Occurences de l'expression

pour DUFRESNY, Charles

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LA JOUEUSE (1699)

  1. Paix-là, Messieurs, paix-là ! (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  2. Hé de grâce qu'on se taise dans l'antichambre. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  3. Messieurs les Laquais, taisez-vous, je vous prie : laissez-là vos violons, il me faut un moment de silence. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  4. Voyons un peu si ce salon-ci me sera avantageux pour ma voix, là, là, là, là : il résonne beaucoup : là, là, lire... (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  5. Pas trop pourtant. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  6. Voyons si mes cadences y paraîtront perlées là, là, là, ta, à, à, à, là, là... (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  7. Et s'il rend bien les ports de voix. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  8. Là, là ; ha oui, je crois que ce lieu-ci fera paraître ma voix. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  9. Un Maître à chanter doit prendre tous ses avantages. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  10. Ho la ho, Laquais de Monsieur Orgon, qu'on apporte ici le Clavecin. (Acte 1, scène 1, TRIOLET)
  11. Holà ho, Laquais de Madame Orgon, qu'on apporte ici la table à jouer. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  12. Apportez aussi vos Basses, vos Bassons... (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  13. Vite donc le tapis vert, les flambeaux, les cartes. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  14. Vite donc les théorbes, les violons... (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  15. Des cartes, des cartes. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  16. Des violons, des violons. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  17. Tu as beau crier, Lisette, Monsieur Orgon a défendu qu'on jouât dans ce salon-ci, on apportera en vain des cartes. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  18. Vous avez beau vous égosiller, Monsieur Triolet, Madame Orgon a défendu qu'on chante dans son salon. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  19. Monsieur Orgon est le maître du Salon ; il tient à son appartement. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  20. Hé, ne voilà-t-il pas l'appartement de Madame Orgon ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  21. Le salon nous appartient. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  22. Effectivement la chose est problématique ; et quand Monsieur et Madame Orgon se sont fait séparer de corps et de biens, on devait régler en justice, si le salon serait pour la Musique de Monsieur, ou pour le jeu de Madame. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  23. Il faut opter pourtant ; car le jeu et la Musique sont aussi incompatibles dans un même lieu, que l'humeur de Monsieur et Madame Orgon dans un même ménage. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  24. C'est pour cela qu'ils ont fait couper leur ménage en deux. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  25. Mais je fais réflexion que nous ne chanterions pas ici en repos ; nous serions trop près de votre brelan. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  26. Nous serions aussi trop près de votre charivari. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  27. Nous chanterons dans la chambre de Monsieur. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  28. Et nous jouerons là-dedans à notre ordinaire. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  29. Nous voilà donc d'accord ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  30. C'est ce qui me fâche ; car depuis la trahison que vous m'avez faite, je n'ai pas un plus grand plaisir que de quereller avec vous. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  31. Ton amour est bien rancunier. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  32. Quoi ! (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  33. Tu ne saurais me pardonner une petite infidélité de rien ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  34. De rien ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  35. Se marier en fraude avec une autre ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  36. Qu'appelles-tu se marier ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  37. Est-ce que je suis marié moi ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  38. Parce que l'envie de devenir assez riche pour t'épouser quelque jour, m'a fait accepter en mariage l'argent d'une femme vieille et infirme, tu appelles cela être marié ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  39. C'est toujours être marié que de n'être pas encore veuf. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  40. Je suis tous les jours en danger de l'être ; car ma femme est pulmonique, et ne se réjouit qu'à me quereller : une pulmonique criarde ne peut pas vivre longtemps. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  41. Les femmes ont de grandes ressources dans les poumons. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  42. Je ne souhaite pas la mort de ma femme, je suis homme de bonnes moeurs, quoique Maître à chanter ; mais mon amour... (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  43. Taisez-vous. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  44. Je ne puis souffrir le mot d'amour dans la bouche d'un homme marié. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  45. Changeons de discours : je te prie de me faire une grâce. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  46. Point de grâce à un traître. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  47. Accorde au moins à mon amour, quelques paroles de douceur. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  48. Fourbe, parjure, scélérat, si j'en croyais ma rage vindicative, je te dévisagerais. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  49. Si c'est là ta douceur, ma femme chante à peu près sur ce ton-là, dans nos petits duos domestiques. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  50. Çà, Lisette, sérieusement je te veux prier... (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  51. Et moi je te refuse sérieusement par avance, je ne veux pas seulement t'écouter ; ta présence m'inspire une fureur qui ne finira qu'avec la vie de ta femme. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  52. Hélas ! (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  53. Quand verrai-je finir ta fureur ? (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  54. Quand j'y fais réflexion, je suis bien aise que Lisette n'ait pas écouté la confidence que je voulais lui faire ; il ne faut jamais se fier à une femme qu'on a une fois offensée. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  55. Mais adressons-nous à l'autre fille de chambre de Madame Orgon : depuis qu'elle est Musicienne de Monsieur, elle n'a plus aucune liaison avec mon ennemie. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  56. Ha ! (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  57. La voici notre Musicienne. (Acte 1, scène 3, TRIOLET)
  58. Bonjour, Monsieur Triolet, bonjour. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  59. Serviteur à Mademoiselle Frosine ; nous voilà enfin de retour Monsieur Orgon et moi. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  60. Pendant que vous avez été à la campagne, J'ai retiré du Couvent une jeune écolière. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  61. Que je la plains d'être fille de Madame Orgon ! (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  62. Non les joueuses n'ont de tendresse ni pour mari, ni pour enfants. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  63. Imaginez-vous cette pauvre petite innocente, que notre joueuse a laissé au Couvent depuis son enfance, je la lui amène ; elle ne quitte pas seulement le jeu pour l'embrasser : j'en suis si piquée... car j'aime la petite Jacinte d'inclination... (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  64. C'est apparemment pour la marier, qu'on la retire du couvent ? (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  65. Oui, sa mère dit hautement qu'elle l'a promise en mariage ; mais elle ne veut point dire à qui, c'est un mystère impénétrable. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  66. Je vous dirai en confidence que je sais un bon parti pour mon écolière. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  67. Je sais ce que vous voulez me confier ; ce riche parti, c'est un vieux chevalier sans chevalerie. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  68. Justement. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  69. Ce Chevalier est riche en fond de terres, il les donnera en mariage à Jacinte ; mais il a besoin pour dégager ces terres, du petit argent comptant qu'on donne à Jacinte : c'est un parti fort avantageux pour elle, en un mot, car il est vieux. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  70. C'est ce qu'il y a de bon ; car il est si vieux et Jacinte si jeune, qu'il achèvera bientôt de vieillir avec elle. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  71. Il m'a mis dans ses intérêts enfin. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  72. Je suis donc dans les vôtres. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  73. Il vous a promis, m'a-t-il dit, un petit présent comme à moi. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  74. Il m'a prié d'exhorter mon écolière, à vouloir bien être mariée par raison. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  75. Il y a de mes confrères qu'on paye, pour inspirer de l'amour à leurs écolières ; cela est défendu, cela : mais j'inspirerai de la raison à la mienne, cela m'est permis, quoique ce ne soit pas mon métier. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  76. Je crains bien, que quelque jeune étourdi ne lui ait inspiré autre chose. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  77. Je la soupçonne aussi de n'être pas insensible. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  78. Ce matin en la menaçant de son couvent, je l'ai trouvée rêveuse ; ses petites naïvetés étaient moins gaies, mais plus spirituelles qu'à l'ordinaire. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  79. Je remarquai moi l'autre jour en lui donnant leçon, qu'elle s'arrêtait sur les passages tendres ; et qu'elle faisait des soupirs qui n'étaient pas notés. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  80. Chut. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  81. La voilà qui sort de la Salle de jeu. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  82. Aidez-moi à sonder son coeur ; je lui ai donné malicieusement, une chanson tendre à étudier. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  83. Bon, bon, nous verrons si elle l'exprimera naturellement. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  84. Où va-t-elle donc ? (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  85. Elle tourne à droit, à gauche. (Acte 1, scène 4, TRIOLET)
  86. Une jeune innocente, qui n'a jamais vu que son Cloître, est bien étourdie de se trouver dans la maison d'une mère qui donne à jouer. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  87. Ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  88. Frosine, je viens d'avoir bien peur. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  89. Hé de quoi donc ? (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  90. Je cherchais ma mère ; on m'a dit, elle est là-dedans qui joue : bon, bon, ai-je dit, elle en sera de meilleure humeur ; car quand on joue, je croyais moi que c'était comme au Couvent à la récréation, on joue pour se divertir, mais j'ai vu que le jeu de ma mère, c'était une querelle : on faisait un tintamarre, et tout d'un coup on a fait silence ; ma mère tenait des cartes, et elle en tirait une tout doucement, tout doucement : dès qu'elle a été retournée, il y a eu une femme qui a fait un cri, et la querelle a recommencée : on a refait silence, et ma mère a retourné une autre carte ; c'est à celle-là que j'ai eu bien peur : c'était des hommes comme des ivrognes ; et un autre (qui faisait le possédé avec des grimaces de rage) est venu de toute sa force enfoncer un carreau de vitre avec sa tête qui a passé à travers : ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  91. Frosine, comment ma mère peut-elle vivre dans un enfer comme cela ? (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  92. Je vous l'avais bien dit, Mademoiselle ; il y a quelque différence entre la maison de votre mère, et un couvent. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  93. Vous entendrez ici une harmonie bizarre ; le bruit des carrosses, avec le son des Violons ; les Musiciens fredonnent, et les chevaux hennissent. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  94. On entend hurler les joueurs, et glapir les musiciennes ; ronfler les bassons, et brailler les joueuses ; enfin l'on entend ici que préluder, disputer, accorder, quereller, jurer, et chanter. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  95. Je ne puis revenir de ma frayeur. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  96. Quelles figures de femmes j'ai vu là-dedans ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  97. Je crois que j'en ai entendu une qui jurait. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  98. Ah ! (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  99. Vous vous êtes trompée. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  100. Les joueuses sont trop modestes pour jurer. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  101. Si ma mère ne voit que de ces compagnies-là, j'aime beaucoup ma mère, mais je serais bien fâchée de demeurer avec elle. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  102. L'aveu est naïf. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  103. C'est pour cela, Frosine, que je souhaite d'être mariée bien vite. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  104. Vous êtes naïve, mais vous n'êtes pas niaise. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  105. Çà, mademoiselle, il y a longtemps que je ne vous ai entendu chanter, j'en meurs d'envie. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  106. Je vous ai tantôt donné une chanson à étudier, la savez-vous ? (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  107. Oh vraiment oui, je l'ai apprise tout d'un coup. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  108. C'est que les paroles en sont naturelles ! (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  109. Ce qui est naturel s'apprend si vite. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  110. Voyons comme vous la chanterez ? (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  111. La timide et sensible Hortense, v.1 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  112. Surprise d'un amour naissant, v.2 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  113. Loin de dire ce qu'elle pense, v.3 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  114. N'ose penser ce qu'elle sent. v.4 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  115. La timide et sensible Hortense. v.5 (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  116. Recommencez cela, Mademoiselle, vous n'avez pas exprimé à ma fantaisie. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  117. Surprise d'un amour naissant, v.6 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  118. Oui, comme si vous sentiez naître l'amour. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  119. Loin de dire ce qu'elle pense, v.7 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  120. N'ose penser ce qu'elle sent. v.8 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  121. N'ose... v.9 (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  122. N'ose... (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  123. Vous exprimez bien que vous n'osez ; mais il faut chanter comme si vous sentiez ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  124. Ce que je sens. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  125. Il n'y a pas ce que je sens, il y a ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  126. Ah !... (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  127. Ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  128. Plus tendrement. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  129. Ce qu'elle sent. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  130. Encore plus de tendresse. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  131. Oh ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  132. En voilà assez, Monsieur Triolet. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  133. Oui elle en a sa suffisance. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  134. Que voulez-vous dire donc ? (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  135. Je veux dire moi que je suis lasse de chanter. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  136. Ah, voilà mon beau-père qui me va faire encore chanter ; je vais l'éviter, Frosine, car je ne suis pas en humeur de musique. (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  137. Elle a une autre musique en tête, comme vous voyez. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  138. J'approfondirai tout à l'heure cet amour-là. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  139. Qu'est-ce donc, mes enfants, ma femme ne veut pas qu'on chante dans ce salon-ci ? (Acte 1, scène 6, ORGON)
  140. Non, Monsieur. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  141. Allons donc faire notre concert là-dedans ; je ne dispute jamais contre elle, une joueuse est trop forte en dispute. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  142. Vous ne disputerez donc point contre Madame, au sujet de Jacinte qu'elle marie ? (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  143. Le mariage de Jacinte, c'est l'affaire de ma femme. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  144. Je conviens que c'est l'affaire de Madame ; cependant vous êtes le beau-père. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  145. Je ne me mêle point des affaires de ma femme ; et pourvu qu'elle choisisse à sa fille un mari qui soit honnête homme, je n'ai rien à lui dire. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  146. Il est vrai que Madame, est seule mère et maîtresse de sa fille. (Acte 1, scène 6, TRIOLET)
  147. Elle ne l'est pas de sa dot heureusement car feu son premier mari. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  148. (Hé, je me serais bien passé d'être le second) feu son premier mari donc a laissé vingt mille écus à Jacinte : j'en suis dépositaire, Monsieur Triolet, je les ai en argent comptant dans mon coffre, et je voudrais être débarrassé de l'argent et de la fille ; car l'un et l'autre inquiètent trop ceux qui les gardent. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  149. Et vous n'aimez pas l'inquiétude ? (Acte 1, scène 6, TRIOLET)
  150. Je n'aime que la joie et la Musique, comme vous savez. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  151. Çà, Monsieur, nous voulons pourtant vous proposer un bon parti pour Jacinte, c'est ce vieux Chevalier que vous connaissez. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  152. Ha, ha, oui vraiment, il est riche et honnête homme ; oui, oui, je le veux bien si ma femme le veut. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  153. Mais songeons au plus pressé, allez vite accorder votre clavecin, Monsieur Triolet, car Madame la Marquise va venir, elle veut entendre votre cantate, cette Marquise-là est une Marquise de bonne humeur, avec qui j'ai fait connaissance à la campagne, d'où je viens. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  154. Çà allez donc vite vous accorder tous là-dedans, moi je vais tâcher de m'accorder avec ma femme, pour marier au plus vite, Jacinte. (Acte 1, scène 6, ORGON)
  155. Il faut que je me fasse la violence de parler d'affaires à ma femme. (Acte 1, scène 7, ORGON)
  156. Hé bien, Lisette, as-tu averti ma femme ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  157. Oui, Monsieur. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  158. De venir ici ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  159. Car je ne veux point entrer dans son brelan. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  160. Elle va venir ici, Monsieur. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  161. Ne trouves-tu pas plaisant que depuis mon retour de la campagne, je n'aie encore pu parvenir à l'honneur de saluer ma femme ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  162. Mais que ne vient-elle donc ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  163. C'est qu'elle est un peu occupée. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  164. Quoi ! (Acte 1, scène 8, ORGON)
  165. Elle ne donnera pas une demie heure, à l'établissement de sa fille ? (Acte 1, scène 8, ORGON)
  166. Elle a présentement une occupation bien importante ; c'est à elle de faire la main, elle viendra vous parler dès qu'elle aura eu le coupe-gorge. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  167. L'étrange femme que ma femme ! (Acte 1, scène 8, ORGON)
  168. En attendant, Monsieur, je voudrais vous prier de protéger un homme que je veux proposer tantôt à Madame pour Jacinte : c'est un jeune homme aimable, qui est fils unique d'une mère très riche, et qui n'a plus de mari ; ce jeune homme-là s'appelle Dorante. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  169. Hé, c'est le fils de Madame la Marquise ! (Acte 1, scène 8, ORGON)
  170. Je connais cela, Lisette, je connais cela ; c'est un fort bon parti pour Jacinte. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  171. On dit qu'il est fort honnête homme ce Dorante-là, et je consens qu'il épouse Jacinte, si ma femme le veut, s'entend. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  172. Je tâcherai de lui faire vouloir ; mais elle ne veut point me dire à qui elle destine Jacinte ; il y a là-dessous un mystère que je ne comprends point, ne pourriez-vous pénétrer ?... (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  173. Je ne veux point pénétrer, cela donnez trop de peine, mais, je serais ravi de faire alliance avec cette Marquise : nous avons fait amitié à la campagne d'où je viens, nous nous sommes bien réjouis ; c'est une femme de mon caractère, un caractère mêlé, moitié folie, moitié raison, n'aimant que le plaisir ; c'est une humeur folâtre, vive, charmante enfin, car elle est toute opposée à l'humeur de ma femme. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  174. C'est pour cela que vous l'aimez tant. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  175. La voilà qui arrive, je crois ; oui c'est elle-même. (Acte 1, scène 8, ORGON)
  176. Oui, car je vois son fils avec elle. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  177. Comme vous courrez, Madame la Marquise, vous ne me donnez pas seulement le loisir d'aller au-devant de vous. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  178. Bonjour, monsieur Orgon, bonjour ; permettez-moi que j'achève de demander à mon Laquais, à combien de personnes j'ai promis d'aller passer l'après-midi avec elles. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  179. Tu me disais donc, Champagne ? (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  180. Que Monsieur votre oncle, ce vieux Chevalier vous viendra prendre à quinze heures pour l'Opéra. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  181. Je ne manquerai pas d'y aller. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  182. Il y a Madame la Présidente, qui vous attend à cinq heures pour aller à la Comédie. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  183. J'irai sans faute. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  184. Il y a une partie d'ombre à cinq heures aussi. (Acte 1, scène 9, CHAMPAGNE)
  185. J'irai, j'irai. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  186. En trois endroits à la même heure, l'aimable femme. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  187. Je veux avoir des plaisirs à choisir à toutes les heures du jour, j'ai si peur de m'ennuyer. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  188. Si vous voulez profiter du temps, on vous a préparé là-dedans une espèce de petit concert... (Acte 1, scène 9, ORGON)
  189. Qu'est-ce donc, mon fils, tu ne dis mot ? (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  190. T'ennuies-tu déjà ici ? (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  191. Je ne m'ennuie jamais où vous êtes, ma mère. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  192. Il est poli ce jeune homme-là ; nous vivons ensemble comme un frère et une soeur. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  193. Vous êtes assez jeune pour qu'on s'y trompe, Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  194. Je m'y trompe bien moi-même ; comment pourrais-je ne pas croire que je suis jeune ? (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  195. Il y a si longtemps qu'on me le dit ; je le croirai tant qu'on me le dira, et peut-être encore après. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  196. Voilà un fils que je vais marier pourtant, et c'est ce qui le rend chagrin ; car je lui destine une femme riche qui n'est pas belle : c'est un mariage de raison. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  197. Un mariage de raison, est un mariage bien triste, Madame. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  198. Oui, mais je veux être obéie ; je suis une méchante mère, quoique la meilleure femme du monde : heureusement, mon fils a bon esprit, il regardera ce mariage-là du bon côté ; il n'y a que manière d'envisager les choses : le veuvage par exemple m'eût affligé le reste de mes jours, si je n'y eusse envisagé qu'un mari perdu ; j'y vois la liberté retrouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  199. Je ne connais point encore la personne à qui vous me destinez ; je vous demanderai du temps pour examiner, pour me résoudre. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  200. Non, non, je veux finir au plutôt, tu es trop lent dans tes résolutions ; je ne fus pas si longtemps à me résoudre moi, quand j'épousai ton père. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  201. À la vérité, je m'en suis repentie ; feu mon mari était jeune, noble, plein d'esprit, charmant de sa personne, et pas un sou avec. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  202. Je lui fis sa fortune parce qu'il m'adorait, mais il ne m'adorait que parce que je lui faisais sa fortune : il devint bientôt ingrat, Monsieur Orgon, car ce fils unique-là, a toujours été l'unique. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  203. Oui Jacinte est là-dedans au concert. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  204. Si ma mère voulait bien entrer, je suis impatient d'entendre le concert. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  205. Laisse-moi conter mes chagrins ; cela me réjouit. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  206. Je vous réjouirais bien, si je vous contais les miens : une femme joueuse fournit des sujets de chagrin qui ne laissent pas d'être plaisants. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  207. Un jour au retour d'un voyage, ma femme avait joué ses pierreries, ses dentelles ; je la trouvai en linge uni ; c'est par vertu, me dit-elle, je suis dans la réforme : elle avait par réforme aussi troqué mes tapisseries de damas, contre dix cadis, et ma vaisselle d'argent, contre de la faïence, cela fit que nous séparâmes de corps et de biens, mais trop tard. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  208. On devrait toujours commencer par se séparer, pour conserver l'union dans un ménage. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  209. Je vais toujours entrer au concert, ma mère. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  210. Quelle impatience ! (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  211. Je ne croyais pas que tu aimasses tant la Musique. (Acte 1, scène 9, LA MARQUISE)
  212. Entrons, je vous ferai voir aussi la fille de ma femme, dont je vous ai parlé à la campagne. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  213. Je meurs d'envie de la voir. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  214. Et moi aussi. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  215. Elle chante passablement, et je vous ferai entendre là-dedans quelques chansons sur un sujet qu'on ne met guères en Musique, c'est sur le jeu. (Acte 1, scène 9, ORGON)
  216. On a chanté les Buveurs, les Amants, mais on n'a point chanté les héros de brelan, ni les héroïnes du Papillon. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  217. N'allez-vous pas d'abord voir Madame Orgon, et perdre de l'argent avec elle pour gagner son amitié ? (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  218. Ah ! (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  219. Le plus pressé c'est de voir Jacinte. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  220. Je vais tâcher moi de déterminer Madame en votre faveur. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  221. Sois sûre de ma reconnaissance. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  222. Oui, oui, nous rentrerons tout à l'heure au Concert ; mais vous n'y avez été guère attentive ; vos yeux y ont eu plus de plaisir que vos oreilles, parlez-moi franchement. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  223. Tu sais que j'ai bien plus confiance en toi qu'en Lisette, oui je me sens toute soulagée d'être seule avec toi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  224. Vous soupirez comme quand on a du chagrin. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  225. Ce n'est pas cela que j'ai, Frosine. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  226. Allons ne vous contraignez plus, achevez de vous soulager, dites-moi tout ce que vous avez sur le coeur. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  227. Frosine. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  228. Mademoiselle. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  229. Je n'osai jamais te parler hier de quelque chose ; j'en avais bien envie pourtant. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  230. Vous venez de regarder là-dedans un jeune homme, qui n'aura pas diminué votre envie. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  231. J'ai une curiosité, Frosine. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  232. J'ai aussi une curiosité, Mademoiselle. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  233. Dis-moi la tienne, je te dirai la mienne après. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  234. Ma curiosité à moi, c'est de savoir si le fils de cette Marquise qui vous regarde tant, ne vous aurait point inspiré un peu d'amour. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  235. Ah ! (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  236. La plaisante chose, Frosine, c'est justement ce que je voudrais savoir de toi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  237. Je croyais que c'était à vous à me l'apprendre. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  238. Tu ne m'entends pas, Frosine : je sais bien sans toi que Dorante me plaît ; mais je veux que tu m'apprennes, si ce que je sens, c'est proprement ce qu'on appelle amour dans les romans, car j'ai lu des romans où j'étais. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  239. Je vois bien que vous avez de l'érudition. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  240. Mon_Dieu, je sais bien que j'aime un peu, ce n'est pas là ce que je te demande ; mais comme cela ne fait que commencer, je veux que tu m'aides à connaître, si ce sera quelque jour une de ces passions, comme j'ai lu qu'il y en a, qui feraient mourir une fille de chagrin, si elle n'épousait pas celui qu'elle aime. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  241. Quand vous lisez ces amours-là, aviez-vous bien envie de voir la fin du roman ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  242. Oui, Frosine, mais hier, je ne pus jamais aller jusqu'au bout ; car en lisant je rêvai tant à Dorante, que j'avais les yeux sur le livre, et si je ne lisais rien... (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  243. Que penses-tu de cela, Frosine. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  244. Ce que j'en pense ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  245. Oui, car je n'ai vu Dorante que trois ou quatre fois au Couvent, où il venait voir une parente. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  246. Hé bien par exemple je le regardai tant la première fois, que dès la seconde je n'osai plus le regarder, crois-tu que ce soit-là de l'amour, Frosine ? (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  247. Hé mais... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  248. Tout à l'heure encore, cette Marquise m'a parlé de Dorante, moi pour lui cacher ce plaisir qu'elle me faisait, je me renfrognais le visage, je me mordais les lèvres : je crois que si c'eut été Dorante lui-même, je n'aurais jamais pu me retenir : crois-tu que ce soit là de l'amour, Frosine ? (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  249. C'est mon opinion, Mademoiselle ; oui vous pouvez être sûre que vous aimez ; mais êtes-vous sûre d'être aimée ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  250. Dorante ne m'a encore pu dire que de petits mots devant le monde, mais en sortant l'autre jour il me donna en cachette ce billet. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  251. Voyons. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  252. Je me serais bien gardée de recevoir un billet tendre ; mais il me dit tout bas que c'était une chanson, qu'il ne voulait pas que personne vit que moi ; je te prie en lisant ces tendresses-là, d'examiner si elles sont sincères, je ne me connais point à cela moi. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  253. Il n'est pas question de cela, Mademoiselle, il s'agit d'oublier entièrement un homme que vous ne sauriez jamais épouser : car enfin dans la situation de vos affaires, étant fille d'une mère ruinée, et Dorante dépendant d'une mère intéressée, il est impossible... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  254. Mais les voilà qui vont chez votre mère, Dorante vient ici ; croyez-moi, Mademoiselle, évitez-le puisqu'il ne vous est plus permis de l'aimer. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  255. Fuyons donc. (Acte 2, scène 1, JACINTE)
  256. Oui, ma mère, je vous ai dit que Madame Orgon meurt d'envie de lier amitié avec vous. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  257. Volontiers. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  258. Quand ce ne serait que pour l'amour de sa fille, qui me plaît beaucoup, mon fils. (Acte 2, scène 2, LA MARQUISE)
  259. Puisque je lui plais, demeurons ; il m'est permis d'aimer Madame la Marquise. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
  260. Venez Jacinte, venez : oui, Monsieur Orgon, je l'aime déjà de tout mon coeur. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  261. Je prends aussi la liberté de vous aimer déjà beaucoup. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
  262. Cette déclaration me charme ; car c'est la nature qui parle. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  263. Je vous prie, Madame, de rester ici toute la journée. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
  264. Vous avez donc bien du goût pour moi ? (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  265. Je n'ai jamais eu tant de plaisir, que depuis que vous êtes ici, Madame. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
  266. On voit qu'elle m'aime ; car elle dit cela d'un courage. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  267. Madame Orgon, vous attend chez elle, Madame. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  268. Allons, allons. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  269. Non, non, madame, je l'ai fait avertir de venir ici ; il ne convient point que vous entriez dans une tabagie de joueurs. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  270. Allons donc l'attendre dans votre appartement. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  271. Elle n'y viendrait pas non plus, son appartement et le mien sont comme deux pays ennemis ; ce salon-ci est neutre, restons-y. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  272. Quoi ! (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  273. Vous ne rendez jamais visite à votre femme ? (Acte 2, scène 2, LA MARQUISE)
  274. Quel moment prendrais-je pour lui rendre visite ? (Acte 2, scène 2, ORGON)
  275. Elle ne fait que jouer et dormir. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  276. Toujours ou dans la Salle du jeu ou dans son lit : je n'entre point là moi. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  277. Çà, en attendant ma femme, chantons quelque chose Frosine. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  278. Oui, oui, car je ne l'ai pas bien entendue là-dedans, j'ai toujours causé avec Jacinte : j'aime beaucoup la musique moi, mais je ne veux pas qu'elle m'empêche de causer, c'est l'usage d'entendre ainsi les concerts, la symphonie ne sert à présent que de basse continue à la conversation. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  279. Un peu de silence, si vous voulez qu'elle chante. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  280. Je sais me taire, Monsieur Orgon. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  281. Écoutez donc. (Acte 2, scène 2, ORGON)
  282. Là, là, là, là, là, là. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  283. Taisez-vous aussi, mon fils, taisez-vous, vous parlez là des yeux... (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  284. Je vous défends de plaire à mon fils, Mademoiselle, car je veux le marier à une riche laide ; il reculera tant qu'il pourra, parce qu'elle est laide, et je presserai tant que je pourrai parce qu'elle est riche. (Acte 2, scène 2, LA MARQUISE)
  285. Chantons à Madame, ce petit duo, qu'elle nous a demandé là-dedans, contre les Joueurs et contre les Amants. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  286. Et les Amants, oui je ne veux entendre chanter que sur ce ton-là. (Acte 2, scène 2, LA-MARQUISE)
  287. Un Amant bien traité dans son premier transport, v.10 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  288. Jure et s'écrie, v.11 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  289. Oui j'aimerai jusqu'à la mort v.12 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  290. L'objet qui fait le bonheur de ma vie. v.13 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  291. Un joueur maltraité dans son premier transport v.14 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  292. Jure et s'écrie, v.15 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  293. Je haïrai jusqu'à la mort. v.16 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  294. Le jeu qui fait le malheur de ma vie. v.17 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  295. Dialogue en duo. v.18 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  296. Un Amant bien traité dans son premier transport. v.19 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  297. Un joueur maltraité dans son premier transport. v.20 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  298. Jure et s'écrie, v.21 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  299. Jure et s'écrie, v.22 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  300. Je haïrai jusqu'à la mort. v.23 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  301. Oui j'aimerai jusqu'à la mort. v.24 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  302. Le jeu qui fait le malheur de ma vie. v.25 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  303. L'objet qui fait le bonheur de ma vie. v.26 (Acte 2, scène 2, ORGON)
  304. Lorsqu'un calme ennuyeux endort le dieu des vents v.27 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  305. Dans une oisiveté profonde, v.28 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  306. Il s'amuse à crever l'onde v.29 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  307. Les discours, les serments v.30 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  308. Des joueurs, et des amants. v.31 (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  309. Ah ! (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  310. Je m'aperçois bien que vous êtes revenu de la campagne, mon mari ; il y avait longtemps que je n'avais entendu chanter : vous allez reprendre votre train de musique. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  311. Tant que le jour dure on en a la tête rompue ; on croit au moins qu'en jouant la nuit on pourra jouer tranquillement ; point du tout, c'est un réveillon de clavecins, de violons... (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  312. je ne saurais avoir ici un laquais raisonnable, tous jouent du violon jusqu'à mon petit dragon ; il étudie une maudite ouverture d'Opéra qu'il recommence vingt fois en une heure, et c'est justement celle de toutes les ouvertures qui me porte plus malheur dès que je l'ai entendue : je tenais les cartes, j'allais faire une main complète, j'entends le violon, c'est l'ouverture maudite. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  313. Ah ! (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  314. Je suis perdue, ai-je dit, ma carte va venir, cela n'a pas manqué : l'ouverture recommence, je tire ma carte, et j'ai le coupe-gorge, Monsieur, j'ai le coupe-gorge. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  315. Voilà un beau récitatif pour mettre en Musique. (Acte 2, scène 3, ORGON)
  316. Je ne m'attendais pas à la sortie que vous venez de faire sur nous. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  317. Je vous demande pardon, Madame, c'est que je suis si piquée... (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  318. Car depuis le premier jour de ce mois-ci, qui est mon mois climatérique, tout me porte malheur ! (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  319. Hier encore je fus portée au flambeau ; ce maudit homme-là sait que sa présence m'est fatale, et il a la rage de se venir mettre sur le dos de ma chaise, c'est un écumeurs de jouissances, il a la face blême et longue d'une toise ; dès que je le vois, ma carte est en l'air. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  320. De peur que ma face ne vous porte malheur, je vous laisse, Madame, je vous laisse. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  321. Non, Madame, c'est moi qui vous laisserai libre ; pardonnez un premier mouvement. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  322. Vos premiers mouvements me font craindre les seconds. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  323. Je ne reconnais plus ma femme ; car avant que le jeu lui eût aigri l'humeur, elle était polie, gracieuse, enjouée, aussi je l'aimais... (Acte 2, scène 3, ORGON)
  324. tels que vous nous voyez, nous sommes mariés par passion. (Acte 2, scène 3, ORGON)
  325. C'est pour cela que vous vous êtes séparés, voilà un bel exemple, mon fils. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  326. C'est mon mari qui a voulu la séparation. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  327. Ce sont toujours les hommes qui commencent le divorce ; entendez-vous Jacinte ; mais rentrons chez vous, Monsieur Orgon ; je vous estime, Madame je vous honore : mais votre caractère est si opposé au mien que nous ne pourrons jamais avoir aucune liaison. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  328. Entendez-vous mon fils ? (Acte 2, scène 3, LA MARQUISE)
  329. Cela va bien pour nous, allons chanter là-dedans, Madame. (Acte 2, scène 3, FROSINE)
  330. Je vous rejoins dans un moment. (Acte 2, scène 3, ORGON)
  331. Çà, ma femme, je ne veux pas que votre fille reste longtemps ici avec vous. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  332. Une mère joueuse est une mauvaise compagnie pour sa fille : dites-moi donc à qui vous voulez la marier ? (Acte 2, scène 4, ORGON)
  333. C'est un mystère dont vous ne m'avez pas encore voulu faire confidence. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  334. Je suis obligée de tenir l'affaire secrète, j'ai des raisons de famille. (Acte 2, scène 4, LA-JOUEUSE)
  335. On ne dit point les affaires de famille à un mari. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  336. Je vous promets que demain je déclarerai le mariage de Jacinte. (Acte 2, scène 4, LA-JOUEUSE)
  337. Pourvu que ce soit un honnête homme, les vint mille écus de dot sont prêts dans mon coffre ; à demain donc, ma femme, à demain. (Acte 2, scène 4, ORGON)
  338. Vous voyez qu'il me presse de me déclarer sue le mariage de ma fille ; mais comme je vous le dis hier, il m'est de dernière importance, qu'on ne sache point aujourd'hui les engagements que j'ai avec vous. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  339. Je vous ai gardé là-dessus un secret inviolable, je n'en ai pas même parlé à Lisette ; mais quand me permettrez-vous donc de déclarer mon amour à votre charmante fille ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  340. Écoutons. (Acte 2, scène 5, JACINTE)
  341. Je ne vous le permettrai que demain. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  342. Quoi ! (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  343. Vous aurez la cruauté de ne me pas permettre aujourd'hui ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  344. Non, je vous le défends, un jour est bientôt passé. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  345. Ah ! (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  346. Qu'un jour me durera, Madame. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  347. Quel supplice pour moi de laisser encore tout un jour ignorer à Jacinte, le plus tendre amour, la plus violente passion. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  348. Passion. (Acte 2, scène 5, JACINTE)
  349. Je vous donne ma parole d'honneur, que demain Jacinte sera votre femme. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  350. Mais je vous jure aussi que je romprais l'affaire dès à présent... (Acte 2, scène 5, LA JOUEUSE)
  351. Ah ! (Acte 2, scène 5, JACINTE)
  352. Ciel ! (Acte 2, scène 5, JACINTE)
  353. Si je pouvais soupçonner que Jacinte se doutât seulement que je la destine à vous. (Acte 2, scène 5, LA-JOUEUSE)
  354. Ah ! (Acte 2, scène 5, JACINTE)
  355. Si elle m'allait voir. (Acte 2, scène 5, JACINTE)
  356. J'entre aveuglement dans vos raisons. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  357. À propos, Monsieur, je ne me souviens plus combien vous me prêtâtes hier. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  358. C'est une bagatelle ; je vais vite rejoindre ma mère, de peur qu'elle ne se doute. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  359. Attendez. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  360. Je veux savoir de vous au juste, ce que je vous dois, car je suis de bon compte. (Acte 2, scène 6, LA JOUEUSE)
  361. Nous parlerons de cela une autre fois. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  362. Attendez, vous dis-je. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  363. Non, Madame. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  364. Venez donc, j'ai autre chose à vous dire. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  365. Ah ! (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  366. Si c'est d'autre chose, parlez, Madame, qu'y a-t-il pour votre service. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  367. Il y a pour mon service... (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  368. Il y a... (Acte 2, scène 6, LA JOUEUSE)
  369. hélas rien pour ainsi dire, d'avoir la complaisance de rester un moment pour me consoler ; car j'ai un faible moi, quand il m'est arrivé des malheurs au jeu, il me semble que je suis soulagée quand je puis les conter à un ami. (Acte 2, scène 6, LA JOUEUSE)
  370. Mais je dis en parler seulement pour en parler. (Acte 2, scène 6, LA JOUEUSE)
  371. Les plaintes soulagent, cela est naturel. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  372. Les plaintes soulagent, mais à qui se plaindre, les joueurs sont des barbares, et les amis n'entrent point dans les afflictions du jeu ; ils vous accablent de remontrances, au lieu de vous consoler. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  373. Je ne suis point de ces amis-là. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  374. Ne croyez point au moins que mes plaintes soient des préambules d'emprunt ; non, Monsieur, non, loin de vous emprunter, je songe à vous rendre. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  375. J'ai encore quelque argent à votre service. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  376. Non, Monsieur, non, vous vous imagineriez que c'est par rapport à ma fille. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  377. Je n'imagine rien, je vais vous chercher de l'argent chez moi. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  378. Je ne souffrirai point que vous alliez exprès chez vous pour me chercher de l'argent. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  379. J'y ai affaire pour autre chose. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  380. En ce cas-là, je vous laisse aller ; mais que ce ne soit point exprès pour moi au moins, car je trouverai tantôt ici assez d'amis. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  381. Je serai de retour dans un moment. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  382. À quelle extrémité suis-je réduite ! (Acte 2, scène 7, LA-JOUEUSE)
  383. Voilà mon mari de retour ; que deviendrais-je s'il allait s'apercevoir ?... (Acte 2, scène 7, LA JOUEUSE)
  384. Mais en vingt-quatre heures ma fortune peut changer ; j'ai remarqué que le bonheur m'attend toujours à la dernière pistole, je suis pourtant bien par-delà ; attendons ici l'argent de Dorante. (Acte 2, scène 7, LA JOUEUSE)
  385. Tout est tranquille dans la Salle de jeu, car il n'y a plus personne ; les trois dés viennent de finir, et les grands acteurs du lansquenet ne sont pas encore arrivés ; cela fait un entracte. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  386. Pendant que vous êtes dans l'inaction, Madame, voulez-vous que nous régions nos petits comptes ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  387. Ils seront faciles à régler, Lisette. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  388. Et difficiles à acquitter. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  389. Savez-vous bien que vous me devez tous les soupers que vous avez donnés depuis trois mois ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  390. Bon, tu nous donnes de plaisants soupers ; ils ne me font point d'honneur, on ne voit rien de propre, rien en ordre. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  391. Rien en ordre, rien de propre ! (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  392. Est-ce ma faute, Madame, si les joueurs acharnés à leur table, n'y veulent point d'autre nappe que le tapis vert ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  393. Ce n'est pas ma faute si vous n'avez plus ni assiettes ni cuilliers, ni fourchettes. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  394. On prend du sel avec le coin d'une carte, et on voit courir à la ronde un chapon en l'air ; chacun en arrache son lopin, comme quand on tire l'oie : celui-ci boit d'une main, et joue de l'autre ; l'un avale en gémissant, l'autre mâche en jurant ; celui-ci mange les cartes avec son pain ; et l'autre avale sa rage avec un verre de vin ; quel ordre puis-je mettre à tout cela moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  395. Enfin je veux bien te passer cet article-là, ce qui est dépensé est dépensé, le reste c'est pour toi je te le donne. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  396. Comment donc, Madame, j'ai tout avancé, vous ne m'avez rien donné ; et le reste c'est pour moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  397. Tà, tà, quoi ne reçois-tu pas l'argent des cartes ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  398. Je le reçois, je vous le prête ; vous me le devez, je le dois ; mais nous payerons tout quand nous gagnerons. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  399. Parlons à présent de Jacinte, dont le mariage me tient au coeur. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  400. Car Jacinte, pour ainsi dire, est presque ma fille ; parce que vous n'avez pas le loisir d'être sa mère. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  401. J'ai plus de naturel que tu ne penses, Lisette, j'aime tendrement ma fille. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  402. Çà, dites-moi donc enfin à qui vous la destinez ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  403. Et raisonnons solidement là-dessus. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  404. Volontiers, raisonnons, et pesons bien toutes choses ; car hors ma passion du jeu, j'ai du jugement et de la tête, Lisette, et de la tête ; consultons donc la raison et ma tendresse maternelle. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  405. La raison et la tendresse maternelle, veulent que vous donniez Jacinte à un homme qui en soit amoureux ; parce que l'amour suppléera au peu de bien qu'elle a, ainsi il faut examiner... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  406. Lisette n'est-ce pas à six heures que les gros joueurs doivent venir ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  407. Hé, Madame, que votre tendresse maternelle m'écoute. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  408. J'écoute. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  409. Il me semble que j'entends un carrosse ? (Acte 2, scène 8, LA JOUEUSE)
  410. Non, c'est une charrette, je vous prie donc de faire attention à une chose... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  411. Écoutons. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  412. Écoutez donc !... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  413. Ha, celui-là est un carrosse. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  414. Oui : mais il passe. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  415. Hélas oui, il passe. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  416. Considérez donc que si... (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  417. Oh pour le coup, voilà un carrosse qui arrête. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  418. Il passe encore ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  419. Il passe encore. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  420. Il passe, il passe. (Acte 2, scène 8, LISETTE_LA-JOUEUSE)
  421. Ah ! (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  422. Je vois pourtant un homme qui monte, il faut que j'aille faire ma partie : écoute, Lisette, tu aimes ma fille, vois ce qu'il faut faire pour son bien, tout ce que tu feras sera bien fait. (Acte 2, scène 8, LA JOUEUSE)
  423. Sa tendresse maternelle a la rage du jeu ; allons voir avec Dorante les mesures qu'il faut prendre avec cet esprit-là. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  424. Ah ! (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  425. Pour cela, Monsieur Triolet, vous êtes un homme insupportable. (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  426. Que vous ai-je donc fait, Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  427. Peut-on rien voir de plus ridicule ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  428. Vous montez les degrés avec un fracas, vous venez d'un air empressé, comme si vous étiez un joueur, un coupeur ; je crois que c'est quelqu'un, et ce n'est que Monsieur Triolet. (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  429. Je suis fâché, Madame, de n'être que moi ; vous devinez apparemment à ma mine, que je viens vous demander de l'argent. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  430. Est-ce que je vous dois de l'argent, monsieur Triolet ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  431. N'en doutez point, Madame ; depuis deux ans, j'élève votre fille dans les principes du beau chant ; ce sont deux années d'éducation que vous me devez. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  432. L'éducation d'une fille est si précieuse qu'on ne peut la payer. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  433. Je ne vous importunerais pas sans certaines conjonctures. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  434. Les conjonctures du lansquenet m'ont rendue insolvable, cependant je m'acquitterai si vous voulez. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  435. Si je le veux Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  436. C'est je crois cinquante louis que je vous dois. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  437. Cinquante louis, justement. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  438. Voulez-vous ?... (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  439. Quoi, Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  440. Voulez-vous les jouer en trois rafles comptées ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  441. Moi, Madame ? (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  442. Ce sera cent ou rien. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  443. Je ne joue jamais moi que du Théorbe. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  444. Tant pis pour vous. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  445. En tous cas, Monsieur Orgon, m'a promis de me payer à votre refus. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  446. Je vous refuse donc, afin que vous soyez plutôt payé. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  447. Parlons d'autre chose, Madame : comme c'est moi qui ménage secrètement avec vous le mariage du riche Chevalier et de votre fille, il me presse de vous presser, vos délais, vos retardements l'alarment. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  448. L'alarment ! (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  449. Dites-vous ? (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  450. L'alarment, ne vous ai-je pas donné ma parole ? (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  451. D'accord, mais... (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  452. Quand une femme comme moi a donné sa parole... (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  453. Madame. (Acte 2, scène 9, TRIOLET)
  454. Apprenez, Monsieur Triolet, que ma parole... (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  455. Mais j'aperçois Dorante, c'est de l'argent qu'il m'apporte. (Acte 2, scène 9, LA JOUEUSE)
  456. C'est à Dorante à qui elle court ; ce Dorante-là m'alarme pour mon Chevalier ; il faut travailler à mettre ce Dorante hors des rangs. (Acte 2, scène 10, TRIOLET)
  457. Mais je n'ai point vu ma femme depuis mon retour, je voudrais pourtant savoir d'elle si... (Acte 2, scène 10, TRIOLET)
  458. Ah ! (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  459. Je vous cherche, Monsieur Triolet. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  460. Qu'y a-t-il de nouveau ? (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  461. Ce billet tendre de Dorante, que j'ai promis à Jacinte. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  462. Hé bien ? (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  463. Je n'ose le donner moi-même à la Marquise, elle est babillarde ; ni son fils, ni Jacinte ne me le pardonneraient jamais. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  464. Attendez, il me vient une idée... (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  465. donnez-moi le billet. (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  466. Trouvez moyen de le faire voir à la Marquise, je vais lui chercher moi des chansons qu'elle demande. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  467. Trouverai-je une plume et de l'encre dans votre chambre ? (Acte 2, scène 11, TRIOLET)
  468. Oui, oui, elle est ouverte. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  469. Les affaires de notre vieux Chevalier vont à merveilles ; la Marquise ne consentira point que Dorante pense à Jacinte, elle se déclare si fort contre les mariages d'amour, qu'elle demande des chansons. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  470. Tenez. (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  471. En est-ce-là une contre l'amour ? (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  472. Oui. (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  473. Donnez. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  474. Attendez : je viens de la noter exprès sur la déclaration d'amour de Dorante à Jacinte... (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  475. J'entends. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  476. Pour faire voir à la Marquise, sans nous commettre... (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  477. Elle vient. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  478. Aidez-moi à jouer mon jeu. (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  479. Là, là, là, là, là, là, lire ; lisez donc la note, si vous savez lire, lire. (Acte 3, scène 1, TRIOLET)
  480. Lire, lire, loure, loure. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  481. C'est en bémol, toure loure, loure tou. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  482. Je cherche mon fils partout. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  483. Partout... (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  484. Toure loure, loure tout. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  485. Où sera-t-il donc ? (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  486. Il sera sorti. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  487. Ti ta ti, ta ti, ta ti. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  488. Quelles affaires a-t-il tant ? (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  489. Il en a tant, ti ta tan, ti ta tan. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  490. Il m'apprend une chanson contre l'amour. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  491. La voilà, là, là, là, là. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  492. Voyons. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  493. Pardon, si elle n'est pas bien notée ; Frosine a tiré le premier mauvais papier qu'elle a trouvé dans sa poche. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  494. Lisez les paroles pendant qu'elle vous les chantera. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  495. Mariez-vous sans amour, v.32 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  496. L'amour viendra peut-être ; v.33 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  497. Mariez-vous par amour, v.34 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  498. L'Hymen le fera disparaître : v.35 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  499. Choisissez le plus sûr, pour vous aimer un jour, v.36 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  500. Mariez-vous sans amour, v.37 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  501. L'amour viendra peut-être. v.38 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  502. Le second couplet est de l'autre côté, tournez, Madame, tournez. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  503. L'Hymen est fils d'un enfant, v.39 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  504. L'amour seul le fit naître ; v.40 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  505. L'Hymen vieillit en naissant, v.41 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  506. Il est obstiné, grondeur, traître, v.42 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  507. Et d'abord cet ingrat par un poison charmant, v.43 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  508. Fait mourir en se jouant v.44 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  509. L'amour qui l'a fait naître. v.45 (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  510. Ces paroles sont assez jolies ? (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  511. Oui : mais je lis-là d'autres paroles. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  512. Ce n'est pas là, Madame, c'est à la marge que j'ai écrit. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  513. Je ne me trompe point... (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  514. C'est là l'écriture de mon fils. (Acte 3, scène 2, LA MARQUISE)
  515. Ce papier vient de la poche de Frosine. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  516. Voilà un billet bien impertinent. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  517. Frosine a toujours plein les poches d'impertinences. (Acte 3, scène 2, TRIOLET)
  518. Oui, charmante Jacinte, je renonce au mariage que ma mère me propose, et rien ne pourra m'empêcher de me donner à vous. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  519. Ah ! (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  520. Je suis perdue : c'est un billet que j'ai pris à Jacinte, rendez-le moi, Madame. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  521. Non, non ; ai-je bien lu ? (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  522. Rien ne pourra m'empêcher... (Acte 3, scène 2, LA MARQUISE)
  523. Ho je l'empêcherai bien moi. (Acte 3, scène 2, LA MARQUISE)
  524. Ne dites donc pas que c'est moi. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  525. Je vais marier aujourd'hui mon fils à ma fantaisie ; ou je le déshérite, et je le ferai encore déshériter par le vieux Chevalier notre parent. (Acte 3, scène 2, LA-MARQUISE)
  526. Hé ! (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  527. Madame, faut-il que je sois cause... (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  528. Allons rendre compte au Chevalier... (Acte 3, scène 3, TRIOLET)
  529. Mais en passant il faut aller apprendre mon retour à ma femme ; il faudra l'embrasser ; quelle corvée ! (Acte 3, scène 3, TRIOLET)
  530. Laide, vieille, querelleuse, squelette mourante, qui n'est plus en vie que par la langue... (Acte 3, scène 3, TRIOLET)
  531. Qu'est-ce donc, Monsieur le perfide ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  532. J'apprends que vous voulez marier Jacinte à un de vos amis ; Je vous déclare que je suis ravie de pouvoir me venger de vous sur cet ami-là : dites-moi donc vite quel est celui que vous protégez ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  533. Afin que je détruise toutes les prétentions qu'il peut avoir pour Jacinte. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  534. Tu ne me donnes pas envie de t'apprendre qui c'est. (Acte 3, scène 4, TRIOLET)
  535. Hé je m'en doute bien, traître ; c'est peut-être ce vieux Chevalier enrhumé qui a la poitrine fêlée ; car je le viens de voir là avec Frosine : tenez, tenez, le voilà qui vient à pas comptés, toujours toussant ; je vais bien voir tout à l'heure, si c'est là le rival de Dorante. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  536. Hom, je la défie de lui tirer son secret : c'est un sang froid d'homme... (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  537. Venez-vous ici nous donner une petite bassette, Monsieur le Chevalier ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  538. Oui, Lisette, oui, heu, je vais un peu tailler ces femmes : il y a longtemps que je n'ai taillé, que j'en suis malade : pour me guérir, je vais voir si Madame Orgon veut ponter. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  539. Elle ponte tant qu'on veut. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  540. Mais il me semble que vous avez été longtemps sans venir ici ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  541. J'ai demeuré un mois à une de mes terres, heu, où je me suis mis au lait. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  542. Hé voilà Monsieur Triolet ? (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  543. À votre service, Monsieur. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  544. Oui je me suis mis au lait, car les veilles, les disputes, les jurements nous ruinent la poitrine à nous autres joueurs ; vous devriez vous mettre au lait vous autres Musiciens. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  545. Oui : car nous nous ruinons la poitrine en tant de façons... (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  546. Il faut que je vous enseigne ma manière de prendre le lait ; car il y a manière de prendre le lait, heu, il y a manière de prendre le lait, heu. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  547. On voit que vous avez la bonne manière. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  548. Je m'en trouve fort bien, heu, fort bien, mais je dis fort bien, heu, heu, heu. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  549. Oh ! (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  550. Le bon lait que vous avez pris là. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  551. C'est que je l'ai quitté hier ; ce n'est rien que cela. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  552. Vous voilà guéri, votre poitrine joue de son reste. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  553. À propos, je vais me marier, Lisette, je vais me marier. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  554. Chut. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  555. C'est donc pour cela que vous avez quitté le lait ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  556. Je vais me marier pour la première fois de ma vie : il est temps de se retirer quand on a soixante ans ; je ne puis plus supporter les veilles. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  557. Et vous vous mariez pour dormir ? (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  558. Cela est de bon sens. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  559. Hé peut-on savoir qui sera l'heureuse épouse ? (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  560. Cela ne se dit point encore. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  561. Non, non, mais cela se devine. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  562. Monsieur le Chevalier épouse une aimable veuve, chez qui nous avons fait connaissance. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  563. Oui, oui, une veuve. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  564. Quand elle sera votre femme, elle sera toujours mon écolière au moins. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  565. À propos, monsieur, Triolet, j'étais l'autre jour chez une de vos écolières, où l'on vint me chercher, c'était de la part de votre femme qui était malade. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  566. Hélas ! (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  567. Elle est toujours malade, je ne l'ai point vue depuis huit jours ; j'arrivai hier fort tard de la campagne, Monsieur Orgon m'a donné ici un lit. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  568. Je vous apprends que votre femme est malade, car on vint vous chercher : c'était je crois il y a trois jours. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  569. Il y a trois jours ? (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  570. On nous vint dire que votre femme était fort mal ; je dis fort mal. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  571. Il y a trois jours ? (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  572. Et qu'elle ne pouvait pas vivre encore deux heures. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  573. Elle est donc morte ? (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  574. Je le croirais bien. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  575. Courons vite. (Acte 3, scène 5, TRIOLET)
  576. Je vais tailler là-dedans, avec quelques pistoles qui me restent. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  577. Si la femme de Triolet est morte, j'aurai la survivance : mais à propos cette mort nous découvrira peut-être des choses qui changeront bien les affaires de Jacinte. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  578. Oui si les soupçons que j'ai sont véritables, la petite Jacinte est à plaindre : elle vient à moi, voyons ce qu'elle veut me dire. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  579. Je te cherche partout, Lisette. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  580. Que souhaitez-vous de moi, Mademoiselle ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  581. Je souhaiterais... (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  582. Vous souhaiteriez ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  583. Que tu me donnasses un bon conseil. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  584. Volontiers : mais c'est Frosine qui vous conseille ordinairement. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  585. Oui, Lisette ; mais je ne veux plus de ses conseils, ils sont ridicules. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  586. Que vous conseille-t-elle donc de ridicule ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  587. Elle me conseille de ne point parler à Dorante, de ne plus l'aimer ; y a-t-il rien de si ridicule que de conseiller une chose impossible ? (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  588. Fi ! (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  589. Voilà une Frosine de bien mauvais conseil : pour être de bon conseil, il ne faut jamais conseiller que ce qui fait plaisir. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  590. Je sais bien qu'il faut de la raison, Lisette, mais je n'ai rien à me reprocher ; car depuis le moment que j'ai commencé à m'apercevoir que j'aimais Dorante, je n'ai pas pu cesser de l'aimer. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  591. Effectivement, on ne sait comment faire ; car on ne peut chasser l'amour dans un coeur avant qu'il y soit entré ; et dès qu'il est entré, il n'est plus temps. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  592. Il est toujours temps d'écouter son devoir : mais Lisette, mon devoir est d'obéir à ma mère ; et ma mère veut bien que j'aime Dorante. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  593. Je vous conseille donc de l'aimer, je conseille à Dorante de vous aimer, et je vous conseillerais quasi de vous aimer, tant que vos mères fussent obligées de hâter le contrat de mariage ; car cette affaire-ci presse. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  594. Je vois bien qu'il faut qu'elle presse, car ma mère a promis pour demain... (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  595. Que dites-vous ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  596. Oui, Lisette ; elle a donné secrètement parole à Dorante. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  597. Dorante ne me l'a point dit. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  598. C'est que ma mère lui a défendu ; car j'ai écouté tantôt, et ma mère lui a dit, oui, Dorante, je vous donne ma parole d'honneur que demain Jacinte sera votre femme. (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  599. Tâchons donc de conclure cette affaire, avant que la mort de Madame Triolet fasse éclater certaines choses que je crains fort. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  600. Quoi donc, Lisette, et que fait la mort de Madame Triolet à mon mariage ? (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  601. Sa mort sera peut-être un grand événement pour vous ; et vous apprendrez des malheurs... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  602. Quels malheurs donc ? (Acte 3, scène 6, JACINTE)
  603. Ne songez à présent qu'au bonheur d'épouser Dorante,... (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  604. Car ce que j'imagine est peut-être mal fondé. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  605. Quoi qu'il en soit votre mariage ne dépend plus que de la Marquise, je vais travailler de concert avec Dorante, à la faire au plus vite consentir à votre mariage. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  606. Que veut donc dire Lisette avec ses malheurs ? (Acte 3, scène 7, JACINTE)
  607. Mais quel malheur peut-il m'arriver quand je serai à Dorante ?... (Acte 3, scène 7, JACINTE)
  608. Et je serai à lui sans doute, puisque ma mère m'a promise ; quand on a donné sa parole, on ne saurait jamais y manquer. (Acte 3, scène 7, JACINTE)
  609. Hé, Monsieur le Chevalier, ne me quittez pas ; donnez-moi encore trois tailles. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  610. Je ne veux plus jouer, vous dis-je. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  611. Ne me quittez pas sur ma perte ; jouez-moi mon reste pour me dépiquer, afin que je n'aie point de regret à ce que je perds. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  612. Non, le jeu m'échauffe la poitrine. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  613. Quoi vous aurez la cruauté de me laisser de l'argent ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  614. Hé vous n'en avez plus. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  615. N'est-ce pas de l'argent que ma parole ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  616. Sonnez-moi au moins la satisfaction de perdre. (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  617. Oh ! (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  618. Vous êtes insatiable, heu ! (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  619. Insatiable, car je vous gagne jusqu'à votre dernier sou, ne devez-vous pas être contente de moi ? (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  620. Quel contentement ! (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  621. Quoi quand vous me refusez... (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  622. Je vous refuse, parce que je vous ménage ; j'ai des égards pour vous. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  623. Oh ! (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  624. Ce sont des égards qui m'impatientent, qui me désespèrent ; car enfin puisque c'est moi qui vous prie... (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  625. Vous priez qu'on vous ruine. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  626. Oui, je vous en prie, ruinez-moi. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  627. Je ne veux point ruiner ma belle-mère. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  628. Hé je vous en conjure, ruinez-moi, abîmez-moi, que je vous ai cette obligation-là. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  629. Je vous aime trop pour cela. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  630. Voilà les discours d'un homme dur, d'un Arabe ; non ce n'est point là le procédé d'un honnête homme. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  631. Je n'aime point les injures, je m'en vais. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  632. Hé non, Monsieur, je ne vous dis point d'injures, j'aurais tort, je ne me plains point de vous ; vous êtes un beau joueur, honnête homme, galant homme... (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  633. Vous allez jouer, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  634. Non, vous dis-je. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  635. Je veux que vous exécutiez la parole que vous m'avez donnée, c'est le moyen d'avoir de l'argent ; car outre ce que je vous gagne, je vous prêterai quatre cent louis d'or en terminant... (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  636. Ne parlez pas si haut ; voilà ma fille. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  637. Ah ! (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  638. Ah ! (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  639. Puisque la voilà, je veux que vous lui disiez en ma présence qu'elle sera ma femme. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  640. Non, je vous prie ; car j'ai, comme je vous ai dit, des raisons pour ne point déclarer votre mariage si tôt. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  641. Je vous ai promis le secret. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  642. Mais je veux voir si elle vous est soumise ; dites-lui sans me nommer que vous voulez la marier. (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  643. Je lui ai déjà dit : je vous réponds de sa soumission. (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  644. Oh je veux voir, ou je romps avec vous. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  645. Vous êtes un étrange homme ! (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  646. Approchez Jacinte, approchez. (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  647. Que souhaitez-vous ma mère ? (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  648. Ne vous ai-je pas dit que je voulais vous marier ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  649. Oui, ma mère. (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  650. Je vous ai dit aussi que j'avais des raisons pour ne vous pas nommer celui à qui je vous ai promise ? (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  651. Mais vous serez contente de mon choix je crois. (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  652. Oh ! (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  653. Très contente, ma mère. (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  654. Je vous assure par avance que ce sera le plus honnête homme, le meilleur homme, le plus aimable... (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  655. Sans que vous me disiez qui c'est, j'ai tant de soumission à vos volontés, que je suis déjà charmée de celui à qui vous m'avez promise. (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  656. Sans l'avoir vu ? (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  657. Ne vous ai-je pas dit, c'est une soumission... (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  658. Je l'ai si bien élevée. (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  659. Allez, Jacinte, allez là-dedans chanter avec votre beau-père. (Acte 3, scène 8, LA JOUEUSE)
  660. Oh ! (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  661. De tout mon coeur : car je me réjouis par avance du plaisir que j'aurai à vous obéir. (Acte 3, scène 8, JACINTE)
  662. Effectivement voilà une obéissance aveugle : çà concluons, je vous garderai le secret, mais je veux des assurances. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  663. Oh ! (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  664. Pour des assurances, je vous en donnerai, et de si grandes ;... (Acte 3, scène 9, LA JOUEUSE)
  665. Car enfin je vous ferai mon billet. (Acte 3, scène 9, LA JOUEUSE)
  666. Je vous ai déjà dit que ce la ne valait rien. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  667. Comment donc ? (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  668. Ne suis-je pas séparée de mon mari ? (Acte 3, scène 9, LA JOUEUSE)
  669. Ne suis-je pas seule maîtresse de ma fille ? (Acte 3, scène 9, LA JOUEUSE)
  670. J'ai encore consulté mon Avocat ; il dit qu'une mère ne peut point promettre sa fille par un billet, cela ne vaut rien. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  671. Vous n'entendez pas. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  672. Cela ne vaut rien : heu, faire son billet !... (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  673. D'une fille !... (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  674. Une fille n'est point exigible. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  675. Je m'explique. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  676. Je veux un bon contrat de mariage, sinon point d'affaires. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  677. Hé bien, je vous ferai un contrat dans les formes ; nous irons secrètement chez mon Notaire. (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  678. En ce cas-là, je n'ai que cent pistoles sur moi ; je vais voir si un de mes amis qui est de mes parents a trois cents louis à me prêter. (Acte 3, scène 9, LE-CHEVALIER)
  679. Je l'ai vu entrer là-dedans mon parent. (Acte 3, scène 9, LE CHEVALIER)
  680. Qu'il est pressant ! (Acte 3, scène 9, LA-JOUEUSE)
  681. Mais Dorante ne veut plus me prêter qu'en terminant, et je ne puis terminer avec lui à cause de sa mère. (Acte 3, scène 9, LA JOUEUSE)
  682. Je viens vous avertir, madame, que ma mère est fort irritée contre moi, et ainsi pour me donner le loisir de ménager... (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  683. Chut, on nous écoute. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  684. Qu'est-ce donc ? (Acte 3, scène 10, LA JOUEUSE)
  685. Et pourquoi n'allez-vous pas au-devant de votre parent ? (Acte 3, scène 10, LA JOUEUSE)
  686. Hé le voilà, le parent que je cherche. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  687. Comment dites-vous ? (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  688. C'est Dorante à qui je veux emprunter de l'argent pour vous. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  689. Empruntez-en à quelque autre, pour raison. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  690. Je n'ai que lui pour emprunter ; c'est mon parent, il est discret, nous pouvons lui dire mon mariage. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  691. Ah ! (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  692. Gardez-vous-en bien. (Acte 3, scène 10, LA JOUEUSE)
  693. Pourquoi non : il nous faut un témoin pour signer à notre contrat. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  694. Paix donc. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  695. Ouais : votre peur me fait faire réflexion. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  696. Quelle réflexion ? (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  697. Je le viens de voir parler à votre fille... (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  698. Je vais lui demander... (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  699. Ah ! (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  700. Taisez-vous donc. (Acte 3, scène 10, LA JOUEUSE)
  701. Je devine, je devine, je serai discret. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  702. Tu nous vois ici en affaire, mon cher parent. (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  703. C'est une affaire de lansquenet. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  704. Pardon Dorante, si je vous ai quitté pour parler à monsieur ; quand il s'agit du jeu, on oublie toute politesse. (Acte 3, scène 10, LA JOUEUSE)
  705. Oui, il y a du jeu à notre affaire. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  706. Mais pour jouer j'ai besoin de deux cents louis, les as-tu là ? (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  707. Je vais voir ce que j'ai. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  708. Tu es mon héritier, je te laisserai tout mon bien en mourant, il est juste que tu me prêtes de l'argent pendant ma vie. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  709. Voilà quatre rouleaux de cinquante louis chacun. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  710. Vous en gagnâtes bien hier comme cela : on en mettait dix sur une carte, Monsieur le Chevalier. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  711. Il est vrai que j'ai joué heureusement. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  712. Je te rendrai cela au plus tard par mon testament. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  713. À propos ta mère vient de me dire là en pensant qu'elle veut te marier ? (Acte 3, scène 10, LE CHEVALIER)
  714. C'est un mariage contre mon inclination. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  715. Tu as donc quelque autre inclination ? (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  716. Point du tout, mais je chercherai à loisir. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  717. À loisir, c'est bien dit : tu auras tout loisir de chercher, tu es jeune. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  718. Je vais tâcher d'apaiser ma mère, et de la disposer à ce que je souhaite. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  719. Je suis discret comme vous voyez ; je n'ai pas voulu lui faire avouer que vous lui avez promis votre fille. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  720. Moi, Monsieur ? (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
  721. Je veux ignorer cela moi. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  722. Quoi vous me croiriez capable... (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
  723. Qu'importe ? (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  724. Cela ne me fâche point, au contraire, vous me préférez, la préférence flatte. (Acte 3, scène 11, LE CHEVALIER)
  725. Je vous dit que... (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
  726. Et de plus emprunter de l'argent à son rival pour épouser sa Maîtresse, c'est un ragoût qui me pique. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  727. Pour vous prouver ma bonne foi, allons terminer chez le Notaire, avez-vous votre carrosse là-bas ? (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
  728. Oui, oui, mon héritier n'osera pas se venger de moi sue ma femme ; car il a intérêt que je meure sans enfants, et tant pis pour lui s'il était assez fou pour se déshériter lui-même. (Acte 3, scène 11, LE-CHEVALIER)
  729. Il faut bien engager ma fille à cet homme-ci, avant que mon mari s'aperçoive de ce que j'ai perdu en son absence. (Acte 3, scène 11, LA-JOUEUSE)
  730. Cruel jeu ! (Acte 3, scène 11, LA JOUEUSE)
  731. C'est toi qui l'as voulu, c'est toi qui es cause du malheur de ma fille ! (Acte 3, scène 11, LA JOUEUSE)
  732. Oui, Madame, oui par tout ce que je viens d'avoir l'honneur de vous dire, vous pouvez être sûre que le vieux Chevalier veut épouser Jacinte. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  733. Le Chevalier veut épouser Jacinte ? (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  734. Rien n'est plus vrai ; vous savez que je ne mens jamais. (Acte 4, scène 1, ORGON)
  735. Je vous crois, Monsieur Orgon, je vous crois ; et cela m'inquiète, cela m'alarme, j'en tremble de peur. (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  736. Qu'y a-t-il là de si terrible pour vous ? (Acte 4, scène 1, ORGON)
  737. Comment donc ! (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  738. Ne savez-vous pas que le Chevalier est notre proche parent, et qu'il en hérite ? (Acte 4, scène 1, LA MARQUISE)
  739. Je ne savais pas cela. (Acte 4, scène 1, ORGON)
  740. Oui, Monsieur Orgon, si le Chevalier se marie c'est une succession perdue pour mon fils ; mon fils est son unique héritier, son collatéral unique. (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  741. Il est vrai que le Chevalier est vieux, mais sa femme serait jeune : o, voit tant de vieux maris, dont les jeunes femmes font tort aux collatéraux. (Acte 4, scène 1, LA MARQUISE)
  742. Il me vient une idée... (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  743. Madame de peur que le Chevalier n'épouse Jacinte, prévenez secrètement ce mariage en faisant épouser Jacinte à votre fils. (Acte 4, scène 1, LISETTE)
  744. L'expédient serait bon, si Jacinte était riche, mais elle n'a rien n'est-ce pas ? (Acte 4, scène 1, LA-MARQUISE)
  745. Qu'appelez-vous elle n'a rien ? (Acte 4, scène 2, ORGON)
  746. Tenez, tenez, voyez si ce n'est pas quelque chose que ces charmes-là ? (Acte 4, scène 2, ORGON)
  747. C'est quelque chose pour mon fils, pour son amour ; mais l'amour de mon fils, ne me fait point perdre la raison : quand l'amour me fit faire une folie, c'était mon amour à moi, mon amour à moi. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  748. Je viens vous retrouver Madame, parce que je m'ennuyais de ne vous plus voir. (Acte 4, scène 2, JACINTE)
  749. Jacinte m'a gagné le coeur, vous avez gagné mon amitié, mais ce n'est pas là une dot : çà parlons raisonnablement, je n'ai présentement que ma table à donner, mon fils sera riche si je meurs quelque jour ; mais il faut qu'il vive pendant que je vivrai : voyons combien donne-t-on à Jacinte ? (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  750. Si ce n'est que l'argent qui arrête, j'ai dans mon coffre vingt mille écus en espèces et quelques pierreries assez belles. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  751. Ha, ha, c'est quelque chose que cela, mais c'est bien peu pour mon fils. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  752. Hélas oui, Madame. (Acte 4, scène 2, JACINTE)
  753. Je reçois ce soupir-là pour quelque chose. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  754. Joignez à cela la succession que vous perdriez en laissant Jacinte au Chevalier, vous verrez que vous y gagnez. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  755. Les femmes les moins raisonnables se laissent persuader, il n'y a qu'à prendre le moment ; allons, embrassez-moi ma bru. (Acte 4, scène 2, LA-MARQUISE)
  756. Çà divertissons-nous. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  757. Courons vite apprendre à Dorante son bonheur. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  758. Doucement... (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  759. Je lui dirai ce qu'il lui faudra dire ; mais tenez ceci secret, jusqu'à ce que j'ai obligé Madame Orgon à congédier d'elle-même le Chevalier. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  760. Elle est prudente : il faut ménager la succession du Chevalier. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  761. Tranquillisez-vous tous ici, et laissez-moi agir seule. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  762. Oui, oui, réjouissons-nous. (Acte 4, scène 2, ORGON)
  763. Je vous rendrai réponse avant une demie heure. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  764. Une demie heure est bien longue, Monsieur Orgon, à quoi emploierons-nous ce temps-là ? (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
  765. Voulez-vous que Jacinte vous chante cette cantate qui devait faire le sujet d'un divertissement que nous ne vous donnerons point ? (Acte 4, scène 3, ORGON)
  766. Ha, ha, ha, j'aperçois bien un autre sujet de divertissement, c'est Monsieur Triolet en habit de veuvage. (Acte 4, scène 3, LA-MARQUISE)
  767. Il revient de l'enterrement de sa femme. (Acte 4, scène 3, ORGON)
  768. La mort de Madame Triolet m'alarme. (Acte 4, scène 3, JACINTE)
  769. Oui Lisette m'a dit que cette mort m'apprendrait des malheurs terribles. (Acte 4, scène 3, JACINTE)
  770. Je ne puis voir sans rire un maître à chanter en deuil. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  771. Si nous pouvions le faire chanter ? (Acte 4, scène 4, LA MARQUISE)
  772. Ah ! (Acte 4, scène 4, ORGON)
  773. Je ne lui proposerai pas une telle extravagance. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  774. Cela serait trop cru ; mais je l'y ferai peut-être venir naturellement, par amour propre. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  775. Chut. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  776. Je ne paraîtrais pas ici en l'état où je suis sans un besoin d'argent très pressant qui m'a fait passer par ici en revenant de rendre les derniers devoirs... (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  777. Hom, hom. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  778. On vous doit cinquante louis pour vos concerts et vos leçons. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  779. Nous faisions ici chanter Jacinte, et vous l'interrompez par votre deuil ; ne lui donnez de l'argent que quand elle aura chanté. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  780. Épargnez-moi la raillerie dans la douleur où je suis, hom, hom. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  781. On ne vous presse point d'entendre Jacinte ; mais laissez-nous nous réjouir, et je vous donnerai de l'argent après. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  782. Hé, Monsieur, je vous prie. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  783. Je meurs d'envie d'entendre la cantate : ne dites-vous pas qu'elle est de Monsieur ? (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  784. Vous en serez charmée, c'est le chef-d'oeuvre des Cantates. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  785. On en parle dans le monde comme d'un miracle de composition. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  786. Cela est vrai, mais dispensez-moi d'être présent. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  787. Commencez donc Jacinte. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  788. Vous allez voir Madame, quel goût de chant il y a dans cette pastorale, c'est un récitatif ; Monsieur Triolet est le seul homme qui sache exprimer des paroles. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  789. Au pied d'un chêne un Berger languissait, v.46 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  790. L'amoureuse, et fière Climène v.47 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  791. Feignant d'être insensible au mal qu'elle causait, v.48 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  792. Chantait, dansait autour du chêne, v.49 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  793. Pour irriter encore un feu qui lui plaisait. v.50 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  794. Ce chant-là n'exprime pas bien à ma fantaisie. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  795. Hé, c'est qu'elle n'entre pas dans l'esprit. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  796. Recommencez pour voir, Mademoiselle ? (Acte 4, scène 4, ORGON)
  797. Au pied d'un chêne un berger languissait... v.51 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  798. Plus tristement cela. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  799. Languissait. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  800. L'amoureuse, et fière Climène v.52 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  801. Feignant d'être insensible au mal qu'elle causait, v.53 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  802. Chantait, dansait. v.54 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  803. Plus gaiement, aïe, plus gaiement. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  804. Chantait, dansait autour du chêne, v.55 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  805. Cela est bien mieux. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  806. Chantait, dansait autour du chêne, v.56 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  807. Pour irriter encore un feu qui lui plaisait. v.57 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  808. Un feu qui lui plaisait. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  809. Admirable ! (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  810. Quelle différence ! (Acte 4, scène 4, LA MARQUISE)
  811. Au reste, Mademoiselle, et souvenez-vous d'animer. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  812. L'imprudente en fit trop ; une fureur soudaine v.58 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  813. S'empara du Berger : v.59 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  814. Ne songeant plus qu'à se venger, v.60 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  815. Il prit la main de Climène, v.61 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  816. Et fit tant chanter, danser, v.62 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  817. Danser sauter, sauter, gambader, v.63 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  818. Gambader l'inhumaine, v.64 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  819. Que sans force et sans haleine, v.65 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  820. À demi morte elle tomba, v.66 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  821. Et le cruel la laissa là. v.67 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  822. Ce n'est point cela, Mademoiselle, ce n'est point cela ; vous chanter tout à contresens. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  823. Ne songeant plus qu'à se venger, v.68 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  824. Il prit la main... v.69 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  825. Hé, vous n'y êtes pas. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  826. Il prit... (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  827. Il prit la main de Climène, (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  828. Et fit tant chanter, danser, v.70 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  829. Chanter, danser, danser v.71 (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  830. Sauter, sauter, gambader, v.72 (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  831. Gambader l'inhumaine. v.73 (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  832. Quelle expression ! (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  833. On croit voir sauter, gambader. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  834. Je suis charmée de, et fit tant chanter, danser. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  835. Et fit tant chanter, danser, v.74 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  836. Danser sauter, sauter, v.75 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  837. Gambader, gambader l'inhumaine. v.76 (Acte 4, scène 4, JACINTE)
  838. Avec quelle gaîté il exprime ?... (Acte 4, scène 4, ORGON)
  839. Son expression serait bien plus gaie, s'il n'avait perdu la pauvre défunte. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  840. Ah ! (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  841. Madame, que m'avez-vous fait faire là ! (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  842. Pour adoucir la rechute d'affliction, il faut lui aller chercher de l'argent. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  843. Je vais avec vous dans votre cabinet, vous me ferez voir les pierreries de ma Bru. (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  844. Ne savez-vous point où est Lisette, Mademoiselle. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  845. Je crois que la voilà qui vient, Monsieur Triolet. (Acte 4, scène 5, JACINTE)
  846. C'en est donc fait ? (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  847. Hélas ! (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  848. Que vois-je ? (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  849. C'est un diamant. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  850. Je ne me trompe point. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  851. J'ai trouvé dans la cassette de ma femme, cette consolation. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  852. Voilà tous mes soupçons confirmés. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  853. Comment donc ? (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  854. C'est Madame Orgon, qui a mis ce diamant en gage chez la défunte, et je devine où elle l'a pris. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  855. Chut. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  856. Tu me fais faire des réflexions... (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  857. Que dites-vous donc là ensemble ? (Acte 4, scène 5, JACINTE)
  858. Ah ! (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  859. Mademoiselle, je crains bien qu'il n'y ait plus de mariage pour vous. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  860. Mène-moi vite chez toi, pour vérifier certaines choses. (Acte 4, scène 5, LISETTE)
  861. Allons donc vite, car il faut que je revienne pour être payé. (Acte 4, scène 5, TRIOLET)
  862. Il n'y a pas de mariage pour moi, dit-elle ! (Acte 4, scène 5, JACINTE)
  863. Que je suis malheureuse ! (Acte 4, scène 5, JACINTE)
  864. Quelle joie pour moi, belle Jacinte, quelle joie pour moi ! (Acte 4, scène 6, DORANTE)
  865. Ma mère vient de me dire en deux mots que je serais heureux, mais qu'elle ne voulait pas s'expliquer davantage ; j'ai couru vous chercher, je suis sûr de votre mère : mais, belle Jacinte, que votre joie réponde à la mienne ; c'est peu que tout m'assure votre main, si vous ne me la donnez vous-même. (Acte 4, scène 6, DORANTE)
  866. Laissez-moi, Monsieur, car Lisette dit que notre mariage n'est pas encore assuré. (Acte 4, scène 6, JACINTE)
  867. Et je vous dis moi que rien n'est plus sûr. (Acte 4, scène 6, DORANTE)
  868. J'aime mieux vous croire que Lisette. (Acte 4, scène 6, JACINTE)
  869. Oui, charmante Jacinte, si vous m'aimez, rien ne peut plus nous séparer, oui je suis sûr de mon bonheur. (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  870. Doucement. (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  871. Ah ! (Acte 4, scène 7, JACINTE)
  872. Ciel ! (Acte 4, scène 7, JACINTE)
  873. Qu'est-ce donc ? (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  874. N'ayez point de peur de moi, je ne suis point jaloux. (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  875. Il n'y a que vous au monde qui soyez capable de ces sortes de plaisanteries. (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  876. J'approuve votre amour, j'approuve votre amour. (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  877. Mais avec l'amour il vous faut de la constance, car vous ne serez marié qu'après ma mort. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  878. Vous êtes ma femme au moins ; mais par bonheur cela ne durera guères. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  879. Ne croyez pas ce qu'il vous dit, c'est une plaisanterie. (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  880. Je m'en vais, car cette plaisanterie-là me chagrine. (Acte 4, scène 7, JACINTE)
  881. Vous lui avez fait une peur... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  882. Sa peur t'a fait trembler : tu es donc bien amoureux, mon héritier ? (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  883. Je ne vous fait plus mystère de mon amour, mais n'en parlez point encore, je vous prie ; c'est un mariage sûr, j'ai parole de madame Orgon. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  884. Oui : mais j'ai une parole en parchemin moi, en parchemin. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  885. Laissons ce badinage. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  886. Heureusement pour toi, je n'ai plus que deux ou trois ans peut-être, heu, à tousser dans ce monde : je te laisserai là une jolie veuve au moins. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  887. Mais pourquoi donc vous attachez-vous à plaisanter là-dessus ? (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  888. Je ne plaisante point, j'ai épousé Jacinte. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  889. On ne sait jamais si vous parlez sérieusement. (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  890. Veux-tu venir voir le contrat ? (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  891. Quoi il serait possible ? (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  892. Mon mariage avec Jacinte te fera du bien ; car je dégagerai des terres qui sont les effets de ma succession, et Jacinte sera un effet de plus que je te laisserai. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  893. Mais non, je ne puis croire que Madame Orgon soit assez perfide... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  894. Console-toi, je te laisserai ma veuve et mes biens en bon état rien ne dépérira. (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  895. Ah, c'en est trop, éclaircissons enfin ?... (Acte 4, scène 8, DORANTE)
  896. Vous me voyez inquiet, et je cherche partout la clef de mon cabinet. (Acte 4, scène 9, ORGON)
  897. Vous me voyez dans un trouble,... (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  898. votre femme après m'avoir donné une parole positive... (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  899. Elle en a bien donné deux. (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  900. Finissons donc ? (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  901. J'ai fini : le contrat est signé. (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  902. Juste Ciel ! (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  903. Il n'y a que ma femme capable de vouloir faire deux gendres à la fois avec une fille unique. (Acte 4, scène 9, ORGON)
  904. Ah ! (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  905. Je ne suis plus maître de mon ressentiment. (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  906. Allons la confondre, allons. (Acte 4, scène 9, ORGON)
  907. Je vais l'accabler de reproches. (Acte 4, scène 9, DORANTE)
  908. Venez me féliciter, Monsieur, venez me féliciter. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  909. De l'avoir trahi n'est-ce pas ? (Acte 4, scène 10, ORGON)
  910. Prenez part à ma joie, mon cher mari ; je viens de faire six mains complètes, avec le réjouissances, les paris doubles, triples, rien ne tenait devant moi ; j'ai gagné jusqu'à m'en lasser, mais avec une légèreté, une rapidité ; je suis comblée de plaisir, Monsieur, transportée ! (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  911. En vérité, Madame... (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  912. Avouez, mon mari, que votre musique est un plaisir fade en comparaison des miens ? (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  913. Non la musique ne donne point de ces joies vives et de ces joies pleines. (Acte 4, scène 10, LA JOUEUSE)
  914. Je suis si outré de votre procédé, Madame... (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  915. Hé, à propos vous avez raison, Monsieur, vous me faites souvenir des obligations que je vous ai ; j'ai mis exprès dans une bourse ce que vous m'avez prêté. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  916. Il est bien question de cela ! (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  917. Oui, oui, c'est autant de sauvé. (Acte 4, scène 10, ORGON)
  918. Vous lui ferez reprendre mon mari, je conçois qu'il a raison d'être fâché : vous êtes amoureux, Monsieur, mais je suis femme de probité ; j'avais promis ma fille à un autre. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  919. Hé Pourquoi me donniez-vous donc parole ? (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  920. J'y étais forcée par des situations pressantes ; cela ne s'appelle point donner parole ? (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  921. Vous m'avez prêté de l'argent, je vous ai prêté ma parole, je la reprends en vous rendant votre argent ; nous voilà quittes. (Acte 4, scène 10, LA JOUEUSE)
  922. Juste Ciel ! (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  923. Puis-je entendre de pareils discours ! (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  924. Vous avez perdu la raison ma femme. (Acte 4, scène 10, ORGON)
  925. Je l'ai regagnée au contraire. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  926. On perd la raison avec l'argent, on la regagne de même, je me vois un fonds de raison solide... (Acte 4, scène 10, LA JOUEUSE)
  927. Je vais voir avec votre mère, les mesures qu'il faut prendre contre cette folle-là. (Acte 4, scène 10, ORGON)
  928. Mon désespoir m'inspire l'unique moyen qui puisse la mettre à la raison ; il faut tout risquer. (Acte 4, scène 10, DORANTE)
  929. Vous voilà débarrassés d'eux ; je leur ai fait croire à tous que notre contrat était signé afin que nous puissions finir en repos. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  930. Il fallait tantôt finir de bonne grâce : mais vous vouliez voir la dot, disiez-vous, voir la dot, avant que de signer : dans l'adversité, je vous aurais donné ma fille, mais à présent j'ai des vues bien plus élevées. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  931. La prospérité vous a bien élevée depuis tantôt. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  932. La fortune a ses retours : vous m'avez refuser de jouer, vous aviez trop de considération pour moi, trop d'égards, disiez-vous, trop d'égards, vous ne vouliez point me ruiner, et moi je ne veux point ruiner votre santé : le mariage ne vous convient plus, mon cher Chevalier. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  933. Vous êtes railleuse agréable : qu'on a d'esprit quand on gagne ! (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  934. Je gagnerai tant, que j'aurai l'esprit de marier ma fille à un... (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  935. À un, heu, à un ?... (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  936. Et à un... qui aura de la poitrine. (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  937. Courage, profitez bien de ce rayon de fortune. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  938. Rayon de fortune ? (Acte 4, scène 11, LA-JOUEUSE)
  939. La jolie expression ! (Acte 4, scène 11, LA JOUEUSE)
  940. Je vais être toute environnée de rayons. (Acte 4, scène 11, LA JOUEUSE)
  941. Adieu, vous êtes trop brillante pour moi, Je prendrai mieux mon temps. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  942. Je les brusque exprès tous deux, pour éloigner le mariage de ma fille, qui m'embarrasserait fort à présent. (Acte 4, scène 12, LA-JOUEUSE)
  943. Aïe, reprenons un peu haleine ? (Acte 4, scène 12, LA JOUEUSE)
  944. J'aime la tranquillité et le silence. (Acte 4, scène 12, LA JOUEUSE)
  945. Combien voilà que je regagne en beaux louis d'or : l'or me rafraîchit le sang, comme de l'eau de poulet ; je sens couler cet or-là dans mes veines : quelle volupté ! (Acte 4, scène 12, LA JOUEUSE)
  946. Viens, Lisette, viens m'amuser ; en attendant que les joueurs piqués, aient fait recrue d'argent pour me l'apporter ; Fais-moi quelques récits agréables, tu es de si bon entretien : ne sais-tu point de nouvelles, Lisette ? (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  947. Madame Triolet est morte. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  948. Que dis-tu ? (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  949. Et certain diamant a paru aux yeux de votre mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  950. Lisette ? (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  951. Là, là, remettez-vous ? (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  952. Votre mari n'a encore rien vu : mais si vous ne me faites la confidence entière : je vais l'avertir. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  953. Je ne te cacherai rien, Lisette, je vais te dire premièrement comment j'ai attrapé en l'absence de mon mari, la clef... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  954. Il ne m'importe comment, je ne suis en peine que des vingt mille écus qui étaient avec le Diamant, dans le coffre où je l'ai vu mettre par votre mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  955. Il n'y a point de mal, Lisette. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  956. N'avez-vous pris que le diamant ? (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  957. Patience. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  958. D'abord, je ne voulais qu'emprunter cent louis à mon mari, sans qu'il le sût. (Acte 4, scène 13, LA JOUEUSE)
  959. Emprunter sans qu'il le sût. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  960. J'ouvre le coffre, je prends un sac de mille francs : Quand je l'ouvre pour jouer, admire le malheur... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  961. Je vois le malheur du sac. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  962. Au lieu de mille francs, je trouve mille louis : je voulais le reporter. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  963. Vous n'en eûtes pas la force : l'argent est lourd à reporter. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  964. Dès que je vis la dot entamée, il fallut bien en reprendre encore ; on ne regagne pas avec rien, Lisette. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  965. C'est-à-dire que le coffre est vide. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  966. Nous le remplirons cette nuit. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  967. Si vous regagnez ce soir. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  968. Il faudra que tu m'aides : quand tout le monde dormira, nous remettrons tout dans le même arrangement où je l'ai trouvé ; car j'ai observé exactement jusqu'à la différence des espèces : j'ai eu l'attention, d'arranger dans mon armoire les sacs à mesure que je les vidais, avec les bordereaux, les étiquettes ; j'ai tout mis dans un ordre... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  969. Ah ! (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  970. Quel ordre, quel ordre ? (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  971. Lisette, va dire à Triboulet qu'il apporte ici tantôt les pierreries, afin que je les remette aussi, et n'aie nulle inquiétude du reste. (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  972. Ce qui m'inquiète moi ; c'est que les joueurs ne reviennent point. (Acte 4, scène 13, LA JOUEUSE)
  973. Le temps presse pourtant. (Acte 4, scène 13, LA JOUEUSE)
  974. Pendant qu'elle a encore de l'argent, allons au plus vite avertir le mari. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  975. Comptons un peu ce que je regagne. (Acte 4, scène 14, LA-JOUEUSE)
  976. Voilà déjà en papier trente cinq mille francs, on m'en doit douze, et l'argent comptant. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  977. Oui j'ai à peu près les vingt mille écus de ma fille ; mais en les remettant il ne me resterait rien pour moi ; à quoi me servirait donc le bonheur où je me sens ? (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  978. J'aimerais autant rien. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  979. Il faut pourtant ménager la dot de ma fille ; je ne veux pas lui faire tort d'un denier. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  980. Ne risquons donc que mille louis, je trouverai bien à emprunter de quoi les remplacer ; si je gagne c'est du bien pour ma fille, et si je perds... (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  981. mais je regagnerai assurément. (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  982. Voilà nos acteurs, je sens un redoublement de joie qui me pronostique un gain sûr : Oui la fortune m'attend là-dedans, courons à la fortune ? (Acte 4, scène 14, LA JOUEUSE)
  983. Je ne me suis jamais laissé entamer au chagrin ; mais j'avoue que ce coup m'accable : malheureuse femme ! (Acte 5, scène 1, ORGON)
  984. Prendre vingt mille écus dans mon coffre ! (Acte 5, scène 1, ORGON)
  985. À peine puis-je croire ce que je viens de voir. (Acte 5, scène 1, ORGON)
  986. Nous ne l'avons que trop vu ; elle n'a pas laissé seulement de quoi me payer. (Acte 5, scène 1, TRIOLET)
  987. Mais, Monsieur prenez donc votre résolution, profitez du temps ! (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  988. Madame était encore en gain tout à l'heure, elle joue gros jeu là-dedans. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  989. Allons voir si je pourrai de gré ou de force, retirer d'elle, ce qu'elle n'a pas encore perdu. (Acte 5, scène 1, ORGON)
  990. Çà, dis-moi vite la petite ressource que tu as pour Jacinte ! (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  991. Parle, rends-nous service, mon cher Triolet, je t'en conjure par tout l'amour que tu as pour moi. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  992. Ha, tu me caresses à présent, tu as changé ta fureur en amour, et moi j'ai changé mon amour en fierté, je suis à présent un riche veuf ; tu n'es plus un parti pour moi. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  993. Hé ne badinons point ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  994. Finissons. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  995. Allons, finissons donc ? (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  996. Tu as toujours été le principal sujet de mon attention, je n'avais épousé la défunte que par parenthèse. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  997. Reprenons donc le fil de notre amour, mets-là ta main ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  998. Non, mon veuvage est encore trop frais. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  999. Je n'entrerai en possession que la semaine prochaine. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  1000. Qu'as-tu à me confier en secret, parle vite ? (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  1001. C'est que j'ai encore entre les mains pour dix mille francs de pierreries à Jacinte. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  1002. Hélas c'est une ressource bien faible ! (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  1003. Ma femme avait donné mile écus dessus ; il faut voir comment nous les retirerons sans nous faire d'affaires. (Acte 5, scène 2, TRIOLET)
  1004. Oh ! (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1005. Pour le coup rien ne peut plus empêcher mon bonheur ; car ma mère a dit tantôt, qu'elle se contente de la dot de Jacinte ? (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1006. C'est tantôt qu'elle a dit cela. (Acte 5, scène 3, TRIOLET)
  1007. Oui. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1008. Ah ! (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  1009. Monsieur depuis tantôt... (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  1010. Qu'est-ce donc ? (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1011. Monsieur Orgon vient de trouver son coffre vide ; notre joueuse a perdu au jeu la dot de Jacinte. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  1012. Ah Ciel ! (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1013. Voici la seule chose qui reste. (Acte 5, scène 3, TRIOLET)
  1014. Quelle surprise est la mienne ! (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1015. Voilà pour dix mille francs de pierreries, sur quoi ma femme a donné mille écus ; si vous voulez faire ce présent-là à Jacinte en me rendant. (Acte 5, scène 3, TRIOLET)
  1016. Que je voie ? (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1017. Ceci aidera toujours à déterminer ma mère ; tenez, Monsieur Triboulet, voilà trois cent louis dans cette bourse. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1018. Je ne m'attendais pas à un tel événement ; mais rien ne m'empêchera d'épouser Jacinte. (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1019. C'est ce qu'on vient de dire à votre mère : là-dessus elle s'est emportée... (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  1020. La voilà qui vient vous prévenir par des menaces : évitez les premiers mouvements d'une femme vive ; elle va jeter feu et flamme. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  1021. Je viens de consoler cette pauvre petite Jacinte, elle me fait compassion ; je crois qu'elle t'en fait encore plus qu'à moi ? (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1022. Je vous l'avoue, ma mère, son malheur redouble mon amour. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1023. Je ne m'opposerai point à des sentiments si beaux, si héroïques : tu croyais peut-être que j'allais crier, fulminer, tempêter, non, mon fils, non, tu me vois raisonnable, douce, tranquille. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1024. Le Ciel en soit loué. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1025. Je ne sais si vous êtes aussi tranquille que vous le paraissez, ma mère ? (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1026. Ah ! (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1027. Je te jure que je n'ai pas la moindre émotion de colère ; et voici le parti que la raison m'a fait prendre... (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1028. Avant que de prendre un parti, je vous prie de m'écouter. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1029. Et moi je te prie de me laisser parler ; je te laisse la liberté de te marier à ta fantaisie, laisse-moi au moins la liberté de parler tant qu'il me plaira. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1030. Je vous laisse parler, ma mère. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1031. Je n'ai que quatre mots à te dire, et je te les dirai doucement, bonnement, cordialement, comme une bonne mère : tu t'imagines que je te cache quelque fiel sous cette douceur ; non,je te jure, et je ne suis point fâchée que tu te maries follement, au contraire, j'en suis bien aise, car cela justifiera certaines démarches que je médite depuis longtemps : je n'osais rompre avec toi la première, je ne cherchais qu'un prétexte, tu me le fournis, tu m'autorises, cela est heureux ! (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1032. Auriez-vous le courage de le déshériter ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1033. Le Ciel me préserve d'avoir une telle pensée ; moi, déshériter un fils unique, un fils que j'aime tendrement, où je prends un parti bien plus convenable à mon humeur. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1034. Je me remarie, mon fils, je me remarie. (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1035. Vous, ma mère ? (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1036. Oui, mon cher enfant, je me remarie ; cette manière de déshériter, est bien plus réjouissante que l'autre. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1037. Vous plaisantez, ma mère. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1038. D'accord : mais tout en riant, je suivrai mon petit penchant, comme tu suis le tien, cela sera réciproque. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1039. Cela serait différent : j'ai pour moi une passion violente. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1040. Je t'en offre autant, mon fils, je t'en offre autant ; oui, j'aime depuis peu un grand garçon jeune et bien fait ; oh tu verras quel homme c'est, il t'aura plutôt déshérité que tu n'y auras pensé. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1041. Vous êtes la maîtresse : mais je vous ai laissé parler, sans vous interrompre le plaisir de me menacer ; me permettez-vous à présent de m'expliquer ? (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1042. Non, je n'aime point les explications, un amant ne peut dire que des extravagances. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1043. Je vous prie, ma mère... (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1044. Adieu, mon fils, ton beau-père m'attend, je suis pressée. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1045. Mais Madame !... (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1046. Ton beau-père m'attend, je ne veux pas faire attendre un joli homme. (Acte 5, scène 4, LA-MARQUISE)
  1047. Je vous suivrai jusqu'à ce que vous m'ayez écouté. (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1048. Il n'y a rien à espérer. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1049. À moins que Madame Orgon ne regagne la dot de sa fille. (Acte 5, scène 4, TRIOLET)
  1050. Il est ridicule de rien fonder sur son gain ou sur sa perte. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1051. Chut. (Acte 5, scène 4, TRIOLET)
  1052. Voyons ce que le Chevalier nous veut ? (Acte 5, scène 4, TRIOLET)
  1053. Ah ! (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  1054. Mes enfants le beau spectacle que je viens de voir là-dedans. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  1055. Madame est-elle en gain ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1056. C'est un spectacle plus magnifique, plus intéressant, plus pathétique que tous vos opéras, Monsieur Triolet. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  1057. C'est une représentation composée des plus grands acteurs : on met mille louis sur une carte, toute la table est inondée d'un flux et reflux d'or roulant. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  1058. Et Madame en a-t-elle beaucoup devant elle ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1059. Non, elle n'a plus que des fiches. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  1060. Hé ne vous ai-je pas dit ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1061. Ce sont des bonnes fiches pourtant, il ne faut qu'un clin d'oeil pour l'enrichir, elle est aux prises contre un joueur respectable, et fort estimé dans Paris, c'est un gros boeuf, mais un gros boeuf riche, et bête à l'avenant, il joue tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut, il joue pour se faire des amis, par galanterie ; il oublie les cartes des femmes, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  1062. Si Madame pouvait gagner le gros boeuf, nous saisirions les fiches. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1063. J'attends qu'elle perde pour en avoir raison ; la perte au jeu rend les femmes traitables. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  1064. Ah ! (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1065. Voilà toutes nos espérances perdues. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1066. Que vois-je ? (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1067. Une joueuse désespérée : la voilà avec un flambeau au poing comme une furie,... (Acte 5, scène 5, TRIOLET)
  1068. Elle jette le flambeau, elle renverse tout... (Acte 5, scène 5, TRIOLET)
  1069. Elle vient de se côté-ci comme un tourbillon. (Acte 5, scène 5, TRIOLET)
  1070. Évitons l'orage. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  1071. Ouf... (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
  1072. Ouf... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1073. Achève de m'assassiner jeu abominable ! (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1074. Achève-moi... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1075. Achève... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1076. Ruinée, abîmée, et toujours sur le même valet... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1077. Ah ! (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1078. Traître de valet, tu es ma bête, tu es ma carte d'aversion... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1079. Mon horreur... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1080. Infâme valet de pique... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1081. Hom ! (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1082. Que n'es-tu en vie. (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1083. Si elle m'allait prendre pour le valet de pique ? (Acte 5, scène 6, TRIOLET)
  1084. Que t'ai-je fait pour me persécuter ?... (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)
  1085. Valet de pique détestable... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1086. Pourquoi t'acharnes-tu sur moi ? (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1087. Parle donc, parle... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1088. Ah ! (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1089. J'étouffe... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1090. Me voilà donc sans ressource... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1091. Pauvre Madame Orgon ! (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1092. Tu n'as pas le sou... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1093. Tu n'as pas un sou, Madame Orgon, ma mie... joue à présent, joue, joue donc, joue, joue, joue, ma mignonne... joue enragée, joue, joue ton bien, le bien de ta fille, oh joue, toi toi-même... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1094. Que je suis malheureuse ! (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1095. Mais quoi ; c'est moi qui l'ai voulu... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1096. Je me vois six mille louis d'or de gain, et je ne suis pas contente ; je veux tout engloutir, je suis insatiable... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1097. Je reperds tout. (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1098. Le jeu est juste, je n'ai que ce que je mérite... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1099. J'en suis marie... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1100. Oui ravie... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1101. Oui ravie... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1102. Ce qui s'appelle ravie... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1103. Ravie d'être au désespoir, ravie d'être enragée... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1104. Ravie : mais je dis ravie... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1105. Charmée... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1106. Je gagne tout, et je ne veux pas quitter... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1107. Que veux-tu donc gagner ? (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1108. Le Pérou... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1109. Tu gagneras la rage, le désespoir... (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1110. Ah ! (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1111. Je n'en puis plus. (Acte 5, scène 6, LA JOUEUSE)
  1112. L'orage est passé, profitons du moment... (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1113. Ah ! (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1114. Madame, je vous ai vu jouer d'un malheur qui m'a percé l'âme. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1115. Ah ! (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  1116. Monsieur le Chevalier, je suis morte. (Acte 5, scène 7, LA JOUEUSE)
  1117. On revient de loin quelquefois. (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1118. Que deviendrai-je ? (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  1119. Si j'osais vous offrir une petite ressource ? (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1120. Ah ! (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  1121. Monsieur, vous me rendriez peut-être la vie, car on n'a pas encore quitter le jeu. (Acte 5, scène 7, LA JOUEUSE)
  1122. Voilà ma bourse, allons chez le Notaire. (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1123. La partie sera finie quand nous reviendrons ; si vous vouliez me confier l'argent ? (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  1124. Je vous le confierai, quand vous aurez signé. (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1125. Allons donc vite. (Acte 5, scène 7, LA-JOUEUSE)
  1126. C'en est donc fait, voilà la dot de Jacinte perdue ? (Acte 5, scène 8, ORGON)
  1127. La dot perdue ! (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1128. Que dit votre mari ? (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  1129. Rien, rien, allons. (Acte 5, scène 8, LA-JOUEUSE)
  1130. Voler vingt mille écus à votre fille ! (Acte 5, scène 8, ORGON)
  1131. Il n'y a plus de dot ; je ne veux point me marier à cause de ma poitrine. (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1132. Je ne puis vous regarder sans horreur. (Acte 5, scène 8, ORGON)
  1133. Ah ! (Acte 5, scène 8, JACINTE)
  1134. Monsieur, c'est ma mère. (Acte 5, scène 8, JACINTE)
  1135. Je suis indigne de voir le jour. (Acte 5, scène 8, LA-JOUEUSE)
  1136. Madame la Marquise ramène son fils ! (Acte 5, scène 9, ORGON)
  1137. Est-ce qu'elle consentirait ?... (Acte 5, scène 9, ORGON)
  1138. Ah ! (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  1139. Quand elle voudrait je ne veux plus me marier, puisque je n'ai rien à donner à Dorante. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  1140. Elle vous vient plutôt dire qu'elle le déshéritera, s'il veut vous épouser. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  1141. Ah ! (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  1142. Madame, si vous voulez vous fâcher contre Dorante, je ne vous en donnerai point sujet, remenez-moi à mon couvent. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  1143. Non, charmante Jacinte. (Acte 5, scène 9, DORANTE)
  1144. Ne me parlez plus, ne pensez plus à moi, remenez-moi à mon Couvent. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  1145. Pour vous parer dans votre Couvent, voilà vos pierreries. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  1146. Comment donc ? (Acte 5, scène 9, ORGON)
  1147. Conte un peu à Monsieur Orgon, tout ce que tu m'as dit, et ensuite Jacinte s'en ira si elle veut. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  1148. Il y a quelques jours, Monsieur, que sous prétexte de jouer, je m'introduisis chez Madame Orgon ; je la trouvai jouant un jeu terrible ; cela m'affligea par rapport à Jacinte ; je risquai cent louis, m'imaginant jouer pour Jacinte, contre une mère qui la ruinait, Jacinte joua de bonheur sous ma main, j'avais déjà gagné deux mille louis quand sa mère m'a manqué de parole : le désespoir m'a fait jouer contre elle à quitte ou à double ; en un mot Jacinte a dans cette bourse en billet et en argent, la dot que sa mère a perdue. (Acte 5, scène 9, DORANTE)
  1149. Qu'entends-je ? (Acte 5, scène 9, ORGON)
  1150. Quelle générosité ? (Acte 5, scène 9, ORGON)
  1151. Je ne saurais parler moi. (Acte 5, scène 9, JACINTE)
  1152. Vous diriez bien oui pour être mariée peut-être ? (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  1153. Je vais faire venir un Notaire. (Acte 5, scène 9, ORGON)
  1154. En attendant le Notaire, réjouissez-nous un peu Monsieur Triboulet. (Acte 5, scène 9, LA-MARQUISE)
  1155. La bienséance ne veut pas... (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1156. Il n'y a ici que de vos amis. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  1157. Avec cet équipage ? (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1158. Il a raison : ôtons lui ses pleureuses. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  1159. Je vous ferai donc seulement le récit d'un petit divertissement, qu'on pourrait faire ; mais qui n'est pas encore fait. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1160. Opéra du jeu. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1161. Ce serait un poème Tragicomique ; le Théâtre représenterait le temple du malheur ; on y verrait le désespoir ; force joueurs poignardés, se poignardant ; voilà le tragique cela. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1162. Un choeur infernal de jurements, et d'imprécations ; ce Choeur-là ferait frémir, et c'est le but du Poème qu'Aristote demande. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1163. À l'égard du Comique les femmes joueuses en fourniraient de reste. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1164. Imaginez-vous des décorations tantôt riches, tantôt délabrées, et à la fin le temple du jeu resterait avec les quatre murailles. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1165. J'oublie un sacrifice au Dieu des Brelans, où les hommes sacrifient leur temps, leur santé, leur probité, leur gloire ; et les femmes sacrifient... (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1166. Que sais-je moi, ces sacrifices-là sont si communs. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1167. Mais quel spectacle horrible ! (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1168. Je vois sortir des enfers l'affreuse Bassette, suivie du Pharaon : Bassette fatale, quatrième Parque filant avec le pouce la vie, ou la mort des aventuriers. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1169. C'est leur sacrificateur qui égorge en taillant, et l'on voit les victimes expirer en pontant. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1170. Comme il nous manque ici des danses, je fais une entrée de douze dupes enfants de famille vêtus comme des Colonels, et de douze Gascons délabrés. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1171. Les deux entrées se réunissent et les Gascons dépouillent les enfants de Paris ; mais nus comme la main : cela serait du spectacle. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1172. Que ne puis-je ici vous faire voir l'Opéra que j'ai dans la tête ! (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1173. Vous y verriez du grand, du merveilleux, du sublime ; car il y aurait un air Italien avec un Vaudeville. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)
  1174. Écoutez bien mon Vaudeville, car c'est tout ce que vous aurez de mon Opéra du jeu. (Acte 5, scène 9, TRIOLET)

LA NOCE INTERROMPUE (1699)

  1. Par la mort, non pas de mon âme, Monsieur_le_Comte et Madame le Comtesse se moquent-ils de faire attendre si longtemps un homme comme moi ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  2. Ah respect, respect, Monsieur le Tabellion. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  3. Parbleu si Monsieur_le_Comte est Seigneur du Village, j'en suis le Notaire Royal. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  4. Mais Monsieur le Tabellion, pourvu que ma Mère boute là son nom, je serons mariés de reste ; à quoi tient-il donc. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  5. Taisez-vous benêt ; à qui il tient, dit-il, à quoi il tient ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  6. Il ne tient qu'à vous commère de soussigner dès maintenant ; pourquoi nous difficulter sur des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  7. Qu'est-ce à dire, sur des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  8. Oui certes sur des bagatelles, sur des riens. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  9. Est-ce une bagatelle que la dotation d'une fille ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  10. La filleule de Madame_la_Comtesse n'a rien que les huit cent francs que Monsieur_le_Comte a promis ; l'argent ne vient point, et vous appelez cela des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LA M?RE)
  11. Qu'importe, signez toujours. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  12. Signez toujours, signez toujours ; que dites-vous à cela, mon frère le Corporal, signez toujours. (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  13. Et chut, paix, qu'on m'écoute. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  14. Il me vient une belle pensée là-dessus. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  15. Signez toujours, gnia point d'argent, c'est comme qui dirait, buvez toujours, allons compère, buvez toujours ; mais il n'y a point de vin : ça ne fait rien, buvez toujours : or, il faut voir le vin, et puis on boit. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  16. Vla une belle sentence ! (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  17. Il faut voir l'argent, et puis on signe. (Acte 1, scène 1, LA M?RE)
  18. Il faut voir le vin, et puis on boit. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  19. Il faut voir le vin, et puis on boit : la belle pensée. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  20. J'aime aussi les belles pensées ; et en effet pour la consommation d'une affaire... je requiers. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  21. Et chut... et rechut. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  22. Est-ce encore une belle pensée ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  23. Oui ; c'est que vous êtes un fat de parler d'affaire pendant que je bois ; je veux boire en musique moi. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  24. Allons Monsieur le Musicien, chantez-nous un air de chose là, quelque air en rond. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  25. Un air grave, ou gai, vite ou lent ? (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  26. De quelle mesure le voulez-vous. (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  27. Quelle mesure je veux ! (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  28. Je veux la mesure Saint-Denis, c'est la meilleure. (Acte 1, scène 1, LE SOLDAT)
  29. Je sais un vieil air qui convient à une noce ; car il parle d'amour, de vin et d'argent. (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  30. D'argent ! (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  31. Cela est bon. (Acte 1, scène 1, LA M?RE)
  32. Ah ! (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  33. De l'amour. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  34. Et le vin sera pour moi. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  35. L'argent, l'amour et le vin, v.1 (Acte 1, scène 1, LE-MUSICIEN)
  36. Se sont jurés une triple alliance, v.2 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  37. Sans cesse l'un à l'autre ils se prêtent la main ; v.3 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  38. L'amour altère, et c'est le jus divin v.4 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  39. Qui fournit à l'amour la force et la constance. v.5 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  40. L'argent, l'amour etc. v.6 (Acte 1, scène 1, LE MUSICIEN)
  41. Dieu merci vla l'argent qui vient ! (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  42. Salut à l'homme d'affaire de Monsieur_le_Comte ; il nous va compter, nombrer et délivrer. (Acte 1, scène 2, LE-TABELLION)
  43. N'est-ce pas huit cents livres que Monsieur_le_Comte vous a promis ? (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  44. Huit cents livres, oui. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  45. Huit cents livres ; bon. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  46. En quelle espèce de monnaie ? (Acte 1, scène 2, LE-TABELLION)
  47. Cela est bon, vous dis-je ; Monsieur_le_Comte m'abandonne l'ordre, mais nos finances sont courtes ; la vente de ses fruits n'a pas donné, il n'y a point de fond dans nos coffres, il n'y a que des pommes. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  48. Je me doutais bien que l'argent ne viendrait point. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  49. Je vous donne à choisir, prenez des pommes, ou la parole de Monsieur_le_Comte ; nous n'avons point d'autre fond. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  50. Il n'y a point de fond ? (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  51. Je remporte mon vin. (Acte 1, scène 2, LA M?RE)
  52. Point de fond ? (Acte 1, scène 2, UN-PARENT)
  53. Point de fond ? (Acte 1, scène 2, AUTRE-PARENT)
  54. Point de fond ? (Acte 1, scène 2, LE-TABELLION)
  55. Point de fond ? (Acte 1, scène 2, LE-MUSICIEN)
  56. Point de musique. (Acte 1, scène 2, LE MUSICIEN)
  57. Allons mon frère le Corporal, c'est assez boire ; il n'y a point de fond : il n'y aura point de noce. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  58. Point de noce ventrebleu ! (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  59. Je m'irai donc coucher à jeun ? (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  60. Halte-là les flacons ; holà ho l'homme d'affaire, rapporte ici la fiancée ? (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  61. J'ordonne que vous ferez la noce, ou je ferai quelque enterrement. (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  62. Mais mon frère le Corporal, voulez-vous que votre neveu épouse une fille sans argent ? (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  63. Je me moque bien d'argent : suffit que c'est mon neveu, et que je le fais mon héritier. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  64. Votre héritier ! (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  65. Vous n'avez rien. (Acte 1, scène 2, LA M?RE)
  66. D'accord : et je dois quelque chose ; mais ma valeur, et ma gloire ne doive rien à personne. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  67. Va Lucas tu auras ma charge de Soldat, je t'en donne la survivance : (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  68. Allons, donnez-vous tous deux le baiser de mariage. (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  69. Mais mon frère, la raison, la pudeur... (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  70. De la pudeur... cela est vrai, donnez-lui rien que votre main à baiser ; il n'y a point là de pudeur à craindre. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  71. Mais mon frère... (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  72. Baise-lui la main ou je te tue. (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  73. Otez donc le gant, car il me tuerait. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  74. Ah ! (Acte 1, scène 2, LE-SOLDAT)
  75. Les voilà mariés, il y aura de la noce, Vivat. (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  76. En attendant la noce, allons boire. (Acte 1, scène 2, LE SOLDAT)
  77. Allons, allons. (Acte 1, scène 2, LA-MÈRE)
  78. Adieu la Noce, serviteur ; hé bien, la Fiancée, serez-vous encore muette ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  79. La Noce vous affligeait, la rupture de la Noce ne vous rend pas plus gaie ; qu'avez-vous donc ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  80. Ahy ! (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  81. Vous soupirez ! (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  82. Pour peu que je vous presse vous m'allez tout avouer ; car vous n'avez tout juste que l'âge qu'il faut pour aimer, vous êtes encore trop jeune pour savoir cacher votre amour. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  83. Vous rougissez ! (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  84. Ne laissez pas de me conter en rougissant l'aventure qui vous arriva l'autre jour ; il m'en est arrivé une aussi, je vous la conterai sans rougir, quand vous m'aurez conté la vôtre. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  85. Ah mon pauvre Adrien, qu'une fille souffre quand elle n'ose parler ; j'en meure d'envie depuis hier, j'en étouffe. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  86. Pourquoi ne vous pas soulager de cette oppression de paroles ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  87. À présent que le mariage est rompu, je parlerais de reste ; mais à qui me fier, n'ayant ni père ni mère ? (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  88. Madame le Comtesse ne m'aime plus tant, depuis que son mari m'aime. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  89. Je le hais trop lui, pour lui demander conseil ; et il n'y a point de fille dans ce Village-ci, qui ait assez d'esprit pour être ma confidente. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  90. Je suis fâché de ne me pas appeler Lisette ou Margoton ; mais puisque Madame_la_Comtesse n'a point d'autre femme de chambre que moi, j'ai droit de confidence sur sa filleule ; parlez. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  91. Je vais donc te conter mon aventure. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  92. L'autre jour comme je me promenais seule dans le petit bois, j'aperçus un homme sur notre mur ; il se laissa tomber dans l'allée, j'eus peur d'abord, mais sitôt que je l'eus regardé, je te l'avoue, je n'eus plus peur de lui : je fis pourtant réflexion qu'une fille sage devait s'enfuir, je voulus courir. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  93. Et les jambes vous manquèrent ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  94. Peut-être bien ; mais ce qui m'arrêta, c'est qu'il me cria d'un ton languissant : Ah ! (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  95. Charmante personne, ayez pitié de moi, je suis blessé : je crus bien qu'il faisait cela exprès, mais je ne le laissai pas d'en avoir compassion ; il fit un grand soupir, sa tête tomba sur l'herbe, comme s'il eut été mort. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  96. Et que vous dit le défunt ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  97. J'allais le questionner sur le sujet de sa mort ; mais il se mit à fuir dans le fond du bois, parce que Monsieur_le_Comte venait par une autre allée : je me mis à fuir aussi ; car depuis que Monsieur_le_Comte a tant d'envie d'être seul avec moi, je crains toujours de m'y trouver. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  98. Et en le fuyant ne fûtes-vous point vous cacher du mort ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  99. Non assurément, je ne l'ai point vu depuis ; mais il m'a écrit force billets si tendres, que j'ai eu la patience de les relire tous cinq ou six fois. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  100. Voilà une fille qui aime bien la lecture ! (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  101. J'ai lu ses billets avec plaisir ; mais enfin écrire tendrement, soupirer, faire le mort, escalader un mur, cela ne suffit pas pour faire un honnête homme ; qu'en dis-tu ? (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  102. Avant que de vous rien dire, je veux vous conter mon aventure. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  103. Hier au soir, en rentrant dans le Château, j'aperçus l'homme du petit bois, qui courait après moi tout hors d'haleine, et ne pouvant parler, il gesticulait, et en gesticulant il me mit quelques louis d'or dans la main. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  104. Ah ! (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  105. Monsieur, lui dis-je, si vous avez l'éloquence aussi belle que le geste, vous me persuaderez tout ce qu'il vous plaira : en effet il me persuada qu'il vous aimait, et conclut qu'il vous demanderait au Comte et à la Comtesse : doucement, lui dis-je, c'est une couple d'animaux féroces, incapables d'entendre raison ; ils s'entr'appellent mon bichon, ma bichonne, et ce sont deux dogues qui se montrent les dents vingt fois par jour ; toutes leurs conversations commencent par des caresses, et finissent par des coups de poing. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  106. Je lui dis pis que pendre de notre Maître, et ne lui dis pas le quart de ce qui en est. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  107. Au reste je me suis informé de ce joli homme-là, il s'appelle Dorante ; il est riche, plein d'esprit, de coeur, de politesse. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  108. Il est... mais le Comte et la Comtesse viennent, allez m'attendre là-dedans. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  109. Je vous achèverai le portrait de Dorante. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  110. Ça, comment ferai-je pour annoncer à ce brutal, que la Noce est interrompue ! (Acte 1, scène 4, ADRIEN)
  111. Il se va prendre à moi, de ce qu'on ne veut pas recevoir sa parole pour argent comptant. (Acte 1, scène 4, ADRIEN)
  112. Oui certes, les Noces de Nanette me ramènent l'idée des nôtres. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  113. Combien y a-t-il, mon coeur ? (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  114. Il y a bien trente-cinq années que nous faisons la félicité l'un de l'autre. (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  115. Si je consulte mon affection conjugale, il n'y a qu'un jour que je te possède. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  116. Dans les douceurs d'une union parfaite, la durée des ans est imperceptible. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  117. Je ne m'aperçois que de ta politesse extrême. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  118. Tes complaisances sont inouïes. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  119. Ah ! (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  120. Je vous cherche, Adrien. (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  121. Me voilà, Monsieur. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  122. Allez vite panser ma jument, que j'aille tuer du gibier pour la Noce. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  123. C'est moi qui ai besoin de vous, Adrien, venez m'habiller pour la Noce. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  124. Mais, mon aimable Comtesse, vous aviez une servante à vous toute seule, elle vous a quittée, Adrien n'est qu'à moi. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  125. Si faut-il que je sois coiffée, mon cher Comte ? (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  126. Si faut-il que ma jument soit pansée ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  127. Parlez à moi, Adrien ? (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  128. J'avais laissé sur ma toilette le fer de ma coiffure, qu'en avez-vous fait. (Acte 1, scène 5, LA COMTESSE)
  129. Le voici : je l'avais pris pour le faire ressouder par notre maréchal. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  130. Ô quand le maréchal aura ferré ma jument, il travaillera pour vous ; ne l'amusez point, Madame ; vous empêchez toujours que le service ne se fasse. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  131. C'est moi qu'on doit servir. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  132. Après moi, m'amour. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  133. Il me coiffera mon fils, ou je lui donnerai vingt soufflets. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  134. Il m'obéira, mon coeur, ou je lui romprai les bras. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  135. Ah ! (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  136. Monsieur, considérez, que je compose seul tout votre domestique ; je ne puis pas être en même temps à la chambre et à l'écurie, à la cuisine et au cabinet, faire les affaires de Monsieur, et le lit de Madame, et la jument par-dessus le marché ; je ne puis pas servir trois maîtres à la fois ; mais heureusement je me tirerai d'affaire aujourd'hui, en ne vous obéissant ni à l'un ni à l'autre. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  137. Qu'est-ce à dire ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  138. Comment donc ? (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  139. Je m'explique ; c'est que vous n'avez que faire de monter à cheval, ni Madame de se parer, car la Noce ne se fait point. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  140. La Noce ne se fait point ! (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  141. Est-ce que je n'ai pas mandé le Notaire et les parents de Lucas ? (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  142. Oui, Monsieur ; le contrat était dressé, les parents d'accord, les Violons d'accord aussi, la nappe mise, le vin tiré, on n'attendait que vos huit cents francs : je leur ai offert votre parole, et sur votre parole tout a disparu. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  143. Comment donc maraud, ils ne veulent pas... (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  144. Ce n'est pas ma faute s'ils ne veulent pas. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  145. Ils ne veulent pas se fier à ma parole, Monsieur le coquin ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  146. Je ne suis pas eux, moi. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  147. Est-ce que ma parole n'est pas bonne, double chien ? (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  148. Ce n'est pas moi, vous dis-je ; vous savez bien que je m'y fie moi, à votre parole ? (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  149. Et vous n'avez jamais payé mes gages que verbalement. (Acte 1, scène 5, ADRIEN)
  150. Voilà des parents bien insolents, de ne se pas fier à la parole de leur Seigneur, de leur maître, qui peut les ruiner par sa puissance ! (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  151. C'est que ce sot-là ne leur a pas parlé comme il faut. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  152. Ah ! (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  153. J'aperçois Lucas, je suis sûr que d'un seul mot je le ferai consentir au mariage. (Acte 1, scène 5, LE COMTE)
  154. Allons lui parler. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  155. Tout est perdu, ils vont contraindre Lucas à renouer la Noce ; ne trouverai-je point quelque expédient pour la rompre... Attendez ? (Acte 1, scène 6, ADRIEN)
  156. Madame_la_Comtesse est jalouse de Nanette, tâchons d'allumer cette jalousie, afin que... (Acte 1, scène 6, ADRIEN)
  157. Je reviens, Adrien, je reviens te parler, pendant que mon époux est enfermé avec Lucas. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  158. J'ai aussi quelque chose à vous dire, qu'il n'est pas bon que Monsieur_le_Comte entende. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  159. Vous savez, Madame, que je prends toujours votre parti contre lui, dans les petits chamaillis domestiques, qui se mêlent parfois à vos caresses. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  160. Je t'entends : tu veux parler de Nanette, c'est sur cela que je viens te consulter, et absolument je veux éloigner cette petite créature. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  161. Ce n'est pas que je soupçonne la fidélité de Monsieur_le_Comte, il est trop passionné pour moi. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  162. Votre présence lui inspire tant d'amour, qu'il ne caressera jamais Nanette devant vous ; mais sitôt que vous avez le dos tourné, il oublie vos charmes. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  163. Ah ! (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  164. Oublier, c'est trop dire, il est de trop bon goût. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  165. D'accord, pour préférer une jeune à une vraie beauté, à une beauté faite ; mais il y a longtemps qu'il vous trouve belle, et il n'y a guères que Nanette est jolie. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  166. Quoi qu'il en soit, il est bon de prévenir les choses qu'on craint le moins, et ce mariage-ci me tranquillise l'esprit : car Lucas emmène Nanette bien loin. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  167. Monsieur_le_Comte vous a fait accroire cela pour ne vous point effaroucher ; mais je vous avertis moi, que dès le lendemain des Noces il fera Lucas son Fermier, et Nanette sa Concierge. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  168. Nanette sa Concierge ! (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  169. Le traître ! (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  170. Le parjure ! (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  171. Le scélérat ! (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  172. Il en aura le démenti ; c'est moi qui dois disposer de Nanette, son père me l'a laissée en mourant, c'est ma filleule : n'ai-je pas raison, mon pauvre Adrien, n'ai-je pas raison ? (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  173. La question n'est pas d'avoir raison. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  174. La raison est souvent du côté du plus faible, et c'est tout comme s'il avait tort ; mais Madame, laissez-moi rêver si je ne pourrais point adroitement dégoûter Lucas d'épouser Nanette. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  175. Si Lucas a le courage de refuser, vous épaulerez Lucas, et je vous épaulerai. (Acte 1, scène 7, ADRIEN)
  176. Point de ménagement avec un volage. (Acte 1, scène 7, LA-COMTESSE)
  177. Non quand je me représente qu'un époux unique veut avoir deux inclinations, je ne peux plus me contenir. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  178. Je vais m'opposer ouvertement à ce mariage, et mettre ma filleule dans un couvent. (Acte 1, scène 7, LA COMTESSE)
  179. Nanette dans un Couvent ! (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
  180. Cela serait fâcheux ; car point de Nanette pour Dorante, point de fortune pour moi ; mais commençons toujours par rompre le mariage. (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
  181. Allons consulter Dorante. (Acte 1, scène 8, ADRIEN)
  182. Oui, vous paraissez ici ? (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  183. Vous hasardez d'être vu, pourquoi ne me pas attendre au rendez-vous ? (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  184. L'impatience m'a pris : mais on ne peut nous surprendre, j'ai fermé les portes. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  185. Dis-moi, Adrien, l'aimable Nanette a-t-elle compris mes billets ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  186. Lui as-tu parlé de ma passion ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  187. T'écoute-t-elle ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  188. Y répond elle ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  189. Puis-je espérer ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  190. On a compris vos billets, j'ai parlé, on m'a écouté, on m'a répondu, et si je ne vois pas grande espérance pour vous. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  191. Point d'espérance ! (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  192. Est-elle insensible à mon amour ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  193. Ce n'est pas là la difficulté. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  194. Je suppose même, pour abréger matière, qu'elle est aussi folle que vous ; mais les choses n'en sont pas plus avancées. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  195. Je vous l'ai déjà dit, l'amour de Monsieur_le_Comte, ou plutôt sa convoitise pour Nanette, et la jalousie de la Comtesse vous sont également contraires : car ou la femme l'enfermera pour son profit, ou le mari pour le sien la mariera à un sot. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  196. Notre campagnard, dis-tu, veut marier Nanette ?... (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  197. À un Paysan. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  198. Fort bien. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  199. À un sot. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  200. Tant mieux. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  201. Tant pis vraiment. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  202. N'ai-je que cela à craindre ? (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  203. N'est-ce pas assez ? (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  204. Je ne craignais que l'indifférence de Nanette : si elle m'aime, mon bonheur est certain. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  205. Je ne vous comprends pas. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  206. Oui, Adrien, selon le projet que j'ai imaginé, la jalousie de la Comtesse, et les mauvais desseins du Comte serviront à faire réussir le mien. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  207. Je prétends que le Comte me prie d'épouser Nanette, et que la Comtesse en soit ravie (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  208. Je vois là bien des impossibilités, sans compter celle de faire vouloir une même chose à deux époux, qui se contredisent depuis quarante ans. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  209. Je vais t'expliquer mon dessein. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  210. Tu sauras premièrement que j'ai le talent d'être bon Comédien, et voici le rôle que je jouerai... (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  211. On ouvre cette porte, sauvez-vous par l'autre, et allez m'attendre dans le petit bois. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  212. Adrien, ne sais-tu point comment ma femme a pu deviner mes desseins ? (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  213. Elle aura lu dans vos yeux que vous voulez faire Nanette Concierge, et que... (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  214. Chut. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  215. J'ai tort, je ne voyais pas là le futur. (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  216. Si je veux établir Nanette, c'est parce que feu son père m'a bien servi. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  217. Vous aimiez le père, vous faites du bien à la fille, cela est naturel. (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  218. Quoi qu'il en soit, je me ris ce la colère de ma femme, et dès ce matin je conclus l'affaire. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  219. Adrien faites revenir le Notaire, et tout l'appareil de la Noce. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  220. Songez aussi au festin. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  221. Dans les villages on ne peut manger que ce qu'on a ; mon garde-chasse n'a tué aujourd'hui que des lièvres, mettez-en trois sur la soupe, marinez-en, farcissez-en bref déguisez-les de génie pour composer un repas diversifié, un repas fin. (Acte 1, scène 10, LE COMTE)
  222. Je mettrai vos lièvres à quatre services ; j'en ferai même des compotes pour le fruit. (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  223. N'en doutez point, Lucas, en dépit de ma femme je vous ferai mon Fermier ; c'est assez que vous et moi soyons d'accord. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  224. Oui : mais c'est ce que je ne sommes pas que d'accord. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  225. Plaît-il, Monsieur Lucas ? (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  226. Je sais bien que votre volonté est toujours d'accord avec ce qu'ou voulez ; mais je disais moi, que de prendre une femme pour rian, et une ferme pour pu qu'à ne vaut, c'est trop de parte en un jour. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  227. À l'égard de ma Ferme je vous ai dit mon mot, cela suffit. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  228. Ça suffit ! (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  229. Ça suffit, parce que je ne fis pas daigne de vous contredire. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  230. Tout mon vaillant est dans votre départenance, vous pouvez me ruiner ; mais quand on prend une Ferme ce n'est pas pour y pardre. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  231. Ce n'est pas pour y gagner aussi ; cependant j'augmenterai votre lot de force droits seigneuriaux, cens et rentes, redevances ; quelques poules, par exemple, qui me sont dues par des vassaux ; tu me donneras seulement quelques chapons gras. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  232. Je vous baillerai des chapons gras, pour des poules maigres. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  233. Tu auras encore droit de pêche dans mon étang de la grenouillère, et tu me fourniras de poisson. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  234. Du poisson pour des grenouilles ! (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  235. Je vous remercie de tout ça, et si faut y qu'ous ôtiez du bail les sarimonies qu'ous avez imaginées, pour mettre à profit toutes les bonnes Fêtes de l'Almanach ; pour le vin de la Saint-Martin tras muids de cidre, six squiez d'avoine pour votre gâtiau de Rois, et pis deux cochons pour les éplingles de Madame_la_Comtesse ; et tout ça parce qu'ou vous fiez que je suis amoureux : mais j'aime mieux tout pardre, et mon amour avec, que de signer ma ruine (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  236. La la doucement. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  237. Puisque vous êtes si tenant, si dur, nous adoucirons les choses ; ne vous inquiétez de rien, ne pensez qu'à Nanette, c'est un trésor ; allez vite lui redonner votre foi, je vais réduire ma femme. (Acte 1, scène 11, LE COMTE)
  238. C'est un tyran que ce Monsieur_le_Comte ; c'est une tyranne itou que Nanette, qui me tyrannise la çarvelle, et sera peut-être bian pis, car Adrian viant de lâcher queuques paroles : il faut que je le fasse encore jaser. (Acte 1, scène 12, LUCAS)
  239. Hé, bien compère Lucas, votre marché est-il conclu ? (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  240. Hé cahin, caha. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  241. C'est-à-dire qu'on vous fait épouser la ferme malgré vous, et que vous prenez Nanette à bail ; car Monsieur_le_Comte s'en réserve la propriété. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  242. N'y a rien à gagner su ste farme-ci ; n'y aurait-il point queuque chose à pardre sue Nanette ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  243. Enfin vous allez achever la Noce. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  244. J'ai peur que Monsieur_le_Comte ne l'ait commencée. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  245. Tout franc, je fis bian fâché d'être amoureux : ma mère l'a bian dit que je ne serais jamais qu'un sot. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  246. C'est ce que je vous disais aussi. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  247. Plaît-il ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  248. Par plaisanterie da ; car dans le fond Nanette est sage ; mais Monsieur_le_Comte est un peu dévergondé. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  249. En bonne conscience, Monsieur Adrian, Nanette n'a-t-elle rian bouté du sian parmi le dévargondage de Monsieur_le_Comte ? (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  250. Car je me vians d'apercevoir qu'il a si hâte de la marier ; si hâte, si hâte... (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  251. Il a peut-être calculé qu'il fallait dater votre mariage d'aujourd'hui : quelques jours plutôt ou plus tard, décident quelque fois de la réputation d'une nouvelle mariée. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  252. Le monde est si pointilleux sue la date des Noces... (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  253. J'entends cette date-là. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  254. Ce n'est pas, comme je vous dis, que Nanette ne soit très sage ; mais Monsieur_le_Comte est un fin calculateur. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  255. Ne vous pressez point tant de conclure. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  256. Morguenne je serais quasiment d'avis d'attendre encor queuque huit ou neuf mois pour voir ; mais tenez drès que j'aurai l'oeil sur sa biauté, je serai pressé. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  257. Je l'aperçois : fuyez faible Lucas, fuyez. (Acte 1, scène 13, ADRIEN)
  258. J'y tâche aussi ; mais l'amour prend le mord aux dents. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  259. Jarnigué l'amour en aura menti ; je m'enfuis, vous direz à Monsieur_le_Comte que je veux du temps pour m'aviser. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  260. Je suis au désespoir, mon pauvre Adrien, Monsieur_le_Comte veut que j'épouse Lucas ; Madame_la_Comtesse veut me mettre au couvent, et moi je veux toute autre chose. (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  261. Dorante et moi nous venons de conclure que vous devez obéir à Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  262. Il veut que vous épousiez un paysan et nous y consentons. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  263. Que veux-tu dire ? (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  264. Je lui proposai l'autre jour un Fermier de mes parents ; il vient d'arriver ; il est riche, jeune, bien bâti... (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  265. Quel galimatias me fais-tu ? (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  266. Je suis sûr qu'il ne vous déplaira pas. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  267. Parles-tu sérieusement ? (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  268. Très sérieusement. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  269. Ne sais-tu pas que je mourrais plutôt que d'être à un autre qu'à Dorante. (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  270. Venez, venez voir mon Paysan. (Acte 1, scène 14, ADRIEN)
  271. Je ne veux point le voir. (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  272. Le voici pourtant. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  273. Laisse-moi. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  274. Regardez-le bien. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  275. Ah ! (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  276. C'est Dorante ! (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  277. Oui, charmante Nanette, c'est celui qui vous adore. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  278. Vous saurez pourquoi il s'est déguisé ainsi ; mais répétez un peu ce que vous venez de me dire, que vous mourrez plutôt que d'être à un autre qu'à Dorante. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  279. Vous avez dit cela ? (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  280. Je n'ai rien dit. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  281. Vous ne dites rien encore de ce qu'il vous baise la main. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  282. Vous avez tort, Monsieur, de me prendre la main sans m'en avertir. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  283. M'aimez-vous assez pour que je vous pardonne ? (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  284. Vous ne dites mot. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  285. Craignez-vous de mentir ? (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  286. L'amour muet est celui qui ment le moins. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  287. J'ai trop de plaisir pour pouvoir parler. (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  288. Vous voulez être à moi ! (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  289. Ah répétez-le encore, je vous en conjure, parlez ? (Acte 1, scène 15, DORANTE)
  290. Hélas ! (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  291. Je suis tout aussi muette que vous. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  292. Je prévois que vous aurez souvent des conversations muettes. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  293. Ça pensons ; mais finissons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  294. Pensez au rôle que vous devez jouer avec Monsieur_le_Comte, je vais avertir Madame_la_Comtesse du dessein que nous avons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  295. Ah ! (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  296. Voici Monsieur_le_Comte. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  297. Hé bien, puisqu'il vous a vu ensemble, commencez à faire votre rôle de benêt ; tournez le dos à Nanette comme un sot là ; Vous Nanette, baissez modestement les yeux ; et allez-vous-en de ce côté-là. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  298. Qu'est-ce donc que le manège que je vois ici ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  299. Ha, ha, ha, Monsieur c'est la plus plaisante chose du monde. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  300. Vous voyez ce benêt qui baille-là aux corneilles, c'est le plus (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  301. Plaisant original... Premièrement, je vous dirai que c'est ce jeune Fermier de mes parents que je vous proposai l'autre jour. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  302. Fort bien ; mais que faisait-il avec Nanette ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  303. Ha, ha, ha, c'est ce qu'il y a de plaisant. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  304. Je vais vous conter... Et je vous dirai ensuite qu'il prend votre ferme sans marchander, et Nanette sans argent ; pour (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  305. L'honneur de votre protection. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  306. Mais ce qui est plaisant, c'est que je voulais l'amorcer par les charmes de Nanette ; point du tout : il n'est pas curieux de beauté, dit-il, tous les visages lui sont égaux. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  307. Cela est assez plaisant : mais que veux-tu conclure de là ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  308. Je conclus que voilà un mari comme il nous le faut pour Nanette, sans amour, sans jalousie ; et qui ne se souciera non plus de sa femme que s'il était grand Seigneur. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  309. Effectivement il me paraît bon enfant. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  310. Bon ! (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  311. Benêt tout à fait. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  312. Il sera docile, humble, respectueux pour votre qualité, et il aura une confiance aveugle et cordiale en vous et en sa femme. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  313. Je ne prétendrais pas en abuser. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  314. Je n'aime Nanette que pour l'esprit, pour la conversation. (Acte 1, scène 16, LE COMTE)
  315. Je le sais bien, Monsieur ; mais vous ne laisseriez pas d'être fâché qu'un jaloux vînt vous interrompre, quand vous seriez en train de dire de jolies choses. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  316. Il ne s'agit pas de cela : mais voyons si ce garçon-là m'accommodera d'ailleurs pour ma ferme. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  317. Approchez, cousin Bertran, approchez. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  318. Plaît-il, cousin. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  319. Saluez Monsieur_le_Comte, saluez donc. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  320. Bon jour, mon enfant, bon jour : votre cousin dit que vous avez envie d'être mon Fermier. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  321. Si c'est votre plaisir, Monseigneur. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  322. Je vous demande excuse da. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  323. Il est bien bête. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  324. J'ai dit au cousin le prix de votre ferme ; il taupe à tout, et vous donne de plus vingt louis d'or de pot de vin. (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  325. À ta considération, Adrien, j'écoute ses propositions : mais il faut que quelqu'un m'en réponde. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  326. Ô j'ai un bon répondant da. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  327. Hé qui est-ce ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  328. Qui c'est ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  329. Ô dame, je vais vous l'aveindre mon répondant. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  330. M'aveindre son répondant, quel imbécile ! (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  331. Hé oui ; car il est dans ma poche mon répondant ; c'est le meilleur répondant que l'argent : quand il répond, il paye, il paye. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  332. Il a de l'esprit ce compère-ci. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  333. Voilà déjà le pot de vin pour boire, Monseigneur, pour vous boire ; et puis voilà un autre magot que j'ai fait dans ma dernière farme, et cela me sarvira pour vous payer d'avance, d'avance : c'est une finesse que j'ai pour être plutôt quitte. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  334. Les manières de cet homme-là m'accommodent assez ; je souhaite qu'il s'accommode de Nanette. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  335. Qu'est-ce que c'est donc que Nanette ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  336. Est-ce ce petit brin de fille que j'ai vu là ? (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  337. Oui. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  338. Ne la trouvez-vous pas jolie ? (Acte 1, scène 16, LE COMTE)
  339. Si c'est cela que vous appelez jolie, à le bonne heure ; mais je ne vise guère à la joliveté des filles moi ; car pour ce qu'il m'en faut ce n'est pas la peine : voyez-vous tout mon plaisir est de bian mettre une farme en valeur. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  340. Ne consentirez-vous pas à la prendre pour femme ? (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  341. Hé mais si c'est votre plaisir que je la prenne, je la prendrai bian. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  342. Sa complaisance me ravit. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  343. Mais au moins c'est à la charge qu'elle ne sera point trop raffolée autour de moi ; car je n'aime pas qu'on m'interrompe quand je suis à travailler. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  344. Je ferai mon petit tracas d'un côté, elle de l'autre ; c'est la liberté qui fait la paix du bon ménage. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  345. Il a raison. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  346. À propos, Monseigneur, j'oubliais à vous avertir d'une chose ; c'est qu'il faudra que je fasse de petits voyages à mon pays de temps en temps. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  347. Oh ! (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  348. Je veux que vous soyez sédentaire. (Acte 1, scène 16, LE COMTE)
  349. Oh ! (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  350. Je ne peux pas ; mais je laisserai ma femme à ma place pour avoir soin que vous soyez content. (Acte 1, scène 16, DORANTE)
  351. En ce cas-là, j'aime mieux en souffrir un peu. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  352. Monsieur est si bon Maître... (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  353. Ça, Adrien, pour pouvoir faire la Noce en paix, il faut faire croire à Madame_la_Comtesse que cet homme-ci emmènera Nanette bien loin. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  354. C'est que ma femme n'aime point à la voir. (Acte 1, scène 16, LE COMTE)
  355. Laissez-moi prévenir Madame_la_Comtesse, je me charge d'obtenir son consentement (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  356. La voici ; je vais lui faire une galanterie de cette nouvelle. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  357. Lucas me vient de déclarer qu'il ne veut point épouser Nanette, et moi je vous déclare que je vais l'enfermer. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  358. Doucement, doucement. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  359. Oublions la petite altercation qu'il y a entre nous, mes complaisances vont te fermer la bouche, et dissiper tes craintes. (Acte 1, scène 17, LE COMTE)
  360. Il ne suffit pas d'être fidèle à ce qu'on aime, il ne faut pas même fatiguer son imagination par les moindres soupçons jalouX. Pour te contenter enfin je donne Nanette à ce jeune amoureux, qui l'emmènera demain, et je donnerai ma ferme à Lucas, à la charge qu'il restera garçon. (Acte 1, scène 17, LE COMTE)
  361. S'il n'y a point de fourberie à ce que tu me dis, qu'il y a de délicatesse ! (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  362. La proposition t'agrée-t-elle ? (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  363. Es-tu contente ? (Acte 1, scène 17, LE COMTE)
  364. À Dieu ne plaise que je te commédise jamais en rien, j'exécuterai ce que tu souhaites sitôt que tu auras exécuté ce que tu me promets. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  365. À demain l'autre affaire, ne pensons aujourd'hui qu'au mariage. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  366. Assurons d'abord la Ferme à Lucas. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  367. Je t'en prie, commence par signer le Contrat. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  368. Je t'en conjure, commence par le Bail. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  369. Est-ce que tu te méfies de moi ? (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  370. Voudrais-tu me tromper ? (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  371. Non ; mais je veux une confiance aveugle. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  372. Et je veux voir clair, moI. Tu prétends que Nanette reste céans. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  373. Oh ! (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  374. Elle y restera, s'il me plaît. (Acte 1, scène 17, LE COMTE)
  375. Osez-vous me contredire ? (Acte 1, scène 17, LE COMTE)
  376. Osez-vous m'offenser ainsi ? (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  377. Ne me poussez pas à bout. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  378. Ne m'échauffez pas les oreilles. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  379. Par la sambleu. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  380. Mort de ma vie. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  381. Je ne sais ce qui me tient. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  382. Hé, Monsieur, allez-vous-en ; laissez-moi lui faire entendre raison. (Acte 1, scène 17, ADRIEN)
  383. Je vais faire venir le Notaire ; et si vous ne signez, je me séparerai de corps et de biens, de corps et de biens. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  384. J'empêcherai bien ce divorce. (Acte 1, scène 17, ADRIEN)
  385. Hé, Madame, il y a une heure que je vous fais signe de consentir à tout. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  386. Moi, consentir. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  387. C'est pour votre intérêt que j'ai imaginé un stratagème pour tromper Monsieur_le_Comte ; j'allais vous avertir... (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  388. Hé de quoi m'avertir ? (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  389. Que cet homme-ci n'est point un Fermier, que c'est un riche Cavalier, amoureux de Nanette, qui s'est déguisé ainsi pour l'emmener avec votre consentement. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  390. Me dis-tu vrai ? (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  391. Je vais vous faire voir qu'il n'a que l'écorce d'un Paysan. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  392. Tenez, Madame. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  393. Vous pouvez faire mon bonheur, Madame, et le vôtre aussi en me donnant Nanette. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
  394. Mais ne me trompez-vous point ? (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  395. Car enfin on peut emprunter une veste. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  396. Voici une montre de soixante louis que je vous prie d'accepter pour preuve de ma bonne foi. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
  397. On peut aussi emprunter une montre, mais on ne peut point emprunter l'air noble et galant dont vous faites les choses. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  398. Je vous jure, Monsieur, que si j'accepte votre montre, c'est pour vous persuader que je vous crois gros Seigneur. (Acte 1, scène 18, LA COMTESSE)
  399. Trop heureux que vous ayez quelque confiance en moi. (Acte 1, scène 18, DORANTE)
  400. Voilà Monsieur_le_Comte qui revient, ne faites pas semblant de rien. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  401. Le Notaire suit mes pas, Madame, nous allons voir si je suis le Maître. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  402. Allons, Nanette, je vous commande d'aimer ce jeune homme-là. (Acte 1, scène 19, LE COMTE)
  403. Vous êtes le Maître, Monsieur, je vous obéirai. (Acte 1, scène 19, NANETTE)
  404. Oui, ma femme, je suis le Maître, et je savais bien que je vous mettrais à la raison. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  405. Hélas ! (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  406. Ce n'est point la raison, c'est l'amour qui m'a dompté. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  407. Tu m'as menacée d'une séparation ; te séparer de moi, mon cher mari ! (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  408. Ah plutôt la mort. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  409. Tu m'attendris, pourvu que tu ne me contredises point. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  410. Je te demande bien pardon de mes brusqueries. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  411. C'est moi qui suis un petit emporté. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  412. On accuse les femmes de commencer les querelles, mais elles sont aussi les premières à revenir ; j'ai toujours eu pour toi une tendresse prévenante. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  413. Je te préviendrai dorénavant ; mais je te prie... (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  414. Ah ! (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  415. N'achève pas, ma complaisance serait imparfaite, si tu avais seulement la peine de me répéter tes volontés. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  416. Tu souhaites que ce garçon-là épouse Nanette, qu'il soit ton Fermier, qu'elle soit ta Concierge, j'y consens volontiers. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  417. Quelle bonté ! (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  418. Quelle bonté de femme ! (Acte 1, scène 19, LE COMTE)
  419. Va je te le revaudrai. Vous entendez bien, Bertran, Madame_la_Comtesse vous donne Nanette en mariage, puissiez-vous vous chérir tous deux aussi tendrement, que nous nous chérissons ma femme et moi. (Acte 1, scène 19, LE COMTE)
  420. Vous avez devant les yeux un bel exemple d'union. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  421. Parguenne, Monsieur_le_Comte, vla la Noce que je vous ramène, comme vous m'avez commandé. (Acte 1, scène 20, LUCAS)
  422. Ma mère m'a dit itou de bouter l'amour au croc, vla qu'es toisé. (Acte 1, scène 20, LUCAS)
  423. Ha, ha, est-ce là le nouveau fiancé ? (Acte 1, scène 20, LA-MÈRE)
  424. Il a la mine plus bonace que mon fils, Nanette l'y fiera mieux. (Acte 1, scène 20, LA M?RE)
  425. Allons là-dedans signer le contrat, et nous reviendrons après nous réjouir. (Acte 1, scène 20, LE-COMTE)
  426. Commencez toujours. (Acte 1, scène 20, LE COMTE)
  427. Vous êtes bienheureux, Monsieur Lucas, d'avoir évité les inconvénients de la Noce ; car on vous avait déjà mis à la tête du Vaudeville de Village, qu'on chante à tous les mariages qui se font : tenez, tenez, les entendez-vous ? (Acte 1, scène 21, ADRIEN)
  428. Compère Gervais, v.7 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  429. Ne reçois jamais v.8 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  430. D'un Seigneur du Village, v.9 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  431. Ni Femme, ni Ferme, ni prêts ; v.10 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  432. Il s'empare de ton ménage, v.11 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  433. Ravage, v.12 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  434. Fait rage, v.13 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  435. Et prend à tes frais, v.14 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  436. Sur la Femme et sur l'Héritage v.15 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  437. De gros intérêts. v.16 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  438. Ivrogne Thomas, v.17 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  439. Ne recherche pas, v.18 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  440. Pour peu que ta femme vaille, v.19 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  441. D'un jeune voisin les repas : v.20 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  442. Si tu fais du vin qui se baille v.21 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  443. Gogaille, v.22 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  444. Ripaille : v.23 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  445. Bientôt tu mettras, v.24 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  446. En croyant vider sa futaille, v.25 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  447. Ton honneur au bas. v.26 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  448. Vieux père Lucas, v.27 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  449. Tu me dis tout bas, v.28 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  450. Qu'avec une jeune servante v.29 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  451. Bientôt tu rajeuniras ; v.30 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  452. Tu la veux toujours bondissante, v.31 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  453. Bouillante, v.32 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  454. Fringante v.33 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  455. Tu ne l'entends pas ; v.34 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  456. Plus ta femme sera vivante, v.35 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  457. Et moins tu vivras. v.36 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  458. Landore Colas, v.37 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  459. Ne te flatte pas, v.38 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  460. Qu'avec une égrillarde v.39 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  461. Tu te regaillardiras pas ? v.40 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  462. Car avec ton humeur grognarde, v.41 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  463. Moularde, v.42 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  464. Caffarde, v.43 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  465. Crois qu'en certain cas, v.44 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  466. Plus ta femme sera gaillarde, v.45 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  467. Et moins tu vivras. v.46 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)
  468. L'honneur et le premier hommage, v.47 (Acte 1, scène 23, LE-COMTE)
  469. Sont dus par l'Habitant au seigneur du Village : v.48 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  470. Mais par malheur il exige souvent v.49 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  471. De l'Habitante la plus sage, v.50 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  472. L'honneur et le premier hommage. v.51 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  473. En cas de moi je ne veux pas v.52 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  474. Que ma femme s'avance v.53 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  475. Trop près de ces Seigneurs qui font tant de fracas : v.54 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  476. Ça troublerait si fort sa bienséance, v.55 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  477. Sa maintenance, v.56 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  478. Sa continence, v.57 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  479. Qu'en lui faisant la révérence, v.58 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  480. Elle ferait quelque faux pas. v.59 (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  481. Ça mes enfants, la Noce ne sera plus interrompue, le Contrat est signé, ne pensons qu'à nous réjouir. (Acte 1, scène 23, LE COMTE)
  482. Monsieur, je me suis fait paysan pour obtenir Nanette, je suis redevenu cavalier pour vous en remercier. (Acte 1, scène 24, DORANTE)
  483. Je suis trompé ! (Acte 1, scène 24, LE-COMTE)
  484. À moi mes gens, mes vassaux. (Acte 1, scène 24, LE COMTE)
  485. Vous n'avez point d'autre vassal que moi ; je suis à présent vassal de Monsieur. (Acte 1, scène 24, ADRIEN)
  486. D'un Valet de Gentilhommière, v.60 (Acte 1, scène 24, LA-COMTESSE)
  487. À ces Laquais de premier rang, v.61 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  488. Le chemin est grand ; v.62 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  489. Mais pour achever la carrière, v.63 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  490. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.64 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  491. D'une Laïs folle et légère v.65 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  492. À ces Lucrèces de renom, v.66 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  493. Le trajet est long : v.67 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  494. De la Lucrèce à la Mégère, v.68 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  495. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.69 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  496. Pour une innocente Bergère, v.70 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  497. Du Village au Pays Galant, v.71 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  498. Le voyage est grand : v.72 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  499. Du Pays Galant à Cythère, v.73 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  500. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.74 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  501. De l'esprit simple et populaire, v.75 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  502. À l'esprit sublime et savant, v.76 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  503. Le trajet est grand : v.77 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  504. Du bel esprit à la chimère, v.78 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  505. Je ne vois plus qu'un pas à faire. v.79 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  506. Dans l'ardeur de vous satisfaire, v.80 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  507. Le chemin le plus malaisé v.81 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  508. Nous paraît aisé : v.82 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  509. Mais du vouloir au savoir plaire, v.83 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  510. Ah ! Que je vois de pas à faire. v.84 (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)
  511. Nous sommes dupés, mon mouton ; mais console-toi ; si on t'enlève Nanette, tu retrouveras en moi une consolation légitime. (Acte 1, scène 24, LA COMTESSE)

LES MAL-ASSORTIS (1693)

  1. La sotte coutume, madame, la sotte coutume ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Quoi ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Quand un gouverneur prend possession de cette île ; il est obligé de se marier ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Ma foi, c'est acheter trop cher un gouvernement. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Je vous dis que vous ne serez point reçu, que vous n'ayez choisi une femme. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  6. Mais, comment voulez-vous que je choisisse ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  7. Je n'en connais encore aucune. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  8. Est-ce que vous avez ici, comme à Paris, de ces rues marchandes, où l'on trouve des filles en magasin ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  9. Non, mais la loi ordonne que vous choisissiez entre les filles du dernier gouverneur, quand il y en a. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  10. Par bonheur, le gouverneur défunt en a laissé douze, dont je suis l'aînée et la gouvernante. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  11. Enfin ma maison est une pépinière, où vous en trouverez de toutes les espèces. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  12. Et dans votre pépinière, les filles sont-elles toutes greffées ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  13. J'ai, entre autre, une jeune plante nommée Isabelle, où j'ai pris soin de greffer la sagesse la plus à l'épreuve. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  14. Hon, tous les arbres qu'on greffe ne reprennent pas, et la sagesse d'une fille est semblable à ces petites branches mal nourries qu'on veut enter sur un arbre trop fort, le plus souvent la sève les étouffe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  15. Mais, dites-moi un peu ce qui a donné lieu à la coutume dont il s'agit, et quel intérêt vous avez que les gouverneurs se marient ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  16. En voici la raison. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  17. C'est que le plus beau des privilèges de nos habitants est fondé sur ce mariage ; c'est en sa faveur qu'ils jouissent des mal-assortis. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  18. Qu'est-ce que ce droit des mal-assortis ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  19. C'est que tous les époux mal-assortis, c'est-à-dire, qui ne sont pas contents l'un de l'autre, auront permission aujourd'hui de se plaindre à vous, et vous aurez le pouvoir de les faire troquer de femmes et de maris, si vous le jugez à propos. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  20. Oh, je jugerai toujours à propos de démarier les mal-assortis ; car j'en sais les conséquences. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  21. Mais deux choses m'embarrassent en ceci. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  22. La première, pourquoi en faveur d'un si beau droit votre île n'est pas plus peuplée ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  23. C'est qu'on n'y reçoit point de Français, et surtout de Parisiens, qui déserteraient leur ville pour venir jouir d'un nouveau privilège. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  24. La seconde difficulté que je trouve, c'est que tout le temps de mon gouvernement ne suffira pas, si je suis obligé d'écouter ceux qui sont mal mariés. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  25. Oh, c'est ce qui vous trompe, car nos peuples sont de si bons sens, que tel qui a une femme jalouse, laide, capricieuse et coquette, ne veut point changer, de peur de trouver pis, et vous n'aurez peut-être aujourd'hui que cinq ou six mal-assortis à juger. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  26. Mais à propos ; je viens de m'aviser, que sans aller choisir dans votre pépinière, je me contenterais... (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  27. Oh, j'ai fait voeu de ne me point marier. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  28. La témérité de ce voeu-là est écrite dans vos yeux. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  29. Je serais bien folle de me marier, puisque j'ai déjà par devers moi le plus grand avantage qu'attire après lui le mariage le plus heureux. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  30. Que voulez-vous dire par là ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  31. Avez-vous de beaux enfants, bien conditionnés ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  32. C'est un grand avantage. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  33. Vous n'y êtes pas. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  34. Est-ce un gros douaire ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  35. Non. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  36. Ouais ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  37. Quel est donc ce grand avantage que le mariage le plus heureux attire après lui ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  38. C'est le veuvage. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  39. Ma foi, vous avez raison. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  40. Comment est-ce que je ne l'ai pas deviné ! (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  41. Qui est cet homme-là ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  42. C'est le sous-gouverneur de mes soeurs ? (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  43. Comment donc ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  44. Un homme pour sous-gouverneur de vos soeurs ? (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  45. Oh, monsieur, ne vous scandalisez point, il a toutes les qualités requises pour... (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  46. Oh, je vois bien à sa physionomie, que s'il est capable de gouverner des filles, ce n'est pas tant par les bonnes qualités qu'il a, que pour celles qui lui manquent. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  47. Madame... (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  48. Monsieur, dis-je... non, non. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  49. Madame : ô, monsieur... (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  50. Ô madame ! (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  51. À qui est-ce de vous deux que j'ai quelque chose à dire ? (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  52. Ma foi, je n'en sais rien. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  53. N'importe, c'est pour un secret que mesdemoiselles vos soeurs m'envoient vous dire tout bas à l'oreille à quelqu'un de vous deux. C'est que monsieur le gouverneur n'aille pas les voir que dans une petite demi-heure, parce qu'elles ne sont pas encore prêtes. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  54. L'une attend ses cheveux qui sont chez la coiffeuse, l'autre, deux ou trois dents qu'on achève de limer ; celle-ci, sa couturière, qui lui fait une gorge de satin ; l'autre répète sa leçon devant un miroir. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  55. Tant y a qu'il leur faut encore quelque temps pour achever tous leurs exercices. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  56. Monsieur, il faut donner le temps aux filles de s'ajuster. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  57. Je ne trouve pas cela étrange. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  58. Il n'est pas encore tout à fait nuit : et cinq heures du soir, c'est la plus belle heure de la toilette. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  59. Monsieur, allons dans mon appartement, je vais achever de vous instruire des cérémonies des mal-assortis. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  60. Et moi je vais aider à ces pauvres filles à s'attifer ; car elles n'ont point d'autre femme de chambre que moi. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  61. Ah, je suis bien aise que vous soyez plus diligente que vos sours ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  62. On ne saurait les tirer de leur toilette, et je crois que dans deux heures d'ici elles ne seront caparaçonnées. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  63. Hélas, mon soin est bien différent de celui de mes sours ! (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  64. Elles ont passé toute la nuit à s'ajuster, et moi à pleurer. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  65. Elles cherchent dans leur toilette des charmes qu'elles n'ont point, et je voudrais pouvoir cacher ceux que le ciel m'a donnés. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  66. Oh, les filles n'aiment guère à se cacher : et si elles étaient toutes faites comme vous, elles amèneraient bientôt la mode de s'habiller l'été avec du réseau. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  67. Mon pauvre eunuque, je tremble de peur que le gouverneur ne me trouve aimable. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  68. Tu sais ma passion pour Léandre, et que la princesse a rompu notre mariage, dans l'espérance que le gouverneur me choisisse. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  69. Que je suis malheureuse, d'être plus jolie que mes sours ! (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  70. Ne sais-tu point quelque secret pour me faire paraître laide ? (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  71. Je n'en ai point encore vu dans les affiches : mais je m'imagine, que si on pouvait composer quelque pommade douce avec de la poudre à canon, s'en couvrir le visage, et y mettre le feu... mais je ne l'ai pas encore éprouvé. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  72. Oh, je voudrais bien être laide pour déplaire au gouverneur : mais je serais bien aise de redevenir belle, pour plaire à Léandre. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  73. Oh, cela ne se peut pas. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  74. La fleur de la beauté, c'est comme la fleur de la sagesse. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  75. Quand elle est une fois fanée, il n'y a plus rien à refaire. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  76. Je n'ai donc plus qu'une ressource, et j'espère que ma vertu me guérira de l'amour que j'ai pour Léandre. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  77. Bon, bon, la vertu ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  78. La vertu est justement tout comme les médecins, qui ne guérissent que des maladies qu'on n'a point. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  79. Oh, mon pauvre ami, s'il faut absolument que j'épouse le gouverneur, je ne verrai plus Léandre. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  80. Quoi, ce Léandre, si beau, si bien fait, qui se démène comme un coq, et se campe comme un cheval de manège, vous ne le verrez jamais ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  81. À d'autres. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  82. Non, mais je m'enfermerai quelquefois dans ma chambre, et je l'aimerai toute seule sans qu'il y soit. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  83. Et cette vertu, morbleu, cette vertu ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  84. Est-ce qu'il ne me sera pas permis de prendre plaisir à penser à lui, malgré moi ? (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  85. Prendre plaisir malgré vous ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  86. Oh, il n'y a point de concordance à cette phrase-là : prendre plaisir malgré vous ! (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  87. Cicéron appelle cela ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  88. La chèvre et les choux. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  89. Je ferai donc tous mes efforts pour oublier Léandre. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  90. Quand il me viendra dans l'esprit, je secouerai la tête, je me rongerai les ongles, je fermerai les yeux et les oreilles. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  91. Oh, l'Amour est un voleur de nuit, qui trouve toujours quelque porte ouverte. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  92. Hé bien, quand je serai lasse de combattre, je m'endormirai, afin de l'oublier tout à fait. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  93. C'est là où l'Amour vous guette. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  94. Il vous fera voir Léandre plus beau qu'il n'est, vous oublierez que vous dormez, et puis après, que sais-je moi ? (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  95. Les songes sont bien malins. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  96. Mais je ne serai pas coupable, car ce n'est qu'un songe. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  97. Voilà vos soeurs qui m'appellent, je m'en vais vitement plier leur toilette, afin que le gouverneur qui va venir, ne voie pas tout cet attelage-là. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  98. Ciel ! (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  99. Fais que le gouverneur me haïsse, autant que Léandre m'aime. (Acte 1, scène 3, ISABELLE)
  100. Ah ! (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  101. Ah ! (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  102. Je n'en puis plus. (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  103. Voulez-vous que je la délace ? (Acte 1, scène 4, PIERROT)
  104. Non, non, serrez tant que vous pourrez... (Acte 1, scène 4, LA-FILLE)
  105. Hai ! (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  106. Je crève... (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  107. Ma taille m'est plus chère que ma santé... (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  108. Serrez fort... (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  109. Je crève. (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  110. Est-ce assez ? (Acte 1, scène 4, PIERROT)
  111. Non, serrez. Ah, ah ! (Acte 1, scène 4, LA-FILLE)
  112. Pierrot, Pierrot. (Acte 1, scène 4, AUTRE-FILLE)
  113. Ma couturière n'a-t-elle point apporté ma gorge ? (Acte 1, scène 4, AUTRE FILLE)
  114. Votre gorge ? (Acte 1, scène 4, PIERROT)
  115. Est-ce qu'elle n'est pas sous votre peignoir ? (Acte 1, scène 4, PIERROT)
  116. C'est cette gorge à ressort que je lui ai donnée, pour couvrir de satin. (Acte 1, scène 4, LA-FILLE)
  117. Je ne connais point tous ces brimborions des filles, mais j'ai vu ici deux vessies de cochon : est-ce cela ? (Acte 1, scène 4, PIERROT)
  118. Voilà ce que c'est : aide-moi à les mettre. (Acte 1, scène 4, LA-FILLE)
  119. Cache-moi donc. (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  120. Si mes soeurs me voyaient : elles en voudraient avoir de même. (Acte 1, scène 4, LA FILLE)
  121. Je suis venu par l'escalier dérobé, afin de surprendre ces filles dans leur naturel, avant qu'elles aient le temps de se falsifier : car sitôt qu'une femme a le loisir de se préparer à recevoir visite, ma foi, les plus connaisseurs ne sauraient juger ni de son sein, ni de sa taille. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  122. J'ai toujours ouï dire, que pour bien juger d'un tableau, il faut le voir sans bordure, et un cheval tout nu par le licol. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  123. Ah, quelle trahison, monsieur le gouverneur, quelle trahison ! (Acte 1, scène 5, UNE-DES-FILLES)
  124. Pardonnez ma curiosité. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  125. Est-ce qu'on surprend ainsi une fille, avant qu'elle ait le temps de... (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  126. Quelles mamelles ! (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  127. Où sont donc les petits marcassins ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  128. Ma foi, je ne suis plus curieux. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  129. Cela est bien aisé à dire, quand on a vu mille choses. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  130. En vérité, monsieur, c'est un crime contre la bienséance. (Acte 1, scène 5, LA FILLE)
  131. Ce crime-là porte sa pénitence. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  132. Ce n'est pas par ces badineries-là qu'on prétend plaire ; on a mille autres qualités. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  133. On peut juger des autres par celles-là. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  134. Je vous laisse en liberté. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  135. Vraiment, il est bien temps quand on a fait la faute. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  136. Si j'ai fait la faute, je ne la boirai pas. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  137. Il y a mille femmes scrupuleuses, qui prendraient mal les choses : mais pour moi qui ai l'intention bonne... (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  138. Allez, allez achever de vous habiller. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  139. Puisque vous me l'ordonnez, je serai à vous dans un moment. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  140. Si toute la famille lui ressemble, le choix m'embarrassera. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  141. Nò, nò, non, che non prendo marito v.1 (Acte 1, scène 5, AUTRE-FILLE)
  142. Amo troppo la mia libertà. v.2 (Acte 1, scène 5, AUTRE FILLE)
  143. Del disciolto e allegro mio core v.3 (Acte 1, scène 5, AUTRE FILLE)
  144. Mai signor nissum non sarà ; v.4 (Acte 1, scène 5, AUTRE FILLE)
  145. Voglio rider, cantar, e ballare, v.5 (Acte 1, scène 5, AUTRE FILLE)
  146. Nò, nò, nò, non mi vo maritare. v.6 (Acte 1, scène 5, AUTRE FILLE)
  147. De la joie, de la joie, monsieur le gouverneur. (Acte 1, scène 5, AUTRE FILLE)
  148. L'humeur de celle-ci me plairait assez : mais il y a quelque chose à refaire à cette taille-là. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  149. C'est que vous ne vous connaissez pas en tailles fines. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  150. Une fille sans embonpoint c'est une chambre sans meubles. (Acte 1, scène 5, LA FILLE)
  151. Oh, vive les tailles fines ! (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  152. Je me défie de ces filles qui se piquent d'embonpoint, et qui sont toujours en déshabillé. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  153. Croyez-moi, monsieur le gouverneur, vous seriez heureux avec une femme comme moi, qui ne sait ce que c'est que d'engendrer de la mélancolie. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  154. Non, mais vous savez ce que c'est que d'engendrer de la joie. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  155. Franchement, je n'ai point envie de vous prendre. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  156. Nò, nò, non, etc. v.7 (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  157. Ma foi, vous faites bien ; car quand vous le voudriez, je ne le voudrais pas. (Acte 1, scène 5, LA FILLE)
  158. Il aime les tailles fines, il me va choisir. (Acte 1, scène 5, AUTRE-FILLE)
  159. Cette taille-là me plaît assez, elle n'est point raboteuse. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  160. Madame, pourrait-on vous voir au visage ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  161. Ah ! (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  162. Je suis horrible aujourd'hui, je n'ai point dormi de la nuit. (Acte 1, scène 5, LA FILLE)
  163. Apparemment qu'elle est jolie, car elle minaude. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  164. Hé je vous prie, Madame... (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  165. Le soleil fait ici mille fausses lueurs. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  166. Une beauté est à l'épreuve du soleil. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  167. Je vous dis que je ne suis pas en jour. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  168. Hé bien, mettez-moi dans le point de vue. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  169. Fermez donc les rideaux. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  170. Ma beauté l'a surpris, il faut lui donner le temps de se reconnaître. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  171. Hé bien, monsieur, parmi ces charmantes soeurs, en avez-vous trouvé quelqu'une qui vous convienne ? Votre cour s'est-il déterminé ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  172. Non, mais il s'est soulevé. Ah ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  173. Vous trouvez-vous mal ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  174. Franchement, madame, j'aime mieux renoncer au gouvernement, que de me marier ; votre famille est trop laide. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  175. Où est donc Isabelle ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  176. Apparemment qu'il ne l'a pas encore vue. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  177. Pourquoi donc vous cachez-vous ainsi ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  178. Ah, ciel ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  179. Celle-ci lui fera revenir le coeur. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  180. Monsieur le gouverneur, tournez-vous ; en voici une qui vous plaira sans doute. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  181. Ah ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  182. Voici de l'eau de la reine de Hongrie. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  183. Madame, je l'épouse, et me tiens trop heureux de l'avoir. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  184. Mais, ma soeur, pourquoi contraindre monsieur à me choisir entre des soeurs qui sont plus aimables que moi ? (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  185. Je lui ai donné le temps d'examiner leur mérite. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  186. Leur mérite, ma foi, n'a pas besoin d'examen, il saute aux yeux d'abord. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  187. Madame, je m'en tiens à celle-ci, et je la choisis pour ma femme. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  188. Ah, grands dieux, quel malheur ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  189. Allons, il faut obéir à la loi. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  190. Ah, ma sour ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  191. Faites-le changer de sentiment. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  192. Oh, ne craignez rien, je ne suis pas changeant. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  193. Que je suis malheureuse ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  194. Que dit-elle ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  195. Qu'elle est heureuse... (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  196. Oui, j'en mourrai. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  197. Comment ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  198. Elle en mourra ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  199. Oui, monsieur, de joie. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  200. Oh, il faut que les femmes modèrent leur joie. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  201. Hippocrate dit que « summum gaudium mulieres dilatando occidit ». (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  202. Je la laisse avec vous, et je vais donner mes ordres pour la cérémonie des mal-assortis. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  203. Il me vient une pensée pour le dégoûter de moi ; je vais lui faire accroire... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  204. Hé bien, charmante pouponne, je vais vous rendre heureuse. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  205. Monsieur, puisque vous voulez me rendre heureuse, je ne puis sans ingratitude vous rendre malheureux, et je me crois obligée de vous avertir que j'ai mille défauts, que vous ne pourrez jamais supporter. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  206. Oh, je me suis déjà aperçu de ces défauts-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  207. Vos yeux sont un peu trop vifs, votre bouche trop vermeille, votre taille trop fine. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  208. Mais quand on aime, on passe par-dessus ces petits défauts-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  209. Si vous connaissiez mon humeur ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  210. Je suis bizarre, capricieuse... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  211. Cela me vient le mieux du monde ; car mon médecin m'a ordonné, à cause de ma bile, de donner tous les matins à jeun trois ou quatre soufflets à quelqu'un ; et cette recette nous guérira tous deux, moi de ma bile, et vous de vos caprices. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  212. Quel brutal ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  213. Ô ciel ! (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  214. Monsieur, j'ai une autre maladie bien plus dangereuse. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  215. Toutes les nuits je suis sujette à des rêves furieux, qui allument la rage dans mon âme ; j'égratigne, je mords, j'assassine, et j'étouffai l'autre jour dans mes bras... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  216. Un amant ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  217. Un petit bichon que ma soeur m'avait donné. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  218. Il faudra se précautionner, et je coucherai avec une armure à toute épreuve. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  219. Il n'y a point d'armure à toute épreuve de la rage d'une femme. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  220. Qui hait son mari. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  221. À propos, monsieur, j'oubliais à vous dire... mais je n'ose. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  222. Dites, dites, je suis tout disposé à vous entendre. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  223. C'est que j'ai eu déjà deux accès de folie. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  224. Quoi ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  225. Vous n'avez eu que deux accès de folie à votre âge ? (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  226. Hé, vous êtes la perle des filles. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  227. Mais, monsieur, pourquoi vous obstiner à prendre une malheureuse ? (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  228. Si vous connaissiez le mérite d'une soeur que j'ai. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  229. Il faut que je vous la fasse voir. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  230. Ma soeur Toinon... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  231. C'est moi, c'est moi que monsieur le gouverneur a choisi. (Acte 1, scène 6, FILLES)
  232. Ô Hymen, protecteur du chagrin domestique, v.8 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  233. Divinité climatérique, v.9 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  234. Qui fais aux deux époux, par ta rare équité, v.10 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  235. Prodiguer ses faveurs avec égalité : v.11 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  236. À l'un des maux de tête, à l'autre des coliques : v.12 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  237. Patron des animaux froids et mélancoliques ; v.13 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  238. Des chauves-souris, des hiboux, v.14 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  239. Des limaçons, et des coucous : v.15 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  240. Je ne viens point pour soustraire à ta main malfaisante v.16 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  241. Cette troupe dolente v.17 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  242. D'époux mal-assortis, v.18 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  243. Puisqu'en brisant leurs noeuds je les assujettis v.19 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  244. À prendre d'autres chaînes. v.20 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  245. Il est vrai que souvent le changement des peines v.21 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  246. Cause quelque plaisir : v.22 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  247. Mais ne te fâche point, car selon ton désir, v.23 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  248. Tu les verras demain plus malheureux encore v.24 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  249. Qu'ils ne l'étaient hier. Ma bile s'évapore, v.25 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  250. Ô Hymen ! Mais pardonne-moi. v.26 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  251. Quelque mal qu'on dise de toi, v.27 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  252. Ou tôt ou tard dans tes fers on s'engage : v.28 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  253. Et moi tout le premier je viens te rendre hommage, v.29 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  254. Et dire à ta louange avec sincérité, v.30 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  255. Que tu ferais toujours notre félicité, v.31 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  256. Si dans les douceurs du ménage, v.32 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  257. Tu trouvais le secret de séparer l'usage, v.33 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  258. De la propriété. v.34 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  259. Je fais le malheur extrême v.35 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  260. De la plupart des humains : v.36 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  261. Mais leur bonheur suprême v.37 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  262. Est aussi dans mes mains. v.38 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  263. En ma droite je tiens l'heureuse destinée : v.39 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  264. Ma gauche livre le tourment. v.40 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  265. Celle-ci, par malheur, s'ouvre facilement, v.41 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  266. Et ma droite est toujours fermée. v.42 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  267. Seigneur, puisqu'en faveur de votre mariage, v.43 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  268. On peut troquer de femme en dépit de l'usage... v.44 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  269. Qui êtes-vous, l'ami ? v.45 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  270. Je suis cabaretier v.45 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  271. De mon métier. v.46 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  272. Mais grâce à sa laideur, j'ai bien peu de pratique. v.47 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  273. Autrefois les buveurs de clique, v.48 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  274. Les gourmets de profession, v.49 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  275. Et la bachique nation v.50 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  276. Des vieux doyens de confrérie, v.51 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  277. Vidaient mes muids jusqu'à la lie. v.52 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  278. Mais depuis que cette guenon v.53 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  279. A mis le pied dans ma maison, v.54 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  280. Chacun me chante injure, v.55 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  281. Et me prédit un très fâcheux hiver. v.56 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  282. Celui-ci dit, que ma femme est trop mûre, v.57 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  283. Et celui-là, que mon vin est trop vert. v.58 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  284. On a raison. Quand on veut dans l'année v.59 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  285. Avoir des officiers la joyeuse assemblée, v.60 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  286. Il faut avoir chez soi, pour se rendre fameux, v.61 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  287. Jeune femme et vin vieux. v.62 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  288. Audience, monsieur, audience, audience ! v.63 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  289. Patience, madame, un peu de patience, v.64 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  290. Laissez parler, Monsieur. v.65 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  291. Je vais m'évanouir v.65 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  292. Si vous ne m'écoutez. Je ne puis plus souffrir v.66 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  293. Cette chaîne v.67 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  294. Qui me gêne, v.68 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  295. En m'arrêtant si près de mon époux. v.69 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  296. C'est un grand supplice entre nous : v.70 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  297. Mais vous devez y être accoutumée. v.71 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  298. Depuis que je suis mariée, v.72 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  299. Je n'ai jamais été si longtemps qu'aujourd'hui v.73 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  300. Tête à tête avec lui. v.74 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  301. C'est un insupportable, v.75 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  302. Un jaloux incurable : v.76 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  303. Il est bourru, fourbe, avare, menteur. v.77 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  304. À ce joli portrait, n'est-il point procureur ? v.78 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  305. Fiscal, pour vous servir, et... v.79 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  306. Laissez-moi l'entendre. v.80 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  307. Vous pourrez vous défendre v.81 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  308. Quand elle aura tout dit. v.82 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  309. J'attendrai donc longtemps. v.82 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  310. Oui, oui, je parlerai, et l'on verra comment v.83 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  311. Je suis traitée. v.84 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  312. Parce qu'un contrat dit que je suis mariée, v.85 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  313. Il prétend me faire la loi, v.86 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  314. Et disposer de moi v.87 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  315. Comme un amant d'une maîtresse. v.88 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  316. Monsieur me parle de tendresse, v.89 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  317. Et veut prendre avec moi des familiarités. v.90 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  318. Oh, ce n'est plus la mode, et de ces libertés v.91 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  319. Les femmes du bel air ont retranché l'usage. v.92 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  320. Ce n'est pas tout, monsieur. L'autre jour ce visage, v.93 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  321. Devant la femme d'un greffier, v.94 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  322. D'un notaire, et d'un financier, v.95 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  323. Au lieu de m'appeler madame, v.96 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  324. Tout court, me fit l'affront de m'appeler sa femme. v.97 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  325. Il a grand tort, et je vois clairement v.98 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  326. Que vous vivez tous deux célibatiquement : v.99 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  327. ........................................... v.100 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  328. Et vous nommer sa femme est une calomnie. v.101 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  329. Hier au soir je voulais en toute liberté, v.102 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  330. Régaler mes amis. Le souper apprêté, v.103 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  331. Toute la troupe en joie, on voit pour mon malheur v.104 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  332. Arriver ce benêt, comme un écornifleur, v.105 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  333. Un chercheur de franche lippée : v.106 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  334. Et sans être connu d'aucun de l'assemblée, v.107 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  335. Se plante effrontément à table avecque nous. v.108 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  336. Cette impudence est sans seconde : v.109 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  337. Et ces bourgeois époux v.110 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  338. Ne savent point leur monde. v.111 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  339. Un mari de qualité v.112 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  340. N'aurait jamais connu cette incivilité. v.113 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  341. Cet avare vilain se plaint de ma parure. v.114 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  342. Cependant cette chamarrure v.115 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  343. Ne revient qu'à cinq cents écus : v.116 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  344. ............................... v.117 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  345. Et si c'est un argent que j'ai pris sur mon compte. v.118 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  346. Fi ! Votre époux devrait mourir de honte, v.119 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  347. De vous voir un habit qui ne lui coûte rien. v.120 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  348. Les marchands sont contents, je les paye du mien. v.121 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  349. Quand la femme fournit à de telles dépenses, v.122 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  350. Ce n'est pas aux marchands qu'elle fait les avances. v.123 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  351. Si vous saviez... v.124 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  352. J'en sais plus qu'il n'en faut. v.124 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  353. Et vous maître nigaud, v.125 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  354. Qui semblez mépriser l'aiguillon qui vous pique, v.126 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  355. Ma foi, vous tenez plus du boeuf que du stoïque, v.127 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  356. Si vous ne répondez à ces piquants discours. v.128 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  357. Bon ! Je les entends tous les jours, v.129 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  358. Et je crois après tout, ma femme raisonnable. v.130 (Acte 2, scène 1, LE PROCUREUR)
  359. Je l'aime trop pour la donner au diable : v.131 (Acte 2, scène 1, LE PROCUREUR)
  360. Faites-moi le plaisir de la prendre pour vous. v.132 (Acte 2, scène 1, LE PROCUREUR)
  361. Je vais lui donner un époux, v.133 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  362. Qui du diable n'a pas tout à fait la figure, v.134 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  363. Mais qui dans peu de jours en aura la coiffure. v.135 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  364. C'est vous que je destine... v.136 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  365. Au Cabaretier. v.137 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  366. À moi, monsieur, à moi, v.137 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  367. Un mari de si bas aloi, v.138 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  368. À moi, qui d'un sergent suis l'unique héritière ! v.139 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  369. Le Cabaretier à la coquette. v.140 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  370. Franchement, je ne connais guère v.141 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  371. Ni votre père ni le mien, v.142 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  372. Mais je crois que je vous vaux bien. v.143 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  373. Vraiment, il ferait beau me voir cabaretière, v.144 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  374. Et d'un empoisonneur l'épouse gargotière ! v.145 (Acte 2, scène 1, LA COQUETTE)
  375. À vos mordants discours mettez un caveçon. v.146 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  376. Quoique son vin soit plein de colle de poisson, v.147 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  377. Il est moins frelaté qu'une franche coquette : v.148 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  378. Car sans parler de sa toilette, v.149 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  379. Tous ses regards confits au vinaigre et au miel v.150 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  380. Le désordre artificiel v.151 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  381. Des mouvements de son visage, v.152 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  382. Et ce tendre patelinage v.153 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  383. Qui remplit son discours d'une fade douceur : v.154 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  384. Tout cela franchement, fait plus de mal au cour v.155 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  385. Que le vin qu'il apprête v.156 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  386. Ne fait mal à la tête. v.157 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  387. Je sais quelque secret pour éclaircir le vin : v.158 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  388. Mais pour éclaircir votre teint, v.159 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  389. N'usez-vous point de fourberie ? v.160 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  390. Mes roses et mes lys sont sans supercherie. v.161 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  391. Je crois que vous prenez vos roses et vos lys v.162 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  392. Chez le même épicier où je prends mes rubis. v.163 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  393. Ce teint n'est point clair net. v.164 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  394. Si son effronterie... v.164 (Acte 2, scène 1, LA-COQUETTE)
  395. Ou taisez-vous, ou je vous remarie v.165 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  396. Au procureur. C'est ainsi que je veux v.166 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  397. Que vous troquiez tous deux. v.167 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  398. Monsieur... v.168 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  399. Vous êtes trop heureux v.168 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  400. D'avoir une femme qui vous convienne. v.169 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  401. Je l'aime encor mieux que la mienne. v.170 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  402. Toute laide qu'elle est. v.171 (Acte 2, scène 1, LE PROCUREUR)
  403. Apprenez aujourd'hui, v.171 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  404. Qu'un procureur ne doit avoir chez lui v.172 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  405. Que pain moisi, vin détestable, v.173 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  406. Et femme laide comme un diable, v.174 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  407. Et le tout à cause des clercs. v.175 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  408. Vous, dont les berceaux sont déserts, v.176 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  409. Si vous voulez avoir chez vous bonne pratique, v.177 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  410. De ce joli bouchon parez votre pratique. v.178 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  411. Si l'on troquait de femme et de mari v.179 (Acte 2, scène 1, LE-CABARETIER)
  412. Chez Dautel, et chez Fagnany, v.180 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  413. Je leur conseillerais de fermer leurs boutiques, v.181 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  414. Et de louer, pour loger leurs pratiques, v.182 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  415. Toute la plaine Saint-Denis. v.183 (Acte 2, scène 1, LE CABARETIER)
  416. Ô l'heureux ménage, v.184 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  417. D'une coquette, et d'un cabaretier v.185 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  418. Qui savent leur métier ! v.186 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  419. Qu'ils vont mettre tous deux de talents en usage ! v.187 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  420. L'un par son tripotage v.188 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  421. Sait rajeunir le vin ; v.189 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  422. Et l'autre, avec le blanc, et le carmin, v.190 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  423. Rajeunir le visage. v.191 (Acte 2, scène 1, L'HYMEN)
  424. Une vieille, dont la bourse est vide, et un jeune homme qui se cure les dents ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  425. Cette scène muette parle toute seule. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  426. Vous voulez vous démarier, parce que vous voyez le fond de sa bourse ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  427. Vous avez raison. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  428. Vous, vous vous plaignez apparemment qu'il ne vous a pas donné l'emploi de vos deniers ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  429. Vous avez tort. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  430. Une vieille qui achète la tendresse d'un jeune homme, doit s'attendre, que dès le lendemain du marché, il portera chez sa voisine l'argent et la marchandise. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  431. Voyons, si nous trouverons ici de quoi vous assortir. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  432. Ah ! (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  433. Il y a longtemps que j'attends ce jour bienheureux. (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  434. De quelle vacation êtes-vous ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  435. Jardinier, pour vous servir. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  436. Je m'en suis douté, en voyant la rondeur de la jardinière : car la terre d'un jardinier est toujours plus fertile qu'une autre. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  437. Vous me faites plus d'honneur qu'il ne m'en est dû. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  438. Mais vous voyez ce jeune homme. (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  439. En est-ce à lui l'honneur ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  440. Je ne dis pas cela ; mais je suis son jardinier, et il y a quelque temps qu'il vint me trouver, et qu'il me dit : maître Ambroise, en récompense de tes services, je te veux faire un présent... (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  441. Ah, monsieur... (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  442. Oui, maître Ambroise, je te donne en mariage la fille de mon concierge... (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  443. Oh ! (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  444. Comme il n'avait pas accoutumé de me faire de si grands présents, je me doutai de sa ruse, et je dis en moi-même : je l'attraperai. (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  445. C'est-à-dire que vous ne voulûtes pas l'épouser. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  446. Oh que si ! (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  447. Je l'épousai, pour mieux découvrir la vérité, mais sitôt que nous fûmes mariés, je pris la poste, et je fis un voyage de six mois. (Acte 2, scène 3, LE JARDINIER)
  448. Je vous entends. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  449. C'est-à-dire que vous voulûtes voir, si malgré votre absence... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  450. Vous l'avez dit. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  451. Oh, l'absence ou la présence ne fait rien à la chose, et le mariage va toujours son train. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  452. Il n'y a que quinze jours que je suis de retour, et vous voyez. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  453. Cela ne vous doit pas surprendre. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  454. Vous qui êtes jardinier, vous devez savoir que les fruits semés sur couche, viennent souvent avant la saison. (Acte 2, scène 3, LA JARDINI?RE)
  455. Oh, cela n'est pas naturel. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  456. Oh, que si ! (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  457. Votre femme est peut-être une femme précoce. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  458. Monsieur, il dit qu'il n'y a que quinze jours qu'il est de retour, mais il faut qu'il y ait davantage, car le temps m'a bien duré. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  459. Oh, tu as beau dire, le juge sera de mon côté, car il est homme comme moi. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  460. Il a intérêt de me justifier, car il a peut-être une femme comme moi. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  461. Écoutez, la faute de votre femme est une faute d'ignorance, car si elle avait su calculer, comme vous, les jours et les mois, elle aurait si bien pris ses mesures, que vous ne vouS seriez aperçu de rien, et il ne faut pas déshonorer une femme, parce qu'elle ne sait pas l'arithmétique. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  462. Si vous voulez que je garde ma femme, défendez donc à monsieur de venir chez moi. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  463. Gardez-vous-en bien, c'est un homme de qualité qui trouverait fort mauvais qu'on lui fît ce compliment-là. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  464. Ce serait manquer de politesse que de vous opposer à l'honneur que monsieur veut bien vous faire. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  465. Oh, qu'il me laisse l'honneur que j'ai, et je le quitte de celui qu'il me veut faire. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  466. Heureux qui par son labourage, v.192 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  467. Met à profit v.193 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  468. L'arbre fourchu du mariage : v.194 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  469. La femme a l'avantage v.195 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  470. D'être la branche à fruit. v.196 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  471. Mais au mari discret et sage v.197 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  472. Par son bois se met en crédit. v.198 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  473. D'un arbre roturier dont la tige est jolie, v.199 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  474. On voit souvent sortir un noble rejeton : v.200 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  475. Et par hasard aussi sur la branche anoblie v.201 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  476. Un jardinier pourrait greffer un sauvageon. v.202 (Acte 2, scène 3, L'HYMEN)
  477. Ce troc-ci est bien aisé à faire. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  478. Monsieur, vous savez mieux que moi l'hypothèque que vous avez sur cette jeune femme. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  479. Je vous l'adjuge, tâchez de regagner avec elle, ce que vous avez dépensé à la vieille. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  480. Et vous, mon ami, pour vous punir de la folie que vous avez faite, je vous ordonne d'épouser la bonne femme. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  481. C'est aux jardiniers qu'il faut donner les terres en friche, et une vieille ne doit point vous embarrasser. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  482. Vous trouverez le secret de la rajeunir, comme un vieux poirier, en lui coupant la tête : aussi bien une vieille sans argent, n'a plus que faire au monde. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  483. Monsieur, en faveur de la fête, v.203 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  484. Je viens présenter ma requête. v.204 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  485. C'est pour troquer d'époux que vous venez ici ; v.205 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  486. Mais pourquoi vous déguiser ainsi. v.206 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  487. Vraiment, monsieur, si j'étais refusée, v.207 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  488. Et que mon mari sut... v.208 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  489. La petite rusée ! v.208 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  490. Que j'ai de curiosité v.209 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  491. De voir... v.210 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  492. Oh, n'usez point de votre autorité. v.210 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  493. Découvrez-moi votre visage. v.211 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  494. Ne me pressez pas davantage. v.212 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  495. Je ne puis apporter trop de précaution v.213 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  496. Pour ne point troubler l'union v.214 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  497. Qui règne dans notre ménage : v.215 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  498. Elle est charmante. v.216 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  499. Oh, le plaisant langage : v.217 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  500. Ma foi, je crois que vous êtes unis v.218 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  501. Comme le loup et la brebis. v.219 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  502. Son discours sent un peu le déclin de la lune. v.220 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  503. Dites-moi vos raisons. v.221 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  504. Hélas je n'en n'ai qu'une. v.222 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  505. En aimant mon mari six mois sont écoulés, v.223 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  506. Et je trouve que c'est assez. v.224 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  507. Hon ! Ce n'est point cela qui vous rend malheureuse. v.225 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  508. Vous ne dites pas tout. Ne soyez point honteuse. v.226 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  509. Apprenez-moi le hic de cet aimable époux. v.227 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  510. Est-il brutal, est-il jaloux, v.228 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  511. A-t-il chez le voisin quelque second ménage ? v.229 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  512. Non. Mais six mois de mariage. v.230 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  513. D'accord, mais il me faut expliquer mieux le cas. v.231 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  514. Dites-le-moi tout bas. v.232 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  515. Vous a-t-il refusé quelque habit magnifique ? v.233 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  516. Six mois, monsieur, six mois. v.234 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  517. La chose est sans explique, v.234 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  518. Cependant il faudrait savoir de votre époux, v.235 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  519. S'il est aussi las d'être à vous. v.236 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  520. Ah ! Si vous l'écoutez, monsieur, je suis perdue. v.237 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  521. Il consentira qu'on le tue, v.238 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  522. Plutôt que de rompre des noeuds v.239 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  523. Qui font tout son bonheur. v.240 (Acte 2, scène 4, ISABELLE)
  524. Il est bien malheureux v.240 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  525. D'aimer une ingrate. v.241 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  526. Madame, votre affaire est un peu délicate, v.242 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  527. J'y veux rêver. v.243 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  528. Monsieur. v.243 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  529. Autre déguisement. v.243 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  530. Que voulez-vous de moi ? v.244 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  531. Je viens secrètement v.244 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  532. Vous faire un franc aveu de ma bizarrerie. v.245 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  533. Mon épouse est jeune et jolie, v.246 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  534. Et je pourrais faire serment v.247 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  535. Qu'elle m'aime fidèlement. v.248 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  536. Cependant, puisqu'il faut avouer ma faiblesse, v.249 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  537. Je ne puis supporter l'excès de sa tendresse, v.250 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  538. Et je viens vous prier v.251 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  539. De me démarier. v.252 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  540. Je ne m'attendais pas à ce sujet de plainte. v.253 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  541. Il est nouveau. Mais parlez-moi sans feinte, v.254 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  542. N'avez-vous point, pour briser ce lien, v.255 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  543. Quelque grief plus fort ? v.256 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  544. Comptez-vous donc pour rien v.257 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  545. D'être obligé par complaisance, v.258 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  546. D'adorer une femme au moins en apparence, v.259 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  547. D'épouser son caprice, et de remplir ses voeux, v.260 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  548. De suivre pas à pas ses transports amoureux, v.261 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  549. Enfin d'être auprès d'elle v.262 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  550. Nuit et jour ? v.263 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  551. Je sais bien qu'une épouse fidèle v.263 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  552. Fais voir plus de pays à l'époux complaisant, v.264 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  553. Qu'une maîtresse à son amant. v.265 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  554. Mais après tout, il faut prendre courage. v.266 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  555. Vingt ou trente ans de mariage v.267 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  556. La mettront sur le pied v.268 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  557. D'une bonne amitié. v.269 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  558. Je n'en crois rien, monsieur ; la froideur conjugale v.270 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  559. Ne sera jamais de son goût, v.271 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  560. Et son ardeur toujours égale v.272 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  561. Depuis six mois a mis ma patience à bout. v.273 (Acte 2, scène 5, L?ANDRE)
  562. Depuis six mois il est à la torture. v.274 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  563. Depuis six mois aussi... v.275 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  564. La plaisante aventure ! v.275 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  565. De votre cher époux peut-on savoir le nom ? v.276 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  566. C'est Léandre, monsieur. v.277 (Acte 2, scène 5, ISABELLE)
  567. Comment vous nomme-t-on ? v.277 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  568. Léandre. v.278 (Acte 2, scène 5, LÉANDRE)
  569. Justement. La chose est avérée, v.278 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  570. C'est le mari de la voilée. v.279 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  571. Je veux m'en divertir. Écoutez-moi tous deux. v.280 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  572. Je vais d'un seul arrêt satisfaire vos voeux. v.281 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  573. Vous qui cherchez une femme inconstante, v.282 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  574. Croyez que celle-ci remplira votre attente ; v.283 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  575. Jamais son trop d'amour ne vous fatiguera, v.284 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  576. Et du moment qu'elle vous connaîtra, v.285 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  577. Je vous réponds de son indifférence. v.286 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  578. Pour vous, v.287 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  579. Dont la volage instance v.287 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  580. A pour but de changer, pour changer seulement, v.288 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  581. Vous consentiriez aisément v.289 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  582. À l'hymen que je vous propose : v.290 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  583. Mais il n'est point de bail sans clause, v.291 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  584. Et je veux absolument v.292 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  585. Que sans résister un moment, v.293 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  586. Vous vous preniez tous deux. v.294 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  587. Quoi donc, sans se connaître ? v.294 (Acte 2, scène 5, ISABELLE)
  588. Vous aimez mieux, peut-être, v.295 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  589. Garder l'époux que vous avez ? v.296 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  590. Que vous m'embarrassez ! v.297 (Acte 2, scène 5, ISABELLE)
  591. Épouser au hasard, c'est la bonne méthode, v.298 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  592. Rien n'est plus à la mode, v.299 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  593. Et tous les jours on unit mille époux, v.300 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  594. Qui se connaissent moins que vous. v.301 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  595. Allons, allons, de peur que ce mari, dont vous êtes lasse, et que cette femme qui vous aime si tendrement, ne viennent s'opposer au troc, il faut vous marier promptement. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  596. Allons, donnez-vous la main, je vous marie dès à présent. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  597. Hymen, pour aujourd'hui faites cesser les plaintes, v.302 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  598. Fermez bien cette main si pleine de malheurs ; v.303 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  599. Rallumez vos flammes éteintes v.304 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  600. Et changez vos chaînes en fleurs. v.305 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  601. Aux nouveaux mariés. v.306 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  602. Ô troupe moins mal-assortie, v.307 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  603. Pour vous bien réjouir, songez combien d'époux v.308 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  604. Vont vous porter envie, v.309 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  605. Et voudraient, comme vous, v.310 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  606. Goûter en un seul jour les charmes du veuvage, v.311 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  607. Et les plaisirs d'un nouveau mariage. v.312 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  608. Craignez le premier feu du flambeau de l'hyménée, v.313 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  609. Il brille autant que celui de l'amour : v.314 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  610. Mais bien souvent, en moins d'un jour, v.315 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  611. Sa flamme se change en fumée. v.316 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  612. Tu dis qu'en troquant de femme, v.317 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  613. Tu trompes ton compagnon ; v.318 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  614. Toi, tu le penses dans l'âme : v.319 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  615. Vous avez tous deux raison. v.320 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  616. Mais avant que le coq chante, v.321 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  617. Je crains bien que le plus fin v.322 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  618. Du marché ne se repente, v.323 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  619. En regrettant sa catin. v.324 (Acte 2, scène 5, L'HYMEN)
  620. Car toujours la plus charmante v.325 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  621. C'est la femme du voisin. v.326 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  622. Le Cabaretier dont la femme laide v.327 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  623. A épousé le procureur. v.328 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  624. Le seul défaut de ta laide, v.329 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  625. C'est qu'elle achète un amant : v.330 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  626. Aussi cher que quand tu plaides, v.331 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  627. Tu payes un témoin Normand ? v.332 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  628. Le Procureur dont la femme coquette v.333 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  629. A épousé le Cabaretier, répond. v.334 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  630. Si jamais la tienne attrape v.335 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  631. La clef du coffre au magot, v.336 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  632. Que de plumets par étape v.337 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  633. Te grugeront comme un sot ! v.338 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  634. Quand la femme met la nappe, v.339 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  635. Le mari paie l'écot. v.340 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  636. La jardinière qui a épousé le jeune homme. v.341 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  637. Quitter le compère Ambroise v.342 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  638. Pour un jeune damoiseau, v.343 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  639. C'est bien troquer en matoise v.344 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  640. Sa miche pour du gâteau. v.345 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  641. Mais la fille du village v.346 (Acte 2, scène 5, LE-JARDINIER)
  642. Se lasse de pain au lait. v.347 (Acte 2, scène 5, LE JARDINIER)
  643. Le chat revient au fromage, v.348 (Acte 2, scène 5, LE JARDINIER)
  644. Et la servante au valet. v.349 (Acte 2, scène 5, LE JARDINIER)
  645. Le pain bis pour le ménage, v.350 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  646. Vaut bien mieux que le pain mollet, v.351 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  647. En faveur de notre fête, v.352 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  648. Combien d'époux à l'envi, v.353 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  649. Sans me présenter requête, v.354 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  650. Vont changer de femme aussi ! v.355 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  651. Mais tel qui sans privilège v.356 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  652. Cherche à rire chez autrui. v.357 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  653. Retrouve après ce manège v.358 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  654. Le voisin qui rit chez lui. v.359 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)

LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ (1715)

  1. De Paris. À monsieur le baron du hameau. v.1 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  2. Gardons-lui cette lettre ; il n'est pas au château. v.2 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  3. Et l'autre à moi, Girard. J'ose bien me promettre v.3 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  4. Que la liste des lots me vient dans cette lettre. v.4 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  5. Justement : mon cousin, imprimeur à Paris, v.5 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  6. Favorise par là le parti que j'ai pris. v.6 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  7. L'amour qui m'a guidé dans cette fourberie, v.7 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  8. Fera qu'à la faveur de cette loterie v.8 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  9. Et de vous, j'obtiendrai la fille de Lucas. v.9 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  10. J'attends monsieur Argan, pourquoi ne vient-il pas ? v.10 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  11. Avec ceci, j'espère obtenir ma Lisette, v.11 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  12. Lucas, pour ce gros lot, croyant fortune faite, v.12 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  13. Des fermes du pays me cédera les baux ; v.13 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  14. Il est homme à donner dans de pareils panneaux. v.14 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  15. Au fond, c'est pour son bien ; je vous ai fait comprendre v.15 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  16. Que cela l'obligeant à me faire son gendre, v.16 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  17. Il y gagnera. Mais, qui vous fait tant rêver ? v.17 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  18. De Paris. (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  19. Mon cher cousin, avant que d'avoir distribué les listes que j'imprime pour la grande loterie, je vous envoie deux listes fausses et faites exprès, où j'ai mis en gros caractères : le gros lot pour Lucas, cent mille francs, avec la devise et le numéro ; c'est ce que vous m'avez demandé pour plaisanter dans votre village, en faisant croire à votre émule, le fermier Lucas, qu'il a le gros lot de cent mille francs. (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  20. C'est que monsieur Argan me doit venir trouver. v.18 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  21. Bientôt dans le château ce voisin va se rendre. v.19 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  22. J'ai de l'impatience. v.20 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  23. Eh ! Devez-vous en prendre ? v.20 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  24. Vous ne vous piquez pas de l'aimer tendrement ; v.21 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  25. C'est un vieux épouseur qu'on attend froidement. v.22 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  26. Tais-toi, Girard, tais-toi ; tu sais que je l'estime. v.23 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  27. Croire vieux un vieillard, ce n'est pas un grand crime ; v.24 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  28. Je l'honore de plus, étant son receveur ; v.25 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  29. La recette est petite, et pour vous, de bon coeur, v.26 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  30. Je voudrais lui payer cent mille écus de rente. v.27 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  31. Ce serait trop pour moi, demoiselle suivante, v.28 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  32. Car c'était mon état quand j'étais à Paris, v.29 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  33. Mais ici j'ai de plus un grade que j'ai pris v.30 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  34. Avec feu mon mari, doyen de ce baillage. v.31 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  35. C'est ainsi que je vins m'anoblir au village ; v.32 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  36. Bonne noblesse au fond, et qui vaut prix pour prix v.33 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  37. Celle que du village on va prendre à Paris. v.34 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  38. Reparlons de Lisette et reprenons querelle : v.35 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  39. Se peut-il qu'ayant pris tant d'empire sur elle, v.36 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  40. Par droit de voisinage et droit de parenté, v.37 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  41. Au lieu de l'assagir par votre autorité, v.38 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  42. Vous travaillez encore à la rendre coquette ? v.39 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  43. Langage de Paris ; c'est la rendre parfaite. v.40 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  44. Belle perfection ! Hélas ! Bien mal lui prit v.41 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  45. Quand vous vîntes ici lui raffiner l'esprit, v.42 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  46. Et lui rendre le coeur plus faux et plus superbe. v.43 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  47. À neuf ans, elle était déjà coquette en herbe ; v.44 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  48. Je n'ai fait que tourner son naturel en bien, v.45 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  49. Afin que sa beauté ne tournât pas à rien, v.46 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  50. Qu'elle lui profitât par un bon mariage. v.47 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  51. Je veux que Lisette ait le moyen d'être sage. v.48 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  52. Elle a pour la fortune un naturel exquis, v.49 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  53. J'ai joint à ses talents tout ce que j'ai d'acquis. v.50 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  54. Tant de perfections en ont fait un prodige, v.51 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  55. Mais en coquetterie. v.52 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  56. Eh ! C'est tant mieux, te dis-je. v.52 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  57. C'est ce qui fait valoir l'esprit et la beauté ; v.53 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  58. Nous avons là-dessus tant de fois disputé. v.54 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  59. Par coquette, j'entends une fille très sage, v.55 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  60. Qui du faible d'autrui sait tirer avantage, v.56 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  61. Qui toujours de sang-froid, au milieu du danger, v.57 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  62. Profite du moment qu'elle a su ménager, v.58 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  63. Et sauve sa raison, où nous perdons la nôtre. v.59 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  64. Une coquette sage est plus sage qu'une autre, v.60 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  65. Puisque étant exposée elle a plus combattu. v.61 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  66. On ne le peut nier ; la plus forte vertu v.62 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  67. C'est celle qui soutient l'épreuve la plus rude. v.63 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  68. La coquette a des droits bien plus hauts que la prude : v.64 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  69. Le beau droit, que celui de faire des heureux ! v.65 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  70. Une prude en sa vie épouse un homme, ou deux ; v.66 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  71. Mais l'habile coquette, en n'épousant personne, v.67 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  72. Flatte, fait espérer, promet, jamais ne donne, v.68 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  73. Et laissant à chacun l'amour et ses désirs, v.69 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  74. Par sa sagesse enfin fait durer les plaisirs. v.70 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  75. Lisette, à mon avis, fait trop durer ma peine ; v.71 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  76. J'ai beau m'en plaindre au père ; hélas ! Ma plainte est vaine. v.72 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  77. Il me méprise. v.73 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  78. Oui, car tu sors de ton état ; v.73 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  79. Tu brigues ma parente, et tu n'es qu'un pied-plat. v.74 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  80. Et très plat, d'accord ; mais c'est sans se méconnaître. v.75 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  81. Dois-je à Lucas respect ? Il m'en devrait peut-être ; v.76 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  82. Mais, non ; chacun de nous prime sur son palier. v.77 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  83. Et qu'un receveur soit le gendre d'un fermier, v.78 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  84. C'est le droit du jeu. v.79 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  85. Bon ! C'est le vieux jeu, sans doute ? v.79 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  86. Je vois avec regret ton projet en déroute ; v.80 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  87. Lisette se repent d'avoir eu des égards, v.81 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  88. Et n'en veut plus, dit-elle, avoir pour des Girards ; v.82 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  89. Enfin, le père fier, et la fille cruelle, v.83 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  90. Trouvent que ta fortune est encor trop nouvelle ; v.84 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  91. Tu dois en tout pays trouver des coeurs ingrats : v.85 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  92. Maltôtier de village, encor dans les regrats ; v.86 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  93. Mais pendant quelque temps, agiote, grappille, v.87 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  94. Contrôle, rogne, en plain pille et repille ; v.88 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  95. À force d'encaisser, de compter, d'escompter, v.89 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  96. Tu pourras parvenir à te faire écouter. v.90 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  97. Mon amour aujourd'hui vous paraît téméraire ; v.91 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  98. Vous blâmer mon projet, ouais quel est ce mystère ? v.92 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  99. J'ai, depuis près d'un mois, rôdé, tourné, couru ; v.93 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  100. En mon absence, hélas ! Qu'est-il donc survenu ? v.94 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  101. J'ouvre les yeux enfin. Lucas vient, je vous laisse. v.95 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  102. Jusqu'au revoir, madame. v.96 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  103. Allons à ce qui presse. v.96 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  104. Ô forteune, ô forteune, est-c'baintôt que j't'aurai ? v.97 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  105. Tu t'enfuis toujours d'moi, quand est-c'que j't'attraperai ? v.98 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  106. Toujours fortune en tête ? v.99 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  107. Oui ; c'est qu'a m'fait envie. v.99 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  108. Je sis si las, si las, de labourer ma vie ! v.100 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  109. Labourer pour stici, labourer pour stila ! v.101 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  110. J'ai labouré trente ans ; après trente ans, me vla. v.102 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  111. Labourer pour autrui, c'est un ptit labourage. v.103 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  112. Faut labourer pour soi, c'est çà qui donn'courage. v.104 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  113. Pour égaliser tout, faudrait-il pas, morgoi, v.105 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  114. Que les autre'à leur tour labourissent pour moi ? v.106 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  115. Lucas voudrait d'abord monter sur le pinacle. v.107 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  116. Tout d'un coup, oui, m'trouver tout vnu comme un miracle. v.108 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  117. J'ai l'principal pour ça, pisque j'sis hasardeux : v.109 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  118. C'est pu d'à moiqué fait, il n'faut pu qu'être heureux. v.110 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  119. À quitte ou double aussi j'ai joué, car ça m'ennuie, v.111 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  120. J'ai quarante billets à cette loterie. v.112 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  121. C'est placer de l'argent très prudemment. v.113 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  122. Oui da. v.113 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  123. Car j'aime les gros lots, j'frai ma forteun'par là. v.114 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  124. Vous la ferez bientôt, Lucas, pour votre fille, v.115 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  125. Et l'amour du baron augmente. v.116 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  126. Il en pétille, v.116 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  127. Mais ma fill'n'aura pas l'adresse de l'épouser. v.117 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  128. Elle est maligne et fine. v.118 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  129. A cmence à s'éguiser. v.118 (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  130. Et le baron, qui n'est qu'un baron de village, v.119 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  131. N'a pas, comme tu sais, grand esprit en partage. v.120 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  132. N'faut pas dir'c'est un sot, car tout l'mond'el'sait bien : v.121 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  133. Mais Lisett'nous écoute. Eh vien, ma fille, eh vien. v.122 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  134. Madame m'disait là, q'ton esprit la contente, v.123 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  135. A dit qu'tes si subtile, a dit q'tes si savante... v.124 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  136. Mon père, je ne sais que ce qu'elle m'apprend. v.125 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  137. Tant pis, ma fill', tant pis. Car quand la terr'ne rend v.126 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  138. Pas pu que c'que j'y s'mons ; ça ne vaut pas la culture. v.127 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  139. Vous avez aujourd'hui joint un peu de parure v.128 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  140. À la simplicité de ce champêtre habit. v.129 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  141. C'est pour plaire au baron comme vous m'avez dit. v.130 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  142. Je m'en suis fait aimer, je suis obéissante, v.131 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  143. Et je voudrais, afin que vous fussiez contente, v.132 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  144. Qu'il m'épousât bien vite. Ainsi c'est pour cela, v.133 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  145. Que j'ai pris aujourd'hui cette parure-là. v.134 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  146. Vous l'avez fait aimer, c'est déjà quelque chose : v.135 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  147. Mais pour faire épouser il faut doubler la dose v.136 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  148. De regards, de soupirs, de petites façons ; v.137 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  149. Mettez en oeuvre enfin mes dernières leçons. v.138 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  150. Par de simples appas, d'abord tâchons de plaire, v.139 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  151. Peu d'affectation, baisser les yeux, se taire, v.140 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  152. Paraître embarrassée ; un homme de sang-froid v.141 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  153. Voyant trop minauder en croit moins qu'il n'en voit. v.142 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  154. Il soupçonne, examine, et reconnaît la feinte ; v.143 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  155. Mais quand la dupe est prise, affectez tout sans crainte ; v.144 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  156. Les traits les plus grossiers de l'affectation v.145 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  157. Loin de le rebuter charment sa passion, v.146 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  158. Et l'art est pris par lui pour la belle nature. v.147 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  159. Je comprends qu'à moitié vot'bell'prédicature, v.148 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  160. Faut que c'quon dit soit bau, car vous m'ébahissez. v.149 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  161. Lisette m'entend bien. v.150 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  162. Pas tant que vous pensez : v.150 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  163. Vous m'avez bien appris, me parlant de ces mines, v.151 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  164. Que celles qui les font, sont des femmes bien fines ; v.152 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  165. Mais moi, qui ne suis pas fine comme elles sont, v.153 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  166. Je ne pourrais jamais faire comme elles font. v.154 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  167. Ah ! Que vous irez loin ; vous savez plaire et feindre. v.155 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  168. Vous vous trompez ; en rien je ne puis me contraindre. v.156 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  169. Si je plais au baron, sans feindre je lui plais ; v.157 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  170. S'il fallait le tromper, je ne pourrais jamais. v.158 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  171. Quand je veux dire un mot, contraire à ma pensée, v.159 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  172. On le voit à mon air, je suis embarrassée. v.160 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  173. Si le baron pouvait, par un tendre retour, v.161 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  174. Reparler du contrat qu'il promit l'autre jour ; v.162 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  175. Il est journalier, quinteux dans la tendresse, v.163 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  176. On pensa profiter de son jour de faiblesse. v.164 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  177. Vous a-t-il aujourd'hui repromis ? v.165 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  178. Hélas ! Non. v.165 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  179. Il aura réfléchi ; c'est son jour de raison, v.166 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  180. Son bon jour : mais l'accès pourra bien lui reprendre ; v.167 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  181. Pour le faire signer, c'est ce qu'il faut attendre. v.168 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  182. Si quelque chose peut hâter cet heureux jour, v.169 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  183. C'est la feinte ; feignez un violent amour. v.170 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  184. Hélas ! Je feindrais mal. v.171 (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  185. Ça, je suis inquiète. v.171 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  186. Je veux me marier aussi bien que Lisette. v.172 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  187. Monsieur Argan m'occupe, et je vais voir chez lui, v.173 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  188. Si, comme il m'a promis, il termine aujourd'hui. v.174 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  189. Faut feindre, a dit la veuve, et toi t'as la sottise v.175 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  190. De n'savoir pas encore ben feindre d'la feintise. v.176 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  191. Tu dis trop c'que tu pense, et c'est un défaut qu'ça ; v.177 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  192. Faut avoir la vertu d'mentir par-ci par-là. v.178 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  193. Tu n'las guèr', ça m'fâche. v.179 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  194. Oh ! Consolez-vous, mon père. v.179 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  195. Si je suis sotte encor, je ne le suis plus guère. v.180 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  196. Je sais feindre bien mieux que la veuve ne croit, v.181 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  197. J'ai de la ruse encor, bien plus qu'elle n'en voit ; v.182 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  198. Si je lui dis toujours que je suis innocente, v.183 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  199. Que malgré ses leçons je suis une ignorante. v.184 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  200. C'est tout exprès, afin qu'elle se fie à moi. v.185 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  201. Oh ! Tu fais ben c'qu'a t'dit, et je ne m'plains pu d'toi. v.186 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  202. Vous allez voir comment je veux faire fortune. v.187 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  203. La forteun' c'est not'maître. v.188 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  204. Il est vrai, c'en est une ; v.188 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  205. Mais s'il m'allait manquer. v.189 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  206. Ha, ha, j'vois ben qu'tu veux, v.189 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  207. Afin qu'un n'te manque pas, en avoir putôt deux. v.190 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  208. Oui, tout au moins, mon père, et c'est à quoi je tâche : v.191 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  209. Mais l'autre a moins de bien, c'est là ce qui me fâche. v.192 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  210. Pour monsieur le baron, voici ce que je crains. v.193 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  211. Quoique la veuve dise : ah ! J'ai bien des chagrins ! v.194 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  212. Des discours, qu'il me tient, je ne suis point contente ; v.195 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  213. Je l'ai tant fait parler en faisant l'innocente... v.196 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  214. Non, pour le mariage il n'entend point raison ; v.197 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  215. Il dit qu'il veut rester encre dix ans garçon. v.198 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  216. Rester garçon encor, garçon ! Oh ! Oh ! Queux drille ! v.199 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  217. Il voudrait t'épouser ! Q'tu restisse aussi fille ! v.200 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  218. À l'entendre parler, les amours d'un seigneur, v.201 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  219. Aux filles comme moi, font encor trop d'honneur. v.202 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  220. Non, non, d'ces signeurs-là, l'amour sans épousaille v.203 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  221. Ôte aux filles toujours pu d'honneur qui n'en baille. v.204 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  222. L'un a beaucoup de bien, mais il me trompera ; v.205 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  223. L'autre n'en a pas tant, mais il m'épousera. v.206 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  224. L'autre amoureux, c'est donc monsieur Girard peut-être ? v.207 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  225. Fi ! v.208 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  226. Je l'y dirai donc : fi ! Drès qu'j'le verrai paraître ? v.208 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  227. Je l'chasserai. v.209 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  228. Le chasser ? Ah ! Gardez-vous en bien. v.209 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  229. Laissez-le être amoureux, cela ne gâte rien ; v.210 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  230. Si les autres manquaient et lui qui fit fortune, v.211 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  231. Que sait-on ? v.212 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  232. C'est ben dit ; en vla donc tras pour une ? v.212 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  233. Mais qu'est donc c'nouveau-là q'tu dis qu'est l'pu certain ? v.213 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  234. S'il m'épouse, la veuve aura bien du chagrin. v.214 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  235. Diantre ! v.215 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  236. J'empêcherai par là son avantage. v.215 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  237. Morgué ! v.216 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  238. Car je romprai par là son mariage. v.216 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  239. Tatigué ! v.217 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  240. Ce qui va bien plus vous étonner, v.217 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  241. Par là j'aurai les biens qu'on voulait lui donner : v.218 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  242. J'épouse son amant. v.219 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  243. Ah ! Jarni ventrebille ! v.219 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  244. Tu la ruine, ell' qui t'aim' comme si t'étais sa fille. v.220 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  245. Puis-je faire autrement ? J'avais dit non d'abord, v.221 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  246. Et j'aurais bien voulu ne lui point faire tort ; v.222 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  247. Mais elle m'a donné mes leçons de fortune, v.223 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  248. Qu'il faut bien profiter de ma jeunesse ; et d'une, v.224 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  249. L'autre leçon qu'encor hier elle me fit ; v.225 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  250. C'est que l'on doit aimer d'abord pour son profit. v.226 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  251. L'aime la veuve, mais... v.227 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  252. Mais, t'aim'plu c'qui profite. v.227 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  253. Ces leçons-là, c'est sa faute, a n'a que c'qu'a mérite. v.228 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  254. J'en suis au désespoir ; au fond, j'ai le coeur bon. v.229 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  255. J'aimerais mieux pour elle épouser le baron. v.230 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  256. Oui, car il est pu riche, et tu gagnerais au change ; v.231 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  257. En cas de tras amants, v'la c'ment l'trio s'arrange. v.232 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  258. L'baron vaut mieux qu'Argan, il a six fois pu d'bien. v.233 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  259. Argan vaut mieux qu'Girard ; Girard vaut mieux que rien. v.234 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  260. C'est comme rien, oui ; mais à l'égard des deux autres, v.235 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  261. Il faut tenir secrets mes desseins et les vôtres. v.236 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  262. Faut bien du s'gret, oui, car d'ces deux bons épouseux, v.237 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  263. Gni'en aurait pu pas un, s'ils savaient qu'ils sont deux. v.238 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  264. Monsieur_le_Baron rentre. v.239 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  265. Oui, ç'à j'm'en vas donc faire v.239 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  266. C'que tu m'as dit. v.240 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  267. Feignez d'être bien en colère. v.240 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  268. Il faut voir s'il m'épouse. v.241 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  269. Oh, c'est l'définitif. v.241 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  270. Il t'épous'ra morgué, car le v'la tout pensif. v.242 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  271. Lucas veut me quitter ! Ouf, cela m'inquiète : v.243 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  272. Pourrai-je me résoudre à ne plus voir Lisette ? v.244 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  273. Criez bien fort, et puis sortez sans lui parler. v.245 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  274. Oui, j'veux quitter not'maître, et j'm'en vas m'en aller. v.246 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  275. Eh, ne le quittez pas. v.247 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  276. J'ly ai dit, je n'sis point traître. v.247 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  277. J'ly ai dit Tantôt, j'm'en vas. v.248 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  278. Quitter un si bon maître. v.248 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  279. Aussi ben te v'la grande, et c'est eun' cruauté ; v.249 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  280. Dans un villag'tu pars to temps et ta biauté : v.250 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  281. À Paris en mariage on vend mieux sa jeunesse ; v.251 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  282. Oui, j't'enmène à Paris, et drès demain, car ça presse. v.252 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  283. Tanquia qu'un vartigo m'a fâché tout à fait, v.253 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  284. Et j'n'entends pu raison, drès qu'j'ai là mon toupet. v.254 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  285. J'sis fâché de l'quitter, mais morgué j'm'en console. v.255 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  286. Il m'a tantôt brusqué sur un sujet frivole ; v.256 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  287. Est-il devenu fou ? Que peut-il donc vouloir ? v.257 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  288. Je ne vous verrai plus, j'en suis au désespoir. v.258 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  289. Toujours sur la fortune il a quelque chimère. v.259 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  290. Il a tort... car, monsieur, je vois ce qu'il espère. v.260 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  291. Il voudrait tout d'un coup devenir grand seigneur. v.261 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  292. Oui ; me voir grande dame, et c'est là mon malheur. v.262 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  293. Il s'imagine... mais... c'est ce qui ne peut être, v.263 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  294. La fille d'un fermier n'est pas tant que son maître. v.264 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  295. Vous serez avec moi comme mon propre enfant. v.265 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  296. Oh ! Que ce n'est pas là, monsieur, ce qu'il entend. v.266 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  297. Il veut me payer moins de la ferme je pense ? v.267 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  298. Il veut bien autre chose. v.268 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  299. Oui, quelque récompense ? v.268 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  300. Non, ce n'est point cela que vous disiez un jour ; v.269 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  301. Là ce jour, que pour moi vous aviez tant d'amour ; v.270 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  302. Vous vouliez, disiez-vous, écrire une promesse, v.271 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  303. Vous ne m'aimez plus tant. v.272 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  304. Ce jour-là ma tendresse v.272 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  305. Était comme aujourd'hui, pour vous pleine d'égards, v.273 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  306. Je vous aime, Lisette. v.274 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  307. Et si pourtant je pars. v.274 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  308. De mon amour enfin vous aurez un sûr gage. v.275 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  309. Un contrat... v.276 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  310. Aujourd'hui ? v.276 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  311. Contrat de mariage. v.276 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  312. Il est écrit déjà, j'ai fait le premier pas ; v.277 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  313. Signer, c'est le second. v.278 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  314. Vous ne signerez pas ! v.278 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  315. Je signerai. v.279 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  316. Mais quand ? Car mon père m'emmène v.279 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  317. Il est si méfiant ! v.280 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  318. Ma parole est certaine. v.280 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  319. Je vous crois ; mais mon père... v.281 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  320. Oui, je vous fais serment. v.281 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  321. Ne jurez pas pour moi, je vous crois bonnement : v.282 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  322. Mais mon père... v.283 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  323. Je vais l'apaiser, je vous jure. v.283 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  324. Non, il va m'emmener, c'est de quoi je suis sûre. v.284 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  325. Non, non. Je me fais fort de retenir Lucas. v.285 (Acte 1, scène 6, LE BARON)
  326. C'est moi qui veut partir, car vous ne m'aimez pas. v.286 (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  327. Non, ce n'est qu'un trompeur, qui me croit innocente. v.287 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  328. Il faut prendre au plutôt l'amant de ma parente ; v.288 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  329. Il n'a guère de bien ; c'était mon pis-aller : v.289 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  330. Mais il vient du jardin encor me reparler. v.290 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  331. Continuons ; J'ai fait la naïve et la tendre, v.291 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  332. Faisons la rêveuse. v.292 (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  333. Oui, Lisette va se rendre. v.292 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  334. Qu'elle est belle en rêvant ! Que de charmes je vois ! v.293 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  335. Elle soupire !... Hon, je sens que c'est pour moi. v.294 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  336. À quoi rêvez-vous ? v.295 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  337. Ah ! Vous m'avez bien surprise. v.295 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  338. Je rêvais... que je viens d'avoir trop de franchise, v.296 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  339. Tout à l'heure au jardin... v.297 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  340. C'est ce qui m'a charmé : v.297 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  341. Vous m'avez presque dit, non que je suis aimé, v.298 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  342. Mais que vous m'aimerez bientôt. v.299 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  343. Je suis confuse v.299 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  344. De ce que vous pensez, je vous demande excuse ; v.300 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  345. Vous aimer, ce serait vous manquer de respect. v.301 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  346. Manquez-en, je le veux ; l'amour trop circonspect v.302 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  347. N'obtient rien. v.303 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  348. Mais je n'ose en dire davantage ; v.303 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  349. Encouragez-moi donc ! v.304 (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  350. Pour vous donner courage, v.304 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  351. Je fais un contrat, mais comblez donc mes désirs ! v.305 (Acte 1, scène 8, ARGAN)
  352. Accompagnez d'un mot, vos regards, vos soupirs. v.306 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  353. Ce mot, c'est le grand mot ; dites-moi : je vous aime v.307 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  354. Je vous l'ai dit cent fois, mille fois en moi-même. v.308 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  355. En vous-même ? v.309 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  356. Hélas ! Oui. v.309 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  357. Quelle naïveté ! v.309 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  358. Pourquoi vous le cacher, si c'est la vérité ? v.310 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  359. Voilà l'amour, voilà la sincérité pure, v.311 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  360. Voilà ce qui s'appelle aimer comme nature : v.312 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  361. Ça Lisette, voici le parti que j'ai pris : v.313 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  362. Je veux vous emmener en secret à Paris, v.314 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  363. Car d'abord en secret ici je vous épouse : v.315 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  364. Cachons tout à la veuve, elle en serait jalouse : v.316 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  365. Je vous épouserai sans qu'elle en sache rien, v.317 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  366. Au lieu d'elle, en un mot, vous aurez tout mon bien. v.318 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  367. Ah ! Je ne veux que vous, rien que votre personne : v.319 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  368. Donnez-lui votre bien. v.320 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  369. Mais si je le lui donne, v.320 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  370. Nous deux et nos enfants, de quoi donc vivrons-nous ? v.321 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  371. Je n'en veux point pour moi, mais il en faut pour vous. v.322 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  372. Ça séparons-nous. Non... demeurez. v.323 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  373. Je demeure. v.323 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  374. Allez et trouvez-vous vers le bois dans une heure. v.324 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  375. Allez vite. Attendez, le mariage est fait. v.325 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  376. Ah ! Tout est découvert. v.326 (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  377. Je suis un indiscret. v.326 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  378. Qu'ai-je entendu ! J'en suis muette de surprise. v.327 (Acte 1, scène 10, LA VEUVE)
  379. Et moi je suis muet de honte... par franchise, v.328 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  380. Je vais vous avouer... ce que vous avez vu. v.329 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  381. J'ai tort... mon mariage avec vous résolu v.330 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  382. Devait bien m'empêcher d'en contracter un autre : v.331 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  383. Mais comme l'amitié seule faisait le nôtre, v.332 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  384. L'amour est le plus fort, il fera celui-ci : v.333 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  385. Au fond j'ai tort pourtant de vous trahir ainsi v.334 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  386. Mais si vous compreniez combien Lisette m'aime, v.335 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  387. Par amitié pour moi vous me diriez vous-même : v.336 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  388. Épousez-la, monsieur, de bon coeur j'y consens. v.337 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  389. Quel plaisir, à mon âge, à cinquante et quatre ans, v.338 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  390. D'être aimé pour moi-même : oui, là, pour ma personne v.339 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  391. Car elle refusait mon bien que je lui donne, v.340 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  392. N'en voulant que pour moi... Mais j'ai tort doublement v.341 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  393. Vous trahir, vous fâcher ! Je devais prudemment v.342 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  394. Ne vous jamais parler de Lisette : oui, madame, v.343 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  395. J'ai tort, cent fois tort : mais elle sera ma femme. v.344 (Acte 1, scène 10, ARGAN)
  396. Je n'en puis revenir, ce coup est assommant ; v.345 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  397. J'excuse Argan au fond. Il aime aveuglément ; v.346 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  398. Moi, j'ai bien mérité que Lisette me trompe : v.347 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  399. Mais, pour son mariage, il faut que je le rompe ; v.348 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  400. Le bon Argan dût-il jamais ne m'épouser, v.349 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  401. Par amitié tâchons de le désabuser. v.350 (Acte 1, scène 11, LA VEUVE)
  402. Sans lever le cachet, et sans me compromettre, v.351 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  403. De monsieur le baron, j'entrouvre ainsi la lettre : v.352 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  404. J'y mets l'imprimé faux à la place du vrai. v.353 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  405. La main me tremble, car c'est là mon coup d'essai v.354 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  406. En fausseté. v.355 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  407. Argan épouserait Lisette ? v.355 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  408. Il n'épousera point ma charmante coquette, v.356 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  409. Ceci lui fera voir... ce que je vous ai dit. v.357 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  410. Fort bien : mais laissez-moi digérer mon dépit. v.358 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  411. Celui qui m'épousait, épouse la coquette ; v.359 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  412. Était-ce donc pour lui que j'élevais Lisette ? v.360 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  413. Lisette impunément m'aura joué ce tour ? v.361 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  414. Lorsque je l'instruisais à feindre de l'amour, v.362 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  415. J'étais donc le jouet de son apprentissage ? v.363 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  416. J'ai cru qu'elle n'avait de malice en partage, v.364 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  417. Que ce que j'en semais dans mon instruction, v.365 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  418. Quelque grain seulement pour la perfection. v.366 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  419. Je devais par moi-même être bien informée, v.367 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  420. Qu'en un coeur féminin la malice semée, v.368 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  421. Profite, multiplie, et croit comme chiendent. v.369 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  422. En malice Lisette est fertile, et pourtant v.370 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  423. Je l'aime, je l'adore, et j'en ferai ma femme. v.371 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  424. Mais que dis-je ? Je dois me souvenir, Madame, v.372 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  425. Que vous ne donnez pas Lisette à des Girards ; v.373 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  426. Je dois, ayant pour vous, pour elle, des égards, v.374 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  427. Moi n'étant qu'un plat-pied, maltôtier de village, v.375 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  428. Lui laisser épouser votre amant. v.376 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  429. À son âge. v.376 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  430. Ménager sous mes yeux à la fois trois amants ! v.377 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  431. Coquettes de Paris, et coquettes des champs. v.378 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  432. À quelque jargon près, quelque minauderie, v.379 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  433. Ma foi tout est égal pour la coquetterie. v.380 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  434. Vous vouliez la donner à quelque grand seigneur ? v.381 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  435. Ah ! Je la donnerais au diable de bon coeur. v.382 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  436. Sur lui je vous demande au moins la préférence. v.383 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  437. Soit : mais achève-moi du moins la confidence ? v.384 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  438. Vous savez tout : il faut leurrer par ce faux lot v.385 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  439. Notre baron crédule, avare, amoureux, sot, v.386 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  440. Afin qu'à ma Lisette il offre mariage : v.387 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  441. Qu'elle accepte et qu'Argan voie qu'elle s'engage. v.388 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  442. Lisette doit quitter Argan pour le baron. v.389 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  443. Le baron est plus riche, ainsi le tout est bon. v.390 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  444. Oui : mais il ne faut pas que j'y perde Lisette. v.391 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  445. Qu'Argan soit détrompé je serai satisfaite. v.392 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  446. Qu'il la voie à demi mariée au baron. v.393 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  447. Tout à fait s'il le faut. v.394 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  448. Tout à fait ! Diable, non. v.394 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  449. Il vient. v.395 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  450. Ma sûreté, je saurai bien la prendre. v.395 (Acte 2, scène 1, GIRARD)
  451. Je reviens de la poste, et j'ai l'honneur de rendre v.396 (Acte 2, scène 2, GIRARD)
  452. À monsieur, ce qu'il m'a chargé d'en retirer. v.397 (Acte 2, scène 2, GIRARD)
  453. Voisine, mon amour va me désespérer ; v.398 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  454. Lisette veut partir. v.399 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  455. Je lui tiens lieu de mère : v.399 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  456. Je vous la garantis, tendre, sage et sincère, v.400 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  457. Et vous ne connaissez que trop ce qu'elle vaut : v.401 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  458. Elle veut un contrat, c'est là son seul défaut, v.402 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  459. Et vous avez celui de n'en vouloir point faire. v.403 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  460. Je veux bien l'épouser, qui vous dit le contraire ? v.404 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  461. Mais pour faire un tel pas, le plus tard c'est le mieux. v.405 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  462. Et je me marierai quand je serai plus vieux. v.406 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  463. Eh, vous l'êtes assez, monsieur, pour une femme. v.407 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  464. Je suis irrésolu, moi-même je m'en blâme. v.408 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  465. Ha, ha ! Bon, cette lettre est d'un de mes amis, v.409 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  466. C'est pour la loterie où nous avons tous mis. v.410 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  467. Elle est donc tirée ? v.411 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  468. Oui, justement, c'est la liste. v.411 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  469. Je suis sûre d'un lot ; un physionomiste v.412 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  470. A vu, là, sur mon front, grosse somme d'argent, v.413 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  471. Que je dois, m'a-t-il dit, gagner en un instant. v.414 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  472. C'est un lot, à coup sûr, que cet instant présage : v.415 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  473. C'est le gain le plus prompt pour une femme sage. v.416 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  474. Hon, hon... Je sais par coeur les rébus de chacun, v.417 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  475. Les numéros, les noms ; et je n'en vois pas un. v.418 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  476. Lisons... Ah ! v.419 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  477. Qu'avez-vous ? v.419 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  478. Ce que je vois m'irrite. v.419 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  479. Qu'est-ce donc ? D'où vous vient cette douleur subite ? v.420 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  480. Lucas, cent mille francs. v.421 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  481. Au fermier le gros lot ! v.421 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  482. Mais, voyons, relisons ; est-ce bien là son mot ? v.422 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  483. Lucas... v.423 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  484. De mon dépit je ne suis pas le maître. v.423 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  485. Le gros lot à Lucas !... Tu nous ruines traître. v.424 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  486. À Lucas le gros lot ! v.425 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  487. Ne te lasses-tu pas, v.425 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  488. Ô sort, injuste sort, d'enrichir des Lucas ? v.426 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  489. Je n'en puis revenir, son bonheur me désole. v.427 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  490. Mais... réjouissons-nous, rions. v.428 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  491. Êtes-vous folle ? v.428 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  492. Non, nous avions d'abord tous deux l'esprit bouché. v.429 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  493. C'est la surprise. v.430 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  494. Hé bien ? v.430 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  495. Quoi, vous êtes fâché v.430 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  496. De ce que le hasard vient d'enrichir Lisette ? v.431 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  497. La fortune au contraire en favori vous traite ; v.432 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  498. Elle vous détermine à vouloir être heureux. v.433 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  499. Ha, ha ! v.434 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  500. Pour de l'argent, et sans être amoureux v.434 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  501. Aujourd'hui le plus noble épouse des Lisettes. v.435 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  502. D'accord : cent mille francs acquitteraient mes dettes ; v.436 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  503. Ce motif et l'amour feront tout excuser. v.437 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  504. Oui, mais dans le moment il faudrait l'épouser v.438 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  505. Avant qu'on sût ce lot ; c'est la délicatesse v.439 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  506. Qu'elle croie devoir tout à votre tendresse. v.440 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  507. De plus, Lucas voudra partager le gros lot : v.441 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  508. Mais pendant qu'il l'ignore, il faut brider le sot ; v.442 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  509. Qu'il donne par contrat tous ses biens à Lisette. v.443 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  510. Biens présents, à venir. v.444 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  511. Oui ; mais, soyez discrète. v.444 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  512. Je dirai que je prends Lisette sans un sou. v.445 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  513. Le plaisant de ceci, c'est qu'on vous croira fou. v.446 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  514. Ici, Lisette, ici. v.447 (Acte 2, scène 4, LE BARON)
  515. Votre fortune est faite. v.447 (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  516. C'est moi qui la procure ; embrassez-moi, Lisette. v.448 (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  517. Vos pleurs m'ont attendri, Lisette ; je me rends : v.449 (Acte 2, scène 4, LE BARON)
  518. Le parti du contrat est celui que je prends ; v.450 (Acte 2, scène 4, LE BARON)
  519. Au plus vite il faudrait avertir le notaire. v.451 (Acte 2, scène 4, LE BARON)
  520. Nous allons à l'instant terminer notre affaire. v.452 (Acte 2, scène 4, LE BARON)
  521. Voudraient-ils me tromper, car je n'y comprends rien ? v.453 (Acte 2, scène 4, LISETTE)
  522. Un éclaircissement ici sera fort bien. v.454 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  523. Ah ! Les voilà tous deux. Tout est perdu... que faire ? v.455 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  524. Que m'apprend donc Girard ; mais c'est votre ordinaire v.456 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  525. Et souvent sur l'amour je vous ai vu gascon : v.457 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  526. Vous croyez être aimé de Lisette, dit-on ? v.458 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  527. La preuve de cela, c'est que j'en fais ma femme. v.459 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  528. Girard, en le disant, ne m'a point troublé l'âme. v.460 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  529. Par vos grands biens d'abord vous voulez l'éblouir : v.461 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  530. Mais son amour pour moi ne pourra se trahir. v.462 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  531. Elle n'a point d'amour pour vous, je vous le jure. v.463 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  532. C'est vous qui vous flattez à tort, je vous assure. v.464 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  533. Je vous dis qu'elle n'a jamais aimé que moi. v.465 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  534. Je suis sûr de son coeur et de sa bonne foi. v.466 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  535. Décidez entre nous pour finir la dispute. v.467 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  536. Qu'à mes yeux un mépris, un dédain le rebute. v.468 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  537. Répétez-le cent fois, vous m'aimez tendrement. v.469 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  538. Moi, vous dire cela ? Je n'ai garde vraiment. v.470 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  539. Monsieur, c'est par respect que je vous laissais dire. v.471 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  540. Je croyais que d'abord vous vous vantiez pour rire : v.472 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  541. Mais sans vous offenser, monsieur, je vous dirai v.473 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  542. Que je n'ai point d'amour pour vous, ni n'en aurai. v.474 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  543. Quoi ? Comment ? v.475 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  544. Que dit-elle ? Ah, quelle est ma surprise ! v.475 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  545. Que dites-vous ? v.476 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  546. Faut-il qu'elle vous le redise ? v.476 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  547. Quoi, vous ne m'avez pas mille fois répété v.477 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  548. Que vous m'aimiez ? v.478 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  549. Moi ? Non. v.478 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  550. Quelle naïveté ! v.478 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  551. Qu'entends-je ! v.479 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  552. Quoi ! Vos pleurs, vos soupirs... v.479 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  553. Quel mensonge ! v.479 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  554. Je connais mon voisin : sans doute c'est en songe v.480 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  555. Qu'il vous a vue en pleurs et pousser des soupirs. v.481 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  556. À son âge, en dormant, on se fait des plaisirs. v.482 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  557. Mais je n'ai pas rêvé que vous vouliez écrire. v.483 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  558. C'est mon père, et madame est là pour vous le dire. v.484 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  559. J'enrage. v.485 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  560. Je connais Lucas ambitieux. v.485 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  561. Il préfère vos biens ; pour lui vous valez mieux : v.486 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  562. Mais d'ailleurs je la crois ; au fond quelle apparence v.487 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  563. Que Lisette qui dit toujours ce qu'elle pense, v.488 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  564. Vous ait parlé d'amour quand elle m'aime moi ? v.489 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  565. Que dites-vous, monsieur ? J'ai cru de bonne foi v.490 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  566. Que vous vouliez aussi dire par raillerie v.491 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  567. Que je vous aime : mais cette plaisanterie v.492 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  568. N'est pas vraie. v.493 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  569. Eh ! Comment ? v.493 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  570. Quel est donc son dessein ? v.493 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  571. Rêve-t-elle ? Est-ce moi qui rêve ? v.494 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  572. C'est en vain v.494 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  573. Que vous croyez encor le secret nécessaire. v.495 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  574. C'est que de notre amour nous faisions un mystère. v.496 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  575. Parlez ; je vous permets de parler librement. v.497 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  576. Si vous me permettez de parlez franchement, v.498 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  577. Je ne vous aime point. v.499 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  578. Là-dessus elle est franche. v.499 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  579. Que je suis indigné ! v.500 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  580. Parbleu, j'ai ma revanche. v.500 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  581. Mais je n'y comprends rien ; parlez net, je le veux. v.501 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  582. Dites qui vous voulez ménager de nous deux. v.502 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  583. Je n'en veux ménager aucun, je vous assure, v.503 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  584. Et vous le voyez bien. v.504 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  585. C'est parler sans figure. v.504 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  586. Car tenez, j'aime mieux cent fois ma liberté v.505 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  587. Que tous vos grands honneurs et votre qualité. v.506 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  588. D'un mari grand seigneur je serais la servante ! v.507 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  589. De vos bontés pourtant je suis reconnaissante, v.508 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  590. Pardonnez-moi si j'ose ici les refuser. v.509 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  591. En un mot, vous voulez tous les deux m'épouser : v.510 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  592. Moi, je n'épouserai jamais ni l'un ni l'autre. v.511 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  593. Voilà votre congé. v.512 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  594. C'est bien aussi le vôtre. v.512 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  595. C'est bien dit : plus d'amour. v.513 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  596. Oui, méprisons Lisette. v.513 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  597. Elle a cent mille francs pourtant que je regrette. v.514 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  598. Tenez-vous à l'écart, nous allons lui parler. v.515 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  599. Madame... v.516 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  600. Eh bien, monsieur ? v.516 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  601. Voudriez-vous aller v.516 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  602. Faire venir chez vous tout à l'heure un notaire ? v.517 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  603. Nous allons à l'instant terminer notre affaire. v.518 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  604. Il l'abandonne, et c'est pour vous le principal : v.519 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  605. Je vais en terminant vous ôter un rival. v.520 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  606. Non, je n'y comprends rien. v.521 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  607. Ni moi ; mais la prudence v.521 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  608. Veut qu'on aille d'abord au plus pressé. v.522 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  609. Je pense... v.522 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  610. Oui, sur ce que j'ai vu, j'ai fort bien fait je crois ; v.523 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  611. Quand seul à seul tantôt ils seront avec moi : v.524 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  612. Pour les ravoir tous deux, je sais ce qu'il faut faire. v.525 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  613. La veuve est déjà loin, pénétrons ce mystère. v.526 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  614. Par mépris... j'ai banni toute animosité ; v.527 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  615. Je reviens seulement par curiosité... v.528 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  616. Pour voir quelles raisons vous aurez à me dire. v.529 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  617. En vous voyant fâché, permettez-moi de rire. v.530 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  618. Quoi... Vous n'avez pas vu mon dessein ? v.531 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  619. Je ne l'ai pas vu, non, et tout détour est vain. v.532 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  620. À monsieur le baron, sans détour et sans ruse, v.533 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  621. J'ai dit la vérité de peur qu'il ne s'abuse. v.534 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  622. Je ne veux point tromper. v.535 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  623. J'entends bien ; mais pourquoi v.535 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  624. Me parler comme à lui, me rebuter, moi, moi ? v.536 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  625. Parlons de lui d'abord : vous me voyez ravie ! v.537 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  626. J'ai puni ce menteur, j'en avais bien envie. v.538 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  627. Mais, moi, moi ? v.539 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  628. Patience. Il voulait aujourd'hui v.539 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  629. M'épouser, et mon père est contre vous, pour lui, v.540 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  630. Et puis vous voudriez que la veuve jalouse v.541 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  631. Eût vu que je vous aime, et que je vous épouse ? v.542 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  632. S'ils savaient tous les deux que je vous puisse aimer, v.543 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  633. Ils diraient au baron de me faire enfermer. v.544 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  634. Ha, ha. v.545 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  635. Vraiment j'aurais tout gâté le mystère, v.545 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  636. Vous m'avez dit tantôt vous-même de me taire. v.546 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  637. Vous avez fort bien fait : oui, vous avez raison ; v.547 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  638. C'est moi qui suis un sot. Pour tromper le baron, v.548 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  639. Oui, je vois que la feinte est utile et prudente. v.549 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  640. J'ai cru bien faire au moins. v.550 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  641. Que Lisette est charmante ! v.550 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  642. Je ne m'aveugle point, clairement je le vois, v.551 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  643. Lisette me préfère à plus riche que moi. v.552 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  644. Que d'amour ! Que d'esprit ! v.553 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  645. D'esprit ? Je n'en ai guère. v.553 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  646. L'amour m'en a donné plus qu'à mon ordinaire. v.554 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  647. Il faut secrètement... v.555 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  648. Oui, mais séparons-nous ; v.555 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  649. J'irai seule en secret dans un moment chez vous. v.556 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  650. Sans votre père... v.557 (Acte 2, scène 6, ARGAN)
  651. Il vient ; laissez-moi, car je tremble, v.557 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  652. Que le baron et lui ne nous voient ensemble. v.558 (Acte 2, scène 6, LISETTE)
  653. Me voilà sûre d'un, mais c'est mon pis-aller ; v.559 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  654. Rattrapons l'autre encore, il revient me parler. v.560 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  655. Faut qu'a sai d'venu folle, et c'qu'on dit'là m'étonne v.561 (Acte 2, scène 7, LUCAS)
  656. Vous dir'qu'a n'vous aim'pas, et r'fuser d'être baronne. v.562 (Acte 2, scène 7, LUCAS)
  657. Vous venez d'encourir mon indignation. v.563 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  658. Ah ! Que je devrais bien vaincre ma passion ! v.564 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  659. Comment donc à votre âge avoir déjà l'audace v.565 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  660. De me démentir... moi, me soutenir en face v.566 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  661. Que vous ne m'aimez point ? v.567 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  662. Oui, je l'ai soutenu, v.567 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  663. Car il est vrai. v.568 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  664. Sans doute il vous est survenu v.568 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  665. Quelque vapeur qui trouble et bon sens et mémoire. v.569 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  666. Car enfin, sans cela, comment pourrais-je croire v.570 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  667. Qu'après l'ardent amour que vous m'avez montré ?... v.571 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  668. Je ne vous aime point. v.572 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  669. Encor ? Je suis outré. v.572 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  670. Vous m'avez dit cent fois et devant votre père... v.573 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  671. Je ne vous l'ai point dit. v.574 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  672. Elle me désespère ! v.574 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  673. Non jamais... ou du moins... v.575 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  674. Du moins ? v.575 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  675. Si je l'ai dit, v.575 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  676. Je m'en repens si fort, j'en ai tant de dépit, v.576 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  677. Que, comme j'ai fait là, je dirai le contraire v.577 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  678. Toujours, à tout le monde, à vous-même, à mon père. v.578 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  679. Quoi ! Le monde saurait que je vous aimerais, v.579 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  680. Et que lorsque tantôt par amour je pleurais, v.580 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  681. Vous n'avez point voulu de moi par mariage ? v.581 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  682. Non, non, et contre vous j'ai repris du courage. v.582 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  683. Moi, je vous aimerais ? J'aurais bien peu de coeur. v.583 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  684. Mon amour serait franc et le vôtre trompeur. v.584 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  685. J'ai vu qu'a l'a raison. v.585 (Acte 2, scène 7, LUCAS)
  686. C'était donc par colère, v.585 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  687. Soupçonnant mon amour de n'être pas sincère, v.586 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  688. Que vous m'avez dit, là, que vous ne m'aimiez pas ? v.587 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  689. Oui, vraiment ; ai-je tort ? v.588 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  690. Vous m'aimez donc ? v.588 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  691. Hélas ! v.588 (Acte 2, scène 7, LISETTE)
  692. Oublions tout, Lisette ; allons, vite, un notaire. v.589 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  693. Qu'un contrat soit le prix de votre amour sincère : v.590 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  694. Hâtons-nous. v.591 (Acte 2, scène 7, LE BARON)
  695. Vite, vite. v.591 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  696. Allons tout doucement. v.591 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  697. Me vla père d'un'baronne ! v.592 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  698. Oh ! J'en doute. v.592 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  699. Comment ? v.592 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  700. Il t'fait sa femme, et l'dit. v.593 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  701. Non, j'ai vu du mystère. v.593 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  702. Il t'épouse, v'la qu'est fait. v.594 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  703. Je n'en crois rien, mon père. v.594 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  704. A n'croira point la noc', tant qu'l'lendemain sai v'nu. v.595 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  705. On me trompe, je crois. Premièrement j'ai vu v.596 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  706. La veuve, quand Argan a déclaré l'affaire, v.597 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  707. Pester avec Girard, mais, dans une colère... v.598 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  708. Au désespoir ; et puis elle vient m'embrasser, v.599 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  709. Sait que je la trompais, et vient me caresser ! v.600 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  710. Oui, c'est la trahison. v.601 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  711. Le baron me refuse, v.601 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  712. Puis tout d'un coup il change et me veut. v.602 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  713. C'est la ruse. v.602 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  714. Si la veuve et Girard, qui savent bien ruser, v.603 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  715. Avaient dit au baron : feignez de l'épouser, v.604 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  716. Afin qu'elle y consente, et qu'Argan s'en dégoûte ? v.605 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  717. Oh, vla l'hic, j'y vois clair. v.606 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  718. Pour moi, je n'y vois goutte : v.606 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  719. Car, d'un autre côté, peut-être le baron v.607 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  720. Voudrait-il par amour m'épouser tout de bon. v.608 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  721. Tout cela m'embarrasse : oui, car plus j'examine... v.609 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  722. Que n'ai-je assez d'esprit, que ne suis-je assez fine ! v.610 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  723. Écout'mes bons conseils, j'ai l'promptus merveilleux v.611 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  724. Pour dans les embarras où il y a du périlleux. v.612 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  725. T'as d'l'esprit, mais en cas d'affaire de famille, v.613 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  726. Un père a, comme on dit, pu d'âge que sa fille. v.614 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  727. Vla donc mes tras conseils. Allons trouver l'baron. v.615 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  728. C'est l'premier. v.616 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  729. Non. v.616 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  730. Non ? v.616 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  731. Non. v.616 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  732. C'est donc l'second qu'est l'bon. v.616 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  733. Allons trouver Argan. v.617 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  734. Non. v.617 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  735. Je n'sis donc qu'un'bête ? v.617 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  736. Oh, mon troisièm'conseil, c'est qu't'en fasse à ta tête. v.618 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  737. Allez trouver tout seul le baron. v.619 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  738. Oui, j'entends. v.619 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  739. Et moi seule je vais trouver monsieur Argan. v.620 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  740. Finissez d'un côté, je finirai de l'autre. v.621 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  741. Tatigué ! Ça sra ben. J'épous'rons chacun l'nôtre. v.622 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  742. Moi, quand les deux contrats seront faits, je verrai ; v.623 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  743. Sur le premier signé, d'abord je signerai. v.624 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  744. Tu prendras l'pu hâtif ; c'est hasard à la blanque. v.625 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  745. Signons les deux contrats pûtôt, peur qu'un n'nous manque. v.626 (Acte 2, scène 8, LUCAS)
  746. Monsieur Argan m'attend ; j'y cours. v.627 (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  747. Va vite, va. v.627 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  748. Mais, qu'ment d'un seul cerveau peut-ell'tirer tout çà ? v.628 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  749. Je crois, moi, qu'al n'a deux, car, par la mornombille, v.629 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  750. Ça m'ébahit toujours : oui, quoiqu'a n'soit qu'ma fille, v.630 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  751. Mornongoi son esprit s'rait déjà l'pèr'du mien. v.631 (Acte 2, scène 9, LUCAS)
  752. Emparons-nous du père et je ne risque rien ; v.632 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  753. Car sans lui le baron ne saurait rien conclure. v.633 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  754. De cette fausse liste, en faisant la lecture, v.634 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  755. Troublons-lui la cervelle, et jouons notre jeu. v.635 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  756. Liste, liste des lots. v.636 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  757. Des lots ? Voyons un peu. v.636 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  758. Quêqu'tu dis là ? v.637 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  759. Voyons, si cette loterie v.637 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  760. Rendra bien. v.638 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  761. Que j'voy'donc ? N'vois-j'pas là d'l'imprim'rie ? v.638 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  762. D'ingénieux dictons êtes-vous curieux ? v.639 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  763. Lisez ceci. v.640 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  764. Fort ben ! Mais montrez-moi donc mieux. v.640 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  765. Pour un lecteur avare, ô la belle pensée, v.641 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  766. Qu'une sottise heureuse avec un lot placée ! v.642 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  767. Ha, ha ! C'est donc... v.643 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  768. Oui. C'est... hon, hon. v.643 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  769. Voyons cela. v.643 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  770. Très volontiers, voyons. v.644 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  771. Eh ! J'n'y vois rien par là. v.644 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  772. Lisons, lisons... je vois... v.645 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  773. Qu'est-c' ? Montrez donc compère ? v.645 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  774. Non. Je me suis trompé. Mais, hon, hon, hon, j'espère... v.646 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  775. Morbleu ! Je ne vois rien. v.647 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  776. Ah ! Morgué j'aperçois, v.647 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  777. Lisons vit' ça Girard, j'ai vu du noir pour moi. v.648 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  778. Non, ce n'est rien du tout. v.649 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  779. Et moi j'ai vu paraître. v.649 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  780. Mon nom y est. v.650 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  781. Composons, vous n'avez rien peut-être. v.650 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  782. Je vous donne cent francs, à tout hasard. v.651 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  783. Non, non. v.651 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  784. J'ai vu qu'ous avez vu Lucas, c'est mon dicton. v.652 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  785. Si vous avez, du moins, je veux qu'on me rembourse. v.653 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  786. Retirer mon argent c'est ma seule ressource. v.654 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  787. Top'à ça, montrez vite. v.655 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  788. Ah ! C'est un des bons lots ; v.655 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  789. C'est au moins mille francs, j'ai vu plusieurs zéros. v.656 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  790. Des zéros ? J'en voudrais voir là tant que d'grains d'sable. v.657 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  791. Vous êtes de zéros un homme insatiable. v.658 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  792. Ah ! C'est dix mille francs. v.659 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  793. Malpeste, oui ; je vois... v.659 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  794. Mais, si ce n'était pas le numéro ? v.660 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  795. Morgoi, v.660 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  796. J'ai ben peur. v.661 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  797. Confrontons. v.661 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  798. Oui, le vla, c'est l'quantième. v.661 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  799. Relisez donc l'article, et calculez vous-même. v.662 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  800. Le coeur me bat... me bat... je sis tout transporté ; v.663 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  801. J'ai peur d'avoir vu trouble, et d'avoir trop compté. v.664 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  802. Un'... deux... trois... quatre et cinq... v.665 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  803. Disons, nombre, dizaine. v.665 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  804. Un', deux... quatre... ai-je dit trois ? v.666 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  805. Oui, dizaine, centaine. v.666 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  806. Ah ! J'vois l'mot qu'est moulé. v.667 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  807. Oui, je vois le grand mot. v.667 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  808. J'n'en peu d'joye. v.668 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  809. En marge, à Lucas le gros lot. v.668 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  810. Oui. v.669 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  811. Déboutonnez-vous. v.669 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  812. Le gros lot ! v.669 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  813. À la marge. v.669 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  814. Dès qu'on est riche, il faut un habit plus large. v.670 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  815. Cent mille francs ! v.671 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  816. Comptants ; je ne vous les plains pas. v.671 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  817. Cent mille francs ! v.672 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  818. Combien nous boirons chez Lucas ! v.672 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  819. Allons vite à Paris. v.673 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  820. Je vous donne une chaise v.673 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  821. Et des chevaux. v.674 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  822. Girard, ah ! J'crois qu'j'en mourrai d'aise. v.674 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  823. Voyons vit'la lotri : qu'on m'voy'là tout l'premier. v.675 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  824. À propos, voulez-vous être encore fermier ? v.676 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  825. Moi, farmier ! v.677 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  826. Pardonnez si j'ai dit la parole. v.677 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  827. Je vois bien qu'en effet la question est folle. v.678 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  828. Ainsi, de votre bail rendez-moi possesseur : v.679 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  829. Il ne vous convient plus, vous serez grand seigneur, v.680 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  830. Je suis un pauvre diable, et votre ami fidèle, v.681 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  831. Vous me le céderez pour la bonne nouvelle. v.682 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  832. Ouida. Fait'moi trouvé sur l'champ des chaises, des ch'vaux, v.683 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  833. Qu'aillent bian vite, bian vite. v.684 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  834. Oui, comme des oiseaux, v.684 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  835. Mais d'abord en passant entrons chez le notaire v.685 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  836. Pour me céder ce bail, entendez-vous compère ? v.686 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  837. Oui, j'n'en veux pu pour moi, j'vous laiss'rai tous mes baux, v.687 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  838. J'm'en vas bian à Paris en avoir de pu biaux. v.688 (Acte 2, scène 10, LUCAS)
  839. Je vous prouverai tout, pouvez-vous en douter ? v.689 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  840. Mais restez un moment du moins pour m'écouter. v.690 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  841. Le temps presse : j'ai là Lisette et le notaire. v.691 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  842. Si Lucas paraissait, je conclurais l'affaire. v.692 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  843. En amour les moments sont chers pour un vieillard. v.693 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  844. Quand vous vous marierez un quart_d_heure plus tard, v.694 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  845. Vous aurez tout le temps d'être las de Lisette, v.695 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  846. Et de vous repentir d'une sottise faite : v.696 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  847. Pardonnez-moi ce mot, c'est amitié pour vous ; v.697 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  848. Mon zèle n'est mêlé d'aucun transport jaloux ; v.698 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  849. Puissiez-vous n'épouser ni moi, ni la coquette ; v.699 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  850. Soyez désabusé, je serai satisfaite. v.700 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  851. Eh ! Pouvez-vous rester dans votre aveuglement. v.701 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  852. Je vous prouve qu'ici tantôt en un moment v.702 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  853. Au baron comme à vous elle a tendu le piège, v.703 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  854. En se raccommodant, par le même manège. v.704 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  855. Simplicité traîtresse, et mensonges naïfs ; v.705 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  856. Par les tours les plus fins, par les traits les plus vifs, v.706 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  857. Elle a su lui donner de l'amour sans en prendre, v.707 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  858. Elle fait de sang-froid le discours le plus tendre, v.708 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  859. Et feint effrontément un timide embarras, v.709 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  860. Pleurs qui vont droit au coeur, et qui n'en partent pas. v.710 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  861. Elle abuse en un mot de son faible et du vôtre, v.711 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  862. Vous offrant une main elle lui donne l'autre ; v.712 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  863. Ainsi coquette franche et marquée au vrai coin, v.713 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  864. Prise par les deux mains, la perfide au besoin v.714 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  865. En trouverait encore une pour un troisième. v.715 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  866. Vous l'avez dit vingt fois, mais après la centième v.716 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  867. Il vous faudrait encor les preuves... v.717 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  868. Parlez bas ; v.717 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  869. J'aperçois justement le baron et Lucas : v.718 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  870. Tenez-vous à l'écart ; vous pourrez voir peut-être v.719 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  871. Non seulement Lucas vous préférer son maître, v.720 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  872. Mais Lisette... v.721 (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  873. Voyons ; je serais détrompé. v.721 (Acte 1, scène 1, ARGAN)
  874. Hé bien ? v.722 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  875. De son faux lot Lucas est occupé. v.722 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  876. Mais, le baron veut-il épouser ? v.723 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  877. Patience. v.723 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  878. Je me suis fait céder tous les baux par avance : v.724 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  879. Car c'est pour moi, primo, que j'ai tout disposé. v.725 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  880. Lucas en grand seigneur est métamorphosé. v.726 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  881. Dès qu'il a vu le lot, sa subite richesse v.727 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  882. Lui troublant le cerveau l'a fait changer d'espèce. v.728 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  883. Il n'a plus rien d'humain que la forme et l'orgueil : v.729 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  884. Grave, mystérieux, décidant d'un clin d'oeil, v.730 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  885. Dédaignant de parler ou parlant par sentence, v.731 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  886. Il croit qu'on applaudit jusques à son silence :; v.732 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  887. Saluant de la tête, enfin, bouffi, gonflé, v.733 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  888. Lucas est devenu subitement enflé v.734 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  889. D'un mal contagieux qu'on appelle finance. v.735 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  890. Deux grands pas avant lui l'on voit marcher sa panse. v.736 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  891. Ça, Girard, il faut... mais Lisette court là-bas ; v.737 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  892. Monsieur Argan la suit. Ceci ne tourne pas v.738 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  893. Comme il faut. v.739 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  894. Non. v.739 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  895. Je vais joindre Argan au plus vite. v.739 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  896. Amusez ces deux-ci. v.740 (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  897. Tout ce que l'on médite v.740 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  898. Ne réussit pas. v.741 (Acte 1, scène 2, GIRARD)
  899. Oui, j'apprends avec plaisir v.741 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  900. Que fortune propice a comblé ton désir. v.742 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  901. Quoiqu'ma forteune asteur soit bien pu haut qu'la vôtre, v.743 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  902. J'frons pair à compagnon toujours l'un avec l'autre ; v.744 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  903. Car je n'suis pas glorieux. v.745 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  904. Je le vois bien, Lucas. v.745 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  905. Vous voyez que monsieur ne se méconnaît pas ; v.746 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  906. Il mérite par là d'occuper un grand poste. v.747 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  907. N'm'a-t-on pas fait ret'nir eun' bonn'place à la poste ? v.748 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  908. Car faut qu'j'aille à Paris. v.749 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  909. Je vous l'ai déjà dit ; v.749 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  910. On vous cherche une chaise aussi douce qu'un lit. v.750 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  911. Mais qu'a vien'donc, ste chais', j'n'aim'point qu'on m'fasse attendre. v.751 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  912. À vos ordres bientôt les chevaux vont se rendre. v.752 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  913. Attendons-les ici. Hola, laquais, hola, des sièges. v.753 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  914. Allons donc sans façon pisqu'mi v'la. v.754 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  915. Parlons de notre affaire. v.754 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  916. Il m'vient d'bel'chose en tête. v.755 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  917. Raisonnons. v.755 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  918. En m'voyant tout Paris va m'faire fête, v.756 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  919. V'la stila qu'a l'gros lot. v.757 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  920. Avant que de partir... v.757 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  921. Tout l'mond'sra pu gueux qu'moi, ça m'va bain divertir. v.758 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  922. Pendant que j'srai dans l'grain, j'verai crier famine, v.759 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  923. Queu plaisir ! v.760 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  924. Ça Lucas, voulez-vous qu'on termine ? v.760 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  925. Car mon ardent amour... v.761 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  926. On m'va v'nir proposer v.761 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  927. D'bel'charges, d'bel'maisons, d'bel'fam'pour épouser, v.762 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  928. D'affaire à bain gagner : j'ach'trai tout c'qu'est à vendre. v.763 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  929. Mais pour vous anoblir, il faut monsieur pour gendre. v.764 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  930. Lisette nous attend. v.765 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  931. J'aurai d'tou ça très bain, v.765 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  932. Car quand on est bain riche, on attrapp'tout pour rain v.766 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  933. Vous m'avez promis ? v.767 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  934. Hain ! v.767 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  935. De finir. v.767 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  936. Quoi ! v.767 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  937. L'affaire. v.767 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  938. Quelle affaire ? v.768 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  939. La nôtre, et j'ai là le notaire, v.768 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  940. Pour régler un article il n'attendait que vous, v.769 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  941. Nous en sommes déjà convenus entre nous. v.770 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  942. Ah ! J'crois que j'm'en souviens. v.771 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  943. Vraiment c'est tout à l'heure. v.771 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  944. Dame on a tant d'affair', qu'on songe à la meilleure : v.772 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  945. Oui, nous parlions d'mariag', mais c'est que c'n'est pu ça v.773 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  946. Ça n'est pu but à but. v.774 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  947. Comment ! v.774 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  948. Qu'entends-je là ! v.774 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  949. Quoi donc vous voudriez déjà nous méconnaître ? v.775 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  950. Souvenez-vous, Lucas, que je fus votre maître. v.776 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  951. Lucas, souvenez-vous que c'est bien de l'honneur, v.777 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  952. Belle alliance, avoir pour gendre son seigneur. v.778 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  953. Oh ! C'est l'argent qui fait les pu biaux alliages. v.779 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  954. Quoi vous ne voulez pas ?... v.780 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  955. J'veux rien qu'vos héritages. v.780 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  956. Quoi !... v.781 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  957. Mais, faut m'écouter : j'sis natif du hamiau. v.781 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  958. Ça fait q'j'aime d'amitié... vot'terre et vot'châtiau ; v.782 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  959. Ça n'serai pas tout à moi, si vous étais mon gendre ; v.783 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  960. Métavis qu'vaudrait mieux, qu'ou voulissiais me l'vendre. v.784 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  961. Vous vous moquez je crois ! Vous vendre mon château ? v.785 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  962. Il est tout délabré, j'en ferai faire un pu biau. v.786 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  963. Il est devenu fol ! v.787 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  964. Ce maraud vous méprise. v.787 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  965. La terr'm'enoblira, c'est ell'qu'est à ma guise. v.788 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  966. Vou...tandis qu'à Paris, j'frai grossir mon argent, v.789 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  967. Vous frais valoir la terr', toujours en attendant. v.790 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  968. Vous serez son fermier. v.791 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  969. Ah ! C'est trop d'insolence. v.791 (Acte 1, scène 3, LE BARON)
  970. Monsieur, modérez-vous, je vous promets vengeance. v.792 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  971. Ce pti gentilhomiau, comm'ça fait l'entendu, v.793 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  972. Ça doit d'l'argent partout, et ça croit qu'tout l'est dû : v.794 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  973. Mais j'aurai son chatiau, faudra qu'il déguerpisse ; v.795 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  974. Il a des créanciers, j'aurai ça par justice. v.796 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  975. Nous avons fait le tout, Monsieur, pour votre bien. v.797 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  976. Mais pour vous mieux venger ne dites encor rien. v.798 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  977. Je vous cherche partout, ouf ! Je suis hors d'haleine. v.799 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  978. À vous trouver mon père, on a bien de la peine, v.800 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  979. J'ai couru... car on dit... mais je ne le crois pas, v.801 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  980. J'entends crier partout, le gros lot à Lucas ; v.802 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  981. Ce sont des compliments que chacun me vient faire ; v.803 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  982. On dit cent mille francs, serait-il vrai, mon père ? v.804 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  983. Bain vrai. v.805 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  984. Cent mille francs ! v.805 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  985. Comptants, ils sont moulés. v.805 (Acte 1, scène 4, LUCAS)
  986. Cent mille francs ! v.806 (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  987. Hé bien, me fuyez-vous ? Parlez ? v.806 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  988. Si tôt que du gros lot, vous savez la nouvelle, v.807 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  989. Vous me méprisez. v.808 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  990. Oui ! v.808 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  991. Cette fortune est belle : v.808 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  992. Mais elle ne doit pas m'attirer vos mépris. v.809 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  993. Répondez-moi du moins, reprenez vos esprits, v.810 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  994. Voulez-vous m'épouser ? v.811 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  995. J'obéis à mon père, v.811 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  996. Il m'a dit qu'il voulait différer cette affaire. v.812 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  997. Dites-lui que c'est vous qui refusez. v.813 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  998. Bon, bon. v.813 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  999. Cela ne coûte rien, débarrassez-moi. v.814 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1000. Non. v.814 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1001. Dites-leur quelque mot du moins qui me dégage. v.815 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1002. Eh ! Tu t'souci's bain d'eux, laiss'-là ton clignotage ; v.816 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1003. N'faut pu tant finasser, t'as de quoi t'marier tout franc. v.817 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1004. Son père la démasque, et le sot opulent v.818 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1005. Aux sottises qu'il fait, ne cherche point d'excuse. v.819 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1006. Par sa faute elle même, elle me désabuse ; v.820 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  1007. Moi, pour ne point risquer un amoureux retour, v.821 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  1008. Je m'engage avec vous. v.822 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  1009. L'amitié sans amour, v.822 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1010. C'est ce qui nous convient pour un bon mariage ; v.823 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1011. L'amour est inquiet, et s'ennuie en ménage. v.824 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1012. Vous auriez eu nos biens, vous serez confondus. v.825 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  1013. Laiss'-les dir', t'en auras trois fois pus, quat'fois pus. v.826 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1014. Allons vite à Paris être dans l'abondance. v.827 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1015. D'leux terre à not'argent, tiens vla la différence ; v.828 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1016. Leux terre et leux châtiaux, ça n'fait qu'un pti ploton, v.829 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1017. Ça n'grandira jamais, non pu qu'un avorton ; v.830 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1018. Mais mon argent bouté dans la grande aventure, v.831 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1019. Ça renflera d'abord, et pi comme une enflure v.832 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1020. Ça va gagner. v.833 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1021. Gagner. v.833 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1022. Gagner... ça gagnera. v.833 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1023. Ah ! Que j'aurai d'amans, qu'on me respectera ! v.834 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1024. Quel plaisir ! Je verrai des fortunes brillantes ; v.835 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1025. Quel train je vais avoir ! Des laquais, des suivantes. v.836 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1026. Et des valets de chambre, un page, et c'est Girard. v.837 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1027. Qu'on m'amèn'donc mes ch'vaux ? v.838 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1028. On vous attelle un char. v.838 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1029. Allez à pied de peur que votre char ne rompe ; v.839 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1030. De votre train, ceci va réformer la pompe. v.840 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1031. C'est la véritable. v.841 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1032. Oui. Retour très affligeant : v.841 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1033. Mais vous avez assez brillé pour votre argent ; v.842 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1034. Cent mille francs en l'air. v.843 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1035. Cent mille francs pour rire. v.843 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  1036. Que disent-ils ? Comment ! v.844 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1037. Eh ! Va, va, laiss'-les dire. v.844 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1038. Tien, tien, lis... c'est ici... pour Lucas le gros lot. v.845 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1039. Vous n'achèterez pas mon château, maître sot. v.846 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  1040. C'était-là. v.847 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1041. Les zéros sont restés. v.847 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1042. Ah ! Mon père. v.847 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1043. On s'est moqué de vous. v.848 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1044. Oui, voilà le mystère. v.848 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  1045. Vous n'avez rien. v.849 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1046. Mais rien, ce qui s'appelle rien. v.849 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1047. J'ai fait la fausse liste, et je m'en trouve bien ; v.850 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1048. J'ai tiré de Lucas ses ressources uniques, v.851 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1049. Mon amour vous en fait les offres héroïques : v.852 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1050. Je vous rends tout Lisette. v.853 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1051. Allons souper chez moi. v.853 (Acte 1, scène 5, ARGAN)
  1052. Allons. v.854 (Acte 1, scène 5, LE BARON)
  1053. Oui, j'ai pitié du trouble où je vous vois, v.854 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1054. Ces messieurs hors des rangs, mon offre doit vous plaire ; v.855 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1055. Ils ont fortune faite, et moi fortune à faire : v.856 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1056. Mais je suis en un jour moi seul plus amoureux. v.857 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1057. Qu'ils ne le peuvent être en un mois tous les deux. v.858 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1058. Ils n'auraient pu sans doute acquérir la jeunesse ; v.859 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1059. Mais noblesse s'acquiert, aussi bien que richesse. v.860 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1060. Que je vous veux de mal, madame ! Car c'est vous v.861 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1061. Qui mettiez mon esprit tout sens dessus dessous, v.862 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1062. En me disant qu'il faut de la coquetterie. v.863 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1063. De mes mauvais conseils la peur m'a bien punie. v.864 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1064. J'en conviens, j'avais tort. v.865 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1065. J'écoutais ses discours : v.865 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1066. Il vous faut un baron, disait-elle toujours. v.866 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1067. Non, je n'aurais jamais pensé qu'à vous sans elle : v.867 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1068. Et si j'avais suivi ma pente naturelle v.868 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1069. Par tendresse d'abord, je vous aurais choisi. v.869 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  1070. Eh ! Choisissez-moi donc ? Lucas consentez-y. v.870 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1071. Ouf. v.871 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1072. Parlez. v.871 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1073. Ouf. v.871 (Acte 1, scène 5, LUCAS)
  1074. Deux fois... ouf, en langue muette, v.871 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1075. Valent un oui. v.872 (Acte 1, scène 5, GIRARD)
  1076. Voilà le sort d'une coquette. v.872 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1077. Après de hauts projets, on la voit tôt ou tard, v.873 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  1078. Confuse, confondue, et réduite à Girard. v.874 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)

LE DÉPART DES COMÉDIENS (1694)

  1. Déserts, affreux déserts, sombres loges, parterre, v.1 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Balcons inhabités, théâtre solitaire ; v.2 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Et vous fidèles bancs, qui seuls depuis six mois, v.3 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Demeurez attentifs à nos comiques voix ; v.4 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Je viens vous raconter les malheurs de ma bourse. v.5 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. De ces malheurs, hélas ! Le printemps est la source. v.6 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  7. Le cruel mois de Mai, qui devrait tous les ans v.7 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  8. Fournir nos coquettes d'amants, v.8 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  9. Les effarouche et les écarte : v.9 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  10. Il n'est officier qui ne parte. v.10 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  11. Ô renouveau fatal, qui fais couler nos pleurs ! v.11 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  12. Pendant qu'on voit briller les parterres de fleurs, v.12 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  13. Le nôtre languissant, ne pousse v.13 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  14. Que des chardons et de la mousse. v.14 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  15. Oui, le printemps qui vient peupler les arbrisseaux v.15 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  16. De mille différents oiseaux, v.16 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  17. Dépeuple de plumets, théâtres et ruelles, v.17 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  18. Et fait nicher les hirondelles v.18 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  19. Tranquillement dans nos plafonds. v.19 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  20. On voit reverdir les buissons, v.20 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  21. Et sécher sur pied les grisettes. v.21 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  22. Le printemps vient enfin désoler nos cassettes. v.22 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  23. À ce mot, mon coeur se saisit. v.23 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  24. Déjà vox faucibus haesit. v.24 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  25. Qu'êtes-vous devenus, jeunes foudres de guerre, v.25 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  26. Qui triomphiez jadis dans ce vaste parterre ? v.26 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  27. Hélas ! Je n'y vois plus v.27 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  28. Ce doux flux et reflux v.28 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  29. De têtes ondoyantes, v.29 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  30. Qui rend en plein hiver nos moissons abondantes, v.30 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  31. Quand le troupeau guerrier et terrestre et marin, v.31 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  32. Vient piétiner notre terrain ; v.32 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  33. En y semant quelques paroles, v.33 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  34. Nous recueillons force pistoles. v.34 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  35. À présent nous semons dans la concavité. v.35 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  36. Notre voix n'y produit qu'un écho répété ; v.36 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  37. Écho fatal, qui va jusques dans nos marmites v.37 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  38. Prouver le vide aux parasites. v.38 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  39. Je le prouverais au Docteur entêté, v.39 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  40. Que ma bourse est vide en été. v.40 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  41. Depuis six mois entiers, à peine le dimanche v.41 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  42. Arlequin tire-t-il les frais de son éclanche. v.42 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  43. Aussi faute d'émolument v.43 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  44. On voit que le relâchement v.44 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  45. Se met dans la troupe comique : v.45 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  46. Mezzetin s'en va voyager, v.46 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  47. Le docteur quitte la boutique, v.47 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  48. Pasquariel nous fait enrager ; v.48 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  49. Octave fait l'amour, et Cinthe a la colique : v.49 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  50. Notre caissier s'endort en faisant la recette, v.50 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  51. Et le portier lit la gazette. v.51 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  52. À quoi diantre s'amuse Arlequin, pendant que la troupe tient conseil sur les affaires présentes ? (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  53. Je racontais nos malheurs aux échos et aux bois d'alentour. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  54. Tu ferais bien mieux de chercher quelque remède à nos maux. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  55. Hélas ! (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  56. Nous sommes les malades, et voilà les médecins... (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  57. Il n'y a que la quantité de médecins qui puisse guérir notre maladie. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  58. Nous prendrions notre mal en patience, si nous pouvions avoir ici tous les jours une consultation de cinq à six cents médecins. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  59. Oh, ces médecins-là ne sont pas si âpres aux consultations, que ceux de la faculté. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  60. J'en sais bien la raison : c'est qu'on donne de l'argent à ceux-là ; et ceux-ci au contraire payent à la porte le droit de dire leur avis. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  61. C'est pour cela qu'ils le disent si librement. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  62. Mon pauvre Arlequin, puisque la saison de l'été est si contraire au tempérament des comédiens, puisque nous sommes desséchés, atténués, languissants, agonisants ; en un mot puisque nous sommes abandonnés des médecins, il faut tirer le rideau, c'est-à-dire fermer notre théâtre, et prendre congé de la compagnie. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  63. Avant que de mourir, nous avons encore l'émétique, et la petite bagatelle que nous jouons sera peut-être un émétique salutaire. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  64. Bagatelle. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  65. L'émétique le plus fin n'a point de vertu en automne. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  66. En un mot, il faut quitter le jeu quand il ne vaut pas la chandelle. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  67. Elle a raison : cette diable de chandelle brûle toujours, il n'y a qu'à l'éteindre. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  68. Doucement. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  69. Ce n'est pas que, si on jouait la comédie à l'aveuglette, cela nous ferait peut-être venir plus de monde. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  70. Je le crois. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  71. L'auditeur a plus d'attention quand il ne voit goutte. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  72. Oui, mais j'aurais peur qu'on ne fût si recueilli dans les loges, que l'attention ne passât pas les barreaux. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  73. Finissons la plaisanterie. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  74. Tous nos acteurs sont résolus de quitter la comédie, et de faire valoir chacun leur petit talent en particulier. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  75. Ils vont tous passet en revue devant toi, afin que tu choisisses avec qui tu veux t'associer. (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  76. La revue ne sera pas complète ; car nous avons bien des déserteurs. (Acte 1, scène 2, ARLEQUIN)
  77. Fasse son métier qui le saura. v.52 (Acte 1, scène 3, LÉANDRE)
  78. Jeune fille trop sévère, v.53 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  79. Honteux gascon, normand sincère v.54 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  80. Jamais ne réussira. v.55 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  81. Fasse son métier qui le saura. v.56 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  82. La joueuse qui s'acquitte, v.57 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  83. Le guerrier qui plaidera, v.58 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  84. Laide guenon qui sollicite, v.59 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  85. Jamais ne réussira. v.60 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  86. Fasse son métier qui le saura. (bis) v.61 (Acte 1, scène 3, L?ANDRE)
  87. Hé bien, quel parti avez-vous pris, monsieur Léandre ? (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  88. Pour moi, je crois qu'il est bon que chacun s'en tienne au métier de ses pères, quoi qu'en disent nos guerriers bourgeois. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  89. Tu sais que dans notre famille nous sommes tous amoureux de père en fils, et comme j'excelle à ce métier-là, je vais montrer en ville à faire l'amour méthodiquement. (Acte 1, scène 4, L?ANDRE)
  90. Fi ! (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  91. Il n'y a que la canaille qui s'amuse à faire l'amour. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  92. Les grands seigneurs l'achètent tout fait. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  93. Je sais qu'à présent l'amour est moins un métier qu'une marchandise ; mais enfin, il faut toujours de l'art pour tromper une jeune innocente avec de faux serments : pour fasciner les yeux d'une mère, en la mettant de toutes les parties de plaisir : pour donner le change à un rival, et gagner l'amitié et la confidence des maris qui ont de jolies femmes. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  94. Ma foi, on n'a pas besoin de leçons pour tout cela, et où l'art manque, on a recours à la nature. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  95. Pauvre Arlequin, tu verras que nous aurons des écolières, si tu veux t'associer avec moi. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  96. Hé mais... (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  97. Je le veux bien, moi, à condition que vous composerez les règles, et moi je les exercerai ; quand les écolières en vaudront la peine, vous donnerez les premières leçons, et je donnerai les dernières. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  98. Je vois bien que tu es un ignorant. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  99. Quand les premières leçons sont bonnes, les dernières en dépendent. (Acte 1, scène 4, L?ANDRE)
  100. Ho, point, point ; chacun a son talent auprès des dames. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  101. Celui-ci prélude galamment, celui-là entre en matière, l'autre en sort avec honneur. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  102. Les petits abbés, par exemple, sont admirables pour ébaucher une conversation galante : mais vivent les officiers pour donner la dernière main. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  103. Je vois bien que tu as de bons principes, et si tu veux t'associer avec moi, nous ferons bien valoir le commerce. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  104. Ma foi non. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  105. Dans le commerce de tendresse les associés ne s'accordent guères, et chacun fait sa main de son côté, sans rien rapporter à la masse. (Acte 1, scène 4, ARLEQUIN)
  106. Pour vous, monsieur, on dit que vous allez vivre de vos rentes. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  107. Je voudrais bien m'associer avec vous, j'ai du talent pour cela : mais il est défendu à un comédien italien de se reposer avant l'âge de six vingt ans ; et ce n'est que par tolérance que Scaramouche s'est retiré à quatre-vingt-quatorze. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  108. Et vous, mademoiselle, qu'allez-vous devenir ? (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  109. Quand une fille, v.62 (Acte 1, scène 5, LA-CHANTEUSE)
  110. Jeune et gentille, v.63 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  111. Voudra, v.64 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  112. Bientôt elle parviendra ; v.65 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  113. J'en connais une, v.66 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  114. Que la fortune v.67 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  115. Jusques aux cieux élèvera, v.68 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  116. Dans un nuage, à l'opéra. v.69 (Acte 1, scène 5, LA CHANTEUSE)
  117. Oui, mais ces sortes d'élévations-là sont sujettes à d'étranges malheurs : qu'une corde manque, voilà la fortune par terre. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  118. Les affaires de la troupe ne vont pas trop bien : mais heureusement j'ai du talent d'ailleurs. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  119. Que la comédie aille comme elle pourra, pour moi je serai toujours recherché des femmes pour mon bel esprit. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  120. Une fille qui a du service, se tire toujours d'affaires dans le monde. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  121. Un homme qui a de l'entremetture et de l'entregent, ne saurait manquer de rien. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  122. Arlequin, j'ai trouvé une bonne condition, veux-tu en être de moitié ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  123. Selon. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  124. Je m'en vais servir dans une bonne maison, je te veux faire mon aide de camp. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  125. Nous verrons. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  126. Je suis reçue fille de chambre. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  127. Et moi valet d'antichambre. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  128. Chez une femme. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  129. Fi ! (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  130. Une femme servir une femme. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  131. Il n'y a point de contraste là-dedans. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  132. Et moi chez une femme. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  133. Fort bien cela. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  134. C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  135. C'est une bourgeoise de la rue Saint-Denis aussi la mienne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  136. On l'appelle madame la marquise d'Argent-filé. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  137. D'Argent-filé ? (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  138. C'est justement la mienne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  139. Comment maraud, tu vas sur mes brisées ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  140. C'est toi qui vas sur mon marché. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  141. Tu es un flagorneur. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  142. Tu es une chercheuse... (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  143. Là, là, là, doucement. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  144. Madame_la_Marquise m'a choisi à la mine, et elle m'a distingué par la propre personne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  145. Et moi, j'y suis entrée de la main d'un joli homme. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  146. Hé bien, vous la servirez tous deux. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  147. C'est ton avantage, Colombine : et quand une dame a un valet de chambre, le service se fait mieux : la maîtresse est toujours de bonne humeur, et la fille de chambre est moins grondée. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  148. Oui-da, il y a moyen de s'accommoder, aussi bien tu es délicate et fluette, tu ne peux pas tout faire : et je servirai, moi, pour la grosse besogne. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  149. Tu serviras donc à la cuisine ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  150. Oh, il n'y a point de cuisine chez cette marquise-là. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  151. C'est-à-dire que chacun porte son plat, et qu'on fait tout cuire en ville. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  152. J'aurais envie d'être portier, j'ai étudié pour cela : car un jour dans notre village, il me prit de quitter la robe pour l'épée ; j'étais bedeau, je me fis suisse. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  153. Si tu étais portier, tu emporterais tout le profit ; la porte d'une coquette est aussi lucrative que celle d'un juge. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  154. Vous pouvez partager l'emploi ; car chez les coquettes il doit toujours y avoir deux portes et deux escaliers. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  155. Pendant que l'un entre par celle-ci, l'autre sort par celle-là. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  156. Mais le profit n'est pas égal : car celui qui entre, et qui meurt d'envie de voir Madame, paye grassement ; mais celui qui sort, voudrait souvent retenir ce qu'il a donné en entrant. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  157. Cela est vrai. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  158. Tel donne en entrant chez une coquette, qui aurait besoin qu'on lui donnât en sortant. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  159. Il n'y a qu'un mot qui serve. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  160. Si tu veux, nous partagerons les profits et le service. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  161. Je présiderai aux conversations secrètes ; toi, tu porteras les billets. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  162. Je veillerai le jour... (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  163. Je dormirai la nuit. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  164. J'aurai le profit du jeu, et toi tu fourniras les cartes. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  165. Pour ce qui est des habits, je prendrai les jupes, et tu garderas les manteaux. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  166. Je le veux bien. (Acte 1, scène 6, PIERROT)
  167. Et vous monsieur le mystérieux, méditez-vous quelque chose d'utile pour votre fortune ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  168. Que prétendez-vous faire pour vous enrichir ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  169. Moi ? (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  170. Rien. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  171. Rien ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  172. Rien du tout. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  173. Faire rien serait un excellent emploi, s'il y avait des appointements. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  174. Je ne ferai rien, vous dis-je ; et si, je gagnerai plus que pas un de la troupe. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  175. Apprenez-moi votre secret. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  176. Je me lèverai tous les jours à dix heures ; et de là jusqu'à midi, je tiendrai conseil à ma toilette sur les ajustements de l'habit du jour. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  177. Oui : mais ces ajustements de l'habit du jour, où les prendrez-vous, si vous n'avez point de métier pour les gagner. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  178. Où je les prendrai ? (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  179. Ah, ah ! (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  180. Où je les prendrai ! (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  181. Je vois bien que tu ne te connais pas en physionomie. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  182. Ah, ah, je vous entends. C'est-à-dire, vous dépenserez les libéralités de quelque vieille dupe, qui se sera fort mal à propos coiffée de votre noire peau. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  183. À midi, je prendrai un consommé. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  184. À... (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  185. Je vous quitte de ce détail-là ; je sais par coeur le journal coquet d'un comédien distingué. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  186. Mais, faites-vous réflexion que nous fermons le théâtre, et qu'en France on oublie bien vite ce qu'on n'a plus devant les yeux ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  187. Croyez-moi, quelque mérite qu'ait un acteur, il cesse de briller quand le théâtre ne le met plus en vogue. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  188. Je veux me retirer vous dis-je. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  189. Le mérite le plus caché est celui que les dames recherchent avec le plus d'empressement. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  190. Il est certain négoce où l'on perd beaucoup en quittant boutique. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  191. On n'a que faire d'enseigne, quand on est bien achalandé. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  192. Quand on trafique des colifichets, et qu'on n'a que des babioles à vendre, il faut étaler en place marchande pour en avoir le débit. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  193. En un mot, je ne veux point m'associer avec vous. (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  194. Va, va, je n'ai que faire de ta société ; je trouverai bien dans Paris quelque illustre associé qui m'apprendra le fin du commerce. (Acte 1, scène 7, OCTAVE)
  195. À quel emploi vous destinez-vous, s'il vous plaît ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  196. Moi ? (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  197. Je suis retenu auprès d'une comtesse. (Acte 1, scène 8, LE COM?DIEN)
  198. Est-ce en qualité de singe ou de doguin ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  199. Non : c'est pour lui apprendre la langue. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  200. Hé, quelle langue ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  201. Grecque, latine, hébraïque, syriaque ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  202. Non, c'est la langue des mines agréables, gentilles, et mignonnes. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  203. Le langage minaudier ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  204. Diable ! (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  205. C'est une mère langue, une langue vivante : car les vieilles minaudent aussi volontiers que les jeunes. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  206. Montrez-moi un peu le dictionnaire et la grammaire de cette langue-là. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  207. Le dictionnaire : le voilà. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  208. Voilà un dictionnaire d'une vilaine impression. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  209. Faites-moi voir dans votre grammaire quelque dialogue entre une femme et un officier, qui se parlent d'une loge à l'autre. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  210. Fi, fi ! (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  211. Arrêtez-vous, je n'en veux pas voir davantage. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  212. Voulez-vous prendre un conseil d'ami ? (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  213. C'est de vous en aller à la campagne, et tâcher de vous louer pour épouvantail en quelque chènevière : car tant que vous resterez dans la troupe, vous volerez la part, et vous ferez fuir les spectateurs. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  214. À le bien prendre, vous n'êtes propre à rien. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  215. Et vous, monsieur, qu'allez-vous faire ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  216. Je m'en vais avec ma soeur jouer l'opéra en vendange. (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
  217. Comment donc ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  218. Oui, monsieur. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  219. Voyant qu'il n'y a plus rien à faire à la comédie, nous nous en allons jouer un opéra à la campagne. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  220. Si vous voulez vous associer à nous, tenez, voilà toutes nos machines. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  221. J'irais volontiers avec vous, mais je ne sais pas la musique. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  222. Bon : et en faut-il savoir pour chanter à l'opéra ? (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
  223. Nous ne la savons pas non plus, nous autres. (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
  224. Nous avons mis Bellérophon sur les airs du pont-neuf : et si voulez être des nôtres, nous vous donnerons votre rôle, que vous chanterez à livre ouvert. (Acte 1, scène 9, PASQUARIEL)
  225. Et quel rôle me donnerez-vous ? (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  226. Celui de Bellérophon. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  227. Tenez, le voilà. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  228. Essayons pour voir. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  229. Princesse, tout conspire à couronner ma flamme, v.70 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  230. Sentez-vous le plaisir qui règne dans mon âme ? v.71 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  231. Je le veux bien. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  232. J'ai toujours partagé vos peines, v.72 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  233. Je dois partager vos plaisirs. v.73 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  234. Qu'un si doux aveu me doit plaire, v.74 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  235. Qu'il rend mon destin glorieux ! v.75 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  236. Quand ma bouche pourrait se taire v.76 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  237. L'amour ferait parler mes yeux. v.77 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  238. Reçois, reçois, grand Apollon, v.78 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  239. Reçois, reçois, grand Apollon, v.79 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  240. Reçois ce sacrifice ; v.80 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  241. Fais que le ciel, fais que le ciel à nos voeux soit propice. v.81 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  242. Tout cela va fort bien : mais certaine Sténobée jalouse, pria Amisodar de prier tous les cinquante mille diables de former un monstre de peinture et de carton, pour dévorer Bellérophon. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  243. Bellérophon va prier le roi, le roi prie le sacrificateur, le sacrificateur prie la pythie, la pythie prie l'oracle, l'oracle prie Apollon, Apollon prie le tonnerre, le tonnerre... (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  244. Mais voyons un peu le sacrifice. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  245. Il faut verser le vin sur l'animal. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  246. Quelle bête était-ce ? (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  247. Un boeuf. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  248. Par ce vin que je trouve bon, v.82 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  249. Apollon, faites-moi raison. v.83 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  250. Au glou de ma bouteille, v.84 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  251. Hé bien, v.85 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  252. Les dieux prêtent l'oreille, v.86 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  253. Vous m'entendez bien. v.87 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  254. Boeuf ou âne, n'importe. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  255. Chut, chut, gardez tous un silence extrême, v.88 (Acte 1, scène 9, LA-PRÊTRESSE)
  256. Je vois trembler le temple d'Apollon. v.89 (Acte 1, scène 9, LA PR?TRESSE)
  257. Il vous entend, il va parler lui-même. v.90 (Acte 1, scène 9, LA PR?TRESSE)
  258. Il va tonner à peu près sur le même ton, v.91 (Acte 1, scène 9, LA PR?TRESSE)
  259. Ton re lon, ton ton, tontaine, la tontaine, la ton ton. v.92 (Acte 1, scène 9, LA PR?TRESSE)
  260. Un des fils de Neptune v.93 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  261. Apaisera dit-on, v.94 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  262. La déleste rancune ; v.95 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  263. Mais il lui faut Nanon. Flon, flon, etc. v.96 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  264. Voici le Roi. (Acte 1, scène 9, LE-SACRIFICATEUR)
  265. Vous l'avez entendu, je n'ai rien à vous dire, v.97 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  266. Je plains vos déplaisirs, avec vous j'en soupire : v.98 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  267. Mais rien n'est préférable v.99 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  268. Au repos de ces lieux. v.100 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  269. Allez-vous-en au diable, v.101 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  270. Soumettons-nous aux dieux. v.102 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  271. Le monstre redouble sa rage. Le voilà qui vient, sauvez-vous. (Acte 1, scène 9, LE-SACRIFICATEUR)
  272. Voilà qui est fait, je vais avec vous autres. Allons jouer l'opéra aux vendanges. Prenons auparavant congé de ces messieurs. (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  273. Adieu théâtre, adieu balcons. v.103 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  274. Adieu loges, adieu parterre. v.104 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  275. Adieu fillettes et garçons, v.105 (Acte 1, scène 9, LÉANDRE)
  276. Plus assidus que père et mère. v.106 (Acte 1, scène 9, L?ANDRE)
  277. Dieu bons bourgeois de Paris v.107 (Acte 1, scène 9, COLOMBINE)
  278. Qui veniez nous voir le dimanche. v.108 (Acte 1, scène 9, COLOMBINE)
  279. Adieu femmes, dont les maris v.109 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  280. Trouvaient ici leurs places franches. v.110 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  281. Adieu grands et petits collets, v.111 (Acte 1, scène 9, LA-CHANTEUSE)
  282. Adieu gens de robe et finance. v.112 (Acte 1, scène 9, LA CHANTEUSE)
  283. Vous pouvez vendre vos sifflets, v.113 (Acte 1, scène 9, PIERROT)
  284. À tous les chaudronniers de France. v.114 (Acte 1, scène 9, PIERROT)
  285. Revenez tous encor demain, v.115 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  286. Voir partir la troupe dolente. v.116 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  287. Plus le parterre sera plein, v.117 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  288. Plus la chose sera touchante. v.118 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  289. Avant de nous séparer, v.119 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  290. J'ai bien des choses à vous dire. v.120 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  291. Si notre adieu vous fait pleurer, v.121 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)
  292. Votre argent nous fera bien rire. v.122 (Acte 1, scène 9, ARLEQUIN)

LE CHEVALIER JOUEUR (1697)

  1. Ha ! (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  2. Te voilà : je te trouve admirable ; tu m'as donné rendez-vous ici pour voir une pièce nouvelle, et on me vient de dire que c'est le Joueur ; belle nouveauté ! (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  3. Il y a plus d'un mois que je l'ai vue. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  4. Ce que tu as vu n'est pas assurément... (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  5. Je l'ai vu, je l'ai vu, allons-nous-en, je ne saurais voir une pièce deux fois. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  6. Si tu voulais m'écouter, je te dirais ce que ce Joueur-ci... (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  7. Le Joueur est une pièce, où il y a un Joueur qui joue, qui perd, qui gagne. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  8. D'accord ; mais... (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  9. Je l'ai vu, te dis-je, il a une Angélique, une suivante, un Valet... (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  10. Il y a une Angélique, une suivante, un Valet et un joueur aussi dans le Joueur qu'on va représenter ; cependant il est différent de celui que tu as vu. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  11. Deux Comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages ; dis-moi, dans celle-ci ne parle-t-on pas d'un portrait ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  12. Oui. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  13. C'est donc la même chose ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  14. Belle conséquence ! (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  15. Je te dis que j'ai entendu lire cette pièce-ci, et je la trouve très différente de l'autre. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  16. Voyons donc cette différence. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  17. Premièrement je me souviens que l'autre finit par un mariage. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  18. On sait bien qu'il faut... (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  19. Hé bien, c'est donc la même chose ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  20. Malheureusement pour toi celle-ci commence, aussi bien que l'autre, par le Valet et la Suivante, sitôt que tu les verras paraître, tu sortiras sans les écouter, en criant tout haut : c'est la même chose, c'est la même chose ; et il faut l'écouter pour voir si c'est la même chose. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  21. Ma foi, je n'attendrai pas qu'on ait commencé pour sortir, à moins que tu ne me prouves ces prétendues différences. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  22. Il y en a beaucoup, l'autre était en vers, celle-ci est en prose. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  23. Des vers ou de la prose, est-ce que je prends garde à cela ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  24. De la manière dont tu entends ordinairement la Comédie, en prose ou vers c'est tout un pour toi : tu causes tant que la pièce dure, tu ris seulement quand tu entends rire le parterre, sans se soucier si ces plaisanteries sont du sujet ou non. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  25. Que me fait le sujet à moi ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  26. Je ne veux écouter que les endroits qui me font rire. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  27. Pour ces endroits fins et délicats, qui font plaisir sans faire rire, tu n'y fais nullement attention. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  28. Et pourquoi de l'attention ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  29. Je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne ; je veux pouvoir causer, me divertir à droit et à gauche, sortir au milieu d'une scène, revenir à la fin d'une autre ; et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse pour mon argent. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  30. Voilà le goût de nos jeunes étourdis ; mais les gens de bon sens entrent dans le sujet, on veut des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations intéressantes et bien ménagées, des expressions vives et naturelles, et de la gaîté sans immodestie. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  31. Oh je veux un peu de gros sel ; là, de ces équivoques claires qui réveillent la joie ; y a-t-il de cela dans ce Joueur-ci ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  32. Je ne veux juger ni de celui-ci ni de l'autre. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  33. Je prétendais seulement te prouver que toutes ces parties sont traitées différemment dans les deux pièces, et qu'à le bien prendre, elles n'ont rien de semblable que le fond du sujet, et deux ou trois idées de Scènes qui se sont trouvées dans des mémoires que l'un des deux auteurs a dérobés à l'autre. (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  34. Ma foi toutes ces distinctions me brouillent la cervelle ; je veux du nouveau tout pur. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  35. Adieu... (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  36. À propos y a-t-il un Marquis dans celle-ci ? (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  37. Oui, mais tu n'as qu'à t'imaginer que c'est un Vicomte, et tu le trouveras nouveau. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  38. Et le père, le père ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  39. Il n'y a point de père. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  40. Cela est nouveau cela ; que ne me disais-tu donc qu'il n'y a point de père. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  41. Je me suis attaché à des différences plus essentielles. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  42. Et moi je ne resterai que pour cette nouveauté ; tu m'assures qu'il n'y a point de père au moins ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  43. Point de père, cela sera plaisant. (Acte 1, scène 1, L'?TOURDI)
  44. Je suis ravi que tu restes pour le père qui n'y est point ; plaçons-nous donc. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  45. Bonjour, Frontin, te voilà déjà levé ? (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  46. Bonsoir, Nérine, je vais me coucher. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  47. C'est-à-dire que ton Maître a couché au lansquenet. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  48. Je ne te dis pas cela. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  49. Le Chevalier est un jeune homme bien morigéné ! (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  50. Avoue qu'il est incommode de loger en même maison avec des femmes qui ont intérêt d'examiner notre conduite ! (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  51. Ma Maîtresse lui avait défendu de jouer. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  52. Il ne joue plus aussi, il ne fait que parier. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  53. Il se brouillera avec Angélique. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  54. Que m'importe ; en tous cas, s'il manque la jeune, le vieille ne le manquera pas ; elle fera bien, car mon maître sera quelque jour un riche parti. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  55. Un riche parti ! (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  56. Au diantre le sol qui lui reste de son patrimoine. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  57. On se soucie bien de son patrimoine, quand on a des talents pour les grandes fortunes. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  58. De l'air déterminé dont il joue, il est homme à gagner cent mille écus en trois coups de dés ; cela s'appelle un grand parti ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  59. À la vérité ton Dorante a plus de bien en fonds ; mais les biens en fonds ont des bornes, et le casuel d'un joueur n'en a point. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  60. Dorante est si honnête homme. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  61. Dorante est honnête homme ; mais mon maître est joli (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  62. Un esprit solide, doux. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  63. Vert et piquant, c'est ce qu'il faut pour réveiller le goût des femmes. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  64. Dorante est un homme fait. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  65. En cas d'Amant, ce qui est à faire vaut mieux que ce qui est fait. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  66. Un bon coeur, généreux, sincère. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  67. Oh ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  68. Mon Maître ne se pique point de ces niaiseries-là ; mais en récompense, c'est le plus ensorcelant petit scélérat, un tour de scélératesse si galant, que les femmes ont du plaisir à se laisser tromper par lui. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  69. J'espère qu'Angélique reviendra de ce plaisir-là. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  70. Elle n'en reviendra qu'après les noces. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  71. Si je la puis rattraper dans quelque moment raisonnable. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  72. Si mon maître la peut rattraper dans quelque moment déraisonnable ! (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  73. Mais que nos Amants se brouillent ou qu'ils se raccommodent, ce sont des scènes qui me réjouissent et qui ne m'intéressent point du tout ; ma foi, nous sommes faits pour rire tout bas des folies de nos maîtres : nos maîtres sont faits pour nous payer et pour nous donner la Comédie. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  74. Le personnage qui me réjouit le plus céans, c'est la vieille Comtesse, elle croit cacher sa fragilité à l'abri de l'air sévère dont sa philosophie est ombragée ; elle nomme affection fraternelle son amour pour mon maître : et toi, quel beau nom donnes-tu aux services que tu rends à l'amour masqué de cette héroïne de vertu ? (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  75. J'avoue qu'elle me fait des présents lorsque je réussis à brouiller Angélique avec le Chevalier ; mais puisqu'elle me cache l'intention de sa libéralité, je prétends que mon gain est honnête. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  76. Quand la pauvre Comtesse a donné ici un appartement au Chevalier, je lui dis bien que le voisinage était dangereux, la bonne Dame croyait que le danger ne serait que pour elle ; mais en ces occasions périlleuses, la plus jeune est la plus exposée. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  77. Les voici toutes deux, je fuis pour éviter la fatigue d'excuser mon maître. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  78. Avant que vous sortiez, Madame, voyons donc au moins à prendre une heure pour terminer mes affaires ; depuis huit jours que je vous presse, je ne saurais tirer de vous que des exhortations. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  79. C'est à vous de les écouter avec respect. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  80. Je sais ce qu'une pupille doit à sa tutrice ; mais enfin... (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  81. Vous êtes majeure, me dites-vous ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  82. Ô ! (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  83. Je ne vous dis plus rien. (Acte 2, scène 2, ANG?LIQUE)
  84. Que je blâme nos Lois d'avoir placé la majorité si près de l'enfance ! (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  85. Finissons donc, Madame. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  86. Car enfin, qu'est-ce que c'est encore qu'une fille à vingt-cinq ans ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  87. Encore ! (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  88. Oui, la Loi devrait défendre aux filles, de disposer de leur coeur avant l'âge de quarante ans. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  89. Vous disposerez du vôtre quand il vous plaira. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  90. Une fille n'est point en âge de raison, que l'âge des désirs ne soit passé. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  91. Les désirs sont de tout âge, Madame, et vous désirez retarder mon mariage en retardant mes affaires ; voulez-vous les terminer, ou non ? (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  92. Un devoir indispensable m'appelle en Ville, je vais exhorter à la patience une femme qui a épousé un Joueur. (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  93. En l'exhortant à la patience vous l'impatientez beaucoup : j'avoue que je suis à bout, Madame ; et puisque vous ne voulez pas finir, je terminerai, moi, dès ce soir avec le Chevalier. (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  94. Elle extravague, Nérine, je ne puis plus supporter ses égarements ; se peut-il que la figure d'un petit écervelé d'homme cause de si grands désordres dans une âme raisonnable ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  95. Tu vois, Nérine, le procédé de la Comtesse ; heureusement je ne dépends plus d'elle. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  96. Non, non, vous n'avez plus d'autre tuteur que l'amour, vos affaires sont en bonne main. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  97. Elle ne saurait m'empêcher... (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  98. Assurément vous êtes une fille majeure, c'est-à-dire maîtresse de vos caprices, et l'âge de raison vous autorise à faire une folie. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  99. Je vois les desseins de la Comtesse, et c'est ce qui m'oblige à précipiter mon mariage. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  100. Le bon mariage ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  101. Quelle paix ! (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  102. Quelle union ! (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  103. Car vous ne vous rencontrerez jamais ensemble, et vous serez levée tous les jours avant qu'il revienne se coucher ; avec un homme réglé vous mèneriez une vie unie, ennuyeuse et languissante ; la vie d'un joueur est bien plus diversifiée ; diversité dans l'humeur; vous le verrez enragé, bourru dans l'adversité, brutal et méprisant dans la prospérité : diversité dans votre ménage ; abondance, disette, tantôt en carrosse, tantôt à pied ; quitter le premier appartement pour loger au quatrième étage : diversité dans les emmeublements ; aujourd'hui le velours, demain la serge, et après-demain les quatre murailles : la diversité réjouit les femmes. (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  104. Tais-toi, je ne suis pas en humeur d'écouter tes extravagances. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  105. Vous êtes encore moins en humeur d'écouter mes raisons. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  106. Nérine, le Chevalier doit venir ce matin. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  107. Il ne vous aime que quand il a perdu son argent : au moment que je vous parle il travaille à devenir amoureux. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  108. Ne raisonne point tant, va voir s'il est levé. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  109. Pour se lever, il faut s'être couché. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  110. Que signifient donc tes réponses ambiguës ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  111. Si je vous exagérais les charmes de votre amant, cela serait clair ; mais ses défauts sont des énigmes que vous ne voulez point entendre. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  112. On serait bien reçu, par exemple, à vous dire qu'il a passé la nuit au jeu ? (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  113. Je ne le verrais de ma vie, après les serments qu'il me fit l'autre jour. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  114. Vous fîtes l'autre jour des serments de ne le plus aimer ; jugez de ses serments par les vôtres, vous l'aimez encore à la rage, et il rejoue de même. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  115. On te l'a dit ainsi ; mais tout le monde est prévenu contre lui. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  116. C'est vous qui êtes prévenue contre tout le monde. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  117. À t'entendre parler, on croirait que j'aurais perdu l'esprit. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  118. Et à vous voir agir on en serait convaincu, préférer un petit fourbe à Dorante qui a pour vous une amitié sincère, mais une amitié de la bonne espèce ! (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  119. Car je suis sûre que le dépit seul est cause de son départ. (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  120. Tu t'es trompée, Nérine, je te l'ai déjà dit, Dorante est trop sage pour avoir de l'amour, et trop sincère pour cacher si longtemps une passion ; en tous cas, j'en serais au désespoir, car je l'estime infiniment, et je ne pourrais pas le rendre heureux. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  121. Et vous aimez mieux être malheureuse avec le Chevalier. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  122. Oh ! (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  123. Je suis lasse de t'écouter. (Acte 2, scène 3, ANG?LIQUE)
  124. Que j'achève au moins de vous convaincre, qu'il est encore au jeu. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  125. Je te prie laisse-moi ; si ce que tu veux persuader est vrai, je ne le saurai que trop tôt. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  126. Ah ! (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  127. Dorante, Dorante, vous deviez différer votre départ désespéré jusqu'à ce que votre Rival fût en possession... (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  128. mais si je fais ce raisonnement-là, un homme amoureux pourrait l'avoir fait aussi : voyons si par hasard... (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  129. par ma foi, je crois que j'ai deviné, c'est Dorante. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  130. Hé ! (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  131. Monsieur, que je vous sais bon gré d'être encore ici ! (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  132. J'oubliai hier de prendre congé de la Comtesse. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  133. J'entends bien ; hé ! (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  134. Ne l'oubliâtes-vous point exprès pour avoir occasion de dire un second adieu à Angélique ? (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  135. La répétition des adieux n'est permise qu'aux amants. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  136. Dis-moi, la Comtesse y est-elle ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  137. Avouez la vérité, vous l'avez vu sortir avant que d'entrer. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  138. Quoi ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  139. Elle n'y est pas ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  140. Adieu donc. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  141. Ô ! (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  142. Nous avons besoin de vous. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  143. Je suis pressé de partir, j'ai trente lieues à faire aujourd'hui. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  144. Le Chevalier a joué toute la nuit, et ma maîtresse va rompre avec lui. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  145. Que me dis-tu ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  146. Je voulais que vous fussiez témoin de la rupture ; mais vous êtes pressé de partir : partez donc vite, Monsieur, vous avez trente lieues à faire aujourd'hui. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  147. Tu peux t'imaginer tout ce qu'il te plaira ; mais je te jure qu'un désir sincère de voir Angélique heureuse, fait toute ma manière d'aimer. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  148. Quoi ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  149. Sous le masque d'ami j'aurais donné des conseils intéressés ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  150. Non, Nérine, quand on a le coeur droit... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  151. Un coeur droit est plus tendre qu'un autre. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  152. Écoute, Nérine, ne t'avise pas en présence d'Angélique de faire ces mauvaises plaisanteries. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  153. Je ne plaisante jamais sur l'amour ; malepeste ce n'est pas un jeu, et j'ai pris mon sérieux pour dire à ma maîtresse que vous étiez sérieusement amoureux d'elle. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  154. Quoi ! (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  155. Il serait possible que ton extravagance... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  156. Ça, venez lui confirmer la vôtre. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  157. Je n'oserai plus paraître devant ses yeux. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  158. Juste Ciel ! (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  159. Que va-t-elle penser de moi ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  160. Que vous en valez mille fois mieux, d'avoir de l'amour. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  161. Je suis au désespoir. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  162. Elle a pris la chose parfaitement bien. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  163. Que je suis malheureux ! (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  164. Allons lui conter votre malheur. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  165. Non, je ne la verrai de ma vie. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  166. Hé bien, ne la voyez point ; si vous ne profitez de son dépit, le Chevalier saura bien profiter du retour, et quand le contrat sera signé, il saura bien mieux encore mettre à profit les tendres moments. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  167. Ma Chère, lui dira-t-il, je suis abîmé, vous pouvez me sauver l'honneur et la vie, en signant seulement votre nom. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  168. Ah ! (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  169. Mon cher, répondra-t-elle, je signerais ma mort : à Dieu ne plaise. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  170. Signez seulement une obligation de vingt mille francs. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  171. Cet argent-là perdu, reproches, brouilleries, raccommodement ; la pauvre victime signera une vente : enfin quand elle aura consommé toute sa dot en raccommodements, le cher fourbe ne se souciera plus de se raccommoder, et voilà le désespoir. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  172. Ah ! (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  173. Nérine, tu me perces le coeur. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  174. Voyez-la donc pour prévenir toutes ces désolations. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  175. Hélas ! (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  176. À quoi me vais-je exposer ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  177. Ce n'est plus qu'en s'exposant qu'on fait fortune auprès des femmes. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  178. Exposez-vous, morbleu, exposez-vous... (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  179. Je ne connais plus que cet homme-là qui soit poltron en amour. (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  180. Entends-tu ? (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  181. Si Monsieur le Chevalier veut entrer dans notre appartement, qu'on lui dise qu'il n'y a personne. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  182. Grâce au Ciel, Angélique s'accoutume à voir Dorante amoureux ; cela me prouve que la pluralité des amants n'est pas incompatible avec la sagesse de nos femmes. (Acte 2, scène 1, N?RINE)
  183. Mon maître monte à grands pas, nous allons voir une belle scène de raccommodement. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  184. Ton maître aura le loisir d'étudier son rôle ; car Angélique est sortie, et ne reviendra que ce soir. (Acte 2, scène 2, NÉRINE)
  185. Tant mieux, tant mieux, nous allons dormir tout le jour. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  186. Pourquoi m'ôtes-tu mon manteau, bourreau que tu es ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  187. C'est vous qui me le donnez. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  188. Ne vois-tu pas que je veux ressortir ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  189. Le sommeil vous serait plus utile que... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  190. Remets-moi mon manteau, raisonneur... (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  191. Irai-je encore ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  192. Attends donc. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  193. Cette maison-là est maudite pour moi, je n'y gagnerai jamais ; voyons pourtant, donne. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  194. Mais on n'y veut plus jouer sur ma parole. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  195. Hé ! (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  196. Va-t'en au diable avec ton manteau. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  197. Avant-hier je perdis cinq cent louis, douze cent hier, aujourd'hui mille. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  198. Tu le veux ainsi, juste Ciel ! (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  199. Je te loue. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  200. Ces louanges-là ne sont pas sincères. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  201. Va-t'en voir chez la Marquise si on joue encore. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  202. Il est neuf heures, Monsieur, et toutes les femmes réglées sortent du Lansquenet dès cinq heures du matin, pour s'aller coucher de bonne heure. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  203. Je suis pourtant bien piqué ; ha Frontin ! (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  204. Ce soupir signifie que votre bourse est à sec. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  205. J'ai tout perdu, Frontin. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  206. Quoi ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  207. Il ne vous reste pas la moindre pistole ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  208. Pas un sol. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  209. Vous allez donc être bien tendre ; car la tendresse vous vient à mesure que l'argent s'en va. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  210. Sais-tu si Angélique est levée ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  211. Pourquoi n'ai-je point de ses nouvelles ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  212. Hé ! (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  213. C'est parce qu'on lui aura dit des vôtres ; elle est sortie. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  214. Quoi sans m'attendre ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  215. Elle est donc fâchée ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  216. Dans le fond, je n'ai pas grand tort, je lui ai promis de ne plus jouer quand je serai marié ; mais je ne le suis pas encore. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  217. Vous ne voulez point quitter le jeu que vous ne soyez marié ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  218. Angélique ne veut point vous épouser que vous n'ayez quitté le jeu : voilà un mariage fort avancé. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  219. Dis-moi... (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  220. Ai-je de l'argent ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  221. Non pas, que je sache. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  222. Je te demande si tu as fait quelque affaire ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  223. J'avais fait un tarif d'emprunt, où je taxais, comme amis, jusqu'aux connaissances de vue ; mais il y a longtemps qu'ils ont tous fourni ou refusé leur somme. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  224. Et la Comtesse ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  225. Elle craint qu'en vous prêtant sans emploi, sa conscience n'y soit engagée ; elle vous prêterait pour payer vos créanciers. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  226. De l'argent pour payer mes créanciers, j'aimerais autant rien. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  227. J'ai imaginé des dettes d'une espèce libertine, afin que n'osant les payer elle-même... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  228. Elle est ici ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  229. Non, Monsieur, mais elle va rentrer ; attendez-la au passage, votre présence dissipera ses scrupules. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  230. Un fauteuil... (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  231. Je suis abîmé ; j'en ai l'obligation à un homme, un homme, Frontin, un seul homme qui me suit partout. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  232. Est-ce un de ces joueurs prudents qui ne donnent rien au hasard ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  233. Non, je n'ai jamais joué contre lui. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  234. Hé ! (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  235. Comment donc vous a-t-il abîmé. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  236. Il a la rage de me porter malheur en s'appuyant sur le dos de ma chaise. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  237. C'est un écumeur de réjouissances, qui a la face longue d'une toise ; dès que je le vois ma carte est prise. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  238. Les Lansquenets sont pleins de ces visages climatériques, dont l'aspect change l'ordre des cartes ; rien n'est plus certain. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  239. Je voudrais ne me point abandonner à mes réflexions ; va me chercher un Livre. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  240. Si vous voulez lire un petit Ouvrage d'esprit... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  241. Qui court les rues, c'est sur la pauvreté ; je suis curieux de voir tout ce qui s'écrit sur la pauvreté ; car il me revient sans cesse dans l'idée, que nous mourrons tous deux sur un fumier. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  242. Trois coupe-gorge de suite. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  243. Il n'y a point de coupe-gorge là dedans. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  244. Je ne saurais m'appliquer ; lis. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  245. De mille soins fâcheux la richesse est suivie ; v.1 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  246. Mais le philosophe indigent v.2 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  247. N'a qu'un seul soin dans la vie, v.3 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  248. C'est de chercher de l'argent. v.4 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  249. Tel Héros, que l'on vante tant, v.5 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  250. Mourut sans en avoir envie : v.6 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  251. Mais un brave Joueur perd volontiers la vie, v.7 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  252. Quand il a perdu son argent. v.8 (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  253. ... Diogène parlant du mépris des richesses, disait : (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  254. AUTRE sur le mépris de la mort. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  255. Mais, Monsieur, au lieu de m'écouter vous méditez sur le portrait de votre maîtresse ; auriez-vous quelque remords d'avoir gardé si longtemps ce portrait, malgré tous les diamants qui l'environnent ? (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  256. La Comtesse tarde trop, je n'ai pas le loisir d'être si longtemps sans argent ; je perds peut-être le moment de bonheur. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  257. Frontin, il y a longtemps que je suis curieux de savoir ce que peuvent valoir ces diamants-là, va-t'en chez l'Orfèvre, et ... (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  258. J'entends monter... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  259. C'est la Comtesse, commencez votre rôle ordinaire ; paraissez accablé, outré, hébété par le chagrin ; surtout, écoutez patiemment la mercuriale, songez que l'argent est au bout. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  260. Hé ! (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  261. Madame, venez consoler mon maître, il est dans un accablement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  262. La passion du jeu est un abîme de désolation, tout se perd dans ce gouffre, le temps, l'esprit, la joie, la santé. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  263. Vous oubliez l'argent, c'est ce qui va au fond du gouffre. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  264. Je sais cela parce que mes gages y sont. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  265. Ah !... (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  266. Chevalier, êtes-vous fâché que... (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  267. Non, madame, vous avez trop de bonté de vouloir bien... (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  268. Nous aimons vos remontrances pour le bon effet qu'elles produisent. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  269. Ne peut-on pas adoucir votre affliction ? (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  270. Je dois vous la cacher, ce n'est rien. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  271. C'est Angélique qui cause tous nos maux, nous voudrions bien nous en dépêtrer. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  272. Ouvrez-moi votre coeur, parlez. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  273. Non, Madame, mes chagrins, sont d'une nature... (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  274. Vous êtes discret, et je ne suis point curieuse. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  275. Nous sommes fâchés d'être contraints à précipiter son mariage pour payer des dettes pressantes. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  276. Je vous prie de vous taire, Frontin. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  277. Dois-je me taire, Madame, parce qu'il a du coeur, et qu'il crèverait plutôt que de vous découvrir ses besoins. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  278. Encore un coup, je vous commande de vous taire. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  279. Je me tairai, Madame, de peur de chagriner mon maître, je me contenterai de vous faire voir un mémoire instructif. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  280. C'en est trop, donnez-moi tout à l'heure ce mémoire que je le déchire en présence de Madame. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  281. Je le veux voir absolument. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  282. Vous ne le verrez point, Madame, je connais votre coeur. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  283. Nous craignons votre générosité. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  284. Écoutez, Frontin, si vous parlez seulement du mémoire, je vous chasserai comme un coquin. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  285. Pardon, Madame, je suis au désespoir que vous vous soyez aperçue du sujet de mes chagrins, je me retire pour vous le cacher. (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  286. Voilà l'humeur de mon maître, il ne sait ce que c'est que d'emprunter ; cependant il a des créanciers qui le persécutent ; cela l'obligerait, comme je vous ai dit, à précipiter son mariage avec Angélique, dont il n'est presque plus amoureux ; il ne l'a jamais aimée que superficiellement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  287. Entre nous, Madame, toute la solidité du coeur de ce jeune homme-là est pour vous, il le dit bien dans ses moments de prudence : je devrais, dit-il, me laisser entraîner au penchant vertueux que je me sens pour Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  288. Quoi ! (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  289. Il t'a parlé en ces termes ! (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  290. Tout au moins, madame, tout au moins ; oui, je crois qu'il reviendrait de son premier entêtement s'il avait le temps de se reconnaître ; or afin qu'il ait le temps de se reconnaître, mon avis serait que vous lui fissiez tenir adroitement l'argent nécessaire pour se reconnaître. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  291. Je t'ai déjà dit que je payerais moi-même. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  292. Vous-même ; fi, ces dettes-là sont d'une espèce libertine, des dettes de garçons, une femme régulière ne doit point entrer dans un détail si déréglé. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  293. Voyons le mémoire. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  294. Lisons. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  295. Mémoire déréglé des dettes envenimées de Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  296. Premièrement. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  297. À Monsieur Frontin, Moi... (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  298. C'est moi. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  299. Pour gages, profits et deniers prêtés à mon Maître dans ses mauvais jours. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  300. 500 livres. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  301. Pour cet article-ci vous auriez raison de le payer par vos mains, de vous à moi sans détour ; aussi ma quittance est toute prête. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  302. Nous verrons. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  303. Plus, quatre-vingt Louis d'or neufs pour une partie de paume ébauchée : vous ne sauriez l'achever vous-même, Madame ; il faut qu'il mette argent sous corde, mais il vous rendra cela sous la Galerie ; je lui sers de second, nous avons quatre jeux à un, quarante-cinq à rien, une chasse au pied, et notre bisque à prendre ; vous gagnerez à coup sûr. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  304. Plus, 200 livres à quatre-vingt treize Quidams pour nous avoir coiffé, chauffé, ganté, parfumé, rasé, médicamenté, voituré, porté, alimenté, désaltéré, etc. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  305. Une Dame prudente ne doit point paraître dans des payements qui concernent l'entretien d'un joli homme. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  306. Plus 600 livres pour des ratafias, eaux-de-vie, pitrepite, et autres liqueurs soldatesques que vous n'oseriez payer de peur d'être soupçonnée d'avoir aidé à la consommation d'icelles. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  307. Il y a encore un article ; parole donnée pour cent pistoles d'honneur à mademoiselle Mimi, Lingère du Palais : vous verrez que c'est pour ses appointements ; mais vous devez ignorer, et payer la pauvre fille incognito par mon ministère si vous voulez. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  308. Frontin, votre mémoire ridicule se monte à cinq ou six mille livres ; vous ne m'aviez parlé que de deux mille. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  309. Ne vous disais-je pas ? (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  310. Donnez-moi deux mille livres, vous y gagnerez les deux tiers net. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  311. Ha, Ha, je vous prends sur le fait : apparemment tu négocies quelque emprunt ? (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  312. Madame si vous m'en voulez croire... (Acte 2, scène 6, N?RINE)
  313. Ne viens point interrompre les affaires de Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  314. Je vous demande en grâce... (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  315. Tais-toi. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  316. De lui donner... (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  317. Oh ! (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  318. Parle, parle. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  319. Donnez-lui cent pistoles, je vous en conjure. (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  320. Encore une conjuration, car il me faut deux cent pistoles. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  321. Non ; je ne donne point d'argent pour jouer, ma conscience... (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
  322. Frontin laisse-moi amollir la conscience de Madame, va nous attendre dans sa chambre. (Acte 2, scène 6, NÉRINE)
  323. Pourquoi veux-tu donc que je fournisse au jeu du Chevalier, au lieu de le corriger d'un si grand défaut ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  324. C'est justement pour le corriger de son plus grand défaut que vous devez lui donner de l'argent. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  325. Comment l'entends-tu donc ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  326. Quand il aura de l'argent il continuera de jouer, en continuant de jouer il cessera de plaire à Angélique, et plaire à Angélique est le plus grand défaut qu'il ait, n'est-ce pas Madame ? (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  327. Tu es folle, Nérine, je ne veux point donner de l'argent pour jouer. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  328. Vous ne devez point avoir cette intention-là, d'accord ; vous lui en donnerez seulement dans la vue de rompre un mauvais mariage. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  329. Je me crois obligée d'empêcher l'union de ces deux jeunes têtes, ce serait trop de faiblesse ensemble. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  330. Effectivement le Chevalier est faible, il faudrait l'unir à quelque femme forte, forte comme vous par exemple. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  331. Nérine, votre insolence. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  332. Je ne dis pas cela par insolence ; je suis persuadée que vous n'avez jamais aimée, pas même défunt votre mari : savez-vous que dans la sévérité de la morale votre conscience vous obligerait quasi à épouser ce jeune homme-là pour le mettre dans le bon chemin. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  333. À travers tes plaisanteries déréglées, je ne laisse pas d'entrevoir en toi un fond de morale qui me plaît. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  334. Pendant que je suis en train de vous plaire, je vous apprendrai que Dorante, cet homme que je croyais presque aussi sage que vous, Dorante est amoureux d'Angélique. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  335. Paix Nérine : ne vous accoutumez point à juger du coeur. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  336. Ne craignez rien, je ne jugerai pas de votre coeur par le sien, cela est tout différent ; voici notre nouvel amant. (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  337. J'allais vous faire part, Madame, d'une conversation que je viens d'avoir avec Angélique. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  338. La pauvre enfant me fait une vraie compassion, cela est si jeune et si fragile. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  339. Elle ne peut pas comme vous, Madame... (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  340. Taisez-vous Dorante, je n'aime point les louanges, quoique ce ne serait pas une grande vanité à moi de me croire moins femme que les femmes d'aujourd'hui. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  341. Pour moi je suis par ma faiblesse le plus homme de tous les hommes. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  342. Qu'on serait parfait en ce monde si on n'était ni homme ni femme ! (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  343. Ne rougissez point d'avoir des vues pour le mariage ; ce que les autres font par faiblesse, nous le pourrions faire par de grands motifs ; et nous autres âmes fortes... (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  344. Parlez de vous, Madame ; pour moi je n'ai point la force de cacher ma passion sous de grands motifs, j'ai pris le parti d'avouer mon amour, et d'agir comme si je n'en avais point. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  345. En un mot, je prendrai les intérêts d'Angélique sans rien cacher au Chevalier de tout ce que je conseillerai contre lui. (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  346. Il faut accorder la sincérité avec la prudence. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  347. Assurément, et vous gâteriez tout avec votre probité gauloise : entrez chez Madame elle vous donnera des leçons d'une probité d'usage qui est bien plus sûre que l'autre. (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  348. À dire vrai, Dorante, vous prenez là un parti qui me fait trembler ; le conseil que vous allez donner à Angélique me paraît dangereux. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  349. J'en prends l'événement sur moi, pourvu que vous me laissiez agir seul : encore un coup, elle est en garde contre vos conseils, ne paraissez point. (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  350. Allez donc sans moi, je ne veux rien gâter. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  351. J'ai bien peur que le Chevalier n'accepte, il s'apercevra peut-être du panneau qu'on lui veut tendre. (Acte 4, scène 1, LA COMTESSE)
  352. Ah ! (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  353. Madame, je viens de mettre en campagne un certain Marquis, il fera merveille à ma considération. (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  354. Tu connais des Marquis, toi ? (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
  355. Il n'est Marquis que par habitude ; il y a si longtemps qu'il prend cette qualité, qu'on ose plus lui demander pourquoi : autrefois c'était un de ces aventuriers qui se font appeler Marquis dans les Auberges ; parce que leur nom propre y est décrié. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  356. Ce Marquis-là est fort estimé, quoiqu'il soit sans nom, et quand les Ducs le voient l'argent à la main, ils le placent à côté d'eux préférablement aux femmes de qualité qui veulent jouer sur leur parole ; en un mot, il est de la connaissance du Chevalier, et il m'a promis de l'engager à rejouer. (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  357. Ah ! (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
  358. Nérine, je ne veux point avoir de part à ce désordre, et quoique ce soit pour un bien... (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
  359. Tout le bien sera sur votre compte, et je prends le désordre sur moi. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  360. Frontin m'attend encore, je n'ai pas voulu lui donner l'argent en présence de Dorante. (Acte 4, scène 2, LA COMTESSE)
  361. Allez vite faire cette bonne action-là. (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  362. Tout ceci commence à prendre un bon train, pourvu que notre petit scélérat ne trouve pas le moyen de se faire écouter ; ah ! (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  363. Le voici, empêchons-le d'entrer chez nous. (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  364. Je viens de courir toute la Ville, sans pouvoir terminer une seule affaire ; il faut convenir que les hommes sont devenus d'un difficile commerce. (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  365. Ce n'est pas la faute des emprunteurs, ils ne demandent que la facilité du commerce. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  366. N'as-tu point vu Frontin ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  367. La Comtesse est-elle encore ici ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  368. Je n'ai vu personne. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  369. Et Angélique ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  370. Oh ! (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  371. Qu'elle n'a pas envie d'être sitôt de retour. (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  372. Est-elle fâchée ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  373. Pour vous excuser j'ai menti tout de mon mieux. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  374. Dis-tu vrai ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  375. Je ne mens jamais moi. (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  376. Parle sincèrement, elle est en colère ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  377. Que vous importe ? (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  378. Vous avez beau l'offenser, il faut toujours qu'elle en vienne à vous demander pardon, mais quoique vous ayez tort, vous ne laissez pas de lui pardonner. (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  379. Que veut dire ceci ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  380. Quelqu'un sort de sa Chambre, c'est Dorante ! (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  381. Dorante feignit donc de partir hier ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  382. Il cherchait ma Maîtresse, mais... (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  383. Il ne l'aura pas trouvée, Monsieur. (Acte 4, scène 4, NÉRINE)
  384. N'est-il pas vrai que Mademoiselle n'y est pas ? (Acte 4, scène 4, N?RINE)
  385. Elle y est Chevalier, elle y est ; je n'ai pas envie de vous en faire mystère. (Acte 4, scène 4, DORANTE)
  386. Nérine. (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  387. Sauvons-nous. (Acte 4, scène 4, NÉRINE)
  388. Angélique y est, dites-vous ? (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  389. Je viens de m'entretenir avec elle. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  390. L'aveu est sincère ? (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  391. À ce qui me paraît, on vous favorise, cependant vous n'êtes qu'ami, dites-vous, et vous faites profession de ne pas dire une chose pour l'autre. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  392. Si le vous ai trompé, j'ai été trompé le premier ; je croyais que l'amitié seule m'intéressait pour Angélique, mais... (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  393. Mais... (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  394. mais vous plaisantez, et si vous avez de l'amour pour ma Maîtresse, vous êtes trop prudent pour me l'avouer. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  395. Non seulement je l'avoue, mais j'allais vous chercher pour vous le déclarer. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  396. C'est pousser un peu loin la raillerie. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  397. Non : sur pareilles matières la raillerie... (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  398. Sur pareilles matières le sérieux est encore pis ; quoi ! (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  399. Tous ces beaux conseils que vous donniez à Angélique étaient dictés par la jalousie ? (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  400. Ce procédé serait excusable dans un homme de Cour, mais vous qui vous piquez de sincérité... (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  401. Je ne me pique de rien ; mais voici mon procédé qui vous paraîtra plus singulier encore que l'aveu de mon amour. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  402. Angélique avait résolu de différer votre mariage, c'est moi seul qui lui fais changer de résolution ; en un mot, elle m'a promis de vous épouser incessamment. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  403. J'avoue que le sacrifice est héroïque. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  404. Moins héroïque qu'il ne vous paraît : il est vrai, je viens de lui conseiller de vous offrir sa main, mais elle ne vous l'offrira qu'à des conditions. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  405. Ces conditions apparemment sont d'une nature à rompre l'affaire. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  406. Si vous les refusez, ce sera votre faute. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  407. Parlez en honnête homme ; souhaitez-vous que je les accepte ? (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  408. Si je le souhaite, je n'en sais rien, Chevalier ; je vous ai dit que j'aime, je n'ose répondre de mes sentiments, mais au moins je vous réponds de ma conduite. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  409. En un mot, j'ai mis votre bonheur entre vos mains, c'est tout ce que j'ai dû faire pour Angélique, pour vous, et pour moi ; elle vient, je vous laisse ensemble. (Acte 4, scène 5, DORANTE)
  410. Je crains que vous n'en disiez plus que vous ne voudrez. (Acte 4, scène 6, NÉRINE)
  411. Est-il vrai que vous ayez joué toute la nuit ? (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  412. Je veux l'apprendre par vous-même... (Acte 4, scène 6, ANG?LIQUE)
  413. Vous ne dites mot, répondez-moi donc, Chevalier... (Acte 4, scène 6, ANG?LIQUE)
  414. vous cherchez de mauvaises excuses pour justifier votre conduite. (Acte 4, scène 6, ANG?LIQUE)
  415. C'est à vous ingrate, à me justifier la vôtre. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  416. La manière de s'excuser est tendre. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  417. Vous parlez de tendresse, vous, est-ce que vous la connaissez ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  418. Je ne connais guère la vôtre, du moins, faire ce qui me déplaît le plus, mépriser mes volontés, violer vos serments... (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  419. Il est bien question d'entrer dans ces petits détails, pendant que vous manquez au fond de la tendresse : quoi, Madame, vous savez la passion de Dorante, et vous avez encore de la confiance en lui ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  420. Vous lui avez plus d'obligation, que vous ne pensez. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  421. Qu'entends-je ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  422. Me forcer d'avoir obligation à mon rival ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  423. Peut-on plus cruellement m'offenser ? (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  424. Pardon, je croyais que c'était vous qui m'aviez offensée. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  425. Je ne devrais jamais vous pardonner... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  426. Mais hélas ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  427. Mais, hélas !... (Acte 4, scène 6, NÉRINE)
  428. voilà un hélas qui part d'un grand fond de bonté... (Acte 4, scène 6, N?RINE)
  429. Se peut-il qu'il y ait des hommes si scélérats, et des femmes si faibles ? (Acte 4, scène 6, N?RINE)
  430. J'avoue que je ne m'attendais pas à être querellée, je croyais que vous étiez au désespoir d'avoir joué. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  431. Moi, Madame, je serais bien fâchée de ne l'avoir pas fait. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  432. Quels discours ? (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  433. Oui, je suis ravi d'avoir connu jusqu'où peut aller l'acharnement du jeu sur un homme : j'ai éprouvé cette nuit... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  434. Non, ces coups-là n'arrivent qu'à moi ; cela m'a donné une horreur pour le jeu, et c'est cette horreur qui me charme, puisqu'elle vous répond de ma conduite à venir ; ah ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  435. Madame, il fallait cela pour me guérir entièrement du jeu. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  436. Je ne dois plus me fier à vos résolutions. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  437. Je sais que vous voulez m'imposer une loi. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  438. Avant que de m'expliquer avec vous là-dessus, je veux éprouver votre conduite. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  439. Ah ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  440. Belle Angélique, éprouvez-moi dans des choses plus difficiles ; commandez-moi d'exposer ma fortune, ma gloire, ma vie. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  441. Votre vie, hélas ! (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  442. Si jusqu'à présent vous n'avez pu me sacrifier seulement votre passion pour le jeu... (Acte 4, scène 6, ANG?LIQUE)
  443. C'est bien de même, Madame, c'est bien de même ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  444. Cela est tout différent, d'accord. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  445. Ce que vous exigez de moi est un si petit sacrifice, qu'en vérité vous ne devriez pas y faire attention, et je ne me fais pas un mérite auprès de vous de ne point jouer ; au contraire vous me faites un vrai plaisir de me le défendre : naturellement je hais le jeu, moi ; l'oisiveté seule me faisait chercher cet amusement ; mais hélas ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  446. Je serai si pleinement occupé du plaisir d'être à vous.... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  447. Ah ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  448. Charmante Angélique, hâtez-vous de m'occuper. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  449. Je vais employer l'après-midi à disposer de mes affaires selon la résolution que j'ai prise. (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  450. Permettez-moi de passer le reste du jour avec vous. (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  451. C'est pour certains détails... (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  452. vous m'embarrasseriez. (Acte 4, scène 6, ANG?LIQUE)
  453. Non, Madame, non, je ne puis vivre sans vous voir, quand je devrais vous embarrasser... (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  454. Voici... (Acte 4, scène 7, FRONTIN)
  455. Mais, Madame, vous dites que je vous embarrasserais. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  456. Cependant, Chevalier, si vous vouliez... (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  457. Non, madame, je vous quitte, il faut se faire violence ; adieu mon unique plaisir. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  458. Rendez-vous ce soir chez moi, nous verrons si je puis faire votre bonheur... (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  459. Vous ferez tout mon bonheur ; adieu tout mon bonheur, adieu. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  460. Donne vite. (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  461. Adieu tout votre bonheur, adieu ; car en allant jouer ces deux cents pistoles, vous perdez à coup sûr cinquante mille écus qui vous attendent ce soir. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  462. La réflexion opère... (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  463. Courage, Monsieur, courage ; quelle gloire pour un Joueur converti de triompher l'argent à la main de la rage de l'aller perdre. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  464. J'avoue que je me laissais entraîner moins par inclination que par habitude. (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  465. Tant que vous aurez entre vos mains cet objet de tentation... (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  466. Tu as raison ; tiens, va-t'en le porter. (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  467. Donnez. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  468. Je suis résolu... (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  469. De le garder. (Acte 4, scène 8, FRONTIN)
  470. C'est Monsieur_le_Marquis ; hé de quel pays venez-vous donc ? (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  471. Quoi ! (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  472. Des mois entiers sans visiter les bassettes ! (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  473. Cela n'est point permis ; à moins que l'on ne soit mort. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  474. Qheu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  475. Qheu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  476. je viens de me mettre au lait à une de mes terres ; les veilles, qheu, les disputes, qheu, les jurements nous ruinent la poitrine, à nous autres Joueurs ; vous devriez aussi vous mettre au lait. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  477. Le lait est un grand remède, qheu, je m'en trouve fort bien, qheu ; mais je vous dis fort bien, qheu, q, fort bien, q, fort bien, q, fort bien. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  478. Vous voilà guéri, votre poitrine joue de son reste. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  479. En arrivant j'apprends une grande nouvelle. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  480. On vous a dit peut-être que je me suis retiré du jeu. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  481. Non, qheu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  482. Ce n'est pas cela qheu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  483. C'est votre mariage, je vous félicite... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  484. Cinquante mille écus, dit-on ?... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  485. L'argent me touche peu ; c'est un mariage d'inclination. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  486. Pour la beauté, ou pour l'argent, c'est toujours inclination. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  487. Et vous, Marquis, ne vous lassez-vous point de la vie de garçon ? (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  488. Pas encore qu'heu... (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  489. Je me marierai qu'heu... quand j'aurai la goutte. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  490. La goutte et les poitrines au lait, font la moitié des mauvais ménages. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  491. Pour moi qui aime la vie réglée, je vais m'établir solidement. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  492. Je ne vois point d'établissement plus solide, que de ponter qu'heu... contre une certaine dupe qui taille chez la Baronne ; c'est un gros boeuf qu'heu... qu'heu.... riche et bête à l'avenant, il taille tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  493. Bonne pratique, ma foi ! (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  494. Bonne pratique ! (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  495. Il a pris la banque de la bassette pour se faire des amis : par politesse il oublie les cartes des Dames, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  496. On vous veut tenter ; Monsieur_le_Marquis au lait a fleuré la bourse. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  497. Si vous étiez d'humeur à vous enrichir. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  498. Non, Marquis, non. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  499. Mon Maître aime la pauvreté. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  500. C'est une tonne d'or que ce gros faquin-là, jamais Banquier n'a taillé plus libéralement ? (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  501. En un mot comme en mille je ne joue plus, je ne veux plus jouer. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  502. Cela s'appelle n'être bon à rien qu'heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  503. bon à rien ; je vais donc courir les spectacles. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  504. Opéra ou Comédie ? (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  505. Non qu'heu... non un spectacle bien plus magnifique. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  506. Quatre de nos plus gros acteurs vont commencer une représentation la plus éblouissante ; ils ont cavé chacun trois mille louis d'or, qu'heu ; je suis curieux de voir douze mille louis d'or sur un tapis ; cela ne se voit pas tous les jours. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  507. La représentation en sera pathétique, mais je vous jure... (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  508. C'est prudemment fait, pour en avoir le plaisir il ne faut être que spectateur. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  509. Pour être spectateur tranquille laissez-moi cette bourse. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  510. Pour moi on me permet de perdre ma centaine, et je la risquerai... douze mille louis d'or... en or, d'or, d'or, en or, d'or. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  511. J'avoue que c'est un spectacle à voir. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  512. C'est un spectacle où vous n'entrerez jamais sans payer. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  513. Voyez cela, Chevalier. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  514. Quand je le verrais, je ne serais point tenté. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  515. Je le crois, vous êtes un homme sage, vous, et je vous empêcherai bien d'être tenté, je vous défends de manier la carte, vous êtes trop malheureux heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  516. Il ne faut point jouer heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  517. Allons, allons, je vous empêcherai bien, allons, allons. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  518. Écoutez, j'irai, mais au moins vous me promettez que je ne jouerai point. (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  519. Et moi je vous promets que vous jouerez. (Acte 4, scène 9, FRONTIN)
  520. Je vous dis qu'il joue encore au moment que je vous parle avec ce Marquis enrhumé qui l'est venu prendre ici. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  521. Ma résolution est prise, et pour ne pas m'exposer davantage à le voir, je vais passer trois mois à la campagne. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  522. Partez vite pendant que vous êtes raisonnable ; car si vous le voyez votre raison partira, et vous resterez pour les gages. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  523. Fais avertir Dorante que je veux encore lui parler. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  524. Ma foi emmenez-le avec vous à la campagne, vous l'épouserez là pour vous désennuyer. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  525. Hélas ! (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  526. Je sens bien que Dorante ferait mon bonheur, si je pouvais être heureuse sans le Chevalier. (Acte 5, scène 1, ANG?LIQUE)
  527. Sans le Chevalier ! (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  528. Vous prononcez encore ce nom-là d'un ton à ne partir d'aujourd'hui. (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  529. Va, fais mettre les chevaux au carrosse, je vais prendre congé de la Comtesse. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  530. Que je vous embrasse, ma chère enfant ! (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  531. On vient de m'apprendre vos résolutions généreuses, je suis charmée. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  532. Comment donc, encore du chagrin ; ne devez-vous pas être ravie ? (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  533. Je ne puis pas sitôt répondre à vos transports de joie. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  534. Hélas ! (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  535. Je ne suis susceptible ni de joie, ni de chagrin ; je n'ai point de passion, moi : et si ce n'était l'amitié... (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  536. Je craignais tantôt de m'être attirée votre haine ; mais je vois bien que vous n'avez point de passion. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  537. Quoi qu'il en soit, Madame, je suis très sensible à votre amitié ; je crains seulement de ne la pas mériter autant que vous le pensez. (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  538. L'éloignement fortifiera votre sagesse ; éloignez-vous, mon cher coeur, fuyez la cause de vos égarements. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  539. Je veux bien me charger d'apprendre moi-même à ce petit indigne-là, que vous rompez avec lui pour jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  540. Pour jamais, Madame, je ne dis pas cela. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  541. C'est que vous n'osez le dire ; voyez jusqu'où va le mauvais usage du siècle ; les filles sont honteuses d'avouer qu'elles sont sages. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  542. Si dans la suite du temps, le Chevalier changeait de conduite... (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  543. Il ne se corrigera point ; mais je ne laisse pas de blâmer votre ami Dorante, il devrait vous épouser pour ne vous pas laisser dans le péril de la rechute. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  544. Mais, vous, Madame, pour prévenir ma rechute, vous feriez-vous la violence d'épouser le Chevalier ? (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  545. Vous me réduisez à une terrible extrémité. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  546. Mais s'il n'y avait que cet expédient ? (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  547. En vérité je crois que je devrais le faire. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  548. Vous le ferez donc, car vous êtes régulière à vos devoirs. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  549. Oui, Madame, je vois clairement ce que je n'avais fait que soupçonner. (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  550. Soupçonner, Mademoiselle ! (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  551. Soupçonner ! (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  552. On ne soupçonne point une vertu aussi établie que la mienne ; et quand on me le verrait épouser, on ne devrait rien soupçonner, et il faudrait croire que je le ferais pour un bien. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  553. Ce serait pour votre bien. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  554. Quel discours ! (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  555. J'ai besoin de toute ma modération. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  556. Pour écouter tranquillement vos sottises. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  557. Vous vous fiez sur ce que je suis maîtresse de ma colère ; partez vite. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  558. Mon départ vous exposerait peut-être à certaine passion, dont vous seriez moins maîtresse que de votre colère ; vous avez vos vues pendant mon absence ; vous voulez que je parte, et moi je ne veux plus partir. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  559. À vous entendre, ma petite mignonne, vous n'avez qu'à paraître pour plaire ; cependant vous n'avez pas dans le coeur du Chevalier toute la part dont vous vous flattez. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  560. Au moins la part que j'y ai, ne me coûte rien. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  561. Vous n'avez pas assez d'esprit pour railler, vous avez tort de vous en mêler. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  562. Je ne me mêle que de plaire au Chevalier. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  563. On peut plaire plus solidement par de certains mérites, où vous n'arriverez jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  564. Je n'y arriverai pas sitôt que vous, du moins ; vous avez pris les devants. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  565. Lez chevaux sont au Carrosse, partons, partons, vive la campagne, et plus d'amour. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  566. Je ne pars point, Nérine. (Acte 5, scène 3, ANGÉLIQUE)
  567. Vous ne partez point ! (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  568. L'avez-vous vu ? (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  569. Non : mais j'ai changé de résolution. (Acte 5, scène 3, ANGÉLIQUE)
  570. Sans l'avoir vu, la résolution s'en est allée ; quand vous le verrez adieu la sagesse. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  571. Je me suis trop déclarée ; la jalousie a rallumé plus d'amour que la colère n'en avait éteint. (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  572. Quel parti prendre ? (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  573. En offrant tout mon bien au Chevalier peut-être que... (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  574. mais s'il me refuse, j'aurai perdu en vain cette réputation de vertu... (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  575. En tout cas j'imagine un moyen de tirer quelque gloire du pas que je vais faire. (Acte 5, scène 4, LA COMTESSE)
  576. Victoire ! (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  577. Victoire ! (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  578. Voici le jour heureux que la fortune nous devait : nous sommes riches à jamais. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  579. Oui, Madame, je viens de gagner jusqu'à m'en lasser ; j'ai fait sept mains complètes avec des cartes de reprise, réjouissances, doubles, triples, rien ne tenait devant moi, Madame : la ronde était de douze coupeurs, je prend couleur au seize de couche et de belle, à partie forcée, Madame, je suis laissé d'abord à carte simple, ma main vient, je fais le provençale, on coupe, je donne, ma droite est portée au chandelier, écoutez ceci, Madame... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  580. J'ignore le langage des Joueurs, mais je veux m'en instruire pour vous faire plaisir ; Angélique n'aurait pas tant de complaisance : je suis fâchée de vous apprendre qu'elle ne veut plus vous voir. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  581. Ha, ha, ha, je vous crois, Madame, je vous crois : donne ton chapeau, Frontin. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  582. Pour peu qu'elle vous aimât, elle n'exigeait point que vous vous privassiez du jeu, qui dans le fond n'est qu'un délassement d'esprit tolérable. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  583. Votre exhortation de tantôt était plus sévère. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  584. Au reste, Chevalier, je suis ravie d'avoir contribué à votre gain en vous prêtant... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  585. Prêter ! (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  586. À moi prêter ! (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  587. Je n'emprunte jamais. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  588. L'argent de Madame vous a porté bonheur, ne le méconnaissez pas. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  589. Quoi ! (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  590. Les deux cents pistoles que tu m'a données, c'est Madame qui... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  591. Je vous l'ai dit, Monsieur, c'est le mémoire. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  592. Tu es un coquin. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  593. Monsieur. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  594. Un fripon. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  595. Ah ! (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  596. Ne t'ai-je pas défendu en présence de Madame de parler du mémoire ? (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  597. C'est une faute de jugement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  598. Voici de quoi vous rendre. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  599. C'est une bagatelle. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  600. Non, Madame, il faut... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  601. Non, je veux que vous gardiez cela. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  602. Écoutez, Madame, il y a des argents heureux. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  603. Je veux encore gagner avec le vôtre. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  604. Le jeu me doit cent mille écus, et je les gagnerai dans peu ; j'ai attrapé la veine. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  605. Vous pourriez concevoir des espérances plus solides, s'il était vrai que vous eussiez pour moi... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  606. Beaucoup de respect, Madame, de vénération pour vos vertus. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  607. Frontin m'a expliqué vos sentiments, et... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  608. Maraud ! (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  609. Tu me fais parler je crois ? (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  610. Prenons patience, Madame, quand la perte l'aura humilié, il nous traitera tous deux plus respectueusement. (Acte 5, scène 5, FRONTIN)
  611. Votre vanité vous fait prendre à la lettre... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  612. Je voulais seulement connaître votre ingratitude... (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  613. On sait le mépris que j'ai pour les hommes, et je n'en connais point de si méprisables que vous. (Acte 5, scène 5, LA COMTESSE)
  614. Un, deux, trois, quatre, cinq. (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  615. Voici la fille de votre Lingère et Madame Brusquan ; les Créanciers sont des animaux d'un instinct admirable, ils sentent l'argent d'une lieue loin. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  616. Bonjour, Monsieur, bonjour ; le Portier m'a dit que vous ne parliez à personne, cela m'a fait croire que vous aviez de l'argent. (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  617. Dix-huit, dix-neuf, et vingt. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  618. En voilà, Dieu merci ; si vous ne me payez, je vais faire la diablesse. (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  619. Monsieur, ma mère vous supplie très humblement de vous souvenir d'elle à votre commodité. (Acte 5, scène 6, BABICHE)
  620. Vingt-huit, vingt-neuf et trente. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  621. Si je vous incommode, moi, je m'en irai. (Acte 5, scène 6, BABICHE)
  622. Si je vous incommode, moi, je coucherai ici. (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  623. Je suis bien en peine, laquelle des deux sera plutôt payée ; l'une par brutalité, l'autre par douceur. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  624. Vous prenez mal votre temps, je n'ai pas un sol. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  625. Son faible est de ne payer ni l'une ni l'autre. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  626. Ne voyez-vous pas que c'est de l'argent du jeu, si je lui dérobais seulement une pistole, je reperdrais tout, vous ne voudriez pas me ruiner. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  627. Écoutez, Madame Brusquan, j'ai d'autres fonds destinés pour mes créanciers ; dans peu de temps il me sera dû quelque petite partie d'une petite rente... (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  628. La petite partie de la petite rente sont de petites raisons... (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  629. Mort de ma vie... (Acte 5, scène 6, MADAME BRUSQUAN)
  630. Ah ! (Acte 5, scène 6, BABICHE)
  631. Je ne saurais entendre jurer des femmes, adieu Monsieur. (Acte 5, scène 6, BABICHE)
  632. Adieu l'aimable Babiche, elle embellit tous les jours. (Acte 5, scène 6, LE CHEVALIER)
  633. Vous voyez qu'on gagne avec lui par la douceur. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  634. Que ne vous faites-vous dire aussi que vous embellissez tous les jours. (Acte 5, scène 7, FRONTIN)
  635. Écoutez, je sais que vous faites ici l'amoureux d'une Mademoiselle Angélique, je m'en vais carillonner chez elle... (Acte 5, scène 7, MADAME-BRUSQUAN)
  636. Si... (Acte 5, scène 7, MADAME BRUSQUAN)
  637. Doucement, Madame, doucement. (Acte 5, scène 7, DORANTE)
  638. Mais, Monsieur Dorante, voulez-vous me répondre de trois cents livres ? (Acte 5, scène 7, MADAME-BRUSQUAN)
  639. Allez, je vous donne ma parole ; allez donc. (Acte 5, scène 7, DORANTE)
  640. Vous voyez l'insolence, j'allais payer cette créature-là, si elle avait pris le parti de la douceur ; et je la payerai dans peu, seulement pour dégager votre parole. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  641. Brisons là-dessus. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  642. Qu'est-ce donc, Chevalier, j'apprends qu'Angélique a rompu de nouveau avec vous. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  643. J'obtiendrai facilement pardon, quand on gagne on n'a pas tort ; et je n'aurais pas joué sans un pressentiment sûr. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  644. On ne refuse point à gagner sûrement deux mille louis d'or. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  645. Angélique ne se payera pas de cette excuse. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  646. Elle s'en payera ; elle est trop raisonnable, je crois qu'elle s'en payera ; en tout cas l'état d'un garçon aisé a de quoi consoler. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  647. Ma foi oui ; se marier, ne se point marier, à l'heure qu'il est, nous déciderions cela à croix ou pile. (Acte 5, scène 8, FRONTIN)
  648. L'indifférence où je vous vois pour Angélique m'autorise à vous donner un avis. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  649. Volontiers nous nous disons nos vérités sans nous fâcher ; nous sommes deux rivaux d'une bonne pâte. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  650. Si quelque revers de fortune que vous ne prévoyez pas vous redonnait de l'empressement pour le mariage, vous avez une ressource, j'ai remarqué dans la Comtesse des dispositions pour vous ; elle est beaucoup plus riche qu'Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  651. Monsieur a raison, j'aimerais mieux tromper la plus riche. (Acte 5, scène 8, FRONTIN)
  652. Convenez de bonne foi qu'Angélique n'eût pas été fort heureuse avec vous. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  653. N'eût pas été ! (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  654. Comment donc n'eût pas été ? (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  655. J'espère bien qu'elle le sera ; je vous conseille de la plaindre, la pauvre enfant sera fort à plaindre avec des aubaines comme cela... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  656. Mon cher ami, vous serez le seul à plaindre de cette affaire-ci ; mais consolez-vous, l'espérance est votre partage. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  657. Vous pouvez attendre Angélique en secondes noces ; je suis usé moi par le jeu, je mourrai quelque jour, et pour lors Angélique fera une très jolie veuve. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  658. Vous devenez bien insultant dans la prospérité ; allez, tous vos procédés vous rendent indignes d'avoir des amis, et je vous déclare que je ne vous ménagerai pas plus que vous ménagez Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  659. Je lui pardonne de se fâcher, il aime sans être aimé ; c'est une situation affligeante. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  660. Depuis un quart_d_heure de prospérité, ressource méprisée ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  661. Ami perdu ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  662. Maîtresse oubliée. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  663. Voici ma ressource, mon ami et ma maîtresse. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  664. Il faut convenir que le jeu est une charmante chose. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  665. Le jeu est un Pérou pour un homme qui a de la conduite. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  666. J'ai remarqué que je gagne toujours sept fois de suite ; ainsi je serai riche sans avoir obligation à personne. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  667. Je vais commencer par me faire un revenu sûr. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  668. Bonne table, gros équipages ; mais il ne faut pas laisser refroidir le bonheur : on va ouvrir chez la Baronne. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  669. Monsieur, il serait pourtant bon de ménager Angélique, et de voir la situation de son esprit. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  670. Vois cela toi, vois, vois cela, je suis accablé d'affaires. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  671. Cependant vous devriez... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  672. Je prétends bien la voir aujourd'hui. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  673. Ah ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  674. C'est quelque chose... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  675. lui dirai-je, que vous la verrez à sept, huit, neuf heures. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  676. La séance ne sera pas encore finie. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  677. Entre neuf et dix. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  678. Bon à dix heures, on commence la grosse partie chez l'Abbé. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  679. À onze heures, aussi c'est bien tard. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  680. À onze heures, non, c'est l'heure des femmes piquées. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  681. Et à minuit Angélique sera couchée. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  682. N'importe, va, demande-lui toujours son heure : je cours à la fortune. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  683. Monsieur. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  684. Courons à la fortune, la fortune nous attend, courons, courons à la fortune. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  685. La fortune nous attend... (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  686. courons... (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  687. courons à la fortune... (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  688. elle nous attend à l'Hôpital. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  689. Il faut avouer que le jeu est une passion bien abominable. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  690. Le jeu est un Pérou pour un homme qui a de la conduite. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  691. Pour ce maudit jeu on oublie tout, devoir, fortune, amis maîtresse. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  692. Ah ! (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  693. Mon pauvre Frontin ! (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  694. Vos deux mille Louis d'or sont partis ; mais en récompense il vous est revenu de la douceur d'esprit et de la morale. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  695. Je serais à demi consolé, si le Marquis me rapportait le portrait qu'il m'a gagné ; il m'a promis de venir me le mettre sur une carte contre un petit contrat qui me reste encore là-haut. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  696. Vous avez perdu le portrait de votre maîtresse ? (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  697. Que veux-tu, quand la fureur du jeu me possède... (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  698. Vous joueriez l'Original s'il était garni de diamants. (Acte 5, scène 1, FRONTIN)
  699. J'entends le Marquis, il monte à ma chambre. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  700. Va dire à Angélique que je suis dans un instant au rendez-vous qu'elle m'a donné, je vais regagner son portrait. (Acte 5, scène 1, LE CHEVALIER)
  701. Il va regagner au plus vite, oui... (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  702. c'est-à-dire perdre le petit Contrat unique. (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  703. Ah ! (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  704. Pauvre petit Contrat ! (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  705. Vous m'aviez été promis pour mes salaires, peut-être qu'en ce moment mon contrat est facé. (Acte 5, scène 2, FRONTIN)
  706. Oh je suis lasse de suivre votre colère de chambre en chambre ; vous entrez chez la Comtesse pour lui parler, et vous en ressortez sans lui avoir rien dit ; vous appelez Dorante, puis vous lui tournez le dos. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  707. Marcher à grands pas, rester immobile, pâlir, rougir, fureur, tendresse, enrager, soupirer, la crise est violente, je souhaite qu'elle tourne à bien ; en vérité les discours de ce petit vilain-là, votre portrait joué, le rendez-vous manqué, tout cela devrait bien vous déterminer. (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  708. Ah ! (Acte 5, scène 3, ANGÉLIQUE)
  709. Madame... (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  710. Ingrat ! (Acte 5, scène 3, ANGÉLIQUE)
  711. Ce n'est pas moi. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  712. Mépris, fourberie, mensonge. (Acte 5, scène 3, ANGÉLIQUE)
  713. Ce sont les vertus de son état. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  714. Ah ! (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  715. Madame... (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  716. c'est le jeu. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  717. Il fuyait le péril, lorsqu'un Marquis déterré s'est opiniâtré à le poursuivre les cartes à la main ; Laissez-moi, dit mon maître, on m'attend pour signer un contrat de mariage. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  718. Mauvaise excuse, dit le Marquis, mêlant malicieusement les cartes à nos yeux : au jeu comme en amour, l'objet triomphe des résolutions, vous le savez, Madame. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  719. Par exemple, si vous voyez mon maître à vos genoux, l'objet... je vais faire venir... l'objet. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  720. Et vous serez assez lâche pour l'attendre ? (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  721. Hélas ! (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
  722. La réponse est courte, mais elle est claire. (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  723. Non, Nérine, c'est Dorante que j'attends ; que ne vient-il m'aider à vaincre un reste de passion qui m'agite encore malgré moi ? (Acte 5, scène 4, ANGÉLIQUE)
  724. Venez Dorante, venez m'aider à haïr le Chevalier autant qu'il le mérite, ne le ménagez plus, vous ne sauriez me plaire qu'en me parlant de son ingratitude. (Acte 5, scène 5, ANGÉLIQUE)
  725. Avec de tels discours je ne vous plairai pas longtemps. (Acte 5, scène 5, DORANTE)
  726. Hé ! (Acte 5, scène 5, ANGÉLIQUE)
  727. Si vous craignez ma faiblesse, prévenez-la donc, je vous l'ai déjà dit : servez-vous du pouvoir que vous avez sur mon esprit ; ma raison, mon estime, mon coeur même, tout se déclare en votre faveur ; parlez, je suis à vous, si vous voulez. (Acte 5, scène 5, ANG?LIQUE)
  728. Non, Madame, non, je ne veux point qu'un engagement précipité vous expose aux retours d'une passion mal éteinte ; et je serais au désespoir que vous manquassiez d'être heureuse avec lui, si vous pouvez l'être. (Acte 5, scène 5, DORANTE)
  729. Si vous voyiez mon maître en l'état où il est, vous lui pardonneriez par pitié. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  730. C'est-à-dire qu'il joue de son reste. (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
  731. C'est pour le coup, Madame, qu'il achève de rompre entièrement avec le jeu, c'était pour regagner votre portrait ; et mâsse sans plus a-t-il dit, car on m'attend, de sans plus en sans plus, le combat s'est échauffé ; mon maître affaibli par l'ennemi, est étendu sur son canapé sans pouls, sans mouvement... (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  732. Et sans argent. (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
  733. Ah Frontin ! (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  734. S'est-il écrié, déchirant tendrement un jeu de cartes : va dire à l'adorable Angélique que je suis un misérable, un scélérat indigne. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  735. Voilà les premières paroles de vérité qui soient sorties de sa bouche. (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
  736. Va, dis à ton maître qu'il ne se présente jamais devant moi. (Acte 5, scène 6, ANGÉLIQUE)
  737. Non, Madame... (Acte 5, scène 6, DORANTE)
  738. Commencez à vous servir du conseil que je vous ai donné, pour connaître le fond du coeur de cet homme-là. (Acte 5, scène 6, DORANTE)
  739. Frontin, dis donc à ton maître qu'il vienne me trouver. (Acte 5, scène 6, ANGÉLIQUE)
  740. Où allez-vous Dorante ? (Acte 5, scène 6, ANG?LIQUE)
  741. Ne m'abandonnez pas. (Acte 5, scène 6, ANG?LIQUE)
  742. Ils ont machiné quelque chose contre mon maître, je voudrais bien voir comment il s'en tirera. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  743. Vous me coupez la gorge ! (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  744. Oui monsieur, c'est me couper la gorge que de me quitter sur ma perte ; je perds cinq cent pistoles de suite contre un portrait que je veux r'avoir. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  745. Ma poitrine ; qu'heu, ma poitrine ; la vie m'est plus chère que l'argent, qu'heu, qu'heu. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  746. Il y a huit jours que je n'ai pas dormi. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  747. Il faut dormir, Monsieur, il est permis de dormir, dormez Monsieur dormez dormez, mais, tenez-moi jeu seulement le reste de la nuit. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  748. Oh ! (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  749. Vous êtes insatiable, qu'heu ; je vous gagne cinq cent pistoles sur votre parole, ne devez-vous pas être content. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  750. Je le suis aussi, je ne me plains pas de vos manières, vous êtes beau Joueur, honnête Joueur, galant homme. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  751. Frontin apporte un flambeau ; Monsieur, me va faire la grâce de me donner encore une taille. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  752. Non, Monsieur, qu'heu, je ne veux point vous pousser à bout. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  753. Hé ! (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  754. Monsieur, achevez-moi, par grâce, ruinez-moi, que je vous aie cette obligation-là, ruinez-moi. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  755. Hé morbleu ! (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  756. Ne l'êtes-vous pas ruiné ? (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  757. Je vous en conjure, abîmez-moi. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  758. J'y ai fait tout de mon mieux, bon soir. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  759. Il s'en va... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  760. Après m'avoir gagné mon âme, je taille, je perds tout sur la même carte, et c'est un valet... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  761. Ah traître de valet ! (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  762. Tu es ma carte d'aversion... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  763. D'aversion... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  764. Tu es ma bête, bourreau, scélérat, infâme. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  765. Hon, que n'es-tu en vie. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  766. Que je suis malheureux ! (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  767. Injuste valet de pique, que t'ai-je fait pour me persécuter ?... (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  768. Parle donc, parle valet détestable ? (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  769. Pourquoi t'acharnes-tu sur moi ? (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  770. Tu viens quatre fois quatre fois sonica sonica. (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  771. Il a éteint la lumière. (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  772. Un homme vient me trouver, me gagne tout mon bien, cela est-il naturel ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  773. Je suis filouté, oui, je suis volé, volé ; mais je n'ai que ce que je mérite. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  774. Oui Chevalier, tu le mérites, pourquoi joues-tu ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  775. Ô ! (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  776. Joue à cette heure que tu n'as pas un sol ; joue... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  777. Joue Chevalier mon ami, joue mon enfant, joue mon coeur. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  778. Joue maraud, joue traître, joue enragé maudit ; tu as joué ton bien, ton sang, ô joue-toi, toi-même... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  779. Me voilà ruiné... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  780. J'en suis ravi, j'en suis ravi... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  781. J'en suis ravi... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  782. Je ga...gne... deux... mille pistoles, et je ne veux pas quitter ; oui deux mille pistoles, tu les gagnais, et tu n'es pas content, insatiable !... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  783. Que veux-tu donc gagner ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  784. Le diable : tu gagneras la rage qui te crève, la peste qui t'étouffe... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  785. Un poignard, un poignard... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  786. pour te poignarder. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  787. Ah ! (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  788. S'il s'allait faire mal. (Acte 5, scène 9, ANG?LIQUE)
  789. Hé ! (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  790. Paix donc. (Acte 5, scène 9, N?RINE)
  791. Tout est perdu, Angélique vient d'entrer, elle aura entendu le poignard, allons Monsieur, il faut jouer ici de tête. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  792. Oui, je devrais me poignarder, puisque j'ai déplu à l'adorable Angélique. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  793. Fort bien. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  794. Ah ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  795. Que Angélique est heureuse d'être aimée si sincèrement ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  796. Monsieur si vous alliez vous jeter à ses pieds. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  797. Non : je veux éviter sa présence ; peut-être qu'elle aurait assez de tendresse pour me pardonner, je ne mérite plus qu'elle me pardonne ; il faut que le désespoir... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  798. Arrêtez Chevalier. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  799. Ah Madame ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  800. Vous avez bien fait de parler, il allait se désespérer : hé ! (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  801. Monsieur, ne vous désespérez pas, attendez que j'aie été quérir de la lumière. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  802. Vous vous attendrissez ; mais souvenez-vous du conseil de Dorante. (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  803. Est-il mort, Mademoiselle ? (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  804. Ah ! (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  805. Chevalier en quel état vous réduisez-vous ? (Acte 5, scène 9, ANG?LIQUE)
  806. Parlez-moi donc ? (Acte 5, scène 9, ANG?LIQUE)
  807. Laissez-moi me punir. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  808. Demeurez. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  809. Vous avez encore la faiblesse de m'arrêter ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  810. Mais hélas ! (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  811. C'est moi qui n'ai pas la force de vous fuir. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  812. Nous allons voir si votre désespoir est véritable, et si vous m'aimez autant que vous le dites ; sachez donc que je ne puis être à vous qu'à certaine condition. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  813. Voici le fait ; Mademoiselle veut bien que vous disposiez de sa personne, mais elle ne veut pas que vous puissiez disposer de son bien. (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  814. Ah, charmante Angélique, je ne veux posséder que vous ; trop heureux de vous donner cette preuve de mon amour et de mon désintéressement. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  815. Mais je fais réflexion que vous manquez de confiance en moi, et vous dites que vous m'aimez.... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  816. Non, non, et plus j'examine votre proposition, plus ma délicatesse en est blessée. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  817. Venez guérir la délicatesse de Monsieur. (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  818. Qu'y a-t-il donc ? (Acte 5, scène 10, LA COMTESSE)
  819. De quoi s'agit-il. (Acte 5, scène 10, DORANTE)
  820. Par délicatesse d'amour, Monsieur veut ruiner sa maîtresse, et elle lui propose grossièrement une séparation de biens... (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  821. Pour moi si j'estimais un homme, je le rendrais maître absolu de tout ce que je possède. (Acte 5, scène 10, LA COMTESSE)
  822. Madame est dans le vrai de l'amour, c'est là où il fait bon. (Acte 5, scène 10, FRONTIN)
  823. Hé bien, Chevalier, acceptez-vous ma proposition ? (Acte 5, scène 10, ANGÉLIQUE)
  824. Non, mademoiselle, non, vous n'avez que l'intérêt en vue, et moi c'est le coeur seul que je demande. (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  825. C'est l'argent seul que Monsieur demande. (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  826. C'est par votre conseil, Dorante, que je me suis désabusée, sans vous j'eusse été malheureuse, il est juste que je vous rende heureux. (Acte 5, scène 10, ANGÉLIQUE)
  827. Je n'en suis point jaloux, je suis si pénétré des bontés de Madame_la_Comtesse... (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  828. Vous avez entendu ce que je viens de dire, je ne m'en dédis point ; oui Chevalier, je sacrifierais tout pour un homme que j'estimerais, mais vous vous êtes rendu indigne de mon estime, cherchez une autre dupe que moi. (Acte 5, scène 11, LA COMTESSE)
  829. Angélique, Dorante, la Comtesse, tout m'abandonne ! (Acte 5, scène 12, LE CHEVALIER)
  830. Il n'y a que moi qui vous demeure Monsieur ; et vous avez un valet affectionné qui vous suivra jusques sur le bord de la rivière, car je n'ai pas mérité comme vous de me noyer. (Acte 5, scène 12, FRONTIN)

LE NÉGLIGENT (1692)

  1. Ha, ah, ah. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  2. À qui en as-tu ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  3. Ha, ah, ah. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  4. Te moques-tu de moi ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  5. Monsieur, c'est un bel esprit qui demande à vous parler. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  6. Ha, ah, ah. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  7. Et quelle sorte de bel esprit ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  8. Il dit qu'il est l'auteur d'une comédie qu'on vous a donnée à lire. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  9. Ha, ah, ah. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  10. Eh, qu'y a-t-il donc de si plaisant ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  11. Monsieur, il parle en chantant ; il a d'abord commencé par me dire : (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  12. Monsieur Oronte est-il céans ? (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  13. On me l'avait bien dit, que c'était un homme extraordinaire ; et que je ne serais pas fâché de l'entretenir. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  14. Vraiment il vous faut des gens extraordinaires. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  15. Oh, si vous lui répondez sur le même ton, vous ferez un concert admirable. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  16. À cela près qu'il vienne. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  17. Je le prierai de retrancher la musique de ses conversations ; mais pour la Poésie, il faudra la lui passer ; car les vers lui sont si naturels, (à ce qu'on dit) qu'ils lui échappent malgré qu'il en ait. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  18. Monsieur Oronte est-il céans ? (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  19. Ha, ha, ha. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  20. Il faut qu'il ait gagné cette maladie-là à l'Opéra, et il n'est pas le seul. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  21. Si l'Opéra se soutient encore dix ans, la contagion de la musique gagnera la masse du sang des Français : on ne parlera plus qu'en chantant, et l'on ne marchera dans les rues que par pirouettes, et par caprioles. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  22. Je voudrais bien voir cela avant que de mourir. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  23. Pourquoi non ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  24. On s'y accoutumerait, comme à voir toutes les têtes avec des cheveux d'emprunt. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  25. Si le chant devenait si commun, l'Opéra ne serait plus recherché. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  26. Au contraire, si tout le monde parlait en chantant, l'Opéra deviendrait une chose naturelle ; et cela n'en serait pas plus mal. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  27. Fi, Monsieur, ce ne serait plus qu'une comédie. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  28. Tais-toi, folle, et fais entrer ce bel esprit ? (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  29. Le voici. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  30. Monsieur si j'ai l'honneur de votre connaissance, v.1 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
  31. J'en aurai l'obligation : v.2 (Acte 1, scène 2, LE PO?TE)
  32. À la recommandation v.3 (Acte 1, scène 2, LE PO?TE)
  33. De Monsieur votre ami le Trésorier de France. v.4 (Acte 1, scène 2, LE PO?TE)
  34. Ha, ah, ah. (Acte 1, scène 2, FANCHON)
  35. Veux-tu te taire, folle ? (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  36. Vous n'aviez besoin que de votre mérite, Monsieur, et vous pouviez... (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  37. Ah, Monsieur ! v.5 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
  38. Ha, ah. (Acte 1, scène 2, FANCHON)
  39. Monsieur, trêve de compliments ; ils réussissent mal en musique, et vous me ferez plaisir de laisser là votre récitatif. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  40. C'est un meurtre, Monsieur, de supprimer ainsi v.6 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
  41. Des chants dictés par la nature v.7 (Acte 1, scène 2, LE PO?TE)
  42. Ils sont si rares en ce temps-ci. v.8 (Acte 1, scène 2, LE PO?TE)
  43. Il est vrai, c'est dommage. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  44. Mais si vous voulez que je vous écoute, il faut que vous me promettiez de ne point chanter. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  45. Je jure, je promets, v.9 (Acte 1, scène 2, LE-POÈTE)
  46. De ne chanter jamais. v.10 (Acte 1, scène 2, LE PO?TE)
  47. Monsieur, je vous demande pardon. (Acte 1, scène 2, LE PO?TE)
  48. Parlons de la Comédie que vous avez faite. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  49. Ha, ah, ah. (Acte 1, scène 2, FANCHON)
  50. Mademoiselle Fanchon, allez voir là-dedans si ma soeur est en compagnie. (Acte 1, scène 2, ORONTE)
  51. Autre original dont il va se coiffer, comme il a fait de vingt autres : heureusement c'est un poète malaisé ; pour de l'argent il nous rendra service. (Acte 1, scène 2, FANCHON)
  52. Monsieur, je suis surpris que vous ayez fait une comédie en prose, puisque vous avez tant de facilité à faire des vers. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  53. Cette facilité ne fait rien à la chose, v.11 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  54. Je ne plains ni peine ni temps v.12 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  55. Pour réussir quand je compose ; v.13 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  56. Et voici comme je m'y prends. v.14 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  57. D'abord pour ne me point gêner l'esprit, j'ébauche grossièrement mon sujet en vers alexandrins, et petit à petit en léchant mon ouvrage je corromps avec soin la cadence des Vers, et je par... viens enfin à réduire le tout en prose natu... relle. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  58. Vous croyez donc qu'une comédie est plus parfaite en prose qu'en vers ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  59. Oui sans doute ; et il n'est point naturel qu'on parle en vers dans une Comédie ; à moins que la Scène ne fût au Parnasse, qu'on y fit parler Clio, ou l'amoureuse Erato, avec Virgile, le Tasse, ou moi. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  60. J'entre dans vos raisons ; mais revenons à votre comédie : voulez-vous que je vous dise sincèrement ce que j'en pense ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  61. Oui, Monsieur, et sans me flatter. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  62. Elle n'est point de mon goût. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  63. Tant pis pour vous : qu'y trouvez-vous donc de si mauvais, Monsieur ? (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  64. La diction n'est-elle pas pure, et concise ? (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  65. Oui. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  66. Le dialogue naturel ? (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  67. D'accord. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  68. Et l'intrigue ? (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  69. J'avoue qu'elle est singulière et assez bien conduite. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  70. Qu'y manque-t-il donc ? (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  71. Des caractères, Monsieur, des caractères nouveaux, et des portraits. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  72. Ah ! (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  73. Ah ! (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  74. Nous y voilà ! (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  75. Des caractères, des portraits ; votre discours me fait soupçonner... (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  76. Quoi ? (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  77. Que vous êtes un peu moliériste. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  78. Je ne m'en défends point ; et je tiens qu'on ne peut réussir sur le Théâtre, qu'en suivant Molière pas à pas. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  79. Cependant, Monsieur, quand j'ai commencé à exceller, je n'avais jamais lu Molière. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  80. Tant pis pour vous. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  81. Oh ! (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  82. Tant pis pour moi de ce qu'il y a eu un Molière ; et plût au ciel qu'il ne fût venu qu'après moi. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  83. Vous avez tort de n'être pas venu le premier. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  84. De ces Originaux fameux pour le comique, v.15 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  85. Dont les gros traits marqués des plus vives couleurs, v.16 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  86. Font grand plaisir, sans doute, aux Spectateurs, v.17 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  87. Et peu de peine à l'Auteur satirique. v.18 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  88. Assurément, je me serais emparé aussi bien que lui, et que ceux qui l'ont précédé... (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  89. Au lieu qu'il faut fixer à présent sur les diminutifs de caractères, dont le comique est imperceptible au goût d'à présent, surtout au goût usé, qui n'est plus piqué que par des plaisanteries au gros sel, au poivre et au vinaigre. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  90. Je conviens que les caractères et les plaisanteries sont aussi usés que le goût. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  91. Molière a bien gâté le théâtre. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  92. Si l'on donne dans son goût, bon, dit aussitôt le critique, cela est pillé, c'est Molière tout pur : s'en écarte-t-on un peu, oh ! (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  93. Ce n'est pas là Molière. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  94. Il est vrai que le siècle est extrêmement prévenu pour lui. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  95. Une intrigue sauvage v.19 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  96. Surprendra davantage. v.20 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  97. Qu'en dites-vous, Monsieur ? Cela réussira ; v.21 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  98. Les Précieuses de Goa, v.22 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  99. Ni la Coquette japonaise, v.23 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  100. N'ont point encore paru sur la scène française. v.24 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  101. Oh ! (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  102. J'attraperai bien le siècle : je vais me jeter dans les pièces allégoriques, dans les moeurs étrangères et barbares. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  103. On doit être las de voir sur le théâtre des peuples de l'Europe ; leurs moeurs sont trop connues. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  104. Cela serait nouveau : mais vous ne feriez pas la fortune des Comédiens. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  105. Trouvez-moi donc à la Cour, ou à la Ville, des ridicules à copier. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  106. Les ridicules ne s'y renouvellent que trop, la mode en change en France, comme d'habits. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  107. Encore un coup, Monsieur, il y a plus de fous que jamais. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  108. L'un à qui l'effronterie, v.25 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  109. Tient toujours lieu d'habileté, v.26 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  110. Débite une rêverie v.27 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  111. D'un ton plein de gravité. v.28 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  112. Il blâme tout et ne sait rien, v.29 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  113. À tout il a réponse prête ; v.30 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  114. Car sans dire un seul mot, en secouant la tête v.31 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  115. D'un air Pyrrhonien, v.32 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  116. Il prétend réfuter le Théologien, v.33 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  117. Le Philosophe, et le Physicien. v.34 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  118. D'accord ; mais tout le monde est fou sur le même ton. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  119. On ne voit plus de ces extravagances brillantes, dignes d'être copiées sur le Théâtre ; il faut quelque mérite au moins pour exceller en extravagances. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  120. Les Marquis de Molière, par exemple, ne réjouissaient-ils pas par leurs turlupinades spirituelles, leurs contorsions, et leurs habits ridicules ; mais pour nos Marquis modernes, ils sont sérieusement impertinents. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  121. L'autre avec un visage morne et un air décontenancé, affecte une nonchalance d'esprit fort ; (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  122. En vérité, mettre des ridicules de cette espèce sur le Théâtre, ne serait-ce pas un guet-apens contre le plaisir du Public ? (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  123. Un habile Auteur tirerait encore du sel de ces caractères, tout insipides qu'ils vous paraissent. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  124. Lorsqu'elle sait artistement v.35 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  125. Pencher le corps et tortiller la tête, v.36 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  126. Ou de son Éventail ouvert nonchalamment v.37 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  127. Ranger sa favorite, et redresser sa crête, v.38 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  128. Faire le manège des yeux, v.39 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  129. Rougir sa lèvre pâle à force de la mordre, v.40 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  130. Ricaner par mesure et grimacer par ordre. v.41 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  131. Du temps de Molière une précieuse était divertissante ; elle avait de la mémoire pour retenir de grands mots, quelque feu d'imagination pour les arranger plaisamment ; mais à présent, une précieuse est une maîtresse passée... (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  132. Avec cela et cinq ou six mots en vogue, elle soutient la conversation tout un jour. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  133. Hé ! (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  134. Que faut-il davantage pour entretenir, des cavaliers qui pour la plupart ne savent parler d'autre chose que de la sève d'un vin de champagne, des trois dés ou du lansquenet, ou tout au plus du détail de leur Régiment. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  135. C'est ce que je vous dis. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  136. Tous les Originaux d'aujourd'hui sont fades ; mais si ma comédie ne vous plaît pas, j'en ai une autre toute pleine de Scènes de tendresse, qui trouvent passage jusqu'au fond du coeur, et qui... (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  137. Une Comédie de tendresse ! (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  138. Oh ! (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  139. Depuis que la débauche a fait un calus sur le coeur des jeunes gens, la tendresse les fait bailler ; ils écoutent les équivoques grossières, et ne rient que des mots significatifs. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  140. Pour les remuer il faudrait traiter l'amour sur le théâtre, comme ils le traitent dans le monde ; leur imagination va d'abord au dénouement. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  141. Mais, Monsieur, il se trouve encore des Cavaliers, qui ont conservé la politesse, et la galanterie de Voiture. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  142. Ils sont donc aussi vieux que lui ; l'on ne voit point aujourd'hui de jeunes gens galants ; pour des femmes galantes, Paris en fournit assez. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  143. Pour plaire il fallait une Étude, v.42 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  144. Le mystère et le secret, v.43 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  145. Domptaient la Prude. v.44 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  146. La Coquette cédait au fracas indiscret ; v.45 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  147. La vieille aimait par jalousie, v.46 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  148. La jeune aimait par curiosité ; v.47 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  149. Celle-ci par fantaisie, v.48 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  150. Et celle-là par vanité. v.49 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  151. Un seul chemin conduit au coeur d'une beauté ; v.50 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  152. L'amour n'a plus qu'une flèche, v.51 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  153. Qui fasse brèche, v.52 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  154. À la cruauté. v.53 (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  155. D'accord : mais on ne voit plus dans leurs intrigues, cette diversité qui fournissait des idées aux auteurs comiques ; autrefois, chaque belle avait son faible particulier. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  156. Mais à présent, toutes les intrigues se ressemblent. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  157. C'est l'argent qui fait le noeud de l'intrigue, et le plus ou le moins, fait le dénouement. (Acte 1, scène 3, LE PO?TE)
  158. Monsieur, vous m'avez commandé de vous faire souvenir de sortir pour vos affaires. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  159. Oh ! (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  160. Que tu es importune ; laisse-moi en repos. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  161. Il est plus de deux heures. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  162. Si vous avez des affaires, Monsieur... (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  163. Ce sont des affaires de rien. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  164. Oui : un petit procès où il ne s'agit que de deux cent mille livres ; si Monsieur le perd il est ruiné, ce n'est qu'une bagatelle comme vous voyez. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  165. Il y a plus d'un an que ce procès-là dure, il n'a pas encore vu son Procureur. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  166. On ne connaît que trop tôt ces gens-là. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  167. Hé, Monsieur. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  168. Veux-tu que je quitte la conversation d'un homme d'esprit, pour celle d'un procureur. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  169. Un homme de bon sens peut-il raisonner ainsi ! Hé, partez, mort de ma vie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  170. Encore un petit mot. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  171. Quelle négligence ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  172. Monsieur pendant que j'irai... où cette Coquine-là veut que j'aille... (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  173. Rêvez un peu si vous ne pourriez pas accommoder au théâtre une idée qui me vient dans l'esprit. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  174. Voyons ce que c'est. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  175. Ne nous voilà pas mal ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  176. Imaginez-vous un homme comme moi, qui a besoin d'une Comédie ; un Auteur comme vous vient lui en proposer une. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  177. Je vous entends. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  178. J'enrage ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  179. Je ne trouve point votre Comédie à mon goût ; vous soutenez qu'elle est bonne, cela fait naître une contestation ; si vous voulez c'est celle que nous venons d'avoir ensemble, vous n'avez qu'à la mettre sur le papier, voilà déjà un prologue tout fait. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  180. La belle avance ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  181. Supposé donc que moi, Oronte, entêté des Comédies où les portraits dominent, je vous en demande une toute de Portraits. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  182. Pour cet effet, je vous prie de passer une après-dînée chez moi ; il y vient toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  183. J'ai une soeur qui donne à jouer, plusieurs personnes me rendent visite. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  184. Tout cela ne pourrait-il pas former le modèle d'une Comédie toute de portraits (comme je vous ai dit) dont la scène serait dans mon antichambre. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  185. Il ne finira point. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  186. Si tous ces caractères étaient plaisants, on en pourrait faire quelque chose ; mais il n'y aurait dans cette Comédie ni union ni action. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  187. Eh laissez-là l'union et l'action, de par tous les diables, songez... (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  188. Pour l'intrigue, il faudrait... (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  189. Pour l'intrigue, c'est une vraie affaire de femme, je la fournirai moi, ne vous en mettez pas en peine. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  190. Oui-da, si Fanchon voulait, elle est assez habile en fait d'intrigue, pour donner de bons mémoires. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  191. Je m'en charge, vous dis-je, et d'entretenir Monsieur pendant votre absence ; il ne s'ennuiera pas sur ma parole. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  192. Laissez-moi la consulter un peu ; ses avis ne seront peut-être pas inutiles à notre comédie. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  193. Je reviendrai le plutôt qu'il me sera possible. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  194. Ho çà, puisqu'il s'agit de travailler ensemble, quoique je ne me sois chargé que de l'intrigue, voulez-vous que je vous donne deux bons caractères ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  195. C'est ce Monsieur Oronte-là et Bélise sa soeur. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  196. Mais, Monsieur Oronte n'a point de ridicule... un caractère assez marqué. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  197. Qu'est-ce que c'est qu'un négligent ? (Acte 1, scène 5, LE PO?TE)
  198. La négligence n'est point un ridicule qui convienne au Théâtre. (Acte 1, scène 5, LE PO?TE)
  199. Le vôtre, par exemple, est plus Théâtral ; si vous vouliez accepter trente pistoles pour feindre d'être amoureux de Bélise, afin de s'emparer de son esprit, et de ménager son consentement en faveur d'un jeune homme que j'ai pris en ma protection ; vous joueriez ainsi un des premiers personnages de votre comédie. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  200. Cela ne se peut, car je fais un rôle dans le prologue, et suivant nos règles... (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  201. Bon vos règles ! (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  202. Est-ce que trente pistoles ne suffisent pas pour dérégler un poète ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  203. Mais il faudrait savoir quel est le jeune homme en question ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  204. On le nomme Dorante. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  205. Dorante, dites-vous ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  206. Le connaissez-vous ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  207. Tu me réponds de trente pistoles pour le servir ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  208. Oui, je vous en réponds. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  209. Il m'en viendra donc soixante de cette affaire. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  210. Comment ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  211. Il m'en a déjà donné trente pour la même chose. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  212. Quoi c'est lui ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  213. Oui c'est lui qui par le moyen d'un de ses Intimes, m'a produit à Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  214. Quoi ce n'était donc que pour rire que vous étiez si drôle ? (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  215. Je vous félicite de n'être pas fou. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  216. Je suis un poète né, mon enfant ; mais je n'ai fait le musicien que pour paraître plus extraordinaire, et m'insinuer par là plus aisément dans l'esprit de Monsieur Oronte. (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  217. C'est celui de Bélise qu'il importe le plus de ménager. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  218. Allons venez lui faire la révérence, je me charge de vous présenter ; et je m'assure qu'elle sera folle de vous, quand elle vous aura ouï chanter une conversation ou deux. (Acte 1, scène 5, FANCHON)
  219. Ça songeons à nous bien réjouir aujourd'hui, et surtout plus d'affaires, la vie est trop courte pour perdre du temps. (Acte 2, scène 1, ORONTE)
  220. Monsieur, je vous demande pardon ; mais comptez que je ne vous donnerai pas un moment de repos, votre procès est prêt d'être jugé, et je ne veux pas vous voir ruiné par votre négligence. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  221. Oh ! (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  222. L'on ne me reprochera pas que je néglige mon procès. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  223. Premièrement je ne saurais le perdre ; le Marquis le sollicite, j'ai la justice pour moi, ma partie est un misérable qui n'a pas de quoi poursuivre, et puis, je viens de chez mon procureur. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  224. Le ciel en soit loué. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  225. Quelle corvée !... (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  226. Oh bien, m'en voilà quitte. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  227. Ne me savez-vous pas bon gré de vous avoir fait faire cette démarche ? (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  228. C'était une chose qu'il fallait faire. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  229. Assurément : que vous a-t-il dit ? (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  230. Il venait de sortir. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  231. Quoi vous ne l'avez point vu ? (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  232. Non, dont je suis bien aise ; car je n'aime point à parler d'affaires. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  233. Quel homme ! (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  234. Quel homme ! (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  235. Oh ! (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  236. J'y retournerai au premier jour, je n'ai garde d'y manquer, cette affaire-là me tient trop à coeur. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  237. Je vous en ferai bien souvenir. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  238. Qu'as-tu fait de notre poète ? (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  239. Je l'ai présenté à Madame votre soeur ; il est avec elle dans la salle, où il examine parmi un assez bon nombre d'originaux qui composent la compagnie, ceux qu'il croit les plus propres pour votre comédie. (Acte 2, scène 2, FANCHON)
  240. Bon, bon, je vais demander à ma soeur comment elle le trouve, et si elle est contente de sa conversation. (Acte 2, scène 2, ORONTE)
  241. Monsieur, voilà un billet de la part de Monsieur Serrefort votre Procureur, il vient de rentrer chez lui comme vous en sortiez. (Acte 2, scène 3, LE-CLERC)
  242. Quoi toujours des affaires ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  243. Que peut-il donc y avoir de nouveau ? (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  244. Je viens de passer chez lui. (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  245. Il faut absolument que je vous parle aujourd'hui ; il se machine quelque chose contre vos intérêts ; votre rapporteur presse de produire, et le vent du bureau n'est pas bon pour vous. (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  246. Ah, Monsieur Serrefort, que vous êtes un importun personnage avec vos billets ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  247. Vous vous laisserez surprendre. (Acte 2, scène 3, FANCHON)
  248. Quoi, je n'aurai pas un moment de repos ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  249. Je n'entendrai parler que procès, que procureur ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  250. Ah ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  251. L'incommode chose que des gens d'affaires ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  252. Allons il en faut sortir de manière ou d'autre : Fanchon pour ce coup je m'en vais chez lui. (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  253. Allez, Monsieur ! (Acte 2, scène 3, FANCHON)
  254. Il me fait bien plaisir de me laisser seule, car Dorante m'a fait signe de venir ici. (Acte 2, scène 3, FANCHON)
  255. À quoi Dorante s'amuse-t-il donc ? (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  256. Je croyais qu'il allait me suivre. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  257. Il achève de faire des mines à la tante et à la nièce d'un bout de la salle à l'autre : depuis que tu es sortie, ils me donnent tous trois la Comédie. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  258. Dorante fait une mine à la nièce : la tante se l'approprie et riposte aussitôt : Dorante reprend son sérieux : la nièce prend ce sérieux pour elle, et le lui reproche par ses minauderies enfantines : la tante s'en aperçoit : la nièce rougit de pudeur : Dorante pour la consoler lui décoche à la dérobée des oeillades louches, que la tante guette au passage. (Acte 2, scène 5, LE PO?TE)
  259. Enfin tout ce petit manège m'a paru fort divertissant ; mais Dorante est trop amoureux pour se contenter de cela. (Acte 2, scène 5, LE PO?TE)
  260. Ma chère Fanchon, je suis le plus amoureux de tous les hommes. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  261. Quand pourrai-je savoir certainement, ce que les regards d'Angélique ne me font entendre qu'à demi ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  262. Je vous découvrirais bien ses petits sentiments ; mais vous m'avez la mine d'être de nos beaux à la mode, qui sont insupportables dès qu'on leur a fait entrevoir le moindre penchant pour eux. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  263. Non, Fanchon, les bontés des Dames augmentent ma tendresse, et ne flattent point ma vanité. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  264. Voilà le Phénix des Amants. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  265. Oh, Phénix tant qu'il vous plaira : je connais les allures des jeunes gens. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  266. Si une fille se déclare d'abord, fi c'est une coquette ; les fait-elle un peu languir, ils la plantent là. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  267. Il est vrai que la galanterie est devenue un mauvais métier pour les honnêtes filles. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  268. Ne jugez pas de mes manières par celles des autres, et ne crains point de m'apprendre... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  269. Non, ma chère Fanchon, j'ai pour ta charmante Maîtresse, la passion la plus tendre, la plus pure, la plus violente... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  270. Il faut qu'il dise vrai, car il me persuade. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  271. Que tardes-tu donc à me dire ?... (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  272. Vous êtes bienheureux que nous n'ayons pas de temps à perdre. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  273. Je ne vous dirai pourtant pas qu'on vous aime ; mais faisons comme si on vous aimait. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  274. Ma chère Fanchon, quand pourras-tu me ménager un moment d'entretien ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  275. C'est à quoi je vais songer. Cachez-vous un moment dans ce cabinet ; (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  276. Et vous, passez dans cette chambre, où j'aurai soin de vous mener Bélise : disposez-vous à faire chacun une belle déclaration d'amour, (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  277. Vous en vers, (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  278. Et vous en prose. Pour vous, quand vous verrez Angélique seule, vous n'aurez qu'à l'aborder, au moins elle n'est pas avertie de tout ceci, prenez vos mesures là-dessus... (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  279. Mais j'entends la voix de Bélise, entrons. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  280. Pourquoi donc me faire venir ici, ma tante ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  281. Et qu'avez-vous à me dire, que vous ne vouliez pas que mon oncle entende ? (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  282. J'ai à vous dire que vous êtes une petite sotte, une petite ridicule, pleine d'une vanité insupportable. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  283. Hé bon dieu ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  284. Ma tante, qu'ai-je fait, vous voilà furieusement en colère. (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  285. Moi en colère ! (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  286. En colère moi ! (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  287. C'est une passion brutale que la colère, qui n'a jamais déplacé mon âme de son assiette, et vous expliquez mal un simple mouvement de zèle. (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  288. Je vous demande pardon ; mais je ne suis pas assez savante pour distinguer d'avec la colère, un zèle qui fait dire des injures. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  289. Je vous dis des injures, moi ! (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  290. Mais vraiment je vous trouve bien impertinente de me dire à mon nez ces sottises-là ; suis-je capable de dire des injures ? Vous êtes une extravagante à qui je dis poliment ses vérités. (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  291. Quoique vous vous piquiez de politesse, vous ne les dites pas civilement. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  292. Elle n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  293. Écoutez ma petite nièce, je veux bien vous en avertir, quand Dorante vient ici, il n'est pas difficile de juger qu'il n'y vient que pour moi, et je viens pourtant de m'apercevoir que vous vous attribuez ses regards et ses visites... (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  294. Cela est si sot à vous, ma nièce ? (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  295. Et pourquoi, ma tante, ne voulez-vous pas que je les prenne pour moi ? (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  296. Croyez-vous avoir droit de l'emporter, parce que votre visage a été fait avant le mien ? (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  297. Hé bien, ne voilà-t-il pas ma petite ridicule avec sa jeunesse ; apprenez sotte que vous êtes, qu'il n'y a point d'homme raisonnable qui puisse s'attacher à une petite créature comme vous, dont le coeur et l'esprit ne sont pas encore au monde. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  298. Oui, ma tante ! (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  299. Oh, je vous assure que je sais bien qu'il faut être jeune pour plaire aux hommes. (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  300. Oui, à mille étourdis qui ne s'attachent qu'à l'apparence, eau dehors, à la superficie d'une femme ; mais appelez-vous cela des hommes ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  301. Hé bien. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  302. Dorante est peut-être de ces étourdis-là. (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  303. Lui, vous ne savez ce que vous dites ; je suis persuadée moi, qu'il n'a point des yeux pour la jeunesse, et s'il vous arrive jamais d'attirer ses regards, je vous déshériterai. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  304. Vous avez beau me défendre de lui plaire, cela ne dépend pas de moi. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  305. Mais vraiment vous ne lui plaisez point ; et sans aigreur, je veux bien vous désabuser ; il faut vous apprendre à vous connaître en vraie passion. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  306. Ne remarquez-vous pas que quand les regards de Dorante rencontre les miens, il baisse aussitôt la vue, et prend un sérieux qui marque la naissance d'une passion violente, mais respectueuse ; au contraire s'il lui arrive de jeter les yeux sur vous par hasard, ou par politesse, il reprend dans le moment même cet air enjoué et badin : marque infaillible de la tranquillité du coeur. (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  307. Hé bien ma tante, vous avez beau dire, j'explique cela tout autrement (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  308. C'est que vous n'avez pas d'esprit, ma pauvre enfant, et voilà justement ce qui fait que Dorante ne vous aime point ; car enfin c'est l'esprit qui attache un homme ; c'est de mon esprit qu'il est amoureux. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  309. Et moi, ma tante, je ne comprends pas qu'un homme puisse aimer une femme, rien que pour son esprit. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  310. Et pourquoi donc ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  311. Pour sa jeunesse, pour sa beauté ? (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  312. Et fi, fi, fi ; la plaisante chose qu'une passion qui dépend de l'arrangement d'un visage et du quantième de l'âge ! (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  313. La jeunesse, la beauté ! (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  314. Fi, vous dis-je. (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  315. Oui, vous dites que vous méprisez la beauté ; mais cependant ?... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  316. Hé bien cependant ? (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  317. Vous mettez du rouge et des mouches. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  318. Oui, par propreté, par bienséance ; mais mes agréments tirent peu de secours de ces bagatelles. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  319. Je le vois bien : mais moi je suis bien aise d'être jeune et jolie, d'avoir de beaux yeux, une belle bouche, un teint vermeil. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  320. Hé fi, fi, fi, si Dorante était capable d'aimer ces sottises-là, je le haïrais à la mort. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  321. Et moi je vous le céderais de bon coeur, s'il était comme vous le dites ; car l'amour... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  322. L'amour ! (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  323. Vous, parler d'amour ? (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  324. Vous voulez vous mêler de raisonner ! (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  325. À l'école, à l'école, petite sotte, à l'école, à l'école. (Acte 2, scène 6, B?LISE)
  326. Mais, ma tante... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  327. À l'école, à l'école, vous dis-je, il faut étudier trente ans l'amour avant que d'en parler. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  328. Mais... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  329. À l'école, à l'école, à l'école... (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  330. Madame... (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  331. Qu'est-ce qu'il y a ? (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  332. Ce bel esprit qui vient de vous faire la révérence... (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  333. Hé bien. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  334. Il extravague, Madame, il est tout feu dans cette chambre où il se tourmente comme un possédé ; il se promène à grands pas, il se mord les doigts, fronce le sourcil, se donne de grands coups sur le front, parle tout seul, et de temps en temps il reprend un air gai, fait trois ou quatre cabrioles, et puis il griffonne je ne sais pas quoi sur ses tablettes. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  335. Enfin s'il n'est pas tout à fait fou, je crois qu'il ne s'en faut guères du moins, et je n'oserais dire ce que je soupçonne. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  336. Hé, que soupçonnes-tu ? (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  337. Cela vous fâchera, peut-être. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  338. Non, non, parle ? (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  339. Vous êtes fière et si difficile. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  340. Explique-toi, te dis-je ? (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  341. Hé bien, Madame, je crois qu'il est amoureux de vous. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  342. Amoureux de moi ! (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  343. Cela se pourrait-il bien ? (Acte 2, scène 7, B?LISE)
  344. Fanchon a donc raison, il faut qu'il soit fou. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  345. Il vous nomme quelquefois. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  346. Il me nomme ! (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  347. Oui, Madame, et j'ai entendu même certains mots d'amour, d'adorable, de mourir ! (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  348. De mourir. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  349. Oui vraiment, il y a du mourir dans son affaire ; il en était là quand je suis venue. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  350. Il me semble qu'il disait qu'il voulait mourir. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  351. Il faut empêcher cela, Fanchon ; je veux bien qu'on m'aime, mais mourir chez moi, cela ne me plairait pas. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  352. Vraiment oui, je crois qu'il en a bien envie. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  353. Voyez, petite sotte, ce que fait mon esprit, mon vrai mérite. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  354. Vos beaux yeux, votre belle bouche, et votre teint vermeil ne produiront jamais de ces effets surnaturels. (Acte 2, scène 7, B?LISE)
  355. Hé bien ma tante, vous aimez tant le surnaturel, prenez ce bel esprit, et me laissez Dorante. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  356. Taisez-vous, taisez-vous petite ridicule, personne ne veut de vous. (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  357. Oh, je gagerais bien que si, moi. (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  358. Taisez-vous, vous dis-je, encore une fois, et m'attendez-là ; je vais revenir : au moins, ne vous avisez pas d'entrer là-dedans sans moi... (Acte 2, scène 7, BÉLISE)
  359. Et vous suivez-moi. (Acte 2, scène 7, B?LISE)
  360. Fanchon me fait signe, je ne comprends rien à tout ceci ; mais il faut qu'elle ait ses raisons... (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  361. Ah ciel ! (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  362. Quel esprit quel esprit, que celui de ma tante ! (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  363. Je vieillirai comme elle, mais je voudrais bien savoir si je deviendrai ridicule comme elle. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  364. Je ne puis plus souffrir son humeur, j'aime mieux aller dans un Couvent ; mais dans ce Couvent je ne verrai plus Dorante. (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  365. Hélas ! (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  366. Si Dorante m'aimait autant que je l'aime, et que mon oncle voulût... (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  367. Pardonnez charmante Angélique... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  368. Ah ciel ! (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  369. Qu'avez-vous ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  370. Êtes-vous fâchée de vous trouver seule avec moi ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  371. Ma tante est là au moins... mais quand elle n'y serait pas, je n'aime pas qu'on me vienne ainsi surprendre. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  372. Hé pourriez-vous me pardonner, si je négligeais un moment si difficile à ménager ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  373. Peut-être n'aurai-je de ma vie une occasion si favorable pour vous apprendre... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  374. Ne m'apprenez rien, je ne veux rien apprendre de vous. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  375. Ah que je serais heureux si vous deviniez tout ce que j'ai à vous dire ! (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  376. Que devinerais-je ? (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  377. Que je vous adore. (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  378. Paix. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  379. Belle Angélique. (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  380. Ma tante est là vous dis-je. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  381. Pouvez-vous me refuser votre main, après m'avoir donné votre coeur ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  382. Moi, je vous ai donné mon coeur. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  383. Je ne puis dissimuler davantage, j'ai entendu... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  384. Ah ce n'était pas cela que je disais : mais vous vous repentirez de votre curiosité, et cela sera cause que je ne vous regarderai de ma vie. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  385. Quoi vous pourriez ?... (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  386. Je vous défends de me voir. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  387. En vérité, je ne vous comprends point. (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  388. Je suis contre vous dans une colère épouvantable. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  389. Quoi, vous vous quereller déjà mes enfants ? (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  390. On voit bien que vous êtes destinés pour être mari et femme. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  391. Je suis au désespoir, Fanchon. (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  392. Allez vous désespérer là-dedans, la tante va revenir. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  393. Elle me défend... (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  394. Et moi je vous permets tout, ne vous mettez pas en peine, allez-vous-en seulement qu'on ne vous voie pas ensemble. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  395. Quelle violence ! (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  396. Hé mort de ma vie, sauvez-vous vite, voici Bélise. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  397. Laissez-moi vous fuir, Monsieur, vous commencez à m'embarrasser. (Acte 2, scène 10, BÉLISE)
  398. Où suis-je ? (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  399. Je ne sais ce que je dis ; je ne sais ce que je fais ; je ne comprends plus rien à tout ce que vous me dites. (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  400. Un coeur qui n'aima jamais rien ; v.54 (Acte 2, scène 10, LE-POÈTE)
  401. Sait peu comme l'amour s'exprime. v.55 (Acte 2, scène 10, LE PO?TE)
  402. Je n'en suis pas surpris, Madame. (Acte 2, scène 10, LE PO?TE)
  403. Qu'il a d'esprit ! (Acte 2, scène 10, BÉLISE)
  404. Qu'il a d'esprit ! (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  405. Il n'y a pas moyen de tenir là contre, il faut abandonner la place. (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  406. Armide vous m'allez quitter. v.56 (Acte 2, scène 10, LE-POÈTE)
  407. Oui, je vous quitte, et je vous défends de me suivre ; ou tout au moins, je vous commande de me donner le temps de me remettre. (Acte 2, scène 10, BÉLISE)
  408. Allons, suivez-moi, vous. (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  409. Vous, ne me suivez pas. (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  410. Suivez-moi donc. (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  411. Ne me suivez pas, ne me suivez pas, ne me suivez pas. (Acte 2, scène 10, B?LISE)
  412. La belle folle ! (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  413. Dorante a-t-il eu le temps d'entretenir Angélique ? (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
  414. Je n'ai pu lui en ménager davantage, et la bonne tante est trop vive pour une longue conversation. (Acte 2, scène 12, LE PO?TE)
  415. Vous avez fait de grands progrès sur son esprit : songez à continuer de manière que vous en puissiez disposer absolument ; c'est tout le service que nous voulons de vous. (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  416. Mais voici je crois le rival de Dorante. (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  417. Est-ce là le Marquis en question ? (Acte 2, scène 12, LE-POÈTE)
  418. Il est de ma connaissance ? (Acte 2, scène 12, LE PO?TE)
  419. Oh, diable, c'est un véritable homme de Cour. (Acte 2, scène 12, LE PO?TE)
  420. Lui homme de Cour ? (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  421. Il n'a que le mauvais de ce pays-là, les faux airs, le patelinage, et la gueuserie : allez-vous en rejoindre la tante, et moi je vais sonder un peu... (Acte 2, scène 12, FANCHON)
  422. Hé bonjour la petite personne, bonjour la petite personne. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  423. Monsieur, je suis votre très humble servante. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  424. Mon Intendant n'est-il pas venu me chercher ici ? (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  425. Je ne l'ai pas vu, Monsieur. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  426. Tu le connais ? (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  427. Oh vraiment oui, Monsieur, nous avons servi en même maison ; je l'ai vu laquais chez un homme qui l'avait été. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  428. Ce gueux-là est à présent plus riche que moi. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  429. Le coquin a fait ses affaires aux dépens des miennes ; mais je suis né pour cela, moi ; je fais la fortune de tout le monde. (Acte 2, scène 13, LE MARQUIS)
  430. Vous avez l'âme belle, Monsieur. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  431. Oh palsambleu, Fanchon, je veux faire la tienne, et je te marierai à Florentin, l'élite de mes valets de chambre. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  432. Je ne mériterai jamais, Monsieur, que vous preniez le soin de me marier. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  433. Ce fera quelque jour un bon parti que ce Florentin. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  434. Je lui dois déjà vingt années de ses gages. (Acte 2, scène 13, LE MARQUIS)
  435. C'est de l'argent comptant. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  436. Vous êtes un bon maître de lui amasser ainsi de quoi l'établir. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  437. Quelle charge lui achèterez-vous de cet argent ? (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  438. Je le ferai mon Concierge. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  439. La belle fortune d'homme ! (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  440. Et ma protection, ma protection ; ce n'est pas peu de chose, Fanchon, que ma protection. (Acte 2, scène 13, LE-MARQUIS)
  441. J'en suis persuadée ; mais voici votre Intendant apparemment, il a quelque réponse à vous rendre ; je vous laisse. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  442. Hé bien, Monsieur, je suis fait pour vous attendre comme vous voyez ; m'apportez-vous de l'argent encore ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  443. Je n'ai pu trouver que cent pistoles, et pour les avoir il a fallu faire mon billet de deux mille livres. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  444. Fort bien, Monsieur, fort bien ! (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  445. Vous m'accommodez bien vraiment, vous me ruinez, vous m'obérez, vous êtes un joli jeune homme ! (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  446. Si vous trouvez que l'intérêt soit trop fort, je vais reporter les cents pistoles. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  447. Je ne vous dis pas cela, Monsieur, je ne vous dis pas cela, j'ai besoin d'argent ; cependant vous m'assassinez, vous me coupez la gorge. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  448. Mais, Monsieur... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  449. Je ne vous en dis rien, Monsieur, voilà qui est fini, je le veux bien comme cela : je me ruine pour vous faire plaisir, ne suis-je pas le maître ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  450. En vérité, Monsieur, si vos affaires sont dans un si grand désordre, vous n'en devez accuser que vous-même. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  451. Oui, je suis un chien, un bourreau, vous avez raison ; mais si vous vouliez cependant... (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  452. Il n'y a point de moyens dont vous ne vous avisiez pour vous endetter. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  453. Cela est vrai, cela est vrai, Monsieur, il me faut de l'argent, je vous avoue mon faible. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  454. Vous avez pris depuis huit jours chez quatre marchands différents, vingt pièces de velours pour un carrosse que vous avez fait doubler de maroquin. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  455. Oh ! (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  456. Pour cela je n'ai pas le moindre tort ; je prends des étoffes pour me doubler un Carrosse, je change de dessein, les étoffes me restent, je les joue, je le troque, je les donne. (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  457. Que diable vouliez-vous que j'en fisse ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  458. Mais il faut payer ces étoffes, Monsieur. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  459. Oui, il faut les payer, à loisir. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  460. Je suis accablé de mille créanciers, qui jettent feu et flamme contre vous ; qui disent que vous leur ferez faire banqueroute. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  461. Hé bien, qu'ils fassent, qu'ils fassent. Mais voilà des marauds bien insolents ; de quoi ces gueux-là s'avisent-ils, de négocier avec des gens de qualité, quand ils n'ont pas de fonds pour faire des avances ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  462. Votre Tailleur m'a pensé désespérer ce matin. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  463. C'est une persécution qui n'a point d'exemple. (Acte 2, scène 14, L INTENDANT)
  464. Hé bien, Monsieur, ne payez point ; il ne faut pas payer, ne payez point. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  465. Mais il faudra payer quelque jour ? (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  466. Mon mariage avec la petite nièce de ce logis, me va mettre en argent comptant. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  467. Votre mariage, Monsieur ? (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  468. Vous ne m'avez point encore parlé de ce dessein. (Acte 2, scène 14, L INTENDANT)
  469. C'est une affaire faite, mon cher. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  470. Elle vous aime ? (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  471. Point du tout. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  472. Mais ce n'est point l'amour qui fait les mariages des gens de qualité. (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  473. C'est-à-dire, que la tante vous ménage la chose ? (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  474. On ne lui a point encore parlé. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  475. C'est donc l'oncle qui ?... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  476. Le bonhomme Oronte ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  477. Il n'en sait rien. (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  478. Voilà des noces bien avancées ! (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  479. Mais j'ai un secret infaillible pour le faire consentir ; il se repose sur mes soins de la conduite de son procès, je gouverne son Rapporteur, tous les Juges sont mes Intimes, j'achète les droits de sa Partie, et je fais juger l'affaire à mon avantage : jugez si la nièce me peut manquer ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  480. Mais, Monsieur... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  481. Fortune, fortune, il y a longtemps que tu te moques de moi. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  482. Tu fais la rétive, fortune, mais parbleu je te briderai, petite sotte ma mie, et cette aubaine-ci ne m'échappera pas. (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  483. Mais Monsieur Oronte n'est pas en état de donner ces deux cent mille livres à sa nièce ; il ne lui resterait plus de quoi vivre, et il faut considérer... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  484. Ah palsambleu, je vous trouve admirable ! (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  485. Vous avez de la conscience, Monsieur l'Intendant. (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  486. Eh morbleu ! (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  487. Un petit faquin de Bourgeois n'est-il pas trop heureux d'avoir la vie et le vêtement ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  488. Faut-il que la canaille fasse figure, pendant qu'un homme comme moi a ses morceaux taillés ? (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  489. Mais enfin... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  490. Mais enfin, il me semble que je fais bien les choses, et en homme d'honneur j'épouserai la nièce. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  491. Cela est fort honnête. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  492. Entre nous je m'accommoderais bien de l'argent, sans me charger de la fille ; mais il y aurait quelque petite chose à dire à cela, et il faut empêcher de parler le petit monde, et puis, je crois que je suis amoureux. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  493. Ce sont vos affaires ; mais si Monsieur Oronte a quelque vue... (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  494. J'y ai pourvu, je connais son faible ; un rien suffit pour le détourner des affaires les plus sérieuses, et je lui détache des curieux de plusieurs espèces, qui jusqu'à la fin du procès (quelque avis qu'on lui donne) l'empêcheront d'y faire attention. (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  495. Ah ! (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  496. Monsieur ? (Acte 2, scène 14, L INTENDANT)
  497. Qu'est-ce ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  498. Ce maudit Tailleur, il faut qu'il m'ait vu entrer ici, ou qu'il ait reconnu là-bas votre Carrosse. (Acte 2, scène 14, L-INTENDANT)
  499. Comment morbleu, on n'est pas en sûreté chez ses amis ? (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  500. Oh ! (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  501. Palsambleu je le vais traiter d'un air... (Acte 2, scène 14, LE MARQUIS)
  502. Monsieur, comme votre Intendant me renvoie toujours à vous, et que vous me renvoyez toujours à lui, pardonnez si vous sachant ensemble, je viens vous importuner jusques dans cette maison. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  503. Il n'y a pas de mal à cela, mon homme, j'écoute tout le monde en quelque lieu que ce soit ; qe quoi s'agit-il ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  504. C'est de l'argent que vous demandez apparemment ? (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  505. Monsieur... (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  506. Hé ventrebleu, Monsieur, que ne contentez-vous cet homme-là ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  507. Faut-il que j'aie la tête rompue d'une bagatelle ? (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  508. C'est une peine d'avoir affaire à des Intendants, il n'est rien tel que de s'adresser aux Maîtres. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  509. Je ne vous recommande autre chose tous les jours, Monsieur, que de contenter les petits ouvriers. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  510. Je le savais bien, moi, que c'était votre faute. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  511. Cela est épouvantable que vous fassiez ainsi crier tout le monde. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  512. Vous savez bien, Monsieur... (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  513. Palsambleu, je sais, je sais, qu'il faut contenter ce pauvre diable. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  514. Voilà un honnête Gentilhomme ! (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  515. Eh ! (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  516. Comment voulez-vous que je fasse ? (Acte 2, scène 15, L INTENDANT)
  517. Je n'ai pas d'argent. (Acte 2, scène 15, L INTENDANT)
  518. Mais je ne vous dis pas de payer, je vous dis de contenter ; contentez, vous dis-je, est-ce que je ne me fais pas comprendre ? (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  519. Me contenter sans me payer ? (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  520. Ma foi, Monsieur, je l'en défie. (Acte 2, scène 15, LE TAILLEUR)
  521. Oui ! (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  522. Parbleu, tant pis pour vous d'être si difficile, mon bon homme. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  523. Mais, Monsieur, qu'on me paye du moins ce que je vous ai fourni depuis la dernière campagne, car les parties n'en sont point arrêtées. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  524. Oh ! (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  525. Il faut de la raison partout. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  526. Un mémoire de huit années n'est pas encore mûr. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  527. Il faut commencer par payer le vieux. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  528. Des créanciers, Monsieur ! Avec ces animaux-là, il faudrait toujours avoir l'argent à la main. (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  529. N'appelez-vous pas le vieux, un mémoire de huit années ? (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  530. Non vraiment, cela est du plus moderne. Écoutez, bon homme, il faut s'accommoder au temps, les dépenses sont grandes. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  531. Vous passez pourtant tous les Étés à Paris ; mais tout au moins qu'on me donne quelque chose, je prendrai tout ce qu'on voudra. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  532. Ah ! (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  533. Voilà parler cela. Vous devenez raisonnable. Hé bien, puisque vous prenez les choses du bon côté ; d'honneur vous aurez de l'argent, quand je devrais vous payer moi-même sur mes menus plaisirs. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  534. Mais quand sera-ce, Monsieur ? (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  535. Que je sache le temps s'il vous plaît ? (Acte 2, scène 15, LE TAILLEUR)
  536. Ce sera, ce sera... (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  537. Oh ! (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  538. Palsambleu, vous êtes un maraud bien curieux. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  539. La race des créanciers ne finira-t-elle jamais ? (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  540. Ce sera... (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  541. Ce sera en me livrant mon habit brodé, et mon surtout de chasse. (Acte 2, scène 15, LE MARQUIS)
  542. Fort bien. (Acte 2, scène 15, LE-TAILLEUR)
  543. Il faudra que j'avance encore cela. Quelle misère ! (Acte 2, scène 15, LE TAILLEUR)
  544. Voilà Monsieur Oronte. (Acte 2, scène 15, L-INTENDANT)
  545. Adieu mon ami, cela est fini, je ferai votre affaire, adieu. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  546. Que je ne vous détourne point, Monsieur, vous êtes ici comme chez vous, et vous pouvez... (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  547. C'est un pauvre diable de tailleur que les crédits ont ruiné. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  548. Il me demande de l'emploi, je lui en ferai donner par un partisan de mes intimes, qui est le filleul de ma nourrice. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  549. Vous avez l'âme bienfaisante. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  550. Je suis l'appui des opprimés, et la ressource des misérables. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  551. Hé à propos, cela me fait souvenir d'une chose, Monsieur l'Intendant ; montez dans mon Carrosse, et allez chez la grosse Comtesse, savoir des nouvelles de l'affaire que je lui ai recommandée. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  552. N'y a-t-il rien de particulier à lui dire ? (Acte 2, scène 16, L-INTENDANT)
  553. Il ne faut que retenir ce qu'elle vous dira, et venir me rendre réponse. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  554. Hé bien, mon cher, avez-vous fait affaire avec ces Troqueurs que je vous ai envoyés ? (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  555. Ils m'ont amusé jusqu'à présent ; et ils m'avaient fait oublier d'aller chez mon Procureur ; mais je m'y en vais de ce pas. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  556. Allez, allez, mon cher, c'est fort bien fait de songer à ses affaires. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  557. Je veux une fois dans ma vie vaincre ma négligence. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  558. Je t'empêcherai bien de la vaincre. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  559. Hé, Monsieur Oronte, je songe que mon Intendant pourrait prendre ce soin. Je vais lui ordonner d'y aller. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  560. Non, non, Monsieur, puisque me voilà en humeur, j'irai bien moi-même. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  561. Ah ! (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  562. Je vous loue de vous évertuer. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  563. Un peu d'exactitude ne nuit pas dans la vie. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  564. Monsieur, Monsieur Oronte ; au moins je fais solliciter votre procès par des femmes de conséquence : les premiers mobiles de la robe s'en mêlent, mon cher, et... (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  565. Est-ce là servir ses amis ? (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  566. Que je vous ai d'obligation de m'épargner toutes ces peines-là. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  567. S'il arrivait par hasard... (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  568. Êtes-vous content de moi ? (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  569. Ho ! (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  570. On peut dormir en repos sur ma parole ? (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  571. Je me confie entièrement à vous. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  572. Oh, Palsambleu vous risquez beaucoup, n'est-il pas vrai ? (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  573. Ne vous y fiez pas trop, je suis un peu faux... (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  574. Je suis courtisan au moins, et nous ne valons pas grand chose nous autres. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  575. Hai, hai ! (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  576. Oh ! (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  577. Monsieur. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  578. Hé ! (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  579. À propos, je ne songeais pas que Dhotel est là-dedans qui apporte cette urne de porcelaine pour troquer. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  580. Ne saurait-il attendre un moment ? (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  581. Non vraiment, gardez-vous bien de laisser échapper ce hasard. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  582. Mais mon affaire... (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  583. Je vais y envoyer de ce pas. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  584. Laissez-moi faire, laissez-moi faire. (Acte 2, scène 16, LE MARQUIS)
  585. Où est donc Monsieur Oronte ? (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  586. On lui a écrit un billet pour son Procès, il allait sortir pour y donner ordre, un maudit curieux de porcelaine l'a entraîné dans son cabinet, et il n'y a pas moyen d'avoir raison de lui... (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  587. Mais où avez-vous laissé Dorante ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  588. Il est chez le Secrétaire d'un vieux Conseiller, qui est son oncle. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  589. Ne sais-tu point si ce Conseiller est de nos Juges ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  590. C'est le Rapporteur du Procès de Monsieur Oronte. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  591. Dorante a-t-il été chez le Procureur ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  592. Il a été partout. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  593. Il faut qu'il soit diablement amoureux de la petite fille, puisqu'il se donne tant de mouvements pour les intérêts du bon homme. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  594. Mais tout de bon, toi qui le connais, le crois-tu passionné de bonne foi ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  595. Oui, la peste m'étouffe. Je ne lui jamais vu le coeur touché que cette fois-ci ; et pourtant ce n'est pas faute qu'il ne soit aimé. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  596. Oh ! (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  597. Pour cela je n'en doute point ; un joli homme comme lui ne saurait manquer de pratique ; le temps est bon. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  598. Adieu. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  599. Songe à ce qu'il te recommande : pour moi je vais le retrouver en enrageant ; car je doute qu'il a encore quelque autre commission à me donner. (Acte 3, scène 1, LOLIVE)
  600. Oh ! (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
  601. Palsambleu je ne puis pas grimeliner davantage. (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  602. Je perds là sottement mon argent, sans avoir le moindre plaisir. (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  603. Ah ! (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  604. Te voilà, Fanchon, est-ce que nous n'aurons pas bientôt ici nos gros joueurs, le Comte, le Chevalier, le Baron et notre Sénéchal ?... (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  605. Mais je trouble un tête à tête ; je pense, eh ! (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  606. Morbleu c'est Monsieur Licandre, Monsieur Licandre ! (Acte 3, scène 2, LE MARQUIS)
  607. Ah ! (Acte 3, scène 2, LE-POÈTE)
  608. Monsieur. (Acte 3, scène 2, LE PO?TE)
  609. Fauchon tu es trop égrillarde, tu n'auras pas mon Florentin. (Acte 3, scène 2, LE-MARQUIS)
  610. Hé, allez, allez, Monsieur, je suis comme il faut être pour la femme d'un valet de chambre. (Acte 3, scène 2, FANCHON)
  611. Que je ne sois pas cause... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  612. Vous en voulez furieusement à cette Fanchon-là, Monsieur Licandre ? (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  613. Monsieur. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  614. Les beaux esprits courent après les corps quelquefois. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  615. Je vous assure, Monsieur... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  616. Hé, allons, allons ne vous en défendez point. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  617. La substance qui pense, n'ôte rien à la substance étendue. (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  618. Ha, Ha... (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  619. On voit bien, Monsieur, que... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  620. Je parle sublime, oui, quand je veux. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  621. Hé, à propos de sublime, Monsieur Licandre, quand verrons-nous quelque chose de votre façon ? (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  622. L'un bouffi de son rang, v.57 (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  623. Sans goût et sans délicatesse, v.58 (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  624. Croit, qu'ainsi que la noblesse, v.59 (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  625. La science est dans le sang. v.60 (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  626. Il croit qu'il fut savant même avant que de naître, v.61 (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  627. Décide par autorité. v.62 (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  628. Ma foi, Monsieur, je n'ai plus guères le coeur au métier ; depuis que tout le monde se mêle de juger des ouvrages d'esprits, il y a trop à risquer. (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  629. Et décide en maître, du sort et de la réputation d'un pauvre Auteur qui aura travaillé toute sa vie à franchir les épines et les ronces dont le Parnasse est environné. (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  630. Mais parbleu, le petit Apollon devrait bien faire défricher les avenues de ce Parnasse ; car avant qu'un Poète ait traversé toutes ses ronces et ses épines, son manteau doit être bien déchiré, hé, hé. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  631. Monsieur_le_Marquis... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  632. Sans rancune, Monsieur Licandre ; car enfin je révère les doctes, et ma folie est les belles lettres ; je dévore les conversations savantes. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  633. Puisque que cela est ainsi, je vais vous réciter un petit chef-d'oeuvre de poésie que je mettrai dans peu sous la presse. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  634. Je me donne au diable, vous me ferez bien plaisir. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  635. Le soleil n'eut jamais de plus vives clartés v.63 (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  636. Que cet Astre... v.64 (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  637. Hem. (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  638. Terou lerou. v.65 (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  639. Monsieur Licandre, vous autres... entre vous autres, lequel estimez-vous le plus de Virgile ou d'Homère ? (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  640. Ce Parallèle est délicat, et pour vous dire mon sentiment, Homère... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  641. Homère : oui, le bon Homère v.66 (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  642. Aliquando bonus dormitas Homerus. v.67 (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  643. Hom, hom tout tou toute. v.68 (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  644. Dormitas, il est vrai ; mais il a pourtant sur Virgile ses avantages d'un autre côté. (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  645. Vous partez Renaud, vous partez. v.69 (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  646. Ah Virgile ! (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  647. Vous parlez de Virgile ? (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  648. C'est ma folie à moi, que Virgile. (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  649. Arma virumque cane. (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  650. Hé, hé, nous savons les Poètes Monsieur Licandre. (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  651. Hom, hom. (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  652. Que voulez-vous que nous examinions le premier, Homère ? (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  653. Hom tara la. v.70 (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  654. Ou si vous aimez mieux que nous envisagions ces deux grands hommes, trait pour trait ? (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  655. Oui, c'est fort bien dit, trait pour trait. v.71 (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  656. Sic ille manus, sic ora ferebat. v.72 (Acte 3, scène 3, LE MARQUIS)
  657. Je commence par ordre... (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  658. Adieu, Monsieur Licandre, vous pouvez courir la Fanchon, on vous l'abandonne. Nous en dirons une autre fois davantage. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  659. La bonne cervelle ! (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  660. Ce n'est pas là le moins ridicule personnage de la maison. (Acte 3, scène 3, LE PO?TE)
  661. Hé, que vois-je ! (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  662. Monsieur le Sénéchal. (Acte 3, scène 4, LE MARQUIS)
  663. En vérité Monsieur, je suis vivement pénétré de votre douleur. (Acte 3, scène 4, LE MARQUIS)
  664. Depuis la perte que j'ai faite... (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  665. Monsieur votre père était le meilleur ami que j'eusse au monde. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  666. Quoi qu'il fût toujours en Province, il avait l'honneur d'être connu de la Cour. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  667. Perdre un Père connu de la Cour ! (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  668. Cela est assommant ! (Acte 3, scène 4, LE MARQUIS)
  669. Quel âge avait-il le bon homme ? (Acte 3, scène 4, LE MARQUIS)
  670. Quatre-vingt treize ans ou environ. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  671. Quelle perte, Monsieur le Sénéchal ! (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  672. Si cet homme eut vécu, il serait parvenu aux grandes charges. (Acte 3, scène 4, LE MARQUIS)
  673. Une mort imprévue comme la sienne recule terriblement sa famille. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  674. J'en suis inconsolable, je vous assure. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  675. Il m'aimait tendrement, Monsieur. (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  676. Mais j'entends la voix de la Comtesse. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  677. Je me souviendrai toute ma vie de ses dernières paroles : mon fils, me dit-il, en me serrant la main, ayez toujours... (Acte 3, scène 4, LE-SÉNÉCHAL)
  678. Où est-il donc ? (Acte 3, scène 4, LE S?N?CHAL)
  679. Cet homme-là est bien touché de la mort de mon père ! (Acte 3, scène 4, LE S?N?CHAL)
  680. Madame, voilà un pauvre orphelin que je vous présente, qui n'a que vingt-cinq mille écus de revenu. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
  681. Ah ! (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  682. Monsieur le Sénéchal, vous avez perdu votre père ? (Acte 3, scène 5, LA COMTESSE)
  683. Madame, dans l'affliction horrible... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  684. Mon pauvre Marquis, je suis ruinée, je perdis hier tout ce que j'ai joué. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  685. Cela est triste, ma bonne Comtesse. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
  686. Je prends part à votre affliction, Monsieur le Sénéchal. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  687. Ce m'est une consolation bien grande, Madame, qu'une personne... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  688. Il est gros joueur, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  689. Madame... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  690. Monsieur le Sénéchal, je veux entamer la succession. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
  691. Nous commencerons quand il vous plaira, j'ai sur moi la valeur de douze cent pistoles. (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  692. Vieilles nippes du défunt apparemment ? (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  693. Ha, ha, j'en ai trouvé d'assez bonnes, Madame. (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  694. En vérité je suis tout à fait sensible à la douleur qu'il a de la mort de son père. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  695. Madame... (Acte 3, scène 5, LE-SÉNÉCHAL)
  696. Entrez là-dedans, Monsieur le Sénéchal, nous allons vous suivre. (Acte 3, scène 5, LA-COMTESSE)
  697. Hé bien, la bonne Comtesse, en quel état sont nos affaires ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  698. Voici huit cent louis d'or que je t'apporte, il en faut encore deux cents pour faire la somme nécessaire pour acheter les droits du procès. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  699. Il faut les gagner au Sénéchal. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  700. C'est de l'argent comptant, pourvu que je tienne la carte, car j'ai de l'ascendant sur lui. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  701. Oh, joue donc pour moi, car je suis le plus malheureux coquin... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  702. Quand nous aurons fait notre somme, nous irons ensemble chez le Notaire, où nous trouverons la partie du bon homme Oronte, qui nous y attend. J'ai tout disposé... (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  703. Elle est toute adorable, cette Comtesse ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  704. Quand une fois cette affaire sera terminée, nous gagnerons le Procès en vingt quatre heures. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  705. Qu'elle prend de soins, cette grosse personne ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  706. Le Rapporteur a dit à une de mes femmes de chambre, que pourvu que... (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  707. Tu peux compter là-dessus. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  708. Dieu me damne, Comtesse, je t'adore, et je t'épouserais, si je t'aimais moins. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  709. Épouse la petite nièce, mon pauvre Marquis, épouse la petite nièce ; si elle ne t'accommode pas dans la suite nous la mettrons dans un couvent. (Acte 3, scène 6, LA-COMTESSE)
  710. Quelle vivacité d'esprit ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  711. Quel feu d'imagination ! (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  712. On a dit à Madame que vous étiez ici, elle va quitter le jeu pour vous venir recevoir. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  713. C'est trop de politesse, il faut la prévenir. (Acte 3, scène 7, LA-COMTESSE)
  714. Vous ne la suivez pas, Monsieur ? (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  715. Demeure, coquine, demeure, j'ai une confidence à te faire. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  716. Me voilà prête à vous écouter. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  717. Je suis dans le goût de te faire un petit présent, ma chère bonne, en seras-tu fâchée ? (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  718. Pourvu que vous n'exigiez de moi, rien autre chose que de recevoir, je suis toute à votre service. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  719. La sotte ! (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  720. Elle a l'esprit tourné, tourné comme une coquette de Cour. (Acte 3, scène 8, LE MARQUIS)
  721. Ça je suis amoureux de la petite nièce, il faut que tu m'en fasses aimer. (Acte 3, scène 8, LE MARQUIS)
  722. Moi, Monsieur ? (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  723. Je ne serai pas ingrat d'un si bon office. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  724. Monsieur... (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  725. J'en mourrai quitte sur ma parole. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  726. On meurt subitement quelquefois. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  727. De peur d'accident, voilà dix pistoles que je te prie de dépenser en bagatelles. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  728. Vous êtes fort aimable, mais je ne répons pas que vous soyez aimé. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  729. Il faut bien que tu m'en répondes, c'est ton affaire. Je vais voir le jeu de la Comtesse, si nous ruinons le Sénéchal, ta fortune est faite. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  730. Le scélérat ! (Acte 3, scène 9, FANCHON)
  731. Il faut que j'aime bien l'argent pour en recevoir de la main de cet homme-là. (Acte 3, scène 9, FANCHON)
  732. Ah, ma chère Fanchon, j'ai bien des nouvelles à t'apprendre ! (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  733. Qu'y a-t-il ? (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  734. Et qui te surprendront. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  735. Hé bien ? (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  736. Aurais-tu pu t'imaginer que votre Marquis est le plus grand fourbe du monde ? (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  737. Un Marquis fourbe ! (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  738. C'est une chose bien difficile à imaginer. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  739. C'est sur lui que Monsieur Oronte se repose du soin de son procès. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  740. Il le trahit et il est d'intelligence avec sa partie. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  741. Je m'en suis toujours bien doutée. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  742. Plus par hasard que par mes soins, j'ai découvert quelques-unes de ses menées, et j'ai mis Lolive aux trousses de son Intendant, qui apparemment est en mouvement dans cette affaire, afin de tâcher à m'éclaircir mieux de certaines choses que ne fais que soupçonner. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  743. L'affaire est en bonnes mains, et votre Lolive n'est pas un sot. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  744. Où est Monsieur Oronte ? (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  745. Il est près d'ici dans le cabinet d'un curieux, où il est allé se tranquilliser. (Acte 3, scène 10, FANCHON)
  746. Je vais le chercher, il faut absolument qu'il vienne avec moi chez mon oncle. (Acte 3, scène 10, DORANTE)
  747. Ah le beau vase ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  748. La belle Urne ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  749. Le voici le plus à propos du monde. (Acte 3, scène 11, FANCHON)
  750. La fine pâte de porcelaine ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  751. Monsieur je vous cherche avec empressement pour vous dire... (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  752. Ah ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  753. Monsieur, je viens de voir la plus belle porcelaine ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  754. Le bel émail ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  755. Il s'agit de bien autre chose. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  756. Le plus beau bleu ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  757. Monsieur. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  758. Une broderie ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  759. C'est une belle chose que de la broderie, mais... (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  760. Il faut se mettre à genoux devant cette urne-là. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  761. Monsieur, n'avez-vous rien appris de votre procès ? (Acte 3, scène 11, FANCHON)
  762. Rien du tout : je vais chercher dans mon cabinet quelque chose digne d'être troqué contre cette Urne. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  763. Il faudrait bien mieux que vous allassiez... (Acte 3, scène 11, FANCHON)
  764. Non : je n'irai nulle_part que je n'aie fait ce troc assurément. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  765. N'ai-je rien... (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  766. Vous avez pourtant des affaires bien plus pressantes. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  767. Je viens d'apprendre qu'un de mes oncles est votre Rapporteur ; et selon ce que j'ai ouï dire, assurément le Marquis vous fourbe. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  768. Oui, je fais réflexion... (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  769. Je vous en avais averti. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  770. J'entrevois justement... (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  771. Pénétrez-vous... (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  772. Oui, oui, oui, je me souviens... (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  773. Hé Monsieur... (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  774. Que j'ai quelque part un fort beau buste antique dépareillé, qui fera bien mon affaire. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  775. Hé, Monsieur... (Acte 3, scène 11, FANCHON)
  776. Quel entêtement ! (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  777. Quelle négligence ! (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  778. Il faut en avertir Bélise si je n'y puis pas mettre ordre moi-même. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  779. Je vais chercher ce buste. Je vous mènerai si vous voulez... (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  780. Où va-t-il donc, Fanchon ? (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  781. Il va dire là-dedans à tout le monde que vous avez perdu l'esprit. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  782. Insolente ! (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  783. Oui, Monsieur, quand vous devriez me tuer, je ne puis m'empêcher de vous le dire, il faut être absolument fou, pour abandonner comme vous faites, le soin des affaires les plus importantes. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  784. Fanchon ! (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  785. Vous n'avez l'esprit rempli que de colifichets, de bagatelles, et vous vous laissez mener par le nez par le Marquis qui vous fourbe. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  786. Comment diantre ? (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  787. Ah le beau vase ! (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  788. La belle urne ! (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  789. Explique-moi donc ?... (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  790. La belle pâte de porcelaine ! (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  791. Fanchon ? (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  792. Un bleu ! (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  793. Si tu ne parles... (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  794. Hé mort de ma vie, vous ne voulez écouter personne ? Dorante veut vous instruire... (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  795. Il faut qu'il m'éclaircisse un peu cette affaire. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  796. Pendant que le gros jeu qui se joue occupe l'attention de tout le monde, dérobons-nous à la cohue, et profitons mutuellement des charmes de notre esprit. Je vous prie à quoi rêvez-vous ? (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  797. Madame, j'achève un impromptu de Musique qui sera de votre goût, je m'assure. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  798. Oui, oui, c'est mon charme que les impromptus. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  799. Fanchon, Fanchon, ma chère Fanchon, viens écouter ce petit impromptu, je te prie. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  800. Ah quelle trahison ! Quelle trahison ! v.73 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  801. L'amour a caché son tison, v.74 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  802. Dans le fond de vos yeux, comme dans un nuage, v.75 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  803. Sagesse, prudence, raison. v.76 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  804. La, la, la. (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  805. Sagesse ! (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  806. Prudence ! (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  807. Raison ! (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  808. On ne trouve rien de tout cela dans la jeunesse. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  809. C'est un abus épouvantable d'aimer de jeunes enfants de vingt ou vingt-cinq ans. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  810. Fi à cet âge là, une fille ne sait pas encore ce qu'on lui demande. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  811. La jeunesse et le printemps v.77 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  812. N'ont que des fleurs passagères ; v.78 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  813. Laissons aux coeurs inconstants v.79 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  814. Des douceurs si légères : v.80 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  815. Mais pour goûter à loisir v.81 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  816. Le plus solide plaisir v.82 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  817. Des fruits que l'amour nous donne, v.83 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  818. Ce n'est qu'en Automne, v.84 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  819. Qu'il les faut cueillir. v.85 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  820. La, la, la. (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  821. On n'y peut pas tenir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  822. La charmante maxime, la charmante maxime ! (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  823. Hé bien, Fanchon, après cela peut-on se soucier d'être jeune ? (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  824. Ce n'est qu'en Automne, v.86 (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  825. Qu'il les faut cueillir. v.87 (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  826. Ma foi, Madame, ce n'est pas d'aujourd'hui que j'en suis dégoûtée, fi : la jeunesse c'est une infidèle qui nous abandonne, mais la vieillesse c'est une amie constante qui ne nous quitte qu'avec la vie. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  827. Comment entendez-vous cet automne-là, Monsieur Licandre ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  828. C'est l'automne de l'amour, Madame. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  829. Oh ! (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  830. Bon cela ; car pour l'âge je ne suis encore qu'au commencement de mon été. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  831. C'est un été bien sec, que cet été-là. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  832. Que pour les Amants v.88 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  833. Que l'esprit engage v.89 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  834. Le Printemps de l'âge v.90 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  835. Est à cinquante ans. v.91 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  836. Dites au Printemps, Madame, dites au Printemps ; je soutiendrai toujours malgré le sot usage. (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  837. Les roses de ce printemps-là ne sont pas mal fanées ! (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  838. Le Printemps de l'âge v.92 (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  839. Est à cinquante ans. v.93 (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  840. Il n'y a rien de plus vrai dans le fond, et personne n'en veut convenir. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  841. Il faut avouer qu'en France on a le goût bien dépravé. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  842. Oui : on aime les perdreaux au mois d'août, et les filles avant cinquante ans. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  843. C'est l'impatience naturelle des Français, il n'y a que les fruits précoces qui leur font plaisir. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  844. Pour moi, Madame, je ne suis point précoce. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  845. Vous, vous êtes le premier français en qui j'ai trouvé du bon goût, de la délicatesse, et je vous assure que vous êtes aussi le seul... (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  846. Ah ! (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  847. Ce soupir, Madame, v.94 (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  848. Qui vous est échappé, v.95 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  849. M'a paru tout de flamme, v.96 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  850. Me suis-je trompé ? v.97 (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  851. Ah ! (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  852. Licandre, je ne sais que vous répondre. (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  853. La vieille folle ! (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  854. Madame ? (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  855. Je ne puis vous exprimer ce que je sens, aide-moi, Fanchon, je te prie. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  856. Vous êtes assez grande pour le dire toute seule. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  857. Ah ! (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  858. Petit ingrat, que vous m'avez peu ménagée ; pourquoi me montrer à la fois tant d'esprit et tant de tendresse ? (Acte 3, scène 1, B?LISE)
  859. Fort bien. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  860. Hé ! (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  861. Pourquoi me laisser voir tout votre mérite, Madame. (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  862. Voilà qui est fini. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  863. La belle conquête ! (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  864. Depuis que je vous ai vu, tout le reste du monde m'est insupportable. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  865. Je le crois bien, Madame. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  866. Je vous en assure. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  867. Cependant tant que Dorante sera libre, je ne serai point sans inquiétude. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  868. Dorante, dites-vous ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  869. Dorante, que Dorante ne vous fasse point d'ombrage je vous le sacrifie. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  870. Je suis là-dessus d'un e délicatesse qui passe l'imagination. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  871. Pour mieux le rassurer, marions Dorante avec votre petite nièce. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  872. Je n'exige point des choses... (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  873. Vous n'exigez point cela, mais je vous l'accorde ; qu'on y fasse consentir mon frère, je ferai là-dessus ce qu'il faudra. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  874. Ah ! (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  875. Madame... (Acte 3, scène 1, LE PO?TE)
  876. Tenez-vous donc, quelqu'un vient : vous me faites rougir, petit badin. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  877. Je suis le plus heureux mortel... (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  878. Rentrons dans la salle, Monsieur Licandre, rentrons dans la salle ; ma raison a besoin d'une grosse compagnie pour ne pas se fourvoyer davantage. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  879. On a bien de la peine à gagner soixante pistoles. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  880. Hé, plût au ciel, qu'elles fussent déjà gagnées, et qu'il ne fût plus question que de les payer ! (Acte 3, scène 2, FANCHON)
  881. Mais suis inquiète, Dorante devrait être ici. (Acte 3, scène 2, FANCHON)
  882. N'as-tu point vu Lolive ? (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  883. Non. (Acte 3, scène 3, FANCHON)
  884. Le maraud ! (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  885. Où se sera-t-il amusé ? (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  886. Il devrait être ici il y a une heure, je l'ai mis sur les voies de l'Intendant du Marquis, pour tâcher de découvrir quelque chose. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  887. Puisque Lolive doit venir, nous n'avons qu'à l'attendre. (Acte 3, scène 3, FANCHON)
  888. Mais savez-vous qu'Oronte est sorti avec un Italien, et qu'on ne sait où il est ? (Acte 3, scène 3, FANCHON)
  889. Ah ciel ! (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  890. Si nous avons besoin de lui, comment faire ? (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  891. Voilà Lolive. (Acte 3, scène 3, FANCHON)
  892. Hé bien, Lolive, as-tu quelques nouvelles à m'apprendre ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  893. J'ai fait fort exactement... enfin vous voyez comme je me suis sacrifié pour votre service. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  894. Je pense qu'il est ivre, Fanchon ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  895. Vous pensez fort juste. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  896. Comment coquin ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  897. Doucement, s'il vous plaît, vous serez content, ne faites point de bruit. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  898. Où s'est-il accommodé de la sorte ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  899. Je m'en vais vous le dire. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  900. Ôte-toi de mes yeux, maraud. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  901. Hé, Monsieur, écoutons s'il a la force de parler. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  902. En vous quittant j'ai rencontré Monsieur de la Flèche, un de mes intimes amis, Gentilhomme suivant du Marquis, qui lui portait une lettre de la part de l'Intendant. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  903. Hé bien ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  904. Patience. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  905. Tout à l'heure. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  906. Il m'a d'abord mené chez Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  907. Hé qu'ai-je affaire, morbleu ?... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  908. Ne me brouillez pas : J'ai tout cela par ordre dans ma tête, nous voilà déjà chez Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  909. Hé, sors-en bourreau, sors-en. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  910. C'est une fort honnête et fort vertueuse personne que Madame la Flèche. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  911. Écoute... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  912. Mais, Monsieur de la Flèche est un petit brutal qui n'en use pas bien avec elle. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  913. Si la patience m'échappe une fois... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  914. Il lui a donné vingt coups de pieds dans le ventre à ma barbe ; et tout cela, Monsieur, pour une bagatelle, une petite erreur de calcul. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  915. Voilà un coquin qui se moque de moi. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  916. Madame la Flèche dit qu'elle est grosse de quatre mois ; il n'y en a que trois que Monsieur de la Flèche est marié, il y a de l'erreur de calcul, comme vous voyez ; mais pour cela, faut-il battre une femme ! (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  917. Quand on est marié une fois, on est marié. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  918. Ah ! (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  919. Je te casserai la tête assurément, si tu ne... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  920. Hé, Monsieur ! (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  921. Ne vous emportez pas, il faut en tirer ce qu'on pourra. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  922. Regarde-moi entre deux yeux, et écoute-moi bien. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  923. Qu'as-tu fait de Monsieur de la Flèche ? (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  924. Je l'ai laissé sous la table, il n'avait plus aucun signe de vie. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  925. Hé, ne t'avais-je pas donné ordre... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  926. Il a une apoplexie qui lui durera plus de vingt-quatre heures, et j'en suis un peu menacé, moi. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  927. Mais enfin, ne t'a-t-il rien appris ? (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  928. Je lui ai donné la question ordinaire et extraordinaire ; il a tout avoué. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  929. Mais encore. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  930. Ne me brouillez pas, Monsieur, si vous me brouillez, je vous planterai là. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  931. Il faut que j'aie une bonté à l'épreuve ! (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  932. Ne me brouillez pas, laissez-moi me mettre à table, et je vous conterai tout par l'ordre des bouteilles. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  933. Dépêche-toi donc. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  934. À la première bouteille,... il n'a rien dit. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  935. Fort bien. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  936. À la seconde bouteille... elle était de jauge celle-là. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  937. À la troisième... ne me brouillez pas. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  938. Hé finis, traître, finis. (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  939. Vous verrez que vous me brouillez, car je ne possède pas trop bien l'histoire, mais tant va qu'enfin je lui ai attrapé une lettre que Monsieur l'Intendant écrivait à Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  940. Êtes-vous content ? (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  941. Tu as une lettre ? (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  942. Oui parbleu j'en ai une : voyez ce qu'elle chante. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  943. Hé bien, que dis-tu de moi, mon adorable. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  944. Qu'en faveur de la lettre, je te pardonne de t'être enivré. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  945. Ça, je m'en vais me coucher, quand j'aurai bu un coup, s'entend. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  946. Fusses-tu bien endormi. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  947. Adieu, mon adorable. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  948. Adieu ivrogne. (Acte 3, scène 4, FANCHON)
  949. À propos, si nous devenons jamais mari et femme, point d'erreur de calcul, je te prie. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  950. Fanchon, tout va le mieux du monde. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  951. Trouvez-vous dans cette lettre ?... (Acte 3, scène 5, FANCHON)
  952. Cette lettre m'apprend les projets du Marquis, et m'instruit de se qu'il faut faire pour les rendre inutiles. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  953. Adieu, Compte que dans peu de moments nous serons au-dessus de nos affaires. (Acte 3, scène 5, DORANTE)
  954. Voilà le Marquis, cachez cette lettre. (Acte 3, scène 5, FANCHON)
  955. Je suis discret : achevez, achevez votre petite négociation. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  956. Si j'avais quelque chose à lui dire, Monsieur, je ne craindrais pas que vous en fussiez le témoin, mais je n'ai rien à négocier. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  957. Ah je le crois, jeune et bien fait comme vous êtes, on va droit au coeur de la belle, et l'on ne prend point les chemins détournés de la négociation. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  958. Qu'entendez-vous par là, Monsieur ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  959. Ce que j'entends ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  960. Ha, ha. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  961. Où ceci nous mènera-t-il ? (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  962. Mais j'entends que vous avez un de ces gros mérites qui emportent tout de haute lutte. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  963. Mon mérite est médiocre, Monsieur ; croyez-moi, je sais me connaître. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  964. Vous devriez donc songer, mon cher, que quand on trouve en son chemin un homme de ma qualité... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  965. Monsieur... (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  966. Il faut se détourner un peu, et qu'il y a de certaines personnes dans le monde qu'il est important de ménager. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  967. Je sais tout ce qu'on peut savoir là-dessus. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  968. Il est dangereux de me disputer le terrain, je vous en avertis. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  969. Je le veux croire. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  970. Ouais, Dorante est bien pacifique. (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  971. Vous ne mordez point, Monsieur, vous ne mordez point ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  972. Vous ne m'entendez pas peut-être ? (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  973. Il n'y a rien de plus clair que ce que vous dites. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  974. Je suis pourtant bien aise de vous l'expliquer mieux, et de vous dire net, que si je vous vois davantage mettre le pied dans ce logis... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  975. Monsieur. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  976. Quelle poule mouillée ! (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  977. Si jamais il vous arrive de regarder seulement la porte... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  978. Hé, Monsieur_le_Marquis, point de bruit. (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  979. Par la morbleu ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  980. Hé, Monsieur... (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  981. Je vous apprendrai, mon petit Monsieur, de quel bois je me chauffe. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  982. Je vous promets, Monsieur que vous n'aurez pas lieu de vous plaindre de moi. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  983. Prenez-y garde, et soyez sage. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  984. Ah l'indigne petit homme que Dorante ! (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  985. Vous serez content je vous en assure ; mais je vous prie que j'aie l'honneur de vous dire un mot en particulier. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  986. En particulier ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  987. Volontiers. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  988. Retire-toi, Fanchon ? (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  989. Eh bien, quel est ce beau secret ? (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  990. Voyons ? (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  991. Il faut cacher à cette fille, ces sortes de petits démêlés, elle s'effrayerait, ferait du bruit, et l'on divulguerait cette aventure. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  992. Ah ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  993. Fort bien, fort bien. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  994. Vous êtes prudent, mon petit Monsieur, j'en suis ravi, le diable m'emporte... (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  995. Il y a des temps et des lieux pour tout, et j'aurai l'occasion de vous faire voir peut-être que l'épée d'un simple Gentilhomme comme moi, vaut quelquefois bien celle d'un Marquis comme vous. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  996. Oh ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  997. Parbleu ce compliment me donne un extrême plaisir ; cela me faisait peine de vous voir mollir, et je suis ravi de vous trouver un brave homme ! (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  998. Car enfin vous avez du mérite d'ailleurs. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  999. Vous êtes ravi de me trouver brave ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1000. Oui, la peste m'étouffe. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1001. Et moi je serais bien fâché que vous ne le fussiez pas. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1002. Écoutez : je me connais un peu en vraie valeur, et pour peu que je tâte un homme, et que je lui serre le bouton, je vois bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1003. Allez, Monsieur, je suis content de vous. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  1004. Et je ne le suis pas, moi. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1005. Croyez-moi, je suis votre serviteur, et si jamais j'ai quelque affaire, je ne veux point d'autre second. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1006. Si... (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1007. Quand deux braves hommes sont sûrs l'un de l'autre, ils en battraient bien quatre, ha, ha. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1008. En vérité vous êtes trop fanfaron pour un homme de qualité. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1009. Vous prenez mal les choses. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1010. Je suis votre ami. (Acte 3, scène 6, LE MARQUIS)
  1011. Ho, ho. (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  1012. Monsieur_le_Marquis, vous tomberez sous ma coupe. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1013. Monsieur, Monsieur Dorante. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1014. Chacun à son tour... (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  1015. Avant qu'il soit peu, vous saurez que je vous connais à fond. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1016. Serviteur, Monsieur, serviteur, ha, ha, ha ; voilà comme il faut traiter ces petits Messieurs-là. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1017. Oui, serviteur, Monsieur, serviteur. (Acte 3, scène 6, FANCHON)
  1018. Avec deux mots on rabat leur caquet. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  1019. Fanchon, je prends ce moment-ci, pour m'entretenir avec toi. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1020. Ma tante est avec le Poète. (Acte 3, scène 7, ANG?LIQUE)
  1021. Ah ! (Acte 3, scène 7, ANG?LIQUE)
  1022. Monsieur_le_Marquis ! (Acte 3, scène 7, ANG?LIQUE)
  1023. Approchez, approchez, la charmante, la toute aimable Fanchon... les grands airs l'éblouissent. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1024. La la, remettez-vous, on s'humanisera. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1025. L'amour prend quelquefois plaisir à mettre de plein pied, le héros et la houlette. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1026. Si Monsieur_le_Marquis est aussi redoutable aux dames qu'aux cavaliers, on peut dire que c'est un héros à deux mains bien dangereuses ; tenez-vous bien en garde au moins. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1027. Va, va, Fanchon, je suis en sûreté ; Monsieur_le_Marquis m'épargnera. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1028. Je ne suis pas une conquête digne de lui. (Acte 3, scène 7, ANG?LIQUE)
  1029. Je veux être déshonoré si je ne m'applaudis davantage de l'avoir emporté d'assaut ce petit coeur mutin, que d'avoir enfoncé seul quatre escadrons de cavalerie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1030. Ho, l'un vous sera aussi facile que l'autre. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1031. Sais-tu bien Fanchon, que cet enfant-là avec sa simplicité pastorale et bourgeoise va traîner après son char vingt Marquises et autant de Duchesses que je lui sacrifie. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1032. Ces sacrifices-là ne vous coûtent rien. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1033. Un Marquis ne fait-il pas litière de bonnes fortunes ? (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1034. Oui, Princesse, vous voyez à vos pieds le Gentilhomme de France le plus tendre, le plus brûlant, le plus chaud, le plus... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1035. Quand irons-nous dans mon équipage faire un tour des Champs-Élysées ? (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1036. J'ai des chevaux, morbleu, qui éclaboussent le fantassin de cent pas. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1037. Combien les louez-vous par jour ? (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1038. Écoutez la belle, pendant que je suis en humeur de faire une folie avec vous, hâtons la noce : je suis sujet aux réflexions et... (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1039. Oh ! (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1040. Diantre l'affaire presse, il ne faut pas laisser morfondre l'amour d'un homme de votre qualité. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1041. Fanchon a raison, il me faut prendre au pied levé en cas de mariage. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1042. Je pense que vous parlez de mariage ? (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1043. Ce mot dans votre bouche me fait frémir, Fanchon, je crois que je vais me trouver mal. (Acte 3, scène 7, ANG?LIQUE)
  1044. La pauvre enfant ! (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1045. Je croyais que ce mot-là la ferait revenir de l'agonie. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1046. Elle se trouve mal ! (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1047. Du tabac, courage, courage la belle ; une fille revient de bien loin avec un homme comme moi. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1048. Vous parlez d'une manière qui me fait peine à entendre. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1049. Nous autres gens de qualité, nous avons pourtant le talent de parler aux Dames bon Français. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1050. Ho, ce français-là est bien corrompu. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1051. Je vois bien qu'il faut que je me fasse entendre à elle à force de magnificence. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1052. J'ai déjà fait votre maison ; J'ai arrêté un grand Maure, deux Coureurs, un petit Nain, trois brodeuses et quatre Valets de chambre ; je supprime les Damoiselles, fi cela est bourgeois en diable, hé bien bichonne, me suis-je rendu intelligible ? (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1053. Ce n'est point tout cela qui fait venir l'amour. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1054. Elle a ma foi le goût bon ! (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1055. Elle s'attache à la personne, la rusée va droit au solide, morbleu, au solide. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1056. Oh oui, il y a terriblement de solide dans cet homme-là ! (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1057. Allons, fanfan, commencez à entrer en possession ; donnez-moi votre main, donnez, vous dis-je. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1058. Hé... (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1059. La pudeur, la pudeur, vous voulez donc que je la prenne moi-même ? (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1060. Laissez-moi. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1061. Ouais ! (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1062. Elle donne dans le farouche, parbleu elle donne dans le farouche, Fanchon. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1063. Allons, allons, laissez-vous faire, ne résistez pas à Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1064. Diantre il est dangereux de lui disputer le terrain je vous en avertis. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1065. Je serais bien fâchée d'avoir quelque chose à démêler avec lui. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1066. Je suis un dangereux compère, oui. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1067. Hé. (Acte 3, scène 7, LE MARQUIS)
  1068. Quand Monsieur tâte quelqu'un, et qu'il lui serre le bouton, il voit bientôt ce qu'il a dans le ventre. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1069. J'aime à trouver auprès des Dames un peu de résistance, c'est fruit nouveau pour moi. (Acte 3, scène 7, LE-MARQUIS)
  1070. Et moi je n'aime pas à trouver tant de familiarité dans les hommes, cela ne m'est pas ordinaire. (Acte 3, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1071. Vous ne mordez pas, Mademoiselle, vous ne mordez pas. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1072. Hom, si vous saviez de quel bois il se chauffe. (Acte 3, scène 7, FANCHON)
  1073. Ah ! (Acte 3, scène 8, LA-COMTESSE)
  1074. Ah ! (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  1075. Ah ! (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  1076. Fanchon... (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  1077. Mon pauvre Monsieur_le_Marquis. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  1078. Qu'avez-vous donc ? (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  1079. Ce sont des vapeurs. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  1080. Je suis ruinée ! (Acte 3, scène 8, LA-COMTESSE)
  1081. Je suis morte ! (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  1082. J'ai tout perdu mon argent. (Acte 3, scène 8, LA COMTESSE)
  1083. Juste ciel ! (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  1084. Oh ce n'est que cela ? (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  1085. Allons-nous-en. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  1086. Mon cher Marquis. (Acte 3, scène 9, LA-COMTESSE)
  1087. Ma chère Comtesse. (Acte 3, scène 9, LE-MARQUIS)
  1088. Ce Sénéchal, ce maudit héritier que nous devions déshériter, il m'a gagné jusqu'au dernier sol... (Acte 3, scène 9, LA-COMTESSE)
  1089. Il faut qu'il m'ait filouté ; je m'en vais l'attendre au bout de la rue, je m'en vais l'étrangler, je m'en vais me jeter dans la rivière. (Acte 3, scène 9, LA COMTESSE)
  1090. Ouf... (Acte 3, scène 9, LE-MARQUIS)
  1091. Allez, je m'en vais vous suivre, ouf. (Acte 3, scène 9, LE MARQUIS)
  1092. Victoire, victoire, Monsieur_le_Marquis, prenez part à ma joie, je viens de ruiner la Comtesse : il faut avouer que j'ai joué d'un grand bonheur. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  1093. Et moi d'un grand malheur. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  1094. Comment donc ? (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  1095. Monsieur le Sénéchal, j'étais de moitié avec la Comtesse. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  1096. Vous de moitié ! (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  1097. En vérité je suis vivement pénétré de votre douleur. (Acte 3, scène 10, LE S?N?CHAL)
  1098. Je suis ruiné, je suis perdu, je suis abîmé. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  1099. J'en suis inconsolable. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  1100. Et si vous ne me prêtez présentement mille pistoles, il faut que je m'aille pendre. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  1101. Je vous jure que j'en serais au désespoir. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  1102. Hé mon pauvre Monsieur le Sénéchal, ne m'abandonnez pas. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  1103. C'est une science admirable que la chimie ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  1104. Encore un petit degré de feu, le grand oeuvre était accompli. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  1105. Encore une réjouissance gagnée, nos mille pistoles étaient complètes. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  1106. Mais tout cela s'en est allé en fumée. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  1107. Mais tout cela s'en est allé au diable ; fortune, fortune ! (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  1108. Mercure, Mercure ! (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  1109. Ho ! (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  1110. Je te briderai pourtant. (Acte 3, scène 11, LE MARQUIS)
  1111. Hé je te fixerai assurément. (Acte 3, scène 11, ORONTE)
  1112. Il ne faut que de l'argent, c'est de la besogne taillée pour mon Intendant. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  1113. Ah ! (Acte 3, scène 11, LE MARQUIS)
  1114. Que vous venez à propos. Je viens de perdre mille pistoles ; je perds deux cent mille livres si vous ne me prêtez tout à l'heure mille pistoles. (Acte 3, scène 11, LE MARQUIS)
  1115. Mille pistoles, je ne vous en demande pas davantage, mon cher, mon tout adorable Monsieur Oronte, mille pistoles me rachèteront la vie. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1116. Le meilleur ami que j'ai au monde, me laissera-t-il mourir pour mille pistoles. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
  1117. Cessez, Monsieur_le_Marquis, de vous embarrasser pour trouver cet argent. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  1118. Je sais pourquoi vous en avez besoin et je viens vous dire que l'affaire est faite. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  1119. Comment, Monsieur ? (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1120. Que voulez-vous dire ? (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
  1121. Vous aviez commencé un marché, votre Intendant vient de le conclure, et moi j'ai compté l'argent chez le Notaire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  1122. Qu'est ceci ? (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  1123. J'écoute, et je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 12, LE-POÈTE)
  1124. Vous êtes bien informé de mes affaires, Monsieur Dorante ; mais enfin vous êtes galant homme. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1125. Je me pique de l'être sur tout, et c'est par cette raison-là que j'ai fait faire la transaction au nom de Monsieur Oronte. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  1126. Je suis aussi mêlé là-dedans. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  1127. Oh ! (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1128. Parbleu mon cher, vous m'avez prévenu, je vous l'avoue. (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
  1129. Messieurs. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  1130. Pour terminer votre procès, j'achetais les droits de votre partie. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1131. Voyez par ce billet de son Intendant, l'usage qu'il en voulait faire. (Acte 3, scène 12, DORANTE)
  1132. Comment donc, un billet de mon Intendant ! (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1133. Ah ! (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
  1134. Palsambleu cela est fort plaisant, on me joue donc, je pense ? (Acte 3, scène 12, LE MARQUIS)
  1135. Quoi, Monsieur ? (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  1136. On me fourbe, Monsieur Oronte. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1137. Vouloir m'emprunter de l'argent pour vous approprier mon bien. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  1138. Vous avez l'esprit mal tourné, Monsieur Oronte. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1139. Allez, Monsieur, cela est indigne d'un homme de votre qualité. (Acte 3, scène 12, ORONTE)
  1140. Oh pour le coup vous avez raison, cela est indigne, et des gens comme moi n'ont jamais d'honneur à se mêler des affaires bourgeoises ; serviteur, Messieurs, serviteur. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  1141. Quand vous voudrez, Monsieur_le_Marquis, nous achèverons notre dissertation sur Homère et Virgile. (Acte 3, scène 12, LE-POÈTE)
  1142. Sans vous, Dorante... (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1143. Ne parlons point de cela, Monsieur, vos affaires sont finies, donnez-vous tout entier aux occupations qui vous font plaisir. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  1144. Quels remerciements ? (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1145. Quelle reconnaissance ? (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1146. Monsieur, sans déguisement vous pouvez faire tout mon bonheur, je suis amoureux de votre nièce, elle m'aime. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  1147. Je vous la donne, et vous assure le bien que vous m'avez conservé. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1148. Ah ! (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  1149. Monsieur. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  1150. Notre Comédie ne sera pas mauvaise, nous avons eu assez de matière, et vous fournissez un dénouement comme je l'aurais souhaité. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)
  1151. Vous m'avez bien de l'obligation, car un mariage c'est encore des affaires. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1152. Au moins c'est à condition que je n'entendrai parler ni de Notaire, ni d'Articles, ni de Contrat ; je ne veux plus avoir la tête rompue de toutes ces bagatelles, je ne me mêlerai que du ballet et des divertissements de la noce. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1153. Vous n'aurez que la peine de signer. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  1154. Voilà-t-il pas encore signer, signer, signer. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1155. Vous pouvez vous en dispenser : on mettra dans le contrat, et ledit sieur Oronte attendu sa qualité de troqueur et de négligent, a déclaré ne savoir écrire ni signer. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)
  1156. Allons là-dedans faire part de cette aventure à ma soeur. (Acte 3, scène 13, ORONTE)
  1157. Je vous livre son consentement. (Acte 3, scène 13, LE-POÈTE)

L'ESPRIT DE CONTRADICTION (1700)

  1. Morgué de la contrediseuse, et de sa cotredition. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  2. La, là, doucement. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  3. Non, Monsieur, je ne peu pu duré avec l'esprit de Madame votre femme. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  4. Il faut l'excuser, car l'esprit de contradiction lui est naturel. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  5. Qua vous conterdise rou son son sou, vous qui êtes son mari, ça est naturel ça, mais y n'est pas naturel qu'a vienne conterdire mon jardin. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  6. Patience, Lucas, patience. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  7. Tout franc je n'aime point à être jardinier là ou li a des femmes, car eune femme dan eun jardin fait pu de dégât qu'un millier de taupes. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  8. Tu as raison, et ma femme a tort. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  9. Al arrache ce que j'ai planté, a replante ce que j'ai arraché, quand je greffe du Bon-Crequin, a di que c'est de la Bargamote ; là où j'ai planté des Choux, a veut qu'il y vienne des Raves, n'y a rien dont a ne s'avise pour ale à rebours de moi ; hier a vlait pour avoir des preunes pu grosses, qu'on les semi su couche comme des melons , je crois, Gueu me pardonne , qu'a me fera bentos planter des citrouilles en espalier. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  10. Elle n'est pas raisonnable, mais laissons cela, Lucas, parlons de marier ma fille, j'ai besoin là-dessus de ton conseil. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  11. Gnia pu de conseil dan ma tête, drès que j'ai disputé avec Madame, ça me met en friche moi et mon jardin, epi c'est que a me vient de bailler mon congé. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  12. Tu ne sortiras point, va, je te soutiendrai. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  13. Comment me souquinriais vous contre elle, qu'on ne pouvé pas vous y souteni vous-même, ne vous dis je pas toujou qu'ous ete trop docile, drès qu'à veut queuque chose, vous dite ouy , drès qua vois qu'ou dite oui, a dit on, et vous le dite itou , épi a redit oui par controvarse, et vous le voulez bian. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  14. Que veux-tu , Lucas, j'aime ma femme, elle n'a point d'autre plaisir que de faire tout le contraire de ce que je veux , Je lui laisse cette petite satisfaction-là. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  15. Vou ly laisseriais donc itou la petite satisfaction de..... (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  16. Si c'était son plaisir da ; mais gna rien à crainde, son humeur est trop reveche pour ça : tantia, Monsieur , qu'en cas de votre fille, si je nétais pu cian, comment feriais-vous, car gn'y à que moi qui a assez d'entendement pour faire revirer l'esprit de vote femme ; vous n'y entendérian-vous ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  17. Je conviens que tu as plus d'imagination que moi, et plus de bon sens que bien des Philosophes qui n'en ont point. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  18. Tené, Monsieur, il a des paysans qui ont la Philosophie d'avoir de l'esprit en argent, ma Philosophie à moi, c'est de gouvarner la vie du monde par mon mequé de jardinier ; vous ulé marier vote fille, par parenthèse ; vous ne savez ce qui en sera ; mais moi j'ai vu tout ça dans mon jardinage,car j'ai dit, quand Madame vient dans mon jardin, et qu'al voit qu'eun abre est d'humeur à profiter au soleil, a le plante à l'ombre. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  19. Ô, si a voit que sa fille est d'humeur à profiter en mariage, a la plantera dans un couvent. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  20. Tu me l'as fort bien dit , si ma fille veut être mariée, il ne faut pas qu'elle fasse, mine d'y penser, ni moi non plus. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  21. Madame m'a voulu faire jaser là-dessus ; mais Lucas, m'a-t-elle dit, queque tu penses de ce mariage-là ? (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  22. Je n'en sais rian, Madame. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  23. Mais, ma fille, par-ci ; Néant. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  24. Mais, mon mari par là, Motus ; et parce qu'al a vu que je ne l'y baillais pas de quoi contredire, c'est pour ça qu'a m'a chasssé comme ça tous les jours, et j'ai des finesses pour qu'a me reflatte par contradiction. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  25. La v'la qui vient dans c't'allée-cy ; laisse-moi me racommoder tout seul. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  26. Je vais t'attendre sous ce berceau. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  27. Je serais morgué bien fâché de quitter ce bourgeois-ci, sa bourgeoiserie est pu argenteuse que ben des gentilhommeries que li a. (Acte 1, scène 2, LUCAS)
  28. Venez-vous de vous mettre sous la protection de mon Mari ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  29. Il peut m'ordonner de vous garder céans, mais à coup sûr je ne lui obéirai pas. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  30. Allons, vite , venez me rendre les clefs, et que je vous paye vos gages. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  31. Je fuis bien fiché de vous quitter. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  32. Ha, ha, ha, ha ! (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  33. Vous riez, je crois. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  34. Cela m'afflige. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  35. Ha ha, ha t (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  36. Qu'est-ce à dire donc ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  37. Rien, rien. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  38. Ha, ha, ha.... (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  39. Ça, Madame, je vas vous rendre vos clefs. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  40. Je veux savoir de quoi vous riez. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  41. Ha, ha, ha, ha ! (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  42. Je ne peu pu me retenir, aussi ben me vla tou chassé, je ne vous crains pu. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  43. Ha, ha, je dois deun drôle de tour que je vous ai fait. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  44. Ha , ha, tout franc c'est que comme li a longtemps que je fis las de vote humeur acariate, de que je veux vous plante là, j'ai di à par moi : si Madame voit que je veux mon congé, a ne sera pas de stavis-là, si je veux être payé de mes gages, a me les requindra pour n'ete pas de mon opignion : ô faut mieux que je la fâche afin qu'a me chasse par elle-même. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  45. Quoi ! (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  46. Afin que je vous chasse. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  47. Je vous ai fat eune querelle ; ha, ha... (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  48. Mais je vas vous bailler vos clefs. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  49. Oui, pour me taire pièce vous avez résolu de me laisser tout d'un coup sans jardinier. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  50. C'est pour ça que je m'en vas. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  51. Vous vous en irez quand j'en aurai un autre. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  52. Ce sera dès tout-à-l'heure. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  53. Vous attendrez au moins jusqu'à demain. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  54. Demain vous ne sériais pu en train de me chasser, je veux vous quitter. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  55. Ô ! (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  56. Il ne fera pas dit que je serai votre dupe ; vous voulez me quitter, et moi je neveux pas que vous me quittiez. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  57. On ne requint point les gens malgré eux, et vous éte d'eun humeur.... (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  58. Ouais, mon humeur est donc bien terrible! (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  59. Tanquîa que j'en soufre trop. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  60. Suis-je si méchante dans le fond ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  61. Morgué nani, je sais bian que ce n'est pas par malice qu'ou faîte endever tout le monde , mais c'est que vote volonté est du naturel des hiboux, a ne va jamais de compagnée avec la volonté des autres. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  62. C'est une étrange chose que la prévention ; car il n'y a guère de femme qui contredise moins que moi. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  63. On n'en a guère, c'est vrai. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  64. Je ne contredis jamais, à le bien prendre ; mais c'est que je n'aime point qu'on me contredise ; par exemple, je me fuis fâchée contre toi pour ton obstination , pourquoi t'obstines-tu à me cacher ce que je veux découvrir ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  65. Ne sais-je pas que tu es le conseil, l'oracle de mon mari ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  66. Il t'a fait confidence sans doute du dessein qu'il a pour Angélique. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  67. He ! (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  68. Il m'en a dit queuque petite chose. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  69. Ha, voila parler cela. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  70. Je me doute ben itou de la pensée de Mademoiselle Angélique. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  71. Oui ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  72. Je sais ben encore mon avis a moi su tout ça. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  73. Hé bien Lucas ? (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  74. Mais ni de ma pensée ni de celle de Monsieur, ni de celle de vote fille , je ne vous en dirai non pu qu'il en pleut. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  75. Lucas, je t'en prie, dis-moi... (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  76. Vous n'en fçaurais rain vous di-je car je vous vois veni, vous été tantôt su le oui, tantôt su le non. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  77. Je la marierai, je né la marierai pas, qu'en dit-il, qu'en dit-elle, et tou ça jusqu'à ce qu'ou voyais tous les chemins que les autres enfilerons, pour en prendre eun tout de guingouois qui ne ravienne à pas eun de ceux-là. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  78. Au contraire, je suis toujours dans le bon chemin, et chacun se détourne de moi par malice ; en un mot, je sais qu'on a céans quelque dessein contraire au mien : mais j'aperçois ma fille, il faut que je lui reparle encore. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  79. Hola, Angélique, hola, venez un peu ici. (Acte 1, scène 3, MADAME ORONTE)
  80. Allons retrouvé Monsieur sous berciau. (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  81. Que souhaitez-vous de moi , ma mère ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  82. Vous parler encore ma fille. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  83. Me voila prête à vous écouter. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  84. J'ai tous les sujets du monde de me plaindre de vous, car vous n'êtes qu'une dissimulée ; mais je suis bonne et raisonnable, et avant que de disposer de vous de manière ou d'autre, je veux bien encore consulter votre inclination ; parlez-moi donc sincèrement une fois en votre vie, voulez vous être mariée ou non ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  85. Je vous ai déjà dit, ma mère, que je ne dois point avoir de volonté. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  86. Vous en avez pourtant, avouez-le moi ; je n'ai en vue que vôtre satisfaction, ouvrez-moi votre coeur ; là , parlez naturellement, vous imaginez-vous que le mariage puisse rendre une fille heureuse. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  87. Je vois quelques femmes qui se louent de leur état. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  88. Ah ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  89. Je commence à vous entendre. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  90. Mais j'en vois beaucoup qui s'en plaignent. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  91. Je ne vous entends plus : dites-moi un peu, vous avez vu cette nouvelle mariée, qui va de porte en porte se faire applaudir du choix qu'elle a fait, écoutez-vous ses discours avec plaisir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  92. Oui vraiment, ma mère. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  93. Vous souhaitez donc d'être mariée ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  94. Point du tout, car cette femme vint hier affliger par ses plaintes la même assemblée qu elle avait fatiguée l'autre jour par l'éloge de son époux. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  95. C'est-à-dire que vous ne voulez point risquer de prendre un mari. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  96. Je ne dis pas cela, ma mère. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  97. Que dites-vous donc ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  98. Car enfin vous envisagez le mariage, ou comme un bien, ou comme un mal ; ou vous le souhaitez, ou vous le craignez. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  99. Je ne le souhaite ni ne le crains ; je n'ai fait là-dessus que de simples réflexions, fur lesquelles je n'ai pris aucun parti, les raisons pour et contre me paraissent à peu près égales ; c'est ce qui a suspendu mon choix jusqu'à présent. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  100. Oh ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  101. Cette suspension commence à m'impatienter, et vous ayez trop d'esprit pour rester dans une situation si indolente. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  102. C'est la situation où une fille doit être, afin que sa mère puisse la déterminer sans peine. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  103. Mais si je vous déterminais au mariage. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  104. Mes raisons pour le mariage deviendraient les plus fortes ; car la raison du devoir me ferait oublier toutes les raisons contraires. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  105. Et si je vous détermine à rester fille ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  106. Pour lors les raisons pour le mariage me paraîtront les meilleures. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  107. Quels discours ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  108. Quel travers d'esprit ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  109. Je n'y puis plus tenir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  110. Quoi ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  111. Il sera dit que je n'aurai pas le plaisir de démêler votre inclination ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  112. Mon inclination est de suivre la vôtre. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  113. Elle n'en démordra pas, non... (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  114. Je vous obéirai jusqu'à la mort. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  115. Quelle obstination ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  116. Quel acharnement ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  117. Ce n'est point par obstination. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  118. Quoi, vous me contredirez sans cesse ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  119. Vouloir tout ce que vous voulez, est-ce vous contredire ? (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  120. Oui, oui, oui, car je veux que vous ayez une volonté, et vous n'en voulez point avoir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  121. Mais, ma mère... (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  122. Vous me poussez à bout, taisez-vous. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  123. On dira encore que j'aI tort ; cependant, c'est vous, oui, c'est votre esprit qu'on peut appeler vraiment un esprit de contradiction ; je ne puis plus vivre avec vous : une fille comme cela est un vrai fléau domestique, je veux m'en défaire absolument. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  124. Oui, Mademoiselle, je vous marierai dès aujourd'hui, voilà deux partis qui se présentent, Valère d'un côté, Monsieur Thibaudois de l'autre, je ne vous ferai pas l'honneur non de vous donner le choix, vous épouserez celui des deux que je jugerai à propos. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  125. Je vais pourtant consulter encore votre père ; si ses idées sont raisonnables, j'y donnerai les mains , mais si elles ne le sont pas, hon ! (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  126. Quelle violence il faut que je me fasse ? (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  127. Sincère comme je le suis naturellement, d'être contrainte à dissimuler avec tout le monde. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
  128. Cependant je n'ose me confier à personne, dans la situation où je vois les choses. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
  129. Voici encore, Mademoiselle, et j'ai résolu de ne point retourner à Paris que vous ne vous soyez expliquée avec moi. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  130. Je vous l'avoue, vos manières ont mis ma patience à bout ; je suis outré, non, je ne me possède plus, quand je pense que depuis le temps que je viens céans, ni mon amour, ni mon respect, ni mes prières, ni mes reproches, n'ont encore pu vous arracher une seule parole, sur quoi je puisse tabler... (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  131. Quand je vous parle de la plus violente passion qui fut jamais, vous m'écoutez avec une tranquillité, une indolence incompréhensible : car enfin on témoigne aux gens ou de la reconnaissance ou du mépris, ou de la pitié, ou de la colère. (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  132. Juste ciel ! (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  133. Que dois- je donc juger d'un silence si obstiné ! (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  134. Vous devez juger que je suis prudente, et rien plus. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  135. Mais enfin approuvez-vous mon amour, ou si vous le condamnez ? (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  136. Je n'en sais rien. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  137. Quoi, toujours sur le même ton ? (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  138. Vous ne vous êtes point encore aperçu que j'eusse aucune inclination pour vous ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  139. N'est-ce pas ? (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
  140. C'est ce qui me désole. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  141. Vous n'avez pas remarqué non plus que j'ai de l'aversion. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  142. Non vraiment, mais cela ne suffit pas. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  143. Cela suffit pour moi, car j'ai intérêt d'être impénétrable à vôtre curiosité ; ne vous ai-je pas dit déjà, que j'ai formé certain projet pour mon établissement, et que suivant ce projet, il ne faut pas que ma mère sache, si je vous aime , ou si j'en aime un autre : il faut que mon père l'ignore aussi, et par conséquent, que vous l'ignoriez vous-même : car si vous le saviez, mon père, ma mère, et tous ceux qui vous voient, en seraient bientôt instruits. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  144. Vous me croyez donc bien indiscret. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  145. Non, mais votre vivacité vous tient lieu d'indiscrétion. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  146. Je sais modérer cette vivacité, par exemple au moment que je vous parle je me possède plus que vous ne pensez, et je vous jure qu'un mot d'éclaircissement, oui un seul mot de votre bouche va me rendre aussi tranquille que vous. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  147. Mais si ce mot était que je n'ai nul dessein de vous épouser. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  148. Ah ! (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  149. C'est ce que vous n'osez me dire, qu'entends-je ? (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  150. Juste ciel ! (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  151. Vous n'êtes pas tranquille, le seriez-vous davantage si je vous promettais de n'être jamais a d'autre qu'à vous. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  152. Si vous me le promettiez, ah ! (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  153. J'en mourrais de plaisir, oui, mon bonheur serait si grand ! (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  154. Que vous iriez le publier aussitôt, voila comment vos transports de joie, ou vos désespoirs outrés pourraient divulguer mon secret s et dès que ma mère saurait le choix que je veux faire, elle en ferait un contraire à coup sîr ; ainsi trouvez bon que je vous laisse ignorer mes desseins. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  155. Je ne les ignore plus, ingrate, et puisqu'il faut vous le dire, je viens d'apprendre céans que vous épousez aujourd'hui Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  156. Cela pourrait être. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  157. C'est pour cela que je suis revenu sur mes pas. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  158. He bien, retournez-vous-en. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  159. Et c'est ce qui m'a fait comprendre toute votre politique, je vois que vous m'avez ménagé jusqu'à présent, parce que je suis ami de votre mère ; vous craignez qu'irrité par vos refus, je n'empêche ce mariage. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  160. Empêcher ce mariage ! (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  161. Je vous serais trop galant homme pour empêcher un établissement avantageux pour moi. (Acte 1, scène 6, ANG?LIQUE)
  162. Non, cruelle, non, ne craignez rien, si vous pouvez être heureuse avec un autre, j'en mourrai de douceur, mais je ne m'y opposerai point. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  163. Vous pourriez traverser mes desseins, mais s'il est vrai que je n'ai point d'inclination pour vous, vous ne la ferez pas venir à force de me chagriner ; prenez donc le parti qui me convient, ne voyez aujourd'hui ni mon père ni ma mère, je vous ai défendu de paraître ici, retirez-vous, je vous prie. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  164. J'obéis aveuglement, mais si vous me trompez.... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  165. Je ne vous tromperai point, car je ne vous promets rien. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  166. Si vous me trompez vous êtes la plus cruelle, la plus... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  167. Ô pour me dire des injures attendez que je les ai méritées, je les mériterai peut-être bientôt, ne vous impatientez point. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  168. Quoi ! (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  169. Vous pourriez... (Acte 1, scène 6, VAL?RE)
  170. Voilà mon père, partez vite. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  171. Réjouis-toi, ma fille, réjouis-toi, tu seras mariée selon mes désirs, je triomphe, et je l'emporterai enfin sur ma femme. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  172. Ah, mon père, je crains bien. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  173. Je l'emporterai, te dis-je, car elle vient de me proposer d'elle-même ce que je veux, et je n'ai pas fait mine de le souhaiter, de peur qu'elle ne change de dessein. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  174. Si la pensée est venue d'elle, l'exécution suivra bientôt. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  175. Oui, ma fille, les gros biens de Monsieur Thibaudois plaisent à ma femme comme à moi. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  176. En effet, un riche négociant est un trésor pour une fille comme toi qui n'a pas d'amourette en tête. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  177. À la vérité Monsieur Thibaudois est un peu rustique, un peu grossier, mais il est franc. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  178. Je pardonne la grossièreté en faveur de la franchise. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  179. On trouve qu'il n'a point d'esprit, je trouve moi qu'il en aurait beaucoup, s'il pouvait seulement se désacoûtumer, de dire à tort et à travers des choses où il n'y a ni rime ni raison. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  180. Il a encore une autre mauvaise habitude, c'est de tutoyer tout le monde ; il tutoie jusqu'à des femmes qu'il n'aura jamais vues. (Acte 1, scène 7, ORONTE)
  181. Hé ben, voisin, hé ben , hé ben, ta femme dit donc que... (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  182. Mais que dit-elle donc cette femme, ha te voila, toi fille, hé ben,hé ben, quand épouserons-nous ? (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  183. Je ne sais. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  184. Cela n'est pas encore fait. (Acte 1, scène 8, ORONTE)
  185. Si fait, si fait, c'est fait, oui, oui, va, Angélique, je te baille ma foi. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  186. Quin vla des bagues à mes doigts prends la plus grosse. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  187. Nous n'en sommes pas encore là. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  188. Il faut que nous délibérions. (Acte 1, scène 8, ORONTE)
  189. Délibérons, délibérons. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  190. Il faut prendre des mesures. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  191. Prenons, prenons... (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  192. Pendant que vous délibérez , il est à propos que je me tienne auprès de ma mère. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  193. Va vite , nous n'avons point de temps è perdre. (Acte 1, scène 8, ORONTE)
  194. Cela presse, oui, attends, attends, je veux te voir encore, cela m'égaye, parlons de choses et d'autres, conte moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  195. Que voulez-vous que je vous conte ? (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  196. Mais conte-moi, conte... (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  197. Tu es bien gentille dea, conte-moi un peu. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  198. Il est temps que j'aille. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  199. Ho je veux que tu me contes, he ben je t'aime de tout mon coeur dea, conte moi un peu ça. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  200. Vous m'aimez, je vous en suis fort obligée, voila le conte fini. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  201. Voila le conte fini, he ben comment fais-tu ce conte-là, conte-moi donc... (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  202. Ô laissez-la aller, il ne faut pas que sa mère la voie avec vous. (Acte 1, scène 8, ORONTE)
  203. Va donc, va ma fille, dépêche-toi d'être ma femme. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  204. Ça raisonnons un peu sur la manière dont nous nous y prendrons pour tourner l'esprit de ma femme ; car c'est la grande difficulté de notre affaire. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  205. N'y-t-il que cela qui t'embarrasse ? (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  206. Non vraiment ; car... (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  207. Cela ne m'embarrasse point moi. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  208. Avez-vous quelque expédient pour faire que... (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  209. Oui, oui, va, je ferai cela ; dis-moi comment vas- tu faire ? (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  210. C'est ce qui m'embarrasse , vous dis-je. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  211. Tu tu tu es un pauvre génie, gn'y a rien de si aisé. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  212. Instruisez-moi donc. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  213. Rien de si aisé ; car enfin comment t'y prendras-tu ? (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  214. Je n'en sais rien. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  215. Mais, mais, mais , ni moi non plus ; car c'est une terrible femme que l'esprit de ta femme. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  216. Je vois bien que nous sommes aussi habiles l'un que l'autre pour imaginer ; mais par bonheur, j'ai un jardinier à qui il vient les meilleures pensées du monde, c'est une bonne tête. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  217. J'ai de la tête aussi moi, fais venir l'homme nous imaginerons. (Acte 1, scène 9, THIBAUDOIS)
  218. Le voici. (Acte 1, scène 9, ORONTE)
  219. Hé bien, Lucas, rêves-tu à notre affaire, as-tu fait réflexion sur ce que je t'ai dit ? (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  220. Chut. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  221. Chut. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  222. Chut. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  223. Monsieu que vla, veut bain de Mademoiselle Angélique, a veut ben de ly, Madame le veu ben, vous le voulez ben, et moi itou, vla ques don fait. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  224. Vla ques donc fait. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  225. Je dis que ça n'est pas fait, car drés qua vera, que je le voulons tré-tous, a ne le voudra pu elle. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  226. Voila le mal. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  227. Voila le mal. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  228. Ô ! (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  229. je vous demande si.... (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  230. Assurément. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  231. Belle demande ? (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  232. Je vous demande don, si ne saurai pas que je fissions là... (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  233. Comme si... (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  234. C'est bien pense cela. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  235. Fort bien, Lucas. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  236. C'est mon avis. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  237. Vla de biaux avis qu'ous avé-là, fau vous faire Conseillé de Village, vous opinerais par écho ; je dis don moi, que la volonté de vote femme, est comme eune giroite, qui voudrait toujou se torner à l'encontre du vent, fau donc faire semblant que le vent vient d'aval, pour qu'a tourne d'amont ; ô ! (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  238. L'y a doux vents qui soufflons su Mademoiselle Angélique, Monsieur deun côté, et ce Valère de l'autre , gna don qu'à dire à vote femme, que c'est Valère que nous voulons, et a nous baillera sti-ci par opposite ; via ma sentence. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  239. Voila le noeud. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  240. Il y a cent écus pour Lucas, vla le noeud. (Acte 1, scène 10, THIBAUDOIS)
  241. Faut faire deux noeuds pour que ça quienne, mais il y a encore une cérémonie, pour mettre Madame ben en humeur de s'ostiner à ça. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  242. Nous prendrons le moment, notre notaire a le mot, le Contrat est tout prêt. (Acte 1, scène 10, ORONTE)
  243. Oui, mais pour qu'a le fine ben vue, fau qu'a le sine de rage ; et j'ai le secret pour l'agacer, c'est comme quand a vient pour argoter sur mon jardin, je fais semblant de ne dire mot, je ratisse ma bêche, a s'ostine su ma contenance, je secoue la tête, a pren ça pour des paroles, et a dispute contre ; le feu s'i boute, et quand sa conterdition est allumée, si vous l'y aliais soutenir qu al est honnête femme, a vous dirait, qu'ous en avé menti ; mais la via. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  244. Je vas l'ostiner, epi vous viendrais tout d'un coup l'y demander Valère. (Acte 1, scène 10, LUCAS)
  245. Tu étais là encore avec mon mari, il t'a dit apparemment lequel il veut choisir pour gendre, ou de Valère, ou de Monsieur Thibaudois que je lui ai proposé. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  246. Hon. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  247. Tu tournes ton chapeau, c'est à dire que mon mari n'est pas de mon avis. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  248. Pta. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  249. Monsieur Thibaudois, dis-tu, n'est pas du goût de mon mari, et il aimerait mieux Valère. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  250. Hé, hé, hé! (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  251. Parce qu'il est plus jeune, n'est-ce pas qu'il plairait davantage à ma fille ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  252. Hé ! (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  253. Mais. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  254. Quoi, tu me soutiendras qu'un établissement solide, que les gros biens de Monsieur Thibaudois ne sont pas préférables ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  255. Baon. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  256. J'enrage quand j'entends raisonner ainsi. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  257. Mais, mais, mais... (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  258. Faux raisonnement que tout cela. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  259. Morgué. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  260. Et tout ce que tu me dis-là, c'est mon mari qui te le fait dire. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  261. Palsangoy. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  262. Ne voila-t-il pas mot pour mot tous ses discours ? (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  263. Ô bien, je lui déclare que malgré lui... (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  264. Ha... (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  265. Oui, malgré lui à sa barbe. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  266. Pao. (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  267. Oui... (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  268. Il le prend sur ce ton là ; je lui ferai bien voir... (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  269. Pa-ta-ta (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  270. Il verra si je suis la maîtresse. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  271. Prrr... (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  272. Ô c'en est trop, mon mari, vous me contrecarrez, vous m insultez, vous, m'outragez. (Acte 1, scène 11, MADAME ORONTE)
  273. Continuez Monsieur, continuez. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  274. Je voudrais bien savoir où vous prenez toutes les extravagances que vous venez de me dire. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  275. Je n'ai encore rien dit. (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  276. Poursuivez donc, courage. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  277. Il faut être bien obstiné pour me soutenir... (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  278. Il est vrai que je venais pour vous parler. (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  279. Me soutenir sans raison, sans jugement, que Monsieur Thibaudois ne convient pas à ma fille ? (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  280. Valère pourtant.... (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  281. Ne me parlez pas davantage. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  282. Je vous demande Valère ; et... (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  283. Non, Monsieur, Valère n'a que faire de se présenter a moi. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  284. Hé ! (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  285. Je vous prie, par complaisance pour moi... (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  286. Dés demain, je donne ma fille à Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  287. Mais la raison ? (Acte 1, scène 12, ORONTE)
  288. La raison est pour moi, et pour preuve que j'ai raison, c'est que cela fera comme je le veux, et dès aujourd'hui Monsieur Thibaudois est ici. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  289. Tenez vous prêt pour signer. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  290. Hé bien ! (Acte 1, scène 13, ORONTE)
  291. N'ai-je pas tenu bon ? (Acte 1, scène 13, ORONTE)
  292. Ô parguenne pour cette fois-ci, a fera vote volonté, et sera la première fois de sa vie. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  293. Ça, Le notaire ext-il arrivé ? (Acte 1, scène 13, ORONTE)
  294. Je m'en vas voir, et pi je reviendrons encor crier que je voulons Valère, afin qu'a sine vitement pour l'autre. (Acte 1, scène 13, LUCAS)
  295. Nous avons tait merveille, ma fille. (Acte 1, scène 14, ORONTE)
  296. J'ai tout entendu, j'étais là sous ce berceau avec le notaire ; il vient d'arriver, il est temps qu'il paraisse. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
  297. Je vais lui parler ; va vite rejoindre ta mère. (Acte 1, scène 14, ORONTE)
  298. Voilà les choses au point où je les souhaitais et les mesures que je prends, pourront réussir. (Acte 1, scène 15, ANGÉLIQUE)
  299. Examinons ce que tout ceci deviendra. (Acte 1, scène 15, ANG?LIQUE)
  300. Dis-moi donc, mon enfant, de quelle part m'apportes-tu ce billet ? (Acte 1, scène 16, MADAME ORONTE)
  301. À qui appartiens-tu ? (Acte 1, scène 16, MADAME ORONTE)
  302. On m'a défendu de vous dire tout cela, et afin que vous ne me faisiez point parler malgré moi, je m'enfuis au plus vite. (Acte 1, scène 16, LE-LAQUAIS)
  303. Que veut dire ce mystère ? (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  304. Hon , hon , hon... (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  305. Je vous donne avis que votre fille est d'intelligence avec Monsieur Thihaudois, quelle veut épouser ; et pour vous faire signer leur contrat, ils ont un Notaire en main, qui se doit trouver chez. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  306. Vous comme par hasard. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  307. Justement, c'est ce Notaire que j'ai vu là avec Angélique ; l'avis est bon. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  308. En un mot votre mari doit feindre de ne vouloir point de Monsieur Thibaudois afin que vous vous déterminez pour lui. (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  309. Oui ! (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  310. Monsieur Thibaudois est l'homme de mon mari... (Acte 1, scène 17, MADAME ORONTE)
  311. Courage, Monsieur, crions ben fort que je ne voulons point Monsieur Tbibaudois, afin qua nous le baille pu vite. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  312. Écoutez, ma femme... (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  313. Je vous disons donc que... (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  314. Je veux bien que vous sachiez que... (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  315. Que je sommes vote mari. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  316. Vous dites que vous voulez Monsieur Thibaudois pour gendre, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  317. Je vous dis moi, que ma fille ne veut point de lui. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  318. Al en en veut un pu délicat. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  319. Ce n'est ni la volonté de ma fille, ni la mienne, qui doit décider, c'est la vôtre, mon mari, et là-dessus, comme sur toute autre chose, vous êtes le maître. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  320. C'est moi itou qui trouve à propos que... (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  321. Tu es homme de bon conseil, Lucas, j'écoute volontiers tes avis. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  322. En un mot, ma femme, vous m'avez proposé Monsieur Thibaudois, et moi je n'en veux point. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  323. Parlons avec douceur. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  324. J'aime la paix, et l'union, je ferai ce qui vous fera le plus agréable. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  325. Ce qui m'est agréable, c'est de n'avoir point de complaisance là-dessus. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  326. C'est à moi d'en avoir pour un mari que j'aime, et que je respecte... (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  327. Vous plaisantez, et je vous dis très sérieusement que Monsieur Thibaudois n'est point de mon goût. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  328. Votre goût détermine le mien, et je ne pense plus à Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  329. Lucas ? (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  330. Poussons ferme, c'est que la contredition n'est pas encore en branle. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  331. Parlez donc, Madame, est-ce que vous vous moquez de moi ? (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  332. Mais pourquoi vous emporter, puisque je vous donne ma parole ? (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  333. Bon ! (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  334. Vote parole, a va et vient comme l'air du temps. (Acte 1, scène 18, LUCAS)
  335. Vous en allez voir l'exécution. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  336. Vous n'en ferez qu'à vôtre tête. (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  337. Pour vous prouver ma sincérité, et ma soumission, je vais de ce pas défendre à Monsieur Thibaudois de mettre jamais le pied dans votre maison. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  338. Je crois qu'elle y va tout de bon : de quoi s'avise telle d'être complaisante aujourd'hui ? (Acte 1, scène 19, ORONTE)
  339. Ouais, li de la leune là-dedans. (Acte 1, scène 19, LUCAS)
  340. Il faut être bien malheureux , la seule fois de sa vie qu'elle ne me contredit point , c'est pour me contredire. (Acte 1, scène 19, ORONTE)
  341. À vous obéir, ça n'est pas naturel. (Acte 1, scène 19, LUCAS)
  342. Je vais voir si c'est tout de bon, je ne saurais le croire. (Acte 1, scène 19, ORONTE)
  343. Hon, fau que li ai la queuque chose, je me doute quasiment. (Acte 1, scène 20, LUCAS)
  344. Hé bien ! (Acte 1, scène 21, THIBAUDOIS)
  345. Hé bien Lucas , on va finer le contrat, c'est de l'argent qu'il faudra que je te baille. (Acte 1, scène 21, THIBAUDOIS)
  346. On vous va baillé vote congé à vous, Madame vous cherche pour ça. (Acte 1, scène 21, LUCAS)
  347. A ne veut point de moi, dis-tu ? (Acte 1, scène 21, THIBAUDOIS)
  348. Je m'en vas voir encore tout ça, moi-même, attendez-moi là. (Acte 1, scène 21, LUCAS)
  349. J'aime pourtant bien cette petite Angélique : mais je me moque de cela, si je ne l'épouse pas, j'ai de quoi en épouser quatre autres. (Acte 1, scène 22, THIBAUDOIS)
  350. Hé ben, hé ben , pauvre fille, te voila mal, tu ne seras point mariée. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  351. Voila un fâcheux contre-temps. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  352. Cela te sache donc, j'en fuis bien aise ; c'est que tu m'aimes, et c'est bien fait ; ne pleure point, va ne pleure point, tu m'auras. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  353. Allez donc vous joindre à mon père, secondez-le bien, parlez ensemble à ma mère, priez-la, pressez-la. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  354. Quin , quin , voilà ton autre amant qui nous écoute. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  355. Hà vous êtes-là, Valère ? (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  356. Ce que je viens d'entendre, et ce que vous m'avez dit tantôt, votre affectation à me renvoyer, le Notaire que j'ai vu ; tout enfin me prouve assez votre trahison ; mais vous ne méritez pas que j'en fois assez touché pour vous la reprocher. (Acte 1, scène 23, VALÈRE)
  357. Je prends le parti à du mépris et du silence. (Acte 1, scène 23, VAL?RE)
  358. N'attendez pas de moi, ni des emportements, ni des reproches, ingrate ; non, perfide ! (Acte 1, scène 23, VAL?RE)
  359. Non, traîtresse... (Acte 1, scène 23, VAL?RE)
  360. Appelles-tu cela des douceurs ? (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  361. Juste ciel ! (Acte 1, scène 23, VALÈRE)
  362. De quoi se plaint-il donc ? (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  363. Est-ce que tu lui as promis quelque chose ? (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  364. Rien du tout, Monsieur Thibaudois : je voudrais bien savoir, Monsieur, de quel droit vous venez m'injurier ? (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  365. Sur quoi, je vous prie, pouviez-vous fonder vos espérances ? (Acte 1, scène 23, ANG?LIQUE)
  366. Premièrement mon père peut-il balancer, entre les richesses de Monsieur, et le peu de bien que vous avez ? (Acte 1, scène 23, ANG?LIQUE)
  367. Quin, vois-tu la main que je lui baille, ces cinq doigts-là valent tous les contrats d'un Officier d'épée. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  368. Pour moi, je préfère la bonne humeur de Monsieur, à ce sérieux passionné dont vous ne sortez jamais. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  369. Fi, il est amoureux comme un Roman. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  370. Ses bons mots me touchent plus que toutes vos mines de désespéré. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  371. J'ai ouï dire que les femmes n'aiment point les affligés, il me fait pitié pourtant, va mon Capitaine, va. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  372. Pour te consoler je te prêterai de l'argent. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  373. Hé ! (Acte 1, scène 23, VALÈRE)
  374. Morbleu, Monsieur... (Acte 1, scène 23, VAL?RE)
  375. Vous allez vous emporter ; retirez-vous, je vous prie, je n'aime pas les emportés. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  376. Hé, ni moi non plus ; je vais rejoindre ton père. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  377. Défais-toi de cet homme-là, baille-lui son congé , et viens me retrouver. (Acte 1, scène 23, THIBAUDOIS)
  378. Votre procédé me paraît si outré, que je pourrais vous soupçonner de feindre : je ne m'en flatte pas ; mais enfin , s'il était vrai que vous eussiez affecté de parler ainsi en présence de Monsieur Thibaudois... (Acte 1, scène 24, VALÈRE)
  379. Le voilà parti, justifiez-vous. (Acte 1, scène 24, VAL?RE)
  380. Ma Fille seule avec Valère. (Acte 1, scène 25, MADAME ORONTE)
  381. Justifiez-vous donc, ou convenez que vous m'avez trahi ; parlez, nous sommes seuls. (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
  382. Je vous parlerai à vous seul, comme je vous a parlé en la présence de Monsieur Thibaudois. (Acte 1, scène 25, ANGÉLIQUE)
  383. Mon père veut que je l'épouse, et je vous déclare que j'en suis ravie. (Acte 1, scène 25, ANG?LIQUE)
  384. Ô ! (Acte 1, scène 25, VALÈRE)
  385. Je ne puis plus me contenir ; plus de ménagements, je vais trouver votre mère. (Acte 1, scène 25, VAL?RE)
  386. Allez , Monsieur, allez ; vous pouvez lui dire , que je n'ai nulle inclination pour vous. (Acte 1, scène 25, ANGÉLIQUE)
  387. Madame, avez-vous entendu ? (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  388. Je suis trahi, Madame, car enfin , il n'est plus temps de vous cacher mon amour pour une ingrate, vous voyez comme elle me traite. (Acte 1, scène 26, VAL?RE)
  389. Vous me faites compassion, Monsieur, voir la fille et le père acharnés contre vous et contre moi ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  390. J'entre dans votre situation, car je me conforme volontiers aux sentiments des autres. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  391. Non, après le procédé d'Angélique, je ne veux jamais entendre prier d'elle. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  392. Je vous l'avouerai, je n'avais nulle envie de vous proposer ma fille. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  393. Vous me la proposeriez en vain. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  394. Mais pour vous prouver à vous qui êtes un homme raisonnable, que la raison seule me détermine ; il me prendrait envie de vous offrir... (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  395. Je refuse vos offres, Madame, je ne fuis pas homme à violenter les inclinations. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  396. Que j'aurais de plaisir à vous venger de mon mari, de ma fille, de tout le monde enfin ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  397. Car tous s'accorde pour me contredire ; je vous prie, Monsieur... (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  398. Il n'en sera rien. (Acte 1, scène 26, VALÈRE)
  399. Quoi vous me contredites aussi ? (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  400. Ô ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  401. Je vous ferai de si gros avantages, que je vous obligerai à épouser ma fille. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  402. Quoi ma mère, vous voudriez m'engager malgré moi ? (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
  403. Malgré vous, ma fille, ne vous souvient-il plus que vous n'avez point de volonté ? (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  404. Hélas ! (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
  405. Quand je vous parlais ainsi je ne parlais pas sincèrement, pourquoi voulez-vous empêcher un riche établissement que je trouve avec Mr Thibaudois ? (Acte 1, scène 26, ANG?LIQUE)
  406. Monsieur a plus de bien que vous n"en méritez. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  407. Hé ! (Acte 1, scène 26, ANGÉLIQUE)
  408. Ma mère, je vous en conjure. (Acte 1, scène 26, ANG?LIQUE)
  409. Taisez-vous, je sais toutes vos menées, le Notaire m'a tout dit ; vouloir me trahir, m'exposer à faire la volonté d'un mari ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  410. Pour vous punir je vous ferai signer le même contrat, que vous aviez fait dresser contre moi, je vais le faire remplir du nom de Valère. (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  411. Non, Madame, non, je ne signerai point , j'aimerais mieux mourir que d'épouser votre fille. (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
  412. J'aimerais mieux mourir que d'épouser votre fille ! (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  413. Vous prononcez cela bien naturellement. (Acte 1, scène 27, ANG?LIQUE)
  414. Comme je le sens, ingrate. (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
  415. Et comme je le souhaitais, car pour vous le faire prononcer d'un ton à le persuader à ma mère, il a bien fallu vous le faire sentir vivement ; vous ne l'auriez pas si bien trompée, si je ne vous avais trompé vous-même. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  416. Expliquez- vous ! (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
  417. Pour faire consentir ma mère à ce que je souhaitais, il a fallu laisser aussi mon père dans l'erreur, il a agi naturellement ; et quand j'ai vu qu'ils étaient tous pour Monsieur Thibaudois, j'en ai fait avertir ma mère, afin qu'elle fût contre ; un billet inconnu l'a instruite du complot, c'est ce billet qui a excité sa contradiction, voyant tout le monde contre vous, elle a pris votre parti, pour contredire tout le monde, et veut vous contraindre à m'épouser, pour vous contredire aussi. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  418. Ce que j'entends est-il bien vrai ? (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
  419. Mon malheur m'accablait , mon bonheur m'éblouit, je ne le vois pas encore. (Acte 1, scène 27, VAL?RE)
  420. Je voudrais que vous ne le vissiez qu'après la signature. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  421. Je crains quelque transport de joie indiscrète ; non, Valère, ne soyez point encore convaincu que je vous aime. (Acte 1, scène 27, ANG?LIQUE)
  422. Ah ! (Acte 1, scène 27, VALÈRE)
  423. Trop aimable Angélique ! (Acte 1, scène 27, VAL?RE)
  424. Quelqu'un vient, feignons encore. (Acte 1, scène 27, ANGÉLIQUE)
  425. Non Valère, non, je ne vous épouserai jamais malgré moi. (Acte 1, scène 28, ANGÉLIQUE)
  426. Non, morgué, ce ne serait pas malgré vous ; car serait de bon coeur qu'ou l'épouseriais, mais ça ne sera pas pourtant ; car je me sis douté qu'ou maniganciais l'amour ensemble, et que vous faisiais semblant de faire semblant, vote mère aloi baillé ladedan, oui, mais je l'ai averti qu'ou la trompiais. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  427. Ah Ciel ! (Acte 1, scène 28, ANGÉLIQUE)
  428. Malheureux que tu es. (Acte 1, scène 28, VALÈRE)
  429. Sera peut vous le malheur, car Madame va revouloir, ce qua vouloir, de van qua su, qu'ou vouliais li faire vouloir , tanquia que je li ai dit tout ça moi, car Monsieur Thibaudois me baille cent écus. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  430. Hé, maraut, que ne m'en demandais-tu deux cents ? (Acte 1, scène 28, VALÈRE)
  431. Il n'est pu temps, Madame sait tout, stanpendant si je voyais là vote argent, i ne serait pu vrai que Madame sait tout, car morgué a ne sait rien. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  432. Ha, mon pauvre Lucas... (Acte 1, scène 28, ANGÉLIQUE)
  433. Tiens, voila ma bourse. (Acte 1, scène 28, VALÈRE)
  434. Et via Madame qui revient, je iras vous épauler. (Acte 1, scène 28, LUCAS)
  435. Vené don vite, Madame, vla des jeunes gens qui se querellont, vené vite les séparer, je les ai trouvez qui se disiont rage , ils se disputiont tant,que j'ai cru qu'ils étaient déja mariés ensemble. (Acte 1, scène 29, LUCAS)
  436. Révolter ma fille contre moi ! (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  437. Il faut être bien insolent. (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  438. Vous voilà encore céans, Monsieur, sortez tout à l'heure. (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  439. Va va , je suis plus complaisant que toi, tu me chasses, je m'en vas. (Acte 1, scène 29, THIBAUDOIS)
  440. Vous n'êtes qu'un brutal. (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  441. Adieu, Femme. (Acte 1, scène 29, THIBAUDOIS)
  442. Un benet, un sot... (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)
  443. Je n'ai jamais contredit personne. (Acte 1, scène 29, THIBAUDOIS)
  444. En vérité ma femme... (Acte 1, scène 30, ORONTE)
  445. Taisez-vous mon mari. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  446. Si j'osais, Madame, vous représenter. (Acte 1, scène 30, LE-NOTAIRE)
  447. Je suis ravie que vous soyez aussi contre Valère, il ne manquait plus que vous. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  448. Donnez ce contrat, et que je commence par signer. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  449. Allons Angélique, signez après moi, obéissez. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  450. Je ne serai pas mariée pour cela ; car mon père ne veut pas signer. (Acte 1, scène 30, ANGÉLIQUE)
  451. Signez, Monsieur mon mari, signez, ou bien.... (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  452. Quand je signerai , cela ne fera rien , car vous ne ferez pas signer Valère de force. (Acte 1, scène 30, ORONTE)
  453. Pour vous y obliger, Monsieur, j'ai fait mettre ici un mot de donation. (Acte 1, scène 30, MADAME ORONTE)
  454. Hé ! (Acte 1, scène 30, VALÈRE)
  455. Je n'ai que faire de votre donation, fuyez, Monsieur, emportez vite la minute, de peur que Madame ne se dédise. (Acte 1, scène 30, VAL?RE)
  456. L'affaire est consommée. (Acte 1, scène 30, LE-NOTAIRE)
  457. Que veut dire cela ? (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)
  458. Je vous avais ben dit, Madame, qui s'aimaient l'un l'autre. (Acte 1, scène 31, LUCAS)
  459. Je ne voulais que la marier, n'importe auquel. (Acte 1, scène 31, ORONTE)
  460. Ah ! (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)
  461. Je suis trahie ? (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)
  462. Je me jette à vos pieds, ma mère, (Acte 1, scène 31, ANGÉLIQUE)
  463. Mille pardons, Madame. (Acte 1, scène 31, VALÈRE)
  464. Je ne le pardonnerai de ma vie. (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)
  465. Vous avez signé. (Acte 1, scène 31, ORONTE)
  466. Oui, mais je déshérite ma fille ; je ne veux jamais voir mon gendre ; je me sépare d'avec mon mari, je ferai pendre le Notaire et Lucas, je fuis désespérée. (Acte 1, scène 31, MADAME ORONTE)
  467. Nous la ferons revenir à force de soumissions. (Acte 1, scène 31, VALÈRE)
  468. Voilà ce qui s'appelle l'esprit de contradiction. (Acte 1, scène 31, ORONTE)

LA RÉCONCILIATION NORMANDE (1719)

  1. Pendant que je marchais rêvant profondément, v.1 (Acte 1, scène 1, NÉRINE)
  2. Angélique est entrée en quelque appartement ; v.2 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  3. Elle s'égarera la petite étourdie. v.3 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  4. Attendons. Voici donc l'hôtel de Normandie ! v.4 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  5. À Paris rendez-vous, des illustres Normands ! v.5 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  6. Des nôtres aujourd'hui les intérêts sont grands. v.6 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  7. Haine, amour ! Nous verrons la très haineuse tante, v.7 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  8. L'oncle très rancunier, puis l'amoureux Dorante, v.8 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  9. Le galant Chevalier, le grave arbitre et moi. v.9 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  10. À force de rêver, je m'oubliais, je crois. v.10 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  11. Ah ! Je vois accourir mon aimable orpheline. v.11 (Acte 1, scène 1, N?RINE)
  12. On m'a dit que ma tante est là. Suis-moi, Nérine. v.12 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  13. Attendez. v.13 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  14. Je ne puis pas attendre, tout va bien. v.13 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  15. Dorante est arrivé. v.14 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  16. Paix. v.14 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  17. Je n'en dirai rien. v.14 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  18. Mais ma tante... v.15 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  19. Arrêtez. v.15 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  20. Il faut que je la voie. v.15 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  21. Les premiers mouvements d'espérance et de joie. v.16 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  22. Vous font courir. v.17 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  23. D'accord. v.17 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  24. Marchez donc lentement, v.17 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  25. Car vous avez encor tout à craindre. v.18 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  26. Comment ? v.18 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  27. Tout à craindre, dis-tu. ? v.19 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  28. Bon ! Vous voilà fixée : v.19 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  29. Par la crainte d'abord votre ardeur s'est glacée. v.20 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  30. J'admire la jeunesse, et sa vivacité ! v.21 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  31. Passant toujours de l'une à l'autre extrémité, v.22 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  32. De l'excessive crainte à l'espérance folle ; v.23 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  33. Parlant, parlant, parlant, puis perdant la parole ; v.24 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  34. Courant, courant, courant, puis s'arrêtant tout court ; v.25 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  35. En un seul jour aimant, et perdant son amour, v.26 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  36. Pour un amour nouveau le retrouvant ensuite ; v.27 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  37. Voulant, ne voulant plus, sans règle, sans conduite, v.28 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  38. Sans arrêt, sans raison, que de défauts elle a v.29 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  39. Cette jeunesse ! On l'aime avec ces défauts-là. v.30 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  40. Tout à craindre, dis-tu ? Je rêve, j'examine. v.31 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  41. Sur ce que nous voyons, que crains-tu donc, Nérine ? v.32 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  42. Tout me réussit mieux qu'on eût pu désirer, v.33 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  43. Du couvent tout exprès on vient de me tirer, v.34 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  44. À m'établir mon oncle écrit qu'il se dispose, v.35 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  45. Et ma tante, dit-on, a promis même chose. v.36 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  46. Elle vient de Rouen, mon oncle de Lyon, v.37 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  47. C'est pour se réunir, et leur désunion v.38 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  48. À mon bonheur, Nérine, était le seul obstacle, v.39 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  49. Tu me l'as dit toi-même. v.40 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  50. Oui. Mais suis-je un oracle ? v.40 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  51. Nérine, ton défaut est de toujours douter. v.41 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  52. Jeune amante, le vôtre est de trop vous flatter. v.42 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  53. Nous verrons ; mais enfin pour ma dot ils me cèdent v.43 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  54. Leur terre près du Mans pour laquelle ils se plaident, v.44 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  55. Qui fit naître leur haine. v.45 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  56. Oh ! C'est la question. v.45 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  57. Si le procès causa leur vieille aversion, v.46 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  58. Les frères sans plaider quelquefois se haïssent ; v.47 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  59. Par les procès aussi quelques frères s'aigrissent. v.48 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  60. Procès engendre haine, il est vrai ; cependant v.49 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  61. Nul Généalogiste encor jusqu'à présent v.50 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  62. N'a pu nous bien prouver, si là-bas vers le Maine v.51 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  63. Autrefois le procès fut père de la haine, v.52 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  64. Ou si la haine y fut la mère du procès. v.53 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  65. Tout cela va finir, j'attends un bon succès, v.54 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  66. Pyrante est leur arbitre, il les réconcilie. v.55 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  67. Comment peut-on haïr ? Hélas ! Quelle folie v.56 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  68. De se remplir le coeur de fiel et de venin ! v.57 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  69. Il n'est pas naturel de haïr. Car enfin, v.58 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  70. On se fait plus de mal que l'on en fait aux autres. v.59 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  71. Des parents se haïr ! Pour revenir aux nôtres, v.60 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  72. Ils ne se sont point vus depuis quatre ou cinq ans, v.61 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  73. Leur haine est éteinte. v.62 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  74. Oh ! Je croirais bien, qu'absents v.62 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  75. Ils ne se sont haïs que par réminiscence ; v.63 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  76. Mais leur fiel s'aigrira bientôt par la présence : v.64 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  77. Outre qu'ils sont tous deux péris de pur levain, v.65 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  78. Qu'ils ont l'art de donner à tout un tour malin. v.66 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  79. Esprits très discordants, humeurs mal assorties v.67 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  80. Nature a mis en eux de ces antipathies v.68 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  81. Qu'on voit en quelques-uns pour les chats, les souris, v.69 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  82. Et que les femmes ont souvent pour leurs maris. v.70 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  83. Ah ! Nérine, vois-tu là-bas dans ce passage... v.71 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  84. Qui voyez-vous ? Ha, ha, c'est votre amant, je gage ; v.72 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  85. Oui, sans le regarder, ma foi je crois le voir ; v.73 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  86. Je le vois dans vos yeux, comme dans un miroir. v.74 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  87. Avant qu'il m'ait parlé, conseille-moi, Nérine ; v.75 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  88. Comme il n'est pas bien sûr que l'on me le destine, v.76 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  89. Je devrais lui cacher encor mes sentiments ! v.77 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  90. Il est bien temps d'avoir de tels ménagements ! v.78 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  91. Croyez-vous qu'il ignore encor votre tendresse ? v.79 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  92. Qui l'en aurait instruit ? v.80 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  93. Quelque trait de jeunesse. v.80 (Acte 1, scène 2, NÉRINE)
  94. Comme on a de l'amour souvent sans le savoir, v.81 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  95. On le déclare aussi souvent sans le vouloir. v.82 (Acte 1, scène 2, N?RINE)
  96. Que vois-je ! Quel bonheur ! L'agréable surprise ! v.83 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  97. Belle Angélique, quoi, vous voir chez la Marquise ! v.84 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  98. Vous voir hors du Couvent, malgré sa dureté, v.85 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  99. Le jour du rendez-vous pour l'accord arrêté ! v.86 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  100. Votre oncle et votre tante apparemment conviennent v.87 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  101. De vous rendre aujourd'hui tous vos biens qu'ils retiennent ? v.88 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  102. Depuis quatre jours, moi, m'étant ici logé, v.89 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  103. J'ai si bien, sans m'ouvrir, prévenu, ménagé v.90 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  104. L'esprit e votre tante, en faisant connaissance, v.91 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  105. Qu'elle doit aujourd'hui me faire confidence v.92 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  106. D'un grand secret ; dit-elle, et je me suis flatté, v.93 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  107. Que ce que je désire, elle l'a projeté. v.94 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  108. Elle me fit hier cent offres gracieuses v.95 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  109. Qui, par rapport à vous, me furent précieuses. v.96 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  110. Je ne lui parlai point de mon amour, hélas ! v.97 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  111. Peut-être votre coeur n'y répondra-t-il pas ; v.98 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  112. Puis-je enfin obtenir un aveu de tendresse ? v.99 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  113. Mon_Dieu... l'essentiel, c'est que leur haine cesse. v.100 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  114. Ah ! L'essentiel, c'est le coeur, les sentiments ; v.101 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  115. Il est temps de répondre à mes empressements. v.102 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  116. Mais ce qui presse, c'est de savoir si ma tante... v.103 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  117. Ah ! Ce qui presse, c'est de savoir... v.104 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  118. Mais Dorante... v.104 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  119. Pourquoi dans ces moments, où j'ose me flatter, v.105 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  120. Vous plaisez-vous encore à me laisser douter ? v.106 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  121. Car je n'ose expliquer pour moi votre silence. v.107 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  122. Si le frère et la soeur sont pour vous, patience ; v.108 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  123. Si non vous vous trompez, nous n'aimons point. v.109 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  124. Mais non... v.109 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  125. Elle plaisante... mais au fond elle a raison. v.110 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  126. Car comment voulez-vous qu'on dise qu'on vous aime, v.111 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  127. Pendant que rien n'est sûr ? v.112 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  128. Jugez-en par vous-même ; v.112 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  129. Monsieur, vous n'aimez pas, car vous n'êtes pas sûr. v.113 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  130. Vous m'enchantez. v.114 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  131. Aveu simple, naïf, et pur. v.114 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  132. Point de ces sentiments renflés par des paroles, v.115 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  133. Elle n'a point appris au couvent les grands rôles. v.116 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  134. Trop heureux ! v.117 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  135. Pas encor. Votre bonheur dépend v.117 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  136. De deux esprits... v.118 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  137. D'accord, bizarres ; mais pourtant v.118 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  138. L'arbitre réunis cette soeur et ce frère. v.119 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  139. Je le désire encor plus que je ne l'espère. v.120 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  140. Et moi, je me fais fort d'avoir l'aveu des deux. v.121 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  141. Nous verrons ; mais ils sont l'un et l'autre quinteux. v.122 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  142. Le Comte me connaît et connaît ma famille. v.123 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  143. Oui. Mais il est brutal, son sang brûlant pétille. v.124 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  144. À l'égard de la soeur, cent fois je vous l'ai dit, v.125 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  145. L'esprit de la marquise est un terrible esprit ; v.126 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  146. Tantôt fausse bonté, tantôt malice pure, v.127 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  147. Pour son frère surtout, c'est une énigme obscure : v.128 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  148. De son coeur on ne peut au plus que se douter. v.129 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  149. Je l'interroge peu, je ne fais qu'écouter : v.130 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  150. Je la vois tantôt gaie, et tantôt furieuse. v.131 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  151. On ne peut définir cette capricieuse ; v.132 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  152. Elle laisse échapper à moitié ses secrets, v.133 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  153. Ensuite les retient, puis les déguise après ; v.134 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  154. Elle est en même temps indiscrète et prudente, v.135 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  155. Franche, dissimulée, et fière et caressante ; v.136 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  156. En riant elle pousse une vengeance à bout, v.137 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  157. Et dans ses passions met le tout pour le tout. v.138 (Acte 1, scène 3, N?RINE)
  158. Je crois la voir là-bas dans cette galerie... v.139 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  159. C'est elle-même. Elle est dans une rêverie... v.140 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  160. Çà, Dorante, il faut donc, pour agir prudemment, v.141 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  161. Ne point paraître encor de concert. v.142 (Acte 1, scène 3, ANG?LIQUE)
  162. Non vraiment. v.142 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  163. Le chevalier arrive, il fera la demande : v.143 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  164. Pour ne rien hasarder, il faut que je l'attende. v.144 (Acte 1, scène 3, DORANTE)
  165. Éloignez-vous, Dorante, elle vient. v.145 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  166. Tu vois bien v.145 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  167. Que tu dois sans raison que je ne pense à rien ? v.146 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  168. J'ai pensé la première à faire fuir Dorante. v.147 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  169. Rare effet de l'amour ! Il vous rendra prudente. v.148 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  170. Par prudence il faudra louer ce Chevalier, v.149 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  171. À qui ma tante est prête à se remarier, v.150 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  172. Paraître bien contente. v.151 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  173. Oui ; mais elle est chagrine. v.151 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  174. Ah ! Ne l'abordons pas, éloignons-nous, Nérine. v.152 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  175. Observons le moment que ce nuage noir v.153 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  176. Se dissipe. v.154 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  177. Attendons. v.154 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  178. Elle est meilleure à voir. v.154 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  179. Quand il lui vient soudain quelque lueur de joie. v.155 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  180. Malgré ma haine, enfin il faut que je le voie. v.156 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  181. Ce frère, il arrive. Hon ! v.157 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  182. Ce nuage en effet v.157 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  183. Est bien noir. v.158 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  184. Mais tâchons d'effacer cet objet v.158 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  185. Par un autre. Aujourd'hui je reverrai Dorante. v.159 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  186. Que Dorante est charmant ! v.160 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  187. Il paraît que ma tante v.160 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  188. Devient un peu plus gaie. v.161 (Acte 1, scène 4, ANG?LIQUE)
  189. Oui, son oeil s'éclaircit. v.161 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  190. Mais un obstacle affreux... v.162 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  191. Non, non, il s'obscurcit. v.162 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  192. Obstacle triste ! On va dire que je suis folle. v.163 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  193. Au chevalier enfin j'ai donné ma parole ; v.164 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  194. On le croit mon mari. Pourrai-je ?... Oui, je romprai, v.165 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  195. J'ai deux cent mille écus, je me contenterai, v.166 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  196. J'épouserai Dorante. v.167 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  197. Ah ! Te voilà, Nérine ? v.167 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  198. Je n'osais avancer, je vous voyais chagrine, v.168 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  199. Madame. v.169 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  200. Tu me prends entre deux passions, v.169 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  201. Agitée. v.170 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  202. Eh calmez vos agitations ; v.170 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  203. Ce jour pour vous doit être un jour doux, pacifique, v.171 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  204. Où toute haine cesse, au moins par politique. v.172 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  205. Pour l'autre passion, sans doute, c'est l'amour ? v.173 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  206. Quoi ! Tu devines. v.174 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  207. Bon ! L'on m'a dit l'autre jour v.174 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  208. Qu'un jeune chevalier, gai, vif, et pourtant sage, v.175 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  209. À Rouen avec vous contractait mariage. v.176 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  210. Nérine en le nommant redouble mes remords. v.177 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  211. Ah ! Se remarier est le moindre des torts, v.178 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  212. Si c'en est un encore. v.179 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  213. Songeons à voir mon frère ; v.179 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  214. Ensuite je prendrai tes conseils, et j'espère v.180 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  215. Que tu me serviras dans une occasion v.181 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  216. Où la crainte, la honte, et la conclusion... v.182 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  217. Je vous conseillerai de surmonter la honte ; v.183 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  218. Mes conseils sont humains. v.184 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  219. Sur tes conseils je compte. v.184 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  220. Et votre nièce approuve ces conseils. v.185 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  221. Pour elle, elle en voudrait, il est vrai, de pareils. ; v.186 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  222. Ma nièce approuve donc que je me remarie ? v.187 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  223. Daignez la regardez de bon oeil, je vous prie. v.188 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  224. Je ne te voyais pas ; viens vite m'embrasser. v.189 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  225. Ma tante... v.190 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  226. Enfin pour toi je vais m'intéresser, v.190 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  227. Un oncle t'abandonne ; embrasse-moi. Tu n'oses ? v.191 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  228. C'est le respect. v.192 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  229. Non, non, dis franchement les choses. v.192 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  230. Mon caressant accueil t'étonne un peu, je crois ? v.193 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  231. Ma tante vous avez trop de bonté pour moi. v.194 (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  232. Pas trop, pas trop, ma nièce, au moins pour l'ordinaire ; v.195 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  233. Je te vois rarement, je ne te donne guère. v.196 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  234. Vous allez lui donner un mari. v.197 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  235. Sûrement ; v.197 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  236. Mais de mon frère il faut l'aveu premièrement : v.198 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  237. Convenir de nos faits, c'est la première chose. v.199 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  238. Je garde le secret, de peur qu'il ne s'oppose, v.200 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  239. Car j'ai fait seule un choix qui te plaira, je crois, v.201 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  240. Suffit... Oui... Tu seras très contente de moi. v.202 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  241. Je veux faire cesser le blâme qu'on me donne ; v.203 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  242. Je te hais sans sujet, dit-on, non je suis bonne, v.204 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  243. Je ne te haïssais que par prévention : v.205 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  244. Ressemblance de traits fit cette aversion. v.206 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  245. En te voyant j'ai cru toujours voir feu ton père ; v.207 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  246. Nous étions faits, dit-on, moi, ma soeur et mon frère, v.208 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  247. Pour nous entre-haïr. v.209 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  248. On dit que de tout temps v.209 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  249. La haine dans Rouen distingua vos parents ; v.210 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  250. Oncles, tantes, cousins, frère, soeur, père, fille, v.211 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  251. Se reconnaissaient tous à cet air de famille. v.212 (Acte 1, scène 4, N?RINE)
  252. Enfin cet air de haine entre mon frère et moi v.213 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  253. Va disparaître. Mais entrez ma nièce... et toi, v.214 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  254. Entre aussi ; tu sauras tantôt ma politique, v.215 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  255. Il faut qu'avec l'arbitre encore je m'explique, v.216 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  256. Laisse-moi. v.217 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  257. Mon amour veut du secret aussi ; v.217 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  258. J'ai peur. Le chevalier vient m'épouser ici ; v.218 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  259. J'apprendrai trop tôt que j'adore Dorante. v.219 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  260. Je reviens vous parler. v.220 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  261. Eh bien, Monsieur Pyrante ? v.220 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  262. Votre frère, Madame, arrive et vient exprès, v.221 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  263. De Lyon, pour vous voir, et finir le procès : v.222 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  264. Il vient de me marquer la même impatience v.223 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  265. Que vous me témoignez sincèrement, je pense, v.224 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  266. De vous bien embrasser d'abord ; et dès ce soir, v.225 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  267. Quand vous vous serez vus, de me faire savoir v.226 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  268. Quel époux vous voulez choisir pour Angélique. v.227 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  269. Il est temps qu'avec vous là-dessus je m'explique : v.228 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  270. Mais, Pyrante, à vous seul, sous le sceau du secret. v.229 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  271. Comme médiateur, je dois être discret, v.230 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  272. Et ne rien témoigner, pas même à votre frère, v.231 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  273. De ce dessein caché dont vous faites mystère. v.232 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  274. Si votre frère aussi me confie un secret, v.233 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  275. Je vous le cacherai, je dois être muet ; v.234 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  276. Je dois être aussi neutre, en qualité d'arbitre, v.235 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  277. Votre famille et vous, m'avez donné ce titre : v.236 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  278. Et pour vous réunir, presque juge entre vous, v.237 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  279. Je perds le droit d'ami. v.238 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  280. L'on exige de nous v.238 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  281. Qu'à ma nièce pour dot nous cédions cette terre, v.239 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  282. Pour laquelle on plaidait ; j'y consens, plus de guerre. v.240 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  283. Cette terre pourtant vaut deux cent mille francs. v.241 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  284. Vous remplissez par là des devoirs très pressants. v.242 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  285. Votre haine du moins cesse d'être publique, v.243 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  286. Vous ne plaiderez plus, et la nièce Angélique v.244 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  287. Aura ses biens, je dis ses biens, car franchement v.245 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  288. Vous ne les auriez pu garder qu'injustement. v.246 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  289. De nos plaideurs manceaux les maximes m'étonnent ! v.247 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  290. Ce qu'ils n'usurpent pas, ils disent qu'ils le donnent ! v.248 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  291. Nous convenons des faits, laissons à part les mots. v.249 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  292. Je donne, mais d'un frère éludons les complots ; v.250 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  293. Vous saurez qu'il hait fort un certain Procinville, v.251 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  294. Homme très renommé, marquis, plaideur habile : v.252 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  295. Le connaissez-vous ? v.253 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  296. Non. v.253 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  297. C'est lui que je choisis v.253 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  298. Pour ma nièce. v.254 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  299. Suffit. v.254 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  300. Sur ce que je vous dis, v.254 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  301. Silence. Mais j'entends quereller, c'est mon frère. v.255 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  302. Je prendrais mal mon temps, j'essuierais sa colère. v.256 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  303. Et moi, de mon côté je sens un mouvement... v.257 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  304. J'entre chez moi, Monsieur, amusez-le un moment : v.258 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  305. Pour le bien embrasser, je me sens trop émue. v.259 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  306. Ceci ne promet pas une tendre entrevue. v.260 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  307. Je joindrais ma soeur, mais je sens dans le moment v.261 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  308. Un fiel qui fait en moi certain soulèvement... v.262 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  309. Pour me tranquilliser, il me faut bien une heure. v.263 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  310. Laquais, j'aurais voulu faire ici ma demeure ; v.264 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  311. Mais pour cause cherchons un autre hôtel garni. v.265 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  312. Mais, Monsieur, votre soeur loge dans celui-ci. v.266 (Acte 1, scène 6, UN-LAQUAIS)
  313. Pour cela seul, maraud, je logerai dans l'autre. v.267 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  314. Çà, Monsieur, tout est dit, mon avis est le vôtre. v.268 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  315. Avant tout je verrai ma soeur, mais du secret. v.269 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  316. Qu'elle ne sache point que mon unique objet, v.270 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  317. C'est de donner ma nièce au sieur de Procinville ; v.271 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  318. Je vous l'ai déjà dit, c'est un Marquis habile, v.272 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  319. Mais comme il fut toujours ennemi de ma soeur, v.273 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  320. Le choix que j'en ai fait la mettrait en fureur. v.274 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  321. Soyez discret, silence enfin sur Procinville ; v.275 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  322. En cherchant un logis je vais calmer ma bile ; v.276 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  323. Je reviens dans une heure. v.277 (Acte 1, scène 6, LE COMTE)
  324. Un même choix tous deux ? v.277 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  325. Ainsi, sans le savoir, ils sont d'accord entre eux. v.278 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  326. Sans le savoir ! Rêvons à cette circonstance. v.279 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  327. Cette affaire demande et secret, et prudence ! v.280 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  328. Mais l'énigme pour moi, c'est le tour qu'ils ont pris, v.281 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  329. Car d'un côté la soeur me dit que ce marquis, v.282 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  330. Est ennemi du frère, et le frère au contraire v.283 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  331. Dit qu'il est ennemi de sa soeur. Quel mystère ! v.284 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  332. Je ne le comprends pas. v.285 (Acte 1, scène 7, PYRANTE)
  333. Monsieur. v.285 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  334. Ah ! v.285 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  335. Pardonnez v.285 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  336. Si ma figure impose à vos yeux étonnés ; v.286 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  337. Un postillon en noir surprend Monsieur Pyrante. v.287 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  338. Falaise, c'est mon nom ; si ma langue éloquente, v.288 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  339. Si les tours les plus fins du langage normand v.289 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  340. Réussissaient autant dans un éloge en grand, v.290 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  341. Qu'en petits plaidoyers, brillants de médisance, v.291 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  342. Je haranguerais mieux que harangueur de France, v.292 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  343. Ce Pyrante fameux, ce grand médiateur, v.293 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  344. Réconciliateur, et pacificateur, v.294 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  345. Phénix dans le pays des noises, des castilles, v.295 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  346. Où l'on vous constitue arbitre des familles. v.296 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  347. Mon ami, vous m'avez l'air d'être un peu diffus. v.297 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  348. J'en ai l'air, je le suis, et j'avouerai de plus v.298 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  349. Qu'étant nourri, stylé dans la basse chicane, v.299 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  350. Dans les discours fleuris je perds la tramontane. v.300 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  351. Abrégez-les donc. v.301 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  352. Oui, je les abrégerai. v.301 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  353. Que voulez-vous de moi ? v.302 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  354. Je vous l'expliquerai. v.302 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  355. Mais il faut que Falaise à vous se définisse, v.303 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  356. Afin d'avoir de vous audience propice. v.304 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  357. Au Mans, je fus jadis substitut d'un sergent ; v.305 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  358. Du sieur de Procinville ici je suis agent. v.306 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  359. Venez-vous me parler de sa part ? v.307 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  360. Patience. v.307 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  361. Il viendra demain ; mais je l'égale en science ; v.308 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  362. Nous avons de jeunesse ensemble plaidaillé, v.309 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  363. Bataillé, chicané, brétaillé, ferraillé ; v.310 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  364. Pour cette double guerre il fallait un prélude, v.311 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  365. Nous nous fîmes tous deux cadets dans une étude : v.312 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  366. Dans la guerre du sac chacun n'est pas heureux ; v.313 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  367. Il a gagné cent prix dans des combats douteux. v.314 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  368. Des scrupules outrés franchissant la barrière, v.315 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  369. Il me laissa bien loin dans la même carrière ; v.316 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  370. Et je ne suis enfin, avec tout mon acquis, v.317 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  371. Au Mans que maître clerc de monsieur le marquis. v.318 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  372. Plus de digressions ; allons au fait. v.319 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  373. J'abrège. v.319 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  374. Mais de mon maître, il faut vous dire le manège. v.320 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  375. Du couple fraternel il a gagné le coeur, v.321 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  376. Au frère il écrivait qu'il haïssait la soeur, v.322 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  377. À la soeur il disait qu'il haïssait le frère. v.323 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  378. Ce que tu me dis là m'éclaircit un mystère. v.324 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  379. Aussi suis-je chargé de vous bien mettre au fait. v.325 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  380. Pour les rapatrier, ce manège secret, v.326 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  381. Comme vous l'allez voir, était très nécessaire, v.327 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  382. Car, pour vexer la soeur, le très rancunier frère, v.328 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  383. À mon maître a promis la nièce, et le procès : v.329 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  384. La soeur, pour chagriner le frère, donne exprès v.330 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  385. À mon maître sous main le procès et la nièce ; v.331 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  386. C'est ainsi que tous deux croyant se faire pièce, v.332 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  387. Seront d'accord. v.333 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  388. J'entends. Tous deux séparément v.333 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  389. Me donnant par écrit un bon consentement, v.334 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  390. Pouvoir de marier la nièce à votre maître, v.335 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  391. Cette réunion, qui manquerait peut être, v.336 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  392. Se fera sûrement ; c'est mon unique objet, v.337 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  393. Votre maître arrivant, son mariage est fait. v.338 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  394. Il venait aujourd'hui, sa chaise s'est brisée, v.339 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  395. J'ai pris du postillon la haridelle usée, v.340 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  396. J'arrive à toute jambe ici pour prévenir v.341 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  397. Monsieur Pyrante. v.342 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  398. Enfin, je puis les réunir. v.342 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  399. Du secret. v.342 (Acte 1, scène 8, FALAISE)
  400. C'est à quoi mon ministère engage. v.343 (Acte 1, scène 8, PYRANTE)
  401. Du frère, moi, je vais à la soeur dire rage, v.344 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  402. Je dirai pis que pendre au frère de la soeur ; v.345 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  403. Et disant mal des deux je ne suis point menteur, v.346 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  404. Quoique je sois natif de Falaise. Allons boire, v.347 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  405. Et me bien rafraîchir, en buvant, la mémoire v.348 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  406. Des manceaux documents d'un maître très sensé. v.349 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  407. Pateliner l'arbitre ; eh j'ai bien commencé, v.350 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  408. Trigauder frère et soeur, épier l'orpheline ; v.351 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  409. Prendre les souterrains, tournevirer Nérine ; v.352 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  410. Défiance surtout, ne disant oui, ni non, v.353 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  411. Manoeuvre plus obscure encore que le jargon. v.354 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  412. Je viens exprès du Mans enfin pour être traître, v.355 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  413. Je vais tenir ici la place de mon maître. v.356 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  414. Le grand homme en intrigue ! On peut dire pourtant v.357 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  415. Qu'il n'est pas un parfait fripon, mais cependant v.358 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  416. Il croit en probité les excès ridicules : v.359 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  417. Les sots veulent, dit-il, mettre un tas de scrupules v.360 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  418. Entre la probité solide, et l'intérêt ; v.361 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  419. C'est pour l'homme d'esprit un incommode apprêt ; v.362 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  420. La probité, d'accord, doit marcher la première, v.363 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  421. Notre intérêt après, les scrupules derrière. v.364 (Acte 1, scène 9, FALAISE)
  422. On brouille, nous dit-il, mon oncle avec ma Tante ? v.365 (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  423. Ne vous alarmez point, le Chevalier plaisante. v.366 (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  424. Mais il dit qu'un certain Falaise nous nuira ? v.367 (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  425. En tout cas cet ami nous en garantira, v.368 (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  426. Quoique enjoué, badin, il est prudent et sage. v.369 (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  427. Je veux l'appartement que j'eus l'autre voyage. v.370 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  428. Préparez-le-moi vite, il me convient. Eh bien ! v.371 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  429. Tristes déjà tous deux pour un mot, sur un rien, v.372 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  430. Sur ce que je vous dis qu'un certain Procinville v.373 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  431. Veut tout brouiller ? Non, non, sa brigue est inutile : v.374 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  432. Dans cette affaire-ci j'agirai puissamment ; v.375 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  433. Mais faites comme moi, traitons ceci gaiement. v.376 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  434. J'ai toujours l'âme en joie, heureux don de nature ! v.377 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  435. J'y joins même quelque art, car dans une aventure v.378 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  436. Je n'observe jamais que le côté plaisant, v.379 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  437. J'élude l'ennuyeux, je saisis l'amusant, v.380 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  438. Et cela par raison, étant né sans fortune. v.381 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  439. Sans bien, pour secouer cette idée importune, v.382 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  440. Je trouve un patrimoine, au moins dans ma gaîté. v.383 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  441. Tout en riant, mon cher, tu m'avais attristé ; v.384 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  442. Tu nous dis qu'un Falaise arrive exprès du Maine v.385 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  443. Pour rompre cette paix que nous croyons certaine ? v.386 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  444. De cette paix, Monsieur, tout mon bonheur dépend ; v.387 (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  445. Ils me rendent mes biens en se réunissant. v.388 (Acte 2, scène 2, ANG?LIQUE)
  446. Mon ami prend sur lui tout ce qui nous regarde, v.389 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  447. Je devais leur parler, il veut que je retarde, v.390 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  448. Et que d'abord on songe à les bien réunir. v.391 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  449. J'adoucirai mon oncle. v.392 (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  450. Exhortez-le à finir. v.392 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  451. En attendant, sachez que voulant qu'on finisse, v.393 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  452. Je contrains la Marquise à vous rendre justice. v.394 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  453. L'on m'a dit vos bontés, monsieur le Chevalier. v.395 (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  454. Mon procédé du moins est assez singulier ! v.396 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  455. Car je n'épouse point en fraude votre tante, v.397 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  456. La famille sous main en est très consentante : v.398 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  457. La Marquise aurait pris quelque dissipateur ; v.399 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  458. Ils me regardent, moi, comme un mari tuteur. v.400 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  459. Ils savent l'ascendant que j'ai sur la Marquise, v.401 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  460. Sa passion pour moi la rend bonne et soumise, v.402 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  461. Sensée, indifférente. Amitié de sang-froid v.403 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  462. Domine sur l'amour, sur elle j'ai ce droit, v.404 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  463. Et je m'en servirai, car épousant la tante. v.405 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  464. Oncle par conséquent de la nièce charmante, v.406 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  465. Je te fais mon neveu, respecte un oncle en moi ; v.407 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  466. Pour ma nièce je sais tout ce que je lui dois ; v.408 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  467. Épouser une tante est une hardiesse, v.409 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  468. Qu'on ne peut expier qu'en mariant la nièce. v.410 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  469. Dorante, vous avez le plus adorable ami... v.411 (Acte 2, scène 2, ANGÉLIQUE)
  470. Et qui ne sert jamais ses amis à demi : v.412 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  471. Comme de la Marquise il n'est rien qu'il n'obtienne, v.413 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  472. Il parlera pour nous. v.414 (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  473. Oh ! Qu'à cela ne tienne. v.414 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  474. À la nièce d'abord je fais rendre les biens, v.415 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  475. Et la tante par moi conservera les siens. v.416 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  476. À se remarier elle était résolue, v.417 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  477. À d'autres elle offrait la main que j'ai reçue ; v.418 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  478. Elle veut un mari jeune, qui n'ayant rien, v.419 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  479. Frustre ses héritiers en mangeant tout son bien ; v.420 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  480. Je ferai son affaire, et si je puis, la vôtre, v.421 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  481. En vous déshéritant plus sobrement qu'un autre : v.422 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  482. Économe des biens, dont pourtant je vivrai, v.423 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  483. Pour vos enfants, à vous je les conserverai. v.424 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  484. La Marquise de tout me fait encor mystère ; v.425 (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  485. Éloignez-vous tous deux, je vois venir son frère. v.426 (Acte 2, scène 3, N?RINE)
  486. Il est avec cet homme, et je veux l'observer. v.427 (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  487. À ton amour, mon cher, chez moi va t'en rêver, v.428 (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  488. Et Nérine, et ma nièce adouciront le Comte ; v.429 (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  489. Je ferai la demande après. v.430 (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  490. Sur toi je compte. v.430 (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  491. Cet homme a là-dedans vu ma tante en secret, v.431 (Acte 2, scène 4, ANGÉLIQUE)
  492. Il voit mon oncle après ! v.432 (Acte 2, scène 4, ANG?LIQUE)
  493. Comme un fourbe il est fait. v.432 (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
  494. Serait-ce ce Normand ? v.433 (Acte 2, scène 4, ANGÉLIQUE)
  495. L'apparence en est grande. v.433 (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
  496. Du Falaise, il a l'air ; sa parure est Normande, v.434 (Acte 2, scène 4, NÉRINE)
  497. Parure à double entente, on ne sait ce qu'il est. v.435 (Acte 2, scène 4, N?RINE)
  498. Vous faites pour la nièce un excellent acquêt ; v.436 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  499. Mon maître est à bon droit Marquis de Procinville, v.437 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  500. Il est brave guerrier, et plaideur très habile ; v.438 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  501. Tels étaient ses aïeux, la terreur des humains, v.439 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  502. À la plume, à l'épée, exploiteurs à deux mains. v.440 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  503. La noblesse normande ainsi court à la gloire : v.441 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  504. Exploits guerriers gravés au temple de mémoire ; v.442 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  505. Exploits enregistrés dans les greffes du Mans. v.443 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  506. Certain Robert le Roux, général des Normands, v.444 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  507. Conquérant renommé surtout en procédures, v.445 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  508. Au sortir des combats faisait ses écritures v.446 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  509. Lui-même. v.447 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  510. Oui, j'ai besoin d'un vrai Robert le Roux v.447 (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  511. Pour ma nièce. v.448 (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  512. Allons donc tromper la soeur pour nous, v.448 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  513. Et pour nous de la nièce enfin rendez-vous maître ; v.449 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  514. Moi, j'observerai tout sans rien faire connaître ; v.450 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  515. Pour les espionner je jouerai bien mon jeu. v.451 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  516. Avant que de la voir, j'y vais rêver un peu. v.452 (Acte 2, scène 4, LE COMTE)
  517. Que vois-je ? Vous voilà hors du Couvent, ma nièce ? v.453 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  518. Pardon si d'en sortir elle a la hardiesse ; v.454 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  519. Mais le désir d'hymen, subtil comme le vent, v.455 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  520. S'est par malheur glissé jusques dans son couvent, v.456 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  521. Je l'ai laissé souffler. v.457 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  522. À mes ordres rebelle, v.457 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  523. Vous voyez votre tante, et vous voilà chez elle ; v.458 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  524. Avec elle sans doute vous complotez, v.459 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  525. Quand elle est à Paris, enfin vous la hantez ? v.460 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  526. Ma foi, très rarement elle hante sa tante. v.461 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  527. Taisez-vous. v.462 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  528. Pardon. v.462 (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  529. Mais... v.462 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  530. Taisez-vous, insolente. v.462 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  531. Nous sommes avec elle assez mal, Dieu merci, v.463 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  532. Quel esprit ! Quelle humeur ! Et le coeur endurci. v.464 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  533. Tu dis que... v.465 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  534. Je dis que par malice je pense, v.465 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  535. Elle se remarie. v.466 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  536. Oui par pure vengeance. v.466 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  537. La vengeance n'est pas son unique motif, v.467 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  538. Cette veuve a le sang plus que vindicatif. v.468 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  539. Tu lui rends bien justice ! En cela je t'estime. v.469 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  540. Il suffit d'être bon pour être sa victime. v.470 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  541. Pardon, si je la hais. v.471 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  542. Va, je t'en aime mieux. v.471 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  543. Nous n'avons presque osé nous montrer à ses yeux ; v.472 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  544. Eh ! Monsieur, aujourd'hui protégez-nous contre elle, v.473 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  545. On lui voit pour sa nièce une haine mortelle, v.474 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  546. Parce qu'elle est la vôtre, ainsi qu'on voit souvent v.475 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  547. Une femme de bien haïr son propre enfant, v.476 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  548. Parce que son mari peut-être en est le père. v.477 (Acte 2, scène 5, N?RINE)
  549. Ma nièce, embrassez-moi : voyons ce qu'on peut faire ? v.478 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  550. Au fond j'aime Angélique, elle me fait pitié. v.479 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  551. Ah ! Je ne veux de vous rien que votre amitié. v.480 (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  552. Amitié qui marie. v.481 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  553. Oui, mais c'est un mystère, v.481 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  554. Jusqu'à ce que l'on soit d'accord, il faut se taire. v.482 (Acte 2, scène 5, LE COMTE)
  555. Mais ma tante, je crois, vient au-devant de vous. v.483 (Acte 2, scène 5, ANGÉLIQUE)
  556. Je cours chercher l'arbitre. v.484 (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  557. Ah ! Quel bonheur pour nous ! v.484 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  558. Cette entrevue aura parfaite réussite. v.485 (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  559. Ah ! Ma tante, à la paix mon oncle vous invite. v.486 (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  560. Pour te faire plaisir, je le vois de bon coeur. v.487 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  561. Ma tante vient à vous. v.488 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  562. Pour faire ton bonheur, v.488 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  563. Je vais l'embrasser. v.489 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  564. Bon. Ils vont s'aimer, je pense. v.489 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  565. Quel effort je me fais ! v.490 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  566. Ah ! Quelle violence ! v.490 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  567. Eh ! Bonjour, mon cher frère. v.491 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  568. Embrassez-moi, ma soeur. v.491 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  569. C'est avec grand plaisir. v.492 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  570. Ah ! C'est de tout mon coeur. v.492 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  571. Qu'entre mon frère et moi, ce jour-ci renouvelle v.493 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  572. Pour soixante ans au moins, l'amitié fraternelle. v.494 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  573. Que plus longtemps, encor secondant mes désirs v.495 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  574. Le Ciel comble ma soeur de biens et de plaisirs. v.496 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  575. Nous voilà réunis. v.497 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  576. Réunion charmante ! v.497 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  577. Et l'on peut s'assurer qu'elle sera constante. v.498 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  578. Oui. Quand vous promettez, on peut compter sur vous, v.499 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  579. Et quelques démêlés qu'on ait vus entre nous, v.500 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  580. À votre probité je rends toujours justice. v.501 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  581. Il faut me pardonner quelque petit caprice, v.502 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  582. Et vous avez aussi quelque petite humeur, v.503 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  583. Mais toujours je l'ai dit, vous avez un bon coeur. v.504 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  584. Ah ! Vous êtes si bons tous deux ! v.505 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  585. Surtout mon frère. v.505 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  586. Obligeante sur tout, c'est là son caractère. v.506 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  587. Çà, ma soeur, aujourd'hui j'ose vous demander v.507 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  588. Une grâce. v.508 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  589. À coup sûr je vais vous l'accorder. v.508 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  590. Mais je voudrais aussi vous en demander une. v.509 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  591. Tant mieux. C'est pour tous deux une égale fortune, v.510 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  592. De pouvoir sur le champ contentant son désir, v.511 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  593. Rendre grâce pour grâce, et plaisir pour plaisir. v.512 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  594. Vous êtes effectif. v.513 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  595. Je le suis, je m'en pique. v.513 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  596. Que puis-je faire ? v.514 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  597. C'est au sujet d'Angélique. v.514 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  598. C'est d'Angélique aussi que je vous parlerai. v.515 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  599. Vous devez l'avouer, et moi j'en conviendrai, v.516 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  600. Nous avons eu tous deux pour elle un peu de haine. v.517 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  601. Vous m'aimez dans le fonds ? v.518 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  602. Oui ; car je suis humaine. v.518 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  603. La même humanité, les mêmes sentiments v.519 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  604. Nous viennent d'émouvoir tous deux en même temps, v.520 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  605. De la fraternité, c'est l'effet sympathique. v.521 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  606. Attendrissons nos coeurs en faveur d'Angélique ; v.522 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  607. Ne la contraignons point de rester au couvent. v.523 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  608. C'est à quoi je rêvais tantôt en arrivant ; v.524 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  609. Oui, faisons-lui du bien. v.525 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  610. Du bien, c'est ma pensée. v.525 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  611. J'ai fait réflexion... v.526 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  612. Réflexion sensée ! v.526 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  613. Que ce procès nourrit la discorde entre nous. v.527 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  614. Même réflexion. v.528 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  615. Je rompis avec vous v.528 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  616. Pour cette Terre. v.529 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  617. Objet de notre brouillerie : v.529 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  618. Faisons-en à ma nièce un don, je vous en prie. v.530 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  619. J'allais vous en prier, d'honneur, dans le moment. v.531 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  620. De nos prétentions... v.532 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  621. Faire un don. v.532 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  622. Justement. v.532 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  623. Chacun s'est, comme l'autre, arrangé par avance. v.533 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  624. De tous nos sentiments voyez la convenance ! v.534 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  625. J'admire que de coeur... là... nous nous prévenions ! v.535 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  626. Sans nous être parlé que nous nous devinions ! v.536 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  627. Car vous voulez sans doute aussi qu'on la marie ? v.537 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  628. Justement ! Je le veux, même je vous en prie. v.538 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  629. Il est juste qu'elle ait un établissement ; v.539 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  630. Mais je dis au plus tôt. v.540 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  631. Oui, sans retardement. v.540 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  632. Nous voilà de tout point d'accord sur cette affaire, v.541 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  633. Nous le serons toujours. v.542 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  634. Assurément, mon frère : v.542 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  635. Car le choix du mari vous est indifférent ? v.543 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  636. Oui : qu'importe, pourvu que le mari qu'on prend v.544 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  637. Soit un homme de bien. v.545 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  638. C'est cela, qu'il convienne. v.545 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  639. Il me doit convenir, de quelque part qu'il vienne, v.546 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  640. Ou de vous, ou de vous. v.547 (Acte 2, scène 6, ANG?LIQUE)
  641. La chose étant ainsi, v.547 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  642. Je vous épargnerai l'embarras, le souci, v.548 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  643. De chercher un mari pour elle. v.549 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  644. Non, mon frère ; v.549 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  645. Moi, qui reste à Paris, je ferai cette affaire. v.550 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  646. Je prendrai volontiers le soin de la pourvoir. v.551 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  647. Donnez-moi seulement par écrit un pouvoir. v.552 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  648. Non, donnez-le moi, vous, je suis prudent et sage. v.553 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  649. Mieux que vous je saurai faire un bon mariage. v.554 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  650. Oh ! Je veux m'en charger. v.555 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  651. Monsieur, ce sera moi. v.555 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  652. Je m'en charge, vous dis-je, et de plus je le dois. v.556 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  653. Je me suis fait nommer son tuteur par justice. v.557 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  654. Moi, pour la marier, je me nomme tutrice. v.558 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  655. Moi, j'ai promis ma nièce, et me suis engagé. v.559 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  656. Mon projet, est aussi tout fait, tout arrangé. v.560 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  657. Cet arrangement fait n'est que pure malice. v.561 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  658. Eh ! Ne vous brouillez pas. v.562 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  659. Ah ! C'est un artifice v.562 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  660. Pour ne point consentir à l'homme que je veux. v.563 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  661. Je reconnais mon frère, inquiet, soupçonneux. v.564 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  662. Eh ! Ma tante ! v.565 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  663. Ma soeur sera toujours maligne. v.565 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  664. Eh ! Mon oncle ! v.566 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  665. Ce trait de mon frère est bien digne. v.566 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  666. En vain donc j'avais mis, pour avoir l'union, v.567 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  667. Entre nous le chemin de Paris à Lyon. v.568 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  668. Et pour venir la rompre après cinq ans d'absence, v.569 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  669. De Lyon vous prenez exprès la diligence. v.570 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  670. Vous voulez même chose, et vous êtes d'accord. v.571 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  671. Quelle femme ! v.572 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  672. Quel homme ! v.572 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  673. Ah ! J'ai bien vu d'abord, v.572 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  674. Tantôt en arrivant, que nièce et gouvernante v.573 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  675. Avaient fait contre moi leur brigue avec la tante. v.574 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  676. Non, mon oncle, non. v.575 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  677. Oh ! Je saurai vous punir. v.575 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  678. Ah ! C'est une rupture à n'y plus revenir. v.576 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  679. Mais faut-il sur un rien... v.577 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  680. Oui, ventrebleu, j'en jure... v.577 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  681. Oui, j'en fais serment... v.578 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  682. Mais pourquoi cette rupture ? v.578 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  683. Ma nièce aura celui qui plus vous déplaira. v.579 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  684. Je la donne à celui qui plus vous haïra. v.580 (Acte 2, scène 6, LE COMTE)
  685. À les raccommoder j'ai bien pris de la peine. v.581 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  686. Laissez-moi profiter de son accès de haine. v.582 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  687. Pour ma nièce, sans doute il voulait quelque époux v.583 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  688. Qui fût mon ennemi. v.584 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  689. Mon_Dieu, modérez-vous. v.584 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  690. La modération me donne la migraine. v.585 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  691. Fort bien. Ne pas goûter une passion pleine, v.586 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  692. Vous aimeriez autant presque n'en point avoir. v.587 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  693. Haïssez, j'y consens. Car j'ai bien su prévoir v.588 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  694. Que vous ne mariez la nièce que par pique : v.589 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  695. J'imagine un moyen pour pourvoir Angélique v.590 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  696. Qui pourra nous venger d'un frère... v.591 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  697. Vengeons-nous. v.591 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  698. Je veux te dire... v.592 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  699. Quoi ! v.592 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  700. Cent choses. v.592 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  701. Calmez-vous. v.592 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  702. J'aimais le Chevalier. v.593 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  703. Oui, je l'avais ouï dire. v.593 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  704. Je ne l'aime plus. v.594 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  705. Bon, tant mieux. v.594 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  706. Que je respire ! v.594 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  707. Ouf. v.595 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  708. Oui, la haine seule est digne d'un grand coeur. v.595 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  709. Aussi bien que l'amour, la haine a sa douceur : v.596 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  710. Un fiel bien ménagé coule de veine en veine, v.597 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  711. Part du coeur, y retourne : on fait filer la haine v.598 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  712. À longs traits, avec art, comme l'amour enfin, v.599 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  713. Chez les femmes surtout, où le plaisir malin v.600 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  714. Prend racine, s'étend (la terre en est si bonne !) v.601 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  715. Cette maligne haine, outre qu'elle y foisonne, v.602 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  716. Y dure beaucoup plus que le goût d'un amant. v.603 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  717. C'est en passant qu'on aime, on hait plus constamment. v.604 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  718. Le plaisir d'aimer fuit, passe avec la jeunesse, v.605 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  719. Et celui de haïr croit avec la vieillesse. v.606 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  720. D'ailleurs d'avoir aimé, femme sage a regret, v.607 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  721. Mais sans aucun remords la vertueuse hait. v.608 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  722. Que de gêne en amour ! Précaution, mystère... v.609 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  723. Il est souvent trompeur ; la haine est plus sincère. v.610 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  724. Tel vous aime, dit-il ; n'en croyez rien, il ment, v.611 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  725. Vous dit-on qu'on vous hait ? Croyez-le aveuglément. v.612 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  726. En aimant, le plaisir c'est d'être aimé de même, v.613 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  727. Eh ! Qui peut s'assurer d'être aimé quand il aime ? v.614 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  728. Peu d'amours mutuels, encore moins de constants, v.615 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  729. Mais qui hait, est plus sûr d'être haï longtemps. v.616 (Acte 2, scène 7, N?RINE)
  730. Tu me fais appétit de haïr ; mais, Nérine, v.617 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  731. C'est sans me dégoûter d'aimer. v.618 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  732. Comment ? v.618 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  733. Devine ? v.618 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  734. Mais je songe à mon frère encor. Quelle fureur ! v.619 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  735. Ah ! Ma fureur s'apaise, et se change en douceur. v.620 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  736. C'est lui. v.621 (Acte 2, scène 7, LA MARQUISE)
  737. Qui lui ? v.621 (Acte 2, scène 7, NÉRINE)
  738. Celui qui calme, qui tempère... v.621 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  739. Mes sens étaient troublés... troublés par la colère. v.622 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  740. Et cet objet après avoir calmé les sens, v.623 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  741. Les retrouble... mais c'est d'autre façon. v.624 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  742. J'entends. v.625 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  743. Il est charmant. Tiens, vois, Nérine... je l'adore. v.625 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  744. Tu ne le connais pas. Son nom, c'est... v.626 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  745. Je l'ignore ; v.626 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  746. Mais... v.627 (Acte 2, scène 8, N?RINE)
  747. Je tremble... Monsieur... vous paraissez rêveur. v.627 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  748. Oui, Madame. Je vois votre frère en fureur ; v.628 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  749. Plus de réunion, a-t-il dit à Pyrante. v.629 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  750. Cette rupture à tous va paraître étonnante, v.630 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  751. C'est à quoi je rêvais ; car j'y prends part pour vous. v.631 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  752. Vous voulûtes hier, Madame, qu'entre nous v.632 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  753. Commençât l'union d'une amitié sincère, v.633 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  754. Ce sont vos propres mots. Un conseil salutaire v.634 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  755. Que je vous donne, c'est... v.635 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  756. Nérine, un trouble... v.635 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  757. Entrons. v.635 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  758. Monsieur... ma honte... v.636 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  759. Mais, ou rentrons, ou sortons. v.636 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  760. Monsieur... vous... a-t-on tant de pudeur à mon âge ? v.637 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  761. Mais gardez-la du moins jusqu'à tantôt. v.638 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  762. J'enrage. v.639 (Acte 2, scène 8, N?RINE)
  763. Monsieur... v.639 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  764. C'est qu'à Madame un mal de gorge a pris. v.639 (Acte 2, scène 8, NÉRINE)
  765. La luette, la langue, elle a tout entrepris : v.640 (Acte 2, scène 8, N?RINE)
  766. Venez boire. v.641 (Acte 2, scène 8, N?RINE)
  767. Il est vrai... je n'ose pas moi-même... v.641 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  768. Rougis pour moi, Nérine, et dis-lui que je l'aime. v.642 (Acte 2, scène 8, LA MARQUISE)
  769. Qu'entends-je ? v.643 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  770. Elle vous aime. v.643 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  771. Où suis-je ? v.643 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  772. Vous voilà v.643 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  773. Dans les biens jusqu'au cou. Voyez, épousez-la. v.644 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
  774. Que devient Angélique ? v.645 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  775. Objet de sa rage, v.645 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  776. Si... v.646 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
  777. Je perds l'espérance. v.646 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  778. Et moi, je perds courage. v.646 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  779. Le coup est bien cruel ! v.647 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  780. Ce coup m'abasourdit. v.647 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  781. Ce mortel contretemps... v.648 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  782. M'abat et m'étourdit, v.648 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  783. Je n'ai plus... v.649 (Acte 2, scène 9, N?RINE)
  784. Juste ciel ! v.649 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  785. La force... v.649 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  786. Elle ! Elle m'aime ? v.649 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  787. D'agir. v.650 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  788. Quoi ! v.650 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  789. De penser. v.650 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  790. Moi ! v.650 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  791. Vous. v.650 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  792. Moi, moi ! v.650 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  793. Vous-même. v.650 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  794. Il faut... v.651 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  795. Quoi ? v.651 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  796. Voyons... v.651 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  797. Qui ? v.651 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  798. Mais sachons... v.651 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  799. Que savoir ? v.651 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  800. Allons... v.652 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  801. Où, vous noyer. v.652 (Acte 2, scène 9, NÉRINE)
  802. Je suis au désespoir. v.652 (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  803. Le bel accord, mon cher, que l'entrevue opère ! v.653 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  804. Ils ne se verront plus, l'arbitre en désespère ; v.654 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  805. Il faudra les gagner chacun séparément, v.655 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  806. Vous autres gagnerez l'oncle facilement. v.656 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  807. Pour moi morbleu, pour moi, je n'épouse la tante v.657 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  808. Qu'en exigeant... v.658 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  809. Tout beau, la puissance exigeante v.658 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  810. Vous manque ici tout net ; vous n'êtes plus mari ; v.659 (Acte 2, scène 10, N?RINE)
  811. Pour un autre que vous, son coeur s'est attendri. v.660 (Acte 2, scène 10, N?RINE)
  812. Quoi ! Plaisantes-tu ? v.661 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  813. Non, l'avis que je vous donne v.661 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  814. N'est que trop vrai. v.662 (Acte 2, scène 10, N?RINE)
  815. Parbleu ! La nouvelle m'étonne, v.662 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  816. Mais ne m'afflige point ; c'est-à-dire pour moi, v.663 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  817. Car je me repentais d'avoir donné ma foi v.664 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  818. Presque publiquement à la folle Marquise ; v.665 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  819. Ainsi son changement à changer m'autorise. v.666 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  820. Trop constant par honneur, je n'eusse pas osé v.667 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  821. Accepter un parti que l'on m'a proposé, v.668 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  822. Femme moitié moins riche, aussi moitié plus sage, v.669 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  823. Amour moins pétulant, mais aussi moins volage. v.670 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  824. J'attends de la Marquise un refus éclatant, v.671 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  825. Qui me donne aujourd'hui le droit d'être inconstant. v.672 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  826. Mais savez-vous quel est ce rival redoutable ? v.673 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  827. Tel qu'il soit la Marquise y perd. v.674 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  828. Il est aimable. v.674 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  829. J'observe exactement un traité conjugal. v.675 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  830. Entre vous le débat, voilà votre rival. v.676 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  831. Dorante ? v.677 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  832. Oui. v.677 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  833. Palsambleu l'incident me fait rire ! v.677 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  834. J'en suis fâché pour toi. Ha, ha ! Tu vas me dire v.678 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  835. Qu'il n'est pas trop sensé de rire en pareil cas ; v.679 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  836. Mais si je m'affligeais, je ne trouverais pas v.680 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  837. De prompts expédients que ma gaieté m'inspire : v.681 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  838. Elle m'ouvre l'esprit. Par exemple... qu'on tire v.682 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  839. De la tante les biens de la nièce... on le peut, v.683 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  840. L'arbitre le prétend, la famille le veut ; v.684 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  841. Alors en gagnant l'oncle, on mariera la nièce v.685 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  842. Malgré la tante. v.686 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  843. Oui ; mais lui jouer cette pièce, v.686 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  844. C'est la difficulté. v.687 (Acte 2, scène 10, N?RINE)
  845. Nous allons y rêver, v.687 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  846. Entrons chez moi tous trois. v.688 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  847. Je vais vous y trouver, v.688 (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  848. Mais je veux voir l'arbitre. Ah quel malheur, Nérine. v.689 (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  849. Je sens que malgré moi pour lui je me chagrine. v.690 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  850. Trouvons vite un remède à ses malheurs pressants, v.691 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  851. Car je ne pourrais pas être chagrin longtemps. v.692 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  852. C'est pour monsieur le Comte. v.693 (Acte 3, scène 1, UN-LAQUAIS)
  853. Il est en ville ; donne ; v.693 (Acte 3, scène 1, NÉRINE)
  854. Je la lui rends tantôt, à lui-même, en personne, v.694 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  855. Il doit venir chez nous, je la lui remettrai. v.695 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  856. Lettre de normandie. À fond j'éclaircirai v.696 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  857. D'où vient cette lettre. Mais pensons à ce qui presse. v.697 (Acte 3, scène 1, N?RINE)
  858. J'y rêve. Mais il faut que Dorante paraisse v.698 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  859. Vouloir bien épouser la Marquise. Oui, ce tour v.699 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  860. Serait assez plaisant ! Se servir de l'amour, v.700 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  861. Qu'elle a pour lui, qui fait obstacle, qui désole ; v.701 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  862. Se servir de l'amour qua pour lui cette folle, v.702 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  863. Pour lui faire livrer les biens qu'elle retient : v.703 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  864. Du Comte on tirera parti. v.704 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  865. Dorante vient ; v.704 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
  866. Que vois-je ? Où diantre a-t-il pu joindre la Marquise ? v.705 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
  867. Elle l'aura surpris. v.706 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  868. Peste de la surprise ! v.706 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
  869. Morbleu, sur notre idée il n'est point prévenu, v.707 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
  870. N'étant instruit de rien, qu'aura-t-il répondu ? v.708 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
  871. Il aura tout gâté. Restez dans ce passage, v.709 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
  872. Du contretemps tâchons de tirer avantage, v.710 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
  873. Quand il sera pressé, je tousserai. v.711 (Acte 3, scène 2, N?RINE)
  874. J'entends. v.711 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  875. Quel plaisir de servir des gens intelligents ! v.712 (Acte 3, scène 2, NÉRINE)
  876. Ah ! Dans quel embarras me jettes-tu ? J'essuie v.713 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  877. Le plus cruel assaut... v.714 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  878. Il faut... v.714 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  879. Que je la fuie, v.714 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  880. Elle me suit. v.715 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  881. Restez : stratagème impromptu ! v.715 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  882. Tu lui dis que je veux l'épouser, rêves-tu ? v.716 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  883. Vous l'aimerez de plus j'en ai donné ma parole, v.717 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  884. Oui, vous l'aimez, vous dis-je, il le faut. v.718 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  885. Es-tu folle ? v.718 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  886. Je suis... v.719 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  887. Vous perdez tout. v.719 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  888. Je ne puis consentir v.719 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  889. À feindre. v.720 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  890. Équivoquez, et laissez-moi mentir ; v.720 (Acte 3, scène 3, NÉRINE)
  891. En lui parlant, songez à la nièce charmante, v.721 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  892. Soupirez pour la nièce en parlant à la tante, v.722 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  893. C'est tout de même, allons, songez qu'un mot ou deux v.723 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  894. Procure à cette nièce un mariage heureux. v.724 (Acte 3, scène 3, N?RINE)
  895. Madame, nous parlions de l'heureux mariage... v.725 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  896. Quoi ! Monsieur, vous parliez de moi ? v.726 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  897. C'est grand dommage v.726 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  898. Que ce qu'il m'en disait soit éloge perdu, v.727 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  899. Je voudrais que de loin vous l'eussiez entendu. v.728 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  900. Que disiez-vous, monsieur ? v.729 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  901. Il n'ose le redire. v.729 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  902. La riche veuve croit que l'intérêt inspire v.730 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  903. Au jeune cavalier tout ce qu'il ne sent pas, v.731 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  904. Et qu'il lui dit... Je ris de ce double embarras. v.732 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  905. Je vous vois à tous deux une espèce de honte ; v.733 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  906. Vous restez-là muets ; la rougeur vous surmonte. v.734 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  907. Monsieur me disait donc qu'il était tout honteux v.735 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  908. De vos immenses biens ; car il est généreux. v.736 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  909. Monsieur rougit voyant votre grande richesse, v.737 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  910. Et vous, vous rougissez de sa grande jeunesse. v.738 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  911. Vous rougissez tous deux ; car ainsi que l'honneur, v.739 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  912. La générosité, madame, a sa pudeur. v.740 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  913. Je vous permets d'aimer mes grands biens, car du reste v.741 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  914. Je crains... v.742 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  915. Je vous l'ai dit, madame, je proteste, v.742 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  916. Je jure que les biens qu'aujourd'hui vous m'offrez v.743 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  917. Je les méprise au point... v.744 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  918. Jamais vous ne croirez v.744 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  919. À quel point là-dessus va sa délicatesse. v.745 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  920. Vous trouvez donc en moi plus que de la richesse ? v.746 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  921. Il faut bien, puisqu'en vous il voit de la beauté, v.747 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  922. De l'esprit ; votre humeur, surtout, votre gaieté, v.748 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  923. Votre enjouement d'hier le charma. v.749 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  924. J'y pris garde. v.749 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  925. Reprenons la gaieté d'hier, car on hasarde ; v.750 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  926. On dit tout en riant, on s'explique bien mieux, v.751 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  927. La honte paraît trop sur un front sérieux. v.752 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  928. Disons donc que rien n'est d'un plus heureux présage v.753 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  929. Que lorsqu'en quatre jours on fait un mariage ; v.754 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  930. Cela prouve un rapport, que je vois entre nous, v.755 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  931. Et qu'on voit rarement, monsieur, dans deux époux. v.756 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  932. Bon esprit, belle humeur, douceur et complaisance ! v.757 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  933. Pour l'âge, nous n'avons pas tant de convenance, v.758 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  934. Mais je ne vieillis point, et vous deviendrez vieux, v.759 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  935. Et pour épouse alors je vous conviendrai mieux. v.760 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  936. Quand on a comme vous l'humeur vive et brillante, v.761 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  937. On ne vieillit point. v.762 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  938. Ah ! La réplique est galante ; v.762 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  939. M'aimeriez-vous un peu ? Parlez ouvertement, v.763 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  940. Monsieur. v.764 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  941. Je vous ai dit qu'il faut premièrement, v.764 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  942. Pour le faire parler, lever tous ses scrupules. v.765 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  943. Oui, scrupules, j'en ai. v.766 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  944. Même de ridicules : v.766 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  945. Dans un siècle, où chacun ne se fait une loi v.767 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  946. D'honneur, de probité, que par rapport à soi, v.768 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  947. Il craint de supplanter le Chevalier. v.769 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  948. Je blâme v.769 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  949. De pareils procédés. v.770 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  950. Il veut du moins, Madame, v.770 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  951. Ne se point déclarer que vous n'ayez rompu. v.771 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  952. Il me faut quelque temps ; mais j'ai déjà conçu v.772 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  953. Un prétexte pour rompre à peu près vraisemblable, v.773 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  954. Pour son autre scrupule, il est très raisonnable, v.774 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  955. Même le Chevalier comme lui l'avait eu ; v.775 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  956. Avant que de signer, Madame, il a voulu v.776 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  957. Voir la famille en paix. v.777 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  958. Expliquez-vous Dorante ? v.777 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  959. Oui, je voudrais bien voir la famille contente. v.778 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  960. Comme en vous épousant il frustre de vos biens v.779 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  961. Une nièce, il veut voir qu'on lui rende les siens ; v.780 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  962. Je l'ai dit à Madame, et pour vous satisfaire v.781 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  963. Elle a fait un bon acte et par-devant notaire. v.782 (Acte 3, scène 4, N?RINE)
  964. Je ne le livrerai qu'à votre occasion, v.783 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  965. Expliquez-vous. v.784 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  966. S'il faut une explication, v.784 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  967. Livrez-le, et vous ferez le bonheur de ma vie. v.785 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  968. Ah ! Le coeur a parlé. v.786 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  969. Que vous voilà ravie ? v.786 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  970. Ravie... oui... transportée... v.787 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  971. Hem. v.787 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  972. J'ai vu dans vos yeux, v.787 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  973. Votre bouche va donc s'exprimer mieux ; v.788 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  974. Vous n'êtes plus suspect d'intérêt, cher Dorante, v.789 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  975. J'ai vu votre embarras, votre pudeur charmante, v.790 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  976. La mienne enfin vaincue... v.791 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  977. Ah ! Fuyez promptement. v.791 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  978. Qu'est-ce ? v.792 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  979. Je vois venir... sauvez-vous. Hem. v.792 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  980. Comment. v.792 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  981. Pourquoi le faire fuir. v.793 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  982. À présent je respire, v.793 (Acte 3, scène 5, NÉRINE)
  983. Quoi ! Vous ne voyez pas ? v.794 (Acte 3, scène 5, N?RINE)
  984. Qui donc ? Que veux-tu dire ? v.794 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  985. Le Chevalier. v.795 (Acte 3, scène 5, NÉRINE)
  986. Ô Dieux ! Qu'il vient à contretemps ! v.795 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  987. Lui, sitôt de retour ! Nérine tous mes sens v.796 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  988. Se glacent. v.797 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  989. Çà, pendant qu'à Dorante elle pense, v.797 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  990. J'aurai de l'épouser facilement dispense ; v.798 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  991. Profitons du moment ; mettons-là dans son tort. v.799 (Acte 3, scène 5, LE CHEVALIER)
  992. S'il me soupçonne, il va faire un éclat d'abord, v.800 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  993. Je voulais à loisir ménager la rupture ; v.801 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  994. J'ai des raisons. Je tremble. Ah ! La triste aventure ! v.802 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  995. Dissimulons encor. v.803 (Acte 3, scène 5, LA MARQUISE)
  996. J'arrive dans l'instant, v.803 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  997. Madame. L'autre jour je vous dis en partant v.804 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  998. Que je ne reviendrais pas sitôt ; mais je pense v.805 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  999. Que vous me saurez gré de mon impatience. v.806 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1000. Mais... Je vois dans votre air un certain embarras, v.807 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1001. Même un trouble... aujourd'hui je ne vous trouve pas v.808 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1002. La gaieté que toujours mon abord vous inspire ; v.809 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1003. Je ne vous prierai point cependant de me dire v.810 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1004. Ce qui se passe en vous. Nous nous sommes promis v.811 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1005. D'être en nous mariant moins mariés, qu'amis. v.812 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1006. J'aime ma liberté, vous, vous aimez la vôtre, v.813 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1007. Ainsi ne nous rendons nul compte l'un à l'autre v.814 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1008. Ni de nos sentiments, ni de nos actions. v.815 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1009. Mais je vois le sujet de vos distractions, v.816 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1010. Vous savez que je suis haï de votre frère, v.817 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1011. Ma présence pourrait ranimer sa colère, v.818 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1012. Vous voulez l'adoucir ; je ne me trompe pas, v.819 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1013. Sans doute cela seul fait tout votre embarras ? v.820 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1014. Justement ! v.821 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1015. Vous craignez qu'il ne nous voie ensemble. v.821 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1016. Oui. C'est de cette peur seulement que je tremble. v.822 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1017. Oh ! Rassurez-vous donc, ailleurs je logerai. v.823 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1018. La prudence le veut. v.824 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1019. Je ne vous reverrai v.824 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1020. Que quand vous aurez fait l'affaire essentielle. v.825 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1021. Oui, l'accommodement. v.826 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1022. Quand j'en aurai nouvelle, v.826 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1023. Je viendrai. Nous n'avons rien qui presse entre nous ; v.827 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1024. Pour signer ce contrat nous avions rendez-vous, v.828 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1025. À notre aise. Ce point ne se peut trop rabattre, v.829 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1026. Nous devons dans deux jours signer, prenons en quatre. v.830 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1027. Sept ou huit. v.831 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1028. Huit ou dix. v.831 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1029. Il faut bien quinze jours. v.831 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1030. Il nous faut même plus, et d'ailleurs nos amours... v.832 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1031. Oh ! v.833 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1032. N'ont ni tant d'ardeur, ni tant de violence, v.833 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1033. Qu'un mois même nous fit maigrir d'impatience. v.834 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1034. Vous plaisantez toujours, mais sérieusement : v.835 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1035. Vous m'avez souvent dit, et très sincèrement v.836 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1036. Que vous ne promettiez à ma vive tendresse v.837 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1037. Qu'une bonne amitié, tout le reste est faiblesse. v.838 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1038. Oui, votre coeur pourrait, s'étant fortifié, v.839 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1039. Avoir réduit l'amour à la simple amitié. v.840 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1040. Mais cela serait juste. v.841 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1041. Oh ! Je suis équitable. v.841 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1042. Moins d'amour de ma part. v.842 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1043. Rendra plus convenable, v.842 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1044. Plus égale entre nous l'union. v.843 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1045. L'amitié. v.843 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1046. Et j'ai gagné cela sur moi plus d'à moitié, v.844 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1047. Pour rendre plus aisé le noeud qui nous engage. v.845 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1048. En sorte, Chevalier, que notre mariage v.846 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1049. N'est quasi qu'un prétexte à se voir librement. v.847 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1050. Et qui ne nous oblige à rien précisément. v.848 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1051. Non, car au fonds ce n'est encor qu'une promesse. v.849 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1052. Promesse non signée, et même d'une espèce... v.850 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1053. Promesse libre. v.851 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1054. Libre, espèce de projet. v.851 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1055. Projet simple. v.852 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1056. Oui, très simple, et de ceux que l'on fait v.852 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1057. Presque en l'air. v.853 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1058. En l'air, car supposé que l'un change... v.853 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1059. L'autre n'est point en droit de le trouver étrange. v.854 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1060. Ainsi soit vous, soit moi... v.855 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1061. Toute permission. v.855 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1062. Çà, je vous laisse, il faut de la discrétion. v.856 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1063. Vous êtes, j'en conviens, d'un charmant caractère. v.857 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1064. Et commode. Allez donc terminer votre affaire, v.858 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1065. De moi vous voilà libre. v.859 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1066. Allez embrassez-moi. v.859 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  1067. Il n'est pas soupçonneux ! J'aime la bonne foi ; v.860 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
  1068. Il n'approfondit rien, c'est un homme adorable ! v.861 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
  1069. Il est si bon ! Mais quoi ! Dorante est plus aimable, v.862 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
  1070. Cela m'excuse au fond changer n'est point trahir, v.863 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
  1071. Ce n'est qu'être inconstante. v.864 (Acte 3, scène 7, LA MARQUISE)
  1072. Ah ! Je viens de haïr... v.864 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1073. Eh bien, mon cher ! v.865 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1074. Je viens de haïr votre frère, v.865 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1075. Madame, presque autant que mon maître peut faire ; v.866 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1076. Je l'ai vu là passer, il m'a regarder noir. v.867 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1077. Çà, madame, allez-vous délivrer ce pouvoir, v.868 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1078. Et donner en secret votre nièce à mon maître ? v.869 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1079. Cette donation est faite ? v.870 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1080. Elle va l'être. v.870 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1081. Je contente par là ma haine et mon amour ; v.871 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1082. Ma haine, en la masquant, en prenant le grand tour ; v.872 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1083. Car j'oblige ton maître à bien plaider mon frère : v.873 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1084. Je lui cède un procès, mais un homme d'affaire v.874 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1085. M'a dit qu'il ne peut pas durer plus de dix ans v.875 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1086. Ce procès que je cède, et c'est bien peu de temps, v.876 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1087. Pourra-t-il en former quelque autre. v.877 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1088. Qui ? Mon maître ! v.877 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1089. Le père des procès n'en pourrait faire naître ? v.878 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1090. Quand j'ai, car moi c'est lui, le moindre échantillon v.879 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1091. Tenant le bout du fil du moindre procillon, v.880 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1092. Un quartier de terrain dans toute une province, v.881 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1093. Je m'accrois, je m'étends, j'anticipe, j'évince, v.882 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1094. J'envahis, et le tout avec formalité v.883 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1095. Procédure est chez nous la règle d'équité ; v.884 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1096. Sur le terrain des sots j'arrondis l'héritage v.885 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1097. Par droit de bienséance, et droit de voisinage. v.886 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1098. En gagnant par justice, on, a rarement tort ; v.887 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1099. Mais supposé qu'on l'eût, tout est sujet au sort, v.888 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1100. Il est juste qu'on gagne une mauvaise cause, v.889 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1101. Puisqu'à perdre la bonne en plaidant on s'expose. v.890 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1102. Car enfin après tout, qui sait en certain cas v.891 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1103. Si la terre d'autrui ne m'appartiendra pas, v.892 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1104. Par quelque nullité, vice de procédure ? v.893 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1105. Pour être à mon profit dans une affaire obscure, v.894 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1106. Un juge bien payé verra plus clair que moi. v.895 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1107. Ces maximes me font aimer ton maître et toi : v.896 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1108. Vous poursuivrez mon frère, et j'en rirai dans l'âme, v.897 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1109. J'en aurai le plaisir sans en avoir le blâme. v.898 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1110. En faisant cette paix, que je me vengerai ! v.899 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1111. Ce que l'on exigeait, je l'exécuterai. v.900 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1112. M'en voilà quitte, enfin je me réconcilie. v.901 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1113. Se réconcilier, veut dire en Normandie, v.902 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1114. Se le donner plus beau pour vexer l'ennemi. v.903 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1115. L'arbitre avec mon frère au reste aura fini, v.904 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1116. Il s'est fait fort d'avoir en blanc sa signature. v.905 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1117. À l'arbitre allez donc livrer... v.906 (Acte 3, scène 8, FALAISE)
  1118. Je vais conclure. v.906 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1119. Avec un frère au fond il faut bien vivre en paix. v.907 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1120. Mais à condition de ne le voir jamais. v.908 (Acte 3, scène 8, LA MARQUISE)
  1121. De ce qu'elle me fuit, je n'ai point de colère, v.909 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1122. Parce qu'elle ne fait que ce que j'allais faire. v.910 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1123. Vous ne la fuyez, vous, que par bonté de coeur, v.911 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1124. Parce que vous verriez sa haine avec douleur. v.912 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1125. Mais elle ! Oh ! Elle hait votre propre personne. v.913 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1126. Moi, par un bon motif à ton maître je donne v.914 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1127. Ma nièce et le procès pour plaider ma soeur. v.915 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1128. Bon. v.916 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1129. Pour son bien, pour la mettre un jour à la raison. v.916 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1130. Car d'ailleurs de bon coeur je me réconcilie, v.917 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1131. Pourvu qu'on la mate, et l'arbitre la lie, v.918 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1132. Car il tirera d'elle un blanc signé, je crois ; v.919 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1133. Enfin je fais la paix autant qu'il est en moi. v.920 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1134. Paix pour le décorum, car lorsque vous la faites, v.921 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1135. Retentons souterrains, et chicanes secrètes... v.922 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1136. Il le faut pour son bien, dites-vous. v.923 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1137. Oui, sans fiel. v.923 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1138. Tant de plaideurs dévots disent : Fasse le ciel v.924 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1139. Qu'un arrêt foudroyant rende un tel raisonnable. v.925 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1140. En conscience on peut plaider à l'amiable. v.926 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1141. Avant tout je voudrais voir la lettre pourtant ; v.927 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1142. Depuis huit jours ici cette lettre m'attend, v.928 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1143. Je ne la trouve point. v.929 (Acte 3, scène 9, LE COMTE)
  1144. Je crains quelque surprise. v.929 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  1145. Dans quel étonnement me jette la Marquise ! v.930 (Acte 3, scène 10, NÉRINE)
  1146. Quez me dit-elle là de sa donation ? v.931 (Acte 3, scène 10, N?RINE)
  1147. Épouser Procinville est la condition. v.932 (Acte 3, scène 10, N?RINE)
  1148. Ah ! J'enrage : éclatons, plaignons-nous à son frère. v.933 (Acte 3, scène 10, N?RINE)
  1149. Je vais chercher ma lettre, elle m'est nécessaire. v.934 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  1150. Monsieur, le désespoir... v.935 (Acte 3, scène 10, NÉRINE)
  1151. Non, non, console-toi. v.935 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  1152. Je cède tous les biens ; et pour ma nièce, moi, v.936 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  1153. J'ai choisi pour époux en secret Procinville : v.937 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  1154. N'en dit mot à ma soeur. Chut ! v.938 (Acte 3, scène 10, LE COMTE)
  1155. J'en reste immobile ! v.938 (Acte 3, scène 10, NÉRINE)
  1156. Au seul nom de mon maître un noir chagrin lui prend. v.939 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1157. Tantôt avec la nièce un jeune homme galant... v.940 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1158. Pour tirer ce secret j'ai feint d'aimer Nérine, v.941 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1159. Feignons encor. v.942 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1160. Ceci m'étonne... j'examine... v.942 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1161. Ils veulent Procinville en secret tous les deux. v.943 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1162. Sans doute ce Falaise ici s'est joué d'eux, v.944 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1163. Il m'observe. Tâchons d'éclaircir ce mystère. v.945 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1164. Mais à propos la lettre, il se pourrait bien faire v.946 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1165. Qu'elle fût du marquis. Pour tirer son secret, v.947 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1166. Feignons qu'il m'a charmé tantôt. v.948 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1167. Qu'il est bien fait v.948 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1168. Le Falaise ! v.949 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1169. Qu'elle est charmante v.949 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1170. La Nérine ! v.949 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1171. Contre un amour naissant ma fierté qui s'obstine, v.950 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1172. Me gêne. v.951 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1173. Mon amour... v.951 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1174. Ma vertu... v.951 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1175. Mon ardeur... v.951 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1176. Du moins en soupirant soulageons notre coeur. v.952 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1177. Ouf ! v.953 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1178. Ouf. v.953 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1179. Ouf ! v.953 (Acte 3, scène 11, FALAISE_NÉRINE)
  1180. Est-ce ainsi que tu viens me surprendre ? v.953 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1181. Tu guettais ce soupir ! v.954 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1182. Tu viens donc de m'entendre ? v.954 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1183. Tu me prends sur le fait ; car qui te croyait-là ? v.955 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1184. La justesse, l'accord de ces deux soupirs-là, v.956 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1185. En même temps... v.957 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1186. C'est comme un Duo par nature. v.957 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1187. Sans doute quelque amour a battu la mesure. v.958 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1188. Comme amant, parlons-nous tous deux à coeur ouvert. v.959 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1189. Oui, qu'ainsi que nos coeurs, nos esprits de concert v.960 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1190. S'expliquent. v.961 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1191. L'intérêt de ta jeune maîtresse v.961 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1192. M'est cher comme le tien. v.962 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1193. Et moi je m'intéresse v.962 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1194. Au Marquis, comme à toi. Dis-moi donc franchement... v.963 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1195. Oui, tout ce que je sais. Et toi sincèrement v.964 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1196. Tu me diras... v.965 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1197. Oui tout. Sois le premier sincère. v.965 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1198. Quel tour a pris ton maître en trompant soeur et frère ? v.966 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1199. Oh ! De ces tours jamais mon maître ne m'instruit ; v.967 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1200. Tous ses projets pour moi sont une obscure nuit ; v.968 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1201. Car j'y marche à tâtons, je sers à l'aveuglette. v.969 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1202. Oh ! Ma jeune maîtresse est bien plus indiscrète. v.970 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1203. Elle te dit donc tout ? v.971 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1204. Elle m'ouvre son coeur. v.971 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1205. Qu'y vois-tu ? Parle net. Je te jure d'honneur v.972 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1206. Que de l'épouser, moi, j'empêcherais mon maître, v.973 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1207. Supposé qu'elle aimât quelqu'un. Cela peut être. v.974 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1208. Cela ne se peut, non. Impossibilité. v.975 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1209. Elle emploie à haïr sa sensibilité. v.976 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1210. Elle tient de la tante à moitié, tout du frère, v.977 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1211. Et d'un grand haïsseur qui fut défunt son père. v.978 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1212. De leur famille on voit peu d'amants, point d'amis : v.979 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1213. On voit passer la haine au Mans de père en fils, v.980 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1214. Comme à Paris l'amour passe de mère en fille. v.981 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1215. Hon ! La nièce, je crois, tient peu de sa famille. v.982 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1216. Lettre de Normandie. v.983 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1217. Ah ciel ! Entre ses mains v.983 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1218. La lettre de mon maître au comte. Ah ! Que je crains ! v.984 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1219. Saurait-elle qu'elle est de lui ? v.985 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1220. Par aventure... v.985 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1221. Eh bien ? v.986 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1222. Connaîtrais-tu ? v.986 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1223. Voyons. v.986 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1224. Cette écriture ? v.986 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1225. Je ne la connais point. v.987 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1226. Suffit. Parlons d'amour. v.987 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1227. Lettre de Normandie, as-tu dit ? v.988 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1228. En un jour v.988 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1229. Se sentir l'un pour l'autre autant de sympathie. v.989 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1230. Je connais un facteur ici de Normandie. v.990 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1231. Je saurai... donne-moi la lettre. v.991 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1232. Quand le coeur... v.991 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1233. Des plaideurs me diront... v.992 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1234. L'amour... v.992 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1235. Hon ! J'ai bien peur. v.992 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1236. .......................................... v.993 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1237. Je vais la rendre au Comte. À tantôt la tendresse. v.994 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1238. À tantôt. v.995 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1239. Il voudrait l'avoir, je suis au fait. v.995 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1240. Elle ment en disant que cette nièce hait, v.996 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1241. Elle aime ce jeune homme. Allons voir. v.997 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1242. Oui, la lettre v.997 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1243. Pourrait bien détromper la tante. v.998 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1244. Je vais mettre v.998 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1245. Tout en oeuvre v.999 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1246. Un seul mot de toi, mais nettement... v.999 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1247. Un de toi, mais naïf, dis-moi tout uniment... v.1000 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1248. Que sur cette écriture un mot simple s'explique ? v.1001 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1249. T'est-elle inconnue ? Eh ? v.1002 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1250. Oui, tout court. Angélique v.1002 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1251. A-t-elle un amant ? Eh ? v.1003 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1252. Non, tout court. v.1003 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1253. Tout court. Bon. v.1003 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1254. Langage de soubrette en cas d'amour un non v.1004 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1255. Bien souvent veut dire, oui. v.1005 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1256. Dans le Normand langage v.1005 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  1257. Oui, c'est-à-dire, non. v.1006 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1258. Mais je tremble. v.1006 (Acte 3, scène 11, N?RINE)
  1259. Ah ! J'enrage. v.1006 (Acte 3, scène 11, FALAISE)
  1260. Tout est perdu pour moi, mon amour découvert v.1007 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1261. M'ôte toute ressource, et pour jamais me perd. v.1008 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1262. À tout autre malheur on eût trouvé remède, v.1009 (Acte 4, scène 1, LE CHEVALIER)
  1263. À celui-ci, mon cher, mon habileté cède. v.1010 (Acte 4, scène 1, LE CHEVALIER)
  1264. La Marquise sait tout. v.1011 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1265. Cet intrigant maudit, v.1011 (Acte 4, scène 1, NÉRINE)
  1266. Ce Falaise a tout su, ce Falaise a tout dit. v.1012 (Acte 4, scène 1, N?RINE)
  1267. Ayant quelque soupçon, et voulant me détruire, v.1013 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1268. Au couvent d'Angélique il est allé s'instruire. v.1014 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1269. Pour la dernière fois, hélas, je viens vous voir ; v.1015 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1270. Nérine, elle sait tout, je suis au désespoir. v.1016 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1271. Elle était bien tranquille, et j'étais avec elle, v.1017 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1272. On lui parle tout bas, d'abord elle t'appelle, v.1018 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1273. Et te rechasse après, et me prends par le bras, v.1019 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1274. Et voit en moi la peur, le trouble et l'embarras. v.1020 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1275. Vous aimez, je le sais, et vous êtes aimée, v.1021 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1276. Me dit-elle d'abord de fureur animée ; v.1022 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1277. Elle l'a soutenu, moi le niant toujours, v.1023 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1278. Mais elle vous voyait, dans mon air, mes discours, v.1024 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1279. Peut-être dans mes yeux, car nous sortions d'ensemble : v.1025 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1280. N'y pouvant plus tenir, car encore j'en tremble, v.1026 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1281. Je me suis dérobée à ses emportements, v.1027 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1282. En fuyant à travers de ces appartements. v.1028 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1283. Je mourrai de douleur. v.1029 (Acte 4, scène 2, ANG?LIQUE)
  1284. Consolez-vous. J'espère... v.1029 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1285. La Marquise... voyons... v.1030 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1286. Eh ! Que pourrait-on faire ? v.1030 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1287. Espérons tout du temps. Son amour passera. v.1031 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1288. Non, Dorante, toujours elle vous aimera. v.1032 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1289. Je le crois ; son amour est un amour tenace. v.1033 (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  1290. Quand l'amour une fois dans un vieux coeur se place, v.1034 (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  1291. Comme on l'y laisse en paix, il y reste longtemps. v.1035 (Acte 4, scène 2, N?RINE)
  1292. Quoi nul expédient ? v.1036 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1293. J'y rêve, j'en attends. v.1036 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1294. Soyez d'abord par moi tant soit peu querellée v.1037 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1295. Quoi ! N'avoir pas l'esprit d'être dissimulée ! v.1038 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1296. Devant la tante avoir tremblé, pâli, rougi ; v.1039 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1297. Crainte, sincérité, pudeur à quinze ans ! Fi. v.1040 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1298. De ces vices je crois que le remords vous ronge ? v.1041 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1299. Auriez-vous la vertu de bien faire un mensonge. v.1042 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1300. Oh ! Qu'oui. v.1043 (Acte 4, scène 2, NÉRINE)
  1301. J'entends quelqu'un, sors, toi cours amuser v.1043 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1302. La Marquise. v.1044 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1303. Je fuis. v.1044 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1304. Restez. v.1044 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1305. Il faut ruser. v.1044 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1306. Elle sait votre amour, elle est bien pénétrante. v.1045 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1307. Mais a-t-elle fixé ses soupçons sur Dorante ? v.1046 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1308. L'avez-vous nommé ? v.1047 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1309. Non. v.1047 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1310. Quel est donc son amant ? v.1047 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1311. Chimère, elle n'a vu nul homme à son couvent. v.1048 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1312. Je veux approfondir cet amour de ma nièce, v.1049 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1313. À quinze ans amoureuse ! Ah ! Quelle hardiesse ! v.1050 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1314. Il faut tout hasarder, profitons des instants, v.1051 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1315. Feignons de ne point voir qu'elle nous voit. v.1052 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1316. J'entends. v.1053 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1317. Hélas ! v.1053 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1318. Fut-il jamais un amant plus à plaindre ? v.1053 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1319. Ah ! C'est le chevalier. Écoutons. v.1054 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1320. Pour mieux feindre v.1054 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1321. Essayez de m'aimer presque réellement ; v.1055 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1322. Prenez-moi pour Dorante, il faut du sentiment. v.1056 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1323. De pouvoir être à vous je n'ai plus d'espérance, v.1057 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1324. J'épousais votre tante, et je crains sa vengeance. v.1058 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1325. Vous savez que votre oncle est mon grand ennemi, v.1059 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1326. Cet odieux mortel ne hait point à demi. v.1060 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1327. Ainsi vous comprenez qu'à la soeur comme au frère v.1061 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1328. De votre amour il faut encor faire mystère. v.1062 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1329. Cachez-le bien au moins. Tout haut répondez-moi v.1063 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1330. Qu'on vous a soupçonnée. v.1064 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1331. Hélas ! Monsieur, je crois v.1064 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1332. Avoir imprudemment laissé voir ma tendresse ; v.1065 (Acte 4, scène 3, ANG?LIQUE)
  1333. Je l'ai presque avouée. v.1066 (Acte 4, scène 3, ANG?LIQUE)
  1334. Ah ! Tant pis. v.1066 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1335. Par faiblesse, v.1066 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1336. Par franchise. v.1067 (Acte 4, scène 3, ANG?LIQUE)
  1337. Fort bien. Mais il faut dire mieux. v.1067 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1338. Ah ! Charmante Angélique. v.1068 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1339. Attendrissez ces yeux. v.1068 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1340. Votre tendre douleur augmente encor vos charmes. v.1069 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1341. On va nous séparer. Il faut ici des larmes. v.1070 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1342. Feignez de pleurer. v.1071 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1343. Ah ! Je suis au désespoir. v.1071 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1344. Je vois couler vos pleurs. v.1072 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1345. Tirez donc le mouchoir, v.1072 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1346. Faudra-t-il tout vous dire. v.1073 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1347. Ah ! Je perds Angélique, v.1073 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1348. Il lui prend la main pour la baiser. v.1074 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1349. Du moins... v.1075 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1350. La main en est, il faut du pathétique. v.1075 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1351. retirant sa main que le Chevalier lui baise. v.1076 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1352. Mais... v.1077 (Acte 4, scène 3, ANG?LIQUE)
  1353. La tante nous voit, il ne faut point tricher ; v.1077 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1354. Oh ! Fuyez à présent. v.1078 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1355. Ah ! Je cours me cacher, v.1078 (Acte 4, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1356. Je ne puis supporter les regards de ma tante. v.1079 (Acte 4, scène 3, ANG?LIQUE)
  1357. Je m'en étais doutée. v.1080 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1358. Ah ! Qu'elle est imprudente ! v.1080 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1359. Tous deux également vous êtes indiscrets, v.1081 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1360. Dès tantôt vos regards ont trahis vos secrets. v.1082 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1361. Ah ! Rien n'échappe aux yeux des mères et des tantes ; v.1083 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1362. L'expérience, hélas, les rend trop pénétrantes. v.1084 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1363. Vous m'allez quereller en mon particulier. v.1085 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1364. Falaise l'avait vue avec le Chevalier. v.1086 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1365. Il faut bien l'avouer ; je soupirais pour elle, v.1087 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1366. Pris en flagrant délit, m'avouant infidèle, v.1088 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1367. Me voilà bien honteux. Que vous me haïrez ! v.1089 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1368. Mais, ma foi, quand la honte et le vin sont tirés, v.1090 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1369. Il faut les boire. v.1091 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1370. Allons, buvez d'intelligence. v.1091 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1371. Honte bue à présent, ma foi, sur l'inconstance. v.1092 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1372. Vous êtes inconstant, madame l'est aussi. v.1093 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1373. Il faut vous l'avouer, j'en aime un autre : ainsi v.1094 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1374. Vous ne me voyez point jalouse, furieuse. v.1095 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1375. Votre infidélité, d'ailleurs injurieuse, v.1096 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1376. Paraît dans un moment favorable pour vous : v.1097 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1377. Je suis bonne indulgente, et je dois filer doux, v.1098 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1378. J'adore votre ami. v.1099 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1379. J'avouerai ma surprise, v.1099 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1380. Elle est très grande, mais ainsi que vous, Marquise, v.1100 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1381. Je ne suis que surpris, et non pas furieux, v.1101 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1382. Car je vois que l'amour a tout fait pour le mieux. v.1102 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1383. En effet il finit vos gênes, vos contraintes. v.1103 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1384. Cet éclaircissement a fait cesser nos feintes. v.1104 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1385. Nous nous gênions tantôt ; je ne m'étonne pas v.1105 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1386. Si voulant du contrat différer l'embarras v.1106 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1387. Vous disiez dans trois jours, dans quatre, dans huitaine, v.1107 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1388. Renchérissant sur vous je voulais la quinzaine ; v.1108 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1389. Nous nous donnions beau jeu pour notre changement. v.1109 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1390. J'ai senti des remords jusques à ce moment. v.1110 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1391. J'avais quelque scrupule. v.1111 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1392. Oh ! L'heureuse rupture ! v.1111 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1393. Je respire à présent. v.1112 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1394. L'agréable aventure ! v.1112 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1395. Voilà le bon esprit. Ne se rien reprocher ; v.1113 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1396. Se bien rendre le change au lieu de se fâcher ; v.1114 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1397. Faiblesse pour faiblesse, ayons chacun la nôtre : v.1115 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1398. Passe-moi celle-ci, je te passerai l'autre. v.1116 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1399. Que d'honnêtes maris, que de femmes d'honneur, v.1117 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1400. Sur ces facilités ont fondé leur bonheur. v.1118 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1401. Çà, madame, à présent j'aurai votre suffrage ? v.1119 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1402. Deux trahisons feront un double mariage. v.1120 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1403. Non, ma vivacité m'aveugle dans l'instant, v.1121 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1404. Et me fait oublier le point fixe, important, v.1122 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1405. À servir ma haine : oui, ma nièce est destinée, v.1123 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1406. À Procinville enfin, elle est presque donnée. v.1124 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1407. Quoi ! Madame, un tel homme... v.1125 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1408. Oui, doit vous supplanter. v.1125 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1409. Sur sa fidélité, madame peut compter ; v.1126 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1410. Monsieur qui le connaît, m'en a fait la peinture : v.1127 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1411. Ce monstre moitié guerre, et moitié procédure, v.1128 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1412. Soi-disant noble, fut maître clerc et bretteur ; v.1129 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1413. À Falaise on l'a vu, marquis et procureur ; v.1130 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1414. Dans la ville du Mans il s'établit ensuite, v.1131 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1415. Là les plus fins Manceaux admiraient sa conduite ; v.1132 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1416. Ce fut là qu'on en vit quelques échantillons : v.1133 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1417. Il achetait sous mains de petits procillons, v.1134 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1418. Qu'il savait élever, nourrir de procédures, v.1135 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1419. Il les empâtait bien, et de ces nourritures v.1136 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1420. Il en tirait de bons et gros procès du Mans. v.1137 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1421. Et c'est cet ennemi des accommodements, v.1138 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1422. Qui vous jurant, madame, une amitié sincère, v.1139 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1423. Vous trahissait sous main en servant votre frère. v.1140 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1424. Pour et contre agissant, plaideur à deux envers, v.1141 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1425. En face il vous caresse, et vous bat à revers : v.1142 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1426. Tenez, reconnaissez ici son écriture. v.1143 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1427. Il écrit à mon frère ! v.1144 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1428. Oui, faites la fracture, v.1144 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1429. Je n'ose la faire. v.1145 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1430. Ah ! Lisons. v.1145 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1431. Vous alliez v.1145 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1432. Avec un franc fripon ! v.1146 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1433. Que vois-je, Chevalier ? v.1146 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1434. À médire de vous sa plume est éloquente ! v.1147 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1435. En vieux titres aussi sa plume est élégante ; v.1148 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  1436. Pour la beauté du style il change un mot, un nom : v.1149 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1437. Signature qui soit tout à fait fausse, non ; v.1150 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1438. Non pas tout à fait vraie aussi, mais signature v.1151 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1439. Vraisemblable... v.1152 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  1440. On veut bien lui passer sa roture ; v.1152 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1441. Mais chacun sait que c'est un homme sans honneur, v.1153 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1442. Tourmentant ses voisins, injuste, usurpateur... v.1154 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1443. C'est l'homme qu'en secret avait choisi mon frère ! v.1155 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1444. Il est usurpateur, roturier et faussaire. v.1156 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1445. Par bonheur je n'ai pas délivré le papier. v.1157 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1446. Oui, ma nièce sera pour vous ; mais, Chevalier, v.1158 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1447. Comment tromper mon frère ? Il sera difficile v.1159 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1448. De le désentêter du traître Procinville. v.1160 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1449. C'est à quoi nous allons rêver. Faisons si bien v.1161 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1450. Que de notre complot il ne soupçonne rien. v.1162 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1451. Madame, allons d'abord recacheter sa lettre, v.1163 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1452. Et par quelque inconnu faisons-là lui remettre. v.1164 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1453. Tantôt il la cherchait dans toute la maison, v.1165 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1454. Sur ce que je l'avais, il aurait du soupçon. v.1166 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  1455. Toutes deux allez donc réparer la fracture, v.1167 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1456. Et vous triompherez de lui, je vous le jure. v.1168 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1457. Rentrez, je vous rejoins. v.1169 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  1458. Je me suis aperçu v.1169 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  1459. Qu'avec la nièce ici ce Falaise m'a vu, v.1170 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  1460. Ce maraud ne peut-il point nuire à mon idée ? v.1171 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  1461. Notre affaire n'est pas encore décidée. v.1172 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  1462. Voilà donc ce rival maudit ? Et par malheur v.1173 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1463. Il me paraît qu'il a pour lui gagné la soeur. v.1174 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1464. Je crains que ce coquin ici ne nous dérange. v.1175 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1465. Voyons si tout à l'heure il a bien pris le change, v.1176 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1466. S'il me croit bien l'amant d'Angélique. v.1177 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1467. Viens çà. v.1178 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1468. Je vais à vous, monsieur. v.1178 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1469. Tu me fuis ? Reste là, v.1178 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1470. Ou morbleu... v.1179 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1471. Pardonnez ; car, monsieur, c'est mon maître, v.1179 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1472. Ce n'est pas moi qui veux épouser. v.1180 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1473. Comment, traître, v.1180 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1474. Travailler à m'ôter ma maîtresse ? v.1181 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1475. J'ai peur, v.1181 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1476. Tremblez aussi ; mon maître a pour lui le tuteur ; v.1182 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1477. La soeur n'est pas battante à livrer Angélique ? v.1183 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1478. C'est acquisition fausse, et non juridique. v.1184 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1479. Une nièce, monsieur, ne peut s'aliéner ; v.1185 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1480. C'est comme un propre. Enfin on va vous chicaner. v.1186 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1481. Mon maître sait ravoir son bien en bonne guerre, v.1187 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1482. Il sait bien par retrait rentrer dans une terre ; v.1188 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1483. Oui, vous l'épousez mal, mon maître y rentrera. v.1189 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1484. Il est dans l'erreur, bon. v.1190 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1485. Pour ton maître on verra, v.1190 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1486. Mais à toi, jusqu'au Mans tu plaides à merveilles, v.1191 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1487. Je pourrais bien ici te couper les oreilles. v.1192 (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  1488. Pour me les rendre après je vous fais assigner. v.1193 (Acte 4, scène 5, FALAISE)
  1489. Pour l'oncle ils ne pourront morbleu pas le gagner ; v.1194 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1490. Quand il saura l'amour, il les va tous confondre. v.1195 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1491. Il faut l'attendre ici. De moi je puis répondre. v.1196 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1492. Je gagne trop d'argent à servir un fripon, v.1197 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1493. Pour n'être pas fidèle, et ne pas tenir bon. v.1198 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1494. Pour mon maître je vais jouer à quitte ou double ; v.1199 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1495. Pour ce maudit rival, la Nérine nous trouble : v.1200 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1496. Je croyais la charmer, cet homme apparemment v.1201 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1497. Plus libéral encor que je ne suis charmant, v.1202 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1498. La paye bien, le reste est pure bagatelle ; v.1203 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1499. Moi, lui faisant l'amour, qu'aurais-je tiré d'elle ? v.1204 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1500. La faveur d'un coup d'oeil, ou d'un air minaudier ? v.1205 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1501. Bon ! J'aime mieux avoir la faveur d'un greffier. v.1206 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1502. Mais le Comte paraît. Laissons-là la morale, v.1207 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1503. Et tâchons d'animer sa vengeance brutale. v.1208 (Acte 4, scène 6, FALAISE)
  1504. Quoi, morbleu l'on apporte une Lettre pour moi, v.1209 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1505. Ici je la demande à tous ceux que je vois... v.1210 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1506. D'une lettre, monsieur, vous êtes fort en peine, v.1211 (Acte 4, scène 7, UN-LAQUAIS)
  1507. Je courais la chercher, j'étais tout hors d'haleine, v.1212 (Acte 4, scène 7, UN LAQUAIS)
  1508. Lorsqu'un homme inconnu... v.1213 (Acte 4, scène 7, UN LAQUAIS)
  1509. Que tiens-tu ? v.1213 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1510. La voilà. v.1213 (Acte 4, scène 7, UN-LAQUAIS)
  1511. Et donne-la, maraud, sans dire tout cela. v.1214 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1512. « De Procinville.» Hon, hon, hon... quel verbiage ! v.1215 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1513. « Votre soeur est bizarre, et maligne, et volage. » v.1216 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1514. Bon cela. « Hon, hon, hon... l'esprit très dangereux. » v.1217 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1515. Fort bien. « Sur le complot que nous faisons tous deux... » v.1218 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1516. « Hon, hon... Soyez discret, prudent. » Mot inutile. v.1219 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1517. Et morbleu croyez-vous, monsieur, de Procinville, v.1220 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1518. Que je ne sais pas être aussi prudent que vous ? v.1221 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1519. « Il faut... hon, hon... il faut faire un acte entre nous. v.1222 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1520. Il faut... hon, hon... il faut s'assurer d'Angélique, v.1223 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1521. Il faut... » Toujours il faut ? Votre ton despotique v.1224 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1522. Impose trop. « Hon, hon... mais je crains votre soeur, v.1225 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1523. D'ailleurs, on me menace. Hon, hon, hon... J'ai bien peur... » v.1226 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1524. Vous êtes un poltron. « L'on m'écrit que la nièce... » v.1227 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1525. On ment. « On dit... hon, hon... » C'est pour vous faire pièce. v.1228 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1526. Monsieur de Procinville, et vous êtes un sot v.1229 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1527. D'ajouter foi... « hon, hon... c'est sans doute un complot... » v.1230 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1528. Soupçons normands. « Je crois... je n'en crois rien, vous dis-je. v.1231 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1529. Informez-vous... hon, hon... je prétends et j'exige... » v.1232 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1530. Vous êtes obstiné. « Je soutiens qu'on a vu... » v.1233 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1531. Oh ! Je vous soutiens, moi... « J'en suis bien convaincu... » v.1234 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1532. Morbleu, cet homme-là m'échauffe les oreilles ! v.1235 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1533. Car a-t-on jamais vu de disputes pareilles. v.1236 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1534. Je me fâchais un peu, ton maître a du soupçon. v.1237 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1535. C'est qu'il connaît la soeur. Ah ! Qu'il a bien raison ; v.1238 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1536. On vous trahit. v.1239 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1537. Comment ? v.1239 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1538. Et la tante à la nièce v.1239 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1539. Donne un amant secret. v.1240 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1540. Ah ! Quelle hardiesse. v.1240 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1541. Et c'est le Chevalier. J'ai vu, vu de mes yeux. v.1241 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1542. Quoi ! Ma nièce me trompe aussi ? v.1242 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1543. Tout de son mieux. v.1242 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1544. De ce complot secret j'ai fait la découverte ; v.1243 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1545. Sonnons la charge, allons, procédons, guerre ouverte. v.1244 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1546. Heureusement morbleu je n'ai rien délivré. v.1245 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1547. De sa conquête enfin l'amant sera sevré ; v.1246 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1548. Nous allons replaider et de tierce et de quarte. v.1247 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1549. En procès, comme au jeu, plus on mêle la carte, v.1248 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1550. Et plus le gain devient légitime, loyal. v.1249 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1551. Accorder un procès, est-il un plus grand mal ? v.1250 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1552. C'est proprement frauder les droits de la justice, v.1251 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1553. La voler. v.1252 (Acte 4, scène 7, FALAISE)
  1554. Ah ! C'est trop ruser, plus d'artifice. v.1252 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1555. L'arbitre, la Nérine, et la soeur, et l'Amant, v.1253 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1556. Envoyons tout au diable, et la Nièce au couvent. v.1254 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  1557. Le Chevalier se moque, il nous fait trop attendre ; v.1255 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1558. Il nous quitte incertain du parti qu'il doit prendre, v.1256 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1559. Il court chercher le Comte, il nous dit que chez lui, v.1257 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1560. Il fulmine, et ne veut rien finir aujourd'hui. v.1258 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1561. Mais s'il ne peut calmer la colère du Comte ? v.1259 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1562. Tant pis. v.1260 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1563. Si nous n'avons une réponse prompte, v.1260 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1564. Tout est perdu. v.1261 (Acte 5, scène 1, ANG?LIQUE)
  1565. D'accord. v.1261 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1566. Je crains tout. Finissons. v.1261 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1567. Falaise à la Marquise a donné des soupçons. v.1262 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1568. J'en tremble. v.1263 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1569. Au fond je vois que le péril redouble, v.1263 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1570. L'amour de la Marquise... v.1264 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1571. Ah ! C'est ce qui me trouble. v.1264 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1572. Vous comprenez bien ? v.1265 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1573. Oui. Tout se découvrirait. v.1265 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1574. J'attends le Chevalier. v.1266 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1575. Mais, Nérine, il faudrait v.1266 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1576. Pour finir promptement, prendre d'autres mesures. v.1267 (Acte 5, scène 1, ANG?LIQUE)
  1577. Voyons. v.1268 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1578. Il faut sans doute en prendre de plus sûres. v.1268 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1579. Prenons-en volontiers ; imaginez-les nous, v.1269 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1580. Réformez nos desseins. Quelle idée avez-vous ? v.1270 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1581. Quel autre expédient ?... v.1271 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1582. Je suis bien malheureuse ? v.1271 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1583. Et votre idée à vous ? v.1272 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1584. La Marquise amoureuse ! v.1272 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1585. Et vous ? v.1273 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1586. Hélas ! v.1273 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1587. Et vous ? v.1273 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1588. Ah ! Ciel ! J'y périrai. v.1273 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1589. Voilà de bons avis, et je m'en servirai. v.1274 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  1590. Peste soit des amants, et de leurs faibles têtes ! v.1275 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1591. Ils ne savent qu'aimer, l'amour les rend si bêtes ! v.1276 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1592. De leurs tendres soupirs, et de leurs chagrins noirs, v.1277 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1593. De leur joie excessive, et de leurs désespoirs, v.1278 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1594. On ne tirerait pas une once de prudence, v.1279 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1595. De bon conseil. v.1280 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  1596. J'entends... C'est mon oncle, je pense. v.1280 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1597. Quoi donc ! Il crie, il jure, il menace, quel bruit ! v.1281 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1598. Pas plutôt un succès, qu'un malheur le détruit. v.1282 (Acte 5, scène 1, DORANTE)
  1599. Oui, plus j'y pense, et plus ma colère s'augmente. v.1283 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1600. Têtebleu ; ventrebleu, de l'amour pour Dorante ! v.1284 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1601. Il sait donc notre amour ? v.1285 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1602. Oh ! Vous ne l'aurez pas. v.1285 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1603. Ah ! Nous voilà perdus. v.1286 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  1604. Il va faire un fracas.... v.1286 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1605. Tâchons de l'apaiser. v.1287 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  1606. En nous voyons ensemble, v.1287 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1607. Il s'irrite encore plus. v.1288 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1608. Hon... têtebleu ! v.1288 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1609. Je tremble. v.1288 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1610. Oui, vous aimez Dorante ! Ici, ma nièce, ici. v.1289 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1611. Nous allons voir beau jeu. v.1290 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1612. Moi, j'ai le coeur transi. v.1290 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1613. Monsieur Dorante : un mot... la fuite est inutile. v.1291 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1614. Ouf ! Je ne puis parler. v.1292 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1615. C'est un torrent de bile. v.1292 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1616. S'il pouvait l'étouffer. Monsieur, vous êtes bon. v.1293 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
  1617. Vous aimez donc Dorante ? v.1294 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1618. Ah ! Mon oncle pardon. v.1294 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1619. Oh ! Parbleu, votre amour vous produira la rage. v.1295 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1620. Où veut-il en venir ? v.1296 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  1621. Voyons fondre l'orage. v.1296 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1622. Songeons à la punir. Donnez-moi votre main. v.1297 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1623. Qu'en veut-il faire ? Hélas ! v.1298 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1624. Voyons jusqu'à la fin. v.1298 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  1625. Monsieur Dorante. v.1299 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1626. Et bien, monsieur. v.1299 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  1627. Donnez la vôtre. v.1299 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1628. Quoi donc ! Vous hésitez ; je pense l'un et l'autre. v.1300 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1629. Ha, ha... J'entrevois...Bon, je devine, je crois. v.1301 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1630. Traverser son amour, ah ! Quel plaisir pour moi ! v.1302 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1631. Ma soeur à cinquante ans devenir amoureuse ! v.1303 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1632. Oh ! Je m'en vengerai. v.1304 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1633. La vengeance est heureuse. v.1304 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1634. Je vous... marie... exprès... exprès... Pour ... la... punir... v.1305 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1635. Punissez, punissez. v.1306 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1636. Quel plaisir j'ai d'unir v.1306 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1637. Deux coeurs, dont l'union va faire à la Marquise v.1307 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1638. Un chagrin éternel. v.1308 (Acte 5, scène 2, LE COMTE)
  1639. Mais de peur de surprise, v.1308 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1640. Séparez-vous tous deux. v.1309 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
  1641. Que d'obligation ! v.1309 (Acte 5, scène 2, DORANTE)
  1642. Moins de remerciements, plus de discrétion, v.1310 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1643. Fuyez. v.1311 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
  1644. Que de bonté ! v.1311 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1645. Courez chez votre tante, v.1311 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  1646. De vous entretenir elle est impatiente. v.1312 (Acte 5, scène 2, N?RINE)
  1647. Le Chevalier m'apprend cet amour de ma soeur. v.1313 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1648. Le Chevalier et moi nous étions en froideur ; v.1314 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1649. En public je m'étais même mis en colère, v.1315 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1650. De ce qu'il devenait malgré moi mon beau-frère ; v.1316 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1651. À présent je le vais aimer de tout mon coeur ; v.1317 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1652. Car tout ceci le fait renoncer à ma soeur, v.1318 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1653. Il m'a donné parole, elle est sûre, et j'y compte. v.1319 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1654. Quel coup pour votre soeur ! Elle mourra de honte. v.1320 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  1655. Car elle va rester veuve entre deux amours, v.1321 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  1656. Sur le Chevalier même elle aura des retours. v.1322 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  1657. On a quelque regret de perdre, quoiqu'on change ; v.1323 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  1658. Mais surtout son amour pour Dorante vous venge : v.1324 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  1659. Elle croit le tenir, l'amour, qui porte à faux, v.1325 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  1660. Est bien piquant. v.1326 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  1661. Oui, mais j'ai dit là quelques mots, v.1326 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1662. Falaise m'observait, je parlais de Dorante, v.1327 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1663. S'il m'avait entendu ? J'ai la voix éclatante : v.1328 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1664. Il écoute encor. v.1329 (Acte 5, scène 3, LE COMTE)
  1665. Ah ! S'il avait entendu v.1329 (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  1666. Que l'amant véritable est Dorante... v.1330 (Acte 5, scène 3, N?RINE)
  1667. Il a pu v.1330 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  1668. Entendre quelques mots, car j'étais en colère. v.1331 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  1669. Lui redonner le change, est tout ce qu'on peut faire. v.1332 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  1670. Oui ; sur le Chevalier confirmons son erreur. v.1333 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1671. Pourquoi vous irriter ? Parce que votre soeur v.1334 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1672. Au Chevalier veut bien accorder Angélique, v.1335 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1673. Vous criez, en faisant un serment authentique. v.1336 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1674. Qu'en vain nous espérons de vous ce tendre amant, v.1337 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1675. Que nous ne l'aurons pas. v.1338 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1676. Oui, je fais un serment... v.1338 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  1677. À ton maître je fais un serment authentique. v.1339 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  1678. Qu'au Chevalier jamais je ne donne Angélique. v.1340 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  1679. Et moi, je fais serment, oui, j'en jure ma foi, v.1341 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  1680. Nous mourrons au Couvent, et votre nièce et moi, v.1342 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1681. Plutôt que d'épouser le sieur de Procinville ; v.1343 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1682. Nous ne quitterons point Paris la bonne ville, v.1344 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1683. Pour épouser au Mans un Marquis à dindons, v.1345 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1684. Et nous ne savons pas engraissez des chapons. v.1346 (Acte 5, scène 4, N?RINE)
  1685. Laissons-la criailler, allez chez moi m'attendre. v.1347 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  1686. C'est pour nous en défaire. v.1348 (Acte 5, scène 4, LE COMTE)
  1687. Ah ! Que c'est bien l'entendre. v.1348 (Acte 5, scène 4, NÉRINE)
  1688. Ha, ha, ha, je triomphe. v.1349 (Acte 5, scène 4, FALAISE)
  1689. Ah ! Fourbe, scélérat, v.1349 (Acte 5, scène 5, NÉRINE)
  1690. Tu m'adorais tantôt, faux amant, renégat. v.1350 (Acte 5, scène 5, N?RINE)
  1691. Ta colère me fait respirer plus à l'aise, v.1351 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1692. Nous avons l'esprit fort nous autres à Falaise ; v.1352 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1693. Invectives, gros mots, injures, maudissons, v.1353 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1694. Ce n'est que menu grain, nous nous en engraissons. v.1354 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1695. Me trahir en affaire ! En intrigue, encore passe, v.1355 (Acte 5, scène 5, NÉRINE)
  1696. Mais en amour ? Hélas ! Je t'ai cru dans la nasse. v.1356 (Acte 5, scène 5, N?RINE)
  1697. Je t'aimais tantôt, mais tout change avec le temps ; v.1357 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1698. Amants Falaisiens ne sont pas si constants. v.1358 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1699. Mon amour reviendra peut-être, mon coeur vole, v.1359 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1700. Va, vient, reva, revient, tout comme ma parole. v.1360 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1701. Car d'objet en objet, souvent du blanc au noir v.1361 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1702. Je me promène moi du matin jusqu'au soir. v.1362 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1703. Du non au oui, oui, non, ce sont mes galeries. v.1363 (Acte 5, scène 5, FALAISE)
  1704. Nous pouvons à présent dresser nos batteries. v.1364 (Acte 5, scène 6, NÉRINE)
  1705. Le voilà confirmé dans l'erreur. J'ai tremblé v.1365 (Acte 5, scène 6, N?RINE)
  1706. Qu'il n'eût vu qu'à Dorante Angélique a parlé. v.1366 (Acte 5, scène 6, N?RINE)
  1707. Ha, ha, ha, ha, fort bien, ha, ha, qu'elle est plaisante v.1367 (Acte 5, scène 7, LA MARQUISE)
  1708. La pièce que l'on joue à mon frère. v.1368 (Acte 5, scène 7, LA MARQUISE)
  1709. Charmante. v.1368 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1710. Car vous croyant toujours pour moi le même amour, v.1369 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1711. Il croit, m'ôtant à vous, vous jouer un bon tour. v.1370 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1712. Pour vous désespérer il me donne Angélique, v.1371 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1713. À l'arbitre en secret là-dessus il s'explique. v.1372 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1714. Je vous ai dit le reste, et vous verrez son jeu. v.1373 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1715. J'avouerai que tromper quelqu'un me blesse un peu ; v.1374 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1716. Mais si la tromperie en quelque cas s'excuse, v.1375 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1717. C'est quand on fait donner un ennemi qui ruse v.1376 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1718. Dans le piège malin, que lui-même nous tend : v.1377 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1719. D'ailleurs pour détourner un malheur très pressant v.1378 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1720. La feinte est quelquefois un vice nécessaire. v.1379 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1721. Les hommes sont si faux, qu'un seul toujours sincère v.1380 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1722. Entre eux tous paraîtrait comme un niais étrange, v.1381 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1723. Dans un pays, où tous biaisent pour s'arranger : v.1382 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1724. En affaire, en amour, en guerre, en marchandise, v.1383 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1725. Même en morale on farde à présent la franchise. v.1384 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1726. Chacun de son manège étant tout occupé v.1385 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1727. Qui ne trompe jamais, sera souvent trompé. v.1386 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1728. Çà, dans son piège il faut que votre frère donne ; v.1387 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1729. Mais finissez sans moi de peur qu'il ne soupçonne v.1388 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1730. Qu'en croyant vous punir, il va combler nos voeux. v.1389 (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  1731. Je ne vois plus d'obstacle à cet accord heureux. v.1390 (Acte 5, scène 7, ANGÉLIQUE)
  1732. Vous avez pris enfin l'expédient unique, v.1391 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1733. Et votre frère et vous, pour pourvoir Angélique, v.1392 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1734. C'est d'ignorer tous deux qui sera son époux. v.1393 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1735. Eût-il été choisi par lui, comme par vous, v.1394 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1736. Fût-il ami du Comte en secret et le vôtre. v.1395 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1737. Sitôt que l'un saurait qu'il est choisi par l'autre, v.1396 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1738. Vous cesseriez tous deux encor de le vouloir. v.1397 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1739. Sur ce Marquis Manceau vous l'avez bien fait voir, v.1398 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1740. Vous le vouliez tous deux, j'ai cru l'accord facile, v.1399 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1741. Tous deux vous excluez à présent Procinville ; v.1400 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1742. Le ciel en soit loué, car c'est un malheureux ; v.1401 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1743. Mais le plus honnête homme eût été par vous deux v.1402 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1744. Exclu et détesté par le même caprice. v.1403 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1745. Vous parlez à merveille, et vous rendez justice. v.1404 (Acte 5, scène 7, NÉRINE)
  1746. Nous allons terminer. v.1405 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  1747. Je viens à vous, ma soeur, v.1405 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1748. Avec sincérité vous découvrir mon coeur, v.1406 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1749. Non point comme tantôt par politique feindre, v.1407 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1750. Dire que je vous aime, en un mot, me contraindre ; v.1408 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1751. Si je vous le disais, vous ne le croiriez pas. v.1409 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1752. Votre sincérité m'épargne un embarras. v.1410 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1753. Car je ne sais pas bien au fond comment m'y prendre v.1411 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1754. Pour vous persuader une amitié bien tendre. v.1412 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1755. Nous nous gênions tantôt en nous tendant les bras. v.1413 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1756. Oui, cet expédient ne nous réussit pas. v.1414 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1757. Raccommodons-nous seulement par prudence. v.1415 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  1758. Pour éviter le blâme, enfin par bienséance. v.1416 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1759. Afin qu'on puisse dire, en parlant bien de vous, v.1417 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1760. Ce que l'on dit de mieux pour louer deux époux, v.1418 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1761. Ils se haïssent mais ils vivent bien ensemble. v.1419 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1762. Notre premier motif, celui qui nous rassemble, v.1420 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1763. Celui qui de si loin nous fait venir tous deux, v.1421 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1764. C'est la famille. Enfin nous secondons ses voeux, v.1422 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1765. Plus de procès. Il reste à pouvoir Angélique, v.1423 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1766. Vous vouliez lui donner tantôt par politique v.1424 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1767. Ce fourbe de Marquis, c'était là votre choix... v.1425 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1768. À ce scélérat, oui, vous donniez votre voix. v.1426 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1769. Nous n'avons d'autre but à présent l'un et l'autre v.1427 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1770. Que de l'exclure. v.1428 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1771. Il est mon horreur et la vôtre. v.1428 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1772. Vous l'excluez enfin dans vos donations. v.1429 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  1773. Pour finir entre nous ces altercations, v.1430 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1774. Nous vous donnons pouvoir de marier ma nièce. v.1431 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1775. Ne nous en point mêler c'est un trait de sagesse, v.1432 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1776. Plus d'éclats. v.1433 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1777. Le dernier sera donc celui-ci. v.1433 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1778. Notre haine sera secrète, Dieu merci. v.1434 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1779. Votre donation. v.1435 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  1780. La voici. v.1435 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1781. Vous la vôtre. v.1435 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  1782. Que vous nous épargnez de tourment l'un et l'autre. v.1436 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  1783. Ah ! Quel bonheur pour moi ! v.1437 (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  1784. Ma nièce peut choisir. v.1437 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1785. Du choix qu'elle fera donnons-nous le plaisir. v.1438 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1786. Nous nous sommes promis douceur et politesse. v.1439 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1787. Nous verrons qui des deux tiendra mieux sa promesse. v.1440 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1788. Vous me dispenserez d'être le spectateur v.1441 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  1789. De cette politesse et de cette douceur, v.1442 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  1790. J'ai fait mon ministère, et la nièce est pourvue. v.1443 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  1791. Je sors, je n'aurais pas assez de retenue, v.1444 (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  1792. Ma joie irriterait ma tante. v.1445 (Acte 5, scène 9, ANG?LIQUE)
  1793. Amenez-nous v.1445 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1794. Votre amant. v.1446 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1795. Il viendra, ma soeur, trop tôt pour vous. v.1446 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1796. Il est bien fait, charmant, son amant ; il enchante. v.1447 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1797. Je vous quitte aussi. v.1448 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  1798. Non, Nérine, sois présente, v.1448 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1799. Je veux te faire voir ma modération ; v.1449 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1800. Car c'est mon fort, quand j'ai ma satisfaction. v.1450 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1801. Pour moi, je suis tranquille, et pourvu que je voie v.1451 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1802. Mes desseins réussir, j'ai même de la joie. v.1452 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1803. Quand les miens tournent bien, je ris moi quelquefois. v.1453 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1804. Ne vous fâchez donc point si je ris de son choix. v.1454 (Acte 5, scène 9, LE COMTE)
  1805. D'autres même en riront. v.1455 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  1806. Nous allons donc bien rire. v.1455 (Acte 5, scène 9, NÉRINE)
  1807. Je vous vois tous contents : à monsieur il faut dire v.1456 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1808. Pour augmenter sa joie encore d'un degré, v.1457 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1809. Que nous avons rompu. v.1458 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1810. Je vous en sais bon gré ; v.1458 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
  1811. Je ne vous haïssais que comme beau-frère. v.1459 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
  1812. Et vous l'allez haïr comme neveu, j'espère ; v.1460 (Acte 5, scène 10, LA MARQUISE)
  1813. Mais par degrés je veux vous resserrer le coeur. v.1461 (Acte 5, scène 10, LA MARQUISE)
  1814. Apprenez donc d'abord, monsieur, que votre soeur v.1462 (Acte 5, scène 10, LA MARQUISE)
  1815. Moi, mon frère, moi, moi, j'épouserai Dorante. v.1463 (Acte 5, scène 10, LA MARQUISE)
  1816. Vous croyez m'affliger, mais non, ma joie augmente, v.1464 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
  1817. Car d'un seul mot je vais troubler la vôtre. v.1465 (Acte 5, scène 10, LE COMTE)
  1818. Non, v.1465 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1819. Je veux tout rompre, moi, je n'entends point raison. v.1466 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1820. Arrête. v.1467 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1821. Non morbleu. v.1467 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1822. Tais-toi. v.1467 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1823. Non, je criaille, v.1467 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1824. Pour les mieux exciter à se donner bataille. v.1468 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1825. Je voulais différer d'un moment vos chagrins, v.1469 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1826. Madame, et vous marquez au moins que je vous plains, v.1470 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1827. J'eusse voulu pouvoir être un peu plus sincère : v.1471 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1828. Pardonnez à l'amour... v.1472 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1829. Ah ! J'entends. C'est mon frère, v.1472 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1830. Que vous avez fâché d'avoir trompé, je crois. v.1473 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1831. Il pardonne à l'amour que vous avez pour moi. v.1474 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1832. Eh non, madame, non, ce n'est pas vous qu'il aime, v.1475 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1833. Car je viens en guettant être témoin moi-même ! v.1476 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1834. De l'amour pour la nièce, il lui disait des mots... v.1477 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1835. Enfin heureusement je viens tout à propos, v.1478 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1836. Ne leur délivrez rien, vous êtes bien nantie. v.1479 (Acte 5, scène 11, FALAISE)
  1837. Ma foi tu viens trop tard, et la dot est partie. v.1480 (Acte 5, scène 11, NÉRINE)
  1838. Ma nièce, choisissez. v.1481 (Acte 5, scène 11, LE COMTE)
  1839. Je n'ose. v.1481 (Acte 5, scène 11, ANGÉLIQUE)
  1840. Restez-là. v.1481 (Acte 5, scène 11, LE COMTE)
  1841. Je choisis donc. v.1482 (Acte 5, scène 11, ANGÉLIQUE)
  1842. Comment ! Je n'entends pas cela. v.1482 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1843. Je viens de marier votre amant à ma nièce. v.1483 (Acte 5, scène 11, LE COMTE)
  1844. Au Chevalier d'accord, croyant me jouer pièce. v.1484 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1845. Non, à votre autre amant à Dorante, ha, ha. v.1485 (Acte 5, scène 11, LE COMTE)
  1846. Venez, monsieur, venez : de grâce laissons-la. v.1486 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1847. Ah ! Voyons son dépit, il va combler ma joie. v.1487 (Acte 5, scène 11, LE COMTE)
  1848. C'est ce qu'il ne faut pas qu'un galant homme voie. v.1488 (Acte 5, scène 11, DORANTE)
  1849. Quoi ! Tous ! Le Chevalier... v.1489 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1850. Je ne vous réponds rien. v.1489 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  1851. Moi, j'ai pris mon parti, Dorante a pris le sien. v.1490 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  1852. Je vous plaindrais beaucoup, si vous étiez souffrante. v.1491 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  1853. Ma nièce ! v.1492 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1854. Je lui tiens lieu de mère. v.1492 (Acte 5, scène 11, NÉRINE)
  1855. Dorante. v.1492 (Acte 5, scène 11, LA MARQUISE)
  1856. Nous n'avons pu pour vous en faire qu'un neveu. v.1493 (Acte 5, scène 11, NÉRINE)
  1857. Ah ! Mon maître pour vous va mettre tout en feu, v.1494 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1858. Mettre en combustion leurs biens de Normandie ; v.1495 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1859. Mon maître à ses voisins pire qu'un incendie ; v.1496 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1860. Va venger en plaidant votre amour méprisé. v.1497 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1861. Brûlez d'un plus beau feu ; que ce coeur embrasé v.1498 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1862. D'amour, soit possédé d'un amour de chicane ; v.1499 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1863. Il faut pour triompher d'eux tous notre organe. v.1500 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1864. Épouser le Marquis de Procinville... ou moi. v.1501 (Acte 5, scène 12, FALAISE)
  1865. Mon seul soulagement dans tout ce que je vois. v.1502 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)
  1866. C'est de tourner en fiel cet amour qui me gêne ; v.1503 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)
  1867. Oui, je vais me livrer toute entière à la haine. v.1504 (Acte 5, scène 12, LA MARQUISE)

LE JALOUX HONTEUX (1708)

  1. Ce Château-ci me paraît assez beau ; je ne m'étonne pas si Monsieur le Président aime mieux y loger qu'à la Ville. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  2. C'est comme s'il logeait à la Ville ; il n'y a qu'un quart de lieue de la Ville de Rennes, à ce Château-ci. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Monsieur le Président me dit hier de me rendre ici de grand matin, il croyait y coucher apparemment ; mais cette grande affaire où nous travaillâmes ensemble, l'aura obligé de coucher à Rennes. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  4. Il faut que l'affaire soit importante, car un jaloux ne découche guères. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  5. Celui-ci ne quitte sa femme, que pour aller juger ; on dit même qu'il est inquiet en jugeant ; et des connaisseurs ont deviné qu'il est jaloux, parce qu'il ne dort jamais à l'Audience. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  6. Tu m'as surpris, en m'apprenant qu'il est jaloux ; car il n'en a pas la réputation. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  7. Je le crois bien, Monsieur ; ce n'est pas un jaloux déclaré, c'est un jaloux honteux de l'être : ce n'est pas un jaloux à l'Italienne, c'est un jaloux à la Française. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  8. Mais, Frontin, comment as-tu pu connaître son faible, en deux ou trois fois que je t'ai envoyé ici ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  9. Bon ! (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  10. Comment ai-je connu le vôtre, dans le moment que vous m'avez parlé de Lucie ? (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  11. Je suis pénétrant. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  12. À peine avez-vous ouvert la bouche pour me parler de la charmante Lucie, que j'ai connu l'amour prudent dont vous brûlez pour les grosses héritières, et l'ardeur sensée que vous avez pour les successions. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  13. Je t'avouerai que j'ai plus de passion pour la succession, que pour l'héritière. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  14. Mais dis-moi, Frontin, as-tu mis la confidente dans nos intérêts ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  15. Pas encore ; c'est une Lisette inaccessible ; une Lisette surnaturelle ; car elle n'aime point les Frontins. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  16. Je n'ai pu encore séduire que le coeur d'une jeune petite Jardinière nommée Hortence, qui est simple, innocente ; et son innocence est devenue amoureuse de moi. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  17. À quoi t'es-tu amusé là ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  18. Une jeune innocente ne nous sera bonne à rien. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  19. Je vous demande excuse, elle sera bonne à quelque chose. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  20. Il est question ici d'augmenter la jalousie que le Président a déjà conçue contre votre jeune rival ; et Hortence sera toute propre à cet usage. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  21. Ce jeune Damis m'inquiète fort. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  22. Tu n'as donc pu savoir s'il aime Lucie, et s'il en est aimé ? (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  23. Je ne sais ni l'un ni l'autre ; mais je ne doute point qu'il ne feigne au moins d'être amoureux d'une pupille, qui lui ferait sa fortune. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  24. C'est ici un coup de partie, Frontin ; car les prétentions de Damis, jointes aux droits de la Pupille, et au crédit de Monsieur son tuteur, absorberaient la succession de la défunte ; en un mot, ma fortune dépend de cette affaire-ci. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  25. Et ma fortune dépend de la vôtre, Monsieur. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  26. Ce qui est dit, est dit. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  27. Nos conventions sont faites. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  28. Ce mariage-ci me mettrait à mon aise. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  29. Je vous mettrai à votre aise avec Lucie, et vous me mettrez à mon aise avec Hortence. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  30. Tâche donc de voir cette Lisette. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  31. Je l'ai demandée en entrant : mais il est si matin que ni la Présidente, ni Lucie, ni Lisette n'ont point encore paru ; elles dorment toutes, apparemment ; mais non, Lisette ne dort pas ; je la vois venir, bien éveillée. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  32. Où court l'aimable Lisette ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  33. Qui appelle là l'aimable Lisette ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  34. Ah ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  35. C'est un homme qui n'est pas trop aimable, lui. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  36. Regardez-nous donc, Mademoiselle Lisette. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  37. J'ai encore les yeux si endormis... qu'à peine pourrais-je regarder un jeune homme. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  38. Peut-on avoir un moment d'entretien avec vous ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  39. Il est trop matin ; mon appétit de parler n'est pas encore ouvert. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  40. Peut-être parleriez-vous plus volontiers à mon rival. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  41. Ah ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  42. Ah ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  43. N'est-ce pas vous qui vous nommez Monsieur Argan. ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  44. Oui, la belle. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  45. Et qui êtes en négociation avec Monsieur le Président ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  46. Justement. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  47. Pour obtenir ma Maîtresse en mariage ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  48. Tu l'es dit. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  49. J'ai une affaire pressée, Monsieur : je suis votre très humble servante. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  50. Encore un mot. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  51. Vous êtes bien vive, bien inquiète ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  52. Au contraire, Monsieur ; je suis si tranquille, si paresseuse, que je n'ai pas le courage de me mêler de vos affaires. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  53. Mais encore, Mademoiselle la paresseuse, ne pourrait-on pas aiguillonner votre paresse. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  54. Je vais vous dire quatre mots, pour vous épargner la peine d'en dire mille. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  55. Il n'y a que l'autorité de Monsieur le Président, qui puisse obliger ma Maîtresse à vous épouser. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  56. Or, pour l'épouser par force, vous n'avez que faire ni de son consentement, ni du mien. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  57. Je sais que ta Maîtresse a toujours envisagé le mariage comme l'écueil de la liberté ; mais je suis d'un caractère si aisé à vivre, si doux, si facile, qu'elle ne trouvera avec moi ni gêne, ni contrainte. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  58. Oh ! (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  59. Je me doute bien qu'elle serait moins liée, moins engagée, et pour ainsi dire, moins mariée avec vous qu'avec un jeune homme ; mais c'est toujours être mariée (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  60. Écoute-moi, je te prie. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  61. Il y a longtemps que j'écoute, et je vous aurais déjà quitté : mais c'est que je voudrais bien que ce fut vous qui me quittassiez, parce que voilà l'appartement de Madame la Présidente : elle ne veut voir personne ici en l'absence de Monsieur le Président ; et comme c'est lui seul qui peut vous servir auprès de sa nièce, je vous prie d'aller l'attendre dans son appartement, qui est de l'autre côté du Château. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  62. Nous ne voulons point incommoder Madame la Présidente. (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  63. Si vous recevez ainsi tous les Amants, vous n'aurez pas beaucoup de pratiques. (Acte 1, scène 2, FRONTIN)
  64. Voilà déjà un Monsieur Argan qui me déplaît beaucoup ; et si c'est une nécessité que ma Maîtresse se marie, j'aimerais encore mieux....Mais je ne sais ce que j'aimerais mieux ; car ce jeune Damis que j'ai vu à Rennes, est trop joli homme pour n'être pas scélérat. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  65. Je crains pourtant que ma Maîtresse n'ait du goût pour lui, avant d'être sûre qu'il en ait pour elle. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  66. Elle n'ose m'avouer son amour, après m'avoir paru si prévenue, contre tous ces petits traîtres-là : elle est honteuse de se retrouver femme, après avoir été si raisonnable. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  67. Entrons dans sa chambre : elle m'a pourtant dit de ne l'éveiller qu'à neuf heures... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  68. Il n'importe, je lui dirai que sa montre retarde ; je ferai sonner sa pendule à réveil : mais je crains bien que l'idée de Damis n'ait prévenu le réveille-matin... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  69. Ne l'ai-je pas deviné ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  70. Quelle diligence, Mademoiselle ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  71. Vous lever et vous habiller toute seule ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  72. Quelle diligence ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  73. Dis-moi, Lisette, crois-tu que la Présidente soit éveillée ? (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  74. Son appartement est-il ouvert ? (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  75. Oh que non. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  76. On n'y entrera pas si tôt : nous avons tout le temps de faire des réflexions, sur le mariage dont vous êtes menacée. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  77. Nous attendons, ce matin, des nouvelles de Monsieur le Président. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  78. Quand on attend des nouvelles de mariage, on ne dort point ; ou si on dort, on fait des songes fiévreux, qui vous réveillent en sursaut : on voit des fantômes. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  79. Ne dites-vous point hier, en vous couchant, certaines paroles magiques, qui font voir en rêve, celui qu'on doit épouser ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  80. Je conviens que j'ai été toute la nuit inquiète : mais si ce mariage-ci- me donne de l'inquiétude, c'est qu'il m'obligera peut-être à quitter la Présidente. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  81. Je ne m'étonne pas que vous aimiez si tendrement Madame la Présidente. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  82. Quand on a renoncé à l'amour, on est bien plus sensible à l'amitié. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  83. Aie ! (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  84. Cela est vrai. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  85. Aie ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  86. Oui. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  87. Et comme il faut absolument qu'une fille soupire ; l'amitié la fait soupirer, au défaut de l'amour. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  88. Je te vois venir, Lisette. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  89. Oh ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  90. C'est moi qui veux vous voir venir ; et je ne vous parlerai pas la première se quelqu'un. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  91. De qui me veux-tu parler, Lisette ? (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  92. Oh : de personne. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  93. Parlons d'autre chose. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  94. Mais encore ? (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  95. Parlons de votre tendre amitié, pour Madame la Présidente... (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  96. Que tu es badine ! (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  97. Est-ce que tu croirais que Damis ?... (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  98. Ha ha ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  99. Vous vous déclarez bien vite ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  100. Tu connais ma franchise. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  101. M'allez-vous avouer que vous l'aimez ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  102. Je n'en suis pas encore tout à fait sûre ; mais je m'en doutai dès l'autre jour. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  103. Je m'en doutai moi aussi, en voyant Damis si aimable. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  104. Voici ce qui m'a fait remarquer que je l'aimais. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  105. Tu sais que je prends ordinairement plaisir à me déchaîner contre le mariage : tu sais que sans donner dans le ridicule de celles qui jurent de ne se marier jamais, je ne laissais pas de plaisanter celles qui se mariaient : mais, l'autre jour j'en voulus plaisanter une ; et mes plaisanteries me parurent à moi-même si insipides, si fades... (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  106. Comme les plaisanteries que notre jaloux fait contre la jalousie. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  107. Autre soupçon que j'ai de mon changement. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  108. Tu nous reproches quelquefois à la Présidente et à moi, que notre amitié est outrée en beaux sentiments : en effet, avant que d'avoir vu Damis, je faisais à le Présidente des sacrifices ; je renonçais pour elle au mariage cent fois par jour ; mille amants d'un côté, et mon amie de l'autre, elle l'emportait sans balancer. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  109. Et à présent, l'amour l'emporterait-il sur l'amitié ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  110. Je suis sincère, je crois que la réflexion serait pour l'amitié ; mais le premier mouvement serait pour l'amour. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  111. Et le second aussi, sur ma parole. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  112. Mais à présent, que vous voilà quasi persuadée de votre tendresse pour Damis, dites-moi la vérité. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  113. Croyez-vous en être aimée ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  114. Oui, Lisette, je crois qu'il m'aime. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  115. Vous croyez qu'il vous aime ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  116. Hé ! (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  117. Quelles preuves en avez-vous ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  118. Il m'aime, te dis-je ; car la première fois qu'il me vit chez cette tante entre deux âges, qui s'est accoutumée de jeunesse à plaire, et qui ne saurait s'accoutumer à croire qu'elle ne plaît plus. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  119. Hé bien, Mademoiselle, chez cette tante ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  120. Je remarquai que pendant toute la soirée, Damis affecta de vouloir plaire à ma tante plutôt qu'à moi ; il ne parla quasi qu'à elle ; à peine me regarda-t-il. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  121. Cette preuve d'amour est incontestable. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  122. Mais Madame la Présidente m'a parlé d'une certaine déclaration d'amour, que Damis lui fit le même soir au bal. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  123. Ah Lisette ! (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  124. Quand j'y fais réflexion, je tremble de peur, que ce ne soit la Présidente qu'il aime. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  125. Si tu en savais les circonstances ! (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  126. Non, Lisette, non ; ce n'est point moi que Damis aime. (Acte 1, scène 4, LUCIE)
  127. Passer en un moment d'un excès de confiance, à un excès de crainte ; croire sur un rien être aimée, et sur un autre rien, croire ne l'être pas ; voilà la femme, et la femme qui aime. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  128. Dans cette incertitude, la crainte domine, ma chère Lisette ; et je crains avec raison. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  129. Je n'ai vu Damis que deux fois ; il ne m'a jamais parlé : il est vrai que ses regards m'ont dit... (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  130. Mais je m'y suis trompée sans doute ; car je n'ai pas osé les soutenir assez longtemps, pour en tirer des conséquences bien sûres. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  131. J'entends ouvrir chez Madame ; son inquiétude la rend aussi diligente que vous. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  132. J'allais à votre appartement, ma chère amie. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  133. J'avais envie de vous prévenir, Madame. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  134. Ah ! (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  135. Ah ! (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  136. Vous avez encore mis aujourd'hui l'habit fatal ? (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  137. Mais contez-moi donc l'aventure de ces deux habits semblables. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  138. Pourquoi pestâtes-vous tant contre moi toutes deux, en revenant du Bal ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  139. Vous me querellâtes de vous avoir fait prendre cette pièce d'étoffe ; je n'y avais point entendu finesse : vous craigniez d'être reconnue au Bal par vos habits ordinaires ; vous ne vouliez point de mascarade : deux habits neufs et un masque sur le nez, vous faisaient un déguisement. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  140. Contons-lui l'aventure de la déclaration équivoque ; elle en jugera. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  141. Voici le fâcheux de l'aventure. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  142. Damis cherchait au Bal, à parler à une de vous deux ; savoir laquelle, c'est la question : soit que la ressemblance de nos habits l'ait trompé, ou qu'elle lui ait servi de prétexte pour me parler : le fait est qu'étant masquée, j'entendis à mes oreilles le déclaration d'amour la plus passionnée. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  143. Mon mari était derrière ; je m'étais démasquée brusquement ; mon mari se démasquant aussi, Damis fut fort surpris, et nous demeurâmes tous trois immobiles. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  144. Damis voulut parler, mais mon mari tourna la chose en plaisanterie ; et galamment à son ordinaire, refusa d'entrer en explication. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  145. Sur ce récit je juge d'abord que la surprise de Damis est fort équivoque. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  146. Il pouvait être surpris de vous voir, où il avait cru voir Lucie ; il pouvait être surpris aussi de trouver votre mari si proche de vous. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  147. Nous ne savons encore qu'en croire ; et cette incertitude, nous désole toutes deux également : car je crains autant d'être aimée, qu'elle craint de ne l'être pas. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  148. Vous en serez quittes pour le faire expliquer. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  149. Il n'est plus temps, Lisette ; car la nouvelle d'hier fait que Damis aurait aujourd'hui intérêt de m'épouser pour sa fortune. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  150. Cela rend suspecte la déclaration qu'il faisait en ma faveur. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  151. J'entends bien. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  152. Quand il ne vous aimerait pas, il feindrait à présent de vous aimer, pour les cent mille écus dont vous héritâtes hier, par cette mort qui m'a tant réjouie ; car il est permis de se réjouir de la mort de cette vieille Plaideuse, qui, à quatre-vingt-dix ans, menaçait d'en plaider encore trente, pour ruiner deux familles. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  153. Mais à propos de défunte, il y a là un autre héritier de cette Plaideuse, et qui prétend aussi vous épouser par accommodement. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  154. Ah ! (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  155. Tu me fais trembler, si c'était celui-ci dont mon Oncle parle dans sa lettre ; il n'en propose qu'un pour ce mariage. (Acte 1, scène 5, LUCIE)
  156. Oh ! (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  157. S'il ne vous promet qu'un mari dans sa lettre, c'est sans doute ce Monsieur Argan ; car il est d'une figure à plaire beaucoup à un Jaloux. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  158. Lisette, je vous ai défendu... (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  159. Pardon, Madame, je ne prononcerai plus ce mot de Jaloux. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  160. Suspendons nos jugements ; mon mari nous expliquera sa lettre. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  161. Il m'écrit qu'il ne reviendra que ce soir. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  162. Il reviendra donc ce matin ; car il vous mande toujours une heure avant son retour, qu'il ne reviendra de longtemps. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  163. Encore ? (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  164. Mais, Madame, pourquoi voulez-vous que je sois la seule de la maison, qui ne parle point de la jalousie de Monsieur ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  165. Qu'est-ce à dire ? (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  166. Oui, Madame ; de tous les Domestiques, il n'y a que notre concierge Thibaut, qui occupé de sa jalousie grossière, ne s'aperçoit point de la jalousie fine et délicate de son Maître. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  167. Quoi, Lisette, les Valets parlent de sa jalousie ? (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  168. Ils en parlent encore tout bas ; mais quand les valets parlent d'une chose tout bas, toute la Ville en parle bientôt tout haut. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  169. Ah, ma chère Lisette ! (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  170. C'est ce que je crains tant : car enfin, la jalousie d'un mari fait toujours tort à la réputation d'une femme. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  171. Il y a peu de gens assez équitables, pour croire un homme jaloux, sans s'imaginer qu'il a sujet de l'être. (Acte 1, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  172. En effet, rien n'est plus rare qu'un Jaloux qui a tort ; les femmes prennent tant de soin de fonder la jalousie de leurs maris ! (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  173. Voilà votre petite Hortence qui vous écoute. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  174. Comment souffrez-vous que Monsieur mette auprès de vous une petite espionne, qui lui rapporte mot pour mot tout ce que vous dites. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  175. Cela ne me fait point de chagrin ; et cela fait plaisir à mon mari. (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  176. Que de complaisance ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  177. Que de vertu ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  178. Une femme si vertueuse à un Jaloux, quel dommage ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  179. Allez là-dedans, Hortence ; allez donc. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  180. Faut-il être ainsi importune ? (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  181. Je ne suis pas une importune ; c'est que je vous viens dire qu'il y a là-bas un Monsieur, qui dit qu'il s'appelle Monsieur Damis. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
  182. Ah Ciel ! (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  183. Damis vient ici ? (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  184. Oui, Madame. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
  185. Damis est ici ? (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  186. Oui, Madame. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
  187. Damis est ici ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  188. Oui, Mademoiselle Lisette. (Acte 1, scène 6, HORTENCE)
  189. Le verrons-nous, Madame ? (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  190. Êtes-vous folle ? (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  191. Moi, le voir ? (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  192. Vous n'y pensez pas ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  193. En l'absence de Monsieur ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  194. À huit heures du matin. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  195. Rentrons donc. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  196. Viens Lisette ; que je te dise de quelle manière il faut lui parler, pour découvrir ses sentiments. (Acte 1, scène 6, LUCIE)
  197. Ouais ! (Acte 1, scène 7, HORTENCE)
  198. Je suis toute fâchée qu'on me marie à Thibaut : et pourquoi, puisque Monsieur Frontin ne m'a dit mot aujourd'hui. (Acte 1, scène 7, HORTENCE)
  199. Thibaut me dit qu'il y a des hommes, c'est comme des sorciers, qui ont de la maladie dans leurs paroles : faut que ça soit, car quand Frontin me parlait hier, j'étais tout je ne sais comment. (Acte 1, scène 7, HORTENCE)
  200. Dites-moi, je vous prie, la belle enfant, ne pourrais-je point parler à Lisette ? (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  201. Je viens de l'appartement de Monsieur le Président, on m'a renvoyé à celui-ci. (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  202. Je m'en vais vous dire tout, tout de suite. (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  203. C'est que comme j'étais dans la cour, j'ai vu le Carrosse ; vous avez ouvert la fenêtre du Carrosse, j'ai entendu, c'est Monsieur Damis ; je l'ai venu dire à tout le monde ; Elles se sont enfuies, et puis... (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  204. Et puis ? (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  205. Et puis voilà Thibaut, qui me guette, et qui m'a défendu de parler à des hommes. (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  206. Je vous prie de dire à Lisette que je l'attends. (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  207. Je m'en vas lui dire. (Acte 1, scène 8, HORTENCE)
  208. Dites-moi, je vous prie, Monsieur Thibaut ?... (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  209. Monsieur ! (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  210. Croyez-vous que Monsieur le président ?... (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  211. Monsieur ! (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  212. Revienne bientôt de Rennes ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  213. Monsieur, j'ai une grâce à vous demander. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  214. Qu'y a-t-il pour votre service ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  215. Vous me paraissez affligé ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  216. Ce n'est pas de l'affliction qui m'afflige, mais c'est que... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  217. C'est que ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  218. C'est que je suis... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  219. Vous êtes ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  220. Je suis jaloux, Monsieur. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  221. Je vous en félicite. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  222. Oh ! (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  223. Je ne suis point honteux d'être jaloux, moi, je le dis à tout le monde, afin qu'on ne touche point à mon Hortence. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  224. Pourquoi cacher la jalousie ? (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  225. C'est une vertu naturelle, comme de boire et de manger. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  226. Mais mon enfant, je m'étonne que Monsieur le Président souffre un Jaloux chez lui ; étant d'une humeur si opposée à la jalousie. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  227. C'est par bonté qu'il me souffre, cela est vrai, et il se moque toujours de ma jalousie. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  228. Mais il ne laisse pas de me consoler de mes tristesses ; et par compassion, il veut absolument que je lui aille conter tout ce qui m'a donné de la jalousie ; et que je lui dise tous ceux qui vont et viennent ici dedans pour me faire du chagrin, quand il n'y est pas. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  229. Mes soupçons seraient-ils véritables ! (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  230. Le Président serait-il jaloux ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  231. Hé dites-moi, Monsieur Thibaut, votre Maître est donc un bon Maître ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  232. Quoi ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  233. Par affection pour vous, il est fâché qu'en son absence, il vienne ici compagnie ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  234. Il sera donc fâché que je sois venu ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  235. C'est moi qui en suis fâché ; car pour Monsieur, il vous recevrait à bras ouverts. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  236. Il est civil, honnête ; il ira au-devant d'un honnête homme ; il sera toujours avec lui, à lui faire voir sa femme, lui-même ; et il le reconduit tout le plus loin qu'il peut. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  237. Tout le plus loin qu'il peut ! (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  238. Çà Monsieur Thibaut, j'étais venu ici pour lui parler d'une affaire de conséquence, vous lui direz au moins que je suis ressorti dans le moment. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  239. Oh ! (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  240. Il ne se met pas en peine de cela : car quelquefois, quand ma petite Hortence, que j'ai dressée à rapporter à Monsieur et à moi, tout ce qui se dit céans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  241. Oh je dis donc, que quand Hortence dit à Monsieur ceux qui sont venus, il ne l'écoute pas le plus souvent ; il n'y a que la naïveté d'Hortence, qui le réjouit là-dedans. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  242. J'en suis persuadé. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  243. Oh, Monsieur je vous disais donc, moi, que je vous demande en grâce. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  244. Tu me demandes ?... (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  245. Je vous prie de ne plus parler à mon Hortence, et de me la laisser tout comme elle est. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  246. Je te le promets. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  247. C'est que quand je vous ai vu lui parler, il m'a pris un... car ma jalousie à moi, c'est comme une migraine... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  248. Cela me prend d'abord-là, entre les deux yeux, comme un coup de marteau ; et cela me fait après un battement de coeur... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  249. et après, cela me monte comme un feu, qui me brûle le visage en dedans... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  250. et après, cela me redescend comme un glaçon, qui me donne la colique... (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  251. Lisette tarde bien à venir. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  252. L'aura-t-on avertie ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  253. Ah ! (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  254. Je l'aperçois. (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  255. Comme il est troublé ! (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  256. Vous verrez qu'il va négocier avec Lisette, pour mon Hortence. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  257. Tâchons de voir et d'entendre toute leur manigance, pour m'en plaindre à Monsieur. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  258. Je ne vous conseille point de rester ici pendant l'absence du Président. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  259. S'il vous trouvait à son arrivée, cela augmenterait les soupçons qu'il a déjà conçus contre vous. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  260. Mais il sait bien que j'ai affaire à lui. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  261. Vous reviendrez quand il sera de retour. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  262. Sortez, croyez-moi. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  263. Je ne comprends pas, qu'il pût me faire mauvais accueil. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  264. Vraiment, je sais qu'il vous fera bon accueil ; c'est sa femme seule qui vous fera mauvaise mine : car elle aime le Président, quoiqu'il soit son mari ; et cet amour lui fait haïr tous ceux, qui peuvent lui donner de l'ombrage. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  265. On voit chez nous, tout le contraire de ce qu'on voit ailleurs. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  266. S'il entre ici quelques jolis hommes, c'est la femme seule qui fonce le sourcil ; et pendant que le mari s'efforce de les gracieuser en enrageant, la femme leur fait la moue de bon coeur. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  267. Elle leur tourne le dos, quand il leur tend le bras, parce qu'elle voit qu'il ride le front en leur souriant, et qu'il ne caresse que ceux dont il craint que sa femme ne soit caressées. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  268. Au portrait que tu m'en fais, je comprends qu'il est prudent de ne le pas attendre ici ; je vais à l'hôtellerie, jusqu'à ce qu'il soit arrivé : mais puisqu'il est trop matin pour voir Lucie, donne-lui au moins ce billet. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  269. Très volontiers. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  270. Et dis-lui bien, que je la convaincrai de la sincérité de mon amour. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  271. Je vous le répète encore ; c'est la difficulté : car comment voulez-vous prouver que c'est Lucie que vous aimez ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  272. Je le prouverai, en la demandant en mariage. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  273. Vouloir épouser, ne prouve point qu'on aime ; et surtout en cette occasion. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  274. Vous fîtes l'autre jour au Bal une déclaration à la Présidente ; le lendemain Lucie devient une grosse héritière ; cela rend votre explication équivoque entre l'amour et l'intérêt. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  275. Il est aisé de prouver que je suis l'homme du monde le moins intéressé. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  276. Vous ne l'avez point encore prouvé, à moi. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  277. Tu as raison... (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  278. J'oubliais... (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  279. Tiens, prend cela, en attendant mieux. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  280. Je le prends ; mais cela ne me persuade point. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  281. On peut être libéral par intérêt. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  282. Hé, laissons la plaisanterie : rien n'est plus facile, te dis-je, que de prouver ma tendresse à Lucie. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  283. Mes regards, mes soupirs... (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  284. Cela prouvera, que vous savez regarder, et soupirer. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  285. Ah ! (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  286. L'on voit bien quand le coeur... (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  287. Hé non, l'on ne voit point quand le coeur... (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  288. D'accord, mais enfin, l'amour se prouve... (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  289. Se prouve ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  290. Comment ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  291. L'amour se prouve par l'amour. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  292. Prouvez au moins votre prudence, en sortant au plus vite. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  293. Tu me feras avertir quand le Président sera de retour. (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  294. Ces petits Messieurs-là parlent tous aussi tendrement les uns que les autres. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  295. Ce qui les rend plus_ou_moins croyables, c'est le plus_ou_moins de faiblesse de la femme qui les écoute. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  296. Il m'a paru que vous avez rebuté le Concurrent de mon Maître : par cette raison, vous devriez nous favoriser. (Acte 2, scène 2, FRONTIN)
  297. Je rebute Damis, parce que je crains qu'il ne plaise trop à Lucie ; et je rebute votre Maître, parce que je crains qu'il ne lui déplaise beaucoup. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  298. À votre égard, vous êtes intrigant, et je hais l'intrigue. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  299. Point de commerce. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  300. Adieu. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  301. Mademoiselle Lisette, voilà Monsieur venu. (Acte 2, scène 3, HORTENCE)
  302. Hé, vite, que j'aille savoir les nouvelles qu'il nous apporte. (Acte 2, scène 3, LISETTE)
  303. Hé bien, charmante Hortence, voilà donc Monsieur le Président arrivé ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  304. Je l'ai vu qui venait sans qu'on le voie, par les fossés, dans le Château ; et puis par toutes les petites portes, avec ses petites clefs il est monté tout doucement : car comme il est matin, il dit qu'il a peur d'éveiller Madame, parce qu'il l'aime bien. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  305. Hé, où est-il à présent ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  306. Il a été tout d'un coup voir au lit de Madame ; et il a été fâché qu'a n'était pas déjà pu dedans. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  307. Il est donc chez Madame ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  308. Oui ; et Madame a couru le voir, et ils sont tous seuls l'un avec l'autre ; et je m'en suis venu être aussi toute seule avec vous. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  309. Hé, je voudrais bien que ce fût comme Monsieur et Madame ; car je vous aime tendrement. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  310. Je m'en suis doutée drès hier : car vous me parliez, et vous mêliez, avec vos paroles, des yeux, du soupir, et de petits tremblements ; ça était si joli. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  311. Cela sera bien plus joli, quand j'aurai le loisir ; mais à présent il faut que vous fassiez, ce que je vous prierai de faire pour mon Maître. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  312. Je ne fais toujours que ce que Thibaut me dit de faire. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  313. Vous me parlez pourtant ; et Thibaut ne vous a point dit de me parler. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  314. Oh dame ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  315. N'y a que ça aussi que je ferai sans qu'il le dise. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  316. Il faut pourtant que vous me rendiez service ; car jusqu'à présent vous ne m'aimez pas mieux que Thibaut. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  317. Hé mais, mieux... (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  318. Je ne peux pas bien vous dire ; car je l'aime d'une façon, et je vous aime, d'une autre : ce n'est pas de même enfin. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  319. Expliquez-moi cette différence ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  320. La différence ? (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  321. Oui. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  322. Li a déjà, que je l'aime d'accoutumance, petit à petit, depuis que j'étais petite ; et vous, ça est venu pu vite, ça est encore pu fort. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  323. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  324. Hé bien, la différence ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  325. Tenez, imaginez-vous, quand il est avec moi, et qu'il me prend la main, je n'y prends pas garde seulement : mais quand vous me l'avez prise hier, je l'ai retirée au plus vite ; car j'étais si troublée, que je ne savais pourquoi. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  326. Expliquez-moi cela encore un peu plus clairement. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  327. Mais faut-il tant dire ? (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  328. Je ne l'aime pus du tout pour être mariée avec lui ; et que je vous aimerais cent fois mieux pour ça que lui. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  329. Oh ! (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  330. Que si j'avais le temps, vous m'expliqueriez cela encore un peu plus clairement ; mais répondez-moi, charmante Hortence, c'est vous qui reportez tout à Monsieur le Président ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  331. Oui, Monsieur Frontin. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  332. Si vous m'aimez mieux que Thibaut, vous m'aimez mieux aussi que Monsieur le Président ? (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  333. Oh oui, je vous aime mieux que de l'argent qu'il me donne. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  334. Promettez-moi deux choses ; premièrement, de ne dire à personne que vous m'aimez ; ensuite de rapporter à Monsieur le Président, tout ce que je vous dirai de lui dire. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  335. Eh ben ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  336. Je vous promets tout ça : mais comme Monsieur le Président n'a pas été ici pendant hier, drès qui sera tout seul, je m'en vas ly dire tou ce que Madame a fait : le voulez-vous bien ? (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  337. Je vous le permets, ç condition que vous lui direz ensuite ce que je viens de voir ; c'est que ce Monsieur Damis, qui vous a parlé, vient de donner un papier à Lisette. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  338. Bon ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  339. Et quand vous direz cela à Monsieur, il faut qu'il soit tout seul. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  340. Bon ! (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  341. Et sans faire semblant de rien, vous quitterez Lisette, pour voir ce qu'elle fera de ce papier. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  342. Je verrai ben ça, car je me fourre partout. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  343. Vous viendrez me rendre réponse, et je vous dirai ce qu'il faudra faire. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  344. Mais Monsieur vient à son appartement ; je vais avertir Monsieur Argan mon Maître. (Acte 2, scène 4, FRONTIN)
  345. Ha, ha, ha ! (Acte 2, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  346. Je vous demande pardon, Madame, laissez-moi rire de vos questions, avant que d'y répondre sérieusement. (Acte 2, scène 5, LE PR?SIDENT)
  347. Ha, ha, ha ! (Acte 2, scène 5, LE PR?SIDENT)
  348. Allez dedans, petite fille. (Acte 2, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  349. Mais Monsieur, qu'avez-vous donc tant à rire ? (Acte 2, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  350. Oh ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  351. Permettez-moi de rire, Madame, je vous prie, je suis en humeur aujourd'hui de me réjouir ; et l'heureux accommodement que je viens de terminer, nous doit inspirer à tous de la gaîté. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  352. Permettez-moi donc de rire un peu, de la conversation que nous venons d'avoir ensemble. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  353. Je ne trouve rien de risible dans notre conversation. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  354. Depuis le moment de votre arrivée, vous m'avez fait un détail de la mort subite d'une vieille plaideuse, et de la manière dont les Juges veulent accommoder deux familles par un mariage : que trouvez-vous de plaisant à tout cela ? (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  355. Le plaisant que j'y trouve, Madame, c'est que pendant tout ce long détail, vous ne m'avez questionné que sur un seul article. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  356. J'ai pris plaisir à vous voir, sur cet article seul, une curiosité excessive, retenue par la crainte de paraître trop curieuse. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  357. Chaque fois que j'ai parlé d'un héritier que nos arbitres veulent marier à Lucie, vous m'avez demandé d'un ton curieux et retenu : cet héritier, Monsieur, quel homme est-ce ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  358. Puis un moment après : Monsieur, cet héritier a-t-il du mérite ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  359. Moi, prenant plaisir à continuer d'autres détails, sans répondre à vos questions sur l'héritier, et vous, les y faisant retomber à tout propos : l'héritier est-il jeune ou vieux ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  360. L'héritier est-il bien fait ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  361. L'héritier est-il aimable ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  362. Et toujours tremblante de peur que votre curiosité ne me donnât de l'ombrage : j'avoue que cette curiosité vive et timide, m'a paru très plaisante. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  363. Oh ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  364. Permettez que je rie un peu à mon tour, de vous voir rire avec tant d'affectation de ma curiosité, pour me cacher l'inquiétude qu'elle vous donne. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  365. Vous voilà dans vos plaisanteries ordinaires. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  366. Si je plaisante quelquefois avec vous des petites inquiétudes que je vous vois, ce n'est qu'entre nous autres, au moins. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  367. Je craindrais hors votre nièce et moi quelqu'un s'en aperçût. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  368. Oh ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  369. Ne craignez point qu'il vienne jamais dans l'idée de personne, que je sois un mari inquiet : il n'y a que vous et ma nièce qui vous mettiez ces visions en tête ; et je blâme fort les précautions que vous prenez là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  370. Pourquoi, par exemple, vouloir vous renfermer dans un Château ? (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  371. Encore, si vous y receviez des compagnies de plaisir, si vous attiriez ici les jeunes gens de la Ville de Rennes... (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  372. C'est à vous à les y amener, si cela vous fait plaisir. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  373. Bon ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  374. J'irai vous amener des gens qui ne vous conviendront point ! (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  375. J'aime mieux vous en laisser le choix. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  376. Parce que vous savez que nous ne choisirons personne. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  377. Quoi ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  378. Toujours des soupçons ! (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  379. Toujours des injustices ! (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  380. Me soupçonner d'un vice que je déteste, que j'ai en horreur ! (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  381. Je vous le dis sans cesse, oui, de toutes les passions, la jalousie est celle qui me paraît la plus honteuse, et la plus déshonorante. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  382. Quoi qu'il en soit, vous ne sauriez blâmer mon goût pour la solitude ; et pour mettre en repos l'esprit d'un mari, qu'on aime, on ne saurait prendre trop de précautions. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  383. Bon ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  384. Des précautions, si j'étais d'humeur à soupçonner... (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  385. Oh ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  386. Je vous défierais d'avoir des soupçons fondés. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  387. Je me suis ôté jusqu'à la possibilité de vous tromper. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  388. La possibilité y est toujours. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  389. Oh ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  390. Par plaisir, imaginez-vous un peu par quel moyen. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  391. Pour imaginer des moyens de tromper, il faut être femme : pour moi, je n'imagine rien. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  392. Faites un effort d'esprit. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  393. J'ai l'esprit bouché sur le manège des femmes. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  394. Mais encore ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  395. Je suis un enfant là-dessus. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  396. Vous savez qu'aucun autre domestique ne m'approche, qu'une simple petite Jardinière. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  397. La fille la plus simple a de l'esprit de reste, pour conduire une intrigue. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  398. Il faut passer par votre chambre, pour entrer dans la mienne ; car j'ai fait condamner toutes les portes de dégagement. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  399. N'y a –t-il pas de fenêtres ? (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  400. Pour recevoir une visite par les fenêtres, il faudrait que je fusse un moment sans vous. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  401. Mais je dors quelquefois. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  402. Rarement : mais en cas de surprise, où cacher un galant ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  403. Tout est ouvert pour vous, cabinets, armoires, coffres. (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  404. J'ai connu un petit homme qui se cacha un jour dans un étui de des grosses basses de violon : pour moi, je ne m'aviserais jamais d'aller chercher là. (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  405. Vous vous avisez d'y penser pourtant. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  406. Vous me dérangez mes tiroirs, mes boites ; vos mains sont plus souvent dans mes poches, que dans les vôtres ; où pourrais-je seulement cacher un billet ? (Acte 2, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  407. Un billet ? (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  408. On l'avale. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  409. Vous n'imaginez rien, vous avez l'esprit bouché, vous n'êtes qu'un enfant ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  410. Ce sont des plaisanteries que je vous dis ; ne voyez-vous pas que je suis en humeur de plaisanter sur tout ? (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  411. Mais parlons sérieusement, je vais satisfaire votre curiosité. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  412. Ma nièce, ma nièce. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  413. Madame dit que vous êtes impatiente de savoir le choix qu'on a fait pour vous ? (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  414. Cela est vrai, je vous l'avoue. (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  415. Quelle complaisance pour votre amie, d'avouer que vous avez impatience d'être mariée, vous qui êtes si prévenue contre le mariage ! (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  416. Mon impatience n'est point d'être mariée ; c'est seulement de savoir à qui vous voulez me marier. (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  417. Je ne veux plus vous tenir en suspens, Madame, il y a deux héritiers... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  418. Hé, lequel des deux, Monsieur ? (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  419. Patience, ma nièce. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  420. Pour satisfaire votre curiosité, Madame, je vous dirai que nos arbitres qui n'envisagent dans ce mariage que la solidité d'un accommodement, pour pacifier deux familles, penchent beaucoup pour le plus âgé des deux, qui est Monsieur Argan. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  421. Monsieur Argan ? (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  422. Mais, Monsieur... (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  423. Doucement, ma nièce. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  424. Ne vous alarmez point, Madame, car je suis, moi, pour l'autre héritier, qui est Damis ; parce qu'il me paraît que la convenance des âges, doit être de quelque considération dans un mariage. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  425. Sans doute, Monsieur ; et je serais très fâchée, si on... (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  426. Ne vous fâchez point, Madame, je vois bien ce qui convient à Lucie. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  427. Damis est fait à peindre, Damis a de l'esprit, de l'enjouement ; enfin Madame, Damis... (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  428. Mais, Monsieur, comme c'est à Lucie que vous donnez un époux, c'est à elle à qui vous devez en faire le portrait. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  429. C'est à elle aussi, Madame, que je le fais. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  430. Je vous dirai donc, ma nièce, que j'ai eu une forte dispute contre nos arbitres ; et je leur ai opposé mille raisons pour Damis, et je leur en opposerai encore : car enfin, Madame, à toute rigueur, j'aimerais encore mieux sacrifier un peu de nos intérêts, au plaisir d'avoir dans ma famille un mérite brillant, comme celui de Damis ; et d'ailleurs, un jeune homme dans notre société, égayerait un peu cette vie triste, que vous avez résolu de mener, Madame ; cela vous obligerait à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  431. Non, Monsieur, rien ne peut plus m'obliger à voir du monde. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  432. Il faudrait bien par complaisance pour de jeunes mariés... (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  433. Je n'en aurai pas même pour vous là-dessus ; et de plus Lucie se séparera de nous, dès qu'elle aura un mari. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  434. On a toujours de la liaison, avec une nièce ou un neveu. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  435. En un mot, monsieur, je vous prie de n'avoir nul égard à moi dans le choix que vous ferez. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  436. Madame a raison, vous avez des vues trop étendues. (Acte 2, scène 7, LUCIE)
  437. C'est vous qui les étendez, ma nièce. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  438. Mais plaisanterie à part, je prendrai fortement le parti de Damis : il faut cependant ménager Monsieur Argan pour nos intérêts ; disposez-vous je vous prie, à le bien recevoir ; nous devons au moins payer de politesse, l'empressement qu'il a de rechercher notre alliance. (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  439. Nous allons l'attendre dans mon appartement. (Acte 2, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  440. Je vais vous le mener à l'instant, j'ai quelques ordres à donner à Thibaut. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  441. Oui sans doute, ma femme s'intéresse pour Damis. (Acte 2, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  442. J'ai bien remarqué que Lucie était tranquille, indifférente ; et que ma femme seule était, dans l'impatience de savoir, si Damis entrera dans ma famille. (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  443. Après cela n'ai-je pas raison de croire, que mes soupçons du bal étaient bien fondés ? (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  444. Mais Thibaut va peut-être encore me donner quelques lumières. (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  445. Je viens à vous, monsieur, je viens à vous, vous êtes toute ma consolation. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  446. Tu me parais inquiet, agité ; tu sais la part que je prends à tes chagrins, qu'as-tu donc ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  447. Ne serait-il point venu en mon absence, quelqu'un pour traverser ton mariage ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  448. Ne me cache rien, tu as eu sans doute quelque sujet de jalousie ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  449. Parle donc, comme te voilà troublé ! (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  450. On le serait à moins, Monsieur. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  451. Il est venu ici un homme... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  452. Ouf. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  453. Hé bien, un homme te fait-il peur ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  454. Ah, Monsieur ! (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  455. On dit que cet homme-là s'appelle Damis. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  456. Le nom ne fait rien à la chose. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  457. Oui, Monsieur ; mais c'est que si vous aviez vu comme il est bien fait, c'est un grand homme qui a une mine... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  458. Ton récit m'ennuie... (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  459. Hé bien ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  460. Ah, Monsieur ! (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  461. Vous allez voir la suite. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  462. Je n'ai que faire de ta suite... (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  463. Après ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  464. C'est quez comme je rodais ici autour, pour voir si... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  465. parce que... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  466. quelquefois... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  467. Pour voir quoi ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  468. Pour voir comment, et par où... car... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  469. Par où, comment, car ; que voulais-tu voir ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  470. Je voulais voir, je n'en sais rien ; mais comme je suis jaloux, je veux toujours tout voir, pour voir si je ne verrai point... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  471. Je veux tout voir enfin. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  472. Et tu as vu ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  473. J'ai vu premièrement qu'Hortence allait et venait, et tournait et retournait ; et c'est qu'elle cherchait ce jeune homme qui l'attendait ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  474. Aussitôt pour empêcher ça, je lui ai dit que j'étais jaloux ; n'ai-je pas bien fait, Monsieur ? (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  475. Fort bien. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  476. Après cela, comme il me tournait de fil en aiguille, comme pour savoir si vous étiez jaloux aussi... (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  477. C'est qu'il a intérêt que tu ne sois point jaloux. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  478. C'est vous qu'il voulait savoir ; mais je lui ai dit que non. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  479. Je vois bien que ta jalousie nuit aux desseins qu'il a sur Hortence. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  480. Oui, car j'ai entendu après, qu'il disait à Lisette des mots tout bas, et des mots tout haut ; il faisait des hélas par secousses : ses soupçons me désolent, disaient-il ; hé je t'en conjure, favorise mon amour. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  481. Et après, Lisette lui a dit, allez-vous-en, car il ne faut pas que Monsieur le Président vous trouve ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  482. Cela est clair. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  483. Oui, Monsieur cela est clair ; car c'est qu'il sait que par bonté, vous vous fâchez de ce qui me fâche. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  484. Je n'en puis douter, il vient pour voir ma femme, c'est elle qu'il aime. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  485. C'est mon Hortence qu'il aime. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  486. C'est elle sans doute. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  487. Elle-même, c'est ce que je vous dis ; mettez-vous à ma place. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  488. Mais, Monsieur, j'oubliais, que tout d'un coup après, comme je ne l'ai plus vu, je me suis douté qu'il s'était caché ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  489. Tu ne l'as donc pas vu sortir ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  490. Je m'en vais vous dire. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  491. C'est que pour voir où il était, je me suis souvenu d'une invention que vous me donnâtes un jour, quand vous me dîtes qu'il y avait un homme caché ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  492. Mais abrégeons. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  493. As-tu vu sortir Damis ? (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  494. Patience, Monsieur. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  495. J'ai donc pris, comme vous me dîtes l'autre fois, la petite chienne de Madame, qui est accoutumée à aboyer ; quand elle sens quelqu'un de dehors, dans le Château ; et avec la petite chienne sous mon bras, j'ai fait la chasse partout, pour trouver le gîte, comme vous m'avez appris. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  496. Finis donc. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  497. Et quand j'ai été à un petit coin où on ne voit goutte, la chienne a aboyé, Monsieur. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  498. Damis y était donc caché ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  499. Il faut bien dire ; car il s'en est allé bien vite, et il est sorti du Château. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  500. Il faut suivre cela. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  501. Mais on m'a dit que monsieur Argan est là-dedans. (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  502. Ha, oui, Monsieur c'est un homme petit, laid. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  503. Voilà comme il le faut pour épouser chez nous. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  504. Tâchons de faire affaire avec lui, et promptement, afin que Damis n'ait plus de prétexte pour venir ici. (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  505. Oui, c'est cet Argan-là qu'il nous faut. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  506. S'il n'en vient que comme lui au Château, mon Hortence sera pour moi tout seul. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  507. En un mot, Mademoiselle comprend bien, par la situation des affaires, que c'est son avantage de m'épouser ? (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  508. Excusez-moi, Monsieur, je n'entends point les affaires. (Acte 3, scène 1, LUCIE)
  509. Nous déciderons la chose, dans l'Assemblée qu'on tiendra demain. (Acte 3, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  510. Je vais toujours disposer mes amis à soutenir mes droits ; je laisse ici Frontin, afin que vous m'écriviez ce soir, la résolution de Mademoiselle. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  511. Je reviens vous parler, dès que j'aurai reconduit Monsieur. (Acte 3, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  512. Je te laisse ici à dessein, pour achever d'irriter la jalousie du Président contre Damis. (Acte 3, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  513. Je vous en rendrai bien compte. (Acte 3, scène 1, FRONTIN)
  514. Quel homme, ma chère amie ! (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  515. Quel caractère d'homme ! (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  516. Qu'il est haïssable ! (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  517. Cet homme si haïssable, sera choisi tout d'une voix par les Arbitres. (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  518. Mon mari tourne leurs esprits comme il veut. (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  519. Je ne le sais que trop. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  520. Et vous vous laisserez ainsi sacrifier à sa jalousie ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  521. Si l'on lui pouvait persuader que Damis vous aime ? (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  522. Hé, Madame ! (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  523. Quand vous lui prouveriez que Damis aimerait douze Lucies, il craindrait encore que vous ne fussiez la treizième. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  524. Donne-nous donc quelque expédient, pour lui ôter ses soupçons. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  525. Bon ! (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  526. Ôtez-lui un soupçon, il lui en viendra vingt autres ; car la source en est dans sa tête. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  527. En un mot ; s'il n'était que jaloux, nous serions perdus ; mais heureusement, il est honteux d'être jaloux. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  528. Faites-lui sentir qu'on devine ses vues, il n'osera peut-être les suivre plus loin. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  529. Son faible principal, c'est la honte. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  530. Oui, Madame, la jalousie est le noeud de la difficulté, il faut que la honte en fasse le dénouement. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  531. La honte a autant de pouvoir sur les hommes que sur nous : si la honte rend quelques femmes modestes, ne rend-elle pas quelques guerriers hardis ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  532. Oui, oui, souvent la honte fait avancer les poltrons, comme elle fait reculer les femmes. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  533. Lisette a raison. (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  534. Mais qui de nous deux lui donnera les premières attaques ? (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  535. Ce ne sera pas moi ; je crains trop d'augmenter ses soupçons, en affectant de les lui reprocher. (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  536. Ce sera moi qui parlerai. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  537. Je lui ferai voir que je démêle ses motifs et ses craintes : je lui dirai franchement, que je ne veux point de Monsieur Argan, que j'aime Damis... (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  538. Et quoique je n'en sois pas sûre, je lui dirai que Damis m'aime aussi. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  539. À propos, son billet est-il tendre ? (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  540. Je vais vous le montrer. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  541. Je l'ai lu ; mais la tendresse sur le papier ne prouve rien. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  542. J'ai lu des Romans si tendres ! (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  543. Ouais ! (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  544. L'auriez-vous perdu ? (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  545. Non, non, je m'en souviens, je l'ai mis dans mon tiroir. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  546. Mon mari revient, je vous laisse avec lui. (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  547. Je vais lui parler d'une manière... (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  548. Il n'aura point de réplique, je veux le rendre muet. (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  549. Je viens de reconduire notre homme : je n'ai pas voulu lui ôter toute espérance parce que nous avons besoin de lui ; mais je vous promets... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  550. Vous me promettez ce que vous ne me tiendrez pas. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  551. Que veut dire cette méfiance ? (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  552. Voulez-vous que je vous parle franchement et librement, à mon ordinaire ? (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  553. Je suis vive, comme vous savez ; et toute l'autorité que vous avez sur moi, ne m'empêche pas de vous donner quelquefois de petites attaques sur votre naturel soupçonneux. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  554. Je crois avoir démêlé vos motifs, pour choisir un homme tel que Monsieur Argan : Je vais vous dire là-dessus tout ce que je pense. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  555. Tout ce que vous pensez, et tout ce que vous ne pensez pas même ; car par complaisance pour ma femme, vous m'allez redire tout ce qu'elle vient de vous dicter. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  556. Il faut convenir que vous avez d'étranges préventions. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  557. C'est vous qui êtes prévenue pour elle ; vous prenez son parti avec une vivacité... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  558. Ses intérêts sont les vôtres ; vous ne voyez que par ses yeux, et elle parle souvent par votre bouche ; vous êtes son écho. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  559. Non, Monsieur, je ne suis point son écho, et je vais vous parler avec une liberté qu'elle n'aurait pas prise assurément. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  560. Permettez-moi de m'explique sur ce mariage-ci. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  561. Volontiers. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  562. Mais je pourrais vous épargner la peine d'une explication ; car je devine tout ce que vous m'allez dire, ma chère nièce, avant que vous ayez ouvert la bouche. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  563. Je sais mot pour mot tout ce que la Présidente vient de vous inspirer : j'ai tant étudié ma femme ! (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  564. Je la sais par coeur. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  565. Par exemple, sur l'aventure du Bal, je devinai qu'elle vous prierait, de me venir répéter syllabe pour syllabe, la même justification qu'elle m'avait faite ; et cela ne manqua pas. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  566. Je ne réponds point à cela, de peur de m'impatienter ; car si nous vous eussions conté l'aventure différemment : elles se sont coupées, eussiez-vous dit : nos relations sont conformes : elle m'a dicté la mienne, dites-vous. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  567. Que faut-il donc faire pour dissiper vos ombrages ? (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  568. Rien ; car je n'en eus jamais. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  569. Vous vous imaginez que je suis soupçonneux, parce que je suis pénétrant : vous ne faites point de différence entre soupçonner, et avoir de la pénétration d'esprit. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  570. C'est pénétration seule, par exemple, qui me fait deviner ce que vous m'allez dire, pour ne point épouser Monsieur Argan. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  571. Oh devinez donc, puisque vous ne voulez pas me laisser parler. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  572. Vous m'allez dire, par exemple, que je suis le maître de choisir, entre les deux héritiers. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  573. Je le crois ainsi. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  574. Je vous devine, comme vous voyez ; et vous m'allez dire encore, que Monsieur Argan ne vous convient point. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  575. C'est ce que j'allais vous représenter. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  576. Ne vous dis-je pas ? (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  577. Et vous me représenterez encore, que Damis vous convient mieux, qu'il vous estime, qu'il vous aime, qu'il n'adore que vous. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  578. D'accord ; c'est ce que je voulais vous apprendre. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  579. Ne vous dis-je pas ? (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  580. Vous m'apprendrez aussi, qu'étant persuadée, convaincue de la sincérité de son amour, votre coeur n'a pu se défendre... (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  581. Il faut bien vous l'avouer, puisque cela est vrai. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  582. Ne vous dis-je pas ? (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  583. Et ensuite vous m'avouerez confidemment, que vous avez pour l'autre une antipathie, une aversion, une haine... (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  584. Hé bien, oui, oui, oui, oui ; j'aime l'un, et je hais l'autre. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  585. C'est ce que je vous dis. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  586. Vous voyez que je suis au fait, comme si j'avais été derrière la Présidente, quand elle vous a fait votre leçon. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  587. Vous me mettez dans une impatience... (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  588. Quoi ? (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  589. Parce que vous devinez que je vais vous dire des vérités, cela vous persuade qu'elles ne sont pas vraies (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  590. J'ai malheureusement l'art de pénétrer les vérités qui ne sont pas vraies. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  591. Oh ! (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  592. La patience m'échappera. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  593. Écoutez, Monsieur, il faut que je vous respecte beaucoup, pour surmonter la colère où me met... (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  594. Votre... (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  595. Votre... pénétration, Monsieur, votre pénétration. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  596. J'admire l'ardeur de votre zèle pour une amie. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  597. Vous avez oublié, pour me persuader, de me dire que Damis est venu ici en mon absence vous faire une déclaration d'amour. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  598. Si je savais qu'il y fût venu, je vous le dirais aussi. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  599. Mais j'aurais beau vous dire qu'il serait venu ici pour moi, vous croiriez qu'il y serait venu pour votre femme. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  600. Ha, ha, ha ! (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  601. Votre dépit me réjouit ; il vous fait dire des extravagances. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  602. Sérieusement, ma nièce, votre zèle pour ma femme vous fera devenir folle. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  603. Oh ! (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  604. C'est vous qui me la feriez devenir : je n'y puis plus tenir, et je vous déclare en un mot, que s'il le faut absolument, Monsieur, je me sacrifierai à ma nécessité de ce mariage : mais vous me permettrez de m'en éclaircir moi-même. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  605. Ne balançons plus : allons à Rennes prévenir les mesures que Lucie pourrait prendre. (Acte 3, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  606. Mais Damis est venu ici en mon absence, et Lucie n'en sait rien ! (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  607. C'est donc pour ma femme seule qu'il y est venu. (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  608. Qui est-ce là qui m'écoute ? (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  609. Ah ! (Acte 3, scène 5, LE PR?SIDENT)
  610. C'est moi, Monsieur, qui ai vu qu'ous étiais tout seul avec personne ; et comme je ne vous ai pas encore dit cette fois-ci, ce que Madame a fait tandis qu'ous n'y étiais pas, je vians vous le dire, comme à l'accoutumée. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  611. C'est toi qui lui ordonnes de me venir toujours rompre la tête des choses dont je n'ai que faire. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  612. C'est que ces petits dialogues vous amusent, et j'en fais mon profit. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  613. J'ai bien de la complaisance ! (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  614. Il se trouve donc que drès avant-hier au soir, Madame se coucha tourte seule, parce qu'ou n'y étiais pas. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  615. Hier au matin, drès que Madame a été du haut en bas du lit, elle a pris ses pantoufles, et pis al a commencé par aller vouar à son miroir, comment a se portait ; après elle s'est mise à tourné, viré, ouvrir tous ses tiroirs, et pis les reframer, ravoindre trois fois la même chose, et pis la resserrer ; Hortence, me faut-ci ; Hortence me faut ça, va-t-en me quérir ci, et pis ne bouge : donne-moi ça ; et pi, je n'en veux pu : tantia que n'y a rien à vous dire là-dessus ; car c'est comme si al n'avait rien fait pendant tras heures. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  616. J'avoue que sa naïveté me divertit. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  617. N'est-il pas vrai ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  618. Elle a un mémoire... (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  619. Après, al a été bientôt coiffée ; car ce n'est pu comme quand al avait des cheveux, qui tenaient à sa tête ; à steure a n'a qu'à prendre sa perruque à dentelle ; a met ça comme un étui, coque ; et pi vla qu'est fait. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  620. Cela est admirable ! (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  621. Après, après ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  622. Après, al a couru bien vite à la ruelle du lit, al a tiré le rideau su elle, et pi al s'est baissée... (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  623. Hé fi, petite Fille, faut-il ainsi examiner ? (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  624. Je ne veux plus rien savoir. (Acte 3, scène 5, LE PR?SIDENT)
  625. Je ne vous dirai donc pas queque chose. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  626. Thibaut a bien envie de le savoir. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  627. Oui. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  628. C'est que ce matin, comme Madame s'habillait, j'ai vu... (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  629. Vous avez vu ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  630. J'ai vu que j'entendais cogner à la fenêtre par en dehors. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  631. Hé bien ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  632. Et Madame a été ouvrir elle-même. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  633. Elle-même ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  634. Et vla tout d'un coup que c'était la petite guenon du Fermier, qui s'est jetée sur Madame pour la caresser. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  635. Ouf ! (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  636. Hé bien, n'y a-t-il plus rien ? (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  637. Oh ! (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  638. L'y a encore, que tout à l'heure tantôt, j'ai vu Monsieur Damis qui donnait un papier à Lisette. (Acte 3, scène 5, HORTENCE)
  639. Ah ciel ! (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  640. Ce sera peut-être une déclaration d'amour... (Acte 3, scène 5, LE PR?SIDENT)
  641. Pour Hortence, Monsieur : il aura deviné que cette petite coquine-là sait lire. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  642. Voilà ce que c'est d'apprendre à lire aux filles. (Acte 3, scène 5, THIBAUT)
  643. Il faut suivre cela de près ; viens avec moi Thibaut. (Acte 3, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  644. Queux vilain maussade ! (Acte 3, scène 6, HORTENCE)
  645. Me vla déjà fiancée à ly, pourtant. (Acte 3, scène 6, HORTENCE)
  646. Mais je dirai à Monsieur le Président tantôt queuque chose, pour que Thibaut n'achève pas d'être marié avec moi. (Acte 3, scène 6, HORTENCE)
  647. Hé bien, charmante personne, avez-vous dit à Monsieur le Billet ?... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  648. Je lui ai dit, et il a fait une mine tout comme Thibaut. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  649. Vous n'aurez jamais pu attraper, comme je vous ai dit, le papier de Mademoiselle Lucie. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  650. Je m'en vas vous dire. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  651. C'est que comme j'ai entré dans la chambre de Lucie, al avait le visage su sa main, et son bra sur sa table, et pui le papier qual tenait, et pui a lisait, lisait ; et pui al soupirait, soupirait ; et pui a parlait à elle toute seule ; et pui a regardait en bas sans branlé ; et pui a disait des mots bien fort en haut. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  652. Dame ! (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  653. À la fin al a mis le papier dans son petit tiroir, et pui a s'en est allée comme une effarée, qu'a n'a pas vu que j'étais derrière, et moi qui fouille partout, j'ai fouillé le papier du tiroir, et tenez le voilà. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  654. Donnez vite, que je voie si... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  655. Hon, hon, hon... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  656. Mes soupirs... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  657. Hon, hon, hon... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  658. Je ne vois rien là qui ne soit équivoque... (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  659. Hon, hon. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  660. Au contraire, voici quelques mots qu'un homme qui voit tout à fait à travers les brouillards de sa jalousie, pourra expliquer contre sa femme. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  661. Tenez, Hortence, allez sans faire semblant de rien, porter ce Billet à Monsieur le Président, et dites que vous l'avez trouvé à terre ; car Mademoiselle Lucie vous gronderait, si elle savait que vous l'avez pris dans son tiroir. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  662. Allez vite, et je vous promets que je serai votre mari à la place de Thibaut. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  663. Oh ! (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  664. Cela me va faire courir bien vite. (Acte 3, scène 7, HORTENCE)
  665. Il ne faut rien négliger de ce qui peut irriter le jaloux, contre le rival de mon maître. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  666. Je ne trouve point Monsieur tout seul ; et Frontin m'a dit qu'il faut que Monsieur soit tout seul, pour que je lui donne le papier. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  667. En attendant, je m'en vas voir si je lirai bien dedans. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  668. Ne... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  669. vous... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  670. verrai-je jamais seule... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  671. Ô Dieux ! (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  672. Quelle contrainte... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  673. Mon amour. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  674. Faut-il que ce soit de l'amour que tout ça veut dire. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  675. Mais en vla trop dans ce grand papier. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  676. Je n'aurai pas l'esprit d'entendre ça tout à la fois. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  677. Faut recommencer petit à petit. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  678. Ne... vous... verrai-je... jamais... seule... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  679. Ô Dieux !... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  680. Ô Dieux !... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  681. C'est un homme qui jure, et qui est fâché... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  682. Seule... seule... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  683. Ah ! (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  684. C'est comme quand Frontin m'a dit qu'il voulait me voir toute seule, sans que Thibaut y soit. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  685. Après. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  686. Mon... amour... aura-t-il pu... se faire entendre... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  687. Mes regards échappés... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  688. mes soupirs étouffés... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  689. N'y a là que soupirs que j'entends... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  690. soupirs étouffés... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  691. Étouffés ! (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  692. Oui, c'est que quand on aime très bien, ça étouffe. (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  693. Non... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  694. Car... la présence d'un jaloux... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  695. jaloux... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  696. C'est Monsieur, déjà... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  697. Est un obsta... cl'in... vin... cible... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  698. Obsta qu'in... vin... cible ! (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  699. Queux mot c'est ça !... (Acte 4, scène 1, HORTENCE)
  700. Vois-tu ton Hortence, qui lit un papier ? (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  701. La petite traîtresse ! (Acte 4, scène 2, THIBAUT)
  702. Ne t'avise pas de lui arracher ce papier au moins ? (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  703. Chut. (Acte 4, scène 2, THIBAUT)
  704. Ha ! (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  705. Voilà le Billet que Lucie a perdu : il y a dedans des mots équivoques ; si Monsieur le voit, il croira qu'il est pour Madame. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  706. Ha, ha, coquine. (Acte 4, scène 2, THIBAUT)
  707. Ha, ha, jaloux ! (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  708. Voilà comme on punit la curiosité des jaloux, des esprits travers comme toi, des ridicules, des extravagants, qui s'imaginent que tout ce qui se dit, tout ce qui s'écrit, tout ce qui se fait, est écrit, et dit, et fait pour leur femme. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  709. Tu n'as que faire de me regarder noir. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  710. Tu enrages, et j'en suis ravie ; car mon plus grand plaisir est de faire enrager les jaloux. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  711. Ah ! (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  712. Je ne vous voyais pas là, Monsieur. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  713. Tu as fait à merveilles, Lisette, de jouer ce tour-là à Thibaut. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  714. Vous en parlez bien à votre aise, Monsieur. (Acte 4, scène 2, THIBAUT)
  715. J'aime à le voir un peu mortifié. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  716. Mais, Lisette, n'est-ce pas toi qui avais perdu ce papier ? (Acte 4, scène 2, LE PR?SIDENT)
  717. Oui, Monsieur, et c'est un Billet que Damis m'a donné pour Lucie. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  718. Pour Lucie ? (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  719. Mais Lucie sera fâchée que vous l'ayez déchiré. (Acte 4, scène 2, LE PR?SIDENT)
  720. Bon ! (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  721. Ne lui dirai-je pas bien ce qu'il contenait ? (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  722. Qui a vu une déclaration d'amour, en a vu mille. (Acte 4, scène 2, LISETTE)
  723. Tu as raison. (Acte 4, scène 2, LE PRÉSIDENT)
  724. Çà, Lisette, va un peu dire à Madame, qu'elle ne viendra qu'après midi me trouver à Rennes ; je lui laisse le carrosse, et je vais monter à cheval. (Acte 4, scène 2, LE PR?SIDENT)
  725. Je sui bien aise de tirer quelque coup de fusil dans mon Parc, en allant à Rennes. (Acte 4, scène 2, LE PR?SIDENT)
  726. Hortence ? (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  727. Plaît-il, Monsieur ? (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
  728. Tu lisais ce papier ; mais je parie que tu n'as rien compris à ce que tu as lu. (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  729. Si fait, Monsieur ; car l'y a des mots que j'entends bien, et pis d'autres où je n'entends goutte. (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
  730. Quels mots as-tu compris, par exemple ? (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  731. Quels mots ? (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
  732. Oui : nous verrons bien si tu as de l'esprit. (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  733. L'y a déjà de l'amour. (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
  734. Quoi ! (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  735. Tu entends ce mot-là ? (Acte 4, scène 3, LE PR?SIDENT)
  736. Hé, il a encore... (Acte 4, scène 3, LE PR?SIDENT)
  737. L'y a dans le papier encore du soupir, l'y a du regard, l'y a qu'il veut la voir toute seule, et pis du jaloux. (Acte 4, scène 3, HORTENCE)
  738. Qu'entends-je ? (Acte 4, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  739. C'est sans doute un Rendez-vous qu'il donne à ma Femme, pour Rennes. (Acte 4, scène 3, LE PR?SIDENT)
  740. Hortence, allez vite auprès de ma femme, de peur qu'elle n'ait besoin de vous. (Acte 4, scène 3, LE PR?SIDENT)
  741. En réunissant les morceaux, je verrai... (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  742. Ha, ha ! (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  743. Tu es encore là, Thibaut ? (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  744. Oui, Monsieur, je ramasse les soupirs et les regards. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  745. Tu veux être sûr qu'Hortence te trahit. (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  746. Que tu es insensé ! (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  747. De chercher avec tant d'empressement ce qui va te désespérer. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  748. Cela me fera enrager, mais cela me contente. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  749. Je t'admire ! (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  750. Prends bien garde d'en oublier au moins. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  751. Tiens, en voilà encore quelque morceau là-bas. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  752. Ne pensez pas vous moquer, je n'en veux pas perdre une syllabe. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  753. Oh ! (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  754. C'en est trop aussi, tu vas te creuser la cervelle, à recoller des morceaux de papier ; tu vas les arranger de travers : je veux t'ôter cette occasion de chagrin ; donne-moi cela. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  755. Ha, non, je vous prie. (Acte 4, scène 4, THIBAUT)
  756. Donne donc. (Acte 4, scène 4, LE PRÉSIDENT)
  757. Allons dans mon cabinet... (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  758. Mais voilà ma Femme au passage... (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  759. Va dire à ma Femme que tu vois, qu'elle aille m'attendre dans sa chambre. (Acte 4, scène 4, LE PR?SIDENT)
  760. Je ne veux pas la voir en la situation où je me sens ; je ne me posséderais pas, et il faut dissimuler, pour pouvoir ensuite la convaincre... (Acte 4, scène 5, LE PRÉSIDENT)
  761. et quand je l'aurai convaincue... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  762. Mais quoi... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  763. Oserai-je éclater ? (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  764. Si j'éclate que dira toute la Province attentive sur un homme comme moi, dans les premières places d'un Parlement ? (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  765. Je perdrai l'estime et la confiance ; car enfin ; usage, injuste usage, tu attaches à l'idée de jaloux celle de bizarre, de capricieux, d'extravagant. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  766. Quelles idées, d'un homme qui juge les autres ! (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  767. Mais je crains pis encore ; c'est le ridicule, ce ridicule qui fait mépriser jusqu'aux vertueux, ce ridicule qui avilit plus un homme, que tous les vices. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  768. Je serai donc l'objet du mépris et de la risée ? (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  769. Non, j'aimerais encore mieux être trahi en secret par une femme, que convaincu publiquement d'être jaloux. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  770. Mais pour éviter ces deux malheurs, oui, je puis facilement... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  771. Voyons si ma Femme... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  772. Elle vient à moi. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  773. Mon trouble... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  774. Calmons-nous ?... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  775. Aurai-je bien la force... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  776. Je vois qu'elle veut partir. (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  777. Sans doute le rendez-vous est pris pour Rennes... (Acte 4, scène 5, LE PR?SIDENT)
  778. Hé bien, Madame, vous voulez donc partir ? (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  779. Car je vous vois disposée... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  780. Mais, Monsieur, ne m'avez-vous pas dit ?... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  781. Oui. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  782. Avez-vous changé de dessein ? (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  783. Non, mais... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  784. Est-ce que vous ne voulez pas ?... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  785. Je ne sais... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  786. Car... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  787. Comme vous voilà troublé ! (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  788. Moi, Madame ! (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  789. Moi troublé ! (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  790. Et de quoi donc troublé ? (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  791. Lisette vient de me dire qu'un billet déchiré... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  792. Lisette est folle ; et vous êtes la plus étrange personne du monde... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  793. Franchement, Madame, je commence à me lasser de vous voir toujours agitée, toujours inquiète ; vouloir sans cesse prévenir ou détruire des soupçons que je n'ai point. (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  794. Je vous vois toujours attentive à justifier vos démarches innocentes : croyez-vous que cela ne me fatigue pas, Madame ?... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  795. Cela me fatigue. (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  796. Si vous étiez moins soupçonneux, nous serions tranquilles l'un et l'autre ; mais comme je vous vois souffrir... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  797. Ce qui me fait souffrir, c'est l'injustice de vos craintes. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  798. Quoi qu'il en soit ? (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  799. Il est bon d'éclaircir... (Acte 4, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  800. Éclaircir à moi ? (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  801. Suis-je un homme à éclaircissement ? (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  802. Non, car vos préventions les rendent inutiles : mais je veux que vous approfondissiez... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  803. Je n'approfondis jamais. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  804. Vous craindriez, en approfondissant, de guérir le tourment dans lequel vous vous plaisez. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  805. Je vais me disposer à partir pour Rennes. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  806. Vous ne partirez point, que je n'aie le coeur net sur ce Billet. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  807. Laissons cela : peut-on entrer dans des minuties ?... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  808. Je veux vous prouver moi, que ce Billet était pour Lucie. (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  809. Lisette m'a dit qu'elle l'a déchiré en cet endroit. (Acte 4, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  810. Voyons si on pourrait, en ramassant ?... (Acte 4, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  811. Hé fi, Madame ! (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  812. Fi ! (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  813. Est-il possible qu'une pareille imagination... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  814. Ha ha !... (Acte 4, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  815. Je n'y vois plus les morceaux... (Acte 4, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  816. J'en suis ravie, Monsieur, vous vous convaincrez en particulier, de ce que vous auriez honte d'examiner avec moi. (Acte 4, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  817. Mais j'aperçois Damis. (Acte 4, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  818. Je le voyais aussi. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  819. Mais pourquoi n'a-il osé avancer quand il vous a vue ?... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  820. Je vais vous laisser... (Acte 4, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  821. Il vous a vue, demeurez, il me soupçonnerait... (Acte 4, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  822. Monsieur ? (Acte 4, scène 7, LE PR?SIDENT)
  823. Monsieur Damis ? (Acte 4, scène 7, LE PR?SIDENT)
  824. Je vais... (Acte 4, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  825. Demeurez donc, il croira... (Acte 4, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  826. Approchez donc, Monsieur. (Acte 4, scène 7, LE PR?SIDENT)
  827. Restez, vous dis-je. (Acte 4, scène 7, LE PR?SIDENT)
  828. Non, Monsieur. (Acte 4, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  829. Il croira que c'est moi qui... (Acte 4, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  830. Il croira tout ce qu'il voudra. (Acte 4, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  831. Il me soupçonnera. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  832. Vous nous trouvez Madame et moi dans la plus plaisante dispute ! (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  833. Elle veut vous fuir, je voulais la retenir, comme vous avez vu. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  834. Je n'ai fait nulle attention. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  835. L'affaire importante qui m'amène m'occupe si fort... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  836. Je veux vous conter notre dispute, elle est réjouissante. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  837. C'était sur l'aventure du Bal, dont nous plaisantâmes tant vous et moi. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  838. Elle s'avisa d'en être sérieusement blessée. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  839. Vous me permettez de vous dire qu'elle a tort. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  840. C'est notre dispute. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  841. Je lui ai dit qu'elle avait pris là-dessus, un travers ridicule. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  842. Elle n'a pas pu prendre mal une méprise si visible. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  843. Si visible ; c'est justement sur quoi je la raillais. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  844. Mais je ne puis lui faire comprendre, que c'est Lucie à qui vous pensiez parler d'amour. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  845. Elle n'a seulement qu'à vouloir s'éclaircir. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  846. Elle n'a qu'à m'écouter là-dessus. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  847. J'ai vu, j'ai compris, je sais que vous aimez Lucie, vous me l'avez dit ; mais elle n'écoute rien. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  848. Est-il rien de plus plaisant ? (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  849. Peut-on avoir une vision plus risible ? (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  850. Mais le ridicule de cela, c'est qu'elle croirait faire un crime de vous voir ; et sa vertu alarmée en vous voyant, m'a pensé faire mourir de rire. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  851. Car enfin, il est bon qu'une femme ait de la vertu ; mais trop, est trop aussi. (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  852. Cet excès n'est jamais blâmé pour un mari. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  853. Mais ce qui me fait plaisir, c'est de vous voir si bien persuadé de mon amour pour Lucie : cela doit vous déterminer à me préférer à Monsieur Argan. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  854. C'est ce que nous déciderons demain, à l'Assemblée de nos Arbitres. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  855. La grâce que je vous demande, Monsieur, c'est de vous déclarer dès aujourd'hui ou pour ou contre moi ; car on m'a dit que vous vous déclarâtes pour moi il y a quelques mois, avant qu'il fût question encore de mariage. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  856. Cela est vrai, mais l'affaire a changé de face. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  857. Mon conseil m'a fait voir clairement, qu'il ne pouvait y avoir du changement que de votre part ; et que si vous ne vous déclarez pas aujourd'hui pour moi, c'est une preuve que vous êtes contre. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  858. Il prend mal la chose ; car examinons, s'il vous plaît... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  859. Permettez-moi de n'entrer dans aucun détail ; vous savez que je suis instruit à fond de l'affaire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  860. Je le sais. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  861. Il ne serait plus temps demain, que je prisse des mesures. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  862. Ainsi, Monsieur, je vous prie de me donner aujourd'hui votre parole. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  863. Mais vous êtes trop pressant, et... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  864. Vous savez que je le dois être. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  865. Voulez-vous que nous allions ensemble à Rennes ? (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  866. Volontiers ; mais non pas aujourd'hui ; car... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  867. On m'a bien dit que si vous aviez changé de sentiment, vous hésiteriez... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  868. Je n'hésite point ; mais demain n'est pas si éloigné. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  869. Vous me feriez soupçonner, que par complaisance pour Madame votre épouse, vous entreriez dans les raisons qu'elle croit avoir de m'éloigner d'elle. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  870. Au contraire, vous dis-je. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  871. Déclarez-vous donc aujourd'hui. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  872. Voulez-vous venir à Rennes ? (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  873. Je ne puis aller aujourd'hui à Rennes ; j'ai des raisons particulières... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  874. Ce sont apparemment les raisons de Madame la Présidente ; et vous entrez dans ses soupçons injustes. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  875. Je vous dis que non. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  876. Mais... (Acte 4, scène 8, LE PR?SIDENT)
  877. Si vous étiez persuadé que j'aime Lucie... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  878. J'en suis persuadé. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  879. Consentez donc aujourd'hui ?... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  880. Mais, Monsieur... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  881. Je ne le vois que trop : Madame la Présidente est prévenue contre moi ; et les préventions seules vous déterminent. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  882. Permettez-moi de vous dire, que vous vous mettez en tête des visions... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  883. Elles sont fondées, ces visions ; et celles de Madame la Présidente ne le sont pas, juste ciel ! (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  884. Dans le moment que je sens pour Lucie, l'amour le plus tendre, l'ardeur la plus vive, me soupçonner !... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  885. Ah ! (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  886. Faites paraître seulement Lucie : en lui disant que le l'adore, ma passion, mon respect, mes paroles, mon silence, mes transports, tout prouvera également la sincérité de mon amour. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  887. Non, la prévention la plus aveugle sera contrainte d'ouvrir les yeux. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  888. Vous déployez inutilement votre éloquence, pour prouver un amour dont je n'ai pas le moindre doute. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  889. Faites-la-moi donc venir, cette charmante nièce, et je croirai... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  890. Oh pour cela, non : plus je suis persuadé de la violence de votre passion, et moins je dois l'exposer à vous voir, avant que d'être sûr de votre mariage. (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  891. Ah ! (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  892. Ce refus me prouve encore que vous êtes sûr du contraire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  893. Je vois que vous ne reviendrez jamais de vos préventions. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  894. Je n'ai plus rien à ménager ; je vais de ce pas à Rennes tenter toutes les voies..., je suis au désespoir. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  895. Le petit fourbe ! (Acte 4, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  896. Il faut convenir qu'il a bien joué cela. (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  897. Quelle déclamation ! (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  898. Sa voix, ses yeux animés... (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  899. Il avait son objet, qui lui échauffait l'imagination. (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  900. Ses tons passionnés... (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  901. Oui, voilà le scélérat le plus pathétique, le plus séduisant... (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  902. Ah ! (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  903. Je ne m'étonne pas si ma femme... (Acte 4, scène 9, LE PR?SIDENT)
  904. Monsieur, j'ai fait tout comme vous m'avez dit. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  905. J'ai rompu quelque chose au carrosse ; et il ne pourra être raccommodé qu'après-midi. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  906. Vos autres carrosses sont à Rennes, et j'ai fait seller votre Anglais. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  907. Voilà votre manteau, et votre chapeau de cheval. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  908. Donne... (Acte 4, scène 10, LE PRÉSIDENT)
  909. Mais vois si ce Damis est parti ? (Acte 4, scène 10, LE PR?SIDENT)
  910. Je verrai bien ; car son carrosse était tout à l'heure dans la cour. (Acte 4, scène 10, THIBAUT)
  911. Il faut partir sans ma femme ; car elle pourrait traverser mes desseins. (Acte 4, scène 10, LE PRÉSIDENT)
  912. Qu'est-ce donc, Monsieur ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  913. Est-ce que vous avez déjà congédié un de nos prétendants ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  914. Damis est-il parti ? (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
  915. Oui vraiment, je ne sais pas ce que vous lui avez dit ; mais il vient de passer brusquement près de moi. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  916. Où allez-vous donc, Monsieur Damis ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  917. Pour toute réponse, il enfonce son chapeau, ne fait qu'un saut de notre perron, ouvre lui-même la portière du carrosse, et s'élance dans le fond avec une rage muette... (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  918. Et, touche cocher. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  919. Il est donc parti ? (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
  920. Vous n'avez qu'à regarder du côté de l'avenue, vous verrez encore son carrosse, il va à bon train. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  921. Mais vous voilà en équipage de cheval, est-ce que vous allez à Rennes ? (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  922. Oui, Lisette. (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
  923. Mais, Monsieur, Madame veut partir avec vous. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  924. Dès que le carrosse sera raccommodé, elle viendra. (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
  925. Madame ne se paye pas de ces raisons-là ; elle veut à toute force aller avec vous. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  926. Quelle fantaisie ! (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
  927. Fantaisie de femme, elle s'exécutera. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  928. Tenez, la voilà qui vous attend au passage. (Acte 4, scène 11, LISETTE)
  929. Quel contretemps ! (Acte 4, scène 11, LE PRÉSIDENT)
  930. Parlons-lui. (Acte 4, scène 11, LE PR?SIDENT)
  931. Je m'admire. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  932. J'ai quelquefois des vivacités d'imagination, pour faire des portraits d'après rien, qui ne laissent pas de ressembler. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  933. Oui, je suis sûre, que de la manière dont j'ai dépeint Damis montant en carrosse, le Président ne devinera pas que le carrosse est parti à vide. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  934. Çà, prenons nos mesures. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  935. Voilà notre Amant caché ici, il faut que je lui ménage un éclaircissement avec Lucie ; elle a raison de vouloir éprouver, si Damis l'aime sincèrement. (Acte 4, scène 12, LISETTE)
  936. Comment faire, pour m'échapper d'elles ? (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  937. Si elles me suivent à Rennes, elles rompront les mesures que j'y veux prendre contre Damis. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  938. Écoute, Thibaut, j'ai une affaire importante à Rennes ; je veux partir, sans que ma femme ni Lucie s'en aperçoivent. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  939. Hé bien, Monsieur, j'ai fait tenir un cheval à la petite porte du jardin. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  940. Fort bien. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  941. Mais je viens de leur dire que nous partirions tous ensemble, dans deux heures, et que j'allais m'enfermer dans mon cabinet, pour examiner un procès. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  942. Oh ! (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  943. Ce qui m'embarrasse, c'est qu'on m'observe pour voir de loin si j'entrerai, comme j'ai dit, dans mon cabinet. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  944. Cela est fâcheux. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  945. Attends... (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  946. Pour tromper Lisette et nos Dames, avançons-nous ici. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  947. Où ? (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  948. De ce côté-ci, on ne peut pas nous voir. (Acte 5, scène 1, LE PRÉSIDENT)
  949. Prends vite ce manteau, mets ce chapeau, cache-toi le visage, tiens : voilà la clef de mon cabinet, entre dedans comme si c'était moi, elles y seront trompées. (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  950. Cachons-nous bien le nez... (Acte 5, scène 1, LE PR?SIDENT)
  951. Monsieur le Président, ne vous en allez pas encore ; car il faut que je vous dise queuque chose avant qu'ou ni soyais pu. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  952. Dites donc vite. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  953. C'est que Frontin m'a dit comme ça, qu'il a vu ce Monsieur Damis dans le petit cabinet, qui s'est caché tout en cachette. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  954. Fort bien, fort bien. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  955. Attendez que je vous dise à st'heure queuque chose pour moi et Thibaut ? (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  956. Ceci me regarde. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  957. Hé bien. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  958. C'est que comme je n'oserais dire à Thibaut que je ne l'aime pu, je vous le dis à vous, Monsieur le Président, sans qu'il le sache ; afin qu'ou ly disiais de n'être pu du tout mon mari. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  959. Hé pourquoi n'aimez-vous pas Thibaut ? (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  960. Il est si aimable, si aimable ! (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  961. Ça n'est pas vrai, Monsieur, car j'aime mieux Frontin que lui, si vous plaît. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  962. Fi ! (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  963. Tous ces hommes-là sont des traîtres. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  964. Vous dites ça, parce qu'ou soutenez Thibaut ; mais c'est Thibaut qui est un maussade, un bourru, un jaloux. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  965. Hé bien, je lui commanderai de n'être plus jaloux. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  966. Oui, mais vous ne li commanderais pas de n'être pu si vieux, ni si laid ; et j'aime bien mieux Frontin, qui est tout comme il me plaît, sans qu'ou li commandiais. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  967. J'enrage... (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  968. Mais il faut entrer dans le cabinet. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  969. Comme Monsieur le président parle creux ! (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  970. Il est enrhumé d'être jaloux. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  971. Hé bien, ma chère petite femme, avez-vous dit à Monsieur le Président que Damis est caché ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  972. Oui. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  973. Fort bien ; il va être enragé contre Damis ; cela fera la fortune de mon Maître, il fera la mienne, et je ferai la vôtre. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  974. Tenez, tenez, vla Monsieur le Président qui nous guette. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  975. Tant mieux, c'est ce que je demande. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  976. Mais il me semble qu'il n'a point l'air du Président. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  977. Dame ! (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  978. Il avait une certaine voix, comme s'il avait le cauchemar. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  979. Hé, l'avez-vous vu au visage ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  980. Non, car il le cachait. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  981. C'est peut-être là Thibaut. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  982. Le Président serait-il parti ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  983. Toutes mes mesures seraient rompues ; il faut éclaircir la chose. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  984. Tenez, tenez, il n'avance ni ne recule. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  985. Pour le faire avancer, en cas que ce soit Thibaut, je vais faire semblant de vous baiser la main. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  986. Ha oui, ça sera drôle. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  987. Thibaut avance-t-il ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  988. Oh non. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  989. Il faut donc la baiser tout de bon, pour voir. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  990. Ce n'est que pour voir, au moins. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  991. Avance-t-il, ma chère Hortence ? (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  992. Non pas encore. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  993. Il est rétif, il faut un coup d'éperon plus fort ; baisons la joue. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  994. Arrêtez à st'heure, car le voilà qui vient. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  995. Coquine ! (Acte 5, scène 3, THIBAUT)
  996. Friponne ! (Acte 5, scène 3, THIBAUT)
  997. Ah ! (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  998. Le méchant. (Acte 5, scène 3, HORTENCE)
  999. Vous êtes bien insolent, vous ! (Acte 5, scène 4, THIBAUT)
  1000. Ha ha ! (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1001. Vous êtes donc Monsieur le Président, qui allez examiner un Procès dans le cabinet ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1002. Et il est parti sans nous le dire ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1003. C'est ste coquine-là qui est cause que je serai querellé ; j'entage. (Acte 5, scène 4, THIBAUT)
  1004. J'enrage aussi qu'il soit parti, voilà mon coup manqué. (Acte 5, scène 4, FRONTIN)
  1005. Allons avertir Madame. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  1006. C'est donc ainsi que mon mari me trompe ? (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1007. Je viens de le voir passer, et on m'a dit qu'un cheval l'attendait là-bas. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1008. Thibaut sous le manteau de son Maître, m'avoir donné le change. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1009. Le voilà parti enfin ; que ferons-nous donc ? (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1010. Partons en diligence ; allons à Rennes nous informer, examiner, parler aux Juges. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1011. Nos démarches seront inutiles ; il tourne comme il veut leur esprit. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1012. J'en conviens ; mais que pouvons-nous faire ? (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1013. Il faut avoir un éclaircissement avec Damis ; et quand je serai sûre qu'il m'aime, je joindrai mes amis aux siens, et je lèverai le masque contre mon oncle. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1014. Vous pourrez vous éclaircir avec Damis, mais je ne le verrai point. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1015. Hé je vous en conjure, que je voie seulement l'effet que votre présence et la mienne feront sur lui. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1016. J'examinerai son abord, ses discours, ses manières, sa contenance, ses yeux, tout enfin ; et s'il fait tant que de me dire qu'il m'aime, je l'aime trop pour ne pas démêler s'il parlera contre son coeur. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1017. Vous l'aimez trop aussi, pour ne vous y pas tromper. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1018. Mais quoi qu'il en soit, je ne veux point absolument me trouver où sera Damis. (Acte 5, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1019. Oh ! (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1020. Vous vous y trouverez malgré vous, Madame, car il est ici. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1021. Damis est ici ! (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1022. Ah ciel ! (Acte 5, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1023. Partons vite. (Acte 5, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1024. Hé, je vous en prie, restons. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1025. J'ai déjà trop resté. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1026. Ma chère amie, si vous m'aimez, aidez-moi à éprouver Damis. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1027. Non, vous dis-je. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1028. Il me vient une idée ; que Lucie le voie seule. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1029. Moi le voir seule ! (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1030. Non. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1031. Écoutez-moi, j'imagine un moyen d'éprouver Damis bien plus sûrement. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1032. Quel moyen, Lisette ? (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1033. Vos deux habits sont semblables. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1034. Hé bien ? (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1035. Que Mademoiselle prenne votre écharpe et votre coiffe. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1036. Je t'entends, Lisette. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1037. S'il vous voyait comme Lucie, il jouerait peut-être si bien le passionné, qu'il vous rendrait crédule. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1038. J'entends ; mais il faudra me cacher le visage, en baissant mes coiffes. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1039. Sans doute, et cela représentera naïvement une Présidente vertueuse, que la pudeur accompagnerait encore, quoique la vertu fût déjà bien loin. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1040. Il reconnaîtra le son de la voix. (Acte 5, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1041. Elle parlera bas : en parlant bas, et en glapissant, toutes les voix de femmes se ressemblent. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1042. Ne perdons point de temps. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1043. Donnez-moi votre écharpe et votre coiffe. (Acte 5, scène 5, LUCIE)
  1044. Je vais tirer Damis du cabinet où je l'ai caché, et vous l'amènerai à l'instant. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  1045. Voici le moment qui va m'assurer peut-être de mon malheur. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  1046. J'avais tantôt quelque confiance ; je trouvais des raisons pour me flatter d'être aimée : mais plus l'éclaircissement approche, plus je crains. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  1047. Cependant Damis tarde beaucoup. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  1048. S'il aimait la Présidente, il serait déjà ici. (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  1049. Ah ! (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  1050. Que s'il pouvait m'aborder avec indifférence, froidement, que cette froideur me plairait ! (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  1051. Mais si je trouve dans son abord de la tendresse, que je serai malheureuse ! (Acte 5, scène 6, LUCIE)
  1052. Mais pourquoi la Présidente veut-elle me parler plutôt que Lucie ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1053. Lucie a, pour ne vous point voir, des raisons que la Présidente vous va dire. (Acte 5, scène 7, LISETTE)
  1054. Cette entrevue m'embarrasse. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1055. Il hésite à m'approcher. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1056. Il sent peut-être pour la Présidente le même trouble qui m'empêche d'aller à lui. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1057. Ah ! (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1058. C'est la Présidente qu'il aime. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1059. Madame, après le malheur que j'ai eu de vous faire une affaire au bal, en vous prenant pour Lucie, vous avez raison de ne me voir qu'avec peine, et de ne vous pas laisser voir : mais ce qui m'étonne, c'est que malgré cette juste répugnance, vous vous exposiez à me parler. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1060. Il faut que vous ayez à me dire des choses que Lucie n'ose me dire elle-même. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1061. Serait-ce qu'elle me défend de penser à elle ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1062. Monsieur... (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1063. Vous n'osez peut-être vous-même m'annoncer une nouvelle qui me mettrait au désespoir. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1064. Monsieur... (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1065. Vous hésitez à me le dire. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1066. Ah ! (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1067. Votre silence m'annonce mon malheur. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1068. Suis-je haï ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1069. Parlez ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1070. Monsieur... (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1071. Vous me désespérez. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1072. Par quel endroit ai-je pu lui déplaire ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1073. A-t-elle eu du dépit de l'aventure qui m'attira votre colère. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1074. Non, Monsieur, non ; mais vous seriez bien étonné, si je avouais que votre déclaration du bal ne m'a point irritée contre vous. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1075. Que dites-vous, Madame ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1076. Je n'ai pas bien entendu. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1077. Vous parlez si bas... (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1078. Il est certains aveux qu'on ne saurait faire si haut. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1079. Ô Ciel ! (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1080. Me suis-je mépris ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1081. Je vous le répète encore ; une femme n'est point fâchée de plaire. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1082. C'est apparemment pour m'éprouver, que... (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1083. Je m'aperçois du chagrin que vous fait cet aveu ; mais j'espère que votre chagrin ne durera guères. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1084. Du moins, vous n'en serez pas témoin longtemps ; je vous laisse, Madame. (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1085. Encore un mot. (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1086. Madame... (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1087. Au bal vous fûtes fâché de me voir, après avoir cru parler à Lucie ; seriez-vous dédommagé de ce chagrin, si croyant à présent parler à la Présidente, je vous faisais voir Lucie ? (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  1088. Que vois-je ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  1089. Tenez, Monsieur, voyez si l'avis que je vous ai donné est faux. (Acte 5, scène 8, FRONTIN)
  1090. Damis avec ma femme ! (Acte 5, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  1091. Quel bonheur pour Monsieur Argan ? (Acte 5, scène 8, FRONTIN)
  1092. Cette surprise charmante a si fort saisi mon âme, que je ne puis exprimer... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1093. Ah, Damis ! (Acte 5, scène 8, LUCIE)
  1094. C'est donc moi que vous aimez ? (Acte 5, scène 8, LUCIE)
  1095. Oui, je vous aime, je vous adore, et mon bonheur est parfait. (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1096. Rien ne peut plus troubler ce bonheur, que la jalousie cruelle de Monsieur le Président... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1097. Ses soupçons me désespèrent ; mais êtes-vous résolue d'avoir pour lui des égards ? (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1098. Je vous déclare moi, que je n'en aurai plus. (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1099. Non, je ne le ménagerai plus ; et pourvu que vous me permettiez... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1100. Hélas ! (Acte 5, scène 8, LUCIE)
  1101. Dans l'extrémité où ses soupçons me jettent, je vous permets... (Acte 5, scène 8, LUCIE)
  1102. Ah ! (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1103. Quel est mon bonheur ! (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1104. Permettez-moi donc... (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  1105. Ah ! (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1106. C'en est trop. (Acte 5, scène 9, LE PR?SIDENT)
  1107. Ah, Ciel ! (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  1108. Qu'est-ce donc ? (Acte 5, scène 9, DAMIS)
  1109. Je vois mon déshonneur ; Perfide, Suborneur infâme, il faut s'égorger ; et ma fureur... (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1110. Hé, Monsieur ! (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  1111. On me retient, on me trahit... (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1112. Quoi ! (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  1113. Vous ne voyez pas que je suis Lucie ? (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  1114. Ma femme ? (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1115. Vos yeux sont-ils troublés, au point de ne pas voir... (Acte 5, scène 9, DAMIS)
  1116. Monsieur le Président, reconnaissez-moi. (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  1117. Encore, ma femme ! (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1118. Il voit deux femmes pour une. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  1119. J'ai pris l'écharpe de Madame, pour éprouver Damis ; c'est moi qu'il aime, vous n'en pouvez douter. (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  1120. C'est donc vous ma nièce ?... (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1121. Hé, remettez-vous un peu. (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  1122. Pardonnez à l'amour qui m'a fait revenir, pour m'assurer le coeur de Lucie. (Acte 5, scène 9, DAMIS)
  1123. Hé bien êtes-vous désabusé ? (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  1124. La bizarrerie des événements, prouve bien qu'il ne faut rien croire sur les apparences. (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  1125. Aïe ! (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1126. Laissez-moi revenir à moi, et reprendre ma raison. (Acte 5, scène 9, LE PR?SIDENT)
  1127. Je vois bien que Lucie sera pour Damis. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  1128. Tâchons de nous assurer Hortence... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  1129. Monsieur, comme je vous vois touché, cela me touche aussi de repentir. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  1130. Vous aimez Madame, Monsieur aime Lucie, et moi j'aime Hortence. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  1131. Il faut vous avouer ma fourberie : fourberie vertueuse pourtant ; car je servais mon Maître, en faisant agir les ressorts qui ont rendu Monsieur jaloux. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  1132. Je vais justifier... (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  1133. Tout est justifié ; et j'ai obligation à Frontin ; car ceci me corrigera d'un défaut que je n'ai jamais avoué. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1134. Nous sommes tous disposés à le cacher. (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  1135. Damis aurait raison de publier ma jalousie, si je le rendais malheureux. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1136. Mon désespoir l'aurait peut-être emporté, sur la considération que j'ai pour vous. (Acte 5, scène 9, DAMIS)
  1137. Gardez-moi tous le secret, je vous en conjure ; j'avoue mon faible, je me croirais déshonoré, si on savait ce qui fait ma honte. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  1138. Madame, promettez-moi d'oublier tout, et je donne Lucie à Damis. (Acte 5, scène 9, LE PR?SIDENT)
  1139. Vos bontés... (Acte 5, scène 9, LUCIE)
  1140. Ma reconnaissance... (Acte 5, scène 9, DAMIS)
  1141. Pour m'obliger aussi au secret, il faut me fermer la bouche avec Hortence. (Acte 5, scène 9, FRONTIN)
  1142. Oui, je veux l'ôter à Thibaut, afin qu'il n'y ait plus chez moi de mari jaloux. (Acte 5, scène 9, LE PRÉSIDENT)

LES ADIEUX DES OFFICIERS (1693)

  1. À cheval, à cheval, Mars, vite à la guerre, v.1 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  2. Prends ta rapière, v.2 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  3. Il est temps, v.3 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  4. Quand le coq a chanté : Mars déjà la gloire, v.4 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  5. Et la victoire, v.5 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  6. Sont aux champs. v.6 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  7. Suivez la gloire et ses attraits, v.7 (Acte 1, scène 1, UN AMOUR)
  8. Laissez Mars et Vénus en paix. v.8 (Acte 1, scène 1, UN AMOUR)
  9. Le bruit de mon tambour et de la trompette, v.9 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  10. Met la grisette v.10 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  11. Aux abois. v.11 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  12. Mais un brave guerrier doit de bonne grâce, v.12 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  13. Céder la place v.13 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  14. Au bourgeois. v.14 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  15. Vénus ne saurait consentir v.15 (Acte 1, scène 1, L-AMOUR)
  16. À le laisser partir. v.16 (Acte 1, scène 1, L AMOUR)
  17. Un jeune héros doit laisser sa faiblesse v.17 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  18. À sa maîtresse v.18 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  19. En partant. v.19 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  20. Je lui permets de rire avec son hôtesse, v.20 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  21. Mais sans tendresse, v.21 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  22. En passant. v.22 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  23. Ne permettez rien aux amants, v.23 (Acte 1, scène 1, L-AMOUR)
  24. Ils ne sont que trop inconstants. v.24 (Acte 1, scène 1, L AMOUR)
  25. Mon devoir m'arrache d'auprès de vous, charmante Vénus, il faut vous quitter dans le temps que votre coeur commençait à s'ébranler pour moi ; quel contretemps ! (Acte 1, scène 1, MARS)
  26. Hélas, je suis bien plus à plaindre que vous ! (Acte 1, scène 1, VÉNUS)
  27. J'ai tout à craindre de votre inconstance ; et une campagne endurcit bien le coeur d'un guerrier. (Acte 1, scène 1, V?NUS)
  28. Il faut, s'il vous plaît, abréger vos dialogues ; vous n'avez que le temps de venir payer votre hôtesse. Bellone a déjà endossé son habit de postillon, elle sera ici dans un moment avec votre chaise de poste. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  29. Va voir s'il ne manque rien à mon équipage, et laisse-moi profiter de quelques moments que la gloire veut bien accorder à ma tendresse. (Acte 1, scène 1, MARS)
  30. Votre équipage est complet, il ne vous manque rien que de l'argent ; mais, madame Vénus y pourvoira. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  31. À propos, pendant que je suis dans le magasin de Vulcain, je vais vous choisir deux bons éperons de longueur, car je me souviens que votre cheval est toujours rétif quand il faut sortir de Paris. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  32. Tes discours m'importunent ; retire-toi. (Acte 1, scène 1, MARS)
  33. À voir les cérémonies que votre cheval fait pour sortir des portes, on croirait que le pauvre animal ressent la moitié de la tendresse que vous avez pour madame. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  34. Hé, laisse-nous en paix. (Acte 1, scène 1, MARS)
  35. Vous souvient-il du tour qu'il vous joua en revenant de Flandres, comme nous sortions de cette hôtellerie... là... où vous devîntes amoureux de la servante ? (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  36. Te tairas-tu maraud ? (Acte 1, scène 1, MARS)
  37. Il faut les laisser seuls : le jour du départ on a mille choses à se dire. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  38. Mais voilà Bellone, dépêchez-vous. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  39. Partez, partez, Mars, il est temps ; v.25 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  40. Les plaisirs du printemps v.26 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  41. Sont indignes de vous ; allez porter la guerre. v.27 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  42. Aux deux bouts de la terre. v.28 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  43. Laissez en paix, au moins pendant six mois, v.29 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  44. Nos ménages bourgeois, v.30 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  45. C'est le seul bien que vous leur puissiez faire, v.31 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  46. Rien n'est si doux v.32 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  47. Pour un jaloux v.33 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  48. Que votre absence : v.34 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  49. Mais vos adieux, v.35 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  50. En récompense, v.36 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  51. Sont bien dangereux. v.37 (Acte 1, scène 1, BELLONE)
  52. Le ciel soit loué ! (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  53. Voilà Bellone qui va délivrer ma maison de ce grand pendard de Mars. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  54. C'est le plus grand maraud ! (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  55. Cependant, parce qu'il a de la bravoure, et que je suis naturellement poltron, j'ai mille complaisances pour lui. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  56. Il me prend pourtant envie de venger mon front sur le sien. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  57. Mais, non, c'est un brutal qui n'entend pas raillerie, différons la vengeance jusqu'à ce qu'il soit parti. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  58. Il aime tendrement ma femme, et je ne puis mieux me venger de lui, qu'en rossant ce qu'il aime. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  59. Pour le présent, le plus sûr est de travailler comme si de rien n'était. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  60. Vive la prudence v.38 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  61. Du grand dieu Vulcain : v.39 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  62. Il voit qu'on l'offense, v.40 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  63. Et va toujours son train. v.41 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  64. Suivez cet usage, v.42 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  65. Mortels indiscrets, v.43 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  66. Dans votre ménage v.44 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  67. Vous aurez la paix v.45 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  68. Vive la prudence v.46 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  69. Du grand dieu Vulcain : v.47 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  70. Il voit qu'on l'offense, v.48 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  71. Et va toujours son train. v.49 (Acte 1, scène 2, UN AMOUR)
  72. Petit mari ? (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  73. Moutonnet, mignon, tu fais plus de bruit aujourd'hui qu'à l'ordinaire. (Acte 1, scène 2, V?NUS)
  74. C'est que je frappe de rage. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  75. Mon petit fils, frappe donc plus doucement, si tu veux épargner ma tête. (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  76. Tu n'épargnes guères la mienne, toi, carogne. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  77. En vérité, monsieur Vulcain, vous n'avez guères de considération pour les femmes. (Acte 1, scène 2, MARS)
  78. Ni vous pour les maris, monsieur Mars. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  79. Mais vraiment, vous ne songez pas que vous donnez des vapeurs à madame ? (Acte 1, scène 2, MARS)
  80. Si je lui donne des vapeurs, vous prenez bien soin de les guérir, vous. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  81. Par la sambleu, si vous ne cessez de frapper... (Acte 1, scène 2, MARS)
  82. Monsieur Mars, je vous demande pardon, mais ma besogne presse, et j'ai une nouvelle baguette de Vulcain de commande, que je dois livrer aujourd'hui aux comédiens. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  83. Quand je serai parti, vous forgerez tant qu'il vous plaira. (Acte 1, scène 2, MARS)
  84. Monsieur, notre grand débit se fait avec les officiers. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  85. Sitôt que vous les aurez emmenés à l'armée, il faudra mettre les baguettes de Vulcain aux vieilles ferrailles. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  86. Ce serait dommage de laisser inutile un instrument qui va chercher l'or jusques dans les entrailles de la terre. (Acte 1, scène 2, MARS)
  87. Les baguettes qui ne font que chercher l'or sont contrefaites, les véritables l'attirent ; et j'en connais une qui en trois mois a fait venir plus de vingt mille écus à l'hôtel de Bourgogne. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  88. Mais vous me faites perdre ici mon temps mal à propos. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  89. J'ai trop la vogue pour m'amuser à parler gratis, et avec les Parisiens il faut battre le fer quand il est chaud. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  90. Tous ce que je puis faire pour adoucir le bruit des marteaux, c'est de chanter en travaillant. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  91. Madame, puisqu'il nous empêche de parler bas, il mériterait bien que vous me fissiez une déclaration d'amour, si haut qu'il l'entende. (Acte 1, scène 2, MARS)
  92. Si ma femme a la rage v.50 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  93. De le dire si haut, v.51 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  94. Je repousse l'outrage v.52 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  95. À grands coups de marteau, v.53 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  96. Je frapperai tant... tant... v.54 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  97. Il veut frapper Mars. v.55 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  98. Plaît-il ? (Acte 1, scène 2, MARS)
  99. Sur mon ouvrage, v.56 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  100. Que je n'entendrai rien v.57 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  101. De tout votre entretien. v.58 (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  102. Je vois bien qu'il faut quitter la place. (Acte 1, scène 2, MARS)
  103. Voilà un grand brutal. (Acte 1, scène 2, MARS)
  104. Je ne verrai donc plus auprès de moi, que ce magot ? (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  105. Vous me quittez ? (Acte 1, scène 2, V?NUS)
  106. Ah ! (Acte 1, scène 2, V?NUS)
  107. Il faut bien lui faire un peu d'amitié, pour le disposer à vous bien traiter en mon absence. (Acte 1, scène 2, MARS)
  108. Je le hais comme tous les diables... (Acte 1, scène 2, MARS)
  109. Adieu, mon cher ami Vulcain, je suis fâché d'être obligé de vous quitter. (Acte 1, scène 2, MARS)
  110. Ah, monsieur ! (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  111. Hai ! (Acte 1, scène 2, MARS)
  112. Au moins je vous recommande de veiller un peu à la conduite de madame votre épouse, pendant mon voyage. (Acte 1, scène 2, MARS)
  113. Si vous voulez conserver sa réputation et la vôtre, gardez-vous bien de laisser entrer chez vous tous ces petits demi-dieux blondins et court-vêtus, qui n'attendent que mon départ pour venir fondre ici. (Acte 1, scène 2, MARS)
  114. Ma foi, monsieur Mars, un plumet comme vous décrie plus une femme en huit jours d'été, que tous ces messieurs-là en tout un hiver. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  115. Mais baste, un peu d'honneur plus_ou_moins dans une famille, cela ne vaut pas la peine de se brouiller avec un ami tel que vous. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  116. À propos, ma rondache est-elle achevée de polir. (Acte 1, scène 2, MARS)
  117. Vous avez ici des armes à choisir. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  118. Monsieur mon compère, ne prenez pas la peine... (Acte 1, scène 2, MARS)
  119. Il est bien juste que je vous coiffe par droit de représailles. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  120. Tu veux bien que j'aille le conduire jusqu'au Bourget. (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  121. Non, non, j'irai bien moi-même. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  122. Tu viens de nous dire que tu as de la besogne pressée ? (Acte 1, scène 2, VÉNUS)
  123. Le plus pressé de ma besogne c'est de le faire partir promptement. Songez seulement aux soins de votre ménage ; et pendant mon absence, mettez la paix entre vos deux enfants, qui se mangent le blanc des yeux ensemble. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  124. On a bien de la peine à trouver le moment v.59 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  125. De vous dire un mot seulement. v.60 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  126. M'a-t-on vu quelquefois refuser audience v.61 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  127. À l'amour ? v.62 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  128. Rarement. Mais j'ai trop de prudence v.62 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  129. Pour paraître quand votre époux v.63 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  130. Est en affaire avec vous. v.64 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  131. Je parlerais en vain. v.65 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  132. Qu'avez-vous à me dire ? v.66 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  133. Comment va l'amoureux empire ? v.67 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  134. Toujours de pis en pis, grâce à mon frère aîné. v.68 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  135. C'est un amour si mal morigéné. v.69 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  136. Je sais qu'il est sans politesse, v.70 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  137. Sans agrément et sans adresse : v.71 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  138. Aussi n'est-ce pas lui v.72 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  139. Qui dispose aujourd'hui v.73 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  140. De la belle tendresse. v.74 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  141. Vous avez tous les traits, dont la délicatesse v.75 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  142. Charme le coeur, en lui donnant des lois, v.76 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  143. Et je n'ai mis dans son carquois v.77 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  144. Que ces vieux traits rouillés, dont la pointe émoussée v.78 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  145. Conclut l'amour par l'hyménée. v.79 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  146. Vraiment, l'hymen et lui v.80 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  147. Sont bien mal ensemble aujourd'hui. v.81 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  148. C'est un gros débauché, qui m'ôte mes pratiques : v.82 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  149. Il dégoûte les coeurs des galantes rubriques v.83 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  150. Qui doivent au bonheur disposer le terrain : v.84 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  151. Il conduit les amants par le plus court chemin. v.85 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  152. Il me prévient partout, disant que c'est l'usage. v.86 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  153. Et quand ses traits ont achevé l'ouvrage, v.87 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  154. Vous savez que les miens ne servent plus de rien. v.88 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  155. Mon fils, je sais un moyen v.89 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  156. Pour rétablir tes droits. C'est d'ordonner aux belles, v.90 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  157. D'être cruelles v.91 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  158. Seulement jusqu'à trente ans, v.92 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  159. Pour donner le loisir à nos jeunes amants v.93 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  160. D'apprendre l'art de la galanterie. v.94 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  161. Quoi, vous croyez... Mais j'aperçois mon frère. v.95 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  162. Je le laisse avec vous, prenez un air sévère. v.96 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  163. Pour un amour l'attitude est nouvelle. v.97 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  164. Dieu vous garde, la maman : je vous trouve bien belle v.98 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  165. Aujourd'hui. v.99 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  166. Réponds-moi, qu'as-tu fait du flambeau v.99 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  167. Que je t'avais donné ; ton carquois, ton bandeau : v.100 (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  168. As-tu vendu tout l'équipage ? v.101 (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  169. Vendu, moi ! v.102 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  170. Que fait-on ? v.102 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  171. Non, je l'ai mis en gage v.102 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  172. Pour avoir du vin vieux v.103 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  173. Le nectar a manqué dans la cave des dieux ; v.104 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  174. Et depuis que Bacchus en ville tient taverne, v.105 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  175. Il vend cher son vin de Falerne. v.106 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  176. Le cabaret, ivrogne, est-il pour les amours ? v.107 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  177. Les dames y sont tous les jours. v.108 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  178. Oh, que tu sens le vin ! v.109 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  179. ............ v.109 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  180. Depuis que je m'enivre, v.110 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  181. Notre négoce en va bien mieux : v.111 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  182. L'on aime à voir briller mon flambeau dans mes yeux : v.112 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  183. La force du bon vin fait toute ma puissance, v.113 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  184. Et j'attaque les coeurs en remplissant la panse. v.114 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  185. Quelle fierté pourrait sur la fin d'un repas, v.115 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  186. Résister aux appas v.116 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  187. De ma trogne vermeille ? v.117 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  188. J'embrase plus de coeur avecque ma bouteille, v.118 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  189. Que ce petit marmot v.119 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  190. Avec son falot. v.120 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  191. Si tu ne sais vaincre les belles, v.121 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  192. Qu'en faisant débauche avec elles, v.122 (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  193. Infâme, va régner dans les treize Cantons, v.123 (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  194. Ou sur les bas Bretons. v.124 (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  195. Vive, vive Paris, pour les amours bachiques : v.125 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  196. Mon frère s'y fat des pratiques, v.126 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  197. Mais, ma foi, depuis peu v.127 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  198. Le petit fat n'a pas beau jeu. v.128 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  199. Les coeurs y sont si durs, que ses petites flèches, v.129 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  200. N'y sauraient faire brèches v.130 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  201. L'acier en est trop fin. v.131 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  202. Pour moi, quand j'ai trempé celle-ci dans le vin, v.132 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  203. Je suis très sûr de ma conquête. v.133 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  204. C'est une trahison que d'attaquer la tête, v.134 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  205. Lorsqu'on veut affaiblir le coeur v.135 (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  206. J'ai fait ces trahisons à des femmes d'honneur, v.136 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  207. Qui ne m'ont point puni de les avoir trahies. v.137 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  208. Taisez-vous, je ne puis entendre vos folies. v.138 (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  209. Retirez-vous, voici un laquais de Plutus. Que me veut-il ? (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  210. C'est de la part du dieu des richesses, qui voudrait bien vous rendre visite, pendant que votre mari n'y est pas. (Acte 1, scène 4, LE-LAQUAIS)
  211. Dis-lui qu'il me fera beaucoup d'honneur. (Acte 1, scène 4, VÉNUS)
  212. Allez, retirez-vous, je n'ai pas besoin d'amour ici. (Acte 1, scène 4, V?NUS)
  213. Le maître des dieux v.139 (Acte 1, scène 4, UN-DES-AMOURS)
  214. Lorsqu'il est amoureux v.140 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  215. D'une simple mortelle, v.141 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  216. Ne peut se faire aimer d'elle v.142 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  217. Sans votre secours. v.143 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  218. Mais pour gagner le coeur même d'une déesse, v.144 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  219. Le dieu de la richesse v.145 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  220. N'a pas besoin des amours. v.146 (Acte 1, scène 4, UN DES AMOURS)
  221. Montrez-vous donc, Plutus ; car le dieu des richesses est un dieu inutile, tant qu'il reste enfermé sous la clef. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  222. Oh, vous êtes un peu plus aimable sous cette figure : mais si vous voulez me plaire vous vous rendrez encore plus palpable. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  223. On a bien de la peine à vous développer du métail ! Pour peu que vous fussiez galant, vous me feriez voir le fond du sac. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  224. Je serais contente de votre complaisance, si vous vouliez bien parler, et me faire part de cette douce éloquence que les sourds entendent, qui fait parler les muets, et soupirer les plus cruelles. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  225. On ne peut rien de plus galant que cette manière de s'exprimer : mais je sais que vous êtes le premier homme du monde pour soutenir une conversation suivie... (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  226. Et qu'on ne se lasse jamais de vous entendre parler : et j'ai appris d'un historien moderne, que vous écrivez des billets plus doux, plus persuasifs, et plus touchants que ceux de Voiture. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  227. Hon, hon, hon... (Acte 1, scène 5, PLUTUS)
  228. Vous payerez au porteur... (Acte 1, scène 5, PLUTUS)
  229. Bon ! (Acte 1, scène 5, PLUTUS)
  230. Vingt mille francs ! (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  231. À la fin vos libéralités pourraient bien alarmer ma vertu. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  232. Que faudra-t-il donc que je fasse pour reconnaissance ? (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  233. S'il ne faut que mon estime, elle vous est acquise. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  234. Que vous êtes pressant, Plutus ! (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  235. Je vois bien que vous prétendez à mon amitié. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  236. Je la ferais acheter à un autre ; mais pour vous, je vous la donne. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  237. Ciel ! (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  238. Seriez-vous assez téméraire, pour vouloir de l'amour. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  239. Vous feriez cet outrage à Vulcain ? (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  240. Non, je jure par le Styx, que je ne ferai point d'infidélité à mon époux. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  241. Par le Styx ? (Acte 1, scène 5, PLUTUS)
  242. Oui, par le Styx. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  243. Par le Styx ? (Acte 1, scène 5, PLUTUS)
  244. Cette pomme mystérieuse, v.147 (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  245. Qui croit au pays des Normands, v.148 (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  246. Preuve que Vénus amoureuse, v.149 (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  247. A droit, aussi bien qu'eux, de rompre ses serments. v.150 (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  248. Plutus ? (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  249. Plutus ? (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  250. J'ai juré par le Styx, il est vrai, ce serment est inviolable pour les dieux : mais les déesses ont des privilèges, et moi surtout, à qui Pâris a donné la pomme, non pas pour ma beauté, comme disent les poètes ; mais seulement parce que je suis la déesse de l'amour. (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  251. M'entendez-vous, Plutus, Plutus, mon cher Plutus ! (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  252. Plutus, Plutus, mon cher Plutus ! (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  253. Il n'y a point de Plutus pour vous : c'est moi qui ai pris sa figure pour vous éprouver, coquette fieffée. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  254. Oh, je jure par le Styx, moi, qui n'ai pas le privilège de me dédire... (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  255. N'achevez pas, mon cher mari. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  256. Voudriez-vous me punir sans m'entendre ? (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  257. Je ne vous ai que trop entendue, de par tous les diables, et il n'a tenu qu'à moi de voir... (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  258. Il est vrai que les apparences sont contre moi : mais... (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  259. Tu as beau faire, tes discours ne m'ôteront pas de la tête ce que ta mauvaise conduite y a mis. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  260. Qu'y a-t-il donc dans ma conduite de si extraordinaire ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  261. J'aime le plaisir de la conversation : et je choisis un jeune guerrier pour le brillant, et un financier pour le solide. (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  262. En vérité il n'y a point de simple mortelle qui n'en fasse autant. (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  263. Plutus est bon à ménager, et tu seras trop heureux, quand la guerre sera finie, qu'il te fasse avoir une commission. (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  264. Je n'en veux point à ce prix-là. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  265. À quel prix crois-tu que j'achète les bonnes grâces de Plutus ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  266. Ne sais-tu pas que c'est une dupe qui paye d'avance, et qui achète, au prix des plus grandes faveurs, quelques minauderies coquettes qui ne tirent pas à conséquence ? (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  267. Il est charmé d'une oeillade louche qui va tomber sur son rival : il croit qu'il est le héros de tous les cadeaux qu'il donne, et prend pour une langueur amoureuse, l'ennui mortel que sa conversation me fait souffrir. (Acte 1, scène 6, V?NUS)
  268. Oh, je connais bien la race Plutonique. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  269. Ce drôle-là sème en dieu libéral : mais il recueille en homme avare : et je suis bien trompé si les articles de la recette ne suivent de près ceux de la dépense. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  270. Dites-moi un peu, madame la coquette, quand vous avez rappelé Plutus sur le ton d'une marchande du palais, qui prend au mot un joli chaland : quelle marchandise prétendiez-vous lui livrer ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  271. Je prétendais l'amorcer avec de belles espérances, jusqu'à ce que Mars soit de revenu de l'armée, pour le faire déguerpir l'héritage, et faire en sorte qu'il ne reste à Plutus que l'honneur d'avoir fait les améliorations. (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  272. Comment, coquine, tu oses encore me parler de ce maraud de Mars ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  273. Je m'en vais me faire séparer de corps et de biens d'avec toi. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  274. J'ai déjà donné ordre à Mercure d'assembler tous les dieux pour cela, il ne doit pas tarder à venir. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  275. Mais le voici. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  276. Seigneur Vulcain, j'ai exécuté vos ordres ; je viens d'avertir les dieux de se trouver dans la salle de l'audience, ils sont déjà à la buvette. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  277. L'assemblée sera-t-elle nombreuse ? (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  278. Non, la plupart des dieux sont malades, à cause des vins nouveaux. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  279. N'importe, ils seront tous pour moi ; car ma cause est la cause commune. (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  280. Si tous les dieux sont pour vous, les déesses seront pour moi. (Acte 1, scène 7, VÉNUS)
  281. Nous n'en aurons pas beaucoup ; car la plupart sont allés jouer leur rôle à l'opéra. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  282. Çà, il faut vous mettre en état d'être jugé, avant que les dieux paraissent. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  283. Mettez-vous sur la sellette. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  284. Une sellette à moi ? (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  285. C'est ma femme qui est l'accusée. (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  286. Dans ces sortes de procès le mari est toujours le patient. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  287. Ô tempora ! (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  288. Ô mores ! (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  289. J'ai prié Bacchus de composer un petit breuvage pour adoucir la colère de Vulcain. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  290. Laissez-nous faire, sortez d'ici sans rien dire, et ne paraissez point que je ne vous avertisse. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  291. Où va donc ma femme ? (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  292. C'est un petit accès de pudeur qui lui vient de prendre. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  293. Elle dit que vous plaidiez pour elle, et que tout ce que vous ferez sera bien fait. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  294. Entre nous, elle sent bien que sa cause est véreuse. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  295. Vous allez voir aussi comme je vais triompher. (Acte 1, scène 7, VULCAIN)
  296. Les lauriers de ce triomphe là seront bien secs ; je crains bien que leurs feuilles ne tombent par terre, et qu'il ne vous en reste que le bois sur la tête. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  297. Mais j'entends messieurs qui commencent à tousser, le procès est à moitié jugé. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  298. La porte de l'audience s'ouvre. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  299. L'époux v.151 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  300. Jaloux v.152 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  301. Qui blâme v.153 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  302. Sa femme v.154 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  303. Dans le secret de sa maison, v.155 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  304. A souvent raison : v.156 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  305. Mais lorsqu'il court à l'audience v.157 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  306. Publier son mauvais sort, v.158 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  307. Plus il prouve l'offense, v.159 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  308. Plus il a tort, il a tort, il a tort, il a tort. v.160 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  309. Il a tort, il a tort, il a tort. (Acte 1, scène 8, LES-DIEUX)
  310. Monsieur Momus, ne venez pas ici, par vos fades plaisanteries, troubler la gravité de nos juges, elle fait plus de la moitié de leur science. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  311. Il m'a fait oublier la moitié de mon plaidoyer... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  312. Ah, le voici ! (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  313. Vous voyez devant vous l'affligé Vulcain votre confrère... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  314. Il a tort, il a tort, il a tort. (Acte 1, scène 8, LES-DIEUX)
  315. Un petit reste de musique, qui était demeuré en l'air. Je dis donc, messieurs... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  316. Il a tort, il a tort, il a tort. (Acte 1, scène 8, LES-DIEUX)
  317. Quelle honte est-ce là, messieurs ? (Acte 1, scène 8, JUNON)
  318. On ne veut pas se donner la peine d'entendre Vulcain ? (Acte 1, scène 8, JUNON)
  319. Si vus vous moquez d'un dieu qui se plaint de sa femme, que ferez-vous donc à un simple mortel ? (Acte 1, scène 8, JUNON)
  320. Les mortels ne sont pas si sots que de se plaindre, ils passent ces sortes d'affaires sous silence. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  321. Cela est vrai, ils se contentent de faire imprimer des factums. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  322. Monsieur Vulcain, criez, tempêtez, faites le diable à quatre, jusqu'à ce qu'on ait rendu justice. (Acte 1, scène 8, JUNON)
  323. Laissez-moi faire, je vais condamner au carcan tous les époux infidèles. (Acte 1, scène 8, JUNON)
  324. Tous : donnez-vous-en bien de garde. Il n'y aurait personne pour faire exécuter la sentence. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  325. J'enrage quand je vois... (Acte 1, scène 8, JUNON)
  326. Taisez-vous, jalouse ; on voit bien que vous avez de la rancune contre les maris. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  327. Si vous vouliez du bien à Vulcain, vous lui conseilleriez de ne se point faire juger : car le mieux qui lui puisse arriver dans cette affaire, c'est d'avoir tort. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  328. Oui, je commence à comprendre que... (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  329. Il a tort, il a tort ; n'a pas tout à fait tort. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  330. Car pour avoir un arrêt contre ma femme, je n'ai que faire de venir ici, le public en prononcera plus que je ne voudrais. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  331. Monsieur Jupiter, puisque vous jugez à propos de ne me point juger, au moins donnez-moi quelque consolation dans mon affliction. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  332. Il lui présente un boeuf et un mouton. v.161 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  333. Mon cher ami Vulcain, pour avoir l'abondance, v.162 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  334. Tu dois joindre dans ta maison, v.163 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  335. Du boeuf laborieux la sotte patience, v.164 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  336. Avec la douceur du mouton. v.165 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  337. La plus grande consolation qu'on puisse donner à un mari affligé, c'est l'abondance des biens dans sa maison. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  338. J'ordonne donc que chacun vienne faire un présent à Vulcain, et lui donne un conseil convenable au présent qu'il fera. Je vais commencer. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  339. Ah, Jupiter pour récompense v.166 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  340. D'un conseil qui chez moi va causer l'abondance, v.167 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  341. Je te veux donner des souhaits. v.168 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  342. Que ton voisin chez toi puisse mettre la paix. v.169 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  343. Que ta Junon jamais ne gronde, v.170 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  344. Lorsque même à ses yeux tu seras déloyal : v.171 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  345. Enfin, quoique tu manques au devoir conjugal, v.172 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  346. Qu'elle ne laisse pas d'être toujours féconde. v.173 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  347. Allons, ma grand'mère Cybèle, v.174 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  348. Tirez donc de votre escarcelle, v.175 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  349. Quelque présent v.176 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  350. Pour cet enfant. v.177 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  351. Bon, ceci lui convient. v.178 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  352. Vulcain, prends ces lunettes, v.179 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  353. Pour mieux examiner ce que fait ta moitié. v.180 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  354. Je crains que pour en voir seulement la moitié, v.181 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  355. Elles ne soient pas assez nettes. v.182 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  356. Mais morbleu, on se moque de moi ! Par la sang... v.183 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  357. De sa Vénus la complaisante adresse, v.184 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  358. Quand il voudra peut faire son bonheur. v.185 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  359. Mais ta Junon ; en faisant la diablesse, v.186 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  360. Te vend bien cher un chimérique honneur. v.187 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  361. Et bien souvent une fausse sagesse, v.188 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  362. Peut à l'époux causer un vrai malheur. v.189 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  363. L'Océan est bien flegmatique. (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  364. Je te fais présent de ma toux. v.190 (Acte 1, scène 8, L-OCÉAN)
  365. Rien n'est plus souverain pour un mari jaloux v.191 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  366. Qui la rage dans l'âme, v.192 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  367. Veut se cacher pour surprendre sa femme. v.193 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  368. Je souhaite à tous ceux de ta société v.194 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  369. Qu'en pareil cas leur gosier irrité, v.195 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  370. Trahisse v.196 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  371. Leur forte curiosité, v.197 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  372. Et leur épargne le supplice, v.198 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  373. D'être pleinement convaincus v.199 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  374. Qu'on les fait v.200 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  375. Cocus. v.200 (Acte 1, scène 8, L OC?AN)
  376. Ce qui t'enrhume de la sorte, v.201 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  377. C'est que ton épouse Thétys v.202 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  378. Te fait souvent coucher sur le pas de la porte, v.203 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  379. Pendant que le soleil dissipe ses ennuis. v.204 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  380. Ce dieu brûlant, pendant toute l'année, v.205 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  381. Chauffe ton lit, pour te faire plaisir : v.206 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  382. Mais un vieux fou qui prend jeune épousée, v.207 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  383. C'est une mer qu'on ne saurait tarir. v.208 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  384. Lorsqu'un vieillard a la tête chargée, v.209 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  385. Il a beau faire, il n'en peut pas guérir. v.210 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  386. Je gardais pour un époux v.211 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  387. Le plus brillant des bijoux. v.212 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  388. Mais, cousin, ton mauvais ménage v.213 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  389. M'a dégoûté du mariage, v.214 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  390. Et c'est à toi que je ferai présent v.215 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  391. De mon croissant. v.216 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  392. Divinité mélancolique, v.217 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  393. Astre bizarre et lunatique, v.218 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  394. Déesse des pâles couleurs, v.219 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  395. Vous faites bien d'éviter les malheurs v.220 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  396. Qu'attire après soi l'hyménée : v.221 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  397. Car si vous êtes mariée, v.222 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  398. Vous feriez votre époux v.223 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  399. Jaloux. v.224 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  400. Il n'appartient qu'à Momus, et qu'à vous, v.224 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  401. De médire d'une déesse, v.225 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  402. Qui fit de cent façons ses preuves de sagesse. v.226 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  403. Je le maltraitai fort, dit-on, v.227 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  404. Avez-vous oublié la fable d'Actéon ? v.228 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  405. Parce qu'il me surpris sans voile et sans cornette, v.229 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  406. Dans le bain. Convenez avec sincérité v.230 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  407. Qu'il est peu de femme bien faite v.231 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  408. Qui pour un cavalier eut cette cruauté. v.232 (Acte 1, scène 8, DIANE)
  409. Je vous apprends qu'une vieille coquette v.233 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  410. Eut l'autre jour la même cruauté : v.234 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  411. Et pour l'avoir surprise à sa toilette, v.235 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  412. Un cavalier en fut fort maltraité. v.236 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  413. Que la pudeur sied bien à la fillette v.237 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  414. Lorsqu'elle est jointe avecque la beauté ! v.238 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  415. Nous sommes destinés tous deux v.239 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  416. À commander les malheureux ; v.240 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  417. Moi dans l'enfer, toi dans le mariage. v.241 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  418. De nos sceptres cornus faisons donc le partage. v.242 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  419. Ton lot n'est pas égal au mien : v.243 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  420. Car si tous les cocus venaient me rendre hommage, v.244 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  421. Mon empire serait bien plus grand que le tien. v.245 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  422. Ah, ah, ah, compère Vulcain, v.246 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  423. Ah, ah, ah, le plaisant usage v.247 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  424. D'être chagrin du cocuage ! v.248 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  425. Hé, hé, ce n'est pas être sage, v.249 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  426. De pleurer en secret v.250 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  427. Quand on a chez soi le sujet v.251 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  428. Qui fait rire, qui fait rire le voisinage. v.252 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  429. Que chacun vienne remplir son verre, v.253 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  430. Pour boire à la santé du cousin. v.254 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  431. Voici le quinquina salutaire, v.255 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  432. Qui guérit la fièvre de Vulcain, v.256 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  433. Partagez tous cette médecine. v.257 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  434. Maudit soit qui ne s'en munira, v.258 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  435. Contre un mal qui prend à la sourdine : v.259 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  436. Si vous ne l'avez il vous viendra. v.260 (Acte 1, scène 8, MOMUS)
  437. Faites-en encor tirer chopine, v.261 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  438. L'on trouvera bien qui le boira. v.262 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  439. Quand le soin de gouverner le monde v.263 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  440. Commence de troubler mon cerveau, v.264 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  441. Je bois quelques santés à la ronde, v.265 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  442. Pour me soulager de ce fardeau. v.266 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  443. Mais si les chagrins de ton ménage v.267 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  444. Sont beaucoup plus lourds à supporter, v.268 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  445. En buvant quatre coups davantage, v.269 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  446. Tu seras plus fort pour le porter. v.270 (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  447. Quand la tête souffre le dommage, v.271 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  448. C'est la tête qu'il faut conforter. v.272 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  449. Si Bacchus ne peut guérir l'outrage, v.273 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  450. Que Vénus vient de faire à Vulcain, v.274 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  451. Au moins il lui donne le courage v.275 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  452. D'aller se venger chez son voisin v.276 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  453. Mais que peut le vin sur une femme, v.277 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  454. Qui ne veut point trahir son honneur ? v.278 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  455. Il ne fait qu'allumer dans son âme v.279 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  456. Le feu d'une jalouse fureur. v.280 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  457. Vous vous plaindriez beaucoup moins, madame, v.281 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  458. Si Vénus vous prêtait sa douceur. v.282 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  459. Momus présente Vénus à Vulcain, et chante. v.283 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  460. Puisque ta Vénus est innocente, v.284 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  461. Nous te supplions de l'accepter : v.285 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  462. Elle est aussi sage que charmante : v.286 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  463. Et si tu prétendais en douter, v.287 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  464. Bacchus va jurer qu'elle est jolie, v.288 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  465. Tu sais qu'il dit toujours la vérité : v.289 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  466. Et moi, grand dieu de la raillerie, v.290 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  467. Je réponds de sa fidélité. v.291 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  468. Puisses-tu dans mon âme attendrie v.292 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  469. Faire régner l'incrédulité ! v.293 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  470. Bacchus fait embrasser Vulcain et Vénus, v.294 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  471. et les fait boire tous deux dans le même verre. v.295 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  472. Quoiqu'un gros chien garde toujours ma porte, v.296 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  473. Je ne crois pas ma femme en sûreté, v.297 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  474. Mais quand j'ai bu, j'ai la tête si forte v.298 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  475. Que je suis sûr de sa fidélité. v.299 (Acte 1, scène 8, PLUTON)
  476. Pour publier les armes que tu portes, v.300 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  477. Tu boiras donc tout le fleuve Léthé. v.301 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  478. Puisque le vin t'a rendu raisonnable, v.302 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  479. Il faut bannir tous les soupçons jaloux. v.303 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  480. Vos démêlés se videront à table : v.304 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  481. Pour les régler, je vais boire avec vous. v.305 (Acte 1, scène 8, BACCHUS)
  482. Grâce au bon vin, tu crois que je suis sage : v.306 (Acte 1, scène 8, VÉNUS)
  483. Maudit celui qui te détrompera. v.307 (Acte 1, scène 8, V?NUS)
  484. S'il te revient quelque fâcheux présage, v.308 (Acte 1, scène 8, V?NUS)
  485. Va chez Bacchus, il me justifiera. v.309 (Acte 1, scène 8, V?NUS)
  486. Te voilà donc, Vénus, justifiée, v.310 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  487. Il faut finir, notre titre est entier. v.311 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  488. On blanchirait l'épicière accusée, v.312 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  489. Si l'on pouvait enivrer l'épicier. v.313 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)

LE MARIAGE FAIT ET ROMPU (1721)

  1. Quelle nouvelle, ô Ciel  ! Quel affreux contretemps ! v.1 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Quand mon amour se flatte, en arrivant j'apprends, v.2 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  3. Que l'adorable veuve ici se remarie, v.3 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  4. Que ses noces se font dans cette hôtellerie ! v.4 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  5. Que deviendrai-je ?... Où vais-je ? Ah ! J'ai l'esprit troublé. v.5 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  6. Mon mariage à moi, dont j'étais accablé, v.6 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  7. Se rompt ; j'accours ; je crois qu'il sera temps encore ; v.7 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  8. Je viens me déclarer à celle que j'adore. v.8 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  9. J'eusse fait consentir sa tante et son tuteur : v.9 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  10. Mais ce contrat signé m'accable de douleur. v.10 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  11. Attendez-moi tous là ; je vous donne audience, v.11 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  12. Après quelqu'un par où je veux qu'elle commence. v.12 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  13. Ah ! C'est vous que je cherche, aimable cavalier, v.13 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  14. Et c'est vous que je veux servir tout le premier ; v.14 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  15. Venez, monsieur, venez, je vous traite à merveille ; v.15 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  16. Par excellence on dit l'hôtesse de Marseille, v.16 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  17. Hôtesse jeune et sage; oiseau rare, ma foi : v.17 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  18. Oui, par mer et par terre on vient loger chez moi : v.18 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  19. J'y régale par tête, et l'Asie, et l'Afrique ; v.19 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  20. L'Europe y vient aussi boire avec l'Amérique. v.20 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  21. Mon vin a la vertu d'assortir les humeurs, v.21 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  22. D'accorder les esprits, de rapprocher les moeurs ; v.22 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  23. De trente nations il n'en fait qu'une à table. v.23 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  24. Je vous donne d'abord une chambre agréable, v.24 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  25. Monsieur, et d'où l'on voit les rochers et la mer, v.25 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  26. Très bonne pour rêver ; et vous m'avez tout l'air v.26 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  27. D'aimer un peu la douce et tendre rêverie ; v.27 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  28. C'est la plus belle, enfin, de mon hôtellerie. v.28 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  29. La voulez-vous ? v.29 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  30. Est-il rien plus cruel ? Non.... v.29 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  31. Non ? v.29 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  32. Il faut vous en donner une dont le balcon v.30 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  33. Est vis-à-vis celui d'une jeune personne... v.31 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  34. Non, jamais... v.32 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  35. Non encor ? Que faut-il qu'on vous donne ? v.32 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  36. Car celle auprès de qui je voudrais vous loger, v.33 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  37. Viendrait sur son balcon se plaindre, s'affliger ; v.34 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  38. Vous la consoleriez. C'est une jeune veuve. v.35 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  39. Veuve ? v.35 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  40. Oui, mais veuve jeune, et comme toute neuve, v.36 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  41. Veuve, qui va mourir aujourd'hui de chagrin. v.37 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  42. Un sot époux pourtant l'embarquera demain ; v.38 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  43. Car il veut l'embarquer morte ou vive. v.39 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  44. L'hôtesse, v.39 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  45. À quoi tend ce discours ? v.40 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  46. Mais s'il vous intéresse, v.40 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  47. Je le continuerai. De loin je vous ai vu v.41 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  48. Vous désoler avec la tante, et j'ai connu v.42 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  49. Par l'air, dont vous fuyait la nièce effarouchée, v.43 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  50. Qu'en vous fuyant, de fuir elle était bien fâchée. v.44 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  51. Et vous, qui l'autre jour vîntes loger ici, v.45 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  52. De repartir pour Aix vous fûtes triste aussi. v.46 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  53. Troubles, soupirs, mettons ces indices ensemble ; v.47 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  54. Aimeriez-vous un peu cette veuve ? J'en tremble. v.48 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  55. Elle est remariée à si peu que rien près. v.49 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  56. Si l'on pouvait, monsieur, adoucir vos regrets ; v.50 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  57. Car enfin, que sait-on ? Du moins je suis discrète. v.51 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  58. Puisque j'ai deviné, la confidence est faite. v.52 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  59. N'hésitez plus, monsieur, car pour vous parler net, v.53 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  60. L'aimable veuve m'a confié son secret. v.54 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  61. Elle t'a confié.... v.55 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  62. Non pas qu'elle vous aime ; v.55 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  63. Je vois qu'elle le cache avec un soin extrême : v.56 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  64. Mais par l'excès d'horreur qu'elle a pour son époux, v.57 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  65. J'ai conclu qu'elle avait un amant. Est-ce vous ? v.58 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  66. Cette veuve, dis-tu, t'a confié sa haine ? v.59 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  67. Pour ce sot époux, oui ; je la vis à la gêne. v.60 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  68. Trembler, pâlir, frémir, en signant le contrat ; v.61 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  69. Je la surpris après dans un cruel état ; v.62 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  70. Maudissant son mari tout haut, (cela soulage ;) v.63 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  71. De lui, plus qu'elle encore, aussitôt je dis rage : v.64 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  72. C'était le seul moyen d'adoucir ses douleurs. v.65 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  73. Lors, moitié par pitié de la voir fondre en pleurs, v.66 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  74. Moitié par intérêt (car elle est libérale) v.67 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  75. Je fis d'abord une offre étonnante et brutale : v.68 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  76. Voulez-vous que demain je rompe ce contrat, v.69 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  77. Lui dis-je ? v.70 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  78. Quoi ! Tu peux ? Je suis dans un état, v.70 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  79. Où l'indiscrétion doit être pardonnable. v.71 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  80. Si tu peux délivrer cette veuve adorable v.72 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  81. Du mariage affreux qui fait mon désespoir, v.73 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  82. Je n'épargnerai rien. v.74 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  83. J'espère que ce soir... v.74 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  84. Ce soir qu'espères-tu ? v.75 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  85. Du secours que j'espère, v.75 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  86. Et que je leur promets, je leur ai fait mystère. v.76 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  87. Que leur as-tu promis ? v.77 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  88. Point d'explication. v.77 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  89. Elles ont cependant de la discrétion v.78 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  90. Beaucoup toutes deux ; mais à deux femmes discrètes v.79 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  91. L'on ne doit confier que des affaires faites. v.80 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  92. Tu me vas dire à moi ?... v.81 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  93. Non. Vif, impétueux, v.81 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  94. Vous seriez indiscret, vous seul, plus qu'elles deux. v.82 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  95. Mais l'hôtesse ?... v.83 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  96. Non. v.83 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  97. Mais... v.83 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  98. Curiosité vaine ! v.83 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  99. De me questionner ne prenez pas la peine. v.84 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  100. Quand ce secret pourrait vous être confié, v.85 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  101. Il ne vous convient pas d'en être de moitié ; v.86 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  102. Un homme comme vous en s'intriguant déroge ; v.87 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  103. En m'intriguant bien, moi, je mérite un éloge. v.88 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  104. Tu me fermes la bouche ; apprends-moi seulement v.89 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  105. Qui peut avoir conclu ceci si promptement ; v.90 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  106. Car je n'en sais encore aucune circonstance. v.91 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  107. Celui qui règle tout, est homme d'importance, v.92 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  108. Homme d'un grand crédit; c'est un Président d'Aix, v.93 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  109. Mais un Président fait comme ils ne sont plus faits v.94 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  110. Morgue de magistrat, rébarbatif, sévère, v.95 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  111. Qui ne dément jamais son grave caractère, v.96 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  112. Et régulier.... Je fus bien étonnée un soir, v.97 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  113. De le voir arriver en poste en manteau noir. v.98 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  114. Le fat ! Pardon du mot, mais je suis en colère v.99 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  115. De la fatuité qu'il a dans cette affaire, v.100 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  116. Comme en toute autre : un air, un ton d'autorité, v.101 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  117. Avec une faiblesse, une timidité ; v.102 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  118. Lorsque voulant sur tout présider, il décide, v.103 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  119. Sa prude Présidente en secret le préside. v.104 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  120. C'est par elle qu'il fait ce mariage-ci. v.105 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  121. Il domine partout, hors chez lui. C'est ainsi v.106 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  122. Que, tout homme qui prend une prude pour femme, v.107 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  123. Devient un sot monsieur, gouverné par madame. v.108 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  124. Et voilà l'ascendant qui nous perd aujourd'hui : v.109 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  125. Comme il l'a sur sa soeur, sa femme l'a sur lui. v.110 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  126. Justement. Pour finir hier ce mariage, v.111 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  127. Ce Président tenait à sa femme un langage v.112 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  128. Marital, mais pourtant poliment absolu ; v.113 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  129. Car il ne veut jamais qu'après qu'elle a voulu. v.114 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  130. Elle, de son coté, veut avec politesse ; v.115 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  131. C'est par soumission qu'elle se rend maîtresse, v.116 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  132. Sitôt qu'elle lui fait humblement entrevoir v.117 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  133. Qu'elle voudrait, d'abord c'est lui qui croit vouloir. v.118 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  134. Ah ! Je vois à présent le noeud de cette affaire : v.119 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  135. La Présidente aura ménagé pour son frère v.120 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  136. La pupille et les biens. v.121 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  137. D'accord ; c'est là-dessus v.121 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  138. Que je ferai trembler... Je n'en dirai pas plus. v.122 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  139. Sur un seul point fondant le projet que je tente, v.123 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  140. Je ferai déguerpir, morbleu, la Présidente. v.124 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  141. Le Président révère en elle la vertu. v.125 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  142. À quarante ans, dit-il, en avoir toujours eu ! v.126 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  143. Sa vertu cependant est bien plus jeune qu'elle. v.127 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  144. Vous causez à ma nièce une peine cruelle, v.128 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
  145. Valère, éloignez-vous. Je vous l'ai déjà dit, v.129 (Acte 1, scène 3, LA TANTE)
  146. Ni la discrétion, ni la force d'esprit v.130 (Acte 1, scène 3, LA TANTE)
  147. Ne pourraient empêcher votre amour de paraître. v.131 (Acte 1, scène 3, LA TANTE)
  148. D'accord. De ma douleur je ne suis pas le maître, v.132 (Acte 1, scène 3, VALÈRE)
  149. Et dans mon désespoir, je les brusquerais tous. v.133 (Acte 1, scène 3, VAL?RE)
  150. Que je vous veux de mal, à vous, madame, à vous, v.134 (Acte 1, scène 3, VAL?RE)
  151. D'avoir consenti... v.135 (Acte 1, scène 3, VAL?RE)
  152. Mais vous savez bien, Valère, v.135 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
  153. L'ascendant, qu'a sur moi le Président mon frère. v.136 (Acte 1, scène 3, LA TANTE)
  154. Inutiles regrets ! Comptez sur mon projet. v.137 (Acte 1, scène 3, L'HÔTESSE)
  155. Oui, mais explique-toi. Mets-nous la chose au net. v.138 (Acte 1, scène 3, LA-TANTE)
  156. À ne m'expliquer point, vous dis-je, on m'a contrainte. v.139 (Acte 1, scène 3, L'HÔTESSE)
  157. Mais séparons-nous, car je suis toujours en crainte. v.140 (Acte 1, scène 3, L'H?TESSE)
  158. Çà, jusqu'à nouvel ordre, il faut premièrement v.141 (Acte 1, scène 3, L'H?TESSE)
  159. Que vous entriez, vous, dans cet appartement. v.142 (Acte 1, scène 3, L'H?TESSE)
  160. Je vais m'y désoler. v.143 (Acte 1, scène 3, VALÈRE)
  161. Que je serai contente v.143 (Acte 1, scène 4, LA-TANTE)
  162. Si tu peux me venger de notre Présidente ! v.144 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  163. Qu'elle serait confuse en cette occasion ! v.145 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  164. Sans blâme on peut jouir de sa confusion ; v.146 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  165. Elle est vindicative, injuste, méprisante, v.147 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  166. Hypocrite, sans foi. v.148 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  167. Fière, prude et pédante ; v.148 (Acte 1, scène 4, L'HÔTESSE)
  168. J'achève le portrait, joignons-y la fadeur ; v.149 (Acte 1, scène 4, L'H?TESSE)
  169. C'est elle-même. v.150 (Acte 1, scène 4, L'H?TESSE)
  170. Et c'est ma bête, mon horreur. v.150 (Acte 1, scène 4, LA-TANTE)
  171. Voir ma nièce à son frère et par force liée ! v.151 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  172. La voir à dix-huit ans deux fois mal mariée ! v.152 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  173. Que je la plains ! v.153 (Acte 1, scène 4, LA TANTE)
  174. Qu'entends-je ? Ah ! Je suis hors de moi. v.153 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  175. Quel bonheur ! v.154 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  176. Qu'est-ce donc ? v.154 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  177. Ma tante... v.154 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  178. Explique-toi. v.154 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  179. Je vais sûrement voir rompre mon mariage. v.155 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  180. Tu te flattes trop tôt. v.156 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  181. Non, non. v.156 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  182. Tu n'es pas sage, v.156 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  183. Car l'Hôtesse elle-même... v.157 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  184. Eh ! Ce n'est pas cela ; v.157 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  185. C'est d'un autre côté que mon bonheur viendra. v.158 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  186. Tu rêves ! Ton amour et ta douleur te troublent. v.159 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  187. Non ; ma joie est sensée, et mes transports redoublent : v.160 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  188. Car c'est un homme sage, et sensé qui le dit, v.161 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  189. Monsieur de Glacignac. v.162 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  190. Oui, c'est un bon esprit. v.162 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  191. Ce parent au notaire a dit en ma présence, v.163 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  192. Mais d'un sang-froid qui marque une pleine assurance, v.164 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  193. Le notaire lui-même a parti confondu : v.165 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  194. Oui, disait Glacignac, mariage rompu. v.166 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  195. Tu te flattes, ma nièce, et Glacignac se trompe. v.167 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  196. Non, il ne se peut pas qu'un tel contrat se rompe. v.168 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  197. Mon frère et le notaire, habiles gens tous deux... v.169 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  198. Monsieur de Glacignac est plus habile qu'eux. v.170 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  199. Mariage rompu. v.171 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  200. Tu dis une chimère. v.171 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  201. Non, je n'ai plus d'époux, je puis revoir Valère. v.172 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  202. Mais, si ce qu'on te dit enfin se trouve faux ? v.173 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  203. J'en frémis. Ce sera le comble de mes maux. v.174 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  204. Plus je vois cet époux, plus je suis à la gêne : v.175 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  205. Mon amour pour Valère augmente cette haine ; v.176 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  206. Et cette haine, hélas ! Par un fâcheux retour, v.177 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  207. Semble encore pour Valère augmenter mon amour. v.178 (Acte 1, scène 5, LA VEUVE)
  208. Dans cette extrémité l'effort que je puis faire, v.179 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  209. C'est de te retenir ici malgré mon frère. v.180 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  210. Je ne m'embarque point, ma tante, assurément. v.181 (Acte 1, scène 5, LA-VEUVE)
  211. Ils viennent tous ; je vais leur parier fortement. v.182 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  212. Mais j'ai beau leur vouloir tenir tête, je n'ose : v.183 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  213. C'est un faible que j'ai, leur présence m'impose. v.184 (Acte 1, scène 5, LA TANTE)
  214. Monsieur le Président me cherche, attendez tous. v.185 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  215. Ici, Président. v.186 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  216. Ah ! Présidente, c'est vous ? v.186 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  217. J'ai dit que vous vouliez qu'on dînât chez sa tante ; v.187 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  218. Ai-je tort, Président ? v.188 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  219. Non, jamais, Présidente. v.188 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  220. L'on a toujours raison quand on pense après vous. v.189 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  221. On doit étudier les désirs d'un époux. v.190 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  222. Jeune épouse, apprenez que dans la moindre idée v.191 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  223. Il faut par un époux être toujours guidée. v.192 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  224. Mon exemple en cela vous est d'un grand secours. v.193 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  225. En cela comme en tout. v.194 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  226. Pour Monsieur, j'eus toujours v.194 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  227. Déférence, respect, soumission entière. v.195 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  228. La femme à son mari doit respect la première, v.196 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  229. Comme au chef; mais respect qui doit être rendu. v.197 (Acte 1, scène 6, LE PR?SIDENT)
  230. Oui, je respecte en vous et prudence et vertu. v.198 (Acte 1, scène 6, LE PR?SIDENT)
  231. Respecter, c'est trop dire. Aimez-la. v.199 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  232. Je l'honore ; v.199 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  233. C'est le mot. v.200 (Acte 1, scène 6, LE PR?SIDENT)
  234. C'est le mot. Je le répète encore ; v.200 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  235. Jeune épouse, il faut vivre avecque votre époux, v.201 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  236. Comme monsieur et moi nous vivons entre nous : v.202 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  237. Ne le jamais quitter il vous mène à Ligourne, v.203 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  238. Non, je reste à Marseille où ma tante séjourne ; v.204 (Acte 1, scène 6, LA-VEUVE)
  239. C'est une complaisance au moins que je lui dois v.205 (Acte 1, scène 6, LA VEUVE)
  240. Pour toutes les bontés qu'elle eut toujours pour moi. v.206 (Acte 1, scène 6, LA VEUVE)
  241. J'y reste quelques jours. v.207 (Acte 1, scène 6, LA VEUVE)
  242. Quelques jours, rien ne presse ; v.207 (Acte 1, scène 6, LA-TANTE)
  243. Encore faut-il bien qu'elle se reconnaisse. v.208 (Acte 1, scène 6, LA TANTE)
  244. À peine est-elle encor mariée. v.209 (Acte 1, scène 6, LA TANTE)
  245. Est-il vrai ? v.209 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  246. Croirai-je qu'on propose un blâmable délai, v.210 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  247. Quand le devoir... Au fond je ne suis point gênante ; v.211 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  248. Mais pour suivre un mari, l'on doit quitter sa tante. v.212 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  249. Je ne l'exige point... et monsieur sait fort bien v.213 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  250. Que je n'ai ni désir, ni volonté sur rien. v.214 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  251. Il est vrai ; mais c'est moi, moi, qui veux qu'elle suive... v.215 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  252. Monsieur veut. v.216 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  253. Oui, je veux. v.216 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  254. Volonté décisive. v.216 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  255. Mais il faut voir... v.217 (Acte 1, scène 6, LA-TANTE)
  256. Ma soeur, l'arrêt est prononcé. v.217 (Acte 1, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  257. Il faut attendre. v.218 (Acte 1, scène 6, LA-VEUVE)
  258. Au fond, j'ai toujours bien pensé, v.218 (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  259. Que vous n'auriez jamais une vive tendresse v.219 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  260. Pour mon frère. Il n'est pas d'une extrême jeunesse ; v.220 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  261. Mais c'est ce qui convient. Il est d'âge à former v.221 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  262. Ces noeuds où l'on ne peut trouver rien à blâmer : v.222 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  263. Car il faut qu'une veuve épouse un homme d'âge, v.223 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  264. Homme, qui justifie un second mariage, v.224 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  265. En ôtant tout soupçon qu'un amour excessif v.225 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  266. D'un second mariage ait été le motif. v.226 (Acte 1, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  267. Oh ! Je viens d'inventer un souper de génie, v.227 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  268. Un repas pour la noce, où la cérémonie v.228 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  269. Soit joyeuse malgré le cérémonial. v.229 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  270. Ma soeur la Présidente en veut : cela fait mal. v.230 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  271. Dans un bon repas ; mais, comme j'ai de la tête, v.231 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  272. J'ai mêlé tout ensemble, au festin qu'on apprête, v.232 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  273. Et du grave et du gai. v.233 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  274. Le sot ! v.233 (Acte 1, scène 7, LA-TANTE)
  275. C'est un repas v.233 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  276. Superbe, mais modeste. v.234 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  277. Oh ! Ne voilà-t-il pas ! v.234 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  278. Vous allez tout gâter par votre modestie. v.235 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  279. J'y voulais du galant, c'est votre antipathie, v.236 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  280. Ma soeur, car vous voulez par vertu de l'ennui. v.237 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  281. Mon frère, vous avez moins d'esprit aujourd'hui v.238 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  282. Qu'à l'ordinaire. v.239 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  283. Oh ! Point ; c'est toujours tout de même. v.239 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  284. Mais c'est que le transport de mon amour extrême v.240 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  285. Me trouble en m'animant. v.241 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  286. Paix donc, ou parlez bas ; v.241 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  287. Car de si vifs transports ne vous conviennent pas. v.242 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  288. Quand on est possesseur... v.243 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  289. Mais soyez donc plus sage : v.243 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  290. Ces folâtres discours ne sont plus de votre âge. v.244 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  291. Mêlez à votre joie un peu plus de raison ; v.245 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  292. Sous le nom d'amitié, fruit d'arrière-saison, v.246 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  293. Il faut masquer l'amour, en jouir, et se taire. v.247 (Acte 1, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  294. Je fais l'amour tout haut. v.248 (Acte 1, scène 7, LIGOURNOIS)
  295. Que nous veut le notaire ? v.248 (Acte 1, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  296. On vient de m'excéder, je n'y puis plus tenir : v.249 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  297. Ces manques de respect se devraient bien punir. v.250 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  298. On en manque pour vous, pour votre caractère, v.251 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  299. Monsieur, et pour le mien. Corriger un Notaire, v.252 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  300. Et vouloir réformer un contrat fait par moi, v.253 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  301. Qui par la forme sait régler, fixer la loi ! v.254 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  302. On dit notre contrat fautif, nul, invalide. v.255 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  303. Qui dit cela ? v.256 (Acte 1, scène 8, LE-PRÉSIDENT)
  304. Quoi ? v.256 (Acte 1, scène 8, LA PRÉSIDENTE)
  305. Qu'est-ce ? v.256 (Acte 1, scène 8, LIGOURNOIS)
  306. Un homme qui décide, v.256 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  307. Qui croit qu'un oui, qu'un non froidement prononcé, v.257 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  308. Que parler peu, suffit pour être bien sensé : v.258 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  309. Qui croit, en dédaignant ma féconde science, v.259 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  310. Arrêter d'un seul mot un torrent d'éloquence : v.260 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  311. C'est un Gascon nommé Glacignac. v.261 (Acte 1, scène 8, LE NOTAIRE)
  312. Écoutons. v.261 (Acte 1, scène 8, LA-VEUVE)
  313. C'est donc là la rupture ? v.262 (Acte 1, scène 8, LA-TANTE)
  314. Oui, sur quoi nous comptons. v.262 (Acte 1, scène 8, LA-VEUVE)
  315. Ce Glacignac, toujours zélé pour sa parente, v.263 (Acte 1, scène 8, LE-PRÉSIDENT)
  316. Disputait l'autre jour pour la clause importante, v.264 (Acte 1, scène 8, LE PR?SIDENT)
  317. Pour la dot ; mais nous tous l'emportâmes sur lui. v.265 (Acte 1, scène 8, LE PR?SIDENT)
  318. Je l'ai mise en billets que je livre aujourd'hui, v.266 (Acte 1, scène 8, LE PR?SIDENT)
  319. Même dès à présent ; la voilà toute prête. v.267 (Acte 1, scène 8, LE PR?SIDENT)
  320. Eh ! Ce n'est pas cela, monsieur, qui nous arrête. v.268 (Acte 1, scène 8, LA PRÉSIDENTE)
  321. Mais qu'il avance donc, il marche à pas comptés. v.269 (Acte 1, scène 8, LIGOURNOIS)
  322. Ah ! Nous allons donc voir ici ces nullités ; v.270 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  323. S'il en connaît quelqu'une, au moins qu'il la désigne. v.271 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  324. C'est que comme parent il veut signer. v.272 (Acte 1, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  325. Qu'il signe : v.272 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  326. Mais l'on n'a pas besoin ici de ses avis. v.273 (Acte 1, scène 9, LE PR?SIDENT)
  327. Qu'on les écoute, mais qu'ils ne soient pas suivis. v.274 (Acte 1, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  328. Qu'est-ce à dire, monsieur ? J'apprends par le notaire, v.275 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  329. Qu'au contrat vous trouvez quelque article à refaire ? v.276 (Acte 1, scène 9, LE PR?SIDENT)
  330. Peu dé chose. v.277 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  331. Voyons ce qui vous a choqué. v.277 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  332. Très peu dé chose. v.278 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  333. Mais qu'avez-vous remarqué ? v.278 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  334. Montrez-le nous, voyez. v.279 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  335. C'est une minutie v.279 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  336. Sur les qualités. v.280 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  337. Oh ! Chacun se qualifie v.280 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  338. Comme il veut. v.281 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  339. Si ce n'est que cela... v.281 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  340. Cette erreur v.281 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  341. Du contrat cépendant altèré la valeur. v.282 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  342. Vous qualifiez là cette épousé dé veuve, v.283 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  343. Dé veuve ! Et vous n'avez nullé certainé preuve v.284 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  344. Que son mari soit mort. Eh donc ! C'est sans raison, v.285 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  345. Faussement, qué dé veuve on lui donne lé nom. v.286 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  346. C'est uné bagatelle, un rien, uné vétille ; v.287 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  347. On pourrait, corrigeant ce mot par apostille, v.288 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  348. Mettre ici, veuvé, dont lé mari n'est pas mort. v.289 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  349. Qu'est-ce à dire ? v.289 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  350. Qu'il vit ; eh donc ? L'épouse a tort... v.290 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  351. Est-il ivre ? v.290 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  352. Est-il fou ? v.291 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  353. Que dit-il donc, ma tante ? v.291 (Acte 1, scène 9, LA-VEUVE)
  354. Je n'y comprends rien... v.292 (Acte 1, scène 9, LA-TANTE)
  355. Mais-je croirais qu'il plaisante, v.292 (Acte 1, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  356. Si je ne connaissais qu'il est très sérieux. v.293 (Acte 1, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  357. Véridique dé plus. Si vous avez des yeux, v.294 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  358. Vous pouvez aller voir au port Damis en vie. v.295 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  359. De rire son sang-froid, ah, ah, me donne envie. v.296 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  360. Croire vivant un mort au récit d'un gascon ! v.297 (Acte 1, scène 9, LIGOURNOIS)
  361. Ma tante, parle-t-il sérieusement ? v.298 (Acte 1, scène 9, LA-VEUVE)
  362. Non. v.298 (Acte 1, scène 9, LA-TANTE)
  363. Mais expliquez-vous donc. v.299 (Acte 1, scène 9, LA TANTE)
  364. Jé parle vrai. v.299 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  365. Qu'entends-je ? v.299 (Acte 1, scène 9, LA-VEUVE)
  366. Damis est débarqué. v.300 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  367. Le cas serait étrange. v.300 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  368. C'est donc là la rupture ? Ah ! Quel événement ! v.301 (Acte 1, scène 9, LA-TANTE)
  369. Mais vous nous annoncez cela tranquillement. v.302 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  370. Et pourquoi voulez-vous que jé mé passionne ! v.303 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  371. Sais-je pour ces époux si la nouvelle est bonne, v.304 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  372. Mauvaise, indifférente, et s'ils s'aiment, ou non ? v.305 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  373. Eh donc ! Température est ici dé saison ; v.306 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  374. Or je débarquais, moi, j'étais sur lé rivage, v.307 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  375. Je venais pour signer à votré mariage. v.308 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  376. À l'oreille jé sens murmurer un bruit sourd, v.309 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  377. Bruit qui dévient bruyant à mésuré qu'il court. v.310 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  378. Damis, Damis, Damis ; dit-on, dé bouche en bouche ; v.311 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  379. Damis rejoindra donc sa compagne de couche ? v.312 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  380. Dans Marseillé Damis était connu très fort, v.313 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  381. Pour lé voir débarquer chacun court sur lé port. v.314 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  382. Quoi ! Damis est ici ? v.315 (Acte 1, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  383. Révivant en personne ; v.315 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  384. En lé voyant révivre, on s'émeut, on s'étonne : v.316 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  385. Moi qui crois tout possible, et né m'émeus dé rien, v.317 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  386. J'ai dit ; c'est lé cousis, il vit, jé lé veux bien. v.318 (Acte 1, scène 9, GLACIGNAC)
  387. Mais il faut s'assurer d'une telle nouvelle. v.319 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  388. Moi-même je vais voir si la chose est réelle. v.320 (Acte 1, scène 9, LE NOTAIRE)
  389. Allez, mais en tout cas, donnez-moi le contrat ; v.321 (Acte 1, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  390. Nous pourrons s'il le faut, l'annuler sans éclat. v.322 (Acte 1, scène 9, LE PR?SIDENT)
  391. Je suis bien aise enfin de m'en rendre le maître, v.323 (Acte 1, scène 9, LE PR?SIDENT)
  392. Afin que le mari n'en puisse rien connaître. v.324 (Acte 1, scène 9, LE PR?SIDENT)
  393. Je ne puis revenir du coup. v.325 (Acte 1, scène 10, LA-VEUVE)
  394. Coup malheureux ! v.325 (Acte 1, scène 10, LA-TANTE)
  395. Deux maris ! Je voudrais qu'ils fussent morts tous deux. v.326 (Acte 1, scène 10, LA TANTE)
  396. Allons nous renfermer, je ne puis plus paraître. v.327 (Acte 1, scène 10, LA-VEUVE)
  397. Ce maudit revenant ainsi revivre en traître ! v.328 (Acte 1, scène 11, LIGOURNOIS)
  398. Ainsi venir m'ôter une veuve, et son bien ! v.329 (Acte 1, scène 11, LIGOURNOIS)
  399. Il faut bien lui céder le pas, c'est votre ancien. v.330 (Acte 1, scène 11, GLACIGNAC)
  400. Monsieur, comme Damis saura ce qui se passe, v.331 (Acte 1, scène 11, LA PRÉSIDENTE)
  401. Il nous en voudra mal. v.332 (Acte 1, scène 11, LA PR?SIDENTE)
  402. Oui. v.332 (Acte 1, scène 11, GLACIGNAC)
  403. Voyez-le, de grâce. v.332 (Acte 1, scène 11, LA PRÉSIDENTE)
  404. Vous étiez, m'a-t-on dit, de ses meilleurs amis. v.333 (Acte 1, scène 11, LA PR?SIDENTE)
  405. Il ne convient qu'à vous de parler à Damis ; v.334 (Acte 1, scène 11, LA PR?SIDENTE)
  406. Faites-lui pour nous tous excuse. v.335 (Acte 1, scène 11, LA PR?SIDENTE)
  407. Oui-da, madame. v.335 (Acte 1, scène 11, GLACIGNAC)
  408. Et ne lui dites pas que j'épousais sa femme. v.336 (Acte 1, scène 11, LIGOURNOIS)
  409. Il né lé saura point, lé public est discret. v.337 (Acte 1, scène 11, GLACIGNAC)
  410. Pour ne rien laisser voir de mon trouble secret, v.338 (Acte 1, scène 12, LA PRÉSIDENTE)
  411. Que je me suis contrainte ! Étrange conjoncture ! v.339 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  412. Mon scélérat amant, mon traître, mon parjure, v.340 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  413. Ce Damis n'est pas mort ! Fuyons-le promptement, v.341 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  414. Je serais exposée à son ressentiment. v.342 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  415. Il saurait que c'est moi qui livrais à mon frère, v.343 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  416. Et sa femme, et ses biens. Ô Ciel ! Dans sa colère, v.344 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  417. Ce brutal me perdrait d'honneur : du moins je puis, v.345 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  418. En ne le voyant pas, lui cacher qui je suis. v.346 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  419. Il ne peut pas savoir que je suis Présidente. v.347 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  420. Hélas ! Quand je l'aimai j'étais bien différente v.348 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  421. De ce que je suis ; mais au plus vite partons. v.349 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  422. Que j'ai bien fait d'avoir pris parfois de faux noms ! v.350 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  423. Mon histoire ne peut avoir été suivie. v.351 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  424. Heureux qui peut cacher la moitié de sa vie, v.352 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  425. Pour se faire par l'autre un renom de vertu ! v.353 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  426. C'est dans tout âge avoir très sensément vécu. v.354 (Acte 1, scène 12, LA PR?SIDENTE)
  427. Du mariage on vient m'annoncer la rupture, v.355 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  428. Et le mari cru mort revient : quelle aventure ! v.356 (Acte 2, scène 1, VAL?RE)
  429. Oui, la rupture c'est l'autre mari cru mort, v.357 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  430. Qui revient. v.358 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  431. Ah ! Quel coup ! v.358 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  432. Je viens rire d'abord, v.358 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  433. Car j'ai le temps de rire un peu de votre trouble ; v.359 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  434. Et dans ce salon-ci j'attends ce mari double, v.360 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  435. J'entends qui vient doubler ce Ligournois fâcheux : v.361 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  436. Un mari c'était peu pour vous, en voilà deux ; v.362 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  437. Un amant tel que vous triompherait de trente. v.363 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  438. Toi dans mes intérêts plaisanter ! v.364 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  439. Je plaisante. v.364 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  440. Vient-il ? v.365 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  441. Non pas encor, monsieur ; sans plaisanter, v.365 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  442. À ce mari d'abord je vais vous présenter. v.366 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  443. Je lui dirai, voilà l'amant de votre femme : v.367 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  444. De votre main, monsieur, présentez-le à madame. v.368 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  445. C'est la règle à présent. v.369 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  446. La tête t'a tourné. v.369 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  447. C'est le meilleur mari, docile et façonné v.370 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  448. Au manège qui rend nos maris adorables. v.371 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  449. Rêves-tu ? Quels discours ? v.372 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  450. Discours très raisonnables. v.372 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  451. Je vous explique ici très sérieusement v.373 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  452. Ce que ce mari fait pour vous en ce moment. v.374 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  453. Sur ce mari pour vous tout mon espoir se fonde ; v.375 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  454. Il revit, il revient exprès de l'autre monde, v.376 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  455. Pour ôter à sa femme un sot mari qu'elle a, v.377 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  456. Et pour vous la donner ensuite il remourra. v.378 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  457. N'est-il pas bien honnête ? v.379 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  458. À cette énigme obscure v.379 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  459. Je ne comprends rien ; mais par ta gaîté j'augure... v.380 (Acte 2, scène 1, VAL?RE)
  460. J'augure bien, je crois ; mais que croire ? On me dit, v.381 (Acte 2, scène 1, VAL?RE)
  461. Qu'en public ce Damis... v.382 (Acte 2, scène 1, VAL?RE)
  462. C'est par moi qu'il revit. v.382 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  463. Quoi ? Comment ?... v.383 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  464. Ce mari n'est qu'un mari postiche. v.383 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  465. L'image du défunt, qu'en public, moi j'affiche ; v.384 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  466. Un faux Damis enfin. Voilà ce grand secret. v.385 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  467. La veuve est scrupuleuse, et vous, vif, indiscret ; v.386 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  468. Je vous avais caché l'époux que je suppose. v.387 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  469. Ce n'est qu'un faux mari ? v.388 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  470. Non, qu'à l'autre j'oppose. v.388 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  471. L'énigme est éclairci. Ce n'est qu'un frère à moi. v.389 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  472. Voyons ; j'entends qu'il fait merveille, je le vois. v.390 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  473. Je ne sais où j'en suis ; en ceci tout m'étonne. v.391 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  474. Damis était bouffon, et mon frère bouffonne, v.392 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  475. Fait le mauvais plaisant pour lui mieux ressembler. v.393 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  476. L'entreprise est hardie, elle me fait trembler. v.394 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  477. Vous m'étouffez, messieurs, et votre accueil affable, v.395 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  478. Votre zèle, morbleu, me ruine et m'accable. v.396 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  479. Vous criez en chorus, Damis, Damis, Damis, v.397 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  480. Mon nom me coûte cher : tenez, mes bons amis, v.398 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  481. Allez tous en buvant raconter mon histoire, v.399 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  482. Et laissez-moi du moins me reposer et boire. v.400 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  483. Vous me regrettiez mort, je l'avais mérité : v.401 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  484. Que c'est un grand plaisir de mourir regretté ! v.402 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  485. Mais pour le bien goûter il faut, ma foi, revivre ; v.403 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  486. M'imite qui pourra, l'exemple est bon à suivre. v.404 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  487. Je ne puis revenir de mon étonnement. v.405 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  488. Ma lettre ne t'a point parlé de cet amant ? v.406 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  489. C'est un amant secret de la charmante veuve, v.407 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  490. Surcroît de gain pour toi. v.408 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  491. J'en accepte la preuve. v.408 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  492. Prends ces cent louis, mais vite, rassure-moi : v.409 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  493. Comment te prennent-ils pour Damis ? Et pourquoi... v.410 (Acte 2, scène 2, VAL?RE)
  494. Je suspends les transports de ma reconnaissance. v.411 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  495. Apprenez qu'il ne fut jamais de ressemblance v.412 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  496. Telle qu'entre Damis et moi : Caille jamais, v.413 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  497. Ni Martin-Guerre n'ont vu leurs vivants portraits v.414 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  498. Mieux que Damis ne vit le sien dans ma figure. v.415 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  499. Cela nous fit amis, compagnons d'aventure ; v.416 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  500. Et là-dessus ma soeur a formé son projet : v.417 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  501. Par sa lettre de tout, elle m'a mis au fait. v.418 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  502. À Toulon je me donne à quelques gens de marque v.419 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  503. Pour Damis ; sous son nom avec eux je m'embarque : v.420 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  504. Le vaisseau s'est trouvé plein de ces fainéants, v.421 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  505. De ces marins oisifs que l'ennui rend friands v.422 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  506. D'entendre raconter, par conséquent de croire ; v.423 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  507. Sur leur crédulité je fonde mon histoire. v.424 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  508. La pitié se saisit de leurs affections : v.425 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  509. Et par le merveilleux de mes narrations, v.426 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  510. Leur faisant admirer mes fausses aventures, v.427 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  511. De tous mes auditeurs je fais des créatures. v.428 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  512. Nous abordons enfin, et je sors le dernier v.429 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  513. Du vaisseau, dont chacun veut sortir le premier v.430 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  514. Pour conter au public mes fables sans pareilles. v.431 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  515. Mon Journal se grossit de cent et cent merveilles. v.432 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  516. Ces zélés narrateurs ont déjà tant conté, v.433 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  517. Raconté, rajusté, corrigé, commenté, v.434 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  518. Qu'étant tous à présent auteurs de mon histoire, v.435 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  519. Ils vont avoir aussi tous à la faire croire v.436 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  520. Presque autant d'intérêt et déplaisir que moi. v.437 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  521. J'écoute, et j'admire. v.438 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  522. Oh ! C'est mon frère, ma foi, v.438 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  523. Pour l'esprit. v.439 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  524. Écoutez jusqu'au bout. v.439 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  525. Par avance, v.439 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  526. Je te promets, mon cher, une ample récompense ; v.440 (Acte 2, scène 2, VAL?RE)
  527. Agis toujours. v.441 (Acte 2, scène 2, VAL?RE)
  528. Au port, te voilà donc rendu ? v.441 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  529. Oui, pour Damis j'arrive ici tout reconnu. v.442 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  530. Voyant tout disposé pour ma brillante entrée, v.443 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  531. Car les gens du vaisseau l'avaient bien préparée, v.444 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  532. Je descends et je cours vers les plus empressés, v.445 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  533. Car ordinairement ce sont les moins sensés. v.446 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  534. Sur l'épaule de l'un frappant d'un air affable, v.447 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  535. Au bourgeois caressé je fais croire ma fable ; v.448 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  536. Certain cabaretier ne me reconnaît pas. v.449 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  537. Ce n'est point lui, dit-il, parlant à demi-bas, v.450 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  538. Et chez moi le défunt très souvent venait boire. v.451 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  539. Je cours à lui craignant l'effet de sa mémoire. v.452 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  540. Ah ! Cher ami, chez toi le bon vin que j'ai bu ! v.453 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  541. Je crois t'en redevoir encore quelque écu. v.454 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  542. L'espoir d'un peu d'argent, joint à la ressemblance, v.455 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  543. S'est emparé d'abord de sa réminiscence. v.456 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  544. Un autre devenu créancier à l'instant, v.457 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  545. Me reconnaît aussi pour en avoir autant ; v.458 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  546. Certain Gascon m'observe et me tient en brassière, v.459 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  547. Je le voyais tout prêt à me rompre en visière : v.460 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  548. Venez dîner chez moi, mon cher, n'y manquez pas. v.461 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  549. Oui, Cousis, m'a-t-il dit, j'accepté lé repas. v.462 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  550. Un faux brave a paru, j'ai juré qu'à la guerre v.463 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  551. Je l'avais vu, morbleu, plus craint que le tonnerre. v.464 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  552. Ainsi, pour peu qu'on soit libéral et flatteur, v.465 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  553. Du crédule public on sait gagner le coeur. v.466 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  554. Oui ; mais je vois qu'ici ce public entre en foule. v.467 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  555. Ton apparition sur quoi ton projet roule, v.468 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  556. À fait croire Damis vivant, c'était ton but ; v.469 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  557. Mais s'il fallait qu'enfin quelqu'un te reconnût, v.470 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  558. Te soupçonnât, ceci pourrait changer de face : v.471 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  559. Ne t'expose donc plus à cette populace. v.472 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  560. Pour revoir ce Damis ils veulent tous entrer, v.473 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  561. Allons adroitement les faire retirer. v.474 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  562. Venez. v.475 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  563. Toi, reste là, je reviendrai te joindre. v.475 (Acte 2, scène 2, L'H?TESSE)
  564. Nulle difficulté, n'est-ce pas ? v.476 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  565. Pas la moindre. v.476 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  566. Tu sais ton rôle ? v.477 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  567. Oui, mais rejoins-moi promptement. v.477 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  568. Vous, je vais vous instruire un peu plus amplement. v.478 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  569. Va par l'autre côté m'ouvrir cette autre porte. v.479 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  570. Eh ! Ne crains rien. v.480 (Acte 2, scène 2, L'HÔTESSE)
  571. Va donc dissiper, la cohorte. v.480 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  572. Je n'en puis revenir ! Un projet si hardi, v.481 (Acte 2, scène 2, VALÈRE)
  573. Me fait trembler, j'en suis encor tout étourdi ; v.482 (Acte 2, scène 2, VAL?RE)
  574. Le moindre contretemps perdrait tout. v.483 (Acte 2, scène 2, VAL?RE)
  575. Bon courage, v.483 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  576. Valère est libéral ; couronnons notre ouvrage. v.484 (Acte 2, scène 2, DAMIS)
  577. Ce Damis est un fourbe à coup sûr. v.485 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  578. Qui vient-là ? v.485 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  579. Mes yeux dé plus en plus mé confirment qu'il a v.486 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  580. Lé portrait du défunt calqué sur son visage. v.487 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  581. Ah ! Ah ! C'est ce Gascon qui criait du rivage : v.488 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  582. J'accepte le repas. Je tremble cependant, v.489 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  583. Car on m'a dit qu'il est parent du Président. v.490 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  584. Un cousis que j'avais, en trépassant, jé pense. v.491 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  585. Vous a par testament légué sa ressemblance. v.492 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  586. Je croyais être lui. v.493 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  587. Qué mé dites-vous là ?, v.493 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  588. Il est mort. Jé né sais si vous savez céla ? v.494 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  589. Je devrais l'être au moins, les périlleux voyages, v.495 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  590. Les corsaires, la mer, les écueils, les naufrages... v.496 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  591. Mais je suis débarqué sain et sauf, c'est le bon. v.497 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  592. Vous débarqué ! C'est donc de la barque à Caron ? v.498 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  593. Oui, j'ai sur l'estomac encore une onde noire ; v.499 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  594. Pour la faire passer, cher cousin, allons boire, v.500 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  595. Vous m'avez dit tantôt, j'accepte le repas. v.501 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  596. Non, jé suis dé la noce, et jé n'accepté pas. v.502 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  597. La veuve dé Damis ici se rémarie. v.503 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  598. Oui, ma femme voulait... v.504 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  599. Veuvé donc, jé vous prie, v.504 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  600. Veuvé, très veuvé ; car feu Damis... v.505 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  601. Pour de feu v.505 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  602. Jé vous dis, feu Damis, mon cher, m'aimait un peu. v.506 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  603. Feu Damis... v.507 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  604. Oh ! Feu, feu... l'épithète m'offense. v.507 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  605. Dé tout il mé faisait exacté confidence. v.508 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  606. J'étais un jour... v.509 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  607. Non pas. v.509 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  608. J'allai... v.509 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  609. Non, non. v.509 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  610. Comment ? v.509 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  611. J'étais, j'allai, n'est pas s'exprimer congrûment v.510 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  612. La façon dé parler, mé semblé, n'est pas bonne : v.511 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  613. Damis, à votre égard, est la tiercé personne ; v.512 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  614. Vous dévez dire, vous, il était, il alla, v.513 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  615. Non pas, j'étais, j'allai ; c'est mal dit qué céla; v.514 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  616. Jé né pardonne point les fautés dé grammaire. v.515 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  617. Ce badinage enfin cessera, je l'espère. v.516 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  618. Prouvez donc gravément qué vous étés Damis. v.517 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  619. Vous vous souvenez bien qu'il fut dé mes amis, v.518 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  620. Quoiqué parent ; un jour, vous en souvient sans doute, v.519 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  621. Il vint chez moi, sa bourse était à vau dé route ; v.520 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  622. Or devinez combien jé lui prêtai d'argent ? v.521 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  623. Combien ? Je n'en ai pas le calcul bien présent, v.522 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  624. Car comme étourdiment j'emprunte, je m'endette, v.523 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  625. Étourdiment j'oublie, aussi ce qu'on me prête. v.524 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  626. Mais je me souviens bien que quand je vous hantais v.525 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  627. Tantôt vous me prêtiez, tantôt je vous prêtais, v.526 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  628. Et prêterai de plus, je suis toujours le même. v.527 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  629. Avant que de prêter, il faut rendre. v.528 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  630. Que j'aime v.528 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  631. Ces maximes d'honneur, d'exacte probité ! v.529 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  632. Ma bourse s'ouvre. Eh bien ! Que m'avez-vous prêté ? v.530 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  633. Cinquante louis d'or neufs. v.531 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  634. Justement, c'est la somme ; v.531 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  635. Je m'en souviens, fort bien ; et même en galant homme, v.532 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  636. Je vous rends sans quittance.... On aura son secours v.533 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  637. Pour de l'argent. v.534 (Acte 2, scène 3, DAMIS)
  638. Joignons-le. Ah ! Mon frère ! J'accours... v.534 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  639. Ton frère ! v.535 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  640. Elle nous perd. v.535 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  641. Oui, monsieur est mon frère, v.535 (Acte 2, scène 1, L'HÔTESSE)
  642. Frère de lait, s'entend; tous deux la même mère, v.536 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  643. Mère nourrice. v.537 (Acte 2, scène 1, L'H?TESSE)
  644. Eh donc ! La soeur d'un Damis faux ! v.537 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  645. Immobilés tous deux ! Jé vous fixe en deux mots ; v.538 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  646. Jé vous pétrifie. v.539 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  647. Oui. v.539 (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  648. Vous vif commé salpêtré, v.539 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  649. Monsieur, vivacité dont on n'est pas lé maîtré ; v.540 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  650. Jé vous ai vu tantôt très vif, vu dé mes yeux v.541 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  651. Parler très vivement à la veuvé ; et tant mieux, v.542 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  652. Tant mieux, que vous aimiez cette veuvé charmanté. v.543 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  653. Je vous protégerai contre la présidenté. v.544 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  654. Liguons-nous pour punir l'injustice qu'elle a. v.545 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  655. Dépétrifiez-vous, jeune amant, touchez là. v.546 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  656. Quel bonheur ! v.547 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  657. Commençons par vous rendre la somme v.547 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  658. Que j'ai prisé par jeu, pour révirer votre hommé. v.548 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  659. J'emprunte en badinant, mais jé rends tout dé bon ; v.549 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  660. Car en ce cas, mon cher, jé né suis point Gascon. v.550 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  661. L'honnête homme ! v.551 (Acte 2, scène 1, DAMIS)
  662. Soyons amis à touté épreuvé. v.551 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  663. De tout mon coeur. v.552 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  664. Voici votre adorable veuve. v.552 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  665. Jé vous laissé tous trois suivré, votré projet : v.553 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  666. Pour votré sûrété, moi, j'aurai l'oeil au guet. v.554 (Acte 2, scène 1, GLACIGNAC)
  667. Que ce projet sera difficile à conduire ! v.555 (Acte 2, scène 1, VALÈRE)
  668. De ce qu'on lui cachait il est temps de l'instruire. v.556 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  669. Elle ne sait donc pas que c'est un faux époux ? v.557 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  670. Non, elle s'en croit deux, deux, qu'en rêvant à vous, v.558 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  671. Elle donne, je crois, de tout son coeur au diable. v.559 (Acte 2, scène 5, L'H?TESSE)
  672. Dissipons promptement le chagrin qui l'accable. v.560 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  673. Ce mari qui m'avait trahie en cent façons v.561 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  674. Il faut donc le revoir ? Il le faut bien, allons.... v.562 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  675. Faut-il, quand un mari de l'autre me délivre, v.563 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  676. Qu'il ne m'en puisse pas délivrer sans revivre ? v.564 (Acte 2, scène 5, L'H?TESSE)
  677. Suspendez vos chagrins. v.565 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  678. Valère, laissez-moi. v.565 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  679. Eh ! Ne voyez-vous pas mon mari ? v.566 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  680. Non, ma foi. v.566 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  681. Reprenez vos esprits, rassurez-vous, madame. v.567 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  682. Laissez-la dans l'erreur. J'aime à voir que sa femme v.568 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  683. Nous prouve qu'il pourra tromper nos gens. v.569 (Acte 2, scène 5, L'H?TESSE)
  684. Oui ; mais v.569 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  685. Elle souffre. v.570 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
  686. On en a plus de plaisir après. v.570 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  687. Ce n'est point là Damis, madame. v.571 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  688. Quoi ? Qu'entends-je ? v.571 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  689. Ce n'est point le défunt, ni prenez plus le change. v.572 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  690. Ah ! Quelle ressemblance ! v.573 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  691. En cette occasion, v.573 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  692. Je ne serai mari qu'avec discrétion. v.574 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  693. Le même son de voix ! v.575 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  694. Quelque épouse rusée, v.575 (Acte 2, scène 5, L'HÔTESSE)
  695. Quelque femme de bien à conscience aisée, v.576 (Acte 2, scène 5, L'H?TESSE)
  696. S'y tromperait exprès pour t'aimer par devoir. v.577 (Acte 2, scène 5, L'H?TESSE)
  697. Ne perdons point le temps. v.578 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  698. Faites-moi donc savoir v.578 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  699. Votre dessein. v.579 (Acte 2, scène 5, LA VEUVE)
  700. Il est très simple. On va se plaindre, v.579 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  701. Blâmer le Président, le presser, le contraindre v.580 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
  702. À rendre votre dot, à biffer le contrat : v.581 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
  703. Par avance je viens d'intimider ce fat. v.582 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
  704. Quoi donc ! Il va le voir, lui parler ! Ah je tremble ! v.583 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  705. Oubliez-vous déjà qu'à Damis je ressemble ? v.584 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  706. Apprenez que d'ailleurs j'ai su tous ses secrets. v.585 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  707. Vous voyez son esprit en moi, comme ses traits. v.586 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  708. Je fus pendant deux ans son ami de voyage. v.587 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  709. Lorsqu'il s'embarqua même au temps qu'il fit naufrage, v.588 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  710. Il me laissa gardien d'un nombre de papiers, v.589 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  711. Contrats, titres, journaux, modestes sottisiers, v.590 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  712. Libelles médisants, surtout contre ses proches, v.591 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  713. Contrat de mariage ; enfin j'ai plein mes poches v.592 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  714. De tout ce que j'ai cru me devoir au besoin v.593 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  715. Servir à tout venant de preuve, et de témoin : v.594 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  716. Je ferais son histoire à sa famille en face ; v.595 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  717. Et l'histoire en défaut, le roman la remplace. v.596 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  718. Si Damis, en un mot, revenait aujourd'hui, v.597 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  719. Je lui soutiendrais, moi, morbleu, que je suis lui. v.598 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  720. Jouez bien votre jeu, le Président s'avance. v.599 (Acte 2, scène 5, VALÈRE)
  721. Je cours le rejoindre. v.600 (Acte 2, scène 5, VAL?RE)
  722. Ah ! Vous risquez trop, je pense, v.600 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  723. Feignons de ne point voir qu'il nous voit. v.601 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  724. Tenez bon. v.601 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  725. Hé ! Ne tient-il, morbleu, qu'à demander pardon, v.602 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  726. Quand d'infidélité vous êtes convaincue ? v.603 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  727. Redoutez ma fureur. v.604 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  728. Fureur mal entendue ; v.604 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  729. C'est sur le Président, qui disposait de moi, v.605 (Acte 2, scène 6, LA VEUVE)
  730. Qu'elle doit retomber. v.606 (Acte 2, scène 6, LA VEUVE)
  731. Fort bien, fort bien ! Ma foi v.606 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  732. Riposter prestement, c'est un talent femelle. v.607 (Acte 2, scène 6, L'H?TESSE)
  733. Quoi ! C'est le Président qui vous rend infidèle ?... v.608 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  734. N'avancez pas, laissons passer cette fureur. v.609 (Acte 2, scène 6, VALÈRE)
  735. Ce Président rend donc public mon déshonneur ? v.610 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  736. J'entends le vaudeville, et tout Marseille crie : v.611 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  737. Tu sois le bienvenu, ta femme se marie. v.612 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  738. Ventrebleu ! v.613 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  739. Mais, monsieur, des gens nous avaient dit v.613 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  740. Qu'ils vous avoient vu mort. v.614 (Acte 2, scène 6, L'H?TESSE)
  741. Eh ! Vous l'avais-je écrit ? v.614 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  742. Toujours mauvais plaisant, voilà son caractère. v.615 (Acte 2, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  743. Me faire un tel affront... et par devant notaire ! v.616 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  744. Je n'y puis plus tenir. v.617 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  745. Séparez-vous en paix, v.617 (Acte 2, scène 6, L'HÔTESSE)
  746. Du moins. v.618 (Acte 2, scène 6, L'H?TESSE)
  747. Nous y vivrons ne nous voyant jamais. v.618 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  748. Près de ma tante allons chercher un sûr asile, v.619 (Acte 2, scène 6, LA-VEUVE)
  749. Me voilà demi veuf. v.620 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  750. Le voilà plus tranquille ; v.620 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  751. Avançons. v.621 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  752. Je vous laisse. v.621 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  753. Ah ! Ne me quittez pas. v.621 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  754. N'ayez pas peur, monsieur ; j'ai pour les magistrats v.622 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  755. Déférence, respect... v.623 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  756. Mais rancune tenante, v.623 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  757. Car ventrebleu !... v.624 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  758. Monsieur, en affaire importante, v.624 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  759. Quoique de conseils, moi, je n'aie pas besoin, v.625 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  760. En décidant j'admets un ami pour témoin. v.626 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  761. Pour juge même, soit; j'aime un juge d'épée, v.627 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  762. Il expédie en bref : au fait, dot usurpée... v.628 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  763. Contrat de mariage en main... mari très prompt. v.629 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  764. Lisez... comptons... rendez... reste à venger l'affront. v.630 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  765. Il n'est point question d'affront, ni de vengeance. v.631 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  766. Monsieur le Président veut ici ma présence, v.632 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  767. Pour n'avoir avec vous nulle discussion : v.633 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  768. Un mot finira tout sans bruit, sans passion. v.634 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  769. Monsieur déjà fâché, qu'à tort chacun le blâme v.635 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  770. De vouloir disposer des biens de votre femme, v.636 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  771. Veut les rendre. v.637 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  772. Oui, monsieur, non qu'on ait peur de vous ; v.637 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  773. Mais je veux dissiper les faux bruits. v.638 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  774. Mon courroux v.638 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  775. Sur ce premier article avec raison s'apaise ; v.639 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  776. Passe pour revenir, et c'est par parenthèse v.640 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  777. Que j'accepte votre offre, et que je suis content: v.641 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  778. J'interromps mon courroux, monsieur le Président, v.642 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  779. Par raison, par égards pour votre caractère : v.643 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  780. Mais, morbleu, je reprends le fil de ma colère, v.644 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  781. En pensant qu'il existe un diffamant contrat ; v.645 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  782. Chacun l'a vu signer, ma honte a fait éclat. v.646 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  783. Au gré de l'offensé, l'offense se répare ; v.647 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  784. Chacun a là-dessus son faible ; moi bizarre, v.648 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  785. Délicat sur l'affront, pour le laver, je veux v.649 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  786. Lacérer en public ce contrat scandaleux. v.650 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  787. Caprice en effet ; car de lui-même il s'annule, v.651 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  788. Vous vivant. v.652 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  789. Il est vrai, caprice ridicule. v.652 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  790. Vous lui devez pourtant ce bizarre plaisir ; v.653 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  791. Vous aviez un peu tort. v.654 (Acte 2, scène 7, VAL?RE)
  792. Contentons son désir. v.654 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  793. C'est minutie au fond qui m'est indifférente. v.655 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  794. À l'égard de la dot, je la livre à la tante, v.656 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  795. Et non pas à vous ; car par mon autorité, v.657 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  796. Pour mettre les débris des biens en sûreté, v.658 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  797. Je vous fis séparer. v.659 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  798. Séparer ! Autre injure v.659 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  799. Qu'on me fit, moi parti, mais par chicane pure. v.660 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  800. Est-ce que l'on sépare un mari par défaut ? v.661 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  801. À certains magistrats... oui, c'est là ce qu'il faut ; v.662 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  802. Ils savent, profitant de ce qui nous afflige, v.663 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  803. Mettre, ainsi que nos biens, nos femmes en litige. v.664 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  804. C'est un reste de fiel, excusez. v.665 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  805. Notre dot, v.665 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  806. Du moins, si je mourrais, n'ira plus à ce sot, v.666 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  807. Frère de votre femme : avec horreur je pense v.667 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  808. Qu'il puisse avoir par vous ma femme en survivance. v.668 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  809. Vous voilà donc d'accord ? v.669 (Acte 2, scène 7, VALÈRE)
  810. Je vais prendre là-haut v.669 (Acte 2, scène 7, LE-PRÉSIDENT)
  811. Le contrat, les billets, enfin ce qu'il vous faut. v.670 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  812. Messieurs, entrez toujours dans la salle prochaine : v.671 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  813. Je vous joins à l'instant. v.672 (Acte 2, scène 7, LE PR?SIDENT)
  814. Je renonce sans peine v.672 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  815. À la dot, car sur mer je gagne assez d'argent. v.673 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  816. Le désir de vengeance est un désir urgent, v.674 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  817. Contentons-le. J'irai joindre après ma chaloupe ; v.675 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  818. Heureux qui fuit sa femme avec le vent en poupe ! v.676 (Acte 2, scène 7, DAMIS)
  819. J'ai bien mené ceci, prudence, fermeté, v.677 (Acte 2, scène 8, LE-PRÉSIDENT)
  820. Prévoyant tout, en tout de la formalité, v.678 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  821. Suivant exactement les lois les plus sévères. v.679 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  822. J'admire mon talent pour les grandes affaires, v.680 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  823. Prononçant, décidant, je suis content de moi. v.681 (Acte 2, scène 8, LE PR?SIDENT)
  824. Il faut approfondir un peu ce que je vois. v.682 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  825. Je vous cherche partout. v.683 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  826. Je vous cherche de même. v.683 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  827. Je n'ai point respiré depuis le trouble extrême v.684 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  828. Que m'a causé tantôt ce grand événement. v.685 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  829. Enfin j'ai réfléchi de sang-froid, mûrement ; v.686 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  830. Mais qu'a produit la peur que vous a fait Valère ? v.687 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  831. J'ai sans m'intimider, en traitant cette affaire, v.688 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  832. Gardé le décorum, et parlé hautement. v.689 (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  833. Je vais livrer la dot à la tante. v.690 (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  834. Comment ? v.690 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  835. Je crois avoir bien fait, parlez. v.691 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  836. Que puis-je dire ? v.691 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  837. Dès que vous décidez, c'est à moi de souscrire. v.692 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  838. D'accord; mais vous devez m'approuver amplement. v.693 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  839. Je me tais. v.694 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  840. Je veux, moi, je veux absolument v.694 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  841. Que vous parliez. v.695 (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  842. Parlons, mais par obéissance. v.695 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  843. Ne livrez rien encor. v.696 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  844. C'est ce que par prudence, v.696 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  845. J'avais déjà tout seul d'abord imaginé. v.697 (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  846. Suspendez... v.698 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  847. Oui, j'étais déjà déterminé. v.698 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  848. À suspendre pour.... v.699 (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  849. Pour approfondir un doute. v.699 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  850. Ce doute m'est venu : parlez, je vous écoute. v.700 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  851. Quelqu'un m'a dit tout bas qu'il croit ce Damis faux. v.701 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  852. J'en ai quelque soupçon, il m'a dit certains mots... v.702 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  853. Il faut dissimuler, l'affaire est délicate. v.703 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  854. C'est ce que je vous dis ; avant que l'on éclate, v.704 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  855. Je suis d'avis de... de... v.705 (Acte 2, scène 9, LE PR?SIDENT)
  856. Pour approfondir mieux v.705 (Acte 2, scène 9, LA PRÉSIDENTE)
  857. Des faits, qui là-dessus m'ont fait ouvrir les yeux; v.706 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  858. Laissez-moi seule agir sur ce que je soupçonne. v.707 (Acte 2, scène 9, LA PR?SIDENTE)
  859. Oui, ma femme, agissez seule, je vous l'ordonne. v.708 (Acte 2, scène 9, LE-PRÉSIDENT)
  860. Je joue ici gros jeu; car si c'est ce Damis, v.709 (Acte 2, scène 10, LA PRÉSIDENTE)
  861. Qui devint le plus grand de tous mes ennemis, v.710 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  862. Après avoir été sa trop crédule amante, v.711 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  863. S'il savait que c'est moi qui suis la Présidente, v.712 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  864. Il me perdrait d'honneur, pour se venger de moi... v.713 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  865. Le parti que je prends est le plus sûr, je crois. v.714 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  866. Sous un nom étranger à Damis annoncée, v.715 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  867. Je pourrai m'éclaircir, le voir coiffe baissée ; v.716 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  868. Si c'est lui, livrons tout, il n'y faut plus songer; v.717 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  869. Et si ce n'est pas lui, j'éclate sans danger. v.718 (Acte 2, scène 10, LA PR?SIDENTE)
  870. On ne vient point finir, ce contretemps m'étonne. v.719 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  871. Me soupçonnerait-on ? Pour peu qu'on me soupçonne, v.720 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  872. Ma foi, pour esquiver, regagnons notre esquif ; v.721 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  873. Ravoir la dot pourtant, c'est le point décisif ; v.722 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  874. S'ils me vont disputer mon nom, ferai-je face ?, v.723 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  875. Voyons ; car j'ai tantôt gagné la populace ; v.724 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  876. Mais au moindre revers je ne m'y fierais plus. v.725 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  877. La faveur populaire est un flux et reflux, v.726 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  878. Tantôt blâme excessif, tantôt louange outrée. v.727 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  879. À Damis avec joie ils ont fait une entrée ; v.728 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  880. Avec joie ils verraient leur Damis au carcan. v.729 (Acte 3, scène 1, DAMIS)
  881. Il me paraît Damis, mais assurons-nous-en ; v.730 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  882. Pour l'observer de près, et n'être point connue, v.731 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  883. Parlons-lui coiffe basse. v.732 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  884. Oui, cette dot reçue, v.732 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  885. Je disparaîtrais... Mais on m'examine fort. v.733 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  886. Que me veut cette femme ? Évitons son abord. v.734 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  887. Mais je ne puis rentrer, elle barre la porte. v.735 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  888. Ce n'est pas lui. v.736 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  889. Morbleu, faisons du moins en sorte v.736 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  890. D'éluder l'embarras du questionnement. v.737 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  891. Monsieur, j'aurais besoin d'un éclaircissement, v.738 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  892. Je voudrais bien savoir... v.739 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  893. Avant de vous entendre, v.739 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  894. Madame, je voudrais d'abord par vous apprendre... v.740 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  895. Répondez-moi d'abord. v.741 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  896. Je vous réponds après. v.741 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  897. Répondez-moi, monsieur, d'abord sur quelques faits; v.742 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  898. Dites-moi si... v.743 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  899. Parler tous deux, c'est se confondre ; v.743 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  900. Tous deux questionner, au lieu de se répondre. v.744 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  901. Je veux sur une affaire un éclaircissement; v.745 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  902. Écoutez-moi, je vais m'énoncer clairement. v.746 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  903. Souffrez que le premier clairement je m'énonce. v.747 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  904. Par politesse au moins, d'abord une réponse. v.748 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  905. Sachons.... v.749 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  906. C'est éluder un peu grossièrement. v.749 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  907. Je n'élude point ; c'est que naturellement v.750 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  908. En conversation je prends mon avantage. v.751 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  909. Chacun a pour briller ses talents en partage. v.752 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  910. Tel, en répondant juste à chaque question, v.753 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  911. Fait voir modestement son érudition : v.754 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  912. À bien questionner moi je mets ma science. v.755 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  913. N'oser répondre, c'est marquer sa défiance, v.756 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  914. Ou c'est me mépriser ; car au premier venu v.757 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  915. Vous contez, racontez ce que vous avez vu v.758 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  916. En voyageant. v.759 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  917. D'accord ; mais las de verbiages, v.759 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  918. Je vais faire imprimer ma vie et mes voyages, v.760 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  919. Qui se vendront chez Jean Gilles Josse, à Lyon ; v.761 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  920. Vous pourrez acheter toute l'édition. v.762 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  921. En plaisantant ainsi vous croyez m'éconduire: v.763 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  922. Mais si sur deux points seuls vous ne daignez m'instruire, v.764 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  923. Je ne vous quitte point, je vous suivrai partout. v.765 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  924. Je suis femme obstinée, et je vous pousse à bout. v.766 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  925. S'il s'agit de deux mots, je suis civil, honnête, v.767 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  926. Et pour les dames j'ai toujours réponse prête. v.768 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  927. Répondez donc. v.769 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  928. Parlez, je réponds, si je puis. v.769 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  929. Je voudrais bien savoir de vous.... v.770 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  930. Quoi ? v.770 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  931. Qui je suis ? v.770 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  932. Qui vous êtes ? Parbleu ! Vous devez vous connaître. v.771 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  933. Voyez, examinez, rêvez qui je puis être. v.772 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  934. Mon autre question, c'est de vous demander v.773 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  935. Qui vous êtes ? v.774 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  936. Fort bien. C'est fort bien préluder ! v.774 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  937. Jamais femme n'a fait questions plus sensées, v.775 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  938. Plus précises surtout, ni moins embarrassées... v.776 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  939. J'y pourrais mettre encor plus de précision. v.777 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  940. Un seul mot de deux points fait la décision ; v.778 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  941. Dites-moi qui je suis, je saurai qui vous êtes. v.779 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  942. Toutes vos questions sont sentences complètes : v.780 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  943. Vous m'inspirez, madame, une estime pour vous, v.781 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  944. Un désir de lier connaissance entre nous. v.782 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  945. C'est dire, que jamais elle ne fut liée. v.783 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  946. C'est dire que l'on peut vous avoir oubliée : v.784 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  947. Je vous remets pourtant, cette bouche, ces yeux... v.785 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  948. Un certain assemblage, et noble et gracieux... v.786 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  949. Mais dans trois ou quatre ans j'ai vu dans mes voyages, v.787 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  950. En femmes seulement, vingt milliers de visages ; v.788 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  951. Ils sont tous gravés là ; mais quoi ? Vous savez bien v.789 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  952. Que le plan d'un cerveau n'est pas plus grand que rien. v.790 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  953. Tous ces portraits y sont peints les uns sur les autres. v.791 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  954. Tant de traits différents, mêles avec les vôtres, v.792 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  955. Font un brouillamini que je débrouillerai ; v.793 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  956. Et tantôt à coup sûr je vous reconnaîtrai. v.794 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  957. Mais j'ai pour le présent une affaire pressée. v.795 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  958. N'éclatons pas d'abord ; mais en femme sensée, v.796 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  959. En démasquant le fourbe, assurons-nous de lui, v.797 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  960. Pour pouvoir achever notre noce aujourd'hui. v.798 (Acte 3, scène 2, LA PR?SIDENTE)
  961. La voilà partie. Ah ! Ceci me déconcerte. v.799 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  962. Monsieur de Glacignac, la trame est découverte. v.800 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  963. Je ne le sais que trop; je suis au désespoir. v.801 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  964. La prude soupçonnait, elle a voulu te voir. v.802 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  965. Quoi ! C'est la Présidente ? v.803 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  966. Elle-même. v.803 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  967. Qu'entends-je ? v.803 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  968. Paix, né mé troublés pas ; là-dessus jé m'arrange. v.804 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  969. Sur quoi ? v.805 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  970. Tu m'as montré ces papiers dé Damis, v.805 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  971. Ces journaux, qu'en mourant lé défunt t'a rémis. v.806 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  972. Eh bien ? v.807 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  973. Sur ces papiers, quelle est votre espérance ? v.807 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  974. Parlez donc. v.808 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  975. Hâtons-nous. v.808 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  976. Jé pense et je répense... v.808 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  977. Mais je suis découvert ; pensez donc promptement; v.809 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  978. Les expédients sûrs mé viennent lentément ; v.810 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  979. Mais nous aurons main forté, en tout cas. v.811 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  980. Ah ! Je tremble. v.811 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  981. À mon égard je suis tranquille, cé mé semblé ; v.812 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  982. Au sujet dé Damis, si l'on m'inquiétait, v.813 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  983. Jé dirais bonnément : j'ai cru qué cé l'était ; v.814 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  984. Vous né pourriez pas vous, diré, jé croyais l'être. v.815 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  985. Vraiment, non. C'est pourquoi, moi, je veux disparaître. v.816 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  986. Révoyons ces papiers, ces lettres du défunt. v.817 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  987. Tenez ; mais je n'ai vu parmi ces noms d'emprunt v.818 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  988. Aucun de ceux, qu'a pris jadis la Présidente. v.819 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  989. Damis fut son amant pourtant, chose constante. v.820 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  990. Lisons tranquillement. v.821 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  991. Lisez, mais hâtez-vous. v.821 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  992. Voici bien des billets, jé veux les liré tous v.822 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  993. À mon aisé. v.823 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  994. Morbleu ! Mais nul nom de la prude. v.823 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  995. Il faut voir. Ce doit être à tous trois notre étude v.824 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  996. Selon ceux qu'elle aimait, en changeant de pays, v.825 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  997. Elle changeait d'état, de nom, comme d'habits : v.826 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  998. En intrigues d'amour, ce fut un vrai Protée. v.827 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  999. Moi, j'ai vu du défunt chaque intrigue cotée v.828 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1000. Sur son journal galant. v.829 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1001. Moi, je sais quelques faits. v.829 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1002. Voyons s'ils cadreraient au journal, aux billets. v.830 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1003. N'y trouverions-nous point une modeste Hortense v.831 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1004. Qui gagnait tous les coeurs par sa fine innocence, v.832 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1005. Quand les filles encor plaisaient par la pudeur ? v.833 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1006. Damis était du goût d'à présent, par malheur ; v.834 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1007. Sur son journal galant je n'ai point vu d'Hortense. v.835 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1008. De ce Protée en fille, autre histoire : en Provence, v.836 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1009. Sur mer, on lui donnait une fête, un cadeau, v.837 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1010. Opéra, dieux marins, mascarade sur l'eau ; v.838 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1011. Elle y faisait Thétis ; il survint un orage ; v.839 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1012. Tout enfonce, un Triton la prend sur son dos, nage, v.840 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1013. Et veut, toujours nageant, promesse d'épouser ; v.841 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1014. Elle était fière ; mais comment le refuser ? v.842 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1015. Il peut par désespoir se noyer avec elle : v.843 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1016. J'épouse, sauvez-moi, dit enfin la cruelle. v.844 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1017. Mariage dans l'eau, qui ne tint pas, dit-on. v.845 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1018. Je rêve.... Non, Damis ne fut point ce Triton ; v.846 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1019. Du moins dans son journal je n'en ai point de note. v.847 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1020. Attendez, attendez : la prude eut la marotte v.848 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1021. Jadis de ces romans, dans le goût pastoral... v.849 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1022. Ah ! Sur ce ton, j'ai vu des traits dans mon Journal. v.850 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1023. En Provence autrefois, mascarades champêtres, v.851 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1024. Nos amants en bergers chantaient au pied des Hêtres, v.852 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1025. Et Tirsis et Silvie, et Damon et Philis... v.853 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1026. Jé vois dans cé billet du Damon. v.854 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  1027. Où ? v.854 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1028. Tiens, lis. v.854 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  1029. L'écrituré sans doute est dé la Présidenté, v.855 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  1030. Je la connais. v.856 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  1031. Lisons ; est-elle convaincante ? v.856 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1032. Non, voyons l'autre : oui, c'est son écriture aussi ; v.857 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1033. Car elle a devant moi fait une liste ici v.858 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1034. Des priés pour la noce. v.859 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1035. Ah ! Parbleu je respire. v.859 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1036. Cette lettre vaut bien la peine de la lire. v.860 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1037. Je n'aurais jamais pu deviner sans vous deux... v.861 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1038. Dans celle-ci Damon est encore amoureux ; v.862 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1039. Voyons l'autre. Ah, ma foi ! Damon cesse de l'être; v.863 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1040. Parce qu'on l'a rendu trop tôt heureux peut-être. v.864 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1041. Justement ! On s'en plaint en champêtre jargon, v.865 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1042. La fidèle Silvie au volage Damon. v.866 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1043. Hon ! (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1044. Hon ! (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1045. Traître, parjure, tu dis que les bergers délicatement amoureux s'offensent du mot de contrat ; mais ce contrat, ne me le promis-tu pas, lorsque ta délicatesse exigea de la mienne que le don libre de nos coeurs précédât la signature ? (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1046. Que la signature le suive donc, ingrat ; que Damon et Silvie, après avoir suivi la loi des bergers, subissent enfin la loi du contrat ? (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1047. Je tirerai parti de ce billet lyrique. v.867 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1048. Il faut voir en secret cette Silvie antique : v.868 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1049. Qui de nous la verra ? v.869 (Acte 3, scène 3, L'H?TESSE)
  1050. Cé né peut être moi ; v.869 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  1051. Ellé croirait... v.870 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  1052. Voyez là-bas, je l'aperçois. v.870 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1053. Est-elle seule ? v.871 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1054. Oui. v.871 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1055. Bon. Je risque l'abordage. v.871 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1056. Faites le guet, pendant que je la contregage. v.872 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  1057. Oui ; car en cas d'alarme on le ferait sauver. v.873 (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  1058. Comptez sur nous. v.874 (Acte 3, scène 3, GLACIGNAC)
  1059. Allons ; mais qui la vient trouver ? v.874 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1060. Ah ! C'est le Président : morbleu, si je retarde, v.875 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1061. Il ne sera plus temps peut-être... on me regarde... v.876 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1062. On vient à moi... risquons. Oui, le mari présent v.877 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1063. Rendra le coup plus vif, plus fort et plus pressant. v.878 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1064. Mais en public du moins je veux qu'il se rétracte. v.879 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1065. Vous pourriez le punir ; votre justice exacte v.880 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1066. Cède à votre bonté pour éviter l'éclat ; v.881 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1067. Mais soyez sûr, monsieur, que c'est un scélérat : v.882 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1068. Non, ce n'est point Damis, ce n'est qu'un fourbe insigne. v.883 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1069. Qu'apprends-je ici, monsieur ? Jouer un rôle indigne ! v.884 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1070. Je respecte l'arrêt que madame a donné ; v.885 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1071. Je me tiens criminel, si je suis condamné v.886 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1072. Par la plus pénétrante et la plus équitable, v.887 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1073. Par la plus vertueuse et la plus respectable... v.888 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1074. En un mot, je souscris à sa décision : v.889 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1075. Mais la prenant pour juge avec soumission, v.890 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1076. Je puis, sans l'offenser, récuser sa mémoire. v.891 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1077. Vous souvient-il d'un fait, (il est à votre gloire) v.892 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1078. Sur lequel j'ai reçu plusieurs lettres de vous ? v.893 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1079. De moi, monsieur ? v.894 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1080. Non, non ; vous vous moquez de nous : v.894 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1081. Jamais autre que moi n'eût lettres de ma femme. v.895 (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  1082. Celles que j'ai, monsieur, font honneur à madame. v.896 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1083. Vous avez dites-vous ?... v.897 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1084. Belles moralités, v.897 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1085. Lettres de votre main, par où vous m'exhortez v.898 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1086. À réformer mes moeurs sur quelque bon modèle. v.899 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1087. Madame... à ses devoirs ne borne point son zèle ; v.900 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1088. Elle se charge encor de la vertu d'autrui. v.901 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1089. Monsieur vous connaît bien, j'en conviens avec lui. v.902 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1090. Bien mieux qu'elle ne croit. v.903 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1091. Ouais ! Que voudrait-il dire ? v.903 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1092. Je ris de souvenir, vous-même en allez rire, v.904 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1093. Quand je vous aurai dit à quelle occasion v.905 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1094. Madame m'écrivit une exhortation. v.906 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1095. En amour j'étais vif, folâtre en mon jeune âge; v.907 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1096. Mais à présent... ma foi, je ne suis pas plus sage. v.908 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1097. J'étais donc scélérat assez passablement ; v.909 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1098. Ah ! Madame, j'étais un scélérat charmant. v.910 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1099. Je devins le Damon... de certaine... Silvie... v.911 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1100. Nous goûtions les douceurs d'une champêtre vie. v.912 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1101. Rien que de pastoral dans notre passion ; v.913 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1102. Toujours traitant l'églogue eu conversation. v.914 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1103. C'étaient ardents soupirs dans un sombre bocage, v.915 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1104. De gazouillants ruisseaux, rossignols, doux ramage, v.916 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1105. Musettes, verts gazons, houlettes, chalumeaux, v.917 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1106. Bergères et bergers dormant sous les ormeaux, v.918 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1107. Oubliant leurs moutons épars dans la prairie ; v.919 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1108. Tendres galimatias, jargon de bergerie, v.920 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1109. Délicats sentiments, tirant sur la fadeur : v.921 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1110. En vrai Damon ainsi j'exprimais mon ardeur, v.922 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1111. Lorsque sur cette intrigue innocente et rustique, v.923 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1112. Une mère grossière, injuste et politique, v.924 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1113. Ignorant des bergers la naturelle loi, v.925 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1114. Voulut mettre un notaire entre Silvie et moi. v.926 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1115. Mais, comme un franc berger, moi j'envoyai tout paître. v.927 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1116. Le Président, à la Présidente. v.928 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1117. Ce récit paraît franc, nous nous trompons peut-être. v.929 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1118. De Silvie en ce temps prenant les intérêts, v.930 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1119. Madame m'exhorta par cinq ou six billets... v.931 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1120. Il donne une lettre à la Présidente. v.932 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1121. Si malgré celui-ci votre oubli continue, v.933 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1122. Par d'autres à l'instant vous serez convaincue. v.934 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1123. J'en puis encor montrer d'autres plus éloquents, v.935 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1124. Bien plus forts en morale, en un mot convaincants. v.936 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1125. En morale toujours ma femme sut écrire. v.937 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1126. Elle a fait des recueils qu'on est charmé de lire. v.938 (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  1127. Montrez-moi ce billet. v.939 (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  1128. Je m'en garderai bien, v.939 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1129. Pourquoi donc ? v.940 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1130. Le secret d'autrui n'est pas le mien. v.940 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1131. Cette jeune Silvie est ici dévoilée. v.941 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1132. Voilà toujours ma femme, avec excès zélée. v.942 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1133. Montrez-moi ce billet. v.943 (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  1134. Le voilà déchiré. v.943 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1135. Quel dommage, monsieur ! Vous l'auriez admiré. v.944 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1136. J'eusse été curieux de le voir. v.945 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1137. J'en ai d'autres, v.945 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1138. Madame, et j'ai gardé les miens avec les vôtres; v.946 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1139. J'ai les brouillons de ceux que je vous écrivais : v.947 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1140. Tâchant de mériter ceux que je recevais. v.948 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1141. Je relisais les miens, j'y faisais cent ratures, v.949 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1142. Pour les faire imprimer avec mes aventures. v.950 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1143. Oui, plus je l'examine avec attention, v.951 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1144. Plus je vois mon erreur, mon indiscrétion. v.952 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1145. Que vos traits sont changés ! C'est une chose étrange, v.953 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1146. Qu'un petit nombre d'ans, hélas si fort nous change. v.954 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1147. Mon aimable Silvie est bien changée aussi. v.955 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1148. Par sagesse, monsieur conduisait tout ceci v.956 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1149. Sans éclat, mieux que moi. J'avais été trop prompte; v.957 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1150. Pardon, vous méconnaître ! Ah ! Que j'en ai de honte ! v.958 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1151. C'est moi qui suis honteux d'avoir vieilli si fort. v.959 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1152. C'est la première fois que vous avez eu tort, v.960 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1153. Ma femme. v.961 (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  1154. Obtenez donc de lui qu'il me pardonne ; v.961 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1155. Oh ! Suffit que madame ait la mémoire bonne. v.962 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  1156. Je remets à présent tous ses traits, je dis tous. v.963 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1157. Moi qui ne l'avais vu que très peu, croiriez-vous v.964 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1158. Que je retrouve aussi toute sa ressemblance ? v.965 (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  1159. Çà, monsieur, il faut donc pour, réparer l'offense v.966 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1160. Qu'a pu faire à Damis mon injuste soupçon, v.967 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1161. Voir ce qu'il veut de nous, et lui faire raison. v.968 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1162. Par vous tantôt l'affaire était bien décidée : v.969 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1163. J'admire que toujours votre première idée v.970 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1164. Est la meilleure ! Car vous vouliez dès tantôt v.971 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1165. Tout mettre entre les mains de la tante. v.972 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1166. Il le faut. v.973 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1167. Allez prendre là-haut ce contrat qui le blesse. v.973 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1168. Oui. v.974 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1169. Les lettres de change. v.974 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1170. Oui. v.974 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1171. Mais pour votre nièce v.974 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  1172. Il faut qu'il ait aussi des égards, et je vais v.975 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1173. L'exhorter... v.976 (Acte 3, scène 4, LA PR?SIDENTE)
  1174. Exhortez-le à ne la voir jamais ; v.976 (Acte 3, scène 4, LE-PRÉSIDENT)
  1175. C'est ce qu'il peut de mieux. v.977 (Acte 3, scène 4, LE PR?SIDENT)
  1176. Ce fourbe m'embarrasse. v.977 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1177. Elle craint à présent de me revoir en face. v.978 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1178. D'où peuvent lui venir mes lettres ? Il faut bien v.979 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1179. Qu'il les ait de Damis... v.980 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1180. Je ne risque plus rien. v.980 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1181. Ménageons l'imposteur, gagnons-le pour mon frère. v.981 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1182. Quand on a de l'esprit on se tire d'affaire. v.982 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1183. L'on n'en a pas besoin quand on est innocent. v.983 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1184. Il en faut pour le monde, il est si médisant v.984 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1185. Je fermerai les yeux sur tout ce qui se passe, v.985 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1186. Mais vous m'accorderez une petite grâce : v.986 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1187. Pour me la refuser vous êtes trop sensé. v.987 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1188. Je fermerai les yeux sur ce qui s'est passé, v.988 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1189. Mais vous m'accorderez une grâce assez grande. v.989 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1190. Accordez-moi d'abord ce que je vous demande. v.990 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1191. Vous avez dites-vous, d'autres lettres de moi ? v.991 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1192. En voici quatre ou cinq, madame. v.992 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1193. Je le vois. v.992 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1194. Sans vous faire prier, vous allez me les rendre. v.993 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1195. Oui, mais grâce pour grâce, et vous devez m'entendre. v.994 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1196. Mais vous devez me craindre en cette occasion. v.995 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1197. Nous avons tous deux eu de la discrétion. v.996 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1198. Comme berger discret j'ai caché le mystère... v.997 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1199. Et moi j'ai découvert que vous servez Valère ; v.998 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1200. J'entrevois vos projets, mais à force d'argent v.999 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1201. Puis-je les changer ? v.1000 (Acte 3, scène 5, LA PR?SIDENTE)
  1202. Non ; je ne suis plus changeant. v.1000 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1203. Parlons net : il me faut la veuve pour Valère ; v.1001 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1204. Servez-le, votre honneur vous est plus cher qu'un frère; v.1002 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1205. Votre sagesse enfin vous donne un ascendant v.1003 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1206. Sur le coeur, sur l'esprit de ce bon Président ; v.1004 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1207. Conservez-le. v.1005 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1208. Il revient. v.1005 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  1209. Soyez très complaisante ; v.1005 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1210. Je vous rends vos billets, pourvu qu'on me contente, v.1006 (Acte 3, scène 5, DAMIS)
  1211. Je ne me mêle plus de rien ; c'est son époux v.1007 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  1212. Qui laissera, s'il veut ; son épouse avec vous, v.1008 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  1213. Ou dans un couvent. v.1009 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  1214. Moi, j'ai promis à madame v.1009 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1215. De ne point exiger le couvent pour ma femme. v.1010 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1216. Finissons. De nos faits nous sommes convenus ; v.1011 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  1217. Monsieur ; en bons billets voici cent mille écus ; v.1012 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  1218. Je les livre à ma soeur. v.1013 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  1219. Mes lettres ? v.1013 (Acte 3, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  1220. Patience. v.1013 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1221. Le contrat ? v.1014 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1222. Et voici le contrat. v.1014 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  1223. Ma vengeance v.1014 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1224. Va donc se contenter : déchirons. v.1015 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1225. Doucement : v.1015 (Acte 3, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  1226. Il allait déchirer ce contrat brusquement v.1016 (Acte 3, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  1227. Sans le voir. Il faut voir au moins ce qu'on déchire ; v.1017 (Acte 3, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  1228. La confiance aveugle est blâmable. v.1018 (Acte 3, scène 6, LA PR?SIDENTE)
  1229. J'admire, v.1018 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  1230. Que vous voulez qu'en tout on voie clair. v.1019 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  1231. Voyons. v.1019 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1232. Mes lettres ? v.1020 (Acte 3, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  1233. Tout à l'heure. v.1020 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1234. Afin que nous partions, v.1020 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  1235. Voyez vite. v.1021 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  1236. Attendez. v.1021 (Acte 3, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  1237. Excès d'exactitude, v.1021 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  1238. D'ordre ! v.1022 (Acte 3, scène 6, LE PR?SIDENT)
  1239. En donnant, donnant. v.1022 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1240. Que j'aime à voir la prude v.1022 (Acte 3, scène 6, LA-TANTE)
  1241. Au supplice ! v.1023 (Acte 3, scène 6, LA TANTE)
  1242. Est-ce fait ? v.1023 (Acte 3, scène 6, LE-PRÉSIDENT)
  1243. Oui ; quand on a bien vu, v.1023 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1244. On est beaucoup plus sûr. v.1024 (Acte 3, scène 6, DAMIS)
  1245. Il est bien réconnu v.1024 (Acte 3, scène 7, GLACIGNAC)
  1246. Pour êtré vrai Damis, mon parent et lé vôtré : v.1025 (Acte 3, scène 7, GLACIGNAC)
  1247. Lé nouvel époux fuit, un mari chassé l'autré. v.1026 (Acte 3, scène 7, GLACIGNAC)
  1248. Partons. v.1027 (Acte 3, scène 7, LA PRÉSIDENTE)
  1249. Puisse Damis faire votre bonheur ! v.1027 (Acte 3, scène 7, LA PR?SIDENTE)
  1250. Bon ! Les voilà partis. v.1028 (Acte 3, scène 8, L'HÔTESSE)
  1251. Ah ! Je n'ai plus de peur. v.1028 (Acte 3, scène 8, VALÈRE)
  1252. Je puis donc à présent, comme tante et maîtresse, v.1029 (Acte 3, scène 8, LA-TANTE)
  1253. Par un nouveau contrat disposer de ma nièce. v.1030 (Acte 3, scène 8, LA TANTE)
  1254. Me voilà donc à vous ? v.1031 (Acte 3, scène 8, LA-VEUVE)
  1255. Quel comble de bonheur ! v.1031 (Acte 3, scène 8, VALÈRE)
  1256. Oui, vous êtes heureux qu'une prude ait eu peur ; v.1032 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1257. Contre ses intérêts qu'une prude réduite, v.1033 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1258. Ait assez de pudeur pour masquer sa conduite ; v.1034 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1259. Chose rare à présent ! L'on en trouve si peu, v.1035 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1260. Qui prennent encor soin de bien cacher leur jeu. v.1036 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1261. Tout bien considéré, franche coquetterie, v.1037 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1262. Est un vice moins grand, que fausse pruderie. v.1038 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1263. Les femmes ont banni ces hypocrites soins, v.1039 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  1264. Le siècle y gagne au fond, c'est un vice de moins. v.1040 (Acte 3, scène 8, DAMIS)

LE FAUX INSTINCT (1707)

  1. Je ne trouve ici ni la nourrisse ni le nourricier ni la petite fille, on dit qu'ils vont revenir, les attendrons-nous là dans leur jardin ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  2. Oui, Toinette. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  3. J'ai dit à l'hôtellerie qu'on ôta les chevaux du carrosse ; puisque vous avez tant fait que de venir jusqu'à ce village ci au devant de votre oncle, il faut l'y attendre. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  4. Oui, Toinette. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  5. Il ne saurait manquer d'y passer, car il vous a écrit qu'il revient de Lyon par la diligence, et c'est ici la dernière dînée de la diligence de Lyon, il descendra ici pour voir sa petite fille unique. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  6. Oui, Toinette. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  7. En attendant nous pourrions dîner, mais les filles qui sont occupées de leur amour ne s'amusent pas à dîner. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  8. Je regarde cette maison champêtre, elle est située à faire plaisir. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  9. Voulez-vous que j'y fasse apporter le dîner. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  10. On respire ici un air... (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  11. Un air qui donne de l'appetit. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  12. Cet endroit solitaire me fait rêver, et bois sombre m'inspire je ne sais quoi. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  13. Je sais bien quoi, moi ; je me suis douté que ce lieu-ci vous inspirerait ce que tous les lieux et tous les objets vous inspirent également depuis quelques jours ; hier en regardant par vos fenêtres dans la rue la plus passante de Paris, le bruit des carrosses, et le tintamare de la ville vous inspiraient une douce et tendre rêverie, comme la solitude la plus tranquille : c'est que tout inspire l'amour quand on aime, vous vous imaginiez voir Valère dans tous les carrosses qui passaient, et vous croirez voir Valère au pied de tous les arbres que vous allez trouver dans ce bois. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  14. Ah ! (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  15. Toinette, je suis bien fâchée que tu aies raison. (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
  16. Comment ferai-je donc pour oublier Valère ? (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
  17. Votre amour me chagrine, car Valère n'est pas assez riche pour faire votre fortune. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  18. C'est moi qui souhaiterais être assez riche pour faire la sienne. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  19. Vous avez l'un et l'autre plus d'amour que de richesses, je vois entre vous et une convenance malheureuse : car vous étiez héritière d'un vieil oncle, Valère était heritier d'une tante veuve, votre oncle se remarie, sa tante se remarie aussi, et il leur vient à chacun une petite fille qui vous deshérite tous deux : votre visionnaire d'oncle appellerait cela, une fatalité d'étoile, cela me ferait croire comme aux conjonctions d'astres, un vieillard épouse une jeune femme, une vieille veuve épouse un jeune homme, vous voudriez épouser Valère ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  20. Voilà deux conjonctions malheureuses, qui en empêchent une heureuse. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  21. Oui Toinette, pour oublier Valère, je me servirai de toute ma raison. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  22. Et Valère se servira de tout son mérite, pour vous faire oublier votre raison. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  23. Je ne le verrai plus Toinette, et quand j'ai su qu'il était parti pour Lyon, je te jure que j'en ai eu... une espèce de joie. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  24. Aye... (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  25. Une espèce de joie qui fait soupirer, c'est une espèce de chagrin. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  26. C'en est fait, je ne veux plus parler de lui. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  27. L'amour n'y perdra rien, plus vous refermerez en dedans l'idée de Valère, plus elle se fortifiera, et à force de rêver à lui, sans parler, son image se gravera si fortement... (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  28. Que vois-je, Valère à l'entrée de ce bois ! (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  29. Ne vous dis-je pas ? (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  30. C'est son portrait qui se grave dans votre cerveau. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  31. C'est Valère lui même. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  32. Ha ha, vous avez raison, sans doute il a résolu aussi de ne plus parler de vous, car il y rêve fortement. (Acte 1, scène 1, TOINETTE)
  33. Crois-tu qu'il pense à moi en ce moment ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  34. Oui il grave aussi votre portrait dans sa tête. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  35. Ces deux portraits-là vont faire un regard admirable, mais à propos vous devriez l'éviter, Mademoiselle, il va vous déclarer son amour, et s'apercevoir du vôtre, c'est trop d'engagements quand on veut rompre. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  36. Ah Ciel ! (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  37. Vous rencontrer ici, Mademoiselle à huit lieues de Paris, quelle surprise est la mienne ! (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  38. N'êtes-vous point venu ici-exprès pour être surpris de l'y trouver. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  39. Je vous croyais à Lyon, Monsieur. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  40. J'en arrive aussi, Mademoiselle, c'en est ici la route, et je vais vous conter par quelle aventure je me trouve ici seul. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  41. Je partis il y a quinze jours pour aller au devant de ma tante, je l'ai jointe dans Lyon à la diligence, elle y avait rencontré un vieil extravagant, qui a une femme assez jolie. (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  42. C'est votre oncle sans doute. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  43. Dés que ce vieillard me vit, il jetta un cri, fut saisi d'effroi, comme s'il eut vu un spectre, nous le questionâmes sur cette peur, lui n'osant s'expliquer, nous fit un récit obscur d'un songe qu'il avait eu, nous parla de pronostication, d'instinct, d'antipathies ; mais ce qui mérite attention, c'est que ce vieillard superstitieux crut avoir vu dans les astres, que j'étais passionnément amoureux ; il croyait vrai par hasard, Mademoiselle, il s'imaginait faussement que sa femme était l'objet de ma passion, et, que la connaissant avant son voyage, j'étais allé l'attendre à Lyon, moi fort embarrassé de lui voir faire une fausse application d'un amour véritable, je voulus jouer le rôle d'indifférent, mais une rêverie profonde, des distractions continuelles, quelques soupirs à demi étouffés, lui confirmant que j'aimais, ses règles d'astrologie lui prouvèrent que sa femme était l'objet de mon amour. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  44. Je vois le contraire sans être astrologue. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  45. Enfin Mademoiselle ce visionnaire, ce jaloux ce brutal, poussa si loin sa jalousie que je fus obligé par discrétion de ne point entrer dans le carosse avec sa femme. (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  46. J'ai pris une chaise de poste pour venir attendre ici ma tante qui vient avec eux ; en les attendant, Mademoiselle, je m'étais enfoncé dans ce bois solitaire pour y rêver en liberté, tout occupé d'une passion la plus tendre, la plus vive... mais, Mademoiselle, je m'aperçois que mon récit vous ennuie. (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  47. Vous vous trompez, Monsieur ce que vous prenez pour de l'ennui, ce n'est qu'un certain embarras. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  48. Quel embarras donc, es-tu folle ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  49. Ne nous en défendez point, Mademoiselle vous avez été embarassée, vous êtes même encore troublée, décontenancée ; et elle n'a pas tort, Monsieur, car ce vieillard que vous appellez visionnaire, jaloux, brutal ; c'est justement l'oncle de Mademoiselle, voyez si on peut entendre cela sans se troubler quand on aime... un oncle. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  50. Cela est vrai, Monsieur, et j'avoue que la contrainte que je me suis faite en vous écoutant, m'a fait une vraie peine. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  51. Pardonnez mon indiscrétion, Mademoiselle, qui eut pu deviner que cet homme qui revient des Indes... (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  52. Pour abréger une justification embarrassante ; nous vous laissons rêver, dans ce bois, et nous allons donner qnelqu'ordre à nos gens qui sont à l'hôtellerie. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  53. Oui, Monsieur, nous allons tout disposer pour l'arrivée de mon oncle. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  54. Que dois-je penser de l'embarras d'Angélique ? (Acte 1, scène 3, VALÈRE)
  55. Mais qu'Angélique m'aime ou non, je dois éviter de la voir, puisque je ne suis pas assez riche pour l'établir comme elle le mérite. (Acte 1, scène 3, VAL?RE)
  56. Pourquoi faut-il que la fortune... ah fortune cruelle ! (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  57. Excusez, mon Gentilhomme, si j'interrompons la fortune, si je savions la forteune à qui vous en voulez, et que je pussions vous rendre service... (Acte 1, scène 4, LE NOURRICIER)
  58. Je vous suis obligé, mes enfants, j'attends ici la diligence de Lyon. (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  59. La forteune à qui il en veut, c'est queuque forteune décoche. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  60. Tu es toujours en humeur de gognarder, nous avons biau avoir du chagrin, tu bois, tu chantes, tu vas toujours ton train, comme si n'y avait rien à craindre, je suis toute troublée, moi, je voudrais n'avoir jamais nourri les enfants des autres, comment feras-tu asteure vla tout ton esprit à bout. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  61. Tu as toujours peur que l'esprit ne me manque, parce que j'ai la mine niaise, depuis dix ans que je suis ton mari, tu ne saurais t'accoutumer à croire que je ne suis pas un sot. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  62. Ne t'ai je pas montré cent fois que ma bêtise, c'est de tirer de l'argent de ceux qui sont pu bête que moi. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  63. Tu n'en as que trop tiré avec les deux petites norissonnes : car asteure il nous en cuira. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  64. Mais que n'attends-tu jusqu'au bout, tous ceux qui ont queuque négoce avec moi, disent au commencement, j'avons à faire à un benêt, queux benêts, nous l'attraperons ; et à la fin ils sont bien attrapés de voir que j'ai dans cette fête-là, tout le contraire de mon visage, et c'est un trésor qu'une mine de niais quand on a l'esprit de la mettre à profit. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  65. Tâche-donc de mettre encore à profit, tout ce mique-maque de nourrissons que tu nous a fait faire. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  66. Te souviens-tu de la chanson que notre village fit sur nous deux dans le temps que tu étais jeune et gentille ? (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  67. Il n'est pu temps de chanter. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  68. Jean n'est pas niais, v.1 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  69. Quoiqu'il en ait la mine. v.2 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  70. Jean n'est pas niais. v.3 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  71. Venez vous cajoler sa belle Mathurine, v.4 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  72. Il vous laisse avec elle, mais v.5 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  73. Jean n'est pas niais. v.6 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  74. Il vous empruntera du vin, de la farine, v.7 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  75. Et ne vous les rendra jamais. v.8 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  76. Jean n'est pas niais. v.9 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  77. Allez à son scellier, lui demander chopine v.10 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  78. Il vous payera pinte , mais v.11 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  79. Jean n'est pas niais. v.12 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  80. Par un mauvais marché, qu'en buvant il machine, v.13 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  81. Il vous fera payer les frais. v.14 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  82. Jean n'est pas niais. v.15 (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  83. Écoute, écoute, c'est pour te dire que je mets tout à profit. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  84. Mais puisque tu es si futé, songe donc à quelque rubrique pour mettre eune fin à tout ça, car voilà cette petite fille qui grandit, via le vieux père et sa jeune mère d'un côté, vla la vieille mère et son jeune mari de l'autre, ils vont bientôt revenir tretous de leux voyages, que leur diras-tu sur leux enfants ? (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  85. Tout ce qui me vienra quand je les verrai venus, quand on me baillie l'office d'haranguer le Seigneur du village, je fis la harangue sur le champs, et si je ne fis rien qui vailie. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  86. Ça va donc voir à cette hôtellerie s'il n'y a point de nouveiles, on m'a dit que la mie Toinette est venue de Paris pour voir la petite fille, cette petite fille va lui faire des questions comme l'autre voyage, elle pensa tout découvrir. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  87. La langue de ste petite fille-là a ben profité depuis trois mois, si al croît comme ça en babil encore eun an, alle sera femme devant que d'être grand fille. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  88. Va donc vite à cette hôtellerie. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  89. Oui, oui, mais vla ste petite fille levée, fais-lui un peu sa leçon avant qu'elle, voye sa mie. (Acte 1, scène 5, LE NOURRICIER)
  90. Que me voilà aise ! (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  91. Que me voilà aise ! (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  92. La petite étourdie ? (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  93. Faut-il courir comme çela ? (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  94. Ha ma mère nourrice, que je suis aise, ma mie Toinette va venir bientôt, mon autre mie viendra aussi bientôt, et elles me donneront toutes les deux trés bien de bonnes choses ; voyez si je ne suis pas bein aise bien aise bien aise. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  95. Oui, mais si vous parlez de vôtre mie Toinetre à votre autre mie, elles ne vous donneront plus rien ni l'eune ni l'autre, ni l'eune ni l'autre ne vous donneront rien, je vous l'ai déjà dit. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  96. Ho je sais bien ; je ne dirai rien que "bon jou ma mie", et puis "comment vous portez-vous", et puis "comment se porte mon papa", que je n'ai jamais vu, et puis "comment se porte maman qui est bien loin" , et puis mon autre papa, et puis... (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  97. Et puis, epuis voilà-t-il pas la langue, je vous ai défendu de leur parler de papa ni de maman, car vous êtes une petite bête là-dessus, et vous ne voulez pas me croire quand je vous dis que vous n'avez qu'un papa et qu'une maman. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  98. Et moi je vous dis que j'ai trois papas, tenez je m'en vas vous les compter avec mes doigts, mon papa nourissier et un. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  99. Il ne faut pas compter celui-là. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  100. Hé bien, mais quand ma mie Toinette vient, elle me dit que mon papa est bien vieux, bien vieux, quand l'autre mie vient, elle me dit que mon papa est bien jeune bien jeune, ho un vieux et un jeune ce n'est pas tout de même, c'est donc deux papas que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  101. Ho je vous défends de jamais parler de tout cela, mais voilà cette autre mie, il faut la renvoyer avant que votre mie Toinette vienne, souvenez-vous bien que si celle-ci savait que vous avez une autre mie, elle ne vous donnerait plus rien. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  102. Bonjour nourrice, bonjour. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  103. Hé bonjour, Madame, c'est une merveille de vous voir ici, car vous n'y venez que deux ou trois fois l'année. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
  104. Mais qu'avez-vous donc, vous êtes toute triste. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
  105. Hélas je vous apporte une mauvaise nouvelle, le père de Charlotte est mort. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  106. Son père est mort. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
  107. J'en ai reçu la nouvelle à Paris la semaine passée. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  108. Le pauvre homme je l'avais élevé comme vous élevez sa petite fille, hélas, quand il partît pout le Languedoc, il croyait revenir six mois après, il y a demeuré quatre ans et le voilà mort ; mais n'en parlons plus, cela m'afflige trop. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  109. Ça Nourice je vous apporte soixante francs pour un quartier de la pension de Charlotte, où est votre mari pour me faire une quittance ? (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  110. Il est à quatre pas d'ici, je vais le chercher. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
  111. Allez vite, car notre veuve doit arriver ce soir à Paris, il faut que je m'y en retourne au plus vite. (Acte 1, scène 7, LA MIE)
  112. Ne m'avez-vous rien apporté ma mie ? (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  113. Voici déjà une boîte de dragées, et j'ai encore ici dans ma poche. (Acte 1, scène 8, LA MIE)
  114. Donnez-moi encore la poche. (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  115. Qui est cette fille qui vient à nous ? (Acte 1, scène 8, LA MIE)
  116. Ha c'est mon autre mie, elles ne me donneront pu rien tout deux. (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  117. Savez-vous qui est cette fille-là ? (Acte 1, scène 8, LA MIE)
  118. Ce n'est personne, donnez-moi vite tout. (Acte 1, scène 8, LA PETITE FILLE)
  119. He voila Charlotte. (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
  120. Bonjour ma chère enfant. (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
  121. Pourquoi ne me sautes-tu donc pas au col comme à l'ordinaire ? (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
  122. C'est que... (Acte 1, scène 9, LA PETITE FILLE)
  123. Vous venez donc quelquefois la voir, Mademoiselle ? (Acte 1, scène 9, LA MIE)
  124. Oui, Madame, je suis votre servante très humble. (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
  125. Je suis la vôtre, Mademoiselle. (Acte 1, scène 9, LA MIE)
  126. Mais qu'est-ce que tu as donc, Charlotte ? (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
  127. Je n'ai rien... mais c'est que... tenez je m'en vais dire à ma mère nourrice que vous êtes là toutes deux tout à la fois. (Acte 1, scène 9, LA PETITE FILLE)
  128. Vous me paraissez avoir de l'amitié pour cette petite fille-là, vous êtes de Paris apparemment, comment la connaissez-vous ? (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  129. Comment je la connais, Madame ! Hé c'est moi qui en prends soin. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  130. Vous, Mademoiselle ! (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  131. Moi-même, Madame, je lui tiens lieu de mère, et si ma réputation de fille n'était bien établie, on me prendrait ici pour sa mère véritable, car on n'y en a jamais vu d'autre que moi. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  132. Ce discours m'étonne, car c'est moi-même qui lui tiens lieu de mère, depuis que nous l'avons mise ici en nourrice. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  133. Vous voulez rire, et vous avez trouvé votre rieuse. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  134. Je n'ai pas envie de rire, je suis trop affligée de la mort de son père. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  135. Cette mort-là est pourtant une mort pour rire, car il m'écrivit hier, et dans sa lettre il ne me parle point de sa mort. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  136. Laissons la plaisanterie, il y a un mois qu'il est mort. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  137. Cela ne se peut, car j'ai reçu hier une lettre écrite de sa propre main, de sa main tremblante, car depuis soixante-quinze ans il a épousé une jeune femme, la main lui tremble et la tête aussi. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  138. Je vois bien que vous ne connaissez ni le père ni la mère de Charlotte car feu son père ; n'avait que trente ans quand je lui fis épouser une riche veuve qui en avait cinquante. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  139. Je ne connais point ce jeune épouseur de veuves, mais vous connaissez encore moins le père de Charlotte qui est un vieux négociant chargé de biens et d'années qui s'est tourmenté pendant quatre-vingts ans pour vivre à son aise jusqu'à cent cinquante. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  140. Il y a du mal entendu à tout ceci, mais Mademoiselle, ne prenez-vous point cette petite fille là pour une autre. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  141. Comment m'y méprendrais-je, je l'ai vu naître. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  142. Mais vraiment c'est moi qui l'ai vu naître, et nous la donnâmes à cette nourrice-ci, parce que notre veuve emmena son jeune mari en Languedoc pour ses affaires. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  143. L'aventure commence à me réjouir, car c'est moi-même qui ai donné cet enfant à la nourrice, quand son père partit il y a quatre ans pour aller faire encore une promenade aux Indes, et il y emmena sa jeune femme parce qu'il est jaloux. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  144. Ouais, il y a ici quelque friponnerie de nourrice. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  145. Oui, quelque quiproquo d'enfant ; et si ce qui me vient en pensée est vrai, le tour est assez plaisant. (Acte 1, scène 10, TOINETTE)
  146. Le nourricier vient, il sera bien étourdi de nous voir là toutes deux, nous l'allons confondre. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  147. Bonjour, Madame, bonjour Mademoiselle, je suis bien aise de voir la bonne rencontre, car vous voilà toutes deux ensemble, et vous ne vous étiez jamais vues, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  148. Hé le bon calin, on ne dirait pas qu'il y touche. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  149. Il est bon homme, il nous va dire la vérité (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  150. Répondez-moi, Monsieur le nourricier, quand je vins ici il y a quatre ans, trois mois, après que nous eûmes donné à votre femme l'enfant à nourrir, vous me fîtes voir une petite fille qui venait d'avoir la petite vérole. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  151. Environ ce temps-là vous m'en fîtes voir une aussi qui en était toute marquée. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  152. C'est a dire que des deux enfants qui l'avaient eue, il en était mort une. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  153. En bonne vérité Madame vous l'avez deviné. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  154. Je suis au fait, je vois que depuis quatre ans il nous fait croire à chacune en particulier que celle qui reste est la nôtre. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  155. Vous avez deviné aussi vous. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  156. Et par cette supposition, vous ayez tiré de nous deux double pension. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  157. Il faut que vous soyez sorcière toutes deux pour deviner cela. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  158. Mais dites-nous du moins à qui appartient celle qui reste. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  159. Ô devinez, vous devinez tout. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  160. Est-ce la nôtre qui est morte ? (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  161. Ô c'est un secret que je ne peux pas dire qu'aux pères et aux mères eux-mêmes. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  162. Je vois bien que nous ne tirerons pas un mot de vérité de ce malheureux là. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  163. Je remonte en carrosse à l'instant, je m'en vais à Paris consulter quelqu'un sur cette affaire-ci, jusqu'au revoir Monsieur le fripon. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  164. Laissez-moi donc l'argent de la pension. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  165. Voyez l'effronté aprés avoir tiré double entretien d'un même enfant. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  166. Ce n'est pas le premier enfant qu'on fait entretenir à plusieurs pères. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  167. Tu es de mes amis, Nouricier, dis-moi donc en particulier à qui est la petite fille restante. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  168. En conscience je n'en sais rien, ni la Nourrice non plus. (Acte 1, scène 12, LE NOURRICIER)
  169. Hé qui diantre le saura donc. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  170. Je vas vous dire l'histoire, mais avou queuque intérêt pour qual soit putôt à cetuI-ci qu'à cetui-là. (Acte 1, scène 12, LE NOURRICIER)
  171. Oui vraiment et je donnerais toutes choses au monde pour qu'elle fut à la Veuve : car ma jeune Maîtresse aurait besoin pour se marier, d'hériter de son oncle, elle serait son héritière unique s'il n'avait point cette petite fille-ci. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  172. Écoutez, Mademoiselle Toinette, baillez-moi votre protection là-dedans et je verrons ensemble le bien qui nous en reviendra. (Acte 1, scène 12, LE NOURRICIER)
  173. Tout est perdu mon pauvre mari. (Acte 1, scène 13, LA-NOURICE)
  174. Tu peux parler haut, j'ai bouté Mademoiselle Toinette dans ma confidence. (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  175. Tout est perdu ma bonne Mademoiselle Toinette. (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  176. Qu'est-ce qu'il y a donc ? (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  177. Il semble que le démon se déchaîne aujourd'hui pour amener ici tous les pères et mères, en vla tout plein la diligence de Lyon. (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  178. Cela est fâcheux, mais cela est drôle. (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  179. Comment diable se sont-ils trouvez là tretous ensemble ? (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  180. Nos gens venaient de Marseille, et la veuve du Languedoc ; ils se sont rencontrés à Lyon. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  181. En vla déjà qui viennent. (Acte 1, scène 13, LA NOURRICE)
  182. C'est la femme du vieil oncle. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  183. Angélique est avec elle, que leur dirons-nous ? (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  184. Femme, va-t-en vite enfermer la petite fille dans notre autre maison, qui est au bout du jardin... (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  185. Va donc vite , cours. (Acte 1, scène 13, LE NOURRICIER)
  186. Tu as raison, cela nous donnera le temps de chercher un expédient. (Acte 1, scène 13, TOINETTE)
  187. Hé Madame, que j'ai de joie de vous revoir après un voyage de quatre ans. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  188. Bonjour Toinette, bonjour, nous avons tous grande impatience de voir les deux petites filles. (Acte 1, scène 14, LA-FEMME-DU-VIELLARD)
  189. J'en demandais des nouvelles au Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  190. Ma femme les est allé quérir à un Château, d'ici aux environs, c'est que l'y a une Dame qui nous les emprunte quelquefois pour jouer avec. (Acte 1, scène 14, LE NOURRICIER)
  191. Fort bien, je ne les ai point vues de ce voyage-ci. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  192. Il faut vous avertir, Nourricier, d'une gageure, que mon mari vient de faire contre une veuve, qui est mère de l'autre petite fille, que vous avez ici avec la nôtre. (Acte 1, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  193. Hé ! Quelle gageure, Madame ? (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  194. Je vais vous conter, le fait. (Acte 1, scène 14, LE-FEMME-DU-VIEILLARD)
  195. Mon mari et moi sommes venus de Marseille par Lyon, cette veuve vient du Languedoc, le hasard nous a rassemblé à la diligence. (Acte 1, scène 14, LE FEMME DU VIEILLARD)
  196. Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, après nous être raconté l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient été nourries par cette même nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est entêté de ses idées de sympathie, d'instinct, la veuve est entêtée des mêmes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. (Acte 1, scène 14, LE FEMME DU VIEILLARD)
  197. Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 14, LE-VOURRICIER)
  198. Vous faites bien de nous avertir, je vais disposer tout pour la gageure, entrez-dans la salle du Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  199. Entrons, ma chère nièce, entrons. (Acte 1, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  200. Je suis au désespoir, Toinette, Valère a paru là, et ma tante s'est aperçue qu'il m'aime. (Acte 1, scène 14, ANGÉLIQUE)
  201. Nous parlerons de cela tantôt, entrez. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  202. Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 15, LE NOURRICIER)
  203. Quand il n'y en a qu'une, la gageure m'embarrasse. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
  204. Mais allons voir avec la Nourrice, quel tour nous donnerons à cette affaire-ci. (Acte 1, scène 15, TOINETTE)
  205. Vla l'histoire , Mademoiselle Toinette, vla l'histoire des deux petites filles, et cette histoire-là fait que ma femme ni moi ne savons pu à qui appartient celle-ci ; notre Bailli dit li-même qu'il ne pourrait baillé là-dessus qu'une sentence à croix ou pile, et qu'il faudrait tirer la petite fille, comme la fève au gâteau. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  206. Cette fève tombera à la veuve , si tu veux faire ce que je t'ai dit ; et je rendrai par là Angelique héritière de son oncle. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  207. Je ferai tout, par amitié, pour vous, en cas que j'y trouve moi compte. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  208. Tu l'y trouveras ; mais pour arriver à notre but, il faut d'abord leur dire, à tous également, que les deux petites filles sont mortes. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  209. Toutes les deux mortes, c'est mon avis, j m'en vais donc leur dire la parole. (Acte 2, scène 1, LA NOURRICE)
  210. Attends, il faut que ce soit ta femme ; elle donnera mieux le ton à cette nouvelle affligeante, une femme a la feinte et les larmes plus en main, qu'un homme. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  211. Ô ma femme pleure comme eune peinture. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  212. Moi pour confirmer cette nouvelle au vieillard superstitieux, je le prendrai par son faible ; je lui dirai que son enfant ne pouvait pas vivre, qu'il était né pendant l'éclipse ; il croit tout ce qu'on lui dit sur ce ton là. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  213. Il crut être mort une fois, parce qu'il avait été le treizième à table, et il soupçonna sa femme d'infidélité, parce qu'il avait renversé la salière, et qu'en rentrant chez lui, il avait vu le croissant à gauche. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  214. Bon, bon, je lui dirai, que notre berger avait ensorcelé le lait de la Nourrice, et qu'il avait dit des paroles venimeuses sur le mouton, d'où venait la laine du maillot de l'enfant. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  215. Voici le vieillard avec la veuve, je vais instruire ta femme, dis-leur seulement bonjour d'un air triste pour les préparer. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  216. Bonjour, Mansieur, bonjour, Madame. (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  217. Vous êtes le Nourricier apparemment ? (Acte 2, scène 2, LE VIEILLARD)
  218. Hélas oui, Monsieur, si vous l'avez pour agréable ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  219. Hé vous êtes le mari de Madame ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  220. Hé Madame est votre femme ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  221. Est-ce vous, Madame, qu'on dit qui êtes veuve ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  222. Si elle était ma femme et veuve, je serais donc mort ; peste soit du sot. (Acte 2, scène 2, LE VIEILLARD)
  223. Je vous demande excuse, c'est que j'ai l'entendement triste. (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  224. Le benêt ! (Acte 2, scène 2, LE VIEILLARD)
  225. Ma femme va vous parler, car a n'est pas si benêt que moi. (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  226. Ce misérable, me venir dire, comme si j'étais mort, cela m'a frappé, il ne faut qu'un mot pour porter malheur ; il y a comme cela des pronostics, ce coquin-là, vous prendre pour ma veuve. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  227. Cela m'a aussi blessé, car le mot de veuve est un coup de poignard pour moi depuis la mort de mon mari. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  228. Çà , Madame, il faut attendre ici qu'on nous amène les deux enfants ensemble, sans nous les distinguer. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  229. Oui, Monsieur, afin que nous les distinguions par l'instinct seul. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  230. Ô je gagnerai la gageure, car j'ai un instinct infaillible. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  231. Le mien me ferait discerner entre mille personnes inconnues, non seulement un enfant, mais un cousin, un petit cousin au dixième degré. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  232. C'est un instinct ordinaire ; mais le mien me fait aimer ou haïr par avance ceux qui sont destinés à me faire du bien ou du mal. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  233. Cela est tout naturel, et dès l'age de quatre ans, j'ai eu de l'antipathie pour le médecin qui devait faire mourir mon mari. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  234. Cela est tout commun cela, mais ce qui vous étonnera, c'est que je vois en rêve tous les lundis ce qui me doit arriver pendant la semaine. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  235. Cela ne m'étonne point, mais ce qui va vous surprendre, c'est une de mes cousines, qui mourut paralytique à Paris, j'étais à Lyon, à mesure que la paralysie lui faisait mourir un bras, le mien s'engourdissait : voilà sa jambe morte, la mienne est froide comme marbre, et j'ai vérifié minute pour minute, qu'il me prit un évanouissement dans l'instant qu'elle expira. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  236. C'est une chose triviale, que la sympathie, un de mes amis se maria à Paris, et moi étant aux Indes, au moment de son mariage, je sentis dans le coeur, un épanouissement, une joie ; mais une joie que je ne savais pas d'où cela me venait. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  237. Rien n'est plus ordinaire ; mais ce qui est singulier, c'est qu'à Huilant qu'il meure une personne dans le monde, tous ceux qui sont nés sous la même planète, sentent quelque chose, on n'y fait pas d'attention, parce que cela est imperceptible, mais cela est pourtant vrai. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  238. Mais ce qui vient de nous arriver à tous deux n'est-il pas visible. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  239. Plus que visible, palpable ; car on vient de vous dire ici, que nos deux petites filles sont dans ce Château où nous venons de passer. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  240. He bien oui, nous y passons sans le savoir, et cependant j'ai senti une émotion. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  241. C'est moi qui vous ai dit la première, que le coeur me palpitait. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  242. J'ai senti tressaillir mes entrailles paternelles. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  243. Les entrailles maternelles sont plus sensibles. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  244. Hélas, il y a double sympathie entre ma petite fille et moi ; c'est mon mari que j'aime dans sa fille, je l'aimerai encore dans la fille de sa fille, et dans les enfants de leurs enfants, jusqu'à la dixième génération. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  245. Non, cela ne passe pas la septième, le nombre de sept est climatique, tout change dans la nature de sept ans, en sept ans. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  246. J'entends quelqu'un. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  247. Ce sont nos petites filles, car ma tendresse. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  248. Ne les regardez pas, il faut deviner par la sympathie seule. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  249. Oui sans que les yeux s'en mêlent. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  250. Nous distinguerons par les simples mouvements du coeur. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  251. Elles sont proches de nous, car je commence à sentir un petit frémissement agréable. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  252. Mon coeur palpite, et le plaisir... (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  253. Oui, le plaisir fait que les jambes me tremblent. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  254. Les larmes de tendresse, les larmes de joie me viennent aux yeux. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  255. Vous vous trompez, Madame, ce sont des larmes de tristesse. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
  256. Qui a-t-il donc ? (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  257. Qu'avez-vous à pleurer ? (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  258. La nourice n'a osé vous dire à vôtre arrivée... (Acte 2, scène 4, TOIENETTE)
  259. Il ne faut pu barguigner, vos deux petites filles sont mortes. (Acte 2, scène 4, LA-NOURICE)
  260. Elles Sont mortes. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  261. Ah ! (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  262. Ciel... (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  263. Vous n'avez plus d'enfants tous deux. (Acte 2, scène 4, LA-NOURICE)
  264. Hélas, j'en eus hier un pressentiment ! (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  265. Voilà justement une dent qui me tomba l'autre jour. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  266. C'était en rêve apparemment. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
  267. Je suis né sous une étoile bien malheureuse. (Acte 2, scène 4, LE VIEILLARD)
  268. Je ne puis supporter ma douleur, je vais me reposer ou plutôt m'évanouir là-dedans. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  269. Nourrice allez aider à Madame à s'évanouir. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
  270. Cela commence a merveille, il faut comtinuer. (Acte 2, scène 5, TOINETTE)
  271. Quous avez d'esprit Mademoiselle Toinette, je suis tout hébay quous ayez pu d'esprit que moi, et si vous n'avez pas la mine si niaise. (Acte 2, scène 5, LE NOURRICIER)
  272. Ça voila donc nôtre vieillard persuadé qu'il n'a plus d'enfant, il faut tirer secrètement de l'argent de la veuve comme je t'ai dit. (Acte 2, scène 5, TOINETTE)
  273. Oui quand j'aurai baillé à la sourdine l'enfant à la veuve avec ces brinborions de papiers que je vous ai dit, on ne pourra pas l'y ôter. (Acte 2, scène 5, LE NOURRICIER)
  274. Non sans doute, mais il ne faut pas que le vieillard sache cela d'ici à quelques jours. (Acte 2, scène 5, TOINETTE)
  275. Ça je m'en vas vite quérir les deux papiers pour négocier tout ça avec la veuve. (Acte 2, scène 5, LE NOURRICIER)
  276. Je fais réflexion qu'il faut rendre service à Angélique sans l'en avertir. (Acte 2, scène 6, TOINETTE)
  277. Car je déshérite Valère par ce manège ci, et l'amour d'Angélique pour lui. (Acte 2, scène 6, TOINETTE)
  278. Il faut que je la guérisse de cette amour-là. (Acte 2, scène 6, TOINETTE)
  279. Ah ! (Acte 2, scène 7, ANGÉLIQUE)
  280. Toinette, je te cherchais pour me réjouir avec toi en liberté, ma joie n'est point intéressée, et c'est le plaisir seul de voir Valère espérer de grands biens, j'en espère encore de plus grands, et je puis à présent aimer Valère sans crainte. (Acte 2, scène 7, ANG?LIQUE)
  281. Quelle agréable nouvelle, ah belle Angélique vous me voyez comblé de joie, transporté ... (Acte 2, scène 8, VALÈRE)
  282. Votre joie est raisonnable, vous voilà héritier. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  283. Hé, c'est de votre bonheur seul que je suis transporté. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  284. C'est le vôtre seul aussi que j'envisage. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  285. Voir ce qu'on aime heureux. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  286. Voir le mérite heureux. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  287. C'est un plaisir si vif. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  288. C'est un plaisir pour moi. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  289. Ah si mon amour ! (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  290. Oui vous méritez. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  291. Vous approuvez donc cette amour. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  292. Je ne vous dis pas... (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  293. Je vous dis moi que vous modériez tous deux la joie que vous avez d'hériter, allez consoler un oncle et une tante qui pleurent à présent de ce qui vous-rejouit. (Acte 2, scène 9, TOINETTE)
  294. Quoique je n'ai point vu ma petite fille depuis le temps de sa naissance, je ne laisse pas d'être fâchée de sa mort, mais je ne veux pas exiger d'Angélique qu'elle paraisse triste d'une chose qui doit la réjouir. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  295. Madame. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  296. Point de compliments, nous nous aimons trop vous et moi pour nous dissimuler nos sentiments l'une à l'autre, et je me fuis aperçue que Valère vous aime assez pour n'être pas fâché de vous offrir les espérances de la succession d'une tante. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  297. Madame. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  298. Ah, je vous impose silence aussi bien qu'à elle, je n'aime point à entendre dire des choses qu'on ne pense point, et pour vous dire en un mot mes sentiments, je me console contre mes propres intérêts de n'avoir plus d'enfant, puisque cela peut faire le bonheur d'Angélique que j'aime. (Acte 2, scène 9, LA FEMME DU VIEILLARD)
  299. Séparez vous, votre jaloux pourrait vous écouter. (Acte 2, scène 9, TOINETTE)
  300. Vla les deux papiers, Mademoiselle Toinette, j'en ai pour les deux petites filles, j'en brûlerai un et je donnerai l'autre à la veuve, pour que... (Acte 2, scène 10, LE NOURRICIER)
  301. Elle vient achever ce que tu as commencé, moi je vais disposer nos gens à partir sans approfondir l'affaire. (Acte 2, scène 11, TOINETTE)
  302. Vous m'abandonnez bien vous autres, si depuis le coup mortel que vous m'avez porté, vous deviez bien me venir parler de la petite défunte, et me conter toutes les circonstances de sa mort pour me consoler. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  303. Vous êtes donc bien fâchée, Madame, d'être comme ça orpheline d'eune fille unique. (Acte 2, scène 12, LE-NOURICIER)
  304. Je donnerais la moitié de mon bien, pour lui rendre la vie. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  305. Comment ferions nous pour ça, tenez, Madame, si vous pouviais ne dire mot et faire semblant de rien, je vous dirais queuque chose. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  306. Que me dirais-tu? (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  307. Queuque chose qui vous feraiT ben aise, mais soyez donc ben aise tout bas, car quand les femmes sont ben aise ou bien fâché, a glapissons. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  308. Parle vite. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  309. Et il ne faut pas que ces autres pères et mères sachent ce quou saurais, ça fait que nous avons dit tout haut que les deux petites filles sont mortes, et li an a encore eune en vie, qui est si gentille, que c'est vous toute moulée. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  310. Ah c'est la mienne sans doute. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  311. Paix donc, car si ce vieux homme savait ça il en voudrait avoir sa part. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  312. Ah fais la moi voir, j'en meure d'impatience. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  313. Patience, je l'ai serrée queuque part, maïs je ne veux pas l'aveindre tant que ces autres soient en allez. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  314. On leur a ammené un carosse, je pourrai rester ici après eux, et j'emmènerai ma fille, ma chère fille, le gage précieux d'un mari que j'aimais tant. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  315. Al est à vous, ni a qua voir ce que voulez y voulez mettre. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  316. Je te récompenserai libéralement. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  317. Je veux m'emporter, ma femme, je veus me mettre en colère, ces canailles, ces misérables, me dire que ma petite fille est morte, et je la viens de voir à une fenêtre au bout du jardin, ils l'ont enfermée dans une chambre pour me la cacher. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  318. Vous vous trompez sans doute, ces gens-ci sont de bonnes gens qui n'y entendent point finesse. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  319. Je vois que vous y entendez finesse vous Madame, puisque vous les soutenez, ils l'ont caché sans doute, pour vous la donner à mon préjudice, cela est bien malhonnête de vous aproprier mon enfant. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  320. Puisque vous le prenez sur ce ton là, Monsieur, l'enfant est à moi, ces gens-ci me tendront témoignage. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  321. Vous avez gagne les témoins. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  322. Si je manquais de témoins, votre âge témoignerait contre vous. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  323. Pour qu'on put croire un enfant à vous, il faudrait qu'il eu quinze ans. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  324. Il vous sied bien de reprocher l'âge. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  325. Vous voulez avoir un enfant pour vous faire honneur. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  326. Vous auriez beau en avoir, ils ne vous seraient point honneur, car on ne croirais pas... (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  327. Je vous prie Madame, de m'épargner dans vos invectives. (Acte 2, scène 13, LA FEMME DU VIEILLARD)
  328. Je n'ai point dessein de vous offenser, Madame, mais croyez-moi, vous devez me céder la petite fille, car pour votre honneur aussi, vous ne devez point avoir d'enfant avec un mari de cet âge-là. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  329. Morbleu Madame. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  330. Modérez-vous, Monsieur, et vous, Madame, tâchons plutôt de tirer de cet homme-ci des éclaircissements. (Acte 2, scène 13, LA FEMME DU VIEILLARD)
  331. Madame a raison, car nous ne devons point souhaiter l'enfant d'autrui, dites la chose comme vous la savez Nourricier. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  332. Parle-donc misérable, parle, cet enfant-là n'est-il pas à moi, hen. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  333. Oui Monsieur. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  334. Comment donc malheureux ? (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  335. Il est à vous aussi Madame. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  336. Plaît-il. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  337. Hé mais, puisque je ne savons auquel il est, vous y avez chacun la moitié. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  338. Ce coquin. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  339. Ne vous fachez point, et je m'en vas vous conter tout cela, quou n'y connaitrais goutte. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  340. Explique-nous au moins ce qui rend l'affaire obscure. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  341. Ce qui fait l'obscur, Madame, c'est la petite vérole, car quand la petite vérole s'adonnit cheux nous, ma femme l'eut qu'à n'en voyait goutte. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  342. Vos deux petites filles l'eurent qu'on les défigurait l'eune d'avec l'autre, car notre étourdie de servante en les remuant, les broullit toutes deux sans s'en apercevoir, tantia qu'il en mourut eune, ma femme quand ale revit claire ne vit plus sur le visage de l'autre les étiquettes de la ressemblance, pour voir laquelle c'était, et vous même qui ne les avez jamais vues, vous n'y verais goûte non plus. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  343. Ce que je vois clairement, c'est que vous êtes un fripon, et que pour avoir double pension, vous avez caché la chose. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  344. J'ai fait en conscience, Monsieur, car c'est que j'attendais que l'enfant fut en âge de raison, afin qual eut la raison de vous dire qui est son père et sa mère. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  345. Quel animal, un enfant se souvenir du moment qu'il est né ! (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  346. Ha ha, vous me faites apercevoir que je suis un sot. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  347. Un sot qui a pris l'argent. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  348. Mais, est-ce ma faute, si je suis une bête, je n'y serai pu attrapé, car quand je prendrai deux petites nourissonnes ensemble, je les prendrai mâle et femelle. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  349. Ne nous amusons point avec ce misérable. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  350. Accommodez-vous donc tous seuls, car ni a queune fille à vous tretous , je n'en ai d'autres à vous donner. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  351. Il faut voir si la nourrice ne nous donnera point d'autres lumières. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  352. La nourice m'a conté la chose ainsi mot pour mot et l'affaire me paraît obscure. (Acte 2, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  353. L'affaire est obscure pour vous, Madame, mais je trouverai moi cent manières de l'éclaircir claires comme le jour, par exemple, n'y a-t-il pas des devins. (Acte 2, scène 14, LE VIEILLARD)
  354. Monsieur a raison, n'y a-t-il pas des tireurs d'horoscope, s'ils disent que la petite fille n'a plus de père, c'est la mienne, cela est clair. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  355. Il faudrait des preuves plus sérieuses et plus certaines pour une décision ce cette importance. (Acte 2, scène 14, LA FEMME DU VIEILLARD)
  356. Allons conférer ensemble, Madame, des moyens que nous choisirons. (Acte 2, scène 14, LE VIEILLARD)
  357. Entrez toujours, Monsieur, j'ai un mot à dire à mon neveu que je viens d'apercevoir. (Acte 2, scène 14, LA VEUVE)
  358. Je viens de l'apercevoir aussi, Madame, et il vous regardait avec des yeux... (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
  359. Ce Valère a dans la physionomie quelque chose de funeste pour moi, et le rêve que j'ai fait... mais ne parlons à présent que de la petite filles ; j'en veux voir la vérité. (Acte 2, scène 15, LE VIEILLARD)
  360. Vous ne verrez jamais que des fantômes. (Acte 2, scène 15, LA FEMME DU VIEILLARD)
  361. Non, Valère, non, je ne puis me vaincre là-dessus, et quelqu'estime que j'aie pour vous, si vous étiez riche, et que je ne la fusse pas, j'aurais peine à me résoudre à vous devoir ma fortune. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  362. Je conviendrai avec vous qu'il y a plus de plaisir à tout donner, mais il y a peut-être plus de délicatesse, à vouloir bien devoir tout à ce qu'on aime. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  363. Vos délicatesses m'ennuient, vous avez l'un pour l'autre de petits sentiments délicats, minces, on voit le coeur à travers, raisonnons un peu plus solidement. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  364. Je raisonne comme je pense. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  365. Écoutez-moi, l'aventure d'aujourd'hui vous donne occasion d'accorder ensemble la bagatelle et le solide, vous ignorez encore qui de vous deux sera le plus riche, votre sort dépend de ce qui sera décidé sur la petite fille, en attendant la décision vous jouez gros jeu, mais vous avez jeu égal, composez, et promettez-vous l'un à l'autre, que celui de vous deux qui aura une succession, la partagera avec ce qu'il aime, quelque chose qui arrive vous n'aurez lien à vous reprocher. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  366. Elle a raison , cet accomodement termine notre dispute. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  367. Je vois encore un grand obstacle, c'est le jalousie bigeare que mon oncle a conçus contre vous. (Acte 3, scène 1, ANGÉLIQUE)
  368. Le voici, éloignez-vous. (Acte 3, scène 2, TOINETTE)
  369. Enfin, Monsieur, puisque vous êtes convenu avec la veuve de cette manière d'accommodement, satisfaites-vous. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  370. Fort bien, mais vous ne me répondez point sur Valère, Madame, je vous dis que Valère n'a qu'à se résoudre à ne voir jamais Angélique. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  371. Jaloux de votre femme, jaloux de votre nièce, ne l'êtes-vous point de moi aussi Monsieur. (Acte 3, scène 3, TOINETTE)
  372. J'ai cent raisons pour haïr cer homme-là, premièrement, j'ai tiré sa figure, et j'ai vu dans les lettres de son nom, qu'il serait mon fléau, et cela joint au rêve que je fis la nuit que nous couchâmes à Lyon. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  373. Contez-nous donc enfin cette chimère. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  374. Il n'y a point de chimère ; car en dormant je vous vis comme je vous vois vous promenant avec un jeune homme dans un bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  375. Ce bois était dans votre tête. (Acte 3, scène 3, TOINETTE)
  376. C'est donc-là ce qui vous fit réveiller comme un furieux. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  377. Ce n'est pas être trop furieux de ne vous avoir rien dit, et quand on a des certitudes aussi grandes... (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  378. Que celle d'un songe. (Acte 3, scène 3, TOINETTE)
  379. Mais ce n'est pas tout ; car je vis dans ce même songe, un lion et un chat noir, et Nostradamus dit, que quand le lion et le chat, j'ai oublié la centurie, mais il est clair qu'elle a été faite pour moi, car un lion, c'était en arrivant à lion, et un chat, c'est une trahison de femme, il ne faut point ; hausser les épaules, car le lendemain, je fus tout étonné que Valère ressemblait à se jeune homme qui était avec vous dans ce bois. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  380. Il faut avoir bien de la patience pour écouter vos rêveries. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  381. N'en parlons plus ma femme, je veux bien tout oublier, je vous pardonne. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  382. Comment donc,vous me pardonnez ? (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  383. Enfin vous me dites que cela n'est pas vrai, cependant mon songe m'a dit le contraire, et les songes sont plus vrais que les femmes, et ils trompent moins. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  384. La nourrice et le nourricier nous vont amener la petite fille, je vous sait bon gré d'avoir imaginé le premier un moyen sûr d'éviter un procès où les Juges seraient fort embarrassés. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  385. Oui Toinette, j'ai imaginé un moyen sûr pour connaître quelle est la mère de la petite fille. (Acte 3, scène 4, LE VIEILLARD)
  386. Nous nous en tiendrons au jugement d'un juge infaillible, c'est l'instinct naturel qui se trompe moins que tous les raisonnements, et que la raison même. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  387. Ce qui est dit est dit, celle des deux mères que la petite fille reconnaîtra pour sa mère, la sera réellement, et il n'y a rien de plus sûr. (Acte 3, scène 4, LE VIEILLARD)
  388. Gare gare vla l'ìnstinct qui vient, vla l'instinct qui vient, ne faut pas que personne dise rien, pour que l'instinct parle tout seul. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  389. Je ferme les yeux bien fort, bien fort, pour ne point voir tous mes papas et toutes mes mamans que quand vous me dirais, c'est fait comme a la climusette. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  390. Vous pouvez ouvrir les yeux, mais ne tournez pas la tête qu'on ne vous le dise, et regardez-les tous bien longtemps, bien longtemps avant que de parlers. (Acte 3, scène 5, LA NOURRICE)
  391. Vous me l'avez die déjà, afin de voir si je sentirai remuer là-dedans mon papa et maman. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  392. Oui et après, tout ce qu'a dira sera vrai, car j'en ai tant vu comme ça à Paris des petites filles aux enfants trouvés, qui disent, vla papa, vla maman, et ils n'en manquent pas un, cela est admirable. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  393. Nous allons être jugez. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
  394. Regardez bien la belle enfant, quelle est jolie. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  395. Vous corrompez le Juge. (Acte 3, scène 5, TOINETTE)
  396. Je suis sûre qu'elle va courir à mot. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  397. Ô point, mais, je sens déjà... (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  398. Ah c'est celle-là qui est ma belle maman. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  399. Regardez-bien au moins, car vous vous trompez peut-être. (Acte 3, scène 5, LA FEMME DU VIEILLARD)
  400. Oui, car les premiers mouvements sont trompeurs. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  401. Oui, c'est vous qui êtes ma vraie maman. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  402. En faut-il davantage , il n'y a que les premiers mouvements qui soient vrais, parce qu'ils sont naturels, viens ma fille, viens embrasse ton papa. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
  403. Fi, fi. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  404. C'est moi qui suis ton papa, car je suis le mari de ta maman. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
  405. Ca ne fait rien, car tenez, c'est celui-là qui est mon vrai papa. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  406. Que vois-je ? (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
  407. Ah c'en est trop. (Acte 3, scène 5, LE VIEILLARD)
  408. Vous voyez la fausseté de vos idées ; vous ajoutez foi à des visions. (Acte 3, scène 5, LA FEMME DU VIEILLARD)
  409. Baisez moi donc mon vrai papa. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  410. Vous êtes une petite sotte, voilà votre père. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  411. Je vous dis qu'elle se trompe en mère comme en père. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  412. Venez me parler à moi, je vous donnerai tant de bonbons. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  413. Je vous dis que ce n'est pas vous qui êtes ma man, vous êtes trop laide et trop vieille. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  414. Ah la petite malheureuse, c'est une petite fille ramassée, je vous la laisse Monsieur, je vous la laisse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  415. Je n'en veux point, Madame, je n'en veux point, je renonce à la fille et à la mère. (Acte 3, scène 6, LE VIEILLARD)
  416. Oh c'en est trop aussi, ma patience est à bout. (Acte 3, scène 6, LA FEMME DU VIEILLARD)
  417. Ah le méchant papa, j'aime bien mieux l'autre, je m'en vais le chercher. (Acte 3, scène 7, LA PETITE FILLE)
  418. Non, je n'en reviendrai jamais, je suis convaincu, j'ai vu de mes propres yeux. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  419. Écoute Nourricier, si tu veux gagner de l'argent, il n'y a qu'un mot, j'ai à présent cette petite fille-là en horreur, il faut que tu rendes témoignage qu'elle est à la Veuve, et qu'elle n'est point à moi. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  420. Hé mais Monsieur, si vous le voulez je ferai qu'à n'y sera pas, et qu'on verra ça clair comme si il faisait clair de lune. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
  421. Si, tu nous donne cet éclaircissement, je te promets cent louis d'or que j'ai sur moi. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  422. Vous promettez, c'est beau et bon, mais vous vouliais mettre au jeu, et que Mademoiselle Toinette garde les enjeux, car c'est que je n'aurai jamais l'esprit de vous les demander quand j'aurais tout dit. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
  423. Les gens bêtes sont toujours méfiants. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  424. Excusez la bêtise. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
  425. Tiens Toinette, tiens, je te remets ma bourse entre les mains, tu la lui donneras en cas qu'il prouve clairement que le petite fille n'est pas la mienne. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  426. Allez dans la salle, je m'en vas chercher quelque brimborions, de papier qu'il faut pour ça. (Acte 3, scène 8, LE NOURRICIER)
  427. Je te laisse. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  428. Comment feras-tu donc pour gagner ces cent louis-là, est-ce que la chose est vraie, ou si tu le feras croire vraie quoi qu'elle soit fausse, parle-donc, pourquoi ne m'as-tu pas dit ce secret. (Acte 3, scène 9, TOINETTE)
  429. C'est que je ne dis jamais mes secrets qu'à mesure que ça me profite, vous avez déjà de l'argent, je m'en vas vous en faire bailler encore, et je partagerons. (Acte 3, scène 9, LE NOURRICIER)
  430. Quel est donc son dessein, je n'y comprends rien. (Acte 3, scène 10, TOINETTE)
  431. Ah Toinette je suis désolée de toutes les manières, voilà mon oncle entêté d'une jalousie si violente, qu'il veut absolument se séparer d'avec sa femme, elle est outrée de désespoir, elle appris mes intérêts avec tant de générosité, que je suis touchée de son malheur, autant qu'elle même, mon oncle est un homme à ne revenir jamais de ses soupçons, ah ma pauvre Toinette il ne reviendra jamais, non plus que de la haine qu'il a conçue contre Valère. (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  432. Je ne vois point de remède à cela,tenez qu'est ce que le nourricier négocie-là avec la veuve, Valère est avec eux. (Acte 3, scène 11, TOINETTE)
  433. N'ayez pas peur Madame nya point de mal de tout dire devant Mademoiselle Toinette. (Acte 3, scène 12, LE-NOURICIER)
  434. Je veux bieu mettre la bague, entre les mains de mon neveu, puisque tu ne te fie pas à ma. parole. (Acte 3, scène 12, LA VEUVE)
  435. Je vous demande excuse mais c'est mon naturel d'être comme-ça craintif. (Acte 3, scène 12, LE NOURRICIER)
  436. Cette bague vaut cent pistoles, je te la remettrai entre les mains en cas que tu prouves ce clairement que tu nous promets. (Acte 3, scène 12, VALÈRE)
  437. Peut-on savoir, Madame, de quoi il est question. (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  438. Je viens voir Madame si vous voulez que nous fassions un accommodement avant que de nous quitter. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  439. Voyons l'accomodement que vous voulez faire. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)
  440. Voulez-vous nous en rapporter à ce que nous diront la Nourrice et le Nourricier. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  441. Très volontiers. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)
  442. Il faut signer que nous nous en tiendrons à leur décision. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  443. Je le veux bien, mais il n'y a point ici de Notaire. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)
  444. Il faut emmener avec nous à Paris le nourricier, la nourrice et la petite fille, et nous choisirons un arbitre, un homme de tête. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  445. Ni a que faire d'aller à Paris pour chercher un homme de tête, vla-t-il pas la mienne, je vas vous arbitrager tout seul, comme si j'étais quinze. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  446. Tu vas-donc prononcer leur sentence. (Acte 3, scène 13, LA NOURRICE)
  447. Je vas leux dire tout comme ça est, ne le veux-tu pas bien, je m'en vas parler avec les papiers. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  448. Quels papiers font ça donc. (Acte 3, scène 13, LA NOURRICE)
  449. Ces papiers-là c'est les certifications du Curé et du Tabellion, comme vos deux petites filles ont été enterrées toutes les deux à notre Paroisse. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  450. Cela est vrai, et pour faire ma petite fille Bourgeoise, je fîmes le stratagème. (Acte 3, scène 13, LA NOURRICE)
  451. Oui la petite fille est du cru de ma femme, et je n'y avons pas nui. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  452. Voyons ces certificats. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  453. Il a fait ce qu'il a promis, la bague est à lui. (Acte 3, scène 13, VALÈRE)
  454. Qu'est-ce donc Monsieur, est-ce que cela n'est pas dans les formes. (Acte 3, scène 13, TOINETTE)
  455. Il n'y manque rien, mais je songe à demander pardon à ma femme de l'injure que je lui ai faite. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  456. Ce faux instinct de la petite fille vous guérira peut-être de vos superstitions. (Acte 3, scène 13, LA FEMME DU VIEILLARD)
  457. Je suis ravie que Madame soit justifiée. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)
  458. Vous avez aussi offensé Valère, mon oncle. (Acte 3, scène 13, ANGÉLIQUE)
  459. Réviendrez-vous de vos préventions contre moi ? (Acte 3, scène 13, VALÈRE)
  460. Il faut les marier au plus vite, afin qu'ils accomplissent le rêve de Monsieur. (Acte 3, scène 13, TOINETTE)
  461. J'y consens, mais pour punir ce maraud de nourricier, qui nous a attrapé, il payera les frais de la noce car nous souperons chez lui. (Acte 3, scène 13, LE VIEILLARD)
  462. Jeun n'est pas niais. v.1 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  463. Vous souperez, chez nous, v.2 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  464. Servis par Maturine. v.3 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  465. Bon vin et bonne chère, mais v.4 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  466. Jeun n'est pas niais. v.5 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  467. Il me vient in instinct, v.6 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  468. Margué je le devine, v.7 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  469. Ces Messsieurs payeront les frais, v.8 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)
  470. Jeun n'est pas niais. v.9 (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)

LE FAUX SINCÈRE (1731)

  1. De la campagne enfin me voici de retour, v.1 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  2. Toujours même gaîté, mais un peu plus d'amour. v.2 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  3. Dorante, à vous aimer votre ardeur m'a contrainte ; v.3 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  4. Que je me sais bon gré d'avoir vaincu ma crainte ! v.4 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  5. Je craignais que l'amour ne me changeât l'humeur, v.5 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  6. Ne me rendit l'esprit lourd, sérieux, rêveur ; v.6 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  7. Au contraire, plus j'aime, et moins j'ai de tristesse : v.7 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  8. Mais qui vous rend chagrin, inquiet ? v.8 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  9. Ma tendresse, v.8 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  10. La crainte d'un tuteur. v.9 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  11. Que craignez-vous de lui ? v.9 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  12. Il est si bon. v.10 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  13. Hélas ! Ce tuteur aujourd'hui v.10 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  14. Revenant à Paris après quatre ans d'absence, v.11 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  15. Voudra vous épouser : j'en frémis quand j'y pense. v.12 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  16. Non, il vous cédera les droits qu'il a sur moi. v.13 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  17. Je cesse d'espérer dès que je vous revois ; v.14 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  18. Par vos charmes toujours ma peur se renouvelle ; v.15 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  19. Pourra-t-il vous céder en vous voyant si belle ? v.16 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  20. Vous ne sauriez jamais me le persuader : v.17 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  21. Quelqu'un vous céderait pouvant vous posséder ! v.18 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  22. Non, non. v.19 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  23. Monsieur Franchard a le coeur insensible. v.19 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  24. Il a des yeux du moins. Non il n'est pas possible v.20 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  25. Que vos charmes... v.21 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  26. Laissons mes charmes un moment, v.21 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  27. Nous y reviendrons bien, parlons solidement. v.22 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  28. Je vous ai dit vingt fois que nous servant de père, v.23 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  29. Quand le nôtre mourut, il promit à ma mère v.24 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  30. De se déterminer entre ma soeur et moi. v.25 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  31. Mais il penchait pour vous. v.26 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  32. Bon ! Sans savoir pourquoi. v.26 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  33. Et sitôt qu'il saura votre amour... v.27 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  34. Ah ! Je tremble. v.27 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  35. Rassurez-vous, ici son retour nous rassemble. v.28 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  36. Au bon monsieur Franchard vous direz librement, v.29 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  37. (Comme nous parlons tous à lui gauloisement,) v.30 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  38. Vous direz : Mariane est aimable, je l'aime. v.31 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  39. Lui d'un ton brusque et franc vous répondra de même. v.32 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  40. Vous aimez Mariane ! Eh bien, épousez-la, v.33 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  41. Je prendrai son aînée, ajustons tout cela, v.34 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  42. Consultons ma commère, et l'une et l'autre fille. v.35 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  43. On tiendra là-dessus le conseil de famille. v.36 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  44. Sans cérémonial, sans fard nous opinons, v.37 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  45. Monsieur Franchard et nous ensemble nous vivons v.38 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  46. Comme de bons amis, que le bon coeur dispense v.39 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  47. De cent égards gênants dont l'amitié s'offense. v.40 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  48. Ah l'aimable famille et charmante union ! v.41 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  49. Mais vous vous flattez trop en cette occasion : v.42 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  50. Comptez-vous qu'Angélique accepte à votre place v.43 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  51. Votre monsieur Franchard, et vous en débarrasse ? v.44 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  52. Comptez-vous qu'elle n'ait aucun engagement ? v.45 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  53. Je crains bien que son coeur... v.46 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  54. Vaine crainte d'amant ; v.46 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  55. Ma soeur aimer ! Ma soeur ! Elle est d'une indulgence... v.47 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  56. Pour l'une de vous deux votre mère, je pense, v.48 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  57. Sur certain Chevalier a formé des desseins. v.49 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  58. Peut-être je le crois, parce que je le crains : v.50 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  59. Mais enfin votre mère en paraît entêtée. v.51 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  60. Elle s'entête ainsi cinq ou six fois l'année, v.52 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  61. Et c'est sans conséquence. v.53 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  62. Elle forme un projet. v.53 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  63. Non, croyez-moi, Dorante ; elle n'a pour objet v.54 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  64. Que de trouver quelqu'un qui la flatte sans cesse v.55 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  65. Sur sa bonté de coeur, sur sa délicatesse, v.56 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  66. Sue ses raffinements, non pas de bel esprit, v.57 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  67. Car elle n'en a guère, entre nous deux soit dit ; v.58 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  68. Et le peu qu'elle en a, si fort elle l'affine, v.59 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  69. Qu'il se réduit à rien. v.60 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  70. Cet homme me chagrine. v.60 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  71. Je connais votre mère, il prendra son esprit, v.61 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  72. Il est très dangereux. Hier il me surprit, v.62 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  73. Voulant lier, dit-il, avec moi connaissance, v.63 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  74. Il exige d'abord entière confidence : v.64 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  75. Il me dit ses défauts, et ceux qu'il trouve en moi ; v.65 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  76. Mais il les adoucit ; et dans l'instant je vois v.66 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  77. Que par le même tour il me blâme et me loue ; v.67 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  78. Qu'en blâmant avec art, habilement il joue v.68 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  79. Sous le jeu d'un censeur celui d'un complaisant. v.69 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  80. Il n'est point flatteur, non, c'est un ton différent. v.70 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  81. Il paraît s'échapper par des traits véridiques, v.71 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  82. Mais chaque mot le mène à ses fins politiques : v.72 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  83. Quand il vous croit en garde, il se découvre un peu v.73 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  84. Pour vous faire avancer et se donner beau jeu : v.74 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  85. Profitant de l'amour qu'on a pour la franchise, v.75 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  86. Fait parade du vrai, qu'il farde et qu'il déguise : v.76 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  87. Faux, même en disant vrai, faux sincère... v.77 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  88. Ha, ha ! v.77 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  89. C'est de la nouveauté pour moi que ce mot-là : v.78 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  90. Il exprime pourtant, il marque un caractère. v.79 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  91. Caractère de cour. J'entends par faux sincère, v.80 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  92. Celui qui sait piper sur la sincérité, v.81 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  93. Comme un fin courtisan fait sur la probité : v.82 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  94. Qui dit vrai trente fois pour pouvoir mentir une v.83 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  95. Dans une occasion qui fasse sa fortune : v.84 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  96. Hypocrite en franchise est à peu près le mot ; v.85 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  97. Pourquoi pas faux sincère ? On dit bien faut dévot. v.86 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  98. Ma soeur vient m'embrasser après un mois d'absence. v.87 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  99. Laissez-nous. v.88 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  100. Vous m'avez redonné l'espérance. v.88 (Acte 1, scène 1, DORANTE)
  101. Je me plais à la voir marcher nonchalamment. v.89 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  102. Marque d'un coeur tranquille. v.90 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  103. En moi quel changement ! v.90 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  104. Sensible à l'amour, moi ! Toujours indifférente. v.91 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  105. D'avoir monsieur Franchard, qu'elle sera contente ! v.92 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  106. Ce Chevalier me charme, on y pense pour moi. v.93 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  107. Monsieur Franchard, à qui par raison je me dois, v.94 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  108. Ne m'embarrasse plus, ma soeur s'en est chargée. v.95 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  109. Oui, de monsieur Franchard je serai dégagée. v.96 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  110. Rien n'est plus naturel que cet arrangement. v.97 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  111. Ma soeur, monsieur Franchard : moi ; cet homme charmant. v.98 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  112. Ma soeur, monsieur Franchard, moi, Dorante que j'aime. v.99 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  113. Tout cela va d'abord s'arranger de soi-même. v.100 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  114. Nulle difficulté. v.101 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  115. Nul obstacle. v.101 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  116. Je vais... v.101 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  117. Tu viens bien lentement. v.102 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  118. Ici je te cherchais. v.102 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  119. J'allais... v.103 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  120. Et moi je cours, ma soeur, et je t'embrasse. v.103 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  121. De bon coeur... v.104 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  122. Et pourtant embrassade à la glace. v.104 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  123. Mais quand on aime autant que l'on peut, c'est beaucoup. v.105 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  124. Et toujours quelque trait badin, qui porte coup. v.106 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  125. Çà de te réjouir je suis impatiente. v.107 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  126. Quel plaisir d'animer une soeur indolente ! v.108 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  127. Celles, è qui le coeur sur l'amour ne dit rien, v.109 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  128. D'ordinaire ne sont sensibles qu'au grand bien. v.110 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  129. Ce grand bien c'est acquis, monsieur Franchard t'épouse. v.111 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  130. À son départ, ma soeur, tu fus un peu jalouse, v.112 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  131. Un peu fâchée, ayant droit d'aînesse sur moi, v.113 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  132. Qu'un tuteur opulent me préférât à toi. v.114 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  133. Je n'en ai, je te jure, aucune jalousie. v.115 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  134. Tu ne l'avoueras pas. Mais si sa fantaisie v.116 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  135. Par mes soins se tournait enfin de ton côté ? v.117 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  136. Je t'en dispense. v.118 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  137. Il peut changer de volonté : v.118 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  138. Il ne veut après tout qu'une femme, un ménage. v.119 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  139. Je te le cède. v.120 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  140. Non. v.120 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  141. Oh ! C'est ton vrai partage. v.120 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  142. Bon bon, monsieur Franchard me convient-il à moi ? v.121 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  143. À qui peut-il jamais mieux convenir qu'à toi ? v.122 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  144. Dont l'humeur est toujours tranquille, reposée... v.123 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  145. À toi, donc l'humeur est toujours gaie, enjouée... v.124 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  146. Un homme âgé se plaît dans la tranquillité. v.125 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  147. Monsieur Franchard vivra cent ans par ta gaîté. v.126 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  148. Toi, qui seras pour lui complaisante, attentive, v.127 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  149. Tu le ménageras mieux que moi, qui suis vive. v.128 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  150. Il quitte le commerce, il ne veut plus de foins, v.129 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  151. Tu le gouverneras. v.130 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  152. À ta gaîté tu joins v.130 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  153. Un coeur, comme le sien, fait pour l'indifférence. v.131 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  154. Chacun sait que le tien est pétri d'indolence, v.132 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  155. Et tu te vantes d'être insensible à l'amour. v.133 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  156. Ah chère soeur ! v.134 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  157. Comment ? v.134 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  158. Le coeur change en un jour. v.134 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  159. Achève. v.135 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  160. Cette fille indolente... v.135 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  161. Aime-t-elle ? v.136 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  162. Tu l'as dit : j'aime. v.136 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  163. Oh Ciel ! Conjoncture cruelle ! v.136 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  164. J'aime aussi. v.137 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  165. Comment. v.137 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  166. Mais, non, tu n'aimes pas toi. v.137 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  167. Cela ne se peut pas. v.138 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  168. Pour te railler de moi, v.138 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  169. Qui suis changée ainsi, tu feins je crois, de l'être. v.139 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  170. Le chagrin qui me prend, te doit faire connaître v.140 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  171. Que je te parle, hélas, très sérieusement. v.141 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  172. J'aime Dorante. v.142 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  173. Et moi, j'aime un homme charmant v.142 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  174. Sans qu'il le sache encor. Le Chevalier Valère... v.143 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  175. Valère ? v.144 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  176. Valère, oui, qu'en venant chez ma mère, v.144 (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  177. Sans qu'il m'ait vue, hier je vis dans le jardin, v.145 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  178. Et qui s'y promenait encore ce matin, v.146 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  179. Lorsque je me suis mise une heure à la fenêtre ; v.147 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  180. En passant je le viens encore de voir paraître. v.148 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  181. Ma soeur, qu'il est charmant ! C'est un malheur pour toi... v.149 (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  182. Enfin je revois donc mes deux filles chez moi ! v.150 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  183. Toi, depuis si longtemps à la campagne absente, v.151 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  184. Toi, d'un autre côté restant chez ta parente, v.152 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  185. Vous ne connaissez pas l'homme le plus joli, v.153 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  186. Dont en huit jours j'ai fait un véritable ami. v.154 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  187. Un ami véritable en huit jours ! v.155 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  188. Véritable. v.155 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  189. C'est ce qu'il m'a prouvé, que je trouve admirable : v.156 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  190. Et vraiment délicat. Car entre deux coeurs francs v.157 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  191. Huit jours, dit-il, huit jours, font l'effet de cent ans. v.158 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  192. Car on se voit à fond d'abord ; enfin je l'aime ; v.159 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  193. Dans le coeur, dans l'esprit délicatesse extrême, v.160 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  194. Qui dès le premier jour me ravit, m'enchanta. v.161 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  195. Je vis en lui, sitôt qu'on me le présenta, v.162 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  196. Je vis que de franchise il avait le sublime. v.163 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  197. Sublime en franchise ! v.164 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  198. Oui. C'est ce que j'en estime. v.164 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  199. Franc à l'excès. v.165 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  200. Il faut plutôt se défier v.165 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  201. Des vertus dont l'excès a trop de singulier. v.166 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  202. En franchise l'excès ne fut jamais blâmable. v.167 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  203. L'excès du Chevalier en tout est admirable ; v.168 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  204. Car j'ai bien vu des gens francs et sincères, mais v.169 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  205. Il a des sentiments que je ne vis jamais ; v.170 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  206. Des finesses de coeur qu'on n'a jamais ouï dire ; v.171 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  207. Plus que personne il a plus... de ce qu'on admire, v.172 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  208. Plus... v.173 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  209. Et c'est ce qu'il a de trop que ce plus là ; v.173 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  210. Et le vrai m'est suspect quand on va par-delà. v.174 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  211. D'ailleurs si gracieux... ne pouvant pour moi-même, v.175 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  212. Plutôt n'osant l'aimer, pour ma fille je l'aime ; v.176 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  213. Si j'étais plus jeune ah !... pour lui j'aurais des yeux. v.177 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  214. J'en fais mon gendre au moins, n'en pouvant faire mieux. v.178 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  215. Votre gendre ! Est-ce moi... v.179 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  216. Qu'entends-je ! Votre gendre ! v.179 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  217. J'espère... v.180 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  218. Quel malheur ! v.180 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  219. Achevez de m'entendre. v.180 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  220. Mon compère Franchard, absent depuis quatre ans, v.181 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  221. À son départ encor vous voyait comme enfants : v.182 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  222. Ta gaîté lui plaisait, Mariane, et je pense v.183 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  223. Qu'il t'eût choisi alors ; à présent convenance, v.184 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  224. Âge, esprit, humeur, tout m'a fait résoudre à moi. v.185 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  225. De lui donner l'aînée ; il t'épousera toi. v.186 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  226. Moi, ma mère ! v.187 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  227. Oui. v.187 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  228. Mais... v.187 (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  229. Patron de ma famille, v.187 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  230. La primauté lui sied, et ma première fille v.188 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  231. Cadre mieux par respect, par âge, par humeur. v.189 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  232. La sérieuse aînée au sérieux tuteur : v.190 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  233. Le joli Chevalier cadre avec la cadette. v.191 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  234. Avec moi, ma mère ! v.192 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  235. Oui. Double union parfaite. v.192 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  236. Mais vous aviez parlé de Dorante pour moi. v.193 (Acte 1, scène 3, MARIANE)
  237. Oh je n'en parle plus ; monsieur Franchard pour toi. v.194 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  238. Tu sais que lui complaire en tout c'est ma méthode. v.195 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  239. Madame, pardonnez si l'on vous incommode. v.196 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  240. Comment ? v.197 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  241. Monsieur Franchard dont le crédit, dit-on, v.197 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  242. S'étend jusqu'au Mexique, aux Indes, au Japon, v.198 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  243. À plusieurs commerçants donne longue audience. v.199 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  244. Il nous envoie ici l'attendre en patience : v.200 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  245. Madame la Marquise ose vous demander v.201 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  246. Si dans ce salon-ci, sans vous incommoder, v.202 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  247. Il lui serait permis... v.203 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  248. Madame la Marquise v.203 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  249. Peut disposer ici de tout avec franchise. v.204 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  250. Je sors, pour la laisser en pleine liberté. v.205 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  251. Suivez-moi. v.206 (Acte 1, scène 4, MADAME ARGANT)
  252. Nous rendrons grâce à votre bonté. v.206 (Acte 1, scène 4, LAURETTE)
  253. Madame, entrez ici. Le Chevalier Valère v.207 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  254. Viendra vous avertir, lorsque sur votre affaire v.208 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  255. Monsieur Franchard pourra vous parler en secret. v.209 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  256. Mais ce bon commerçant sera-t-il fort discret ? v.210 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  257. Il me l'a trop promis. Ne crains point de surprise. v.211 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  258. Hé quoi ! Veux-tu douter aussi de sa franchise ? v.212 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  259. Pour celui-là, d'accord. Il est franc du collier. v.213 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  260. Plût à Dieu qu'il en fût ainsi du Chevalier ! v.214 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  261. Vous ne me verriez pas vous fatiguer sans cesse. v.215 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  262. Et blâmer fortement votre aveugle tendresse. v.216 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  263. Vous n'auriez pas besoin de la justifier. v.217 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  264. Quoi donc ? Pour être franc faut-il être greffier ? v.218 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  265. Eh cela n'y nuit pas. Ah quelle différence ! v.219 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  266. Monsieur Franchard dit tout, même plus qu'il ne pense, v.220 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  267. Propos interrompus, peu de sens, mais fort net, v.221 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  268. Hors qu'il n'a point d'esprit, c'est un homme parfait. v.222 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  269. Mais votre Chevalier... v.223 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  270. Sa franchise est charmante. v.223 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  271. Tout ce que j'ai pu voir encore, c'est qu'il s'en vante. v.224 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  272. Raison pour l'éprouver. v.225 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  273. Laurette, tu vois bien v.225 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  274. Qu'à suivre tes conseils je ne néglige rien. v.226 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  275. Il faut de son amour une preuve certaine. v.227 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  276. Des Indes il vous vient cent mille écus d'aubaine. v.228 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  277. Cette succession arrivant en secret, v.229 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  278. Vous m'aidez, j'en conviens, à suivre le projet, v.230 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  279. Que j'ai conçu d'avoir aujourd'hui quelque preuve v.231 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  280. S'il aime en vous, madame, ou l'argent ou la veuve. v.232 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  281. Mais je sais qu'en m'aimant il me croit peu de bien. v.233 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  282. Peu ! C'est un pis-aller pour celui qui n'a rien. v.234 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  283. D'ailleurs depuis un temps il a moins de tendresse. v.235 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  284. Il vous voit moins souvent. v.236 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  285. Peut-il me voir sans cesse ? v.236 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  286. Suivre partout mes pas ? J'exige moins de lui. v.237 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  287. T'a-t-il jamais paru plus tendre qu'aujourd'hui ? v.238 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  288. Plus tendre ? Ah je le crois, et le serait peut-être v.239 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  289. Si dans ce logis hier, où je le vis paraître, v.240 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  290. De vos cent mille écus il avait eu vent. v.241 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  291. Oui, je serai discrète encor sur cet argent. v.242 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  292. Courage, ma raison fait revenir la vôtre : v.243 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  293. Nous avons grand besoin et de l'une et de l'autre. v.244 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  294. Deux raisons, est-ce trop contre un amour maudit, v.245 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  295. Car enfin, croyez-moi, je vous l'ai déjà dit, v.246 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  296. Tous ces jeunes amants ont acquis l'art de feindre v.247 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  297. D'un certain air aisé, naïf, sans se contraindre, v.248 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  298. Ils joignent de si près les transports au sang froid v.249 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  299. Qu'en voyant un amant on ne sait ce qu'on voit. v.250 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  300. Tu me fais là très mal le portrait de Valère. v.251 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  301. Des transports, me dis-tu ? Crois-moi, son caractère... v.252 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  302. Est moins vif, j'en conviens. Il prend un autre ton, v.253 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  303. Un amour mitigé, mélangé de raison. v.254 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  304. Et d'autant plus suspect. Vous voyant raisonnable v.255 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  305. Il affecte un amour au vôtre tout semblable, v.256 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  306. Comme il affecterait l'amour extravagant v.257 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  307. Pour plaire à la plupart des femmes d'à présent. v.258 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  308. Comme je ne suis plus dans la grande jeunesse, v.259 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  309. Peut-il avoir pour moi cette vive tendresse ?... v.260 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  310. Il vient. Est-ce l'air, dites, d'un homme franc ? v.261 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  311. Qu'il est aimable ! v.262 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  312. Bon. Voilà de but en blanc, v.262 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  313. Passant sur ce qu'on craint, aller à ce qui charme. v.263 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  314. Mais sa présence ici, m'inquiète et m'alarme, v.264 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  315. Il vous a dit tantôt que pour un sien ami v.265 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  316. Au bon monsieur Franchard ayant affaire aussi v.266 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  317. Il voulait lui parler. Ah c'est de notre affaire v.267 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  318. Dont il prétend par lui pénétrer le mystère ; v.268 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  319. Il saura le secret de vos cent mille écus : v.269 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  320. Monsieur Franchard pourra dire... v.270 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  321. Soins superflus, v.270 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  322. Nous l'avons engagé de garder le silence. v.271 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  323. Le Chevalier Valère avec lenteur s'avance. v.272 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  324. Observez-le un moment, car il ne nous voit pas ; v.273 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  325. Son air sombre rêveur marque quelque embarras. v.274 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  326. Je l'observais hier chez nous dans un passage, v.275 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  327. Une noirceur couvrait et fermait son visage. v.276 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  328. Je parus, tout_à_coup son visage s'ouvrit ; v.277 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  329. C'est comme un rideau noir qu'il tire... v.278 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  330. Ah ! v.279 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  331. L'ai-je dit ? v.279 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  332. Monsieur Franchard demande un peu de patience, v.279 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  333. Madame, et vous aurez de lui longue audience. v.280 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  334. Quoique je n'aie pu lui parler qu'un instant, v.281 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  335. Vous me voyez charmé de ce bon commerçant. v.282 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  336. Il semble en arrivant ici de Picardie v.283 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  337. Ramener à Paris la franchise bannie : v.284 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  338. De son accueil gaulois la liberté vous rit : v.285 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  339. Sa cordialité, qui lui tient lieu d'esprit, v.286 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  340. Ravit, enchante ; au moins moi qui toujours préfère, v.287 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  341. À tout l'esprit du monde, un trait naïf, sincère. v.288 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  342. Sa candeur rend pour moi ses discours éloquents : v.289 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  343. Sur son visage ouvert on lit ses sentiments : v.290 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  344. Au premier entretien tout son coeur se déploie ; v.291 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  345. Avec pareilles gens je me sens une joie... v.292 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  346. L'ouverture de coeur me prend-là, me saisit... v.293 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  347. De franchise, monsieur, me ferait appétit, v.294 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  348. Il en parle avec goût. Qu'il a d'esprit, madame ! v.295 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  349. Sans cesse contre vous ma Laurette déclame. v.296 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  350. Cela prouve du moins son grand zèle pour vous. v.297 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  351. Je la loue en cela. v.298 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  352. Redoublons donc nos coups. v.298 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  353. Je ne m'en cache point, je prends des conseils d'elle ; v.299 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  354. Je suis pourtant en garde un peu contre son zèle. v.300 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  355. Moi contre votre amour, et le tour singulier v.301 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  356. De celui qu'a pour vous monsieur le Chevalier. v.302 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  357. Je me défie un peu d'un amant assez sage v.303 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  358. Pour savoir de sang froid prendre son avantage. v.304 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  359. On se trompe bien moins aux amants transportés. v.305 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  360. Chacun leur croit le faux des jeunes emportés v.306 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  361. Dont la tendresse n'est qu'une brusque folie ; v.307 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  362. Mais monsieur est nouveau, par sa façon polie, v.308 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  363. Il a prit finement votre coeur par raison. v.309 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  364. En cas d'amour, morbleu, raison c'est trahison. v.310 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  365. Elle croit plaisanter : mais la raison solide v.311 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  366. De tous mes sentiments à votre égard décide : v.312 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  367. Les vôtres ont gagné mon estime d'abord, v.313 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  368. Estime forte ; mais... simple estime. v.314 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  369. Ai-je tort ? v.314 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  370. Laurette, entends-tu bien ce sincère langage ? v.315 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  371. Je mérite l'estime, hélas, rien d'avantage. v.316 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  372. Vous méritez l'amour, on le voit. Mais enfin v.317 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  373. Je dis ce que je sens, rien plus. v.318 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  374. Le tour est fin ! v.318 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  375. Et naturellement sur moi le vrai mérite, v.319 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  376. Les nobles sentiments, l'esprit et la conduite v.320 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  377. Font plus d'impression encor que la beauté. v.321 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  378. N'est-ce pas là me dire avec sincérité, v.322 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  379. Sans me flatter crûment, que ma beauté se passe. v.323 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  380. Il connaît le terrain. v.324 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  381. Ne donnez point, de grâce, v.324 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  382. À mes discours, Marquise, un ridicule tour. v.325 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  383. Je le répète encor, vous méritez l'amour. v.326 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  384. Mais on peut sensément traiter un mariage. v.327 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  385. Sans avoir pour objet ni la beauté ni l'âge. v.328 (Acte 1, scène 6, LE CHEVALIER)
  386. Ni l'âge. N'est-ce pas, sans crainte d'offenser, v.329 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  387. Dire qu'à la jeunesse il me faut renoncer ? v.330 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  388. Est-ce-là flatter ? v.331 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  389. Oui. D'une façon nouvelle : v.331 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  390. C'est une flatterie, oui, je la soutiens telle : v.332 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  391. C'est parler selon vous, c'est prendre votre ton. v.333 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  392. Sur l'âge et la beauté vous outrez la raison ; v.334 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  393. Sue le bon esprit seul vous voulez qu'on vous loue. v.335 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  394. Le rôle, qui vous plaît, finement il le joue v.336 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  395. Pardon, monsieur, pardon, si de vous je médis. v.337 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  396. Mettons en cas d'amant toujours la chose au pis : v.338 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  397. Nous en rabattons bien. Répétons-le, madame, v.339 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  398. Monsieur vous connaissant sur l'âge très peu femme, v.340 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  399. Et sachant à quel point vous aimes les gens francs, v.341 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  400. Vous flatte et vous paraît sincère en même temps. v.342 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  401. Monsieur Franchard, madame, est prêt à vous entendre. v.343 (Acte 1, scène 6, UN-LAQUAIS)
  402. Je n'ai qu'un mot à dire, et vous pouvez m'attendre. v.344 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  403. Il est expéditif le bon monsieur Franchard, v.345 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  404. La parole lui vient sans réserve, sans art. v.346 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  405. Je... v.347 (Acte 1, scène 6, LE-CHEVALIER)
  406. Non, pour le contrat passez chez le notaire, v.347 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  407. Et sitôt que j'aurai terminé mon affaire v.348 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  408. Nous irons toutes deux vous rejoindre chez moi. v.349 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  409. Je veux signer ce soir. v.350 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  410. C'en est fait. v.350 (Acte 1, scène 6, LAURETTE)
  411. Non, ma foi. v.350 (Acte 1, scène 8, LE-CHEVALIER)
  412. Je ne veux pas encor presser la signature, v.351 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  413. Ce n'est qu'un pis-aller depuis mon aventure. v.352 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  414. La Marquise m'a dit qu'elle très peu de bien. v.353 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  415. Chez ce riche marchand venant chercher le mien, v.354 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  416. Quel bonheur d'y trouver une riche alliance ! v.355 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  417. Pourquoi cachais-je ici mon nom et ma naissance. v.356 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  418. Rapin, fils d'un marchand, pour eux j'eusse été bon ; v.357 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  419. Mais avec la Marquise ayant pris un beau nom, v.358 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  420. Sur celui de Rapin il a fallu me taire. v.359 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  421. Puisque Monsieur Franchard me croit un vrai Valère, v.360 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  422. Pour avoir le dépôt, jouons toujours au fin, v.361 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  423. Feignant de n'être que l'agent de Rapin. v.362 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  424. À Paris : éloigné de ceux qui m'ont vu naître, v.363 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  425. Personne pour Rapin ne peut m'y reconnaître. v.364 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  426. Observons tout ici d'abord secrètement. v.365 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  427. La Marquise dehors, j'agirai librement. v.366 (Acte 1, scène 8, LE CHEVALIER)
  428. Je n'écoute plus rien, monsieur le babillard, v.367 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  429. Je ne suis que commis, voyez monsieur Franchard. v.368 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  430. Ils n'ont qu'une chanson qu'ils répètent sans cesse. v.369 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  431. Vous... venez dans huit jours : vous... allez à la caisse : v.370 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  432. Monsieur Franchard ira. Morbleu, je suis si las... v.371 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  433. Répéter, répéter... Ils ne finissent pas. v.372 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  434. Qu'est-ce ? Allez-vous encor, vous, sur la même affaire : v.373 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  435. M'en reparlant cent fois, me remettre en colère ? v.374 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  436. Moi, monsieur ! Dans l'instant je descends de cheval, v.375 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  437. Et loin d'avoir encor parlé ni bien ni mal, v.376 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  438. Je vous suivais de loin dans un profond silence, v.377 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  439. Et laissais écouler la foule en patience. v.378 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  440. Ah, ce n'est donc pas vous ? Parlez en peu de mots. v.379 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  441. Monsieur Franchard apporte ici plusieurs dépôts : v.380 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  442. Un entre autres, monsieur, qu'un Rapin à Ligourne... v.381 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  443. Je ne m'étonne pas si la tête me tourne, v.382 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  444. Me reparler encor pour l'héritier Rapin ? v.383 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  445. Qu'est-ce à dire, encor ? v.384 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  446. Oh ! Je m'emporte à la fin ; v.384 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  447. Car depuis quinze jours pour cette même affaire. v.385 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  448. Je me vois sur le corps un Chevalier Valère, v.386 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  449. Qui chargé d'un pouvoir d'un Rapin héritier, v.387 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  450. Voulant être payé... v.388 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  451. Comment un Chevalier ?... v.388 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  452. Croit que ses beaux discours, en remplissant ma caisse, v.389 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  453. Hâtent le paiement auquel il s'intéresse. v.390 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  454. Arrêt sur ce dépôt, monsieur, ne payez rien. v.391 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  455. De payer de huit jours je me garderai bien. v.392 (Acte 2, scène 1, UN-COMMIS)
  456. Je punis l'importun en le faisant attendre, v.393 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  457. C'est mon plaisir. v.394 (Acte 2, scène 1, UN COMMIS)
  458. Tant mieux ; car vous pourrez m'entendre. v.394 (Acte 2, scène 1, RAPIN)
  459. Madame la Marquise enfin voudrait savoir, v.395 (Acte 2, scène 2, LAURETTE)
  460. Si vous lui livrerez l'argent avant ce soir. v.396 (Acte 2, scène 2, LAURETTE)
  461. Encor. Oh ! Parsembleu plus d'argent pour personne, v.397 (Acte 2, scène 2, UN-COMMIS)
  462. Voyez monsieur Franchard. v.398 (Acte 2, scène 2, UN COMMIS)
  463. Rapin vivant m'étonne ! v.398 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  464. Pour mieux approfondir il faut cacher mon nom. v.399 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  465. C'est Rapin ! v.400 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  466. Qui me vient nommer hors de saison. v.400 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  467. On ne peut un moment... v.401 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  468. Oui, c'est Rapin lui-même. v.401 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  469. Quel parti prendre ? v.402 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  470. Enfin par un bonheur extrême, v.402 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  471. Je retrouve à Paris l'agréable Rapin, v.403 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  472. Cet ami de Rouen, ce gracieux voisin. v.404 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  473. Mais me reconnais-tu ? Quel accueil ! Quel visage ! v.405 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  474. Depuis cinq ou six ans mes droits de voisinage, v.406 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  475. De conversation, et de société, v.407 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  476. Sont-ils oubliés ? Quoi ! Plus d'affabilité ! v.408 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  477. Un bureau de tabac et cinq ans d'opulence, v.409 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  478. Vous ôtant belle humeur, bon coeur et complaisance, v.410 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  479. D'un homme sociable auraient-ils fait un fat ! v.411 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  480. Pas encore. Mais étant prêt à changer d'état, v.412 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  481. Prêt d'être tout, ou rien, de monter ou descendre, v.413 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  482. Entre deux fers, je rêve au ton que je dois prendre ; v.414 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  483. De quel air avec vous je me comporterai ; v.415 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  484. Si de vous avoir vue ailleurs je conviendrai ; v.416 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  485. Si l'oubli méprisant que donne l'opulence, v.417 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  486. Me fera riposter à votre révérence v.418 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  487. Par un demi coup d'oeil sur vous de haut en bas ; v.419 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  488. Vous disant froidement : je ne vous remets pas, v.420 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  489. Mademoiselle : ou si reconnaissant Laurette, v.421 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  490. Et laissant échapper une joie indiscrète, v.422 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  491. T'embrassant, comme étant avec toi de niveau, v.423 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  492. Comme une ancienne amie et voisine... v.424 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  493. Tout beau... v.424 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  494. D'une Marquise, moi, je suis compagne presque. v.425 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  495. Et moi, presque Seigneur, mais c'est peinture à fresque, v.426 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  496. Seigneurie en détrempe, et qui ne tiendra pas ; v.427 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  497. J'en ai bien peur, du moins c'est là mon embarras. v.428 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  498. Des Indes il me vient un million peut-être, v.429 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  499. Par un Monsieur Franchard, qu'ici tu peux connaître. v.430 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  500. Peut-être rien aussi ; car la succession v.431 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  501. Vient de si loin, qu'elle est sujette à caution. v.432 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  502. Quelque soit ce dépôt enfin, chère Laurette, v.433 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  503. Chez ce monsieur Franchard j'en viens faire recette. v.434 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  504. Le parent dont j'hérite... v.435 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  505. Héritier ! Toi ? v.435 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  506. Moi, moi. v.435 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  507. Toi, des successions ? As-tu des parents, toi ? v.436 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  508. Hélas ! J'en ai trop d'un, Laurette, dont j'enrage : v.437 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  509. Apprends à ce sujet mon fécond parentage. v.438 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  510. J'ai des aïeux nombreux autant que ceux des rois, v.439 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  511. Mais moins nobles un peu, quoique du même bois. v.440 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  512. Deux mille ans changent bien l'état d'une lignée. v.441 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  513. Je suis Claude Rapin, né de la branche aînée v.442 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  514. Du brillant clinqualier Boniface Rapin. v.443 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  515. Certain Jean cru défunt jadis, et mon cousin v.444 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  516. De Caen en sept cent un sortir dès son enfance ; v.445 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  517. Il se fit, disait-on, brodant sur sa naissance v.446 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  518. Recevoir Chevalier : moi, moins ambitieux, v.447 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  519. Je me fis recevoir commis en sept cent deux : v.448 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  520. Or, ce Rapin cru mort, j'apprends qu'il est en vie. v.449 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  521. Puisse-t-il remourir au gré de ton envie, v.450 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  522. Mon pauvre Rapin. v.451 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  523. Chut. Laissons en blanc mon nom ; v.451 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  524. Pour le remplir, sachons si l'héritage est bon. v.452 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  525. Rapin est un nom pauvre, et selon l'opulence v.453 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  526. Je réglerai le nom, l'habit et la dépense. v.454 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  527. Archinoble, si j'ai richement hérité : v.455 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  528. Sinon, toujours Rapin, dans mon obscurité v.456 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  529. Et dans mon surtout brun enveloppé, je reste. v.457 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  530. Fort bien ! Soit en surtout, en justaucorps ou veste, v.458 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  531. Ce n'est pas à présent ce qui fait mon souci. v.459 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  532. Je vais guetter un homme... v.460 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  533. Et j'en quitte un aussi, v.460 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  534. Qui vient par la moitié trancher mon héritage ; v.461 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  535. Qu'ici j'obtienne au moins que ta langue sois sage. v.462 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  536. Et ma langue et mes yeux : et quand je te verrai, v.463 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  537. Pour te faire plaisir je te méconnaîtrai. v.464 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  538. Un Chevalier Valère à Rapin s'intéresse ! v.465 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  539. Pour connaître cet homme usons ici d'adresse : v.466 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  540. Je puis changeant d'habit être mieux éclairci... v.467 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  541. Ce Valère est tenace, il ne sort point d'ici. v.468 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  542. Oui, courons nous parer. Dans le temps où nous sommes, v.469 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  543. La parure du moins aide à parler aux hommes. v.470 (Acte 2, scène 3, RAPIN)
  544. Puis-je sans être vue observer avec soin... v.471 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  545. Il vient, éloignons-nous. v.472 (Acte 2, scène 3, LAURETTE)
  546. En me voyant de loin, v.472 (Acte 2, scène 4, LE-CHEVALIER)
  547. Et me montrant au doigt à cette bonne mère, v.473 (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
  548. Ce caissier lui parlait ; est-ce de mon affaire ? v.474 (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
  549. Me soupçonnerait-il de n'être que Rapin ? v.475 (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
  550. Qu'aurait-il dit de moi ? J'en veux être certain. v.476 (Acte 2, scène 4, LE CHEVALIER)
  551. Lorsque de vous revoir je suis toute joyeuse, v.477 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  552. Que votre révérence est froide et sérieuse ! v.478 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  553. Vous paraissez fâché, quasi presque en courroux ? v.479 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  554. Tout ce que je parais, je le suis. v.480 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  555. Qu'avez-vous ? v.480 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  556. Contre vous du chagrin, même de la colère. v.481 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  557. Contre moi ! v.482 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  558. Contre vous. v.482 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  559. Ai-je pu vous déplaire ? v.482 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  560. Oui, vous m'avez déplu, voulant trop m'obliger. v.483 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  561. Je vous ai déjà dit ce que j'ose exiger ; v.484 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  562. C'est que vous me disiez tous mes défauts en face ? v.485 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  563. Avec moi les égards ne sont jamais en place : v.486 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  564. Je sais que quelques gens ont mal parlé de moi, v.487 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  565. Je sais qu'à leurs discours n'ajoutant pas de foi, v.488 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  566. Vous leur en voulez mal, et c'est ce qui me blesse, v.489 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  567. Quoi suis-je homme à vouloir une aveugle tendresse ? v.490 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  568. Non, s'aveugler pour moi par excès d'amitié, v.491 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  569. Du plaisir d'être aimé c'est m'ôter la moitié v.492 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  570. Je m'en plains, et voici là-dessus mes scrupules, v.493 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  571. Que gens moins délicats trouveront ridicules. v.494 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  572. Je blâme tout ami qui me flatte d'abord ; v.495 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  573. Qui croit que j'ai raison sans savoir si j'ai tort, v.496 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  574. Qui prend trop mon parti contre la médisance : v.497 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  575. En me justifiant sans m'entendre, il m'offense ; v.498 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  576. Car je ne veux point être innocent par faveur ; v.499 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  577. Je veux que la raison me juge et non le coeur ; v.500 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  578. Je veux qu'on se défie et qu'on approfondisse : v.501 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  579. Ensuite quel plaisir quand on me rend justice ! v.502 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  580. Ah je vous la rends bien, monsieur, assurément, v.503 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  581. Vous m'enchantez. v.504 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  582. Eh bien, voilà l'entêtement ; v.504 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  583. On vous aura donné quelque soupçon peut-être ? v.505 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  584. Et vous ne voulez pas me le faire connaître, v.506 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  585. Vous me louez encor. v.507 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  586. Oui, vous le méritez. v.507 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  587. Encor ? Quand je vous dis toutes vos vérités ; v.508 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  588. Car vous le savez bien, je vous blâme sans cesse : v.509 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  589. Et vous, madame, et vous, vous avez la faiblesse v.510 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  590. De n'oser me blâmer en face. v.511 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  591. Mais sur quoi ? v.511 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  592. Car enfin... Attendez. Quelqu'un m'a dit, je crois, v.512 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  593. Que vous vous vantez trop d'être franc. v.513 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  594. Je l'avoue... v.513 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  595. Sur cet article j'aime un peu trop qu'on me loue ; v.514 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  596. À primer là-dessus sans cesse je prétends. v.515 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  597. Aucuns par vanité veulent paraître francs, v.516 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  598. Et moi je parais vain à force de franchise. v.517 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  599. Libre dans mes discours, il faut bien que je dise v.518 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  600. Un peu de bien de moi, comme j'en dis le mal. v.519 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  601. Pourvu qu'on dise vrai, c'est là le principal. v.520 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  602. Que vous dit-on de plus ? v.521 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  603. Le point qui m'inquiète, v.521 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  604. Sur quoi l'on glose un peu, c'est ma fille cadette. v.522 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  605. Sans l'avoir vue encor, dit-on, peut-il l'aimer ? v.523 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  606. Il feint donc ? v.524 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  607. Distinguons. On pourrait me blâmer, v.524 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  608. Si j'appelais amour l'ardeur impatiente v.525 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  609. De voir celle qu'ici chacun me peint charmante : v.526 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  610. Mais je dis seulement que je suis prévenu v.527 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  611. Pour un objet, par vous, par vos récits connu, v.528 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  612. Car vous m'avez dépeint ses traits, son caractère : v.529 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  613. De plus j'ai deviné la fille par la mère. v.530 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  614. Elle a de mon air, oui, beaucoup. v.531 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  615. J'ai cru la voir, v.531 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  616. Et je la vois en vous comme dans un miroir. v.532 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  617. Et vous l'imaginant à moi très ressemblante. v.533 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  618. Vous avez deviné par moi ?... v.534 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  619. Qu'elle est charmante : v.534 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  620. Certains traits... certain air... v.535 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  621. Oui. v.535 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  622. Quelque chose... là... v.535 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  623. Un certain... v.536 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  624. Justement. v.536 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  625. Certain... v.536 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  626. Vous y voilà. v.536 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  627. C'est-à-dire à peu près ; car elle a la jeunesse : v.537 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  628. Il est vrai, je n'ai pas encore la vieillesse ; v.538 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  629. Mais en cas de beauté, j'ai presque fait mon temps. v.539 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  630. Vous verrez dans ma fille un éclat, des brillants... v.540 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  631. Je ne brille plus, mais voyant briller ma fille, v.541 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  632. Je m'imagine être elle, et que c'est moi qui brille. v.542 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  633. Vous vous imaginez être elle, et c'est ainsi v.543 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  634. Que j'imagine moi la voir en vous aussi. v.544 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  635. Et je vous prouverai malgré la médisance, v.545 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  636. Qu'aimer sur des récits est dans la vraisemblance ? v.546 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  637. Qu'est-ce qui fait l'amour ? L'imagination. v.547 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  638. Fort bien. v.548 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  639. Mais là-dessus autre réflexion. v.548 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  640. Je crois que dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  641. Dans un sens... v.549 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  642. Pour bien faire, v.549 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  643. On devrait avant tout savoir le caractère v.550 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  644. Des femmes qu'on épouse, et ne les voir qu'après, v.551 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  645. Afin de n'être point dupe de leurs attraits. v.552 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  646. En commençant par voir c'est l'amour qui décide, v.553 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  647. On ne peut plus juger du mérite solide : v.554 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  648. Au lieu qu'en commençant d'abord par estimer, v.555 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  649. Sans aucun risque après on se laisse charmer. v.556 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  650. J'ai compris tout d'abord cette finesse extrême, v.557 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  651. C'est qu'il ne faut point voir les gens quand on les aime. v.558 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  652. Parlons d'affaire. v.559 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  653. Oui-da : monsieur Franchard venu, v.559 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  654. Je vais lui déclarer ce que j'ai résolu. v.560 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  655. Il est par l'amitié, par les bienfaits de même, v.561 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  656. Maître du choix. v.562 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  657. Il faut qu'il ait celle qu'il aime. v.562 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  658. Il n'aime rien lui, bon ; je vous l'ai dit cent fois dix, v.563 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  659. Ni délicat de coeur, ni délicat d'esprit, v.564 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  660. Mon aînée est son fait ; car outre que l'aînée v.565 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  661. Au chef de ma fille a droit d'être donnée, v.566 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  662. L'autre vous convient mieux par l'esprit fin qu'elle a. v.567 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  663. Vous l'allez voir bientôt, restez un moment là. v.568 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  664. Voyons si sa parure, est à peu près rangée, v.569 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  665. Arrivant de campagne elle était négligée, v.570 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  666. Elle s'ajuste. v.571 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  667. Et c'est ce que je n'aime pas ; v.571 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  668. Du négligé, du simple. Eût-elle mille appas, v.572 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  669. Si le fard s'en mêlait... v.573 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  670. Farder ! C'est autre chose. v.573 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  671. Non, ainsi que le fard trop de parure impose, v.574 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  672. Et fait qu'on est moins bien en voulant être mieux : v.575 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  673. En un mot se parer, c'est imposer aux yeux, v.576 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  674. C'est ajouter un faux au vrai de la nature, v.577 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  675. Et c'est presque un mensonge enfin que la parure. v.578 (Acte 2, scène 5, LE CHEVALIER)
  676. Voilà vos sentiments, trop forts à ce qu'on dit, v.579 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  677. Mais c'est un beau défaut que la force d'esprit. v.580 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  678. Çà, si vous rejoignez avant moi mon compère, v.581 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  679. Ne parlez point encor de notre grande affaire ; v.582 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  680. La première je veux lui dire ce secret. v.583 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  681. Soyez discret encor. v.584 (Acte 2, scène 5, MADAME ARGANT)
  682. Fort bien, soyons discret. v.584 (Acte 2, scène 6, LE-CHEVALIER)
  683. Mais cependant avant de voir cette cadette, v.585 (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  684. Il faut savoir de lui le point qui m'inquiète, v.586 (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  685. S'il la veut céder. v.587 (Acte 2, scène 6, LE CHEVALIER)
  686. Ah ! Monsieur le Chevalier, v.587 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  687. Pour un certain Rapin, m'a dit là mon caissier, v.588 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  688. Vous vous intéressez. v.589 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  689. À demain cette affaire, v.589 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  690. Je vous demanderai le conseil nécessaire. v.590 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  691. Oui da, pour du conseil j'en donne tant qu'on veut, v.591 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  692. Je le dis comme il vient, il vient tout comme il peut. v.592 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  693. À demain donc Rapin. v.593 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  694. Là-dessus rien ne presse ; v.593 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  695. Tout autre chose, hélas ! À présent m'intéresse. v.594 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  696. Si je vous en parlais je serais imprudent, v.595 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  697. Je n'en dois point parler avant madame Argant. v.596 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  698. Un mot m'échappera, j'ai peu de retenue. v.597 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  699. Monsieur, pour Mariane avez-vous quelque vue ? v.598 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  700. Pour elle je n'ai point eu de vue autrement, v.599 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  701. Si ce n'est que je veux l'épouser seulement. v.600 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  702. Mais vous aimiez aussi son aînée. v.601 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  703. Oui je l'aime, v.601 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  704. Et d'abord je voulais l'épouser tout de même. v.602 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  705. Pas tant pourtant : je vais vous expliquer tout cela. v.603 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  706. Je connais de tout temps cette famille-là, v.604 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  707. Tous compères, voisins, de la même fabrique. v.605 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  708. Presque au coin de mon feu j'ai vu naître Angélique ; v.606 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  709. Pour l'autre je ne l'ai pas tant vu naître ; car v.607 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  710. Quand feu son père l'eût, j'étais vers Gibraltar ; v.608 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  711. Au détroit : mais je l'ai pourtant, toute petite, v.609 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  712. Tenue entre mes bras, et puis plus grande ensuite, v.610 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  713. En un mot comme en cent, de ces deux filles-ci, v.611 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  714. L'une est ce qu'il me faut, mais l'autre l'est aussi ; v.612 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  715. Car au fond ce sont bien les deux meilleures âmes ! v.613 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  716. Je cherche, voyez-vous, la bonté dans les femmes. v.614 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  717. J'ai vu ces deux-ci croître, et j'en suis caution, v.615 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  718. Je les aime d'enfance et d'éducation. v.616 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  719. Vous ne sauriez jamais que bien choisir entre elles ; v.617 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  720. Elles sont, m'a-t-on dit, très aimables, très belles. v.618 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  721. Bon ! C'est bien la beauté qui fait mon embarras, v.619 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  722. Ma foi le plus souvent je n'y regarde pas. v.620 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  723. Les yeux plus_ou_moins grands, la bouche plaie ou ronde, v.621 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  724. Le teint ou blanc ou brun, la tête ou noire ou blonde, v.622 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  725. Comment peut-on aimer les femmes pour cela ? v.623 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  726. Je suis homme à donner, moi, dans ce faible-là. v.624 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  727. La raison j'en conviens est bien plus désirable. v.625 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  728. C'est la raison qui rend la femme raisonnable. v.626 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  729. L'aînée en a, dit-on ; son esprit sérieux... v.627 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  730. De l'autre la gaîté pour mon âge fait mieux ; v.628 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  731. Riant toujours, de rire elle me fait envie, v.629 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  732. La Mariane. v.630 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  733. On suit son penchant dans la vie, v.630 (Acte 2, scène 7, LE-CHEVALIER)
  734. L'on a raison. v.631 (Acte 2, scène 7, LE CHEVALIER)
  735. Enfin m'y voilà résolu, v.631 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  736. Je veux la Mariane, à cela j'ai conclu ; v.632 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  737. Mais j'ai là d'autres gens, des femmes qui m'attendent ; v.633 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  738. Et tour à tour je vais à ceux qui me demandent. v.634 (Acte 2, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  739. Puisqu'il veut Mariane, il n'y faut plus songer ; v.635 (Acte 2, scène 8, LE-CHEVALIER)
  740. Mais d'un autre côté le moyen de changer ? v.636 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  741. Le moyen de trouver une défaite adroite, v.637 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  742. Après avoir paru charmé de la cadette, v.638 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  743. Sur les portraits flatteurs que sa mère m'a faits ? v.639 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  744. Que faire ? v.640 (Acte 2, scène 8, LE CHEVALIER)
  745. En ce moment je comble vos souhaits, v.640 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  746. Vous allez voir l'objet que vous aimez d'avance. v.641 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  747. J'accours, car j'entre fort dans votre impatience : v.642 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  748. Quand on est, comme vous, en amour tendre et vif, v.643 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  749. On est impatient du moment décisif. v.644 (Acte 2, scène 9, MADAME ARGANT)
  750. L'on me destine à lui : conjoncture cruelle ? v.645 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  751. Pourquoi me plaît-il tant, s'il doit être pour elle ? v.646 (Acte 2, scène 10, ANGÉLIQUE)
  752. Angélique la suit, c'est curiosité. v.647 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  753. Mariane, avancez : j'ai l'esprit agité, v.648 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  754. Le coeur en ce moment me bat et me palpite. v.649 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  755. Vous allez prononcer, j'en suis comme interdite, v.650 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  756. Je crains de vous avoir trop vanté sa beauté ; v.651 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  757. Car on rabat toujours d'un objet trop vanté, v.652 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  758. Et je crains ce rabais comme si j'étais elle, v.653 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  759. Et que j'eusse dessein de vous paraître belle. v.654 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  760. Vous êtes interdit aussi, vous me charmez : v.655 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  761. Votre embarras muet prouve que vous l'aimez. v.656 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  762. Plus que tous les portraits que j'ai pu vous en faire. v.657 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  763. En cette occasion que ne puis-je me taire ? v.658 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  764. C'est ici qu'il serait permis de feindre un peu ; v.659 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  765. Car je vais vous déplaire en faisant un aveu... v.660 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  766. Madame, l'embarras où je suis est extrême, v.661 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  767. Je ne me comprends point, je me cherche en moi-même, v.662 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  768. Je tâche à démêler la cause d'un effet v.663 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  769. Qui n'est pas naturel, car je vois un objet v.664 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  770. Plus gracieux, plus beau que l'objet en idée, v.665 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  771. Sur quoi ma passion s'était d'abord fondée. v.666 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  772. Cependant mon ardeur semble se ralentir, v.667 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  773. Je suis tout étonné. J'espérais ressentir v.668 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  774. Ce que cause aux amants découverte nouvelle, v.669 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  775. Des transports vifs ; mais non. En vous voyant si belle, v.670 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  776. Il me reste pourtant encor à désirer, v.671 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  777. Je ne suis point touché, je ne fais qu'admirer ; v.672 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  778. Mais j'admire beaucoup. En vous rendant justice, v.673 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  779. De mon froid sentiment je blâme le caprice. v.674 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  780. Froid sentiment, dit-il ! v.675 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  781. Où tend donc ce discours ? v.675 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  782. Que dit-il ? v.675 (Acte 2, scène 10, ANGÉLIQUE)
  783. Met-on du froid dans les amours ? v.676 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  784. Déclarez-vous donc mieux, la chose est ambiguë. v.677 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  785. Ma déclaration n'est que trop ingénue. v.678 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  786. Je le répète encor, je trouve tous vos traits, v.679 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  787. En les examinant, plus beaux, oui plus parfaits v.680 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  788. Que ceux dont mon amour m'avait tracé l'image. v.681 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  789. Mais... v.682 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  790. Mais ! v.682 (Acte 2, scène 10, ANGÉLIQUE)
  791. Je n'ose pas en dire davantage. v.682 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  792. Je vous offense trop en vous ouvrant mon coeur, v.683 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  793. Mais j'ai du rendre un compte exact de ma froideur. v.684 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  794. Froideur ! v.685 (Acte 2, scène 10, ANGÉLIQUE)
  795. Il est trop franc. v.685 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  796. Cette froideur m'étonne, v.685 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  797. Mon visage n'avait encor glacé personne ; v.686 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  798. Mais jamais de déplaire on n'eût tant de plaisir. v.687 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  799. Votre offensant aveu comble ici mon désir, v.688 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  800. Et de vous je me vois par là débarrassée. v.689 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  801. Mon esprit surpris va de pensée en pensée. v.690 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  802. Je suis bien plus surpris, madame, quand je vois... v.691 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  803. Que cette vue, hélas, est fatale pour moi ! v.692 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  804. Pourquoi faut-il trouver, lorsque le moins j'y pense, v.693 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  805. Entre Angélique et vous bien plus de ressemblance ? v.694 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  806. Ah ! Pourquoi vois-je ici, madame, tous vos traits ? v.695 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  807. Tous ces charmes dépeints par vous dans vos portraits ? v.696 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  808. Pourquoi vous vois-je toute enfin dans votre aînée, v.697 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  809. Qui par malheur pour moi ne m'est pas destinée ? v.698 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  810. En effet mon aînée est mon portrait aussi. v.699 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  811. Je ne prévoyais pas la fin de tout ceci. v.700 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  812. Que cet aveu me plaît ! Qu'il me paraît sincère ! v.701 (Acte 2, scène 10, ANGÉLIQUE)
  813. J'admire ici l'effet que la franchise opère ; v.702 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  814. L'un et l'autre est surpris d'un amour imprévu. v.703 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  815. Il dit que tu lui plais, et je vois qu'il t'a plu, v.704 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  816. Car je lis dans tes yeux malgré la modestie. v.705 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  817. Quoi ! Vous croyez ? v.706 (Acte 2, scène 10, ANGÉLIQUE)
  818. Tant mieux, c'est là la sympathie. v.706 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  819. J'interromps vos plaisirs : j'entrevois ses raisons ; v.707 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  820. Ma vanité du moins me donne des soupçons : v.708 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  821. Votre froideur pour moi n'est qu'une feinte habile ; v.709 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  822. Ou vous croyez ma soeur à gagner plus facile, v.710 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  823. Ou Dorante voulant devenir mon époux, v.711 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  824. Vous craignez que ce soit un obstacle pour vous. v.712 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  825. Soupçons très mal fondés, ton amour les fait naître. v.713 (Acte 2, scène 10, ANGÉLIQUE)
  826. Monsieur exclut Dorante à qui tu voudrais être. v.714 (Acte 2, scène 10, ANG?LIQUE)
  827. Angélique a raison, monsieur Franchard pour toi, v.715 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  828. Monsieur pour elle. v.716 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  829. Ainsi mon intérêt à moi v.716 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  830. M'oblige donc, monsieur, à vous être contraire. v.717 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  831. Je n'épargnerai rien pour détromper ma mère. v.718 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  832. Courage, intriguez-vous selon votre intérêt, v.719 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  833. Si je blâme l'intrigue au moins l'éclat me plaît. v.720 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  834. Et quoique dans le fond je blâme toute ruse, v.721 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  835. Dès qu'elle se déclare en un sens je l'excuse. v.722 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  836. Jamais de souterrains, tout à jeu découvert, v.723 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  837. Projets développés, franchise, coeur ouvert : v.724 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  838. Quand on se haïrait, chacun suivant sa pointe, v.725 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  839. Qu'à la haine du moins la franchise soit jointe ; v.726 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  840. J'aime mieux plus de fiel, et qu'il soit moins caché. v.727 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  841. Je cache peu le mien ; et j'ai déjà cherché v.728 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  842. De quoi du moins, de quoi... mais là-dessus silence, v.729 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  843. Avec vous qui savez parer les coups d'avance. v.730 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  844. Ah que j'ai du plaisir à voir que par hasard v.731 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  845. Votre amour vous accorde avec Monsieur Franchard ; v.732 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  846. Car il m'a déclaré qu'il voulait la cadette. v.733 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  847. L'aînée est donc pour vous, c'est une affaire faite. v.734 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  848. Vous ne m'écoutez pas, puis-je vous dire mieux. v.735 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  849. Ah ! Mon attention est toute dans mes yeux. v.736 (Acte 2, scène 10, LE-CHEVALIER)
  850. Voilà ce qui s'appelle aimer en deux paroles. v.737 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  851. Pour abréger aussi des discours vains, frivoles, v.738 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  852. Allons à mon compère expliquer nos désirs, v.739 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  853. C'est-à-dire combler par contrat vos plaisirs. v.740 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  854. Venez tendres amants. v.741 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  855. Vous, prenez patience. v.741 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  856. Je ne la prendrai pas, et dans l'instant je pense... v.742 (Acte 2, scène 10, MARIANE)
  857. Ah ! Je triomphe enfin, J'ai vu, tout entendu. v.743 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  858. Trop rusé Chevalier, tu seras confondu ! v.744 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  859. Je sais qu'il vous traverse ici, mademoiselle, v.745 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  860. Aussi pour vous servir j'emploierai tout mon zèle. v.746 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  861. Ne vous connaissant point j'ignore quel intérêt v.747 (Acte 2, scène 11, MARIANE)
  862. Vous peut... v.748 (Acte 2, scène 11, MARIANE)
  863. Vous le saurez ; permettez, s'il vous plaît, v.748 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  864. Que j'aille à ma maîtresse apprendre ce mystère. v.749 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  865. Suffit : nous le tenons, cet homme si sincère. v.750 (Acte 2, scène 11, LAURETTE)
  866. Qu'entends-je ? Que dit-elle ? Hélas ! Puis-je espérer ?... v.751 (Acte 2, scène 11, MARIANE)
  867. Pour quelque temps du moins faisons tout différer. v.752 (Acte 2, scène 11, MARIANE)
  868. Cette Marquise encor ne paraît point ici. v.753 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  869. Je tremble... v.754 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  870. Elle viendra : n'ayez point de souci. v.754 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  871. Elle veut à ma soeur dévoiler ce mystère ; v.755 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  872. Et confondre et punir le Chevalier Valère. v.756 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  873. Sa Laurette qui sort vient de m'en assurer ; v.757 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  874. Le coup est assommant, il ne peut le parer. v.758 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  875. Ah ! S'il faut qu'une fois la Marquise s'explique v.759 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  876. Devant le Chevalier et devant Angélique, v.760 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  877. De détromper ma mère ensuite il est aisé. v.761 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  878. Pas tant que vous pensez, cet homme est bien rusé : v.762 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  879. Jamais sur ses discours il ne donne de prise, v.763 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  880. Nul mensonge grossier, mais le vrai qu'il déguise v.764 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  881. Sert à ses fins sans risque, et mieux que s'il mentait. v.765 (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  882. Il vient, n'éclatons point, sans doute il préviendrait... v.766 (Acte 3, scène 1, MARIANE)
  883. Je vous parle de loin de peur de vous surprendre, v.767 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  884. Quand on n'a rien à craindre ainsi l'on doit s'y prendre. v.768 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  885. Vous de votre côté sans surprise agissez. v.769 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  886. Qu'en avez-vous besoin ? Je me découvre assez. v.770 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  887. Des preuves contre moi ! Je les donnerais toutes, v.771 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  888. Je vous éclaircirais moi-même sur vos doutes. v.772 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  889. Vous êtes trop prudent, et vous n'en ferez rien. v.773 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  890. C'est pourtant ma maxime, et je m'en trouve bien. v.774 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  891. Aveux francs et naïfs, entre gens raisonnables v.775 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  892. De la société sont des liens durables ; v.776 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  893. En cent occasions, entre amis, entre amants, v.777 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  894. Entre époux refroidis les éclaircissements v.778 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  895. Préviennent le danger d'un silence équivoque, v.779 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  896. Qui couve le venin d'un soupçon réciproque. v.780 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  897. Dans les emportements, dans les vivacités, v.781 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  898. Quand même on se dirait de dures vérités, v.782 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  899. L'abondance de coeur rendant tout supportable, v.783 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  900. Tout jusques à l'injure enfin devient aimable. v.784 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  901. Si par ces aveux francs, dangereux aujourd'hui, v.785 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  902. Tel savait ce que tel au vrai pense de lui, v.786 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  903. Que de gens changeraient en haine leur estime ! v.787 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  904. La froideur saisirait l'ami le plus intime ; v.788 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  905. Glace entre les amants, haine entre les époux ; v.789 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  906. Chez les hommes enfin si tous s'ouvraient à tous, v.790 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  907. Bientôt cette franchise au fond si désirable, v.791 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  908. Par son excès à tous serait insupportable. v.792 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  909. Votre maxime est donc qu'il faut très peu parler, v.793 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  910. C'est-à-dire en français beaucoup dissimuler ? v.794 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  911. Qui cache sa pensée altère la franchise v.795 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  912. Qui la cache ? Non pas, dites qui la déguise. v.796 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  913. Ne pas tout dire c'est dissimulation. v.797 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  914. Tout dire c'est souvent une indiscrétion. v.798 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  915. L'on est rarement franc avec tant de prudence. v.799 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  916. Être franc, ce n'est pas dire tout ce qu'on pense, v.800 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  917. C'est ne dire jamais ce qu'on ne pense pas. v.801 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  918. Nous sommes trop discrets c'est là votre embarras. v.802 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  919. Je vais si rondement que rien ne m'embarrasse. v.803 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  920. Mais brisons là-dessus, et dites-moi de grâce, v.804 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  921. Pourquoi sur nos desseins ne nous pas concerter, v.805 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  922. Quand nous n'avons ici rien à nous disputer ? v.806 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  923. Sommes-nous rivaux ? Non, nous n'aimons pas la même : v.807 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  924. J'aime, je suis aimé : vous aimez, on vous aime. v.808 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  925. Monsieur Franchard pourrait, par accommodement, v.809 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  926. Aux pupilles laisser chacune leur amant : v.810 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  927. Mais de gaîté de coeur vous voulez me détruire, v.811 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  928. C'est en vain ; car au fond par où peut-on me nuire ? v.812 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  929. Parlez, il vaut bien mieux ménager un accord. v.813 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  930. Monsieur Franchard vous va céder ses droits d'abord, v.814 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  931. Voyons, concertons-nous, sur cent moyens faciles ; v.815 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  932. Entrons dans les détails... v.816 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  933. Pour nous très inutiles. v.816 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  934. Vous le savez fort bien ; mais votre intention, v.817 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  935. C'est d'échauffer d'abord la conversation, v.818 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  936. Afin que parlant trop à l'envi l'un de l'autre, v.819 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  937. Nous cachant vos secrets vous démêliez le nôtre. v.820 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  938. En cela vous avez un de ces grands talents v.821 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  939. Des négociateurs et des fins courtisans, v.822 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  940. Qui feignant avec art de ne pouvoir se taire, v.823 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  941. Font briller leur esprit en l'air sur une affaire, v.824 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  942. Pour engager leur homme enfin à trop parler. v.825 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  943. Avoir en parlant trop l'art de dissimuler ! v.826 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  944. Moi, moi qui me trahis par l'excès des paroles, v.827 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  945. Qui me déployant trop... v.828 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  946. Laissons les hyperboles, v.828 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  947. Et naturellement, monsieur, déployons-nous. v.829 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  948. Je vois qu'il en est temps. v.830 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  949. Franche, mais comme vous, v.830 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  950. Je vous fais un aveu lorsque j'y suis contrainte. v.831 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  951. Quand je vois que je puis me déclarer sans crainte, v.832 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  952. Jamais de souterrains, tout à jeu découvert, v.833 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  953. Projets développés, franchise, coeur ouvert. v.834 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  954. Je vous déclare donc qu'on détrompe Angélique. v.835 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  955. La Marquise qui vient avec elle s'explique, v.836 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  956. Un éclaircissement les doit instruire à fond v.837 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  957. Que votre coeur est vaste, en amour très fécond. v.838 (Acte 3, scène 2, MARIANE)
  958. Voici les deux objets de vos feintes tendresses, v.839 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  959. Je vous laisse, monsieur, entre vos deux maîtresses. v.840 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  960. Je ne veux plus le voir, il m'est trop odieux. v.841 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  961. Apprenons lui du moins que nous ouvrons les yeux. v.842 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  962. Peut-on trop mépriser, trop haïr un coeur double. v.843 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  963. Cette explication par avance vous trouble ; v.844 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  964. Vous avez beau vouloir reprendre vos esprits, v.845 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  965. Vous n'êtes pas, je crois, moins confus que surpris. v.846 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  966. Ce que l'on attend point cause de la surprise ; v.847 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  967. Mais dans un autre sens je puis dire, Marquise, v.848 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  968. Qu'on n'est jamais surpris, c'est-à-dire troublé, v.849 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  969. Quand on va droit. v.850 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  970. Comment ? N'être point accablé v.850 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  971. Les voyant toutes deux prêtes à vous confondre ! v.851 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  972. Par quel tour d'éloquence ici pouvoir répondre ? v.852 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  973. Tour d'éloquence, moi ! Pour me justifier, v.853 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  974. Je ne répondrai pas un mot. v.854 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  975. Tour singulier ! v.854 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  976. Qui donc me fera voir à moi votre innocence ? v.855 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  977. Mademoiselle. v.856 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  978. Moi, qui reçois une offense ? v.856 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  979. C'est envers moi plutôt, monsieur le Chevalier, v.857 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  980. Qu'il vous faudrait quelqu'un pour vous justifier. v.858 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  981. Qui sera-ce donc ? v.859 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  982. Qui ? Madame la Marquise. v.859 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  983. Moi parler pour vous ? Moi ? v.860 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  984. Oui : que chacun redise v.860 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  985. Les faits simples, les faits ; parce que vous direz v.861 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  986. L'une à l'autre, sans moi vous me justifierez. v.862 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  987. Vains discours ! v.863 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  988. Tours subtils ! v.863 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  989. Mais je ne puis comprendre v.863 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  990. Que vous seules sans moi, toutes deux sans m'entendre, v.864 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  991. Ne vous soyez pas dit d'abord ce fait si clair. v.865 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  992. Avec ce Chevalier on a l'esprit en l'air. v.866 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  993. Vous vous moquez d'oser tenir un tel langage. v.867 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  994. Lorsque par un solide et sensé mariage, v.868 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  995. Ce sont vos propres mots, on songe à s'arranger, v.869 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  996. Et que de l'inconstance on prévient le danger, v.870 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  997. En fondant sur l'estime et sur la convenance v.871 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  998. Un établissement. v.872 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  999. Oui, ce sont là je pense v.872 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  1000. Mes termes, s'arranger, un établissement, v.873 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1001. Estime, convenance : et c'est là justement v.874 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1002. Ce qui me justifie à l'aimable Angélique. v.875 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1003. Puis-je écouter cela ? Que ce discours me pique ! v.876 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1004. Après m'avoir juré l'amour le plus ardent, v.877 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  1005. Le plus vif, le plus tendre, et le plus violent, v.878 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  1006. Tantôt devant ma mère, et tout à l'heure encore... v.879 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  1007. Tout à l'heure, d'accord, j'ai dit je vous adore, v.880 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  1008. Tout à l'heure, ce mot prouve ma bonne foi. v.881 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1009. Elle me justifie, en vous disant pour moi v.882 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1010. Qu'un instant m'a changé. Tantôt j'ai dit j'épouse ; v.883 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1011. À présent je dis j'aime. En fussiez-vous jalouse, v.884 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1012. Madame, vous pouvez, vous, de votre côté, v.885 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1013. Qu'un arrangement seul entre nous arrêté v.886 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1014. Ne peut me rendre ici coupable d'inconstance. v.887 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1015. Si cet amour subit, et dont la violence v.888 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1016. Vient troubler en un jour tous mes arrangements, v.889 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1017. Entre vous deux m'agite et me tient en suspens, v.890 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1018. Sans que j'aie encore pu parler, me reconnaître, v.891 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1019. En quoi suis-coupable ? Ou puis-je le paraître ? v.892 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1020. Pour se justifier le tour est délicat. v.893 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  1021. Mais votre amour subit fait du moins un ingrat, v.894 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  1022. Qui manque de parole... v.895 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  1023. Et non pas de franchise. v.895 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  1024. J'ai promis de l'estime, et rien plus ; qu'on le dise. v.896 (Acte 3, scène 3, LE CHEVALIER)
  1025. Il me parlait ainsi, j'en conviens. v.897 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1026. Mais vraiment v.897 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1027. Vous l'avez accusé, ma soeur, injustement. v.898 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  1028. En quoi trompe-t-il donc ? v.899 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  1029. En tout comme en tendresse. v.899 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  1030. De te laisser duper auras-tu la faiblesse ? v.900 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  1031. S'il est tendre en effet comme il me l'a paru, v.901 (Acte 3, scène 3, ANGÉLIQUE)
  1032. S'il n'a point partagé son coeur comme on a cru, v.902 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  1033. S'il n'aimait pas madame, il n'est pas si coupable. v.903 (Acte 3, scène 3, ANG?LIQUE)
  1034. Il ne vous en paraît à vous que plus aimable ; v.904 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1035. Mais cet aveu doit faire un autre effet sur moi. v.905 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1036. Sur son amour pour vous est-il de bonne foi ? v.906 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1037. Il peut l'être, il est vrai, je vous cède en jeunesse : v.907 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1038. Il peut ne l'être pas, je vous cède en richesse. v.908 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1039. Suivez monsieur, suivez votre nouvel amour. v.909 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1040. Je vous laisse. Peut-être aurai-je aussi mon tour, v.910 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1041. Et mes cent mille écus qui sont secrets encore, v.911 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1042. Donneront du dessous à celle qu'il adore. v.912 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  1043. Je suis au désespoir de tout ce que je vois. v.913 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  1044. Monsieur le Chevalier vous n'aimez donc que moi ? v.914 (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  1045. Eh ! Qui pourrais-je aimer après vous avoir vue ? v.915 (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
  1046. Rejoignons votre mère ils l'ont tous prévenue. v.916 (Acte 3, scène 4, LE CHEVALIER)
  1047. Leurs brigues contre moi... v.917 (Acte 3, scène 4, LE CHEVALIER)
  1048. Ne nous nuirons en rien. v.917 (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  1049. Ne feront qu'augmenter mon amour. v.918 (Acte 3, scène 4, LE-CHEVALIER)
  1050. Et le mien. v.918 (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  1051. Ah ! Monsieur, apprenez un succès qui m'enchante. v.919 (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  1052. En dépit des soupçons dont ma soeur nous tourmente, v.920 (Acte 3, scène 5, ANG?LIQUE)
  1053. Sa franchise a paru plus brillante en ce jour. v.921 (Acte 3, scène 5, ANG?LIQUE)
  1054. Je suis charmée aussi de son fidèle amour, v.922 (Acte 3, scène 5, ANG?LIQUE)
  1055. Charmée... v.923 (Acte 3, scène 5, ANG?LIQUE)
  1056. Oh ! Va conter tes charmes à ta mère. v.923 (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1057. J'y cours. v.923 (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  1058. J'y cours. Ils vont tous trop vite en affaire, v.924 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1059. Et vous aussi, monsieur ; car tous ces amoureux, v.925 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1060. Quand ils ont dit d'amour une parole ou deux, v.926 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1061. Ils croyent que c'est fait. Ma commère de même, v.927 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1062. Bien aise tout d'abord de voir que sa fille aime, v.928 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1063. Parce qu'elle aimait elle, étant jeune, aisément : v.929 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1064. Hé vite, a-t-elle dit, marions-nous promptement. v.930 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1065. Voilà comme elle est faite ; elle est femme, on pardonne. v.931 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1066. Mais vous êtes un homme, ainsi donc je m'étonne v.932 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1067. Que vous ayez déjà si vite fait éclat : v.933 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1068. Sans qu'on ait fait encor articles ni contrat, v.934 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1069. Vous amenez déjà vos parents à la noce. v.935 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1070. Mes parents, dites-vous ? v.936 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1071. Oui, j'entends un carrosse, v.936 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1072. Je regarde, et j'en vois descendre un plumet noir, v.937 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1073. Ou d'une autre couleur, je n'ai pas bien pu voir. v.938 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1074. Il s'est nommé bien haut, car bien haut il prononce, v.939 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1075. Le Chevalier Valère, hé laquais qu'on m'annonce. v.940 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1076. Hen ? Comment dites-vous ? v.941 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1077. Je n'ai point confondu. v.941 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1078. Le Chevalier Valère, oui, j'ai bien entendu ; v.942 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1079. De même on est venu l'annoncer. v.943 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1080. Ah ! Qu'entends-je ! v.943 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1081. Un vrai Valère ici ! Ce nom seul me dérange. v.944 (Acte 3, scène 6, LE CHEVALIER)
  1082. Or vous étant ici, cet autre étant là-bas, v.945 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1083. Si je calcule bien, ce sont deux, n'est-ce pas ? v.946 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1084. À votre noce donc ce parent vient peut-être. v.947 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1085. Nous le saurons bientôt, car je le vois paraître. v.948 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR FRANCHARD)
  1086. Tous deux ensemble ! Bon ! Profitons de l'instant v.949 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1087. Pour découvrir le fait qui m'intéresse tant, v.950 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1088. Et connaître quel est ce Chevalier postiche, v.951 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1089. Qui vient à mes dépens, je crois, se faire riche. v.952 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1090. Vive monsieur Franchard, vive sa probité, v.953 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1091. Salut, honneur et gloire à son intégrité. v.954 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1092. Qu'un pareil commerçant ait le pas dans l'histoire v.955 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1093. Sur l'illustre guerrier, dont bien souvent la gloire v.956 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1094. Appauvrit les humains ; au lieu qu'un commerçant v.957 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1095. Au contraire s'illustre en les enrichissant, v.958 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1096. Comme vous qui venez contre vent et marée v.959 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1097. D'apporter par dépôt mainte somme ignorée, v.960 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1098. Affrontant les écueils, la tempête et les flots, v.961 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1099. Et les tentations que donnent les dépôts. v.962 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1100. Je n'ai pas trop besoin de compliments de gloire ; v.963 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1101. Venez-vous à la noce ici, sans tant d'histoire ? v.964 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1102. Monsieur est Chevalier Valère comme vous, v.965 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1103. Et vous tout comme lui ; voyons, expliquons-nous. v.966 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1104. Êtes-vous Chevaliers de la même famille ? v.967 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1105. Cela se pourrait bien, car la mienne en fourmille. v.968 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1106. Je connais deux maisons fort bonnes de ce nom, v.969 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1107. L'une de Provence. v.970 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1108. Oui, très ancienne maison. v.970 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1109. Dans les brouillards on voit la tige des Valères, v.971 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1110. De Valère Maxime on fait venir nos pères : v.972 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1111. C'est là notre roman ; mais plus modestement v.973 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1112. Nous nous contenterons de venir seulement v.974 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1113. Monsieur Valère et moi, des Comtes de Provence. v.975 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1114. Ne plaisantons jamais sur des faits d'importance. v.976 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1115. Ceux dont vous me parlez sont bons, très illustres, v.977 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1116. Comtes, Barons, Marquis, en un mot bien titrés. v.978 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1117. Mais moi je ne suis point de ces brillants Valères, v.979 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1118. Très commune noblesse est celle de mes pères, v.980 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1119. Gens simples, gens unis, ils étaient tous Picards. v.981 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1120. Race féconde ! Ainsi dans l'univers épars v.982 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1121. Nos pères remplissant Picardie et Provence, v.983 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1122. Peut-être nous avons entre nous alliance. v.984 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1123. Quoi qu'il en soit, étant tous deux de même nom, v.985 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1124. Vous Valère Picard, comptez sur moi Gascon. v.986 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1125. Gascon, Picard, je vois là-dedans quelque chose. v.987 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1126. Sans aller et venir je veux qu'on se repose. v.988 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1127. Monsieur vous fait aller des Gascons aux Picards. v.989 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1128. Et comme dit monsieur, je vois là des brouillards. v.990 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1129. Nous les dissiperons. Le seul point qui m'amène, v.991 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1130. C'est de prendre votre heure en vous donnant la mienne, v.992 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1131. Pour la succession d'un feu Rapin... v.993 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1132. Rapin ! v.993 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1133. Ô Ciel ! Rapin vivant ! v.994 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1134. Serait-ce mon cousin ? v.994 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1135. Il pâlit, il se trouble. v.995 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1136. Ouais ! Mais cela m'étonne, v.995 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1137. Je ne vois point ici de Rapin en personne ; v.996 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1138. Monsieur parle pour un, vous pour un autre aussi. v.997 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1139. Je n'y connais plus rien ; qu'est-ce tout ceci ? v.998 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1140. Parlez. v.999 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1141. Cette aventure est toute naturelle, v.999 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1142. C'est un Rapin pour qui par bonté je me mêle, v.1000 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1143. Un pauvre diable... v.1001 (Acte 3, scène 7, LE CHEVALIER)
  1144. Eh oui, c'est tout comme le mien. v.1001 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1145. Mon pauvre diable à moi d'hériter fait fort bien, v.1002 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1146. Car il n'avait vaillant rien que son industrie. v.1003 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1147. Je ne m'attendais pas à tant de brouillerie, v.1004 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1148. Il faut chez nous un gendre en tout franc, clairement. v.1005 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1149. Je ne sais où j'en suis de voir que justement v.1006 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1150. Pour les deux héritiers il me vient deux Valères, v.1007 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1151. Chacun a son Rapin. v.1008 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR FRANCHARD)
  1152. Mes preuves seront claires ; v.1008 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1153. Tantôt titres en main on verra sûrement v.1009 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1154. Que mon ami Rapin est un homme existant. v.1010 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1155. Seulement j'ai voulu par ce préliminaire v.1011 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1156. Voir, comme je le vois, à qui j'aurais affaire. v.1012 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1157. Monsieur protégera son homme avec chaleur, v.1013 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1158. Moi je protégerai le mien avec ardeur, v.1014 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1159. Non comme protecteur de cour fait en paroles, v.1015 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1160. Vaines ostentations, et promesses frivoles, v.1016 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1161. Mais par bonté de coeur, et beau jeu, bon argent. v.1017 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1162. Pour nos Rapins enfin notre zèle est ardent, v.1018 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1163. Comme si j'étais, moi, mon bon Rapin que j'aime, v.1019 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1164. Et que vous fussiez, vous, votre Rapin vous-même. v.1020 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1165. Tantôt papier en main nous débrouillerons tout. v.1021 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  1166. Avant qu'il ait le temps de me pousser à bout. v.1022 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1167. Pressons le mariage. v.1023 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1168. Il veut papier sur table, v.1023 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1169. Et c'est par-là qu'on voit le discours véritable. v.1024 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1170. Vous ne dites plus mot, vous ? v.1025 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1171. Non, je me suis tu : v.1025 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1172. J'abrège l'entretien avec qui m'a déplu. v.1026 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1173. Il m'a déplu d'abord par ses plaisanteries, v.1027 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1174. Je fuis le faux brillant des traits de railleries. v.1028 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1175. Ces grands verbiageurs n'auraient jamais fini, v.1029 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1176. Cela me rend muet, moi, qui suis simple, uni. v.1030 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1177. Simple, uni ! Mais de vous je ne dis pas de même. v.1031 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1178. D'un côté vous aimez Angélique. v.1032 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1179. Oui, je l'aime. v.1032 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1180. De l'autre une Marquise ; en amour ce sont deux. v.1033 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1181. Deux !... Dans ce chiffre là vous êtes malheureux ; v.1034 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1182. Car après deux amours, deux Chevaliers Valères, v.1035 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1183. Encore deux Rapins, je crois là des mystères. v.1036 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1184. Ma commère a beau dire, il est fidèle amant, v.1037 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1185. Car en tout il agit toujours tout simplement : v.1038 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1186. C'est son dicton ; mais moi je vois là bien du double, v.1039 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1187. Tout votre deux à deux me déplaît et me trouble. v.1040 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1188. Vous trouble, vous déplaît. Oh c'est tant pis pour vous. v.1041 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1189. Comment tant pis pour moi ? v.1042 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1190. Tant pis ; car entre nous v.1042 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1191. Se troubler tout d'abord sur des choses si claires, v.1043 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1192. Sur des événements naturels, ordinaires, v.1044 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1193. Duplicité de nom, d'intérêt ; c'est avoir, v.1045 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1194. Lâchons le mot, l'esprit très lent à concevoir. v.1046 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1195. Mais... v.1047 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1196. C'est votre défaut : marque d'esprit solide ; v.1047 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1197. D'accord, un esprit lent plus sûrement décide, v.1048 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1198. Pourvu qu'il ne soit pas si brusque en décidant : v.1049 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1199. Autre défaut en vous. v.1050 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1200. Ouais ! Mais il faut pourtant v.1050 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1201. Qu'il soit franc, il me dit mes défauts sans rien craindre. v.1051 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1202. Je ne sais pas, d'accord, mieux que vous me contraindre ; v.1052 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1203. Mais je ne pousse pas l'offense à cet excès. v.1053 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1204. Dire que je suis double et que je vous déplais ! v.1054 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1205. Oui, ces deux mots me sont échappés de la bouche. v.1055 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1206. Il m'en échappe aussi, mais non quand cela touche v.1056 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1207. L'essentiel ; ces mots sont d'un homme grossier. v.1057 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1208. Mais, c'est ce que je suis, monsieur le Chevalier. v.1058 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1209. Trop est trop. v.1059 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1210. Mais vraiment, il a ma brusquerie. v.1059 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1211. J'aime cela. v.1060 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1212. D'abord par pure brouillerie, v.1060 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1213. Faute d'approfondir m'imputer deux amours ! v.1061 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1214. Oh sur ces amours-là je me brouille toujours. v.1062 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1215. Je n'en ai jamais eu d'amour. v.1063 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1216. Quel caractère ! v.1063 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1217. En vous il me répugne, et je ne puis m'en taire. v.1064 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1218. Une âme sans amour a plus de fermeté, v.1065 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1219. D'accord, de vertu, mais... Gare la dureté. v.1066 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1220. L'on en est moins bon. v.1067 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1221. Oh ! Comme vous je me fâche, v.1067 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1222. Sur le mot de moins bon, ma colère se lâche. v.1068 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1223. Ce mot m'est échappé, comme les deux à vous, v.1069 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1224. Et l'indiscrétion est égale entre nous. v.1070 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1225. Quand on est vif on va bien souvent à l'extrême. v.1071 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1226. Vous avez mal parlé, je suis la bonté même, v.1072 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1227. Plus que personne bon, je m'en vante, morbleu. v.1073 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1228. Me voilà bien encor : se vanter, prendre feu, v.1074 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1229. Vous vanter d'être bon, et moi d'être sincère, v.1075 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1230. Et nous en vanter trop : dans notre caractère v.1076 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1231. Deux grands défauts ; mais quoi ? L'on ne se refond point. v.1077 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1232. Nous nous ressemblerons encore sur un point. v.1078 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1233. Je pardonne d'abord. v.1079 (Acte 3, scène 8, LE CHEVALIER)
  1234. Moi je reviens sur l'heure. v.1079 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1235. Aucune aigreur... v.1080 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1236. Nul fiel sur mon coeur ne demeure. v.1080 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1237. J'aime mieux même un homme après l'avoir fâché. v.1081 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1238. Mais c'est tout comme moi ; j'en avais bien cherché v.1082 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1239. Des gens qui fussent faits tout juste à ma manière : v.1083 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1240. Vous voilà tout trouvé, car ressemblance entière. v.1084 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1241. Dire tout ce qui vient, brusquer, parler bien fort, v.1085 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1242. Se fâcher tout d'un coup, puis pardonner d'abord. v.1086 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1243. N'est-il pas vrai, monsieur, mon portrait c'est le vôtre. v.1087 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1244. J'en conviens avec vous, tous deux faits l'un pour l'autre. v.1088 (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1245. Plus de Dorante donc, finissons au plus tôt. v.1089 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1246. Deux contrats pour nous deux c'est autant qu'il en faut. v.1090 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR FRANCHARD)
  1247. De grâce, suspendez dans cette conjoncture ; v.1091 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  1248. Je commence à voir clair, et pareille aventure... v.1092 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  1249. Ton amour t'aveugle. v.1093 (Acte 4, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1250. Oh ! Le tien t'ouvre les yeux. v.1093 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  1251. Ton amour juge mal. v.1094 (Acte 4, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1252. Le tien juge-t-il mieux ? v.1094 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  1253. Ton amour ! Ton amour ! Ma patience est lasse v.1095 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1254. D'entendre pour raison, sur tout ce qui se passe, v.1096 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1255. Dire l'amour, l'amour... Oh tous ces amours-là v.1097 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1256. Font que je suis fâché des disputes qu'on a. v.1098 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1257. Que je hais les amours ! Ils troublent les familles. v.1099 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1258. En revenant d'Amiens je crois trouver deux filles, v.1100 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1259. Je m'attends que quelqu'une au moins m'épousera, v.1101 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1260. Comme autrefois je crois que c'est à qui m'aura ; v.1102 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1261. À présent c'est à qui ne m'aura pas... Courage, v.1103 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1262. Soupirez ; mais pourtant il faut mon mariage... v.1104 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1263. Vous savez bien, monsieur, que je suis toute à vous. v.1105 (Acte 4, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1264. J'y suis aussi, monsieur, vous pouvez tout sur nous. v.1106 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  1265. Sans doute ; mais, monsieur, conclurez-vous l'affaire, v.1107 (Acte 4, scène 1, LAURETTE)
  1266. Quand vous-même, surpris de ce second Valère, v.1108 (Acte 4, scène 1, LAURETTE)
  1267. Avez pris du soupçon ? v.1109 (Acte 4, scène 1, LAURETTE)
  1268. Bon, j'en suis revenu. v.1109 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1269. Là-dessus le conseil de famille est tenu, v.1110 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1270. Et la mère et l'aînée ayant leur voix chacune, v.1111 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1271. J'ai calculé cela, ce sont deux voix contre une. v.1112 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1272. Mais... v.1113 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1273. Mais autre calcul, que je fais par mes doigts. v.1113 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1274. Vous, moi, ce Chevalier, pour épouser font trois : v.1114 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1275. Une, et deux soeurs ; comment voulez-vous que l'on fasse ? v.1115 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1276. À nos filles, pour vous, je ne vois plus de place. v.1116 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1277. J'en vois une, en chassant un Chevalier trompeur. v.1117 (Acte 4, scène 1, MARIANE)
  1278. Vous impatientez monsieur Franchard, ma soeur. v.1118 (Acte 4, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1279. Faites au moins l'épreuve, elle est simple et facile, v.1119 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1280. Et quelquefois un rien confond un homme habile. v.1120 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1281. Sur ce qui s'est passé l'on a quelque soupçon v.1121 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1282. Qu'il n'est point Chevalier, qu'il a pris un faux nom. v.1122 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1283. Je lui demanderai s'il s'appelle Valère. v.1123 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1284. Fort bien : mais nous avons une autre épreuve à faire, v.1124 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1285. Beaucoup plus simple encor, un seul mot suffira. v.1125 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1286. Ah s'il ne faut qu'un mot, tant mieux, on le dira. v.1126 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1287. Il se vante, on le sait par des gens très croyables, v.1127 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1288. D'avoir en son pays des biens considérables. v.1128 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1289. Vous lui demanderez, êtes-vous riche, ou non ? v.1129 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  1290. Oui, je lui dirai bien ce mot, il est fort bon. v.1130 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1291. Car pour peu que l'on mente en cas de mariage, v.1131 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1292. On est un affronteur. v.1132 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR FRANCHARD)
  1293. L'on prend son avantage ; v.1132 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1294. L'on vous tient contre moi seul, en particulier ; v.1133 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1295. Votre animosité me fait peu de quartier : v.1134 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1296. Mais vous êtes suspects, et pour moi votre haine v.1135 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1297. Doit rendre en ce moment la médisance vaine. v.1136 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1298. Car il faut distinguer. v.1137 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1299. Distinguer m'ennuierait, v.1137 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1300. Me ferait oublier mon mot, m'embrouillerais. v.1138 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1301. Un mot vaut mieux ici que tant de verbiage. v.1139 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1302. On demande toujours pour faire un mariage, v.1140 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1303. Êtes-vous riche, ou non ? v.1141 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1304. Ce détail est grossier. v.1141 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1305. Nullement. Quand on est prêt à se marier, v.1142 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1306. On doit sur ces détails, et sans délicatesse, v.1143 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1307. Questionner, répondre... v.1144 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1308. Oui cela me blesse. v.1144 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1309. Délicatesse outrée ; et monsieur a raison, v.1145 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1310. De s'informer d'abord si je suis riche ou non. v.1146 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1311. D'être vrai là-dessus le plus franc se dispense, v.1147 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1312. L'usage n'en fait point un cas de conscience : v.1148 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1313. L'on joint aux biens réels son crédit, ses amis, v.1149 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1314. On passe tout en compte, on croit qu'il est permis v.1150 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1315. De briller sur le fond d'une somme empruntée, v.1151 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1316. D'affirmer franche et quitte une terre endettée ; v.1152 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1317. Mais moi, qui ne crois point de mensonge innocent, v.1153 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1318. Qui me fais là-dessus des scrupules d'enfant, v.1154 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1319. Et qui pousse toujours la franchise à l'extrême, v.1155 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1320. Je vais exactement compter avec moi-même. v.1156 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1321. Il faut vous faire au juste un état de mon bien. v.1157 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1322. Voyons l'état. v.1158 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1323. Parlons franchement, je n'ai rien. v.1158 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1324. Ah, ah ! v.1159 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1325. Mais je dis, rien. v.1159 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1326. C'est toujours quelque chose. v.1159 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1327. Par cet aveu sans doute au refus je m'expose. v.1160 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1328. Mais quoi, vous citerai-je ici, comme un bien clair, v.1161 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1329. Quelques successions, qui sont peut-être en l'air, v.1162 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1330. Des terres en décret, dont je ne suis plus maître, v.1163 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1331. Que quelque argent comptant dégagerait peut-être. v.1164 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1332. Mais un bien en litige au fond est-il mien ? v.1165 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1333. Non, répétons-le donc encore, je n'ai rien. v.1166 (Acte 4, scène 2, LE CHEVALIER)
  1334. Eh qu'importe, est-ce là ce qui nous intéresse ? v.1167 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1335. Il est bien question avec nous de richesse. v.1168 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1336. Ni ma mère, ni moi... v.1169 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1337. C'est ce qu'il a prévu. v.1169 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  1338. Tu méprises le bien, c'est ce qu'il a connu. v.1170 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  1339. Près de Monsieur jugeant le bien peu nécessaire, v.1171 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  1340. Ne pouvant rien risquer non plus près de ma mère... v.1172 (Acte 4, scène 2, MARIANE)
  1341. Tu raffines comme elle en esprit ; mais le mien v.1173 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1342. Vois que tu perds ta cause ; il a dit je n'ai rien. v.1174 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1343. Je vous attends, monsieur, contre un second Valère, v.1175 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1344. Qui vous doublant ici, cache quelque mystère, v.1176 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1345. Comme vous aux Rapins prenant grand intérêt. v.1177 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1346. Enfin monsieur Franchard voudra bien, s'il lui plaît, v.1178 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1347. Jusqu'à ce qu'il l'ait vu, différer et suspendre. v.1179 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1348. Oui ; mais après cela je ne veux plus attendre. v.1180 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1349. Qu'il vienne vite au moins. v.1181 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR FRANCHARD)
  1350. Voyons s'il est ici, v.1181 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1351. Que cet événement soit sur l'heure éclairci. v.1182 (Acte 4, scène 2, DORANTE)
  1352. Ils ont cet homme en tête, il faut que je le voie. v.1183 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1353. Ma maîtresse vous cherche, elle est dans une joie... v.1184 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1354. Ses trois cent mille francs me ravisent aussi. v.1185 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1355. Sont-ils prêts, monsieur ? v.1186 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1356. Oui. v.1186 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1357. Quoi ! Vous êtes ici, v.1186 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1358. Monsieur le Chevalier ? Bon, mon plaisir redouble v.1187 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1359. De voir que cet argent vous échappe et vous trouble. v.1188 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1360. Vous avez, pour changer, bien mal pris votre dame. v.1189 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1361. J'ai dans mon cabinet ces trois cent mille francs, v.1190 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1362. J'y vais. v.1191 (Acte 4, scène 3, MONSIEUR FRANCHARD)
  1363. Nous vous suivons. La chance est bien changée. v.1191 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1364. Je puis dire à présent que me voilà vengée. v.1192 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1365. Sans rancune, monsieur. v.1193 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  1366. Ce revers est piquant. v.1193 (Acte 4, scène 4, LE-CHEVALIER)
  1367. Qui l'eût pu deviner ? Cent mille écus comptant ! v.1194 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  1368. Je les perds. Dans quel temps ! Quand tout me déconcerte, v.1195 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  1369. Quand cet autre Valère ici cause ma perte. v.1196 (Acte 4, scène 4, LE CHEVALIER)
  1370. C'est dans ce cabinet, qu'on va compter l'argent. v.1197 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1371. Mais où tournez-vous donc ? C'est là qu'on vous attend, v.1198 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1372. Là, que monsieur Franchard vous doit livrer la somme... v.1199 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1373. C'est là qu'il faut aller : et non pas vers un homme... v.1200 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1374. Déserteur en amour, perfide, renégat. v.1201 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1375. Voyant votre dépit tantôt après l'éclat, v.1202 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1376. De votre passion je vous croyais guérie ; v.1203 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1377. J'ai cru que votre amour était à l'agonie ; v.1204 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1378. Mais en amour la femme, hélas, revient de loin. v.1205 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1379. Laisse-moi. v.1206 (Acte 4, scène 5, LA MARQUISE)
  1380. Mais de moi n'auriez-vous pas besoin ? v.1206 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1381. Laisse-moi, te dis-je. v.1207 (Acte 4, scène 5, LA MARQUISE)
  1382. Ouais ! Craindre ainsi ma présence ? v.1207 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1383. Mollirait-elle ? v.1208 (Acte 4, scène 5, LAURETTE)
  1384. Aurais-je encor quelque espérance ? v.1208 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1385. Veut-elle m'aborder ? L'aborderai-je, moi ? v.1209 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1386. Que pourrai-je lui dire ? Elle hésite, je crois. v.1210 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1387. Ah j'en augure bien, l'amour me la ramène. v.1211 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1388. Je vous vois agité, la démarche incertaine, v.1212 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1389. Vous, qui devez jouir d'un tranquille bonheur. v.1213 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1390. En quel état est donc à présent votre coeur ? v.1214 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1391. À dire vrai, je crois qu'il est presque le même. v.1215 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1392. Entre ce que j'estime, hélas ! Et ce que j'aime, v.1216 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1393. Je suis, comme j'étais, incertain, indécis, v.1217 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1394. Tantôt passionné, tantôt de sens rassis : v.1218 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1395. Vois-je l'objet ? Je suis la pente qu'amour donne : v.1219 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1396. Vous revois-je ? Aussitôt je suspends, je raisonne. v.1220 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1397. À ma déterminer il faut que vous m'aidiez, v.1221 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1398. En bonne amie, il faut que vous me conseilliez, v.1222 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1399. Qu'en cette occasion vous me serviez de guide. v.1223 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1400. Je crains de me flatter, ou d'être trop rigide, v.1224 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1401. De croire mon amour plus_ou_moins fort qu'il n'est. v.1225 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1402. Se connaît-on ? Peut-être en secret l'intérêt v.1226 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1403. Sur vos biens augmentés à mon insu m'abuse, v.1227 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1404. Me fait voir mon amour moins fort, je m'en accuse ; v.1228 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1405. De peur de vous tromper je me donne le tort. v.1229 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1406. Près d'Angélique aussi peut-être ai-je d'abord v.1230 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1407. Exagéré l'amour d'une façon trop forte ? v.1231 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1408. Car d'un objet brillant la présence transporte. v.1232 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1409. Un homme toujours vrai doit-il exagérer ? v.1233 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1410. L'exagération, oui, se peut tolérer v.1234 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1411. Dans les mots sur l'amour consacrés par l'usage, v.1235 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1412. Brûler, être enchanté, l'on entend ce langage : v.1236 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1413. J'expire, ou je mourrais plutôt que de changer. v.1237 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1414. La mort réellement se peut-elle exiger ? v.1238 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1415. Ces termes ne se sont jamais pris à la lettre, v.1239 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1416. L'usage ayant fixé le taux qu'on y doit mettre ; v.1240 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1417. Toute monnaie est bonne à qui sait son vrai prix, v.1241 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1418. Et tous termes sont vrais quand ils sont vraiment pris. v.1242 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1419. Je puis donc me flatter qu'en amour vos paroles v.1243 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1420. Près d'Angélique étaient de fortes hyperboles, v.1244 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1421. Dans votre bouche un vif et violent amour ; v.1245 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1422. Est-ce à dire qu'il perd sa force en moins d'un jour ? v.1246 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1423. Le mot de violent promet-il la constance : v.1247 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1424. Au contraire... v.1248 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1425. C'est là flatter mon espérance : v.1248 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1426. Car on sait qu'en effet ces espèces d'amour, v.1249 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1427. Comme le vôtre, nés, formés en peu de jours, v.1250 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1428. Souvent cessent de même. v.1251 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1429. Eh ! C'est ce qui m'alarme. v.1251 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1430. Dans Angélique, c'est la beauté qui me charme, v.1252 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1431. Mais c'est la beauté seule au fond. v.1253 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1432. Quelqu'un m'a dit, v.1253 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1433. Et j'ai cru même voir qu'elle a fort peu d'esprit. v.1254 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1434. Mais sur elle, après tout, je m'aveugle peut-être, v.1255 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1435. Comme sur vous. v.1256 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1436. Tantôt ce qui m'a fait connaître, v.1256 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1437. Que j'aimais un peu moins, c'est qu'effectivement v.1257 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1438. Son esprit, qui d'abord m'avait paru charmant, v.1258 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1439. Une bouche agréable, un son de voix impose, v.1259 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1440. M'a paru médiocre. Enfin je crains, je n'ose, v.1260 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1441. Me promettre d'aimer Angélique longtemps. v.1261 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1442. Ce serait la tromper. v.1262 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1443. Selon c e que j'entends v.1262 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1444. Ne la voyant point vous guéririez, je pense. v.1263 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1445. L'amour, nouveau surtout, se guérit par l'absence. v.1264 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1446. Que me conseillez-vous ? v.1265 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1447. Mais... de ne la plus voir. v.1265 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1448. Je suivrai ce conseil, et je crois le pouvoir. v.1266 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1449. Je le pourrais plutôt, en joignant à l'absence v.1267 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1450. La force du devoir, de la reconnaissance. v.1268 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1451. De solides liens m'engageraient d'abord, v.1269 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1452. Hâtant la guérison... v.1270 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1453. D'autres liens... d'accord. v.1270 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1454. Me feraient oublier, même avec moins de peine..., v.1271 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1455. Oui, le devoir rendrait ma guérison certaine. v.1272 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1456. Conseillez-moi, madame. v.1273 (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  1457. Oui, par devoir, je crois, v.1273 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1458. Vous oublierez bientôt Angélique pour moi. v.1274 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1459. Ainsi par un contrat j'aurais pleine assurance v.1275 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1460. De votre oubli pour elle, et de votre inconstance. v.1276 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1461. Est-ce inconstance, Hélas ! Qu'un retour de raison ? v.1277 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1462. Si ce retour subit est naturel, ou non, v.1278 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1463. Je ne puis en juger que par les circonstances ; v.1279 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1464. Car vous avez fort bien observé les nuances, v.1280 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1465. Pour passer finement d'un amour ralenti v.1281 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1466. À la raison qui prend le plus riche parti. v.1282 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1467. Dans mon aveuglement je m'y serais trompée ; v.1283 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1468. Mais dans cet entretien m'étant tout occupée v.1284 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1469. À démêler en vous l'amour et l'intérêt, v.1285 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1470. Je vois... v.1286 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1471. Expliquez-vous, madame, s'il vous plaît. v.1286 (Acte 4, scène 6, LE-CHEVALIER)
  1472. Je ne vois plus qu'en vous que feinte et politique, v.1287 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1473. L'intérêt vous a fait adorer Angélique, v.1288 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1474. L'intérêt à présent vous fait changer de ton. v.1289 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1475. Si vous faites céder l'amour à la raison, v.1290 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1476. De mon côté je dois devenir raisonnable ; v.1291 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1477. Car votre amour pour elle est faux ou véritable : v.1292 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1478. Véritable, il me fait trembler pour votre coeur : v.1293 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1479. Et s'il est faux, je dois rompre avec un trompeur. v.1294 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  1480. Où me vois-je réduit ? Conjoncture cruelle ! v.1295 (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1481. Brouillé chez ces marchands, je retourne vers elle, v.1296 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  1482. Son abord m'y convie, et je suis confondu. v.1297 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  1483. Mais de ce côté-ci voyons ; suis-je perdu ? v.1298 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  1484. Ah ! J'aperçois celui qui m'est ici contraire, v.1299 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  1485. Qui se dit comme moi le Chevalier Valère, v.1300 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  1486. Qui sert l'autre Rapin. Lui-même n'est-il point ?.... v.1301 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  1487. Car l'air de son visage à mes soupçons se joint. v.1302 (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  1488. C'est mon cohéritier ; tantôt je l'ai fait craindre : v.1303 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1489. Voyons si par la peur je pourrai le contraindre v.1304 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1490. À me dédommager de ce qu'il est vivant. v.1305 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1491. C'est ce cousin, je crois, gagnons-le : mais comment... v.1306 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1492. Si pour me perdre il est d'accord avec Dorante, v.1307 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1493. Ma démarche l'instruit et devient imprudente : v.1308 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1494. Pas périlleux ! v.1309 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1495. Il veut m'aborder, tenons bon. v.1309 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1496. S'il me connaît, il a déjà dit mon faux nom. v.1310 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1497. Voyons-le de plus près. v.1311 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1498. Il vient à l'abordage. v.1311 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1499. L'on vous attend, monsieur, et votre témoignage v.1312 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1500. Chez ces bons bourgeois-ci, je ne sais pas pourquoi, v.1313 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1501. Devient en cet instant essentiel pour moi. v.1314 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1502. Essentiel ? Tant mieux. Qui peut servir ou nuire, v.1315 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1503. Peut se faire valoir autant qu'il le désire. v.1316 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1504. Certain rival ici libéral, séduisant, v.1317 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1505. Demande du secours en un besoin pressant. v.1318 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1506. Tout ainsi que l'argent pour rendre un nom illustre, v.1319 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1507. L'argent peut par hasard aux noms ôter du lustre. v.1320 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1508. Ce rival donnerait la moitié de son bien, v.1321 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1509. Pour pouvoir dégrader votre nom par le mien. v.1322 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1510. Quoique notre nom brille, il a plus d'une face. v.1323 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1511. Venez, monsieur, venez discuter notre race. v.1324 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1512. Des Valère au vrai, tant gascons que picards, v.1325 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1513. Je connais de tout temps même jusqu'aux bâtards. v.1326 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1514. Venez... hésitez-vous ? v.1327 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1515. Ah ! C'est Rapin lui-même. v.1327 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1516. Tâchons de le gagner dans ce péril extrême. v.1328 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1517. Quel tour prendre ? Je vois que j'en suis reconnu. v.1329 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1518. Qu'avez-vous donc, monsieur ? Vous paraissez ému. v.1330 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1519. Je suis ému, mais c'est sur votre ressemblance. v.1331 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1520. Plus que tantôt saisi, mon trouble recommence. v.1332 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1521. Plus je vous envisage, et plus je sens en moi... v.1333 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1522. Ah ! Je vais me trahir par trop de bonne foi. v.1334 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1523. En la vie une fois ne pourrai-je pas me taire ? v.1335 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1524. Je sais, je suis certain que vous m'êtes contraire, v.1336 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1525. Et ne puis cependant cacher ces mouvements. v.1337 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1526. Mon coeur me perd enfin par ses épanchements. v.1338 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1527. Moi je suis plus discret, et mon sang-froid redouble v.1339 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1528. Pour gagner du terrain sur celui qui se trouble. v.1340 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1529. Je me trouble en effet, vous en profiterez, v.1341 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1530. Maître de mon secret vous le révélerez : v.1342 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1531. Mais non, car vous devez avoir par sympathie v.1343 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1532. La tendre émotion que pour vous j'ai sentie. v.1344 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1533. Mes entrailles... v.1345 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1534. Voici la crise, tenons bon. v.1345 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1535. Entrailles ! C'est faiblesses à gens d'un certain nom. v.1346 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1536. Vous faites l'esprit fort, non, il n'est pas possible v.1347 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1537. Qu'à ces rapports du sang vous soyez insensible, v.1348 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1538. Un seul mot, mon nom seul, vous touchera le coeur. v.1349 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1539. J'attends les mots touchants qu'amènera la peur. v.1350 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1540. Rapin par vous cru mort, après vingt ans d'absence, v.1351 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1541. Vous embrasse, c'est moi. v.1352 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1542. Froide reconnaissance, v.1352 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1543. Qui m'endurcit le coeur au lieu de m'attendrir. v.1353 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1544. Vous vivez, vous vivez, c'est à moi de mourir. v.1354 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1545. Quoi la force du sang !... v.1355 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1546. N'agit point, je vous jure ; v.1355 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1547. Le seul langage encor que me tient la nature, v.1356 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1548. En vous reconnaissant, ma seule émotion, v.1357 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1549. Mon seul trouble est causé par la succession. v.1358 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1550. Quand je crois toucher tout, je vois revivre un homme, v.1359 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1551. Homme cru mort, qui vient couper en deux ma somme. v.1360 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1552. Quels sentiments ! Mais non, si, comme je le vois, v.1361 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1553. La voix de la nature est étouffée en toi, v.1362 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1554. C'est le cruel effet de son besoin extrême. v.1363 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1555. Je te plains, cher cousin, et c'est ton besoin même, v.1364 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1556. Qui redoublant en moi de tendres mouvements, v.1365 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1557. M'invite à t'inspirer de plus vrais sentiments. v.1366 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1558. Va... Je te donne tout. v.1367 (Acte 4, scène 8, LE CHEVALIER)
  1559. Parole sympathique ! v.1367 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1560. Jusqu'à mon coeur parvient ton discours pathétique. v.1368 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1561. Tu me cèdes ta part de la succession ? v.1369 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1562. Vingt mille francs en moi causent l'émotion v.1370 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1563. Par les rapports du sang et de la sympathie. v.1371 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1564. Je comprends par l'ardeur qu'à l'instant j'ai sentie, v.1372 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1565. Que l'instinct pour l'argent est le plus naturel, v.1373 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1566. Plus fort que fraternel, paternel, maternel : v.1374 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1567. Il fait sur moi l'effet du tendre cousinage : v.1375 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1568. J'entends de la nature à présent le langage ; v.1376 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1569. Puisque par toi j'hérite ainsi de toi vivant. v.1377 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1570. À cet illustre effort je reconnais mon sang ; v.1378 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1571. Je t'embrasse à mon tour, et par tendresse pure, v.1379 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1572. Pour te servir ici j'irai jusqu'au parjure. v.1380 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1573. Ne consulte, cousin, là-dessus que ton coeur. v.1381 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1574. Mon coeur sur l'intérêt n'est jamais en erreur. v.1382 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1575. Admirables effets du tendre parentage ! v.1383 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1576. Par la force du sang tu cèdes l'héritage, v.1384 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1577. Par la force du sang je te fais riche époux, v.1385 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1578. Par la force du sang je les trahirai tous. v.1386 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1579. Pour commencer, apprends qu'Angélique surprise v.1387 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1580. De t'avoir vu parler tantôt à la Marquise, v.1388 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1581. De tous côtés te cherche avec empressement. v.1389 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1582. Que dis-tu ? v.1390 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1583. Qu'elle veut un éclaircissement. v.1390 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1584. Mais crois-moi, si ru n'as rien de bon à répondre, v.1391 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1585. Évite un entretien qui pourrait te confondre ; v.1392 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1586. Et pour paraître, attends qu'on signe le contrat. v.1393 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1587. Je vais agir pour toi, mettre tout en état... v.1394 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1588. Mais on vient. Traitons-nous de cousin sans mystère, v.1395 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1589. Appelons-nous tout haut, mon cher cousin Valère, v.1396 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1590. Valère tout haut, et plus bas, cousin Rapin. v.1397 (Acte 4, scène 8, RAPIN)
  1591. Qu'ai-je entendu de loin, de Valère et cousin ? v.1398 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1592. Le cousin m'a prouvé qu'il est vraiment Valère. v.1399 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1593. Dorante médit donc en disant le contraire ? v.1400 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1594. Réparez-moi le fait, vous, mon cher gendre, vous, v.1401 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1595. Vous seul, quand vous parlez, je vous crois plus que tous. v.1402 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1596. Je suis son cousin. v.1403 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1597. Oui ; mais son sang-froid me pique. v.1403 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1598. Quand on le calomnie, être ainsi flegmatique ! v.1404 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1599. Souvent le faux est joint au vif emportement. v.1405 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1600. Quel flegme ! v.1406 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1601. Ah le beau flegme ! v.1406 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1602. Enfin je fais serment... v.1406 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1603. Non, cousin, les serments sont faits pour ceux qui mentent ; v.1407 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1604. Du fait simple allégué les gens vrais se contentent. v.1408 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  1605. Sitôt que j'ai dit oui, je sens que j'ai prouvé. v.1409 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  1606. En effet je le sens aussi. Quel gendre j'ai ! v.1410 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1607. Sentir que quand il prouve, il dit oui, je l'admire. v.1411 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1608. Çà plus d'obstacles donc ; venez là-dedans dire v.1412 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1609. Froidement vous, et vous avez emportement v.1413 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1610. Qu'on a calomnié l'homme le plus charmant. v.1414 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1611. Venez vite tous deux. v.1415 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1612. Non, je n'y veux pas être, v.1415 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1613. De dire ce qu'il sait, je veux le laisser maître. v.1416 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  1614. Non, non, ne craignez rien, devant vous je dirai v.1417 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1615. Librement tout le mal que de vous je saurai. v.1418 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1616. Venez, Chevalier. v.1419 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1617. Non, je crains sa complaisance, v.1419 (Acte 4, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1618. Il n'aurait point, étant gêné par ma présence, v.1420 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  1619. L'ouverture de coeur, la cordialité v.1421 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  1620. Qu'il faut, pour dire en tout nûment la vérité. v.1422 (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  1621. Toujours contre lui-même, à lui-même contraire. v.1423 (Acte 4, scène 9, MADAME ARGANT)
  1622. Ah ! C'est en équité mon vrai cousin Valère. v.1424 (Acte 4, scène 9, RAPIN)
  1623. Achevons l'entretien. v.1425 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1624. Rejoignons votre mère. v.1425 (Acte 5, scène 1, LE-CHEVALIER)
  1625. Je veux sur la Marquise une réponse claire. v.1426 (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  1626. Qui des deux a voulu se réconcilier ? v.1427 (Acte 5, scène 1, ANG?LIQUE)
  1627. Est-ce elle ? Ou si c'est vous, monsieur le Chevalier ? v.1428 (Acte 5, scène 1, ANG?LIQUE)
  1628. J'ai bien joué mon rôle : à tous je puis répondre ; v.1429 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1629. Je les mettrais au pis, morbleu pour me confondre. v.1430 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1630. Mais répondez-moi donc, d'où vient votre embarras ? v.1431 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1631. Que vois-je ! Il est ici dans quelque mauvais pas. v.1432 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1632. Qu'avez-vous dit enfin ? Et qu'a dit la Marquise ? v.1433 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1633. Témoin de l'entretien, témoin de sa franchise, v.1434 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1634. Madame, malgré lui je puis vous révéler v.1435 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1635. Ce que son coeur discret voulait dissimuler. v.1436 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1636. Ah cousin ! v.1437 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1637. Je veux dire... v.1437 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1638. Un peu de retenue. v.1437 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1639. Eh de grâce... v.1438 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1640. Sachez que dans cette entrevue v.1438 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1641. La Marquise plus tendre et plus vive... v.1439 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1642. Oh tais-toi. v.1439 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1643. Elle m'a fait pitié. Je souffre, quand je vois v.1440 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1644. Femmes, à qui l'amour fait faire quelque avance, v.1441 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1645. Et qu'un homme reçoit avec indifférence ; v.1442 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1646. L'amour qui porte à faux, pour la femme est mortel. v.1443 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1647. La Marquise au cousin présentait le cartel, v.1444 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1648. Contrat prêt à signer. Allez chez moi m'attendre, v.1445 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1649. Disait-elle, d'un ton... d'un ton à pierre fendre. v.1446 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1650. Lui d'un air rebutant... v.1447 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1651. Oh je n'y puis tenir. v.1447 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1652. Sec, méprisant... v.1448 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1653. Encor ! v.1448 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1654. Eh laissez-le finir. v.1448 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1655. Continuez ; eh bien ? v.1449 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1656. Il vous la congédie. v.1449 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1657. Elle désespérée... v.1450 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1658. Oh cesse, je te prie. v.1450 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1659. Les yeux baignés de pleurs. Quoi nul tendre retour ? v.1451 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1660. Non, j'adore Angélique. v.1452 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1661. Ah ! C'est de mon amour, v.1452 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1662. Cousin, en ce moment que tu la dois instruire. v.1453 (Acte 5, scène 2, LE CHEVALIER)
  1663. Oui, charmante Angélique, on ne peut trop vous dire, v.1454 (Acte 5, scène 2, LE CHEVALIER)
  1664. Ni trop exagérer mes tendres sentiments. v.1455 (Acte 5, scène 2, LE CHEVALIER)
  1665. Dis tout ce que tu sais là-dessus, j'y consens. v.1456 (Acte 5, scène 2, LE CHEVALIER)
  1666. Madame, il est trop vrai, pour vous il la méprise. v.1457 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1667. Ah ! Brisons là-dessus, respectons la Marquise. v.1458 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1668. Voilà donc d'où venait votre discrétion ? v.1459 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1669. Le respect empêchait votre explication. v.1460 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1670. J'aime en lui ce respect, lorsqu'il la sacrifie. v.1461 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1671. Retranchons donc ce mot ; car c'est ce que je nie, v.1462 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1672. Je crois que vous avez refusé poliment. v.1463 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1673. Non, en nulle façon. v.1464 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1674. Il se fâche. v.1464 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1675. Oui vraiment. v.1464 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1676. Le voilà si piqué, que malgré sa franchise, v.1465 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1677. Il soutiendrait que c'est elle qui le méprise. v.1466 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1678. Quel charme pour moi ! Non, tous les autres amants v.1467 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1679. Pour les femmes n'ont plus de tels ménagements. v.1468 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1680. Ni ce noble mépris pour l'or ; car cette amante v.1469 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1681. Offrait à mon cousin dix mille écus de rente v.1470 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1682. Pour ce noble mépris que tu veux m'imputer, v.1471 (Acte 5, scène 2, LE-CHEVALIER)
  1683. Je ne l'ai point. v.1472 (Acte 5, scène 2, LE CHEVALIER)
  1684. Il l'a. v.1472 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1685. Non, c'est trop me flatter. v.1472 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1686. Me donner pour les biens un mépris héroïque ! v.1473 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1687. Je ne m'en pique point, adorable Angélique, v.1474 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1688. Je suis moins généreux qu'il ne dit, j'en conviens, v.1475 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1689. Et naturellement j'estime assez les biens. v.1476 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1690. Je vous fais cet aveu, quoiqu'il me mortifie ; v.1477 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1691. Mais plus les biens sont chers ; et plus l'on sacrifie v.1478 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1692. Quand l'amour... Mais voilà trop de discussions, v.1479 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1693. Je vous sacrifierais, hélas ! Cent millions. v.1480 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1694. Sacrifice héroïque, et plus grand qu'on ne pense ! v.1481 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1695. Car, madame, sachez qu'avec tant de naissance, v.1482 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1696. L'un et l'autre venant d'un rejeton cadet, v.1483 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1697. Nous n'avons pas le sou, je l'avoue à regret, v.1484 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1698. Quand tout est possédé par le chef de famille. v.1485 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1699. Parbleu depuis le temps que mon aîné me pille, v.1486 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1700. Tous ses biens à présent devraient bien être à moi. v.1487 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1701. Je voudrais là-dessus qu'on réformât la loi, v.1488 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1702. Que chacun fût l'aîné par quartier, par semestre. v.1489 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1703. Pourquoi mettre les biens d'un cadet en séquestre v.1490 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1704. Dans les mains d'un aîné dont on attend la mort ? v.1491 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1705. La loi fait qu'un cadet la souhaite. A-t-il tort ? v.1492 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1706. Fiefs, terres et châteaux, sur l'aîné tout abonde. v.1493 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1707. Parce qu'un an plutôt il arrive en ce monde. v.1494 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1708. Ce monde, où les cadets ne mangent qu'à demi, v.1495 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1709. Est-ce une hôtellerie en pays ennemi ; v.1496 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1710. Où le premier venu par droit de diligence, v.1497 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1711. Pille tout, rafle tout, mange tout, fait bombance, v.1498 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1712. Pour affamer tous ceux qui viennent après lui ? v.1499 (Acte 5, scène 2, RAPIN)
  1713. Votre cousin, monsieur, sera riche aujourd'hui ; v.1500 (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  1714. Oui, son sincère amour... La soeur ici s'avance, v.1501 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1715. N'offrons point à ses yeux un bonheur qui l'offense. v.1502 (Acte 5, scène 2, ANG?LIQUE)
  1716. Le Chevalier l'emporte, et tout lui réussit ; v.1503 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1717. Sa naissance, son nom, tout pour lui s'éclaircit. v.1504 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1718. Cet autre Chevalier, loin de le méconnaître, v.1505 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1719. Dissipe le soupçon que lui-même a fait naître ; v.1506 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1720. Il le dit Valère, et de plus son cousin. v.1507 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1721. Cette décision m'accable, mais enfin v.1508 (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1722. Je m'obstine à douter, je rêve, j'examine. v.1509 (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1723. Examens superflus, monsieur Franchard termine, v.1510 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1724. Et las de ces détails ne veut plus de délais. v.1511 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1725. Ce cousin en effet a cité tant de faits, v.1512 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1726. Que moi-même à présent je crois qu'il est Valère, v.1513 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1727. Enfin pour le contrat on attend le notaire. v.1514 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1728. Je vois pour mon malheur qu'on ne peut plus surseoir. v.1515 (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1729. Dorante je vous perds. v.1516 (Acte 5, scène 3, MARIANE)
  1730. Je suis au désespoir. v.1516 (Acte 5, scène 3, DORANTE)
  1731. Avec monsieur Franchard votre affaire est conclue, v.1517 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1732. Votre raison de plus pour toujours revenue, v.1518 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1733. Voilà bien des bonheurs, madame, en moins d'un jour ; v.1519 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1734. Toucher cent mille écus, et n'avoir plus d'amour. v.1520 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1735. Il manque à mon bonheur de pouvoir être utile, v.1521 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1736. À ces tendres amants, contre un trompeur habile. v.1522 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1737. Je voudrais que chez vous on eût d'assez bons yeux, v.1523 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1738. Pour pouvoir démêler son manège odieux. v.1524 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1739. Il les aveugle tous, madame, il nous désole. v.1525 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
  1740. J'ai vu qu'il sait masquer jusques à sa parole : v.1526 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1741. Dans ses tours et détours il ajuste à propos v.1527 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1742. Par des rapports forcés le vraisemblable au faux ; v.1528 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1743. Avec tant d'art enfin il sait se contrefaire, v.1529 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1744. Qu'à force d'être fourbe il leur paraît sincère. v.1530 (Acte 5, scène 4, LA MARQUISE)
  1745. En effet, par quel art, par quel enchantement v.1531 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1746. Leur rend-il vraisemblable un tel événement ? v.1532 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1747. Car il est naturel que deux cousins Valères v.1533 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1748. Viennent ce deux Rapins suivre ici les affaires ? v.1534 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1749. Qu'une succession... v.1535 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1750. Successions, cousins, v.1535 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1751. Deux Valères ici, dites-vous, deux rapins ? v.1536 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1752. J'entrevois... v.1537 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1753. Quoi ? v.1537 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
  1754. Comment ? v.1537 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1755. Un éclair qu'il faut suivre ; v.1537 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1756. Je connais un Rapin déjà, je vous le livre. v.1538 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1757. Tu connais un Rapin ? v.1539 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
  1758. Oui tantôt je l'ai vu ; v.1539 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1759. Pour hériter d'un oncle il est ici venu. v.1540 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1760. Il est ici ? v.1541 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
  1761. Lui-même. v.1541 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1762. Ils en ont fait mystère. v.1541 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1763. Ceci cache un complot. v.1542 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1764. Ah ! Dorante, j'espère... v.1542 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
  1765. Ce Rapin doit connaître un de ces deux parents. v.1543 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1766. Où le trouverait-on ? v.1544 (Acte 5, scène 4, MARIANE)
  1767. Ne perdez point de temps, v.1544 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1768. Ici chez le caissier il est encor peut-être. v.1545 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  1769. Suivons ceci de près, il pourrait disparaître. v.1546 (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  1770. Moi, je vais pas pur zèle apprendre à votre soeur v.1547 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  1771. Ce qui la doit enfin tirer de son erreur. v.1548 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  1772. Avec ce zèle pur vous lui serez suspecte ; v.1549 (Acte 5, scène 5, LAURETTE)
  1773. Il ressemble un peu trop à celui qu'on affecte, v.1550 (Acte 5, scène 5, LAURETTE)
  1774. Pour décrier l'amant qu'on veut garder pour soi. v.1551 (Acte 5, scène 5, LAURETTE)
  1775. Je persuaderai ; car je ne sens en moi v.1552 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  1776. Qu'un défit d'obliger les filles et la mère : v.1553 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  1777. Contre le Chevalier ni dépit ni colère. v.1554 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  1778. Un dépit vif ne fait que suspendre l'amour, v.1555 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  1779. Mais un juste mépris le guérit sans retour. v.1556 (Acte 5, scène 5, LA MARQUISE)
  1780. J'espère que ma soeur connaîtra sa faiblesse. v.1557 (Acte 5, scène 6, MARIANE)
  1781. Moi, je n'espère rien d'une aveugle tendresse ; v.1558 (Acte 5, scène 6, LAURETTE)
  1782. C'est, si vous m'en croyez, au seul monsieur Franchard v.1559 (Acte 5, scène 6, LAURETTE)
  1783. Que vous devez... v.1560 (Acte 5, scène 6, LAURETTE)
  1784. Pourquoi me tirer à l'écart ? v.1560 (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1785. Je veux mes sûretés avant la signature ; v.1561 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1786. Je veux en ce moment un écrit qui m'assure v.1562 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1787. Que tu ne prétends rien à la succession. v.1563 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1788. Encore Laurette ? Ô Ciel ! v.1564 (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1789. Quelle exclamation. v.1564 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1790. Quoi ! Refuserais-tu de tenir ta promesse ? v.1565 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1791. Après avoir... v.1566 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1792. Eh non. Un autre soin me presse. v.1566 (Acte 5, scène 7, LE-CHEVALIER)
  1793. Je cours chercher Rapin... Ah ah ! Que vois-je là ? v.1567 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1794. Mon nom n'est plus Rapin, souviens-toi de cela. v.1568 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1795. Ah ! Ma foi c'est lui. v.1569 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1796. Paix, silence, sois discrète. v.1569 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1797. D'où vient l'étonnement que je vois à Laurette ? v.1570 (Acte 5, scène 7, MARIANE)
  1798. C'est un petit secret qui roule sur un fait... v.1571 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1799. Appelle-moi Valère, et pour cause. v.1572 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1800. En effet. v.1572 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1801. Ma surprise est grande. v.1573 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1802. Oui, je vous dirai la chose. v.1573 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1803. Je tire ici parti de ma métamorphose ; v.1574 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1804. Ce Chevalier Valère est comme moi Rapin ; v.1575 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1805. Le cousin m'enrichit, j'anoblis le cousin, v.1576 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1806. Troc pour troc. v.1577 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1807. Ah ! Je suis bien aise d'être instruite. v.1577 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1808. Du secret... v.1578 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1809. C'est ici de secrets une fuite. v.1578 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1810. Vous saurez tout un jour. v.1579 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1811. Oui, tout vous sera dit. v.1579 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1812. Tous deux Valères. v.1580 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1813. Bon. v.1580 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1814. Payons ici d'esprit. v.1580 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1815. Tu m'entends ? v.1581 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1816. Grand secret qu'encor j'ai peine à croire ; v.1581 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1817. Monsieur est ce cousin... v.1582 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1818. Mais tu perds la mémoire. v.1582 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1819. Je t'ai parlé vingt fois, à propos de cela, v.1583 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1820. D'un cousin Chevalier, eh bien c'est celui-là, v.1584 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1821. Que je revois enfin après quinze ans d'absence. v.1585 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1822. Ah ah ! Je me remets cette grande alliance. v.1586 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1823. Cousins tous deux ? Tous deux Valères, n'est-ce pas ? v.1587 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1824. T'y voilà. v.1588 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1825. Le cousin est dans quelque embarras. v.1588 (Acte 5, scène 7, MARIANE)
  1826. Vous vous connaissez donc ? v.1589 (Acte 5, scène 7, MARIANE)
  1827. Elle a servi ma tante ? v.1589 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1828. C'est un bon coeur de fille, elle est sage et prudente. v.1590 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1829. Je respectai toujours ceux de cette maison. v.1591 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1830. Monsieur le Chevalier premier, premier du nom, v.1592 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1831. Vous Chevalier second aussi je vous révère ; v.1593 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1832. Vous allez terminer une important affaire, v.1594 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1833. Je vous en félicite, et de bon coeur, vivat. v.1595 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1834. Monsieur va donc signer en second le contrat, v.1596 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1835. Il sera de la noce, et nous allons bien rire. v.1597 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1836. Venez, vous tendre amante, on pourra vous instruire v.1598 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1837. D'un fait rare et plaisant qui peut vous consoler. v.1599 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1838. Mais à monsieur Franchard d'abord il faut parler. v.1600 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1839. Songes que tu me perds. v.1601 (Acte 5, scène 7, RAPIN)
  1840. Oh je serai prudente ; v.1601 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1841. Messieurs les Chevaliers je suis votre servante. v.1602 (Acte 5, scène 7, LAURETTE)
  1842. Du ton qu'elle prend-là que je suis alarmé ! v.1603 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1843. Mets-moi vite au fait. v.1604 (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1844. Ouf, j'en suis presque assommé. v.1604 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1845. Hélas ! Mon cher cousin, nous tombons en roture ; v.1605 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1846. De notre parenté Laurette va conclure v.1606 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1847. Que nous sommes tous deux Rapins. v.1607 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1848. Que me dis-tu ? v.1607 (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1849. Elle me connaît moi, te voilà reconnu. v.1608 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1850. Juste Ciel ! v.1609 (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1851. Je devine à son ton ironique, v.1609 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1852. Qu'à présent contre nous la perfide s'explique. v.1610 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1853. Pourrai-je me tirer de ce pas ? v.1611 (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1854. Mais au fond, v.1611 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1855. Au roturier Franchard ta naissance répond, v.1612 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1856. Et d'Angélique enfin l'amoureuse faiblesse v.1613 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1857. Pour te servir ici de lettres de noblesse. v.1614 (Acte 5, scène 8, RAPIN)
  1858. Laisse-moi. v.1615 (Acte 5, scène 8, LE-CHEVALIER)
  1859. Tout va bien, et sitôt que j'ai vu v.1615 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1860. Que ce noble cousin vous avait reconnu, v.1616 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1861. J'ai moi-même ici près couru chez le notaire, v.1617 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1862. Pour finir tous débats en finissant l'affaire. v.1618 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1863. Le contrat se fait. v.1619 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1864. Quoi ! L'on dresse le contrat, v.1619 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1865. Madame ? v.1620 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1866. Oui, dans l'instant. v.1620 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1867. Il faut donc être exact, v.1620 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1868. Il est temps de parler, je ne puis m'en défendre, v.1621 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1869. Puisque je suis enfin sûr d'être votre gendre. v.1622 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1870. Jusqu'au contrat j'ai dû vous cacher ce secret : v.1623 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1871. Il faut être sincère et non pas indiscret. v.1624 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1872. Indiscret, et toujours maxime délicate ! v.1625 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1873. Mais cette confidence à moi seule me flatte. v.1626 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1874. Quel est donc ce secret ? v.1627 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1875. Il m'est très important. v.1627 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1876. Car si vous n'estimez en moi qu'un nom brillant, v.1628 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1877. Que la naissance... v.1629 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1878. En vous j'estime les mérites. v.1629 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1879. Le nom n'est rien. v.1630 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1880. Fort bien, le grand mot que vous dites ! v.1630 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1881. Car noblesse, naissance... v.1631 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1882. Oh tout cela n'est rien v.1631 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1883. Au prix de la personne. v.1632 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1884. Ah ! Que vous pensez bien ! v.1632 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1885. En sorte que le fils d'un marchand... v.1633 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1886. Nous le sommes. v.1633 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1887. Vous l'estimez autant... v.1634 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1888. Que les plus nobles hommes. v.1634 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1889. L'on sait que les Rapins, dont je suis, sont marchands, v.1635 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1890. Et viennent comme vous de fameux commerçants. v.1636 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1891. Mal à propos l'usage, usage que j'abjure, v.1637 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1892. Veux qu'en France être fils d'un marchand, soit roture v.1638 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1893. La France a tort, monsieur, l'usage a tort aussi. v.1639 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1894. Quoi de cela, monsieur, vous aviez du souci ? v.1640 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1895. Vous moquez-vous ? v.1641 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1896. J'ai tort d'en avoir fait mystère : v.1641 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1897. Car à l‘égard du nom de Chevalier Valère, v.1642 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1898. Premièrement l'usage à plus d'un Officier v.1643 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1899. À la guerre a donné le nom de Chevalier, v.1644 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1900. Sans conséquence. v.1645 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1901. Oui, oui. v.1645 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1902. Pour le nom de Valère v.1645 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1903. J'eus contre un capitaine une sanglante affaire, v.1646 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1904. Une affaire d'honneur ; il faut cacher son nom, v.1647 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1905. On en prend au hasard, alors tout nom est bon. v.1648 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1906. C'est ce que vous disiez, votre maxime est bonne ; v.1649 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1907. Au fond un nom n'est rien, un nom n'est à personne ; v.1650 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1908. Les plus honnête gens se donnent du relief, v.1651 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1909. S'appropriant le nom d'une terre, d'un fief. v.1652 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1910. Remarquez que d'ailleurs, madame, à le bien prendre, v.1653 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1911. Un nom n'est rien qu'un mot. v.1654 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1912. Un mot. v.1654 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1913. Pour faire entendre, v.1654 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1914. Un tel est un tel, c'est un signe seulement. v.1655 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1915. Signe. v.1656 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1916. Vous comprenez cela très clairement, v.1656 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  1917. Vous : mais monsieur Franchard d'une façon grossière, v.1657 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1918. Peut-être en expliquant la chose à sa manière, v.1658 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1919. Sur ce fait délicat ne s'attachant qu'aux mots, v.1659 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1920. Appellera faux nom... v.1660 (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  1921. Oh très mal à propos. v.1660 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1922. Laissez-moi là-dessus être votre avocate, v.1661 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1923. Je lui ferai goûter vos raisons, je m'en flatte ; v.1662 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1924. Car je rends, quand je veux, son esprit plus pliant... v.1663 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  1925. Je vous cherche fâché. v.1664 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1926. Moi, je vais en riant v.1664 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1927. Vous apaiser. v.1665 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1928. Non, non. Il s'agit ma commère, v.1665 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1929. Qu'il a pris un faux nom. v.1666 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1930. C'est l'usage ordinaire, v.1666 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1931. L'usage n'est qu'un signe, et... v.1667 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1932. Quoi prendre un nom faux. v.1667 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1933. Eh non, nom de relief. v.1668 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1934. Mais... v.1668 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1935. Écoutez ses mots. v.1668 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1936. C'est fausseté. v.1669 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1937. Non pas, car c'est comme une terre. v.1669 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1938. Je vous dis moi que c'est... v.1670 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1939. Nom d'honneur, nom de guerre. v.1670 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1940. Écoutez. v.1671 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1941. Écoutez le fin de ses discours. v.1671 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1942. Paix donc, tout à la fois vous me parlez toujours, v.1672 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1943. Du moins je parle, moi, tout seul l'un après l'autre. v.1673 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1944. Prenez un ton plus doux. v.1674 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1945. Radoucissez le vôtre, v.1674 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1946. Vous vous fâchez. v.1675 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1947. C'est vous qui parlez durement. v.1675 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1948. De compère à commère on parle doucement. v.1676 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1949. Sans choquer l'amitié, disputons, mon compère ! v.1677 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1950. Oui, tout en disputant aimons-nous, ma commère. v.1678 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1951. Mon Chevalier est franc, soit dit sans vous fâcher. v.1679 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1952. Je croyais qu'il était franc, là sans y tâcher ; v.1680 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1953. Mais on dit qu'il le fait exprès. v.1681 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1954. C'est sa manière, v.1681 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1955. Chacun à la sienne. v.1682 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1956. Oui, vous toute la première. v.1682 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1957. C'est ce que je vous dis, et vous tout le premier v.1683 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1958. Vous avez un esprit brusque, lourd et grossier ; v.1684 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1959. Eh bien en êtes-vous pour cela moins sincère ? v.1685 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1960. Mais vraiment non, car vous, vous avez, ma commère, v.1686 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1961. Dans l'esprit des romans sans rime ni raison : v.1687 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1962. Êtes-vous pour cela moins bonne femme. v.1688 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1963. Non ? v.1688 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  1964. Vous en aimai-je moins pour vous voir l'âme dure ? v.1689 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1965. C'est-à-dire point tendre et point dans la nature. v.1690 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1966. C'est bien dit. Suis-je moins votre ami contre tous, v.1691 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1967. Qui disent que l'on voit un vieux air tendre en vous. v.1692 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1968. C'est votre contenance. v.1693 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1969. Oui, chacun a la sienne, v.1693 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  1970. Chacun a sa faiblesse, excusez donc la mienne. v.1694 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1971. De défauts l'homme est plein, même de deux vertus, v.1695 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1972. L'une en lui nuit à l'autre, en prenant le dessus. v.1696 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1973. Comme si c'était trop d'en avoir deux constantes : v.1697 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1974. Alternativement elles sont dominantes. v.1698 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1975. En moi noble fierté, vertu dans un guerrier, v.1699 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1976. M'a fait souffrir qu'on m'ait titré de Chevalier ; v.1700 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1977. Elle a pris le dessus alors sur ma franchise, v.1701 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1978. Mais sans réflexion, et comme par surprise. v.1702 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1979. Je vais vous expliquer... v.1703 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1980. Oh, tout est expliqué : v.1703 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1981. Ces paraphrases-là m'ont trop alambiqué. v.1704 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1982. C'est toujours avec vous mystère sur mystère ; v.1705 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1983. Vous avez faussement pris le nom de Valère, v.1706 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1984. Et l'autre par complot s'est nommé comme vous ; v.1707 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1985. Bref nous ne voulons point de comploteurs chez nous. v.1708 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR FRANCHARD)
  1986. Moi, faire des complots ! Ma cause, c'est la vôtre, v.1709 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  1987. Défendez-là, madame. v.1710 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  1988. On s'étourdit l'un l'autre. v.1710 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1989. Ce que je sais, moi, c'est qu'il m'a dit son secret, v.1711 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1990. Sa naissance, son nom, que personne ne sait. v.1712 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1991. Eh nous le savons tous, et de vous il se moque. v.1713 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  1992. Quoi ce secret n'est pas secret ? Cela me choque. v.1714 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  1993. Il a vu qu'en secret j'allais le dire à tous, v.1715 (Acte 5, scène 10, LAURETTE)
  1994. Il vous en a donné la préférence à vous. v.1716 (Acte 5, scène 10, LAURETTE)
  1995. Venez à mon secours, adorable Angélique, v.1717 (Acte 5, scène 11, LE-CHEVALIER)
  1996. Tout ce qui fait pour moi, contre moi l'on l'explique, v.1718 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  1997. L'on envenime tout, mais du moins mon amour... v.1719 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  1998. Votre amour ! Ah, monsieur, il est sur son retour, v.1720 (Acte 5, scène 11, ANGÉLIQUE)
  1999. Avez-vous dit ici tantôt à la Marquise. v.1721 (Acte 5, scène 11, ANG?LIQUE)
  2000. Le premier coup d'oeil frappe. v.1722 (Acte 5, scène 11, ANG?LIQUE)
  2001. Ah bon ! Voici la crise. v.1722 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
  2002. J'aime moins, disiez-vous ; car effectivement v.1723 (Acte 5, scène 11, ANGÉLIQUE)
  2003. Son esprit, qui d'abord m'avait paru charmant, v.1724 (Acte 5, scène 11, ANG?LIQUE)
  2004. Est médiocre au fond, un son de voix impose. v.1725 (Acte 5, scène 11, ANG?LIQUE)
  2005. La jalouse Marquise a mal tourné la chose. v.1726 (Acte 5, scène 11, LE-CHEVALIER)
  2006. Je comprends que chacun n'a fait que me jouer, v.1727 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  2007. Me voyant assez bon pour lui tout avouer. v.1728 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  2008. La cabale l'emporte, et la fille et la mère v.1729 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  2009. Prenant mal mes aveux... v.1730 (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  2010. Aveux de faux sincère. v.1730 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2011. Ou monsieur avouera ce qu'on sait déjà bien, v.1731 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2012. Disant qu'il n'est pas noble, ou disant je n'ai rien ; v.1732 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2013. Ou voyant que pour moi, monsieur s'explique, v.1733 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2014. Il se glace pour moi, brûle pour Angélique : v.1734 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2015. Il ajuste les tons de ses aveux au temps, v.1735 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2016. Aux affaires, aux moeurs, aux faiblesses de gens. v.1736 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2017. Pour tirer mieux parti de sa souple franchise, v.1737 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2018. Il gagnait par raison la prudente Marquise : v.1738 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2019. Il raffine avec vous, ma mère, en bonne foi : v.1739 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2020. Il prend un ton léger, naturel avec moi : v.1740 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2021. Sa franchise devient morale avec Dorante, v.1741 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2022. Avec monsieur Franchard elle est brusque et tranchante. v.1742 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2023. J'ai parcouru les traits qu'on a vus jusqu'ici, v.1743 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2024. Vous le reconnaissez, mon travail est fini. v.1744 (Acte 5, scène 11, MARIANE)
  2025. Il contrefaisait donc mon ton brusque et colère ? v.1745 (Acte 5, scène 11, MONSIEUR-FRANCHARD)
  2026. Il n'avait tant d'esprit que pour me contrefaire ? v.1746 (Acte 5, scène 11, MADAME ARGANT)
  2027. Mais quand j'excuserais tout ce qu'on a dit là, v.1747 (Acte 5, scène 11, MADAME ARGANT)
  2028. Contrefaire l'amour est pis que tout cela. v.1748 (Acte 5, scène 11, MADAME ARGANT)
  2029. Tromper en tout, ce n'est que tromper ; mais, madame, v.1749 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
  2030. C'est un crime réel que tromper une femme. v.1750 (Acte 5, scène 11, LAURETTE)
  2031. Venez, monsieur Dorante, il n'y manquait que vous. v.1751 (Acte 5, scène 12, MONSIEUR-FRANCHARD)
  2032. Je l'avais mal connu, vous valez mieux pour nous. v.1752 (Acte 5, scène 12, MADAME ARGANT)
  2033. De l'avoir démasqué je prends pour moi la gloire, v.1753 (Acte 5, scène 12, LAURETTE)
  2034. Et je vous laisse à vous le prix de la victoire. v.1754 (Acte 5, scène 12, LAURETTE)
  2035. Vous reconnaissez donc monsieur pour ce qu'il est ? v.1755 (Acte 5, scène 12, DORANTE)
  2036. Chacun me juge ici selon son intérêt. v.1756 (Acte 5, scène 12, LE-CHEVALIER)
  2037. Trouvons un juge sûr de ma franchise extrême. v.1757 (Acte 5, scène 12, LE CHEVALIER)
  2038. C'est mon coeur : le coeur seul peut se juger soi-même. v.1758 (Acte 5, scène 12, LE CHEVALIER)
  2039. Vous avez-là, monsieur, un mauvais juge. v.1759 (Acte 5, scène 12, LAURETTE)
  2040. Il fuit. v.1759 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
  2041. Un gendre chasse l'autre. v.1760 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR FRANCHARD)
  2042. Oui, tout ceci produit v.1760 (Acte 5, scène 13, MADAME ARGANT)
  2043. Qu'il faut donc marier Mariane à Dorante. v.1761 (Acte 5, scène 13, MADAME ARGANT)
  2044. Quel bonheur est le mien ! v.1762 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  2045. Tu dois être contente. v.1762 (Acte 5, scène 13, MADAME ARGANT)
  2046. Je te vois encore triste. v.1763 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
  2047. Ah : Je n'ai qu'un chagrin, v.1763 (Acte 5, scène 13, ANGÉLIQUE)
  2048. C'est d'avoir un instant refusé votre main, v.1764 (Acte 5, scène 13, ANG?LIQUE)
  2049. Et par aveuglément différé d'être heureuse. v.1765 (Acte 5, scène 13, ANG?LIQUE)
  2050. Je te pardonne, va, tu n'étais qu'amoureuse, v.1766 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR-FRANCHARD)
  2051. Cela passe bien vite, et tu t'en guériras ; v.1767 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR FRANCHARD)
  2052. Tu n'auras plus d'amour sitôt que tu m'auras. v.1768 (Acte 5, scène 13, MONSIEUR FRANCHARD)
  2053. Sentiments naïfs, vrais, franchise respectable ! v.1769 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  2054. Voilà ce qui s'appelle un caractère aimable. v.1770 (Acte 5, scène 13, DORANTE)
  2055. Caractère très rare et bien plus singulier, v.1771 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2056. Que ne nous l'a paru celui du Chevalier. v.1772 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2057. Fausse sincérité, c'est sur toi que se fonde v.1773 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2058. L'art de dissimuler ancien comme le monde. v.1774 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2059. Dès l'âge d'or détours, feintes, déguisement, v.1775 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2060. Mais les trompeurs d'alors trompant grossièrement, v.1776 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2061. Étaient d'abord connus, haïs des autres hommes : v.1777 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2062. Au lieu que les plus francs dans le siècle où nous sommes, v.1778 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2063. Ont poussé si loin l'art de fasciner les yeux. v.1779 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2064. Que ce sont quelquefois ceux qu'on aime le mieux. v.1780 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2065. Ne vois-je point ici de ces trompeurs aimables ? v.1781 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2066. Car les plus gens de bien pour être impénétrables, v.1782 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2067. Se couvrant d'un air franc comme d'un bouclier, v.1783 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)
  2068. Tiennent du moins un peu de notre Chevalier. v.1784 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)

LE FAUX HONNÊTE HOMME (1703)

  1. Oui Frosine, oui, Monsieur Ariste est un vrai homme d'honneur. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  2. Je conviens que feu votre mari s'en était coiffé un peu avant sa mort ; mais ce n'est pas là une preuve pour moi ; je vous demande quelque autre preuve convaincante. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  3. Frosine. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  4. Hé bien, la preuve ? (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  5. Cet homme-là est le plus homme d'honneur. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  6. Cette répétition prouve quelque chose, car elle prouve que vous en êtes entêtée ; mais je voudrais que vous me racontassiez quelque belle action de lui qui me prouvât... (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  7. Ah, c'est ce qui s'appelle un vrai homme d'honneur. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  8. Redites-le-moi encore une fois, et je n'en croirai rien. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  9. Je suis bienheureuse que feu mon mari ait choisi Monsieur Ariste, pour lui laisser tout son bien préférablement à ce capitaine qui n'est point honnête homme comme lui. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  10. Ce Capitaine n'est point honnête homme : pourquoi dites-vous cela ? (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  11. Parce qu'il n'est point honnête homme. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  12. Savez-vous de lui quelque mauvaise action ? (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  13. Il n'est point honnête homme, dis-je. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  14. C'est ce qu'il faut prouver. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  15. J'ai toujours eu pour lui une antipathie, une aversion. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  16. Votre aversion pour le Capitaine prouve parfaitement que vous ne l'aimez pas, et cette preuve me fait deviner l'autre : oui, je devine que vous sentez pour Monsieur Ariste... je devine enfin. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  17. Je ne me défends point d'avoir pour lui de l'estime et de la vénération. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  18. Oui, de la vénération tendre et passionnée. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  19. Non, Frosine, je n'aime en lui que sa vertu. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  20. Combien de femmes croient n'aimer que la vertu ; et c'est le vertueux qu'elles aiment. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  21. J'aime sa sincérité, son désintéressement, sa probité. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  22. Oui, sa probité a le teint vermeil, les yeux vifs. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  23. Cela ne m'a jamais frappée. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  24. Sa probité est bien bâtie, bien sur ses jambes : je ne m'étonne plus que vous n'ayez en lui une confiance aveugle, l'amour joint à votre opiniâtreté naturelle, ô que cela va faire un bel entêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  25. Personne n'est moins opiniâtre que moi j'écoute tout ce qu'on me veut dire. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  26. Cela est vrai. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  27. Vous n'êtes pas de ces opiniâtres qui s'emportent quand on les contredit, vous écoutez les sentiments des autres, avec une patience, une douceur : vous dites le vôtre avec une modestie... mais l'opinion va toujours son train. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  28. Oh ! (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  29. C'est toi qui es une opiniâtre ; car comment peux-tu connaître Monsieur Ariste, toi qui n'es ici que depuis huit jours, ni ma nièce non plus ? (Acte 1, scène 1, LA VEUVE)
  30. Votre nièce et moi nous n'en parlons que pour votre bien : nous sommes au désespoir que votre mari soit mort éloigné de vous dans un voyage ; s'il était mort ici, nous aurions pu nous faire laisser cette succession-là, et nous en aurions mieux usé avec vous, que Monsieur Ariste n'en usera ; nous n'aurions gardé qu'un petit bien honnête, pour nous marier honnêtement. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  31. Ma nièce n'a nulle envie d'être mariée ; et ce matin encore elle m'a dit les plus belles morales du monde sur son inclination pour la retraite. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  32. Elle me rebat aussi les oreilles de ces morales ; mais comme je n'envisage point sa retraite avec les yeux d'une tante qui veut se marier, je crois tout le contraire de ce qu'elle me dit. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  33. La voilà qui descend : tu vas entendre ce qu'elle me va dire elle-même. (Acte 1, scène 1, LA-VEUVE)
  34. Je vous avais dit, ma tante, que je ne partirais pas sitôt : mais j'ai peine à rester longtemps en même logis avec un homme qui emporte toute une succession que je pouvais espérer légitimement : j'avoue que Monsieur Ariste me fait peine à voir ici, souffrez que je me retire. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  35. Hé bien, Frosine, tu vois l'impatience qu'elle a de quitter le monde : j'admire sa vertu. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  36. Oui ma chère nièce, vous partirez dès aujourd'hui. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  37. J'ai bien du chagrin de vous quitter. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  38. La joie, que vous avez de tout quitter, est très louable. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  39. Que vous êtes heureuse, ma nièce, de vous trouver justement d'inclination à mépriser le monde n'ayant pas de bien pour vous y établir ! (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  40. Cela est heureux. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  41. Oui, ma tante. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  42. Quand on n'a pas le moyen de se marier, haïr naturellement le mariage, cela est heureux ! (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  43. Oui, ma tante. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  44. Être née avec une antipathie pour les engagements de coeur ; toutes les femmes de notre famille sont insensibles. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  45. Vous n'êtes pas de notre famille. (Acte 1, scène 2, FROSINE)
  46. Çà il faut que j'entre pour un moment dans l'appartement de la Marquise. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  47. Elle me demande Monsieur Ariste pour être arbitre dans une affaire : je ne suis pas la seule qui aie confiance en lui. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  48. L'affaire qu'elle termine aujourd'hui, c'est qu'elle marie son fils. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  49. Elle marie Valère. (Acte 1, scène 2, FROSINE)
  50. Je crois que oui. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  51. Je vais voir un peu cela. (Acte 1, scène 2, LA VEUVE)
  52. Comme cette nouvelle l'a étourdie : elle aime Valère, ou je suis bien trompée, faisons-lui avouer la chose. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  53. Enfin Mademoiselle, voilà Monsieur Ariste héritier unique de votre oncle, vous n'avez plus nulle espérance, rien ne vous retient plus à Paris, grâces au Ciel : savez-vous que ce dernier malheur est une espèce de bonheur pour vous et moi qui voulons haïr le monde ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  54. Il y a si longtemps que nous nous exhortions l'une l'autre à mépriser les établissements mondains. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  55. Oh nous n'en pouvons plus espérer. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  56. Dieu merci : je vous assure que j'en suis bien aise ; c'est-à-dire, je tâche de n'être pas fâchée, parce qu'il faut bien faire comme si... j'en suis bien aise. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  57. Enfin... et vous Mademoiselle ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  58. Tu sais que j'ai pris mon parti là-dessus il y a longtemps. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  59. Oh qu'oui, nous avons toujours regardé le mariage comme un malheur : je vous félicite de n'avoir pas le moyen de vous rendre malheureuse. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  60. Nos résolutions sont prises, n'en parlons plus. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  61. Il est bon d'en parler, car nos résolutions sont faibles, et quand ce n'est qu'à force de raisonnements forts qu'une femme a de la force, il faut qu'elle parle sans cesse pour se fortifier le coeur. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  62. Je te l'ai avoué cent fois, je n'ai pris le parti de la retraite que par raison ; mais après tout en faut-il tant pour quitter Paris ? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  63. Non vraiment : que feriez-vous à Paris ; vous n'avez ni vanité, ni coquetterie ; vous n'êtes ni joueuse, ni musicienne ; vous ne serez jamais solliciteuse de Juges, ni marieuse du quartier : et pour conter des nouvelles, babiller, et médire un peu, vous aurez cela en retraite tout comme en plein monde. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  64. J'y trouverai la tranquillité d'esprit. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  65. Oui, on a l'esprit tranquille, quand on ne souhaite, et qu'on ne regrette rien. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  66. Que pourrez-vous regretter ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  67. Quoi ! (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  68. Quelque bonne amie que vous laissez ici, vous en ferez quelque autre là-bas ; perdre l'amitié d'une femme, et gagner celle d'un autre, ce n'est rien perdre, ni rien gagner. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  69. À l'égard des hommes peut-on regretter leur société ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  70. Les vieillards sont ennuyeux, les hommes raisonnables ne réjouissent guère, pour les jeunes gens je ne vous en parle point, car vous les haïssez. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  71. Tu es bien en train de dire des niaiseries. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  72. À propos de haïr les jeunes gens ; il me vient une pensée. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  73. Valère est un jeune homme, comme vous savez, n'est-ce point pour éviter le chagrin de le voir, que vous précipitez votre départ ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  74. Quel raisonnement ! (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  75. Il est prudent votre départ ; car un jeune homme, et une jeune fille aimable qui logent sous un même toit sont assez malheureux quelquefois pour se rencontrer. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  76. J'avoue que j'ai trouvé quelque mérite à Valère ; mais depuis que nous sommes ici je ne l'ai vu que trois ou quatre fois ; il ne peut pas avoir fait grande impression sur mon esprit. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  77. Ces petits visages-là s'impriment quelquefois en un clin d'oeil. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  78. Moi, qui vous parle je n'ai quasi pas vu un certain valet de chambre de Monsieur Ariste, qu'on nomme Flamand. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  79. Hé bien j'ai toutes les peines du monde à effacer l'impression que ce maraud-là a fait dans ma cervelle. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  80. Tu es folle avec tes idées. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  81. Faites la sage, vous avez ces mêmes idées, vous tâchez de les laisser à Paris ces idées-là ; mais je crains qu'elles n'aillent vous atteindre là-bas dans votre solitude. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  82. Frosine, qui est-ce qui aborde-là, ma tante ? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  83. Ah ! (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  84. C'est notre Capitaine de vaisseau, c'est mon meilleur ami, est-ce que vous ne l'avez jamais vu ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  85. Non. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  86. Je l'ai vu, moi, vingt fois ici, quand vous m'y envoyez ; j'ai été sa confidente. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  87. Ariste et lui ne se connaissent-ils point ? (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  88. Non vraiment, ce Capitaine de Vaisseau a toujours été sur mer depuis qu'Ariste s'est introduit dans cette maison-ci. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  89. Quelle différence de ces deux amis de votre oncle ? (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  90. Ariste est doucereux, fade ; celui-ci est brusque piquant, des manières grossières, il paraît même un peu dur, mais dans le fond c'est la meilleure âme... (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  91. Ô c'est le plus aimable brutal que j'aie jamais connu. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  92. Ma tante l'amène ici, restons : comme il a vu mourir mon oncle, il nous apprendra peut-être quelque circonstance que nous ne savons pas. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  93. Vous m'obligerez sensiblement, Monsieur, de me dire toutes les particularités que vous ne m'avez point écrites. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  94. Avant de vous répondre, Madame, que je vous fasse une question, me haïssez-vous autant que vous me haïssiez autrefois ? (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  95. Moi vous haïr ! (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  96. Monsieur, je vous ai toujours estimé infiniment. (Acte 1, scène 4, LA VEUVE)
  97. Vous ne m'aimiez guères, quand vous me fîtes un passe-droit pour épouser le défunt ; on dit que vous en allez encore épouser un second : combien me ferez-vous passer encore de maris sous la moustache. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  98. Je ne me remarierai jamais, Monsieur, et quand je vous ai avoué que je n'avais point d'inclination pour vous, vous me dites vous-même que vous me saviez bon gré de ma sincérité. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  99. Une haine sincère a son mérite ; mais j'aimerais mieux de l'amour : venons au fait. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  100. En débarquant à Marseille, j'appris que mon ami s'y mourait, j'y cours, je trouve le mourant investi de quelques amis de voyage, de quelques héritiers, et autres corsaires qui vont en course, sur ceux qui meurent sans enfants ; il a tout donné à un ami, me dit-on, cela me mit en colère. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  101. Comment morbleu tout à cet homme-là, et à moi rien, je fends la presse ; et à moi rien morbleu ; que tout le monde sorte, et à moi rien, qu'on me laisse seul avec lui, ventrebleu, je veux l'exhorter à mourir. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  102. Hé bien, Monsieur, le fîtes-vous souvenir que j'étais sa femme... (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  103. Et que Mademoiselle était sa nièce. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  104. Je le fis souvenir que j'étais son ami : mais il avait disposé de tout en faveur de son autre ami ; là de cet homme d'honneur qui s'était emparé de lui en mon absence, et qui s'empara de vous à mon préjudice. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  105. Tout ce que mon mari a fait, est bien fait, il avait du discernement, et je ne suis point fâchée qu'il ait eu de la confiance en Monsieur Ariste. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  106. Oserais-je vous demander entre les mains de qui on a mis le testament ? (Acte 1, scène 4, LA VEUVE)
  107. Entre mes mains, Madame. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  108. Quoi, Monsieur, c'est vous ? (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  109. Tout ce que votre mari a fait, n'est-il pas bien fait ? (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  110. Assurément, Monsieur, et je suis très persuadée que vous ne me ferez point de tort, vous êtes si honnête homme, vous avez le coeur si bon. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  111. Pas autrement bon, je suis un peu rancunier, et l'air marin m'a rendu l'air féroce. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  112. Les marins sont des gens d'honneur. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  113. Oui à présent mais je suis de la vieille mer. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  114. Cependant je suis chargé d'un dépôt, pour le remettre entre les mains de Monsieur Ariste, je ferai mon devoir, je souhaite qu'il fasse le sien. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  115. On dit qu'il est logé ici, je vais me faire conduire à sa chambre. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  116. Je vous y accompagnerai. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  117. Non, Madame. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  118. Monsieur. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  119. Non, vous dis-je, je veux lui parler seul, pour sonder le gué, et tâter un peu sa probité. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  120. Car je me défie de ceux qui moralisent à tout venant, et prennent à toute main. (Acte 1, scène 4, LE CAPITAINE)
  121. Je vous laisse aller. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  122. Vous voyez, ma nièce, qu'il n'est point question de vous dans tout cela, je vais songer à vous faire partir dès demain matin. (Acte 1, scène 4, LA VEUVE)
  123. Frosine, comme j'ai vu la Marquise une fois ou deux chez ma tante, je crois que la bienséance veut que je la voie avant de partir. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  124. Sans doute, vous ne sauriez vous dispenser de voir la mère, car le fils est avec elle. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  125. Non, Frosine, je ne la verrai point. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  126. C'est encore mieux fait. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  127. La Marquise est une réjouie, une folle qui n'aime qu'à rire, une babillarde qui ne vous parlerait que du plaisir qu'elle a de marier son fils... Vous ne devez plus penser qu'à partir. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  128. Je veux pourtant tâcher de travailler pour vous, et je vais m'éclaircir avec le Capitaine d'une pensée, qui me roule dans la tête depuis hier. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  129. Frosine s'est aperçue de ma passion, Valère s'en apercevrait encore plus tôt, je ne dois point le voir. (Acte 1, scène 5, ANGÉLIQUE)
  130. La Marquise sort, elle est seule ; prenons ce moment pour lui dire adieu. (Acte 1, scène 5, ANG?LIQUE)
  131. Voyons ta liste, Jasmin, voyons ta liste. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  132. Où dois-je aller en sortant d'ici ? (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  133. Combien ai-je de parties faites pour aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  134. Madame_la_Comtesse vous attend à cinq heures. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
  135. J'irai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  136. Il y a concert au Marais à cinq heures aussi. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
  137. J'irai, j'irai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  138. On joue dans l'Isle à cinq heures aussi. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
  139. J'irai, j'irai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  140. Mais, Madame, vous ne pouvez pas aller partout là tout à la fois. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
  141. Je serai aujourd'hui de toutes les parties de plaisir ; je me sens d'une joie, d'une gaîté... (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  142. Ha ! (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  143. Mademoiselle, je ne vous voyais pas là, je suis bien affligée d'une nouvelle qui m'est revenue. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  144. On dit que feu votre oncle ne vous a rien laissé en mourant : la triste mort que cette mort-là ! (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  145. Madame. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  146. Pour vous en consoler aisément, imaginez-vous que vous êtes de mon humeur. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  147. J'ai l'art de me réjouir de ce qui afflige les autres. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  148. Par exemple : un mari est plus qu'un oncle, je me suis pourtant consolée d'être veuve ; il n'y a que manière d'envisager les choses. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  149. Le veuvage est un sujet de tristesse, quand on y voit un mari perdu ; voyez-y la liberté trouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  150. J'allais prendre congé de vous, Madame ; je pars aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  151. Pourquoi donc nous quitter ? (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  152. Je voulais faire amitié avec vous. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  153. Votre physionomie m'a réveillé l'idée de feue votre mère que j'estimais fort ; car elle était toute de mon humeur, n'aimant qu'à se réjouir, ne prenant part aux chagrins de personne, pas même aux siens propres ; la brave femme que c'était ! (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  154. Elle n'avait point de tête, point de conduite, car elle a mangé tout son bien et le vôtre : avec cela elle ne laisse pas d'avoir une espèce d'économie ; elle savait ménager le temps pour les plaisirs, elle les arrangeait si justes et si serrés, qu'elle ne laissait pas un moment de vide pour les occupations chagrinantes ; pas un moment pour ses affaires, ni pour son mari. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  155. Vous alliez sortir, Madame ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  156. Oui, j'allais me désennuyer en ville, pendant que Monsieur Ariste terminera une affaire importante que j'ai. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  157. C'est que je marie mon fils. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  158. Où est-il donc, Valère ? (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  159. Je croyais qu'il me suivait. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  160. Ah le voici. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  161. Je vous empêche de sortir, Madame ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  162. Regardez-le un peu, Mademoiselle. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  163. A-t-on jamais été si triste, un jour de noces, quand il serait au lendemain ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  164. Qu'est-ce donc, mon fils, pourquoi ce chagrin ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  165. Est-ce parce que la mariée sera laide ? (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  166. Dès qu'elle vous convient, elle doit me convenir. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  167. Mais Madame ; vous ne m'avez averti qu'hier de ce mariage, vous voulez le terminer aujourd'hui ; cela est un peu précipité. (Acte 1, scène 7, VAL?RE)
  168. Je le marie, comme je me suis mariée moi-même. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  169. Monsieur, en trois jours j'aimai, j'épousai, et je me repentis. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  170. On se repent souvent, quand on n'a pas eu la liberté du choix. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  171. Je te la laisse, mon fils, je te laisse la liberté du choix ; tu peux choisir ou d'épouser aujourd'hui, ou d'être déshérité. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  172. Pour en venir à ces extrémités, vous m'aimez trop. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  173. D'accord, mais je m'aime beaucoup aussi ; et cette affaire me débarrasse d'un fils unique, sans qu'il m'en coûte rien, Mademoiselle. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  174. Apparemment, Madame, cet établissement est fort avantageux ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  175. C'est une occasion admirable. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  176. Imaginez-vous qu'on ne me demande rien de mon vivant. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  177. À la vérité mon fils sera riche, si je meurs quelque jour. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  178. Je ne refuse point de vous obéir, Madame ; mais... (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  179. Retranchons ce mais-là ; tu connais mon humeur, et tout en riant, je mettrais mon bien à fonds perdu : j'ai besoin d'un gros revenu pour vivre ; les plaisirs sont si chers à Paris : je n'en sais qu'un à bon marché, c'est de médire du tiers et du quart ; ce plaisir-là ne coûte rien, aussi je m'en donne. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  180. Écoutez, ma mère, vous avez de la confiance à Monsieur Ariste, je lui remettrai mes intérêts entre les mains, je ferai ce qu'il me conseillera. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  181. Volontiers, je m'en rapporte à lui. (Acte 1, scène 7, LA-MARQUISE)
  182. Venez me trouver tous deux chez le père et la mère de celle dont tu seras aujourd'hui le mari. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  183. Je ne vous dis pas adieu, Mademoiselle, je veux que vous restiez pour voir la noce de mon fils, je la ferai magnifique, cela vous réjouira. (Acte 1, scène 7, LA MARQUISE)
  184. Je crains bien que Valère ne se soit aperçu de mon trouble ; il revient, fuyons. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  185. Mais si je le fuis, il s'apercevra que je l'aime : il vaut mieux le voir pour lui persuader que je suis insensible. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  186. On nous a dit ce matin, Mademoiselle, qu'un oncle vous a déshérité, quelle injustice ! (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  187. Mon oncle était maître de son bien, je tâcherai d'être maîtresse de mes ressentiments. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  188. J'admire votre modération. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  189. Mes malheurs passés m'ont appris à supporter celui-ci. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  190. Pour supporter celui qui me menace, j'aurais besoin de votre force d'esprit : souffrez que je me plaigne à vous du mariage cruel, où ma mère veut me contraindre. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  191. En cette extrémité, Mademoiselle, conseillez-moi sincèrement quel parti je dois prendre. (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  192. Vous devez accepter cet établissement, puisqu'il vous est avantageux. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  193. Je ne connais d'établissement avantageux que ceux qui sont fondés sur l'union des coeurs. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  194. Et moi je ne connais de mariages raisonnables, que ceux qui sont fondés sur l'égalité des biens. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  195. Hé, vous parlez comme ma mère. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  196. Je me sais bon gré d'être aussi raisonnable qu'elle. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  197. Mais qui peut vous empêcher d'accepter le parti qu'elle vous propose ? (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  198. C'est que mon coeur est engagé ailleurs. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  199. Je n'ose l'avouer à ma mère ; car celle que j'aime ne peut plus espérer d'être riche, et ma mère ne connaît d'autre mérite que celui des richesses ; elle n'aurait nul égard au plus sincère amour, à l'ardeur la plus tendre, à la plus violente passion. (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  200. Ne m'exagérez point votre passion. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  201. Je n'ai jamais éprouvé les passions aveugles. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  202. La mienne n'est point aveugle, et je vois dans celle que j'aime un mérite brillant, et une raison solide. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  203. Pour peu qu'elle ait de raison, elle doit ménager la vôtre en cessant de vous voir. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  204. Que deviendrais-je, si j'étais condamné à ne plus voir cette beauté charmante ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  205. À ne plus voir ces yeux, cette bouche... (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  206. Finissez de grâce : je m'aperçois qu'insensiblement vous me faites votre confidente, vous ne m'avez demandé qu'un conseil, je vous le donne. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  207. Obéissez à votre mère. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  208. Ce n'est pas là le conseil que je vous demande. (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  209. Pour vous mettre dans la nécessité d'obéir, celle que vous aimez doit vous ôter toute espérance. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  210. Est-ce là ce que vous feriez, si vous étiez à sa place ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  211. Si elle était de mon humeur, n'ayant pas de bien, elle refuserait de vous épouser, quand même votre mère y consentirait. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  212. Vous supposez donc que cette aimable personne, n'a pour moi que de l'indifférence et du mépris ? (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  213. Je suppose, si vous voulez, qu'elle vous estime : c'est pour cela qu'elle doit craindre les soupçons et les froideurs qui suivent d'ordinaire un mariage inégal. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  214. Celui qui a tout donné, soupçonne aisément d'ingratitude ; et celui qui a tout reçu, croit toujours voir la froideur et le repentir. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  215. Le repentir, juste Ciel ! (Acte 1, scène 8, VALÈRE)
  216. De tels soupçons peuvent-ils entrer dans votre âme ? (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  217. Ah cruelle ? (Acte 1, scène 8, VAL?RE)
  218. Vous vous troublez ; et ce n'est pas moi qui... Mais je ne puis plus l'ignorer. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  219. Vous m'avez trop fait voir vos sentiments, connaissez aussi les miens ; mon coeur est incapable de tendresse, une simple estime que je ne puis vous refuser, ne contenterait pas un coeur aussi passionné que le vôtre. (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  220. Oubliez-moi, Valère, pour votre bonheur, oubliez-moi, je vous en conjure... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  221. Ne me donnez point le chagrin mortel d'avoir causé la ruine... d'un homme dont le mérite... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  222. On vous déshéritera... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  223. Et je ne suis pas en état de réparer... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  224. Vous serez plus heureux avec une personne riche, et puisque ma fortune... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  225. Si j'avais eu... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  226. Vous voyez qu'un oncle injuste... (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  227. Que je suis malheureuse ! (Acte 1, scène 8, ANG?LIQUE)
  228. Je me doutais bien qu'à force de se fuir l'un l'autre, ils se rencontreraient bientôt. (Acte 1, scène 9, FROSINE)
  229. Est-ce que je me flatte ? (Acte 1, scène 9, VALÈRE)
  230. Je crois m'apercevoir... (Acte 1, scène 9, VAL?RE)
  231. Rompons un mariage cruel, où je ne consentirai jamais. (Acte 1, scène 9, VAL?RE)
  232. Hom. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  233. Il y a eu ici de la déclaration. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  234. Mais pensons au plus pressé : et pour gagner la confiance du Capitaine, faisons ce que je viens de lui promettre. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  235. Bon voici justement le valet d'Ariste ; il ne me cachera rien ; c'est un bon enfant ; un bon benêt. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  236. Je l'aime pourtant, car il ne dit jamais que ce qu'il pense, et il m'a dit qu'il m'aimait. (Acte 1, scène 10, FROSINE)
  237. Bonjour, l'aimable Flamand. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  238. Je suis votre serviteur. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  239. Bonjour, mes nouvelles amours. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  240. Serviteur, hai. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  241. Que m'as-tu donc fait pour gagner mon coeur en quatre jours ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  242. Hai : serviteur. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  243. J'ai là un serviteur bien affligé. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  244. C'est que j'ai de l'affliction. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  245. De l'affliction. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  246. Oui, de l'affliction qui m'afflige. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  247. Peut-on savoir ce qui t'afflige tant ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  248. Hélas ! (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  249. C'est que... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  250. C'est que ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  251. C'est que je ne suis pas honnête... homme. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  252. Tu es sincère du moins. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  253. Quand je dis que je ne suis pas honnête homme, je suis honnête homme si vous voulez : mais je ne suis pas là... ce qui s'appelle... comme mon maître enfin, qui a des amis qui lui donnent des testaments. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  254. J'entends, tu es fâché de n'être pas assez honnête homme pour attraper des successions. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  255. Des successions oui : et encore quelquefois on lui apporte des dépôts ; on ne m'apporte point de dépôts à moi. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  256. Cela viendra, l'emploi d'homme d'honneur est comme celui d'avocat, il n'est lucratif que pour les doyens. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  257. Ah ! (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  258. Je n'apprendrai jamais à être honnête homme, cela est trop difficile : je croyais d'abord que pour être honnête homme, il n'y avait qu'aller tout droit à la boulevue ; mais il faut bien plus de façons. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  259. Mon Maître rêve jour et nuit, pour attraper une certaine perfection, qu'il appelle de la pr... probité ; l'y voilà venu à la fin, mais il est l'unique, et il le dit lui-même ; non, dit-il, il n'y a plus de probité aux hommes, et le genre humain... le genre humain. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  260. Le genre humain est un fripon. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  261. Mais dis-moi un peu, ton maître, qui est si savant en perfection, te paye-t-il bien tes gages ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  262. Bon, mes gages, il s'amuse bien à cela. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  263. Quoi il ne te paye point ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  264. Il ne me paye point, mais c'est pour mon bien, car il veut me faire ma fortune tout à la fois : l'humeur de mon maître, c'est pour les grandes générosités. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  265. Les grandes générosités ! (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  266. Et en a-t-il déjà fait quelqu'une ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  267. Oh tout plein ; on le vient chercher pour cela de tous les côtés, c'est lui qui va partout dans les maisons, faire les plus belles choses qui se fassent. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  268. Dans les maisons ! (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  269. Dis-moi un peu flamand, comment ton maître s'est-il introduit dans cette maison-ci, par exemple ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  270. Je m'en vais te le dire ; c'est qu'il y avait une vieille femme qui faisait les affaires de mon maître... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  271. Sa femme d'affaires ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  272. Oui : et elle lui parlait toujours du mari de la Veuve qui est mort, et disait qu'il était si bon homme, si bon, si bon, qu'il n'avait point d'esprit du tout. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  273. Or mon Maître, quoiqu'il ait plus d'esprit que tout le monde, par bonté de coeur, il aime toujours à faire amitié avec ceux qui sont bêtes. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  274. Oui, bêtes et riches ; voilà comme il les aime. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  275. Il se trouva donc que cette femme amena un jour le défunt chez nous, pour prendre du conseil de mon Maître sur une affaire. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  276. Oh dès que mon Maître le vit venir de loin, il courut jusques dans la rue pour l'embrasser : dame c'est là qu'il lui dit de belles choses de coeur... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  277. C'était des cordial... des affections... de lui donner... des sacrifices de biens... (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  278. Et plus l'autre se tuait de lui dire qu'il n'avait que faire d'argent, plus mon maître ne l'écoutait pas, et lui en voulait prêter à toute force ; si bien qu'à la fin je voyais que le coeur franc de mon Maître faisait quasi pleurer l'autre. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  279. Cela me fend le coeur aussi à moi. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  280. Mon Maître est la bonté même. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  281. Voilà-t-il pas encore à cette Marquise de céans, dès qu'il a vu qu'elle allait se ruiner, il a pris toutes ses affaires pour les profiter ; depuis qu'il s'en mêle, son bien a redoublé au double. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  282. Son bien à lui, ou à elle ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  283. À elle ; car partout où mon maître se fourre, il y met toujours du sien. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  284. Mais il faut que j'aille au plus vite quérir les lettres de mon maître à ma poste ; car il a des correspondances dans toutes les villes, pour les intrigues d'honneur. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  285. Reste encore avec moi. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  286. Je reviens dans un moment, et je te conterai toutes les vertus de mon maître. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  287. Allons toujours rendre compte de ceci au Capitaine. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  288. Quoi vous me suivez encore ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  289. Ah ! (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  290. Frosine. (Acte 2, scène 1, ANG?LIQUE)
  291. Rentrez, vous dis-je, et laissez-moi rêver seule à mes affaires ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  292. Que j'ai de honte ! (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  293. Rentrez donc ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  294. Depuis que vous m'avez avoué votre amour, depuis que vous avez résolu d'oublier Valère, vous ne sauriez cesser de m'en parler. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  295. Que je suis honteuse de t'avoir avoué ma faiblesse ! (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  296. Il fallait la mieux cacher à Valère ; une fille prudente doit s'épargner la honte d'une passion, dont elle n'aura pas le plaisir. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  297. Mais Frosine, serait-il impossible que les grands biens de mon oncle revinssent à ma tante, et que ma tante ne se remariant point elle me mît en état d'épouser Valère ? (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  298. Je n'ai qu'une chose à vous dire là-dessus ; votre tante est entêtée d'Ariste, elle l'épousera, si on n'y met ordre : il faut la désentêter de cet homme-là, c'est le noeud de l'affaire, et ce noeud sera difficile à dénouer ; car l'entêtement de votre tante est un entêtement de coeur. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  299. Par la confidence que le Capitaine t'a faite, je vois qu'il a aussi intérêt de désabuser ma tante de cet Ariste. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  300. Mais Frosine ! (Acte 2, scène 1, ANG?LIQUE)
  301. Le voici notre homme d'honneur, rentrez, laissez-moi suivre cette affaire-ci ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  302. Est-il possible, Monsieur, que vous soyez aussi parfait que vous le dites ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  303. J'admire ce que vous me contez de vos perfections. (Acte 2, scène 2, LE CAPITAINE)
  304. De mes perfections, Monsieur ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  305. C'est de quoi je ne parle jamais. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  306. Vos vertus sont si incroyables, que je n'en croirais rien, si un autre que vous me les racontait. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  307. Je ne vous raconte rien qui soit à mon avantage. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  308. Cela vous échappe, c'est par franchise que vous vous donnez des louanges. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  309. Mais qu'appelez-vous donner des louanges ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  310. Et quelles vertus ai-je louées en moi ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  311. Vous me vantez votre sincérité, votre libéralité, ne sont-ce pas là des vertus ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  312. Non, Monsieur, non, elles cessent d'être vertus, dès qu'on les pousse jusqu'à un excès vicieux. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  313. J'avoue franchement mon vice, je suis excessif en tout : en amitié par exemple, délicat jusqu'au scrupule, serviable jusqu'à importuner ; ma sensibilité est une faiblesse, et mon zèle une fureur ; en un mot je suis trop bon ami ; c'est mon défaut. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  314. Votre sincérité est une vertu peut-être ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  315. Eh ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  316. Monsieur, avoir toujours la vérité dans la bouche, et le coeur sur les lèvres, n'est-ce pas un défaut, et le défaut le plus haïssable qu'on ait parmi les hommes ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  317. Eh que direz-vous contre votre désintéressement ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  318. Que c'est manquer de prudence, que d'être désintéressé au point où je le suis ; et c'est encore un défaut dont je ne me corrige jamais. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  319. Votre modestie est encore un défaut dont vous ne vous corrigerez jamais. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  320. Cela est vrai. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  321. Je n'affecte point d'être modeste, j'avoue franchement que j'ai quelque chose de bon, c'est le coeur. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  322. Je me vante aussi d'être vraiment homme d'honneur ; on me reproche que je le suis trop, et que cette probité exacte me donne un ridicule dans le monde, je m'en aperçois bien ; mais quoi ? (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  323. On ne peut pas se refondre. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  324. Étant aussi homme d'honneur, que vous l'êtes, je ne blâme point feu mon ami de s'être entêté de vous en mon absence, et d'avoir fait ce testament-ci en votre faveur, il m'a chargé de vous le remettre : le voilà. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  325. Oui, ceci est écrit de sa propre main. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  326. Il vous laisse par là tout son bien. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  327. Son bien, Monsieur ! (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  328. Le bien qu'il me laisse, était plus à moi qu'à lui. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  329. Je croyais que son bien était plus à lui qu'à vous. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  330. Il en a disposé en homme équitable ; il s'est souvenu que ceci m'appartenait par certaines raisons secrètes... mais il s'en est souvenu, je dois les oublier moi ; quand on a obligé un ami, c'est une espèce d'ingratitude de s'en souvenir, on doit oublier bien des choses dans la vie, le mal que nos ennemis nous ont fait, le bien que nous avons fait à nos amis. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  331. En sorte que c'est vous qui lui avez fait du bien ; on ne laisse pas de dire le contraire dans le monde. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  332. Je suis ravi qu'on le publie ; cela fera honneur à la mémoire de mon ami. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  333. Puisque vous ne lui avez nulle obligation de ce qu'il vous laisse, vous n'êtes point obligé d'en faire part à sa veuve. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  334. J'en userai selon mes principes. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  335. C'est votre affaire : je vous laisse, adieu. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  336. Nous sommes bienheureux, Monsieur, que vous soyez un homme d'honneur, véritable ; là, de ces hommes d'honneur qui ont de la conscience. (Acte 2, scène 3, FROSINE)
  337. Voici le moment qui va prouver, que quand j'ai de la confiance en quelqu'un, je ne me trompe jamais. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  338. Nous allons voir. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  339. Hé bien, Monsieur, ce Capitaine vous a-t-il mis le Testament entre les mains ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  340. Oui, Madame, n'ayez plus d'inquiétude là-dessus. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  341. Ah, Monsieur que je suis heureuse ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  342. Mon sort ne dépend plus que de vous ; je sais que feu mon mari vous avait tant d'obligations... (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  343. Je l'ai tiré de certaines affaires fâcheuses. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  344. J'en suis persuadée, vous m'avez conté tout cela. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  345. J'ai fait pour lui des pertes. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  346. Ne sais-je pas bien ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  347. Vous me l'avez tant dit. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  348. Que voulez-vous ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  349. On n'est pas ami pour rien. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  350. Enfin il vous a laissé tout ce bien-là : je compte que tout est à vous. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  351. On n'a rien à soi, Madame, quand on a le coeur fait comme je l'ai. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  352. On n'a rien à soi, quand on n'est riche que du bien d'autrui. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  353. Çà Madame, parlons net ; quelle part vous êtes-vous proposée que je vous ferais de ce bien-là ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  354. Je remets tout à votre générosité. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  355. Mais encore ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  356. Nous nous accommoderons à loisir. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  357. Il faut que je me contente dans le moment. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  358. Puisque vous le voulez, voyez cela vous-même ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  359. Le bien de mon mari pouvait se monter à deux cent mille francs. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  360. Deux cent mille francs, Madame ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  361. Il y avait moins, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  362. Au contraire, il y a beaucoup plus. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  363. Quelle bonne foi ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  364. J'en trouverai bien encore trois cents par delà, dont j'ai seul la connaissance ; il y avait cinq cent mille livres : si je traitais avec vous sur un autre pied, je serais un homme faux. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  365. Hé bien Frosine, entends-tu cela ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  366. Monsieur, quand vous me donnerez cent mille francs. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  367. Vous moquez-vous, Madame, de me demander si peu ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  368. Quelle générosité ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  369. Moitié, ce serait trop aussi. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  370. C'est encore trop peu. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  371. Vous me comblez. (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  372. Je ne donne point à demi. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  373. Vous m'accablez. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  374. Je veux vous rendre maîtresse de tout. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  375. Ah ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  376. Je n'en puis plus. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  377. On ne saurait parler plus libéralement. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  378. Je dois plus faire encore : feu votre époux a eu dessein de vous laisser tout ce qu'il possédait ; tout ce qui lui appartenait, doit vous appartenir : je lui appartenais, j'étais à lui, je dois être à vous ; et mon devoir m'oblige à vous offrir mes biens, et ma personne. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  379. Et sa personne, Frosine, et sa personne ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  380. C'est l'article touchant. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  381. Monsieur, je ne pense point à me remarier à personne ; je ne me remarierai jamais ; votre personne, Monsieur ! (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  382. Je ne puis pas ici répondre là-dessus ; il me faut du temps pour y penser : laissez-moi seule un moment dans ma chambre ; n'entrez point avec moi, Monsieur, je vous prie, n'entrez point, n'entrez point. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  383. Allons avertir le Capitaine. (Acte 2, scène 4, FROSINE)
  384. Que j'ai bien fait, d'achever d'entêter la veuve par ces offres généreuses, avant qu'elle sache, qu'il y a un second Testament ! (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  385. Car enfin mes correspondants m'ont donné des avis sûrs : oui : le Capitaine a un autre Testament qui détruit le mien ; il n'a pas voulu le montrer d'abord ; je pénètre ses vues, il me veut détruire auprès de la Veuve, pour avoir et la veuve et le bien ; mais au moins le pas que je viens de faire, me servira auprès de la Marquise, et je... (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  386. Ah, que fais-tu donc là ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  387. Je tâche d'écouter, Monsieur. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  388. Ne t'ai-je pas défendu cent fois... (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  389. Cela n'empêche pas que je n'écoute, car il y a toujours à profiter avec vos secrets. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  390. Eh bien quel profit as-tu fait ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  391. Dis moi ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  392. J'ai profité que j'enrage, d'avoir entendu quand vous disiez à la veuve que vous lui donnez votre bien, et que vous épousez votre personne avec elle. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  393. Cela est bien mal à vous de vous ruiner exprès, avec une veuve qui n'a rien : faire du bien à tout le monde, enrichir les malheureux, voilà de vos tours, Monsieur, voilà de vos tours ; il faut avoir bien la rage, de la probité. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  394. Eh, Monsieur, ne l'épousez plus, et ne donnez rien ; gardez tout pour vous. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  395. Cela est bon de donner tout par probité, quand on a rien ; mais à cette heure que vous voilà riche, ne soyez plus si honnête homme. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  396. Auras-tu toujours les sentiments d'un coquin ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  397. C'est mon naturel ; car quand vous n'aurez plus rien, qui est-ce qui fera ma fortune ? (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  398. J'ai besoin de fortune moi. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  399. Tu n'as besoin que de vertu, tâche de m'imiter ; étudie-moi, maraud, étudie-moi. (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  400. Je voudrais bien étudier les successions. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  401. Flamand. (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  402. Monsieur. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  403. La Marquise est-elle chez elle ? (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  404. Je n'en sais rien ; mais je me plaindrai à elle, que vous voulez épouser la veuve. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  405. Je vais lui dire moi-même, Flamand. (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  406. Que je suis malheureux ! (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  407. D'avoir un maître qui donne tout aux autres, et qui n'aura plus rien pour moi. (Acte 2, scène 5, FLAMAND)
  408. Ma pauvre Frosine je suis ruiné ; adieu ma fortune, si mon maître épouse cette veuve qui n'a rien ; car il m'avait promis de m'enrichir. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  409. Ma chère Frosine, toi qui as tant d'esprit ne saurais-tu point quelque secret pour empêcher ce mariage ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  410. C'est à quoi je pense, car ma fortune est attachée à la tienne : écoute, notre Veuve est entêtée de la vertu de ton maître ; pour la dégoûter de lui, si nous pouvions lui faire croire que ton Maître a quelques défauts. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  411. Des défauts, oui ; mais le malheur, c'est que mon Maître est parfait. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  412. C'est ce qui m'embarrasse ; mais ne lui connais-tu point quelque vertu qui ne soit point vertueuse, et qui paraisse... là quelque vertu à deux envers. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  413. J'entends ; oui da, mon maître en fait quelquefois comme cela, qui paraissent d'abord, je ne sais comment, et puis il en fait les plus belles vertus du monde. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  414. Voilà justement les vertus qu'il nous faut ; dis-m'en quelqu'une des meilleures ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  415. Je t'en chercherai ; mais le chagrin où j'étais m'a fait oublier que j'ai une lettre pour mon Maître. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  416. Une lettre, dis-tu ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  417. Oui, que je viens de prendre à la poste. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  418. Il y a peut-être dans cette lettre quelque chose de ce que nous cherchons ; décachetons-la. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  419. Non pas, s'il vous plaît, diantre ! (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  420. Il n'y a point de mal à être curieux. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  421. Oh ! (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  422. Le mal n'est pas à décacheter les lettres des autres, car je l'ai vu faire à mon maître, je le pris une fois sur le fait, mais il m'apprit qu'il avait la bonne intention ; la bonne intention est permise. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  423. Sans doute : et comme nous avons la bonne intention. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  424. Oui, mais la fidélité à un maître : car mon maître dit que tous les crimes, ce n'est rien au prix de manquer de fidélité domestique. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  425. Il a raison, il a raison ; mais la vraie fidélité d'un domestique, c'est de faire le bien de son Maître, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  426. Oui da, je crois que tu as raison. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  427. Or tu vois bien l'intention... (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  428. L'intention, oui... décachetons la lettre. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  429. Tiens, voilà comme il fit, on recolle cela, et il n'y paraît pas. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  430. Dès qu'il n'y paraît pas, cela est permis. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  431. Hon, hon, c'est l'écriture d'une fille. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  432. Agnès Doucet. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  433. Je sais qui c'est : cette Agnès avait prié mon maître de lui placer de l'argent ; elle voulait aussi du mariage, et mon Maître ne voulait point écrire tout cela ; car il a une méthode, qui dit que l'écriture et les contrats sont des friponneries, parce qu'il n'y a que les fripons, qui se méfient les uns des autres. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  434. Je vois ici qu'il aime les mariages sans écritures. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  435. Il fallut bien écrire, car un soir après souper il voulut l'épouser ; elle voulut un contrat elle, et lui voulait l'épouser sur sa parole, et cela fit une dispute. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  436. Elle le menace de publier certaines affaires d'un dépôt ; sais-tu cela ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  437. Oh pour cela c'est une coquine ; car cette affaire-là fait la louange de mon Maître, c'est encore pour la parole. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  438. Un certain fripon lui avait donné des diamants par dépôt, mon maître m'a dit qu'il les avait rendus, et pourtant ce fripon-là se les voulait faire rendre deux fois : il fut à la Justice, le juge demanda tout haut à mon Maître, Avez-vous rendu les diamants ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  439. Mon maître : ne fit que dire oui tout court, et l'autre n'eût rien ; car mon Maître est si estimé, que quand il dit oui, on le croit sur sa parole. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  440. Ceci suffira pour empêcher que la Veuve n'épouse ton Maître : Je vais la montrer. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  441. Hé oui, mais si mon Maître sait... (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  442. Je dirai que c'est moi, qui l'ai été prendre à la Poste. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  443. Je consens à tout pour le bien de mon Maître ; car ne ferait-il pas bien mieux d'épouser cette Marquise ? (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  444. Cette Marquise, dis-tu, est-ce qu'il y pense ? (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  445. Il ne le veut pas lui, car il sait qu'elle est riche, et c'est assez pour qu'il la refuse ; mais j'ai bien vu que la Marquise en a bien envie : premièrement, parce que tout le monde aime la perfection de mon Maître, et puis elle me donne de temps en temps de l'argent. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  446. Oui, ce que tu m'apprends me fait plaisir. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  447. Ne va pas dire cela au moins. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  448. Non, non, mais je ferai tout ce qu'il faudra pour le bien de ton Maître. (Acte 2, scène 6, FROSINE)
  449. Mon maître est bienheureux d'avoir un valet affectionné, c'est une belle chose que l'affection : hé, mon Maître me va demander la lettre. (Acte 2, scène 6, FLAMAND)
  450. La Marquise n'est point chez elle ? (Acte 2, scène 7, ARISTE)
  451. Non, Monsieur, je m'en vais la chercher. (Acte 2, scène 7, FLAMAND)
  452. Il faut pourtant que je la voie au plus vite pour la faire déclarer ; car je vois que le Capitaine m'empêchera d'épouser cette veuve ; il faut presser la Marquise, c'est le plus sûr ; elle a dessein de m'épouser, il faut la faire déclarer. (Acte 2, scène 8, ARISTE)
  453. Ah ! (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  454. Monsieur Ariste, je n'en puis plus ; quelle fatigue ! (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  455. La tête me fend, je suis à demi morte : je viens de quitter le père et la mère de celle que mon fils épouse ; ce père et cette mère, les plus ennuyeux de tous les pères et mères, m'ont enfermée dans un cabinet pour m'assommer d'un détail de contrats, d'articles, de douaires, de préciputs : je m'échappe comme une furieuse, je sors du cabinet, je donne dans une embuscade de Notaires, d'Avocats qui me demandent la bourse ; allez vite disputer mon bien contre ces Arabes-là. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  456. Vous me prenez dans un moment fâcheux, je ne puis plus avoir nulle liaison avec vous, il faut nous séparer ; en un mot, j'épouse la veuve de mon ami. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  457. Vous l'épousez ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  458. Oui, Madame, je viens de lui offrir cinq cent mille livres, qu'on m'a pour ainsi dire, restituées par un testament. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  459. Qu'ai-je entendu, monsieur ! (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  460. J'en suis restée muette, et c'est la première fois de ma vie que la parole m'a manquée : vous voulez épouser la Veuve ! (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  461. Quoi, tous les témoignages d'estime et de confiance que je vous ai donnés, ne vous ont pas fait comprendre que je ne puis plus me passer de vous ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  462. Où trouverai-je un homme assez habile, et honnête homme, pour assurer le repos de ma vie, en se chargeant de l'embarras de mes affaires ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  463. Mais est-il possible que vous n'ayez pas deviné mes intentions ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  464. Ah ! (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  465. Madame, je ne m'en suis que trop aperçu. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  466. Trop aperçu ! (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  467. Que veut dire ce trop-là, s'il vous plaît ? (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  468. Je n'ai que trop compris les bontés que vous avez pour moi ; et ce sont ces bontés qui m'ont déterminé promptement à épouser cette veuve. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  469. Expliquez-vous. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  470. Oui, Madame, je me suis engagé, je me suis lié, prévoyant que si je me laissais à moi-même, je succomberais au plaisir de me donner à vous : j'ai bien senti que mon coeur... mais Madame, la sincérité m'emporte au-delà du respect ; dès que j'ai une vérité sur le coeur, il faut qu'elle paraisse ; je n'ai pu vous cacher mon amour. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  471. C'est-à-dire votre amitié. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  472. Quand je dis de l'amour, c'est de l'amour, je ne dis jamais un mot pour l'autre. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  473. Je vous crois Monsieur, je vous crois, et je me sais bon gré d'avoir enflammé tant de probité pour moi, à qui l'amour répugne, parce que c'est une passion sérieuse ; je n'ai en vue qu'un mariage de commodité, que nous terminerons quand j'aurai marié mon fils. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  474. Ah ! (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  475. Madame, je me dois à la Veuve de mon ami par mille raisons, et de plus, puis-je penser à vous sans commettre un crime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  476. Car enfin commettre un second mariage, avec une femme qui a un fils, vous épouser Madame, n'est-ce pas déshériter, voler un héritier légitime ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  477. Mais vous qui êtes si scrupuleux, pouvez-vous en conscience épouser une femme, ayant pour une autre une passion dans le coeur ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  478. C'est ce qui m'embarrasse. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  479. Se marier à droite, et aimer à gauche, c'est ce qui fait tant de ménages à vaudeville. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  480. Tant de mauvais ménages, c'est ce que je crains : vous parlez de bon sens, mais vous avez un fils, à qui je ferais tort. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  481. Au contraire, à présent que vous voilà riche, vous rétablirez les affaires de sa maison : où trouverait-il un beau-père aussi habile que vous ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  482. Il est vrai que... (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  483. Un aussi honnête homme. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  484. J'en conviens. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  485. Si vous m'abandonnez, je suis ruinée. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  486. D'accord. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  487. Abîmée. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  488. Tout cela est vrai : que vous êtes séduisante, Madame, de mette ainsi la raison du côté de l'amour ! (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  489. Ah, vous voilà convaincu. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  490. J'admire qu'une folle comme moi, soit plus forte en morale que Monsieur Ariste ; çà voilà donc notre mariage résolu, nous le terminerons dans quelques jours. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  491. Dans quelques jours, dites-vous ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  492. Le Ciel soit loué, vous me donnerez le temps de faire des réflexions. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  493. Comment donc ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  494. Vous me donnez le temps de terminer avec la veuve. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  495. Mais si je vous épousais dès aujourd'hui, cela nuirait au mariage de mon fils ; voudrait-on se charger d'un fils que vous pourriez empêcher d'être unique ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  496. En nous mariant secrètement, nous pourrions cacher la chose, jusqu'à ce que votre fils fût pourvu. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  497. Oh, je ne puis pas terminer sitôt, cela ferait tort à un fils dont je n'ai point lieu de me plaindre ; c'est tout ce que je pourrais faire s'il me désobéissait. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  498. Çà faites-le chercher, et amenez-le-moi là-dedans, que nous pensions à son mariage. (Acte 2, scène 9, LA MARQUISE)
  499. En la pressant trop, je serais suspect ; cependant ce Capitaine va publier ce testament, qui me dépossède ; la Marquise ne voudra plus de moi, il faut tout risquer pour la presser, si je pouvais l'irriter contre son fils, elle terminerait brusquement. (Acte 2, scène 10, ARISTE)
  500. Je vous cherche, Monsieur, pour vous parler en particulier, j'ai besoin de vos conseils. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  501. Mais avant de vous déclarer mon secret, permettez-moi de vous demander, si je puis compter sur votre amitié ? (Acte 2, scène 11, VAL?RE)
  502. Êtes-vous mon ami ? (Acte 2, scène 11, VAL?RE)
  503. Mille bonnes qualités vous ont acquis mon coeur ; mais le nom d'ami ne se doit donner que longtemps après le coeur ; cependant vous avez besoin de moi, je puis vous être utile, cela me détermine à vous donner avant le temps ce nom d'ami, si commun, et si peu connu dans le monde, ce nom qu'on donne si facilement, et dont les devoirs sont si difficiles à remplir ; en un mot ce nom qui me livre à vous sans réserve : comptez donc sur moi, je suis votre ami. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  504. Vous dire que je suis le vôtre, c'est, selon vous la plus forte reconnaissance que je puisse vous témoigner. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  505. Le secret que je vous confie, Monsieur, c'est que j'aime la plus charmante personne du monde, c'est Angélique. (Acte 2, scène 11, VAL?RE)
  506. Si ma mère savait que je pense à une fille déshéritée, elle serait femme à me déshériter moi-même : cependant Angélique déshéritée, m'en a paru mille fois plus aimable, et son malheur a redoublé ma passion. (Acte 2, scène 11, VAL?RE)
  507. Je ne croyais pas qu'il y eût encore un coeur fait comme le mien. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  508. Réparer l'injustice que la fortune fait au mérite... (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  509. Quelle volupté, quelle volupté ! (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  510. Peut-on faire un usage plus charmant des richesses ? (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  511. Voilà comme je parlerais. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  512. C'est en ce cas qu'il est permis à un galant homme, de faire attention au plaisir d'être riche. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  513. C'est moi qui parle : quelle conformité entre nous ! (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  514. Mêmes maximes, mêmes sentiments ; embrassez-moi, mon cher Monsieur, nous ne pouvions manquer d'être amis. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  515. La grâce que je vous demande, c'est, Monsieur, que... (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  516. Je vous entends, que je détourne le mariage dont votre mère vous menace. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  517. Oui, Monsieur, mais il faudrait... (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  518. Que vous ne parussiez point refuser. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  519. Justement. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  520. Et ensuite je disposerai votre Mère à ce que vous souhaitez. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  521. Vous entrez dans mes intérêts comme moi-même. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  522. Le vrai ami pénètre, devine, prévient sans cesse. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  523. Mais il me vient une idée, je crois que votre Mère est déjà informée de votre amour. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  524. Cela ne se peut. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  525. Cependant elle m'a tenu tantôt certains discours... (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  526. Elle ne peut s'en douter, je n'ai confié ce secret qu'à vous. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  527. Je crois même en avoir entendu dire quelque mot dans le logis. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  528. Je serais perdu. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  529. Quoi qu'il en soit, je raccommoderai tout, fiez-vous à moi. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  530. Mais je vous conseille d'éviter votre mère le reste du jour : elle vous attend pour vous marier, il faudrait ou obéir, ou l'irriter. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  531. Votre conseil est très prudent, je vais où vous me laissâtes hier. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  532. Fort bien, j'irai vous avertir de ce que j'aurai fait pour vous. (Acte 2, scène 11, ARISTE)
  533. Cet amour vient tout à propos pour brouiller le Fils avec la mère, pour l'en instruire sans être suspect, il faut... oui... un billet d'une écriture contrefaite. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  534. Je vous cherche, Monsieur, pour m'éclaircir sur une lettre qu'on vient de me montrer, et que je ne crois point ; car on peut contrefaire une lettre : c'est d'une fille à qui vous avez promis mariage. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  535. Ah ! (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  536. Monsieur Ariste, si vous étiez capable de tromper une personne qui vous aimerait, je vous croirais capable de toutes les faussetés qu'on dit de vous. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  537. Vous ne répondez point, vous êtes tranquille. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  538. La calomnie étonne, irrite les gens d'une probité douteuse ; mais ceux qui par une vertu avérée... (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  539. Comme la vôtre. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  540. Se sentant au-dessus des soupçons mêmes, demeurent intrépides, froids, et tranquilles. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  541. Et tranquilles ! (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  542. Ainsi laissant aux demi vertueux les justifications et les serments, je vous dirai simplement, uniment : cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 12, ARISTE)
  543. Cela n'est pas vrai, ah ! (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  544. Que voilà bien le langage de l'innocence : cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  545. Madame, on vient encore de m'apprendre... (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
  546. Cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  547. Vous ne savez pas de quoi il s'agit. (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
  548. Cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  549. Puisque vous le voulez donc, Monsieur Ariste est homme d'honneur. (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
  550. Cela n'est pas vrai. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  551. Vous l'avez dit. (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
  552. Et une preuve que tout ce qu'on dit de lui est faux, c'est que je l'épouserai dès aujourd'hui. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  553. Car enfin, Monsieur, on a beau dire que vous avez un testament contre lui, si vous l'avez, que ne le montrez-vous ? (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  554. Si je vous le montrais, épouseriez-vous Monsieur ? (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
  555. Oui, Monsieur, je l'épouserais, oui ; car comme il m'a offert de bonne foi ce qu'il croit avoir, je lui donnerais tout, si je l'avais. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  556. Laissez-moi ici ménager vos intérêts avec cet homme-là. (Acte 2, scène 13, ARISTE)
  557. Débarrassez-m'en donc vite ; car je suis lasse de toutes ses malhonnêtetés. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  558. Vous m'outragez, la Veuve. (Acte 2, scène 13, LE-CAPITAINE)
  559. Les femmes sont sujettes à des soupçons mal fondés ; je ne crains rien moi, je suis certain que j'ai tout, et j'ai tout offert ; en un mot, j'ai fait mon devoir, en offrant mes biens et ma personne. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  560. C'est trop d'un article. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  561. Qu'entendez-vous par là ? (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  562. Expliquez-vous de grâce... faites-moi part de vos réflexions. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  563. Je fais réflexion que je suis un sot ; votre manoeuvre est plus fine que la mienne. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  564. Je vous avais tendu un panneau pour vous éloigner de la veuve, et vous vous en êtes servi pour l'aborder ; vous avez pénétré un secret que je croyais impénétrable, c'est que j'avais ceci en poche, lisez. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  565. Un second testament, ah Ciel ! (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  566. Quelle surprise est la mienne ! (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  567. Cela ne vous surprend pas, mais cela vous fâche ; car j'ai intérêt de vous couler à fond auprès de la veuve : j'ai senti renaître en moi-même, une vieille envie de l'épouser. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  568. J'avoue que je ne puis sortir de mon étonnement. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  569. Je vous y laisse : je voulais capituler avec vous, et c'est pour cela que je n'ai pas voulu montrer ceci à la Veuve ; mais puisque vous faites tant l'étonné, je vais lui dire ceci en main ; que, si elle vous préfère à moi, je garderai tout son bien ; je ferai comme je le dis ; ajoutez cela à votre étonnement. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  570. Monsieur, Monsieur. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  571. Vous battez la chamade, capitulons. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  572. Si vous jugez mal de mes démarches, j'appelle de vos jugements à moi-même ; car chacun porte dans son coeur ce Tribunal... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  573. Mons du Tribunal, mentez-vous quelquefois ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  574. La question est brusque : sachez que je suis un homme vrai, mais extrêmement vrai. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  575. Je suis un peu faux moi, un peu casuel : hé ! (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  576. Votre parole vaut-elle quelque chose ? (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  577. Ma parole, j'en suis esclave. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  578. Je suis le maître de la mienne, je la fais servir à mes besoins ; et vous, vous sentez-vous capable d'une belle action, d'une action généreuse ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  579. Les belles actions sont les enfants du coeur, et... (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  580. Je mourrai sans enfants, moi. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  581. L'action généreuse que je vous demande, c'est que vous m'aidiez à guérir la veuve de l'amour qu'elle a pour vous, et de la haine qu'elle a pour moi ; et en échange je favoriserai vos desseins sur certaine Marquise. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  582. Vous êtes vraiment surpris pour le coup ; je sais vos secrets, on m'a dit que vous voulez l'épouser. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  583. On vous l'a dit ? (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  584. Oui. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  585. Assurément ? (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  586. Oui parbleu. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  587. Très assurément ? (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  588. J'en jure, mais est-il vrai que vous y pensiez ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  589. Moi, non. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  590. Assurément ? (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  591. J'ai dit non, cela suffit. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  592. Vous m'avez fait jurer moi. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  593. Mes serments sont oui et non. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  594. Oui et non, ce n'est pas jurer, mais c'est mentir quelquefois. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  595. Par exemple quand vous avez dit oui en Justice, autre lecture ; (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  596. C'est une lettre d'Agnès Doucet, je cacherai ceci aux deux veuves ; je cacherai aussi le Testament que j'ai, jusqu'à ce que vous ayez épouser la Marquise, qui vous croit riche ; je vous servirai auprès de cette Veuve-là, et vous me servirez auprès de la mienne : en un mot partageons les Veuves : vous hésitez Monsieur, si vous me craignez, soyez généreux : hé bien vous sentez-vous net, examinez-vous bien devant ce tribunal : vous palissez : la probité a peur. (Acte 2, scène 14, LE CAPITAINE)
  597. J'ai peur, je vous l'avoue, j'ai peur que cette imposture ne vous fasse attribuer à ma crainte le pas que je vais faire ; cependant pour l'intérêt seul de la Veuve, je dois vous la céder, à vous qui êtes maître du bien, que je lui avais offert : je vous promets par ce motif seul d'agir auprès d'elle pour vous, contre moi-même : entrez toujours Monsieur, j'ai un mot à écrire chez moi, et je redescends. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  598. Venez promptement lui parler, comme vous le promettez ; car je suis homme à faire perdre la parole, à un homme qui m'en manquerait. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  599. Ouais, mon homme ne redescend point, cela m'inquiète. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  600. Il est là dans cette galerie avec Angélique, il tâche de la persuader qu'elle se laisse épouser par Valère incognito, sans le consentement de la Marquise. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  601. Nous pénétrons les vues du traître ; et nous espérons tirer de lui quelque trait de fourberie, qui achèvera de faire ouvrir les yeux à la Veuve, sur le différence qu'il y a de vous à Ariste. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  602. Tu redoubles mon inquiétude, Frosine. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  603. J'espère pourtant que la nouvelle tentative, que nous projetons, fera connaître à la veuve qu'Ariste est un fourbe, et que vous êtes le plus honnête homme. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  604. Mon inquiétude augmente, à mesure que tu parles ; car depuis que je suis entré ici, tu ne fais que me louanger ; tu cries sans cesse que je suis honnête homme, et cela me fait tort. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  605. Vous dites autant de mal de vous, qu'Ariste dit du bien de lui ; et quand un homme dit, je ne vaux rien, et que l'autre dit, je vaux beaucoup, je crois qu'ils ont menti tous deux. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  606. Oh, tu m'impatientes ! (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  607. Car j'ai intérêt de passer ici pour un méchant homme, pour un pirate ; et afin de démasquer notre faux honnête homme il faut que je paraisse... (Acte 3, scène 1, LE CAPITAINE)
  608. aussi fourbe que je lui : tiens, voilà ce que je te donne pour dire mal de moi. (Acte 3, scène 1, LE CAPITAINE)
  609. Si on payait toutes les médisances à ce prix-là ; que les femmes seraient riches ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  610. Puisqu'il faut te faire la confidence entière, je n'ai nulle envie d'épouser la veuve ; mais je ne laisse pas de lui vouloir du bien : ce n'est pas sa faute si elle me hait, je ne suis pas fait pour donner de l'amour. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  611. J'ai donc voulu la détromper de son homme d'honneur, avant que de lui rendre son bien ; qu'elle lui aurait donné d'abord au préjudice de sa nièce. (Acte 3, scène 1, LE CAPITAINE)
  612. Hélas, si elle le tenait encore à présent, elle le lui donnerait tout, et nous n'aurions rien : que vous avez-vous agi prudemment ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  613. Mais pourquoi n'avez-vous pas montré le testament que vous avez ? (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  614. C'est pour mieux faire donner notre homme, dans le piège que je lui tends. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  615. Ah ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  616. Je comprends à présent toute votre conduite, qu'elle est censée ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  617. Et que vous avez bien raison de vouloir qu'Ariste vous croie aussi fourbe que lui ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  618. Je tremble de peur qu'il ne me soupçonne d'être assez bon homme, pour vouloir rendre le bien à la Veuve ; car enfin s'il osait risquer de l'épouser à présent, que pourrais-je faire ? (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  619. Il faudrait bien rendre ce que j'ai. (Acte 3, scène 1, LE CAPITAINE)
  620. Nous serions perdus : je tremble du péril que nous courons, s'il allait deviner que vous êtes ... (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  621. (Je ne le dirai plus que cette fois-là) le plus honnête homme... (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  622. Mais voici Valère, nous avons besoin de lui pour notre dessein. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  623. Je vais dire un mot en passant à notre homme, pour commencer à engager l'affaire. (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  624. Frosine, j'ai intérêt de ne point paraître ici ; mais sur ce qu'on m'a dit de ta part, je hasarde tout. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  625. Il y a une heure que je vous fais chercher partout, j'ai mille choses à vous dire. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  626. La première, c'est que votre mère depuis un moment a fait une sortie sur moi, comme si j'étais coupable : comme si les suivantes étaient complices de l'amour, qu'on a pour leurs Maîtresses. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  627. Quoi ! (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  628. Ma mère sait mon amour. (Acte 3, scène 2, VAL?RE)
  629. Il ne s'agit plus de le cacher, il s'agit de le rendre légitime. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  630. Ma mère va me déshériter, je suis perdu. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  631. Il s'agit à présent de... votre mère vient fondre sur vous, l'orage va tomber. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  632. Mettons-nous à l'abri. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  633. Je viens d'apprendre une nouvelle agréable, on dit que tu épouses Angélique. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  634. Ah ! (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  635. Ma mère, vous allez éclater contre elle. (Acte 3, scène 3, VAL?RE)
  636. Me vois-tu fulminer, tempêter, menacer ? (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  637. Elle va être exposée à votre colère. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  638. Je suis assez tranquille, ce me semble. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  639. Si vous aviez la bonté d'entendre mes raisons... (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  640. Tu vois que je t'écoute agréablement. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  641. Serait-il possible que vous approuvassiez ?... (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  642. Pour approuver, non, mais je ne me fâche point. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  643. Ah ! (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  644. Le ton dont vous me parlez, me fait connaître... (Acte 3, scène 3, VAL?RE)
  645. Je ne me chagrine point, te dis-je, au contraire : tu refuses un riche parti, cette Angélique n'a rien, je te laisserai peu, et peu de chose avec rien, cela fera un établissement ridicule qui me réjouira. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  646. Je vous entends. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  647. Ce qui me réjouit le plus, c'est que tu crois me fâcher, quand tu me fais plaisir ; mais ce qui s'appelle plaisir à la lettre ; plaisir : car en me désobéissant tu m'autorises à faire une certaine démarche ; je n'attendais qu'un prétexte, tu me le fournis, cela est heureux. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  648. Vous m'allez déshériter ? (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  649. Non, mon Fils, non, mon coeur, ce n'est point là mon intention. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  650. Déshériter un fils unique ! (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  651. Il faudrait être bien dénaturée, bien inhumaine : je prends un parti plus humain, je me remarie. (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  652. Vous, ma mère ? (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  653. Oui, mon enfant, je me remarie, et je me remarierai tant, tant, que je te donnerai une douzaine de frères, et de soeurs ; cette manière de déshériter, est bien plus réjouissante que l'autre. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  654. Vous plaisantez, ma mère, je suis persuadé que vous n'avez nulle inclination... (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  655. Je suis persuadée que j'en ai, mais je fais mes affaires plus secrètement que toi : je lèverai pourtant bientôt le masque ; tu suis ton petit penchant sans crainte de me déplaire ; je suivrai le mien, sans me soucier de te faire tort. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  656. Je ne vois pas sur qui vous pourriez avoir jeté les yeux. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  657. Tu as jeté les yeux sur une personne aimable, je t'en offre autant. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  658. Plus j'y pense, et moins je devine. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  659. Ton Angélique est charmante, mais tu verras celui que j'aurai épousé ; c'est un grand garçon bien bâti. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  660. Je m'y perds. (Acte 3, scène 3, VALÈRE)
  661. Au moins, mon fils, je te promets de regarder ma bru de bon oeil ; mais ne t'avise pas de faire la grimace à ton beau-père. (Acte 3, scène 3, LA-MARQUISE)
  662. Elle vient à moi, tu vas voir le bon accueil que je lui ferai. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  663. Que veut Angélique à ma mère ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  664. Que je vous embrasse, vous êtes charmante : qu'y a-t-il pour votre service ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  665. Venez-vous me demander mon consentement ? (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  666. Non Madame, je viens vous donner un avis qui vous regarde. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  667. De quoi s'agit-il ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  668. Parlez. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  669. Madame, sans trop pénétrer les vues que Monsieur Ariste peut avoir sur vous, j'ai cru qu'il vous était important de connaître à fond son caractère. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  670. Je le crois très honnête homme. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  671. Cet homme-là, Madame, après une longue conversation, où j'ai cru démêler qu'il avait grand intérêt de vous brouiller avec Monsieur votre fils, m'a enfin proposé de l'épouser sans votre consentement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  672. Que me dites-vous là, Mademoiselle ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  673. Ce que j'entends me fait soupçonner... (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  674. Il me revient aussi quelque léger soupçon... (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  675. Pardonnez ma curiosité, ma mère : qui vous a instruite de mon amour ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  676. Ta curiosité excite la mienne : Monsieur Ariste t'a-t-il conseillé tantôt de m'obéir ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  677. De grâce, ma mère, monsieur Ariste sait-il le dessein que vous avez de vous remarier ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  678. Je comprends qu'il est bon d'éclaircir la chose : ne nous dissimulons rien, mon fils, et pour l'intérêt commun raccommodons-nous ensemble ; nous nous rebrouillerons toujours bien après. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  679. Sans vous exposer à un éclaircissement désagréable, vous pouvez conter qu'Ariste vous trahissait tous deux. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  680. Je commence à voir que c'est le plus grand fourbe... (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  681. En vous détrompant d'un homme que vous estimez, Madame, je vous fais peut-être quelque chagrin ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  682. Non, Mademoiselle, non, j'ai beaucoup de force d'esprit, nulle faiblesse de coeur ; je voulais un mari honnête homme, celui-là ne l'est pas, que m'importe ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  683. Je trouverai un autre beau-père à mon fils, pour le punir, s'il me désobéit : j'ai plus d'une punition en tête. (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  684. Plus je pense à la trahison d'Ariste, et plus je suis saisi d'indignation. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  685. Quand je pense qu'il ne s'en est fallu de rien que je n'aie été la femme d'un scélérat, je trouve cela plaisant. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  686. Un homme peut-il imaginer une telle perfidie ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  687. Cet homme-là imagine plus agréablement qu'un autre. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  688. Il y a là une noirceur. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  689. Une noirceur à mourir de rire. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  690. Mais, ma mère, vous ne faites pas assez d'attention au malheur qui vous menaçait ; c'est Angélique qui vous en garantit : quelles obligations ne lui avez-vous point ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  691. Tu me fais souvenir que j'en ai toute la reconnaissance possible. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  692. L'obligation que vous m'avez, c'est d'avoir pu me contraindre assez, pour écouter tranquillement les propositions indignes qu'il m'a faites ; j'ai voulu feindre de les accepter, afin que vous pussiez vous convaincre par vous-même, en suivant cela, si vous ne m'en croyez pas sur ma parole. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  693. J'admire sa prudence et sa sagesse : sais-tu bien, mon fils, que je commence à trouver, qu'elle mérite assez l'estime que tu as pour elle ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  694. C'est dommage, qu'un si grand mérite soit si mal doté. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  695. Ce que j'ai, suffit pour entrer dans une retraite. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  696. Sa fierté même est aimable. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  697. C'est le parti que je vais prendre, Monsieur, ne vous flattez plus d'aucune espérance : dans la disposition, où je vois ma tante, je n'ai plus nulle ressource ; comptez là-dessus, et prenez le parti d'obéir à Madame ; je vous en conjure par toute la tendresse que vous avez pour moi. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  698. Cela me touche, et cela me pénètre, et peu s'en faut que je ne consente. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  699. Non, Madame, votre consentement serait inutile, je ne veux point devoir ma fortune à un époux. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  700. Quoi, vous craindriez... (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  701. Je ne crains point qu'un galant homme comme vous en vînt aux reproches ; mais vous pourriez aller jusqu'aux réflexions. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  702. Plus elle parle, plus elle me gagne le coeur. (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  703. Quoi si je consentais en ce moment ! (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  704. Non, Madame. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  705. Si je souhaitais que vous fussiez ma fille ! (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  706. Non, vous dis-je. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  707. Si je vous en priais, si je vous en conjurais ! (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  708. Adieu Madame. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  709. Ah ! (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  710. Que vous êtes cruelle ! (Acte 3, scène 4, VAL?RE)
  711. Pourquoi ces délicatesses outrées, puisque ma mère le souhaite ? (Acte 3, scène 4, VAL?RE)
  712. Elle vous en prie, elle vous en conjure. (Acte 3, scène 4, VAL?RE)
  713. Ah ! (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  714. Ma mère, conservez pour elle cette bonne volonté. (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  715. Elle prend la chose à merveille ; car dans le fond, ce qui me charme en elle, c'est la générosité ; si elle acceptait, elle cesserait d'être généreuse, et je cesserais peut-être d'être charmée. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  716. Quoi ! (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  717. Vous changez déjà ? (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  718. Point du tout : je sens réellement que je la souhaite ; mais si elle commençait à vouloir, je ne voudrais peut-être plus : car il faudrait que je fusse folle, vous aimant tous deux, de vous marier, n'ayant pour tout bien que l'espérance d'hériter de moi : vous seriez morts de faim avant que je mourusse de vieillesse. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  719. Madame a raison, il faut que vous épousiez une fille opulente : mais Madame si par hasard Angélique devenait riche. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  720. Je préférerais en elle, une richesse médiocre, à l'opulence d'un autre. (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  721. Rendez-lui donc service en cette occasion ; vous, Monsieur commencez par entrer chez la veuve, car les moments sont chers, exagérez-lui bien la trahison... (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  722. J'entends ; je lui dépeindrai la trahison d'Ariste, avec des couleurs si vives... (Acte 3, scène 5, LA-MARQUISE)
  723. Entrez promptement. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  724. Çà, en deux mots, que faut-il que je fasse moi ? (Acte 3, scène 6, LA-MARQUISE)
  725. Comme vous auriez fait, si vous vouliez encore l'épouser ; amusez-le toujours, et pour cause, je viens de lui dire rage du Capitaine : il est entré chez vous apparemment pour presser vos noces. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  726. Non, je le vois encore dans la galerie, je vais lui dire de m'aller attendre chez moi pour terminer ; moi j'entrerai chez la Veuve, sans qu'il le voie. (Acte 3, scène 6, LA-MARQUISE)
  727. Fort bien ; nous parlerons tous de concert à la Veuve, sans qu'il y soit. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  728. Je cours le fixer, compte sur moi. (Acte 3, scène 6, LA-MARQUISE)
  729. Ah ! (Acte 3, scène 7, FROSINE)
  730. Respirons un moment ; après avoir pris des mesures si justes, nous serions bien malheureux, s'il allait deviner qu'il pourrait épouser à présent la Veuve sans rien risquer : mais l'espérance de la Marquise l'amusera, pendant que... (Acte 3, scène 7, FROSINE)
  731. Oui, tout ce qu'on dit de mon Maître est faux ; tous ceux qui disent du mal de sa probité sont des ignorants. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  732. Ah ! (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  733. Frosine, tu me vois dans une colère. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  734. Hé de quoi ? (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  735. Où est mon maître, que j'aille le mettre en colère aussi. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  736. Patience : conte-moi. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  737. Comme j'entrais là-dedans pour le chercher, j'ai entendu ce Valère qui dit des faussetés de mon maître : par la morbleu ! (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  738. Doucement. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  739. Non, l'affection me monte à la tête, dire que mon maître fait des friponneries... (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  740. Parle donc bas. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  741. Je veux me fâcher tout haut moi. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  742. Veux-tu te taire ? (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  743. Non, Frosine, car l'affection... (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  744. Tais-toi donc. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  745. Oui, mon affection va dire à mon Maître... (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  746. Garde-t'en bien (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  747. Je veux lui dire qu'il est honnête homme, et que... (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  748. Veux-tu m'écouter ? (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  749. Tu vas perdre ta fortune, si tu ne veux parler bas. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  750. Ma fortune, dis-tu ? (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  751. Oui, vraiment, car tout ce qu'on dit là-dedans à la Veuve, c'est parce que la Veuve veut épouser ton Maître. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  752. L'épouser ! (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  753. Et elle en dit la rage. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  754. Hé ! (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  755. Le gros animal ! (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  756. N'est-ce pas à la Veuve qu'ils disent tout ce mal-là de ton maître ? (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  757. Hé bien, oui. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  758. Hé bien oui, pour dégoûter la veuve de ton maître, afin qu'elle le cède à la Marquise ; ne sommes-nous pas convenus toi et moi tantôt ?... (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  759. Ha ! (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  760. Je m'en souviens, c'est la finesse que tu as trouvée tantôt. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  761. La finesse, oui. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  762. Oh ! (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  763. Si c'est pour épouser la Marquise, je donne mon consentement. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  764. Ton maître vient, retire-toi, que je lui parle seule. (Acte 3, scène 8, FROSINE)
  765. Je m'en vais encore écouter là-dedans : je rirai bien à cette heure, que je sais la finesse. (Acte 3, scène 8, FLAMAND)
  766. Ah ! (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  767. Monsieur, nous n'avons plus d'espérance qu'en vous, qu'en votre bon coeur, qu'en votre probité ; car enfin nous voyons bien que le Capitaine nous trompe, je vous l'ai déjà dit, il n'a point de Testament : il voulait nous faire peur pour attraper la Veuve, le scélérat qu'il est ; mais la veuve est enragée contre lui, pour les calomnies qu'il a faites contre vous. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  768. Hon, je hais les fourbes. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  769. C'est le plus grand fourbe, que ce Capitaine... (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  770. Ces gens-là n'ont point de principes. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  771. C'est un homme sans foi, sans honneur que ce Capitaine... (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  772. Taisez-vous, je n'aime point à entendre parler mal de personne. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  773. Je sais de lui les actions les plus noires, les plus abominables : il médite quelque trahison pour nous ruiner. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  774. Il m'en a touché quelque chose. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  775. Ah ! (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  776. Monsieur, s'il vous propose quelque friponnerie contre nous, empêchez-la, je vous prie. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  777. Si nous faisions semblant de nous défier de lui, il nous abîmerait tous ; hé Monsieur, prenez bien contre lui nos intérêts, c'est de vous seul que nous attendons notre bonheur, protégez-nous, servez-nous de père. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  778. Vous serez tout content de moi. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  779. Tout ceci commence à bien aller, ce Capitaine veut s'accommoder de bonne foi, et c'est son intérêt. (Acte 3, scène 9, ARISTE)
  780. Réjouissez-vous, Monsieur, réjouissez-vous. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  781. Hé de quoi, Flamand ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  782. La joie fait que je ne saurais me taire, car tout le monde travaille là-dedans pour votre fortune. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  783. Que veux-tu dire ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  784. Je veux dire votre profit et votre bien, car on travaille à dégoûter la Veuve de vous, et elle croit déjà quasi que vous n'êtes pas honnête homme ; la manigance va bien enfin. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  785. Explique-toi. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  786. J'ai entendu... (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  787. Tu as entendu ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  788. Ah ! (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  789. Ils sont tous les plus drôles de personnages, cela m'a bien réjoui. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  790. Quels personnages ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  791. Parle. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  792. Le Capitaine dit que c'est vous, qui avez filouté tout le Testament de la succession, et qu'il n'a rien lui. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  793. Il me tient parole, cela va bien. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  794. Ne vous dis-je pas que cela va bien : car ils disent tous que vous en avez bien volé d'autres : et moi finement qui faisais semblant de faire comme si tout cela était vrai. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  795. Vous m'avez bien de l'obligation au moins ; car c'est moi qui ai inventé la finesse de dire du mal de vous à la Veuve, et je viens de voir que cela fait rire la Marquise. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  796. Quoi ! (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  797. La Marquise est là-dedans ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  798. Vraiment, c'est elle, qui fait le mieux pour vous ; elle dit que vous êtes un fourbe, un malheureux. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  799. Elle dit ? (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  800. Que vous avez eu des trahisons avec elle ? (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  801. Ah ! (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  802. Ciel ! (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  803. Que vous êtes un homme sans honneur, un maraud ; moi, qui savais la finesse, je riais. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  804. Je suis perdu. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  805. Celui qui a le mieux fait, c'est Valère ; car il fait semblant d'être enragé contre vous, avec des noms de traître, de coquin ; et plus il disait rage de vous, et plus je riais. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  806. Hon... (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  807. Oui, disait-il à la Veuve, Ariste est le plus infâme scélérat ; il mériterait cent coups de bâtons : et moi de rire. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  808. Hon. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  809. Je m'en retourne vite écouter à quoi ils en sont, et si la Veuve est bientôt dégoûtée de vous, afin qu'elle vous laisse épouser la Marquise : ha, ha, ha, je vais bien rire. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  810. Me voilà perdu de réputation, ruiné, abîmé : sortons d'ici... mais voyons l'accommodement que ce Capitaine veut faire. (Acte 3, scène 10, ARISTE)
  811. Non morbleu, Madame, non ventrebleu, je ne vous ménagerai plus. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  812. Je ne puis plus tenir contre ses mépris, je suis outré de colère contre elle, aidez-moi à me venger. (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
  813. Ce n'est pas ma faute, Monsieur, si elle manque de vénération pour vous. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  814. Par la morbleu ! (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  815. Il n'y a rien que je ne sacrifie. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  816. Je suis content de vous, touchez là. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  817. Si j'osais prétendre à l'honneur de votre amitié... (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  818. Touchez-là, vous dis-je. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  819. J'ai toujours souhaité de... (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  820. Touchez-là : vous êtes un fripon. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  821. Monsieur. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  822. Vous êtes un homme sans foi, et c'est ce qui vous attire ma confiance. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  823. Monsieur. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  824. Je vais vous ouvrir mon coeur, parce que je sais vous êtes un traître. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  825. Je me justifierai. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  826. Gardez-vous en bien, je suis ravi que vous ne valiez rien, car je ne vaux pas grand-chose, et nous nous en accommoderons mieux tous deux ensemble. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  827. L'accommodement dont il s'agit, c'est qu'ayant renoncé à la Veuve, je ne veux pas pour cela renoncé au bien dont je suis nanti ; mais j'ai une réputation à garder, je suis homme de guerre : si vous me contraignez de montrer le Testament que j'ai, on verra qu'un ami me laisse tout son bien, le monde s'imaginera qu'il a eu intention que je les donne à sa Veuve ; j'aurai beau dire qu'on n'est pas obligé à deviner les intentions, on me chasserait du service sans m'écouter ; cela m'a fait résoudre à partager avec vous le profit, sans partager l'avanie ; pour cela je jette tout le soupçon sur vous, et j'ai publié que je n'avais rien pour vous charger du paquet ; vous comprenez bien ? (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
  828. Oui, monsieur, votre idée est bonne, et vous y gagnerez encore en partageant ; car je sais le secret de cette affaire-ci. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  829. Hé oui, je profiterai de votre savoir faire, et vous donnerez à cela un tour... (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  830. Le tour est naturel, car dans le fond c'est une justice. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  831. Justice, injustice, laissons-là le jeu de mots : je vous disais donc que tout le monde connaissant vos trahisons... (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  832. Monsieur de grâce... (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  833. Ne m'interrompez pas ; je vous dis qu'il vous siéra mieux qu'à moi, à vous qui avez déjà sur le corps d'autres friponneries. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  834. Servez-vous d'autres termes. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  835. Ne perdons point de temps à choisir des termes ; je ne suis pas poli, je suis homme de mer : vous donc, qui n'avez plus de réputation à ménager, vous pourrez effrontément... (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  836. Monsieur ! (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  837. Encore ! (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  838. Hé morbleu ! (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
  839. Il s'agit bien de cela entre nous ; passez-moi, que vous êtes un maraud, et ne m'interrompez plus. (Acte 3, scène 11, LE CAPITAINE)
  840. Je vous admire ! (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  841. Il y a dans vos brusqueries un fonds de franchise aimable, j'aime la sincérité jusques dans les calomnies. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  842. Voici le fait : nous partagerons la succession à l'abri du Testament que vous avez ; et du mien j'en bourrerai mon fusil : je n'entends pas les affaires, mais cela est net. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  843. J'y consens volontiers ; je vous assurerai secrètement votre part, sans qu'on puisse vous soupçonner. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  844. Voilà un brave homme ! (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  845. J'imaginerai des raisons vraisemblables que vous appuierez. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  846. Volontiers, car vous me paraissez bonne personne à présent. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  847. Ne perdons point de temps, allons écrire. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  848. Voilà ce qui s'appelle parler franchement ; vous valez cent fois mieux comme cela dans votre naturel, que quand vous étiez hérissé de grandes maximes. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  849. Aidez-moi à sortir d'ici avec honneur. (Acte 3, scène 11, ARISTE)
  850. Imaginez ; j'appuierai. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  851. Monsieur, je ne viens plus vous proposer le mariage, vous êtes engagé de coeur, avec Madame la Marquise, je ne veux point vous contraindre ; comme elle est riche, et que je ne le suis pas, elle consent que vous me rendiez mon bien ; il y un Notaire là-dedans, cédez-moi toutes les prétentions que vous avez ; il n'y a rien à dire là-dessus, que oui ou non. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  852. Gardez-moi votre coeur, et donnez-lui le bien ; voilà le devoir, et l'amour contents. (Acte 3, scène 12, LA-MARQUISE)
  853. Les choses ont changé, Madame, je ne suis plus dépositaire du bien ; et Monsieur qui est vraiment homme d'honneur, vient de me déclarer que le défunt m'engage à certaines restitutions secrètes... (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  854. Secrètes, oui. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  855. Il faut être équitable, avant que d'être libéral. (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  856. Cela est vrai. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  857. La volonté des mourants, est une loi inviolable. (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  858. Hé bien, ma tante, êtes-vous convaincue ? (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  859. Vous en faut-il davantage ? (Acte 3, scène 12, FROSINE)
  860. Non, mais j'avoue qu'il ne m'en fallait pas moins, pour me faire croire toutes les indignités que vous m'avez dites de lui : vous êtes le plus détestable homme... (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  861. Me voilà justifié : sortons d'ici. (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  862. Tout à l'heure. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  863. Qu'attendez-vous ? (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  864. Allons. (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  865. Un peu de patience. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  866. Allons, Monsieur, allons donc. (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  867. Il me prend un remords de conscience, mon cher ami, il me prend un remords d'avoir fait si longtemps le fripon pour gagner votre amitié. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  868. Je suis trahi ! (Acte 3, scène 12, LE CAPITAINE)
  869. Ne m'abandonnez pas dans mon repentir. (Acte 3, scène 12, LE CAPITAINE)
  870. Que je vous ai d'obligation, Monsieur, de m'avoir délivrée d'un tel scélérat. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  871. N'insultez pas mon vrai ami. (Acte 3, scène 12, VALÈRE)
  872. Délivrez-nous d'un objet odieux, laissez-le aller. (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  873. C'est donc tout de bon, que mon Maître n'est pas honnête homme ? (Acte 3, scène 13, FLAMAND)
  874. Puisque mon bon ami Flamand nous a servi à démasquer notre fourbe, il faut le récompenser en me donnant tout à lui. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  875. Oui : il est juste que ce mariage se fasse aux dépens de la succession. (Acte 3, scène 13, LE-CAPITAINE)
  876. Oh ! (Acte 3, scène 13, LA-VEUVE)
  877. Il est tout content, grâces à Monsieur. (Acte 3, scène 13, LA VEUVE)
  878. Je vous ai promis, Madame, de vous rendre tout ; mais ce sera pour marier Angélique à Monsieur, qui est galant homme. (Acte 3, scène 13, LE-CAPITAINE)
  879. Très volontiers. (Acte 3, scène 13, LA-VEUVE)
  880. Embrassez-moi, ma bru. (Acte 3, scène 13, LA-MARQUISE)
  881. Voilà ce qui s'appelle un vrai homme d'honneur. (Acte 3, scène 13, LA-VEUVE)
  882. Et le contraire d'un faux homme d'honneur. (Acte 3, scène 13, LA-MARQUISE)

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LE DÉDIT (1719)

  1. Quoi ! Ne pouvoir tirer raison de mes deux tantes ! v.1 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Je n'en puis revenir. Quelles extravagantes ! v.2 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  3. Oui, plus j'y pense, et moins je vois d'expédients... v.3 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  4. Avoir pour un neveu des procédés criants ! v.4 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  5. Nous n'en tirerons rien. v.5 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  6. Ô dieux! v.5 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  7. Tantes cruelles, v.5 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  8. Depuis dix ans toujours injustices nouvelles,: v.6 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  9. Juste ciel ! v.7 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  10. Quel travers ! mais.... v.7 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  11. Quelle cruauté ! v.7 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  12. Se désoler ainsi chacun de son côté, v.8 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  13. Sans trouver nul moyen de réduire ces folles ! v.9 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  14. Mon père leur a dit de piquantes paroles, v.10 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  15. Et va les menacer encor séparément. v.11 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  16. Car chacune se tient dans son appartement. v.12 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  17. Oui, depuis peu je vois que toutes deux s'évitent, v.13 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  18. Se disent quelques mots en passant, et se quittent. v.14 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  19. Pour moi, quand je leur parle, elles tournent le dos ; v.15 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  20. Leur dureté pour moi paraît à tout propos. v.16 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  21. Leur dureté pour vous les condamne. Ah, Valère ! v.17 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  22. Elles poussent trop loin leur mauvais caractère : v.18 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  23. Ne vous pas aimer ! v.19 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  24. Moi, j'espérais que par vous v.19 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  25. Mes deux tantes feraient quelque chose pour nous, v.20 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  26. Et que vous ayant vue, adorable Isabelle, v.21 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  27. Elles s'attendriraient. v.22 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  28. Leur barbarie est telle, v.22 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  29. Qu'elles parlent de vous avec aversion. v.23 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  30. Vous voir, n'approuver pas ma tendre passion, v.24 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  31. Ah ! Quel travers d'esprit ! v.25 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  32. Pouvoir haïr Valère ! v.25 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  33. Leur mauvais coeur me fait trembler, j'en désespère. v.26 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  34. Votre père pourtant va les presser ; ainsi v.27 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  35. Nous espérons encore ; il va nous joindre ici. v.28 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  36. Oui, donnons-nous au moins ce moment d'espérance, v.29 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  37. Mais je suis indignée encore, quand je pense v.30 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  38. À leurs derniers discours. v.31 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  39. Sur elles vous comptiez ; v.31 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  40. Car elles vous ont fait hier cent amitiés. v.32 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  41. C'est par-là que je vois qu'elles m'ont méprisée. v.33 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  42. Car c'est en m'embrassant qu'elles m'ont refusée. v.34 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  43. La prude méprisante avec ses airs hautains v.35 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  44. Prend un ton doucereux, et mêle à ses dédains v.36 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  45. Et caresse affectée, et fade raillerie ; v.37 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  46. Vous mord en vous flattant, talent de pruderie : v.38 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  47. « Ma tendresse pour vous, m'a-t-elle dit là-haut, v.39 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  48. Fait que je ne veux pas vous marier sitôt, v.40 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  49. C'est-à-dire, donner au neveu qui me presse, v.41 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  50. Du bien pour satisfaire une folle tendresse. v.42 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  51. Moi! Me rendre complice en vous autorisant ! » v.43 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  52. Et cent discours pareils d'un ton demi-plaisant. v.44 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  53. « Faites, faites plutôt contre le mariage, v.45 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  54. Comme nous, un dédit qui vous maintienne sage. v.46 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  55. Pour vous faire imiter notre force d'esprit, v.47 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  56. Nos refus vous tiendront du moins lieu de dédit.» v.48 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  57. Voilà ses sots discours, toujours même rubrique. v.49 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  58. Mais rien de si borné que son esprit gothique. v.50 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  59. Sans monde, sans bon sens, ne hantant que sa soeur, v.51 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  60. Moins dure qu'elle, mais plus folle par malheur. v.52 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  61. Je suis contre Araminte un peu moins indignée. v.53 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  62. Même dans des moments j'ai cru l'avoir gagnée, v.54 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  63. Mais son esprit, sujet aux révolutions, v.55 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  64. S'agite en même temps de plusieurs passions. v.56 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  65. Dans sa vivacité brouillonne et turbulente, v.57 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  66. Voici ce que m'a dit à peu près cette tante : v.58 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  67. « J'extravague parfois, mais j'ai des sentiments ; v.59 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  68. J'aimerais l'amour, mais j'abhorre les amants. v.60 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  69. Abhorrez-les aussi, je le veux, je l'ordonne. v.61 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  70. Sans cesse je promets, mais jamais je ne donne. v.62 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  71. Je hais bien mon neveu, mais je vous aime tant.» v.63 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  72. De ses galimatias je conclurais pourtant v.64 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  73. Qu'elle ferait pour vous plus que sa soeur aînée; v.65 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  74. Mon père vient. v.66 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  75. Je vais savoir ma destinée. v.66 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  76. Je tremble. Ah ! Je le vois accablé de chagrin. v.67 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  77. Son abord me saisit, mon malheur est certain. v.68 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  78. Vous devinez assez, en voyant ma tristesse, v.69 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  79. Que je n'ai qu'un refus : ma bonté, ma tendresse v.70 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  80. En cette occasion m'ont trop parlé pour vous. v.71 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  81. Prenez votre parti, ma fille. v.72 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  82. Partons-nous ? v.72 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  83. Oui, ma fille. v.73 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  84. Qu'entends-je ! v.73 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  85. Ah ! Quel coup pour Valère ! v.73 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  86. Vos tantes ont rendu ce départ nécessaire. v.74 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  87. Quoi ! Charmante Isabelle, il ne faut plus vous voir ? v.75 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  88. Quoi ! Monsieur, vous voulez me mettre au désespoir ? v.76 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  89. Vous allez m'arracher Isabelle ? v.77 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  90. Oui, Valère. v.77 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  91. Ah ! Vous allez du moins conjurer votre père v.78 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  92. De rester à Paris encore quelques jours. v.79 (Acte 1, scène 2, VAL?RE)
  93. Non, Valère. v.80 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  94. Eh ! Monsieur... v.80 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  95. Inutiles discours. v.80 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  96. Ah! Si vous le vouliez, adorable Isabelle.... v.81 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  97. Je ne le voudrais pas ; mais par bonheur pour elle, v.82 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  98. Elle veut là-dessus ce qu'elle doit vouloir, v.83 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  99. Retourner en province, enfin ne plus vous voir. v.84 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  100. Eh ! Vous y consentez ? v.85 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  101. Il le faut bien, Valère. v.85 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  102. Je vous donnais mon coeur par l'ordre de mon père, v.86 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  103. J'obéissais alors : il veut présentement v.87 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  104. Que je vous l'ôte, il faut l'avouer franchement, v.88 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  105. Je n'ai pas sur ce point pareille obéissance ; v.89 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  106. Mais je pars. v.90 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  107. Quoi ! Monsieur, m'ôter toute espérance ? v.90 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  108. Il faut bien vous l'ôter, puisque je n'en ai plus. v.91 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  109. Vous espériez tirer quarante mille écus v.92 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  110. Des restitutions que nous feraient vos tantes, v.93 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  111. Je vous le dis encor, ces deux extravagantes v.94 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  112. S'en tiennent au dédit qu'elles ont fait pour vous, v.95 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  113. Disant, vous ne pouvez rien exiger de nous, v.96 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  114. Qu'en cas que de nous deux quelqu'une se marie. v.97 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  115. Elles ont cinquante ans. C'est une raillerie v.98 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  116. De croire rien tirer d'un semblable dédit v.99 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  117. Il me faut de l'argent, à moi, mon bien périt; v.100 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  118. On me ruine ; enfin je dois, en homme sage, v.101 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  119. Faire dans ma province un autre mariage v.102 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  120. Qui me tire d'affaire. v.103 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  121. Il est vrai. Mais enfin.... v.103 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  122. Brisons là-dessus. C'est avec bien du chagrin : v.104 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  123. Mais nous partons demain, il le faut. v.105 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  124. Ah, Valère ! v.105 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  125. Si je suis par raison les ordres de mon père, v.106 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  126. Soyez sûr qu'en partant... v.107 (Acte 1, scène 2, ISABELLE)
  127. Abrégeons les adieux : v.107 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  128. Quand il faut se quitter, le plus tôt, c'est le mieux. v.108 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  129. Je suis au désespoir. Ah ! Ce départ me tue. v.109 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  130. Monsieur ? v.110 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  131. Qu'est-ce donc ? v.110 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  132. C'est Frontin qui vous salue. v.110 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  133. Que vois-je ? v.111 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  134. Vous voyez votre valet Frontin. v.111 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  135. Qui portait la livrée encore ce matin. v.112 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  136. Que veut dire cela ? Pourquoi cet équipage ? v.113 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  137. Vous ne pourrez jamais le deviner, je gage. v.114 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  138. Quel habit as-tu donc ? C'est un des miens, je crois. v.115 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  139. Cela se pourrait bien, car il n'est point a moi. v.116 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  140. Et ma perruque ? v.117 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  141. Bon ! Est-ce que j'en achète ? v.117 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  142. J'ai trouvé celle-là sous ma main toute faite, v.118 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  143. Et votre plus beau linge, et votre gros brillant v.119 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  144. Je t'ai vu quelquefois faire l'extravagant, v.120 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  145. Mais jamais tu ne fus à tel point d'insolence. v.121 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  146. Cela vient tout_à_coup, monsieur, par l'opulence. v.122 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  147. Tu prends fort mal ton temps, maraud, pour plaisanter. v.123 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  148. Je prends mon temps fort bien, et j'ose me vanter v.124 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  149. De savoir ménager les bons moments d'un maître. v.125 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  150. A mes yeux ainsi fait avoir osé paraître ! v.126 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  151. Je m'en suis bien gardé, monsieur, jusqu'à présent ; v.127 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  152. Et vous m'eussiez traité de maraud, d'insolent, v.128 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  153. Ne travaillant d'abord qu'à mes propres affaires. v.129 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  154. J'ai pris pour me cacher tous les soins nécessaires, v.130 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  155. Vous m'auriez empêché d'agir comme j'ai fait. v.131 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  156. Tromper finement, c'est vertu dans un valet ; v.132 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  157. Vous auriez cru que c'est un vice dans un maître. v.133 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  158. C'est à l'extrémité que je vous fais connaître... v.134 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  159. Vous êtes scrupuleux ; enfin, il a fallu v.135 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  160. Ce que j'ai fait pour vous, le faire à votre insu. v.136 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  161. Qu'as-tu donc fait pour moi ! v.137 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  162. C'est une bagatelle, v.137 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  163. Je travaille à vous faire épouser Isabelle. v.138 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  164. Frontin, mon cher Frontin , tu travailles pour moi. v.139 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  165. Par quel moyen ? Comment ? Et vite explique-toi. v.140 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  166. Je m'explique d'abord, moi, sur ma récompense: v.141 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  167. C'est par-là que toujours mon zèle ardent commence. v.142 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  168. Si je vous fais avoir votre Isabelle... v.143 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  169. Eh bien ? v.143 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  170. Linge, habits, diamant, j e ne vous rendrai rien. v.144 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  171. Si l'habit m'est trop long, trop court, vaille que vaille : v.145 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  172. Mais pour le diamant, il est fait pour ma taille. v.146 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  173. Je te donnerai tout. v.147 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  174. Écoutez mon récit. v.147 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  175. Avec quelque pistole et ce brillant habit, v.148 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  176. Trouvant au lansquenet quelques cartes heureuses, v.149 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  177. Et me faisant lorgner par de vieilles joueuses, v.150 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  178. Avec une, surtout, j'ai fait un petit fond. v.151 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  179. Elle a l'esprit stérile, et le babil fécond, v.152 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  180. Le ton railleur : elle est plus folle que plaisante. v.153 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  181. La reconnaissez-vous, monsieur ? C'est votre tante. v.154 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  182. C'est elle-même. Eh bien ! Tu me dis donc qu'au jeu v.155 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  183. Tu gagnes de l'argent à cette tante ? v.156 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  184. Un peu. v.156 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  185. Mais j'ai de plus gagné son coeur ; elle m'adore. v.157 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  186. Elle t'aime ? v.158 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  187. Oui, monsieur, et fait bien pis encore, v.158 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  188. Elle m'épouse. v.159 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  189. Bon ! v.159 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  190. Votre valet Frontin v.159 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  191. Pourrait être votre oncle ou bel-oncle demain. v.160 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  192. Quoi ! Sérieusement ? v.161 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  193. La chose est sérieuse, v.161 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  194. Je suis de taille à rendre une vieille amoureuse. v.162 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  195. Sans doute. Mais enfin pour épouser d'abord, v.163 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  196. Il faut connaître un homme. v.164 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  197. Elle me connaît fort. v.164 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  198. Un mois de lansquenet fait bien connaître un homme. v.165 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  199. Me disant d'un pays d'entre Paris et Rome, v.166 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  200. J'ai pris d'abord un nom... nom à demi connu, v.167 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  201. Là... comme en prennent ceux qui n'en ont jamais eu. v.168 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  202. Comment te nomme-t-on ? v.169 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  203. C'est le chevalier Clique, v.169 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  204. Nom noble. Elle me croit d'une famille antique. v.170 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  205. Je ne puis revenir de mon étonnement. v.171 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  206. Bon, ce n'est encor rien : j'ai fait bien plus. v.172 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  207. Comment ? v.173 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  208. Voyant que le hasard me donnait une tante, v.173 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  209. Mais qu'il m'en fallait une encore... v.174 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  210. Eh bien ? v.174 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  211. Je tente v.174 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  212. Un projet difficile, étonnant, hasardeux. v.175 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  213. Dans la même maison je les vois toutes deux. v.176 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  214. Je savais, il est vrai, qu'Araminte honteuse v.177 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  215. Fuyait sa soeur, depuis qu'elle était amoureuse. v.178 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  216. Pour plus de sûreté près de l'autre je prends v.179 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  217. Autre nom, autre esprit, airs, habits différents. v.180 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  218. D'un grave sénéchal faisant le personnage, v.181 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  219. Je prends l'air composé, ton grave, froid visage, v.182 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  220. Disant comme elle un rien d'un ton sentencieux, v.183 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  221. Comme elle, de l'hymen censeur fastidieux. v.184 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  222. Mon nom de sénéchal, c'est Groux. Je me présente. v.185 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  223. Conformité d'esprit charme la prude tante. v.186 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  224. Auprès d'elle, en un mot, monsieur, j'ai réussi. v.187 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  225. Quoi donc ! Mon autre tante ? v.188 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  226. Elle m'épouse aussi. v.188 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  227. Le fait est singulier. Mais de leur bienveillance v.189 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  228. Que prétends-tu tirer ? v.190 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  229. De leur extravagance v.190 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  230. Nous tirerons, je crois, quelque argent du dédit : v.191 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  231. Mais dites-moi comment fut fait leur double écrit ? v.192 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  232. Voici le fait. Tu sais leurs chicanes cruelles. v.193 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  233. Pour restitution, je n'ai pu tirer d'elles v.194 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  234. Qu'un peu de sûreté sur leur succession, v.195 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  235. Serments de bien tenir leur résolution v.196 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  236. Contre le mariage entre elles si constante : v.197 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  237. Ce fut ce voeu fameux de l'une et l'autre tante, v.198 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  238. Qui se renouvela pour lors à mon profit : v.199 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  239. J'eus d'elles deux billets en forme de dédit. v.200 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  240. Chacune me promet qu'en cas de mariage, v.201 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  241. De la succession elle me dédommage. v.202 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  242. Chacun de leurs billets est de cent mille francs. v.203 (Acte 1, scène 1, VAL?RE)
  243. Je tirerai parti des billets. Mais j'entends.... v.204 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  244. Ah, bon ! C'est un laquais de moi, chevalier Clique. v.205 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  245. Le temps presse, monsieur ; au notaire on s'explique, v.206 (Acte 1, scène 4, LE-LAQUAIS)
  246. Et tout serait perdu ; vite, déguisez-vous. v.207 (Acte 1, scène 4, LE LAQUAIS)
  247. C'est qu'il faut que je sois d'abord sénéchal Groux. v.208 (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  248. Attendez-moi là-haut chez la tante Araminte, v.209 (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  249. Elle vient de sortir : là je pourrai sans crainte v.210 (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  250. Vous instruire de tout. v.211 (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  251. J'y vais. v.211 (Acte 1, scène 4, VALÈRE)
  252. Je vous rejoins. v.211 (Acte 1, scène 4, FRONTIN)
  253. Je croyais bien avoir deux jours de temps au moins ; v.212 (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  254. Mais toutes deux prenant l'argent chez le notaire, v.213 (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  255. Vont découvrir la mèche. Il faut brusquer l'affaire. v.214 (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  256. Ah, bon la prude sort. Pour avoir imité v.215 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  257. Trait pour trait sa fadeur, sa froide gravité, v.216 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  258. Je lui plus. Il ne faut, pour plaire à cette sotte, v.217 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  259. Qu'être l'écho flatteur de sa fade marotte. v.218 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  260. Madame... v.219 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  261. Ah, sénéchal ! Quoi ! Vous êtes ici ? v.219 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  262. Je rêvais. v.220 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  263. Vous rêviez ? Moi, je rêvais aussi. v.220 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  264. Je rêvais au bonheur d'une femme insensible. v.221 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  265. Je revois au bonheur d'un homme incombustible. v.222 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  266. Qui voit avec froideur l'homme le plus charmant. v.223 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  267. Qui voit avec dédain l'objet le plus aimant v.224 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  268. Ensuite avec frayeur considérant que j'aime, v.225 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  269. Je m'étonnais de voir ce changement extrême, v.226 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  270. Qu'en moins de quinze jours vous avez fait en moi, v.227 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  271. J'envisageais avec une espèce d'effroi v.228 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  272. Qu'en moi vous avez fait une métamorphose. v.229 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  273. Tous deux en même temps pensions donc même chose ? v.230 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  274. Même chose, et toujours sympathie entre nous. v.231 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  275. Quelle démarche, ô ciel, vous prendre pour époux! v.232 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  276. Cela me fait trembler. v.233 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  277. Je frissonne, madame, v.233 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  278. Du pas que je vais faire, en vous prenant pour femme. v.234 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  279. Moi qui par mon exemple ai maintenu ma soeur v.235 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  280. Dans le voeu qu'elle a fait de bien garder son coeur ! v.236 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  281. Elle me respectait comme la plus parfaite : v.237 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  282. Me faudra-t-il rougir devant une cadette ? v.238 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  283. Moi qui de mon aîné réprimant les ardeurs, v.239 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  284. Forçant au célibat même jusqu'à mes soeurs, v.240 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  285. Dans l'histoire voulais, pour distinguer ma place, v.241 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  286. Y mériter le nom d'extincteur de ma race ! v.242 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  287. Moi qui du mariage abhorrais jusqu'au nom, v.243 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  288. Et qui me suis acquis par-là tant de renom ! v.244 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  289. Moi, le sénéchal Groux, caustique philosophe, v.245 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  290. Qui raille l'épouseur, l'insulte, l'apostrophe ! v.246 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  291. J'appelle un mariage un dédale, un écueil. v.247 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  292. La prison des désirs, des vivants le cercueil. v.248 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  293. Un abîme. Et voilà qu'un penchant insensible... v.249 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  294. Vers l'abîme une pente... v.250 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  295. Oui, douce... v.250 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  296. Imperceptible... v.250 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  297. Me mène au bord. v.251 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  298. Le pied me glisse, et m'y voilà. v.251 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  299. M'y voilà. Mais du moins le monde conviendra v.252 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  300. Que je vous ai choisi par goût pour la sagesse. v.253 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  301. Notre mariage est de la plus sage espèce. v.254 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  302. Mais tout mon embarras, monsieur lé sénéchal, v.255 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  303. C'est qu'eN me mariant, il faut (voilà le mal), v.256 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  304. Il me faudra payer ce dédit. Comment faire ? v.257 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  305. Ce billet de dédit, que j'ai fait à Valère. v.258 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  306. Cette folle de soeur inventa ce dédit. v.259 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  307. Nous fîmes deux billets à ce neveu maudit. v.260 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  308. Tout retombe sur moi, seule je me marie. v.261 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  309. Il faudra payer seule, et de sa raillerie v.262 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  310. Je vais en rougissant essuyer tous les traits. v.263 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  311. Pendant que nos amours sont encore secrets, v.264 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  312. Composez, retirez vos billets de Valère. v.265 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  313. C'est mon intention. Je vais de mon notaire v.266 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  314. Prendre pour ce neveu quelque somme d'argent. v.267 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  315. Sans doute il me rendra mon billet à l'instant. v.268 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  316. Mais si ma soeur découvre... ah ! Le coeur me palpite ! v.269 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  317. Par raison et par honte avec soin je l'évite, v.270 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  318. Depuis que je vous vois, je n'ose plus la voir. v.271 (Acte 1, scène 6, B?LISE)
  319. Nous toucherons l'argent qu'elle va recevoir. v.272 (Acte 1, scène 6, FRONTIN)
  320. Monsieur, changez d'habits, ou cachez-vous bien vite : v.273 (Acte 1, scène 7, LE-LAQUAIS)
  321. Araminte est rentrée. v.274 (Acte 1, scène 7, LE LAQUAIS)
  322. Il faut que je l'évite. v.274 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  323. Mais non ; ôtons cela : je vais l'attendre ici. v.275 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  324. Le temps presse ; tiens, prends cette perruque-ci : v.276 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  325. En nouant celle-là, j'aurai l'air plus comique ; v.277 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  326. Folâtre, négligé, c'est le chevalier Clique. v.278 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  327. Pour charmer une folle, il faut extravaguer. v.279 (Acte 1, scène 7, FRONTIN)
  328. Je cours en étourdie. On vient de m'intriguer... v.280 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  329. Je tremble... J'ai pourtant cent choses à vous dire, v.281 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  330. Et plaisantes. Je rais d'abord vous faire rire. v.282 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  331. Mais non : le sérieux est ici plus pressé. v.283 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  332. Ma soeur me voyant là, fièrement a passé. v.284 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  333. J'en ai frémi... C'est dont nous parlerons ensuite. v.285 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  334. Commençons par vous faire admirer ma conduite. v.286 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  335. Douceur et complaisance ont caché mes chagrins ; v.287 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  336. Cependant en secret j'espérais, mais je crains... v.288 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  337. Au reste, je ressens une joie infinie, v.289 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  338. Vous m'allez délivrer de cette tyrannie, v.290 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  339. De ma soeur... et de plus je hais ce neveu-là. v.291 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  340. Je vais vous arranger par ordre tout cela. v.292 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  341. Mais parlez le premier, quel parti dois-je prendre ? v.293 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  342. Parlez tout à loisir, car j'aime à vous entendre. v.294 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  343. En reprenant haleine, on vous écoutera : v.295 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  344. Parlez de votre amour, et l'on y répondra. v.296 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  345. Parlez... v.297 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  346. Si je me tais, c'est parce que la foule v.297 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  347. Des mêmes passions dont le tourbillon roule v.298 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  348. En vous, ainsi qu'en moi, m'empêche de parler ; v.299 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  349. Car en vivacité j'ose vous égaler. v.300 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  350. Tristesse, joie, amour, haine, crainte, espérance... v.301 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  351. Mais mon amour surtout m'a réduit au silence ; v.302 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  352. Je n'ai pu dire un mot, parce que vous parliez. v.303 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  353. Vous êtes tout esprit, quoique vous vous taisiez ; v.304 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  354. Car votre air, vos façons, vos regards, tout s'explique : v.305 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  355. Tout en vous parle au coeur, mon cher chevalier Clique. v.306 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  356. Tout en vous étant beau, tout en moi vous aimant, v.307 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  357. Tout en moi, tout en vous par un rapport charmant, v.308 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  358. Tout en vous, tout en moi demande mariage. v.309 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  359. Il est vrai : mais je crains ce dédit qui m'engage, v.310 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  360. Et je crains encor plus cette sévère soeur, v.311 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  361. Qui croit que c'est un crime, hélas ! D'avoir un coeur, v.312 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  362. Et qui fit faire au mien ce voeu d'indifférence v.313 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  363. Que je voudrais avoir rompu dès mon enfance, v.314 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  364. C'est-à-dire dès l'âge où mon discernement v.315 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  365. Eût pu vous distinguer, vous choisir pour amant. v.316 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  366. Oui, mon cher chevalier, oui, je vous le répète, v.317 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  367. Je vous aime trop tard, sans cesse je regrette v.318 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  368. Trente ans que j'ai passés sans vous avoir connu. v.319 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  369. Je n'en ai que vingt-cinq ; mais je serais venu v.320 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  370. En ce monde vingt ans plus tôt pour vous connaître. v.321 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  371. Çà, le temps étant cher pour nous, comme il doit l'être, v.322 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  372. Voyons, vite, réglons, qu'avez-vous résolu ? v.323 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  373. J'ai vu, revu, réglé, déterminé, conclu : v.324 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  374. Dussé-je être en horreur à cette soeur sauvage, v.325 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  375. Qui pour elle et pour moi hait tant le mariage, v.326 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  376. Vous serez mon époux dès demain, dès ce soir. v.327 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  377. Mais à l'essentiel il faut d'abord pourvoir. v.328 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  378. Avant qu'à votre soeur nous déclarions l'affaire, v.329 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  379. Il faudrait retirer les billets de Valère. v.330 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  380. Composez avec lui, votre argent est-il prêt ? v.331 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  381. Oui, j'ai tout retiré ; car c'est mon intérêt v.332 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  382. Qu'avant que ma soeur sache, hélas ! Mon mariage, v.333 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  383. Ce dédit soit rompu : je suis prudente et sage. v.334 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  384. Hâtez-vous. Je vais voir mes illustres parents, v.335 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  385. Pour leur communiquer le parti que je prends. v.336 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  386. Envoyons au plus vite un laquais à Valère. v.337 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  387. Mais que vois-je ! Ma soeur rentre avec le notaire. v.338 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  388. Sur l'argent que j'ai pris, elle va s'irriter : v.339 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  389. Il vient l'avertir. v.340 (Acte 1, scène 9, ARAMINTE)
  390. Oui, ma soeur a vu monter v.340 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  391. Le notaire. Elle va deviner le mystère. v.341 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  392. Je la vois agitée : ah ! Je crains sa colère. v.342 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  393. Où dirai-je que j'ai voulu placer l'argent ? v.343 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  394. Ah ! Je vois qu'elle sait la chose ; il vaut autant v.344 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  395. Lui dire un fait duquel au moins elle se doute. v.345 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  396. Il faudra tôt ou tard, au fond, quoi qu'il m'en coûte, v.346 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  397. Dire que cet argent est pour me marier. v.347 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  398. Tôt ou tard à ma soeur il faut me confier. v.348 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  399. Je tremble. Lui ferai-je entière confidence ? v.349 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  400. Hasardons. v.350 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  401. Parlons-lui. v.350 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  402. Ma soeur. v.350 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  403. Ma soeur, je pense. v.350 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  404. Que... la peur me saisit. v.351 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  405. La honte éteint ma voix. v.351 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  406. Pour placer un argent quand on s'est fait des lois... v.352 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  407. Quand d'un argent commun toute seule on dispose... v.353 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  408. On devrait avertir qu'on le prend, mais on n'ose. v.354 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  409. On devrait confier à sa soeur... v.355 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  410. Oui, d'abord... v.355 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  411. On doit... v.356 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  412. On craint... v.356 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  413. C'est moi... v.356 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  414. Je l'avouerai... v.356 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  415. J'ai tort. v.356 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  416. On doit demander grâce... v.357 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  417. Une faute si grande... v.357 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  418. Oui, quand on s'est promis... v.358 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  419. Ma soeur, je vous demande v.358 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  420. Pardon... v.359 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  421. Pardon, ma soeur... v.359 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  422. Pardon... v.359 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  423. Pardon... v.359 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  424. Comment ? v.359 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  425. Nous demandons pardon toutes deux ? v.360 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  426. Mais vraiment v.360 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  427. Vous me le demandez, quelle est donc votre offense ? v.361 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  428. C'était vous qui d'abord le demandiez, je pense ; v.362 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  429. Que m'avez-vous donc fait ? v.363 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  430. Mais vous-même, ma soeur ? v.363 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  431. Dites-moi vos secrets. v.364 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  432. Ouvrez-moi votre coeur. v.364 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  433. Eh mais... vous aurez su sans doute du notaire, v.365 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  434. Que j'ai pris cet argent. v.366 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  435. Vous en aviez affaire. v.366 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  436. Vous avez eu raison de prendre votre bien, v.367 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  437. Car chacun à son gré peut disposer du sien. v.368 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  438. Pour le placer ailleurs j'ai cru pouvoir le prendre. v.369 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  439. Vous n'avez là-dessus aucun compte à me rendre. v.370 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  440. J'ai pris le mien aussi. v.371 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  441. Tant mieux, ma soeur, tant mieux v.371 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  442. Je calme là-dessus mes désirs curieux. v.372 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  443. Vous avez bon esprit, vous n'êtes point gênante. v.373 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  444. On est libre avec vous, que vous êtes charmante ! v.374 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  445. Hélas ! Je ne vous ai jamais gênée en rien, v.375 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  446. Hors sur le mariage, et c'est pour votre bien. v.376 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  447. Si d'être fille enfin l'ennui vous allait prendre, v.377 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  448. J'aurais compassion, comme une soeur bien tendre, v.378 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  449. D'un faible... v.379 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  450. Ah ! Vous n'aurez jamais ce faible-là v.379 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  451. S'il vous venait pourtant, car la plus sage l'a, v.380 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  452. Loin de vous condamner, j'aurais la complaisance... v.381 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  453. Ahi ! Soyez sûre aussi de ma condescendance: v.382 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  454. Parfois l'une pour l'autre il faut s'humaniser. v.383 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  455. Hélas ! Je serais fille à vous autoriser, v.384 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  456. En me mariant, moi, sans en avoir envie. v.385 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  457. Eh ! Mariez-vous vite, oui, j'en serais ravie, v.386 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  458. Car enfin je pourrais... v.387 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  459. Quoi ! Comment ? v.387 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  460. Mais, ma soeur... v.387 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  461. Auriez-vous pu laisser surprendre votre coeur ? v.388 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  462. Et vous ? v.389 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  463. Mais vous ? v.389 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  464. Mais vous ? v.389 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  465. Eh ! v.389 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  466. Mais oui. v.389 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  467. Moi de même. v.389 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  468. Embrassez-moi, ma soeur. v.390 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  469. Ma soeur, que je vous aime ! v.390 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  470. Oui, nous sommes en tout vraiment soeurs en ce jour. v.391 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  471. On sait que les bons coeurs sont tous faits pour l'amour. v.392 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  472. Vous vouliez rester fille, ah ! Quelle extravagance ! v.393 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  473. J'admire, comme vous, avec quelle imprudence v.394 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  474. Nous fîmes à trente ans ce voeu prématuré. v.395 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  475. Celui que vous aimez vous en a libéré. v.396 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  476. Sans doute, chère soeur, sage comme vous êtes, v.397 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  477. Vous avez médité sur le choix que vous faites. v.398 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  478. Vous, dont le goût est fin, exquis, apparemment v.399 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  479. Vous avez fait un choix avec discernement. v.400 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  480. Vif, enjoué, badin ; c'est un jeune homme aimable. v.401 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  481. Celui que j'aime est jeune, et pourtant respectable, v.402 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  482. Sage, grave, posé. v.403 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  483. Le mien toujours en l'air. v.403 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  484. Une solidité... v.404 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  485. Brillant comme un éclair. v.404 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  486. Qui parle rarement, mais par poids, par mesure. v.405 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  487. Le mien parle sans cesse, et parle à l'aventure ; v.406 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  488. Mais toujours bien pourtant. v.407 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  489. Comme vous. Et je vois v.407 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  490. Qu'à notre caractère avec goût, vous et moi, v.408 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  491. Sous avons assorti nos époux. v.409 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  492. C'est prudence. v.409 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  493. C'est sagesse. Le mien a les biens, la naissance, v.410 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  494. Homme en place, estimé ; c'est le sénéchal Groux. v.411 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  495. C'est un homme connu... j'ai trouvé comme vous, v.412 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  496. Un époux noble, mais d'une noblesse antique, v.413 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  497. Un homme distingué; c'est le chevalier Clique. v.414 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  498. On en dit du bien, et... vos suffrages, ma soeur, v.415 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  499. Plus que la voix publique encor lui font honneur. v.416 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  500. Le public à nos choix doit donner des louanges. v.417 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  501. Mais nous avons d'ailleurs eu des travers étranges. v.418 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  502. Ce dédit, par exemple. v.419 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  503. Oui, ce dédit, d'accord. v.419 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  504. Nos billets ! v.420 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  505. Nos billets ! v.420 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  506. Nous avons eu grand tort, v.420 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  507. Promettre à ce neveu cent mille francs chacune. v.421 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  508. Je viens de refuser sa demande importune. v.422 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  509. Et je crois qu'il ignore encore nos projets, v.423 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  510. Pour peu d'argent il va nous rendre nos billets. v.424 (Acte 1, scène 10, B?LISE)
  511. Mais pour les retirer quel tour pourrons-nous prendre ? v.425 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  512. Profitons du moment. Il ne faut pas attendre v.426 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  513. Qu'elles poussent plus loin leur éclaircissement. v.427 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  514. Isabelle n'est point partie, heureusement, v.428 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  515. Mes tantes, et j'apprends une bonne nouvelle. . v.429 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  516. Je viens m'en réjouir pour l'amour d'Isabelle. v.430 (Acte 1, scène 11, GÉRONTE)
  517. Je viens de tout mon coeur vous en féliciter, v.431 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  518. Et je vois que tantôt c'était pour plaisanter v.432 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  519. Que vous déclamiez tant contre le mariage ; v.433 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  520. Car vous-même... v.434 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  521. Nous-même ! v.434 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  522. Ah ! Ma soeur, quel langage ! v.434 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  523. Vous allez toutes deux enfin vous marier. v.435 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  524. Pour ne guère donner, ma soeur, il faut nier. v.436 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  525. Ce bruit est faux. v.437 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  526. Très faux. v.437 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  527. Je le crois vrai, mes tantes. v.437 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  528. Comment ! Nous prenez-vous pour des extravagantes ? v.438 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  529. Nous marier ! Nous ! v.439 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  530. Nous ? Non, non, il n'est plus temps. v.439 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  531. Non, vous n'y pensez pas, j'ai plus de quarante ans. v.440 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  532. Vous ne les avez point v.441 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  533. J'en ai plus de cinquante. v.441 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  534. Non. v.442 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  535. Nous les avons. v.442 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  536. Non. v.442 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  537. La dispute est plaisante. v.442 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  538. Je crois que nous savons notre âge mieux que vous. v.443 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  539. Il raille, et les billets, ma soeur, qu'il a de nous, v.444 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  540. Ne valent rien, mais rien, c'est en vain qu'il espère. v.445 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  541. Ils ne valent rien : mais Isabelle et Valère, v.446 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  542. Ma soeur, ont l'un pour l'autre une tendre, amitié ; v.447 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  543. Leurs légitimes feux enfin me font pitié : v.448 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  544. Peuvent-ils, comme nous, haïr le mariage ? v.449 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  545. Non, il faudrait leur faire un petit avantage : v.450 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  546. Ils m'attendrissent. v.451 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  547. Oui, nous nous attendrissons. v.451 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  548. Vous vous attendrissez, vos billets seront bons. v.452 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  549. Ne raillons donc plus, ça nous donnons à Valère, v.453 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  550. Dix mille écus en tout. v.454 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  551. Oui, c'est ce qu'on peut faire. v.454 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  552. Non, non, nous attendrons pour avoir tout. v.455 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  553. Comment ? v.455 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  554. Rien ne presse en effet. v.456 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  555. Profitez, du moment. v.456 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  556. Nous vous laissons. v.457 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  557. Pendant que je suis libérale, v.457 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  558. Cinquante mille francs. v.458 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  559. C'est trop, mais je l'égale v.458 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  560. En générosité. v.459 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  561. Cinquante mille écus, v.459 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  562. Ou nous attendrons. v.460 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  563. Oh ! Je ne vous retiens plus, v.460 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  564. Mon neveu, mon neveu ! v.461 (Acte 1, scène 11, B?LISE)
  565. Ménagez-les, Valère, v.461 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  566. Puisque cent mille francs suffisent à mon père. v.462 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  567. Oui, cela nous suffit. v.463 (Acte 1, scène 11, GÉRONTE)
  568. Pour ne plus disputer, v.463 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  569. Donnons-les. v.464 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  570. Allons donc, il faut s'exécuter. v.464 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  571. J'ai sur moi ce que j'ai retiré du notaire. v.465 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  572. Il m'a donné de quoi terminer cette affaire. v.466 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  573. Voyons si par hasard je n'aurai point aussi v.467 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  574. Vos billets ; oui vraiment, je crois que les voici. v.468 (Acte 1, scène 11, VAL?RE)
  575. Le marché me paraît bien facile à conclure, v.469 (Acte 1, scène 11, GÉRONTE)
  576. Voyez. v.470 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  577. C'est mon billet. v.470 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  578. Voilà ma signature. v.470 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  579. Quarante mille francs sur mon banquier, et dix. v.471 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  580. Trente en lettres de change, et quatorze, et puis six. v.472 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  581. Je vous unis tous deux. v.473 (Acte 1, scène 11, GÉRONTE)
  582. Quel bonheur ! v.473 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  583. Je respire. v.473 (Acte 1, scène 11, ISABELLE)
  584. Qu'avec un grand plaisir, dédit, je te déchire ! v.474 (Acte 1, scène 11, ARAMINTE)
  585. Nos amants sont contents. Il faut nous divertir. v.475 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  586. Ah ! C'est vous, chevalier ? Pourquoi vous travestir ? v.476 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  587. Ah ! C'est le sénéchal ; quel est donc ce mystère ? v.477 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  588. Pourquoi n'avez-vous pas votre habit ordinaire. v.478 (Acte 1, scène 12, B?LISE)
  589. Le voici, je ne suis que chevalier servant v.479 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  590. Il est folâtre. v.480 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  591. Mais, sénéchal... v.480 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  592. Bien souvent, v.480 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  593. Quoique sénéchal, moi je porte la livrée. v.481 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  594. Est-il devenu fou ? v.482 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  595. De plaisir enivrée, v.482 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  596. Ma soeur croit voir en vous son amant sénéchal, v.483 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  597. Cher chevalier. v.484 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  598. Ma soeur, nous nous entendons mal ; v.484 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  599. C'est le sénéchal Groux. v.485 (Acte 1, scène 12, B?LISE)
  600. Mais vous rêvez, je pense, v.485 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  601. C'est mon chevalier Clique. v.486 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  602. Oui, j'ai par complaisance, v.486 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  603. Pour plaire à la cadette, et folâtre et vif, v.487 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  604. Et pour plaire à l'aînée été rébarbatif. v.488 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  605. Mais ne pouvant en moi doubler que l'apparence, v.489 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  606. Ne pouvant être qu'un, je dois en conscience, v.490 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  607. Avouer que Frontin n'est ni Clique, ni Groux. v.491 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  608. Quoi ! v.492 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  609. Comment ! v.492 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  610. C'est Frontin lui-même. v.492 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  611. Où sommes-nous ? v.492 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  612. Un maraud de valet faire un tel personnage ? v.493 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  613. Un valet ! v.494 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  614. Un valet ! v.494 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  615. Le parti le plus sage, v.494 (Acte 1, scène 12, GÉRONTE)
  616. C'est de nous demander là-dessus le secret. v.495 (Acte 1, scène 12, G?RONTE)
  617. Pardonnez au neveu la ruse du valet. v.496 (Acte 1, scène 12, ISABELLE)
  618. Ah, ma soeur ! v.497 (Acte 1, scène 12, BÉLISE)
  619. Ah ma soeur ! Cachons-leur notre honte. v.497 (Acte 1, scène 12, ARAMINTE)
  620. La peur qu'elles auront qu'on n'en fasse un bon conte, v.498 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  621. Peut-être les rendra moins injustes pour moi. v.499 (Acte 1, scène 12, VAL?RE)
  622. En morale comique, il est permis, je crois, v.500 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  623. Aux Frontins de punir l'avarice des tantes, v.501 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  624. Et de berner un peu les caduques amantes. v.502 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)

LA MALADE SANS MALADIE (1699)

  1. Ce que je viens de vous apprendre, est fâcheux assurément, vous avez raison de vous en plaindre ; mais vous auriez tort de vous en étonner. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Votre Tante veut vous déshériter pour enrichir Lucinde. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Elle hait une nièce aimable, elle aime une étrangère, cela est naturel : car cette étrangère flatte ses visions. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  4. Vous voulez les guérir, vous ; et les malades d'esprit haïssent naturellement le Médecin. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  5. Je conviens que je me suis fait haïr céans par ma sincérité ; mais que veux-tu ? (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  6. Ma tante me doit tenir lieu de père et de mère. (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
  7. Je l'aime tendrement, et je ne puis souffrir, qu'une créature de rien, une scélérate lui affaiblisse l'esprit, pour s'en rendre maîtresse : tout ce que je puis faire à cela, c'est de parler ; je parle, Lisette, et je ne dis que des vérités. (Acte 1, scène 1, ANG?LIQUE)
  8. Dire à une fourbe qu'elle est fourbe, et à Madame votre tante qu'elle se porte bien, ce sont deux vérités aussi offensantes l'une que l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  9. Entre nous, Mademoiselle, vous ne laissez pas d'avoir quelque tort : car un peu de complaisance pour sa maladie et pour sa Lucinde, vous auraient mis en état de la guérir de l'une et de l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  10. On ne vient à bout de rien avec cette espèce de sincérité, qui montre toujours le côté du vrai : pour réussir dans le monde il faut une sincérité à deux envers. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  11. Ho ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  12. Que n'avez-vous un peu de la trigauderie de Lucinde ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  13. Elle vous haït par exemple beaucoup plus que vous ne la haïssez ; cependant, voyez comme elle vous caresse au moment qu'elle veut vous ruiner ! (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  14. Gardez-vous bien au moins de lui rien témoigner de ce que vous savez. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  15. Je ne pourrai jamais dissimuler. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  16. Tout serait perdu, vous dis-je, si elle s'apercevait que je vous avertis de ce qui se passe ; elle ne s'ouvrirait plus à moi, elle me cacherait ses manigances, et nous ne pourrions plus y remédier. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  17. Je dissimulerai donc, Lisette. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  18. Prenez-y garde, c'est votre intérêt. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  19. À propos d'intérêt, j'oublie le mien pour l'amour de vous ; car Lucinde en me confiant ses desseins m'a promis quelque argent comptant, et une petite pension. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  20. Je t'entends. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  21. L'un et l'autre me sont nécessaires : de l'argent comptant pour me faire adorer de quelque joli homme, et une pension viagère pour l'empêcher de me faire mourir de chagrin, quand il sera mon mari. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  22. Je te promets tout cela ; et quand ma tante m'ôterait tout, j'aurai d'ailleurs quelque jour assez de bien pour t'en faire. (Acte 1, scène 1, ANGÉLIQUE)
  23. C'est-à-dire que mon mariage, et le vôtre sont hypothéqués sur la mort du riche cousin normand : apparemment nous ne serons pas longtemps filles, car il y a quatre-vingts ans, qu'il est garçon. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  24. Mais j'entends du bruit, Lucinde sort de sa chambre la scélérate va vous saluer à l'ordinaire par une enfilade de protestations flatteuses ; cachez aussi bien vos soupçons, qu'elle cache ses mauvais desseins ; elle vous fera la mine riante, souriez-lui de même ; que je voie là une de ces Scènes de Cour, dont les acteurs se montrent les dents si gracieusement, qu'on ne peut deviner lequel des deux va mordre l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  25. J'allais à votre chambre, ma chère enfant ; j'allais vous donner avis de certaines choses qui se passent à votre préjudice ; car vos intérêts me sont chers... (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  26. J'ai une attention continuelle à ce qui peut vous être utile. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  27. Plus vous avez d'aversion pour moi, plus j'ai envie de vous faire plaisir. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  28. Voilà un effort de vertu dont je ne serais pas capable. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  29. Ce n'est point vertu chez moi d'aimer ceux qui me haïssent, c'est un faible que j'ai, je suis mon penchant. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  30. Ah je ne te voyais pas Lisette... (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  31. Souffrez que je me mette l'esprit en repos ; votre tante eut hier un peu de fièvre, je voulais la veiller, elle s'y opposa, jugez quel tourment pour moi ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  32. Quand on a le coeur sensible on souffre bien dans la vie : dis-moi, Lisette, comment mon amie a-t-elle passé la nuit ? (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  33. Assez doucement : elle a dormi d'abord huit ou neuf heures tout d'un somme, après quoi son insomnie lui a repris. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  34. Elle n'est pas bien depuis hier, je veux qu'elle se tienne au lit tout le jour. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  35. C'est moi, qui aurais besoin de m'y mettre, car elle m'a fait veiller au chevet de son lit, pour la regarder dormir, afin de la réveiller, si elle mourait subitement. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  36. Tu plaisantes toujours ; mais dans le fond elle n'a pas tort de craindre. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  37. Sa constitution est si délicate... (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  38. Elle serait plus robuste, si vous vouliez. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  39. Toujours des traits piquants ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  40. Mais je vous les pardonne en faveur de votre sincérité ; j'aime la sincérité jusques dans les injures. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  41. De franches injures sont moins à craindre, que certaines caresses. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  42. Vous me poussez vivement, mais je ne sais point me brouiller avec une amie au moment qu'elle a besoin de moi ; je puis vous être utile, vous pouvez m'offenser impunément, quand j'aurai tout fait pour vous, vous serez ingrate, si vous voulez. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  43. Que voulez-vous donc faire pour moi ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  44. Voyons ? (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  45. Empêcher votre ruine. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  46. Car enfin vous êtes héritière unique de votre tante, et je viens vous avertir que ce jeune homme qui la voit depuis peu, pourrait bien vous faire tort. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  47. Quel tort pourrait-il me faire auprès de ma tante ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  48. Il n'est ni flatteur, ni intéressé. (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  49. Il est aimable, et votre tante est sensible. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  50. Est-ce là tout ce que vous avez à me dire ? (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  51. Est-ce là tout ce qui se passe céans contre mes intérêts ? (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  52. C'est bien assez vraiment ! (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  53. Je vous le répète encore, votre tante est sensible, Valère est aimable, Valère vous déshéritera. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  54. Si quelqu'un a dessein de me déshériter, ce n'est pas Valère. (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  55. Que voulez-vous dire ? (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  56. Je ne veux rien dire... (Acte 1, scène 2, ANGÉLIQUE)
  57. C'est pour cela que je vous laisse. (Acte 1, scène 2, ANG?LIQUE)
  58. Tu vois avec quelle honnêteté je lui parle, et comme elle me répond brutalement. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  59. Sincérité est une vertu bien brutale... (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  60. Je me sais bon gré d'être un peu fourbe. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  61. Est-ce qu'elle soupçonnerait quelque chose, Lisette ? (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  62. Elle a des soupçons en général ; il y a une heure que je tâche de la rassurer. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  63. Je la trouve admirable après tout, de se mettre en tête qu'elle doit hériter de sa tante, parce qu'est est son héritière ; car une bonne amie est plus proche qu'une nièce. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  64. Non, la malade ne saurait trop faire pour vous ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  65. Quel attachement n'avez-vous point eu pour elle ? (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  66. Vous avez sacrifié votre jeunesse, l'âge nubile ; et l'âge nubile est le patrimoine des filles qui n'en ont point. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  67. Mais ce qui rend vos prétentions très légitimes, c'est la récompense que vous m'avez promise. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  68. Ah ! (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  69. Lisette, nous n'en sommes pas encore où nous pensons, et ce Valère m'alarme beaucoup. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  70. Effectivement depuis que votre amie le voit, elle a certains désirs de guérison : il est à craindre pour vous que l'envie de se marier ne l'emporte sur le plaisir d'être malade. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  71. Hier elle devait me forcer, disait-elle, d'accepter une donation. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  72. Valère vint, elle ne me parla plus que de ses charmes. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  73. Peste soit des charmes ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  74. Hom, le vilain homme que ce joli homme ! (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  75. Il faut l'éloigner, Lisette, empêchons qu'elle ne le voie davantage. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  76. Pour lui ôter toute envie de recevoir visite, je suis d'avis de la faire ce matin plus malade qu'à l'ordinaire. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  77. Toi, si tu vois paraître ici Valère, dis-lui qu'elle ne sera pas visible d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 3, LUCINDE)
  78. Je lui dirai que nous prenons tous médecine. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  79. L'amour la tient, nous sommes perdues. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  80. Bon, bon, je vais avertir Valère de venir fortifier cet amour-là, c'est toute notre ressource. (Acte 1, scène 3, LISETTE)
  81. Es-tu folle ma chère amie de te lever avant midi ? (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  82. À quoi rêves-tu donc ? (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  83. Ah ! (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  84. Soutiens-moi un peu ma bonne, aide-moi à marcher toute seule. (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  85. Tu t'émancipes trop, et je serai contrainte de t'abandonner, si tu ne veux point suivre mes règles. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  86. Tu sais que l'air du matin est un air cru, un air neuf, et que mes poumons sont usés. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  87. Il y a de plus dans l'air d'aujourd'hui certaine vapeur assommante. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  88. Effectivement cet air-là m'assomme ; il rend ma tête d'une pesanteur... (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  89. Ah ! (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  90. Quel fardeau qu'une tête ! (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  91. C'est ce que je te dis, tu es si faible, rentrons. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  92. Tu m'avais pourtant promis de la force pour ce printemps. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  93. Il est vrai : mais nous sommes en décours, et sur le déclin de la lune les malades déclinent. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  94. Depuis ce déclin-là je dépéris à vue d'oeil ; je crois que je suis bien maigre ce matin ! (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  95. Tu n'es pas si grasse qu'hier au soir, et c'est la rechute que je t'avais prédite. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  96. Tu es sorcière, je crois, à force d'être savante ! (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  97. Tu as deviné hier que je ferais des rêves cette nuit, et cela n'a pas manqué : j'ai songé que je voyais Valère de loin, que je voulais aller à lui, et que quelqu'un m'en empêchait ; cela me donnait des inquiétudes. (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  98. Les inquiétudes de nuit sont dangereuses, je vais te faire prendre quelque chose pour cela, viens te recoucher. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  99. Oh non : car mes inquiétudes n'ont pas duré, Valère est venu m'aborder, et quoique ce ne fut qu'en songe, sa conversation m'a charmée. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  100. En effet il a bien de l'esprit, qu'en dis-tu ? (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  101. Cela te plairait-il ? (Acte 1, scène 4, LA MALADE)
  102. Tout ce qui te plaît ne saurait me déplaire, ton goût détermine le mien. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  103. Tu es si complaisante ! (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  104. C'est que ta destinée entraîne la mienne ; j'ai découvert depuis peu que je suis née sous ton étoile. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  105. Cela est admirable ! (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  106. C'est pour cela que tu es tant d'ascendant sur moi. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  107. Ascendant à part avoue que Valère a de bonnes qualités ; il me plaignait tant hier. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  108. Tu crois qu'il te plaint, il est vrai qu'il le dit, et c'est toujours une politique. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  109. Je suis persuadée qu'il est sincère. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  110. La seule différence que je trouve entre ce jeune homme-ci et les autres, c'est qu'ils sont parvenus à certains degrés de sincérité, qui leur fait dire tout le mal qu'ils pensent des femmes, et que celui-ci les taille encore avec quelque finesse, quelque ménagement. (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  111. Valère n'est point railleur, il prend vraiment part à mes maux. (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  112. Quand un Officier mal aisé s'attache à une riche malade, ce n'est pas pour partager ses maux ; et à te parler franchement je croirais bien que Valère... (Acte 1, scène 4, LUCINDE)
  113. Ah le voilà ! (Acte 1, scène 4, LA-MALADE)
  114. Non, vous dis-je, non, vous n'entrerez point, Madame est très mal, elle ne se lèvera point d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  115. Je la vois debout. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  116. Elle va donc se recoucher. (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  117. Je suis ravi, Madame, de vous voir plus de santé qu'on ne dit. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  118. Plus de santé ! (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  119. Ce mot est malin. (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  120. Je prends les choses mieux que toi ; Monsieur ne prétend pas que j'aie une santé robuste. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  121. Je vous crois plus de délicatesse que d'infirmité. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  122. C'est-à-dire que tes infirmités sont des visions. (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  123. Monsieur entend que je n'ai point de ces infirmités capitales. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  124. En effet, on peut être saine et malade. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  125. Je n'oserai plus parler, si Mademoiselle continue d'être mon interprète. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  126. Non, Monsieur, non, je suis persuadée que vous n'êtes point de ces gens cruels, impitoyables, qui ne peuvent comprendre qu'on soit réellement malade. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  127. Je comprends que vous êtes réellement à plaindre. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  128. Que de bontés ! (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  129. Que d'humanité pour un jeune homme ! (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  130. Je vous l'avoue, Monsieur, je suis charmée des beaux sentiments... (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  131. Qu'entends-je ? (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  132. C'est midi qui sonne, et tu n'as encore rien pris d'aujourd'hui. (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  133. Je ne me sens pas grand besoin. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  134. Tu as plus de besoin, que tu ne penses ; te voilà toute embrasée, n'est-ce pas Lisette ? (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  135. Oui : elle a de l'ardeur dans les yeux. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  136. Ah ! (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  137. C'est l'inanition. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  138. Quel tort cela me va faire ! (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  139. Excusez, Monsieur, si je vous quitte, il n'y a que la régularité du régime, qui me fait subsister, et il faut que je prenne certaines choses à certaines périodes ; si vous voulez revenir dans une heure... (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  140. une heure n'est-ce pas, ma bonne, il me faudra bien une heure pour digérer mon café. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  141. J'aurai après cela mille choses à vous communiquer, quand je vous aurai conté tous mes maux, il me semble que je serai à moitié guérie. (Acte 1, scène 5, LA MALADE)
  142. Qu'est-ce donc, Monsieur, vous ne dites mot ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  143. Vous ne fortifiez point la malade contre l'inanition ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  144. Vous souffrez qu'on vous l'enlève, quand elle commence à avoir du goût pour vous ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  145. Est-ce là comme vous exécutez le projet que nous avons fait avec Angélique ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  146. Il est vrai que je me suis engagé à détromper notre malade de sa fausse amie, et de sa fausse maladie ; mais, Lisette, je viens encore de m'apercevoir que l'estime qu'elle a pour moi devient un peu trop forte. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  147. Hé ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  148. Tant mieux, mort de ma vie, tant mieux ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  149. Vous en serez plus à portée de lui faire ouvrir les yeux. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  150. Il n'y a que vous qui puissiez vous faire écouter, personne n'ose plus lui parler que Lucinde ; vous voyez comme elle est entêtée ; tâchez qu'elle s'entête de vous, car chez les femmes un entêtement ne se guérit que par un autre. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  151. Je ne veux point qu'elle s'entête de moi. (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  152. Et ce scrupule vous empêchera de rendre service à Angélique ! (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  153. Mais elle paraît, vos scrupules ne tiendront pas contre elle. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  154. Hé bien, Valère, où en sommes-nous ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  155. Avez-vous vu ma tante ce matin ? (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
  156. Je ne l'ai que trop vue. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  157. Comment donc ? (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  158. Pardonnez, charmante Angélique, si je cesse d'exécuter vos intentions. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  159. La même tendresse, qui me faisait agir pour vous auprès de votre tante, me fait craindre d'en être trop aimé, et je me suis aperçu... (Acte 1, scène 7, VAL?RE)
  160. Ne la voyez plus, Valère, ne la voyez plus. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  161. Lucinde va triompher. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  162. D'accord. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  163. Vous serez déshéritée. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  164. N'importe. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  165. Et plus de mariage pour vous. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  166. Ah ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  167. Valère, voyez-la donc. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
  168. Mais elle ne consentira jamais à notre mariage, si son estime pour moi se change en amour. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  169. Cela est vrai : ne la voyez plus absolument. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  170. Vous me faites rire avec vos alarmes ! (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  171. Quoi ! (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  172. Vous croyez qu'elle puisse aimer, là... (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  173. vraiment aimer ? (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  174. Non, non, je la connais mieux que vous. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  175. Elle n'est visionnaire que pour s'être toujours trop aimée elle-même, et quand on s'est accoutumé à n'aimer que soi, on devient incapable d'aimer les autres. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  176. D'ailleurs son tempérament est si fort affaibli par les remèdes, qu'elle n'est capable que d'un demi amour. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  177. Ah ! (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  178. Lisette, peut-on aimer Valère à demi. (Acte 1, scène 7, ANG?LIQUE)
  179. En parlant ainsi, belle Angélique, vous flattez ma tendresse ; mais je n'ai point la vanité de me croire aimable : convenons donc que votre tante est d'humeur à se passionner aisément. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  180. Je conviens qu'elle est vive, et veut ce qu'elle veut dans le moment qu'elle le veut ; mais elle n'aura jamais de passion suivie. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  181. Ce ne sont que des saillies de caprice qui retombent toujours dans sa manie principale, et vous aimant aujourd'hui à la fureur, persuadez-lui que l'amour donne la fièvre, elle vous troquera demain contre le quinquina. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  182. Je croirais bien que c'est là le fond de son caractère, et je comprends que je puis encore faire quelque tentative dans la nécessité où je me vois de gagner sa confiance. (Acte 1, scène 7, VALÈRE)
  183. Voyez-la donc, mais ne vous faites aimer qu'autant qu'il faut ; cachez une partie de votre mérite, et ne vous laissez regarder que le moins qu'il sera possible. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  184. En voilà assez de dit, séparez-vous ; il serait dangereux qu'on vous vît trop ensemble. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  185. Songez toujours au moins, quand vous vous rencontrerez en leur présence, à ne vous point trop regarder ; méfiez-vous de vos yeux. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  186. Tu vois même que j'affecte de n'être jamais du sentiment de Valère. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  187. Trop de complaisance prouverait que vous êtes amants ; il ne faut pas aussi trop vous contredire, on croirait que vous seriez déjà mariés. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  188. Çà, allez m'attendre à votre chambre vous : et vous, entrez dans le Jardin ; je vais voir ce qui se passe là-dedans. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  189. Les pauvres enfants ! (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  190. Je ne les sépare qu'à contrecoeur, et je les unirais dès demain s'ils avaient assez de bien pour se marier malgré la tante. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  191. Hon, hon. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  192. À qui en veut ce pleureux-ci ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  193. Réjouissez-vous, hon réjouissez-vous ; réjouissez-vous. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  194. Vous me donnez plutôt envie de pleurer. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  195. Réjouissez-vous, vous dis-je, riez, sautez, dansez. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  196. Je viens en poste de cent lieues d'ici pour vous exciter à la joie. (Acte 1, scène 8, LAVAL?E)
  197. Pourquoi pleurez-vous donc, Monsieur le courrier ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  198. C'est que la nouvelle que j'apporte est une nouvelle triste, et pourtant réjouissante : elle est triste pour le défunt que je pleure, et réjouissante pour certaine cousine, qui hérite de cent mille écus. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  199. Le vieux cousin est mort ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  200. Vivat. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  201. C'est assez pleurer dans le fond, car ce n'est presque pas une mort que cette mort-là ; et on ne peut pas dire que le défunt ait perdu la vie, car on n'a plus de vie à perdre à quatre-vingt-quinze ans. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  202. Bon ! (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  203. C'était un animal qui ne voulait point voir ses héritières de peur que cela ne le fît souvenir de mourir. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  204. Il ne leur a jamais rien donné, et sa mort est le premier bien qu'il leur ait fait de sa vie. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  205. Hé ! (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  206. Dites-moi un peu, étiez-vous son domestique ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  207. Non, j'appartiens à Monsieur_le_Marquis de Faussinville son intime ami, l'unique confidente de ses épargnes, et le dépositaire de ses dernières paroles. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  208. Si vous les savez, dites-les-moi de grâce. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  209. J'ai de la vénération moi pour les dernières paroles des morts. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  210. Celles-ci sont pathétiques, les voici. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  211. Je laisse, dit-il, en rouvrant ses yeux morts pour voir encore ses contrats, je laisse cent mille écus en fonds de terre. (Acte 1, scène 8, LAVAL?E)
  212. Les belles dernières paroles ! (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  213. Est-ce tout ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  214. Je crois qu'oui, mais mon maître sait le détail de tout cela. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  215. Il est venu pleurer avec l'héritière, et moi je voudrais bien rire avec la suivante. (Acte 1, scène 8, LAVAL?E)
  216. Votre maître est donc là-dedans ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  217. Vraiment oui. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  218. On l'a fait parler à une certaine Lucinde. (Acte 1, scène 8, LAVAL?E)
  219. Allons vite avertir Angélique. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  220. Monsieur je vous rejoindrai dans un instant. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  221. Je vous attends, car j'ai des affaires importantes à vous communiquer. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  222. Cette maison me paraît d'une architecture régulière ; voyons si l'architecte a bien placé la cuisine. (Acte 1, scène 8, LAVAL?E)
  223. Il s'appelle le Marquis... le Marquis de... de Faussinville ; il est là avec Lucinde : je n'ai pu m'introduire dans leur conférence ; mais Lucinde a beau négocier avec lui, on ne saurait vous ôter cinquante mille écus, dont vous héritez pour votre moitié. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  224. Voilà de quoi terminer votre mariage avec Valère, et le mien avec qui il me plaira, car j'aurai de l'argent. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  225. À propos c'est assez pleurer, Mademoiselle, car la succession est grosse : pleurer une mort qui vous fera vivre avec votre amant ? (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  226. Il faut avoir bien du naturel. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  227. Je vais voir ce qui se passe là-dedans. (Acte 2, scène 1, ANGÉLIQUE)
  228. Ayez soin d'avertir Valère de tout ceci ? (Acte 2, scène 1, ANG?LIQUE)
  229. Oui, oui, mais voici le valet normand, je vais le questionner. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  230. Bonjour la charmante. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  231. Bon jour Monsieur le courrier. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  232. Pour vous avoir vu tantôt un moment je me suis senti un désir pressant d'aller boire : l'ardeur de vos beaux yeux m'avait causé une altération prodigieuse. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  233. À mon égard, je n'ai point soif en vous voyant. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  234. Trêve de galanteries. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  235. La réputation d'une Lisette mariable a volé jusqu'au pays normand, et je brûle d'impatience de faire mes offres : car mon maître et moi sommes venus en poste pour contracter plus vite. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  236. La déclaration est brusque : vous proposez un mariage, comme une partie de plaisir. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  237. Ceci doit se traiter comme alliance financière, une règle d'arithmétique suffit pour assortir les coeurs. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  238. Mon maître fait de riches propositions à l'héritière, il a en poche de quoi l'épouser papiers sur table, et moi je vous fais l'amour à l'appui de la succession. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  239. Le bon vent de cette aubaine m'amène du fond de la Normandie pour vous prendre à femme. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  240. Le vent de Normandie est un vent froid. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  241. Je ne me marie point de ce vent-là, cherchez fortune ailleurs. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  242. Qu'appelez-vous chercher fortune ? (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  243. C'est nous qui venons faire la vôtre. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  244. Premièrement mon maître est un homme de qualité qui sait les affaires ; il n'y a que ceux-là qui fassent de bonnes maisons. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  245. Quoi ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  246. L'on trouve en la seule personne de ce Seigneur un Marquis et un Praticien ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  247. La bigarrure est nouvelle ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  248. Très ancienne, Madame, très ancienne. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  249. J'ai lu que les Marquis Romains savaient plaider et combattre. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  250. L'Histoire Romaine en fait foi ; et l'Histoire Normande assure que Robert le Roux était brave soldat, grand Capitaine, et faisait ses écritures lui-même ; et moi qui ne suis que le maître clerc de Monsieur_le_Marquis, je plaide de naissance. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  251. Mon père plaidait, mes enfants plaideront, et ma mère qui n'était qu'une femme plaidait aussi. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  252. Je voudrais que vous eussiez ouï un plaidoyer de ma mère : c'était les plus belles invectives ! (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  253. De grâce, Monsieur le plaideur né, quelles affaires votre maître a-t-il avec Lucinde ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  254. Quels vieux parchemins lui montre-t-il là ? (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  255. Je ne sais : mais il est porteur et dépositaire d'un testament, par lequel le cousin défunt donne tous ses biens à une cousine malade. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  256. Un testament qui donne... (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  257. Tout, à la cousine malade ; et tien à la cousine qui se porte bien. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  258. Quelle injustice ! (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  259. Mais je ne puis ajouter foi à cela. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  260. Sachons de lui ce qui en est. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  261. Vous êtes bien curieuse, et bien peu tendre de me quitter ainsi (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  262. Si cette fille-ci m'épouse, ce sera plus par curiosité que par amour. (Acte 2, scène 2, LAVAL?E)
  263. Ha voici mon maître. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  264. Hé bien, Monsieur vous venez d'avoir une ample conversation avec cette Lucinde ; vous promet-elle merveilles ? (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  265. Elle est si gracieuse, si affable, et si bien disante qu'on n'oserait s'y fier. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  266. Hé vous a-t-elle donné parole ? (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  267. Bon parole ! (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  268. La parole n'est que de l'air, on ne peut rien fonder là-dessus. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  269. Vous fondez sur ce que vous tenez dans vos mains. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  270. Vous avez bien eu de la peine à faire écrire votre pauvre ami mourant. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  271. Ça, Monsieur, afin que je puisse vous seconder dans vos desseins, voyons si je suis au fait ; car intrigue normande est une énigme obscure. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  272. Voici ce que j'ai compris : nous venons ici pour ménager une tante et une nièce ; cette nièce-ci hériterait naturellement du défunt ; mais sa tante en hérite par le testament que vous avez manigancé, et dont vous êtes nanti : enfin en le supprimant, ou en le produisant, vous faites hériter ou la tante ou la nièce. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  273. En un mot vous pouvez faire la fortune de celle qui voudra bien faire la vôtre. (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  274. Tu l'as dit. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  275. Si la tante refuse de m'épouser, je supprime le testament qui la fait héritière unique : elle y perdrait une belle terre. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  276. Il faut que vous épousiez cette terre-là ; elle est considérable. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  277. Et à ma bienséance. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  278. Elle vaut douze mille livres de rente. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  279. Ce n'est pas ce que j'estime le plus. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  280. Elle a de beaux droits Seigneuriaux. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  281. Ce n'est pas encore cela que j'en aime : ce sont certaines vieilles prétentions. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  282. Avec certains vieux titres, je pourrais arrondir cette terre-là sur celles de mes voisins ; ces voisins sont des sots ; je pourrais les déposséder, les abîmer, et avec justice. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  283. Cela est beau ! (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  284. Abîmer avec justice ! (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  285. Et vous avez ces titres-là ? (Acte 2, scène 3, LAVAL?E)
  286. C'est une recherche curieuse qui m'a coûté bien du travail. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  287. Mais cette Lucinde me fait attendre longtemps ; elle m'a dit qu'elle m'allait introduire chez l'héritière. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  288. Vous êtes donc résolu d'épouser cette originale de tante ? (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  289. Il faudra bien. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  290. On dit qu'elle a certaine marotte de maladie, j'ai moi la marotte des successions ; et ma folie me fera passer par-dessus la sienne. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  291. Dans le fond, une épouse malade a son mérite ; c'est le trop de santé qui rend les femmes inquiètes ; une femme infirme, qui garde la chambre, est plus fidèle qu'une autre. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  292. Lucinde vient ; selon la réponse qu'elle me va faire, je prendrai des mesures avec la nièce : sache un peu s'il y aura moyen de l'entretenir en secret. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  293. Va. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  294. Hé bien, Mademoiselle pourrai-je enfin voir votre amie ? (Acte 2, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  295. J'ai fait mon possible pour vous ménager un entretien avec elle ; mais il n'y a pas d'apparence pour aujourd'hui, car elle se porte très mal : il lui a pris une si grande faiblesse qu'elle ne peut ni remuer ni parler. (Acte 2, scène 4, LUCINDE)
  296. N'as-tu point revu Valère ? (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  297. Je voulais me promener avec lui, je me sens une force, une santé, une vivacité... (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  298. Qu'est-ce donc ? (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  299. Il semble que tu sois fâchée de me voir si bien porter. (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  300. Je te l'avoue, l'état où je te vois, me fait trembler ; rien n'est plus dangereux que ces verves de santé surnaturelle. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  301. Qui est cet homme-là ma bonne ? (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  302. C'est Monsieur_le_Marquis de Faussinville, dont je vous ai parlé. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  303. Vous me voyez, Madame, dans une surprise qui m'a rendu immobile. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  304. Votre beauté m'étonne, Madame ; j'avais conçu l'idée d'une personne infirme, pâle, maigre : quel coloris ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  305. Quel embonpoint ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  306. La raillerie est un peu forte, Monsieur ; il ne fallait pas venir de si loin pour m'offenser. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  307. Je m'explique, Madame, je m'explique. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  308. J'ai été frappé d'un certain brillant, à la vérité, mais à travers tous vos charmes je ne laisse pas d'entrevoir un certain fond de maladie, et c'est cela même qui achève de me charmer. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  309. Je ne serais jamais touché moi, d'une femme qui se porterait bien. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  310. J'ai là-dessus un goût singulier, un goût qui paraît dépravé ; c'est pourtant le bon, Et je prouverais par bonnes raisons, qu'une beauté malade est cent fois plus aimable qu'une autre. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  311. Cela s'appelle un paradoxe. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  312. Je ne dis pas que je souhaitasse dans une maîtresse ces maladies assommantes ; néphrétique, pleurésie, fièvre continue ; on peut me plaire à moins ; mais une migraine douce, insensible, assez d'émotion pour animer le teint, un de ces rhumes légers, qui attendrissent la voix sans la grossir, qui couvrent un bel oeil d'une vapeur humide, et perlée. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  313. Quel coeur de roche pourra tenir là-contre ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  314. Monsieur donnerait presque envie d'être malade. (Acte 2, scène 5, LUCINDE)
  315. Je prouverais de plus, que la délicatesse de la constitution fait les visages mignons, rend les organes plus fins, plus délicats, donne le bon air même ; car sans contredit une valétudinaire a la taille plus fine qu'une autre : et l'esprit, l'esprit ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  316. Ne voyons-nous pas que les beaux esprits n'ont jamais de santé. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  317. Dans les personnes robustes tout est grossier, les sentiments, les manières, les inclinations ; c'est pourquoi j'ai toujours souhaité de pouvoir épouser une femme délicate, et maladive. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  318. Vous vous lasseriez de l'entendre gémir. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  319. Non, j'aime les gémissements à la fureur, une voix plaintive me porte jusqu'au fond du coeur certain mélange de pitié et de tendresse. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  320. Au moment que je vous parle, j'en suis pénétré ; mais suspendons ce plaisir-là pour parler d'affaire. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  321. D'affaire, Monsieur ? (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  322. Je ne me mêle point de mes affaires. (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  323. Qui s'en mêlera donc, Madame ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  324. Il faut bien que vous vous expliquiez sur les propositions qu'on vous a faites de ma part, et que je sache quelle est votre penser ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  325. Ma pensée ! (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  326. Vous croyez donc que j'ai la force de penser ? (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  327. Je ne dis pas cela ; mais pour prendre un parti, vous n'avez besoin que d'une simple réflexion. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  328. Les réflexions donnent la migraine. (Acte 2, scène 5, LA-MALADE)
  329. Mais, Monsieur, voilà une amie qui réfléchira, qui pensera, qui parlera d'affaire pour moi ; vous pouvez terminer avec elle, je vous laisse ensemble. (Acte 2, scène 5, LA MALADE)
  330. Votre amie n'a pas l'esprit décisif. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  331. Vous voyez que j'avais raison de différer votre entrevue ; je voulais avoir le temps de la disposer en votre faveur. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  332. Il suffit que vous la soyez. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  333. Je suis toute dévouée à vous. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  334. Je ne complimente point, je parle vrai, exactement vrai ; j'ai souhaité d'abord d'unir votre mérite à celui de mon amie. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  335. Vous avez bien de la bonté. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  336. Cette bonté vient apparemment de ce que je puis vous être utile ; n'importe, c'est toujours bonté. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  337. Je ne vois jamais que l'utilité d'autrui, je sais que vous êtes un parti pour mon amie ; sur ma parole, espérez tout. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  338. Sur votre parole j'espère, mais je crains aussi. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  339. Vous ne devez pas douter un instant... (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  340. Je doute sans cesse moi, c'est mon naturel. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  341. Je vous le dis simplement, uniment, c'est un mariage conclu, fiez-vous à moi. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  342. Je m'y fie de reste, mais je prendrai mes mesures. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  343. Souvenez-vous que je suis nanti : je ne me dessaisis jamais, et c'est prudence. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  344. Mon cher Monsieur, je ménagerai la chose en trois ou quatre jours. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  345. Trois ou quatre jours ? (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  346. Je reviendrai demain. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  347. Que vous êtes défiant ! (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  348. Il vaut mieux que ce soit dès aujourd'hui. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  349. Donnez-moi vingt-quatre heures au moins. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  350. Deux ou trois suffisent. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  351. Je vous en prie, dans une heure vous me rendrez réponse. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  352. Je vais en parler à l'instant même : comptez sur mes soins. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  353. Voici une rusée, qui est aussi habile que moi ; il ne faut pas se fier à sa négociation. (Acte 2, scène 6, FAUSSINVILLLE)
  354. J'ai exécuté vos ordres, Monsieur, et pour ménager un entretien secret avec Angélique, j'ai courtoisé, flatté, normanisé la Lisette. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  355. Mais c'est une fille incorruptible. (Acte 2, scène 7, LAVAL?E)
  356. Tu es un sot : te faut-il plus d'une entrevue pour mettre une servante dans tes intérêts ? (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  357. Je n'ai rien épargné pour la réduire ; mais elle ne veut point se contenter de belles promesses, et nous n'avons apporté que cela du pays. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  358. Lavalée ! (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  359. Monsieur. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  360. Je crains fort que toutes mes tentatives ne soient inutiles du côté de la tante. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  361. Nous avons à faire à une folle, et à une fille d'esprit... (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  362. J'entends : on ne saurait faire fond sur la folle, et l'autre a trop d'esprit pour faire fond sur nous. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  363. Je fais réflexion d'ailleurs sur l'état cruel, où doit être la pauvre nièce déshéritée ; cela me touche, il me vient un moyen de compassion. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  364. De compassion ! (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  365. L'air de Paris vous aurait-il déjà attendri l'âme ? (Acte 2, scène 7, LAVAL?E)
  366. En déchirant le testament, la succession tomberait naturellement sur la nièce, je veux lui faire ce bien, et je vais le lui offrir généreusement. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  367. Votre générosité me ferait trembler ; si nous n'étions pas normands ; mais nous nous sauverons par le faux-fuyant. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  368. Je puis faire sa fortune, je la ferai. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  369. Et le faux-fuyant ? (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  370. N'est-ce pas là Angélique ? (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  371. Oui, Monsieur. (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  372. Je vais lui proposer son bonheur. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  373. Je l'attends au faux-fuyant ; il va lui proposer quelque avantage pour elle, qui sera lucratif pour nous... (Acte 2, scène 7, LAVALÉE)
  374. Il veut en tirer beaucoup, car il la caresse excessivement. (Acte 2, scène 7, LAVAL?E)
  375. Mademoiselle, comme les moments sont précieux, j'abrège toutes les galanteries que mériterait une personne comme vous, et je vous offre de vous relever de l'injustice que feu votre cousin vous a faite. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  376. J'accepte le secours que vous m'offrez, pourvu qu'il ne porte aucun préjudice à ma tante. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  377. Je veux vous mettre en état de lui faire la loi. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  378. Non, Monsieur, non. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  379. Premièrement je vous fais échoir la terre à vous seule. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  380. Ce n'est point là mon intention. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  381. Et d'autres biens encore qu'elle possède mal à propos. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  382. Non, vous dis-je, je ne veux point. (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  383. Il faut vouloir tout ou rien, je ne fais point les choses à demi. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  384. Mais pourvu que je sois contente... (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  385. Il faut que je le sois aussi. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  386. Nous le serons tous deux, Mademoiselle, c'est une affaire faite, il ne s'agit plus que de la forme. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  387. Ha ! (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  388. Le faux-fuyant sera dans la forme. (Acte 2, scène 8, LAVAL?E)
  389. Pour me mettre en état d'agir pour vous, il sera nécessaire que vous me signiez... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  390. Une procuration ? (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  391. Cela ne suffirait pas. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  392. Une cession ? (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  393. Quelque chose de plus fort. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  394. Il faut que j'aie un intérêt personnel, une action. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  395. Je n'entends point les affaires, Monsieur ; mais si vous voulez que nous consultions un Avocat... (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  396. Non, charmante personne, non, vous pouvez sans Avocat me donner un intérêt personnel pour entrer en cause ; en un mot vous pouvez m'épouser. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  397. Que dites-vous ? (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  398. Pour donner un intérêt personnel... (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  399. Vous épouser ? (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  400. Pour entrer en cause. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  401. Vous hésitez, Mademoiselle : quoi ! (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  402. Lorsque je vous offre de vous donner par contrat de mariage vos biens, ceux de votre tante, les miens, mon crédit, ma personne et un Marquisat... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  403. Nous vous ferons Dame de vingt Paroisses ; vous aurez fiefs à foison, haute, basse et moyenne justice ; redevances, mouvances, quints et requints, chapons, fois et hommages ; un Seigneur enfin jeune, et bien fait, avec qui vous serez Marquise que rien n'y manquera. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  404. Je n'exige point de vous une réponse précipitée, je vous donne vingt-quatre heures pour vous déterminer. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  405. Faites bien réflexion, que j'ai entre les mains un testament, qui vous déshérite... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  406. Il, faut anéantir ce maudit papier-là ; mettons-y le feu avec le flambeau de l'hymen. (Acte 2, scène 8, LAVALÉE)
  407. Je présume que c'est votre pudeur qui balance, et non pas votre raison. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  408. Je vous promets d'être muet jusqu'à demain. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  409. Adieu charmante héritière. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  410. Quel homme ! (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  411. Quelles propositions ! (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  412. Quelle horreur ! (Acte 2, scène 8, ANG?LIQUE)
  413. Que m'apprends-tu, Lisette ? (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  414. Angélique déshéritée ! (Acte 2, scène 9, VAL?RE)
  415. Quelle désolation ! (Acte 2, scène 9, VAL?RE)
  416. Ah Valère ! (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  417. Ce malheur m'ôte tout moyen d'être à vous. (Acte 2, scène 9, ANG?LIQUE)
  418. Non, Angélique, non, nous n'en serons pas moins unis. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  419. Votre union dépend plus que jamais du caprice de votre tante ; et votre tante... (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  420. Je n'ai plus aucune ressource. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  421. Ah ! (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  422. Si vous m'aimez, vous partagerez avec moi tout ce que je possède au monde. (Acte 2, scène 9, VAL?RE)
  423. Ce tout-là, est peu de chose. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  424. Elle n'a plus rien ; et peu avec rien, font un établissement fort triste. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  425. J'ai peu de bien, mais enfin quand on s'aime... (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  426. J'ai vu des ménages, où l'argent tient lieu d'amour, mais je n'en vois point où l'amour tienne lieu d'argent. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  427. Nous ne pouvons plus être l'un à l'autre, il n'y faut plus penser. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  428. Il faut donc mourir. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  429. Cela vaudrait bien un mariage indigent, oui ; mais avant que de mourir, travaillons à négocier un accommodement : ne paraissez point là vous, car la sincérité n'est pas propre pour les négociations. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  430. Vous, Monsieur, pour vous instruire à fond des choses, faites l'office d'ami de la famille, et tâchez de tirer quelque éclaircissement du Marquis, le voilà dans le jardin, abordez-le, faites-le parler ; moi je ferai parler Lucinde. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  431. Adieu, Valère. (Acte 2, scène 9, ANGÉLIQUE)
  432. Il faut espérer, voyons ce que ce Marquis me dira. (Acte 2, scène 9, VALÈRE)
  433. De grâce, Monsieur, arrêtez un moment, et parlez-moi juste : vous ne vous promenez qu'en fuyant, et ne répondez que par équivoques. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  434. Faites-vous la violence de prononcer un oui, ou un non. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  435. Encore un coup, dites-moi, si vous voulez faciliter un accommodement entre la tante et la nièce ? (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  436. Car enfin un honnête homme doit se faire un plaisir d'empêcher un procès. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  437. Empêcher un procès ! (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  438. Moi je ne veux point empêcher le cours de la justice. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  439. Vous confondez deux choses très opposées ; la justice n'a en vue que la paix, et l'union ; le procès au contraire est la source des inimitiés, et de la haine. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  440. Pourquoi haïr ceux qui nous plaident, ne peut-on pas plaider à l'amiable ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  441. Fort bien : s'égorger à l'amiable ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  442. Mais nous voilà encore dans les raisonnements vagues : répondez-moi juste : vous avez entre vos mains la clef de ces affaires-ci, refuserez-vous de donner les lumières, et les éclaircissements ?... (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  443. Mes lumières, dites-vous ! (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  444. Donner mes connaissances, mes conseils, mes avis, donne-t-on ainsi son bien ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  445. Je vous entends, vous prétendez que celle des deux héritières, qui vous craindra le plus, vous épousera ; ce serait une union bien tendre ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  446. Mais venons au fait, avez-vous quelque droit ? (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  447. Mais vraiment j'ai le droit de supprimer, ou de produire le testament, que j'ai en poche ; de donner gain de cause à celle qui me plaira. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  448. Un homme d'honneur n'a point droit de faire perdre celle qui a raison. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  449. Qu'appelez-vous avoir raison ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  450. Est-ce qu'en procédure on sait qui a tort, ou raison ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  451. Le pis qui peut arriver, c'est de perdre. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  452. Le pis qui peut arriver, c'est de gagner injustement. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  453. Il est très juste de pouvoir gagner les mauvaises causes, puisqu'on peut perdre les bonnes ; incertitude partout, mon cher Monsieur : par exemple, que sais-je, si le texte de mon voisin n'est point à moi ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  454. Il y a peut-être dans ses titres des nullités qui ne se découvrent qu'en disputant le terrain. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  455. C'est donc pour disputer le terrain à ces héritières-ci, que vous voulez embrouiller leur succession ? (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  456. Qui vous dit qu'on embrouille ? (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  457. On n'embrouille point ; au contraire chacun met sa cause dans le plus à beau jour qu'il peut ; c'est une science, un art juridique. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  458. Je blâme la supercherie, faux témoignages, exploits soufflés, tout cela ne vaut rien, je me retranche dans la procédure loyale, je cherche la justice dans les formalités judicieusement établies par le formulaire, la coutume, le Praticien Français. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  459. Vous êtes trop équitable pour blâmer ces sources d'équité. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  460. Je ne blâme que les malhonnêtes gens, qui s'en servent pour s'approprier le bien d'autrui. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  461. Écoutez, Monsieur, je vous en avertis, si ceci tourne mal, vous aurez affaire à moi. (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  462. Volontiers, Monsieur, très volontiers. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  463. Vous m'entendez je crois. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  464. Je me tiens pour dit, et avant qu'il soit peu, vous connaîtrez quel homme je suis. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  465. Soyez homme droit, ou je ne vous réponds pas de ma patience. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  466. Monsieur, Monsieur, je suis plus impatient que vous, et dès aujourd'hui... (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  467. Dès aujourd'hui ? (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  468. Dès aujourd'hui, je mets Procureur, et demain je vous fais assigner. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  469. Je ne donne point d'assignation moi, mais on se rencontre. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  470. Adieu, Monsieur, adieu, nous plaiderons comme beaux diables, et n'en serons pas moins bons amis ; cela n'empêchera pas que vous ne me donniez à dîner, quand il vous plaira. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  471. L'indigne Marquis que voilà ! (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  472. Et le sort d'Angélique est entre les mains d'un tel scélérat ! (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  473. Juste Ciel ! (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  474. Ah Lisette ! (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  475. Lucinde écoute. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  476. Je suis outré d'indignation contre le plus grand maraud... (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  477. Hem. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  478. Juge quelle peut être ma situation. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  479. Je vois ce que j'aime dépendre entièrement d'un... (Acte 3, scène 2, VAL?RE)
  480. Doucement, Monsieur, doucement, Vous prenez trop à coeur les intérêts de notre malade. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  481. Quels transports pour une succession ! (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  482. Ça, Monsieur, je viens vous prier de remettre votre visite à demain. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  483. Elle m'avait pourtant dit de revenir dans une heure. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  484. Elle avait oublié que c'est aujourd'hui son jour de migraine ; voulez-vous la déranger ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  485. Non vraiment. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  486. À demain donc, Monsieur, à demain. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  487. Je me retire. (Acte 3, scène 2, VALÈRE)
  488. Ne vous éloignez pas. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  489. Malepeste, comme nos jeunes Officiers prennent feu pour les grosses héritières. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  490. Il me paraît plus passionné qu'hier. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  491. C'est qu'il est venu cent mille écus. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  492. Il pousse des soupirs. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  493. Il soupire à proportion de la somme. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  494. Comme il joue ce rôle-là, Lisette ! (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  495. Ils sont acteurs ces amants de Cour. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  496. Hom, que je hais les fourbes ! (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  497. Je ne les hais pas tous moi, car j'ai de l'amour-propre. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  498. Ça nous voilà débarrassés de notre importun : vous avez affaire en ville, m'avez-vous dit, vous pouvez sortir en sûreté. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  499. Je ne puis confier mon dessein à personne, il faut que j'aille moi-même ; il me fâche pourtant d'être obligé de la quitter. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  500. Vous l'avez mise en état de ne penser qu'à elle, votre manoeuvre vient de l'affaiblir jusqu'à extinction de chaleur naturelle ; vos paroles lui ont fait comme une saignée. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  501. Je commence à croire que la maladie l'emportera sur l'amour. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  502. Bon son amour n'est qu'une bluette, qui disparaît, quand elle envisage la conservation de sa chère personne. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  503. Le premier plaisir, c'est celui de conserver sa vie. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  504. Mais dites-moi un peu le dessein qui vous fait sortir ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  505. Je m'en doute bien : vous allez profiter de la faiblesse de la Malade ; elle n'a pas la force d'hériter, vous voulez hériter pour elle ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  506. Je crois qu'elle s'est endormie, car elle ne me rappelle point : je te laisse pour la garder à vue. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  507. Faites-moi donc la confidence entière. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  508. Je t'expliquerai tout, suffit que je fais ta fortune. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  509. Mais encore que faites-vous pour la vôtre ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  510. Rien que d'avantageux pour mon amie je me chargerai du soin de ses affaires. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  511. Quelle bonté ! (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  512. Je prends sur moi un procès qui la menace. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  513. C'est dans l'occasion qu'on connaît les vrais amis. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  514. Enfin j'empêcherai qu'on ne la pille. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  515. Quand elle vous aura tout donné, elle sera à couvert de pillage. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  516. Prends garde à tout ; je reviendrai dans une heure. (Acte 3, scène 3, LUCINDE)
  517. Allez vite faire mettre sa bonne volonté sur un parchemin bien fort, afin que la postérité sache que c'est une belle chose que l'amitié. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  518. Je ne puis plus en douter, la donation est prête à éclore ; elle va chez le Notaire, allons avertir nos amants. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  519. Vous venez tout à propos. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  520. Nous avons vu sortir Lucinde. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  521. C'est ce qui nous a déterminés à venir trouver ma tante ; pendant qu'elle est seule, nous allons lui proposer un accommodement. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  522. Oui, Lisette ; et cet accommodement entre les deux héritières rendrait inutiles tous les projets de ce maraud de Faussinville. (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  523. Je suis de votre avis ; mais il faut aller au plus pressé. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  524. Qu'y a-t-il de nouveau ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  525. Lucinde n'est sortie que pour la donation. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  526. Tu me l'as bien dit tantôt. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  527. Quoi ! (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  528. Les choses en sont déjà là ? (Acte 3, scène 4, VAL?RE)
  529. Afin qu'elles n'aillent pas plus loin, allez vite vous emparer de la Malade, et ne la quittez plus que vous ne l'ayez mise à la raison. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  530. Dis-moi, en quelle situation d'esprit est-elle à mon égard ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  531. Hé mais, elle voulait être assez vigoureuse pour faire une promenade avec vous, mais Lucinde vient de mettre son imagination à l'agonie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  532. Elle a enveloppé une pincée de poivre blanc dans une cerise confite, et lui a fait avaler le brûlot. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  533. Notre visionnaire a senti la chaleur qu'elle a prise pour une inflammation de poitrine, on l'a menacé de la fièvre, la peur lui a donné le frisson, elle s'est emmitouflée dans son maillot d'hermine, et s'est retranchée là contre les vents coulis : mais l'amour est plus subtil que les vents coulis, elle a soupiré à votre intention. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  534. Ah Valère ! (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  535. Allez vous promener vous, avec votre jalousie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  536. Mais Lisette ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  537. Et vous, allez vite, allez vous faire aimer ; vous ne parlez point, et vous ne voulez pas le faire partir ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  538. Mais si elle lui parle d'amour ? (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  539. Qu'il lui parle de ses maux. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  540. Elle prendra le change, et vous contera à coup sûr le roman de sa maladie. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  541. Elle prendra plus de plaisir à vous parler de sa maladie, que de soin amour. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  542. Ah Valère, il faut que je vous fasse rire d'un tour plaisant, que j'ai joué à Lucinde. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  543. Elle a voulu me faire croire que j'étais très malade, et je l'étais effectivement, car j'ai senti là un brasier ; mais enfin elle me faisait encore plus malade, que je n'étais, pour m'empêcher de recevoir votre visite. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  544. J'ai connu cela ; car je suis pénétrante. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  545. J'ai feint un abattement et un assoupissement très profond, afin qu'elle me laissât seule : parce que j'ai à vous parler en particulier... (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  546. Ah ! (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  547. Ah ! (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  548. Vous êtes là ma nièce ? (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  549. J'arrivais. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  550. N'étiez-vous point seule avec Monsieur ? (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  551. Non vraiment, Lisette était présente. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  552. Il me semble que vous rougissez ? (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  553. C'est de colère contre ce Faussinville, dont nous parlions. (Acte 3, scène 5, LISETTE)
  554. Ma nièce, j'ai bien peur... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  555. De quoi ma tante ? (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  556. J'ai peur, Monsieur, qu'elle ne vous dise du mal de mon amie, elle en dira bientôt de vous aussi ; elle hait tous ceux que j'aime. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  557. Elle a trop de vertu pour haïr personne. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  558. Elle vous hait ; Monsieur, je jurerais qu'elle vous hait ! (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  559. Elle me hait bien moi qui suis sa tante. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  560. On vous le persuade, Madame, mais pour peu que vous fassiez d'attention sur son procédé... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  561. Non, non ; c'est un mauvais coeur, elle a une dureté pour moi. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  562. Elle veut sans cesse me persuader que je suis forte et robuste, afin que je ne me ménage point, que je meure, et qu'elle hérite de moi. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  563. Est-ce ma tante, qui parle ainsi ? (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  564. Non, monsieur, non ce sont là les discours de Lucinde. (Acte 3, scène 5, ANG?LIQUE)
  565. Ce n'est point Lucinde ; mais n'a-t-elle pas raison, qui dit héritière, dit ennemie mortelle. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  566. En vérité, Madame, je ne puis plus me taire, je vois dans votre fausse amie une malignité, une noirceur d'âme... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  567. Ne parlez point de son âme, c'est ce qu'elle a de plus beau, si vous saviez comme elle m'aime. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  568. Mais si je vous prouve qu'elle ne vous aime que par intérêt ? (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  569. Car enfin vous m'avez promis d'examiner sa conduite sans prévention. (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  570. J'en conviens, et pour vous contenter, j'ai même résolu de la mettre à certaines épreuves... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  571. Mais laissons cela pour le présent, j'ai à vous parler d'autre chose. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  572. Volontiers ; mais avant cela j'ai une grâce à vous demander. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  573. Hé quoi, Monsieur ? (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  574. C'est de vouloir bien écouter des positions d'accommodement, que votre nièce vient vous faire, et de vous réunir avec elle, pour rendre inutiles les projets que ce normand a fondés sur votre division. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  575. J'ai compris qu'il voudrait bien se joindre à l'une de vous pour plaider l'autre, c'est ce que je veux empêcher en vous accommodant. (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  576. Je crois que vous avez quelque confiance en moi. (Acte 3, scène 5, VAL?RE)
  577. En pourriez-vous douter ? (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  578. Je veux être médiateur entre vous, et votre nièce. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  579. Monsieur est de vos amis, je veux bien qu'il soit mon juge. (Acte 3, scène 5, ANGÉLIQUE)
  580. Me refuserez-vous cette marque d'amitié ? (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  581. Pourrais-je vous refuser quelque chose ? (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  582. Çà voyons donc, de quoi il s'agit. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  583. Remettons la chose à tantôt, car j'ai à vous entretenir de choses plus importantes. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  584. Rien n'est plus important pour vous qu'un accommodement. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  585. À tantôt, vous dis-je ; ce que j'ai en tête est plus pressé, car cela me tient là d'une force... (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  586. Mais, Madame, considérez... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  587. Considérez que vous me causez des impatiences. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  588. Nous aurons bientôt terminé. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  589. L'impatience m'étouffe, me dessèche. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  590. Madame... (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  591. Retirez-vous, ma nièce, c'est vous qui êtes cause que Monsieur ne m'écoute pas : si vous ne me laissez, point d'accommodement. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  592. Qu'on nous donne deux sièges. (Acte 3, scène 5, LA MALADE)
  593. Elle me va parler de son amour, comment détourner cette conversation-là ? (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  594. Monsieur, je n'ai pu encore vous entretenir en particulier, car mon amie ne m'abandonne point. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  595. Elle est un peu jalouse, elle craint que je ne vous aime plus qu'elle : croyez-vous qu'elle ait raison ? (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  596. Je suis ravi qu'elle soit absente, nous nous entretiendrons plus librement sur votre maladie ; j'ai une impatience extrême d'en apprendre les particularités. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  597. Que vous êtes bon, Monsieur, que vous êtes bon ! (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  598. Expliquez-moi donc à loisir en quoi consiste votre mal. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  599. Mon mal consiste en toutes sortes de maux, à le bien prendre, car je ne puis dire que je ne souffre point ; premièrement je suis toujours dégoûtée, et avec cela je mange, je mange, je mange, je mange, et si je ne mange quasi de rien, car le plus souvent je ne sais ce que je mange. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  600. C'est ce que les Médecins appellent intempérie ; moi j'appelle cela intempérance. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  601. Tu m'as interrompue... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  602. Où en étais-je ? (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  603. Vous mangez, mangez, mangez, et après le manger, c'est le dormir. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  604. Oh ! (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  605. Le dormir, c'est ce que je n'ai jamais connu, je ne dors que par insomnie, à force de n'avoir point dormi. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  606. On croirait quelquefois, que je m'endors après le dîner ; mais ce n'est pas un sommeil, que ce sommeil-là, car je m'endors comme si je m'évanouissais. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  607. J'admire votre attention, Monsieur, je voudrais bien savoir, si cette compassion vous est naturelle, ou si c'est que vous ayez pour moi... (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  608. Ne perdons pas le fil de votre maladie : vous vous endormez, dites-vous, comme si vous vous évanouissiez. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  609. Et sentez-vous, quelque douleur ? (Acte 3, scène 6, VAL?RE)
  610. Oh tant, Monsieur, tant, tant ! (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  611. Mais ce qui me fait le plus souffrir, c'est ce qui ne se comprend point ; car le plus souvent toutes les douleurs cessent, et si c'est encore pis. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  612. Je ne sens point de mal pour ainsi dire, et si je suis comme une troublée. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  613. Vous comprenez bien ? (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  614. Oui da oui. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  615. Pour vous rendre cela plus sensible, imaginez-vous que c'est comme si tout d'un coup... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  616. Je ne sais si je m'explique... (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  617. Un gonflement, une touffeur. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  618. Une vapeur. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  619. Fi, monsieur, c'est mon aversion que des femmes à vapeurs ; à mon égard, c'est une espèce de frémissement... d'horreur... là... des anéantissements... (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  620. Des faiblesses. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  621. Non, non, vous n'y êtes pas. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  622. Il y a bien de la faiblesse, si vous voulez, mais il y a aussi de la force : ce sont des alternatives ; mon pouls va, va, va... puis il s'arrête ; je m'appesantis, et je m'évapore tout d'un coup ; je m'éteins, et petit à petit je me rallume ; je sens des glaçons qui descendent, et un feu, qui monte, monte, monte : vous voyez bien que tout cela est réel. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  623. Je comprends que rien n'est pareil à la délicatesse de votre tempérament. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  624. Oh ! (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  625. De tempérament, je n'en ai point, mais Lucinde m'en fait un par artifice ; et je ne me soutiens que par un petit sachet cordial, qu'elle m'a mis à l'endroit du coeur. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  626. Quelle momerie ! (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  627. Ce remède-là est aussi faux, que le Médecin qui vous le donne. (Acte 3, scène 6, VAL?RE)
  628. L'effet de mon cordial est visible. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  629. J'ai voulu quelquefois ôter le sachet pour un moment, à mesure que je l'éloigne, je sens que mon coeur s'en va. (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  630. Votre coeur devrait être déjà bien loin, car vous oubliâtes hier le cordial sur votre toilette. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  631. Je n'ai pas mon cordial ! (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  632. Ah je n'en puis plus ! (Acte 3, scène 6, LA MALADE)
  633. Vous voyez que l'imagination seule... (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  634. Je me sens bien, Monsieur, je m'évanouis, mon lit, mon lit, je m'évanouis, les jambes me manquent, les jambes me manquent. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  635. Allez vite interrompre son évanouissement, servez-lui de cordial, et tâchons de mettre à profit l'absence de Lucinde. (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  636. Voyons au plus vite si mon absence n'aura rien gâté. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  637. Quelle tromperie ! (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  638. Quelle trahison ! (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  639. Cette Lucinde est une grande scélérate !... (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  640. Ah vous voilà ! (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  641. Je ne sais si vous m'avez entendu ; mais dans la colère, où je suis, je recommencerai, si vous voulez. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  642. Que veut dire cet insolent ? (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  643. Tromper Monsieur_le_Marquis de Faussinville, qui est la simplicité même, qui se fie à vous avec une cordialité, une ingénuité ! (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  644. Que voulez-vous dire, mon ami ? (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  645. Voici le fait : en buvant avec un maître Clerc de mon pays (entre nous autres Normands, nous nous confions nos secrets, et ceux d'autrui même,) il m'a montré certain projet de donation. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  646. Ciel ! (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  647. Me suis-je écrié, pendant qu'on nous promet ?... (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  648. Quoi mon pays, m'a-t-il dit ; cette Lucinde vous promet ? (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  649. Oui vraiment, mon pays : elle vous trompera mon pays ; mais sa parole, mon pays ? (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  650. Elle est de notre pays, mon pays. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  651. Votre pays est un fripon. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  652. Ce n'est pas tout encore. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  653. Il m'a découvert certaines manigances... (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  654. Expliquez-vous. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  655. Ce n'est rien : ce sont de petites finesses innocentes, dont vous vous servez pour tirer de l'argent de votre amie, sans qu'elle en ait la tête rompue ; avec certaines signatures... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  656. Vous avez reçu pour vous, ce que vous deviez recevoir pour elle. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  657. Or moi, qui suis connaisseur en écriture, j'ai vérifié que ces signatures de votre main ne sont pas tout à fait fausses, si vous voulez, pas aussi tout à fait vraies, ce sont des signatures vraisemblables. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  658. Je suis perdue ! (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  659. Écoutez, Monsieur, mon cher Monsieur. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  660. Hé bien, ma chère damoiselle ? (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  661. À l'égard de ces signatures, vous vous êtes trompé ; mais la donation est un secret, qui m'est important. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  662. Je suis bien heureuse, que mon secret soit tombé entre les mains d'un homme, qui pourrait avoir besoin d'un millier d'écus, entre les mains d'un honnête garçon comme vous, d'un bon enfant. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  663. Je suis bon moi ; mais mon maître ne vaut rien, ne vaut rien fâché, du moins. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  664. Il entendra aussi raison. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  665. Non, vous dis-je, non. (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  666. Il est dans une fureur, dans une rage... (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  667. il va venir céans crier, tempêter, se venger. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  668. Je l'aperçois, il fulmine, il jette feu et flamme. (Acte 4, scène 1, LAVAL?E)
  669. Je viens vous rendre hommage, Mademoiselle, vous applaudir, vous féliciter. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  670. Rien n'est plus aimable, plus charmant, que le tour d'adresse dont j'ai pensé être la dupe ! (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  671. Je n'ai point eu dessein de vous tromper. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  672. Ne dites pas cela pour votre honneur, je vous en estimerais bien moins : c'est la tromperie c'est l'habileté qui me ravit. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  673. Oui, la manière adroite dont vous m'avez ballotté, trigaudé, leurré tourné, viré, m'enlève, m'enchante : vous me voyez passionné pour vous, et cela sans faiblesse, car ce ne sont ni vos yeux, ni votre bouche, ni votre teint ; je ne suis point sensible à ces fadaises-là, moi : ce qui me touche dans une femme, c'est son esprit subtil et façonné, un coeur politique : ne se passionner qu'avec réflexion et ruser naturellement, faire la naïve et la franche, en allant à ses fins. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  674. C'est par là que vous m'avez gagné le coeur. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  675. Ces louanges ne me conviennent pas ; mais enfin où en voulez-vous venir ? (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  676. Je ne puis encore en venir à rien : je suis si transporté d'admiration pour votre patelinage ; une affabilité, un langage, des paroles dorées. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  677. Vous me faites épouser votre amie demain, et vous la dépouillez de tout aujourd'hui ; cela est joliment imaginé, et très agréablement conduit. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  678. Je ne sais plus comment je dois prendre ces faux éloges ? (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  679. Du bon côté, Mademoiselle, du bon côté. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  680. Mon maître vous loue selon nos maximes. (Acte 4, scène 2, LAVAL?E)
  681. Est-il rien de plus louable que l'art de se faire donner ? (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  682. Votre amie est riche et bête, vous avez de l'esprit, et rien avec ; c'est un partage injuste, vous corrigez l'injustice, cela est bon. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  683. Je commence à comprendre, Monsieur, que je dois vous ouvrir mon coeur. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  684. Voilà comme il faut parler. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  685. Vous êtes bien difficile à émouvoir. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  686. Mon amie m'a voulu donner des marques de son amitié, j'avoue que je suis dans le dessein de les accepter. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  687. À l'égard de ce que vous avez reçu pour elle, elle vous l'aurait bien donné. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  688. Sans doute, mais un coeur noble répugne à recevoir : prendre subtilement fait plus de plaisir. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  689. Et n'engage point à reconnaissance. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  690. On n'aime guères à avoir obligation : je suis fait ainsi, tel que vous me vous voyez ; et je remarque tant de conformité entre vous et moi, que nous étions nés l'un pour l'autre. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  691. Voilà le mot. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  692. Vous, mon maître, et la donation, vous êtes tous trois nés l'un pour l'autre. (Acte 4, scène 2, LAVAL?E)
  693. Oui, je crois qu'il est à propos que vous deveniez ma femme, et voici pourquoi : deux vertueux réunis se fortifient réciproquement ; et séparés nous nous détruirions. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  694. Vous ne voudriez pas me détruire ? (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  695. Pardonnez-moi, et ma raison est que je ne suis point dupe. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  696. Ainsi touchez-là, nous mourrons ennemis, ou mariés ensemble. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  697. Et peut-être l'un et l'autre. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  698. Êtes-vous devenue muette ? (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  699. Ma proposition vous embarrasse-t-elle ? (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  700. On serait embarrassé à moins, et une pareille affaire.... (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  701. C'est une affaire de rien qu'un mariage ; un oui le termine. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  702. Une honnête fille, et un Normand ne disent oui que le plus tard qu'ils peuvent ; mais Madame est trop politique pour vous refuser. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  703. Touchez-là, Monsieur, je vous donne sa foi. (Acte 4, scène 2, LAVAL?E)
  704. Oui, mais c'est l'héritière qui fait la foi. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  705. Voici un modèle de duplicata promettant mariage... (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  706. C'est un chef-d'oeuvre de composition ! (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  707. Je crois que cet ouvrage d'esprit sera de votre goût. (Acte 4, scène 2, LAVAL?E)
  708. La pudeur empêche de parler, mais elle n'empêche pas d'écrire. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  709. Vous écrirez modestement votre nom au bas de cette promesse, et vous serez presque mariés. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  710. Par là vous me promettez pour votre dot tous les biens de votre amie. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  711. Pour me déterminer sur le consentement ; que vous exigez de moi, il faudrait plus d'un jour ; mais nous n'avons pas un moment à perdre et il nous faut prendre de grandes mesures ensemble. (Acte 4, scène 2, LUCINDE)
  712. Vous consentez, ne perdons plus de temps. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  713. Lavalée ? (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  714. Va toujours faire transcrire ceci, nous irons le signer dans un instant. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  715. Je vous attends chez le Notaire. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  716. Puisque nos intérêts sont à présent réunis, prenons des mesures si justes, que la donation ne nous manque point. (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  717. Pour déterminer la Malade, il faut que vous la menaciez de chicanes, d'embarras, de persécutions. (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  718. Je ferai plus encore : pour la porter à déshériter sa nièce, je lui dirai qu'elle est venue me solliciter contre elle, et que... (Acte 4, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  719. Elle vient ; feignons de... (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  720. Oui, Monsieur, vous êtes le plus grand chicaneur, le plus malhonnête homme... (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  721. Ah ma pauvre amie, je suis outrée de douleur ! (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  722. Monsieur croit, parce qu'il peut te ruiner, qu'il est en droit de le faire sans miséricorde. (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  723. Valère prendra mon parti, il a des amis en Normandie, et il leur écrit présentement. (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  724. Tous les Normands se tiennent par la main, et je mène la clique ; comptez votre procès perdu. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  725. Vous avez refusé mes offres, j'ai accepté celles de votre nièce, lorsqu'elle est venue se plaindre à moi pour vous plaider. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  726. Ma nièce se joint à vous ? (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  727. La petite effrontée. (Acte 4, scène 4, LA MALADE)
  728. Parlez mieux d'une aimable enfant qui se vient jeter entre mes bras ; je l'ai prise sous ma protection. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  729. Vouloir plaider une tante ! (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  730. Il faut être bien dénaturée ? (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  731. Plaider une tante, un père, une mère, il n'y a rien là de dénaturé, c'est l'usage de franche nature ; ainsi elle vous fera assigner en plein hiver pour vous transporter sur les lieux. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  732. Moi ! (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  733. Me transporter dans les hivers ? (Acte 4, scène 4, LA MALADE)
  734. Préparez-vous à solliciter jour et nuit contre elle ; nous verrons qui d'elle ou de vous se lèvera plus matin. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  735. Me lever matin ? (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  736. Ah ! (Acte 4, scène 4, LA MALADE)
  737. Ciel ! (Acte 4, scène 4, LA MALADE)
  738. Nous verrons qui de nous deux, tiendra plus longtemps pied à boule à la porte de l'audience. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  739. Me tenir au vent d'une porte ! (Acte 4, scène 4, LA-MALADE)
  740. J'aimerais mieux perdre ma terre. (Acte 4, scène 4, LA MALADE)
  741. Quand vous l'aurez cédée, nous plaiderons pour le reste ; car je prends votre nièce avec ses prétentions, elle m'avait prié de vous cacher son dessein ; mais pourquoi vous ménager, nous sommes les plus forts, et ce qui prouve que j'ai en main de quoi vous abîmer, c'est que je ne veux nul accommodement avec vous. (Acte 4, scène 4, FAUSSINVILLLE)
  742. Hé bien, que dis-tu de ma coquine de nièce ? (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  743. Tant qu'elle n'a voulu que me perdre, moi, je l'ai ménagée, mais c'est toi qu'elle attaque, je ne me possède plus ; je me déclare ouvertement contre elle, et je te conseille de te mettre à couvert de ses injustes prétentions. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  744. Je suivrai tes conseils. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  745. Si tu es sage, tu chargeras quelqu'un du fond de tes biens, de l'embarras, et des risques de la propriété. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  746. C'est mon dessein. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  747. On te fera une bonne pension sûre et tranquille. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  748. C'est à quoi j'aspire, je t'avais choisie pour cela... (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  749. Tu me fis hier des offres par amitié, je les refusai par délicatesse ; car enfin, recevoir d'une personne qu'on aime désintéressement, cela blesse, cela répugne. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  750. Je m'aperçus bien que cela te faisait peine ; et pour ne plus blesser ta délicatesse, j'ai changé de dessein. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  751. Tu es trop bonne, trop considérante. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  752. Je considère encore que pour toi, comme pour moi, le soin de gouverner des biens est un tourment, un supplice. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  753. Je veux me sacrifier pour ton repos, je ne balance plus, j'accepte ta proposition. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  754. Non, ma bonne, non, il m'est venu d'autres idées. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  755. D'autres idées ? (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  756. Plus avantageuses pour toi ; car sans te charger ni d'embarras, ni de propriété, j'aurai soin de toi tant que je vivrai ; et quand je serai morte, nous n'aurons plus besoin de rien. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  757. Madame je viens d'écrire en Normandie pour quelque éclaircissement sur votre succession. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  758. Je suis déjà lasse de succession. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  759. Qu'en est malheureux d'avoir du bien ! (Acte 4, scène 6, LA MALADE)
  760. Il faudrait une santé de fer pour y résister ; je veux chercher quelqu'un de toutes ces corvées-là, et comme ce quelqu'un ne peut être que l'une des deux personnes que j'aime le mieux au monde, je suis bien aise de vous consulter tous les deux là-dessus ; car j'ai deux partis à prendre, qui sont très différents : premièrement je puis me marier, ma bonne. (Acte 4, scène 6, LA MALADE)
  761. Te marier ! (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  762. Ou ne me pas marier, Monsieur. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  763. Vous êtes libre. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  764. Pour gouverner mes biens, il faudrait un mari qui fût mon vrai ami ; n'est-ce pas ma bonne ? (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  765. Où trouvera-t-on des maris, qui soient les vrais amis de leurs femmes ? (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  766. Si ce vrai ami ne veut point se marier, je donnerai tout à Lucinde ; n'est-ce pas, Monsieur ? (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  767. Quelque parti que vous preniez, il faut y penser à loisir. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  768. Monsieur a raison, et je te conseille de suspendre un peu ta résolution. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  769. Le conseil de Mademoiselle est très prudent. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  770. Monsieur parle en homme sage. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  771. Vous êtes donc tous deux du même avis, vous me conseillez d'attendre. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  772. Sans doute. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  773. Assurément. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  774. Et moi je vous déclare que je veux me déterminer aujourd'hui d'une façon, ou d'une autre. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  775. Tu ne penses pas, que c'est pour la vie. (Acte 4, scène 6, LUCINDE)
  776. L'affaire est importante. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  777. Plus l'affaire est importante, et plus elle me pèse ; l'incertitude me cause une oppression, l'incertitude m'empêche de respirer. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  778. Hé, Monsieur, je ne saurais vivre sans respirer, c'est pourquoi conseillez-moi vite. (Acte 4, scène 6, LA MALADE)
  779. Je vous laisse seul pour y penser, et si je ne trouve pas en vous un ami qui me conseille, comme il faut, je trouverai une amie qui acceptera tout mon bien. (Acte 4, scène 6, LA MALADE)
  780. Allons, ma chère amie, allons. (Acte 4, scène 6, LA MALADE)
  781. Lisette. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  782. Monsieur. (Acte 4, scène 6, LISETTE)
  783. Hé bien, Valère, dans quels sentiments avez-vous laisser ma Tante ? (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  784. Je n'ai pas la force de vous en rendre compte. (Acte 4, scène 7, VALÈRE)
  785. Qu'est-ce à dire ? (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  786. Qu'y a-t-il de nouveau ? (Acte 4, scène 7, ANG?LIQUE)
  787. Votre tante veut que Valère soit votre oncle. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  788. Ah Ciel ! (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  789. Jugez si elle pourra consentir, qu'il ne soit que son neveu. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  790. Je savais bien que ma tante ne vous aimerait pas à demi. (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  791. Elle veut lui donner son bien, et sa personne ; c'est trop d'un article n'est-ce pas ? (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  792. Elle veut épouser Valère ? (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  793. Et si il la refuse, elle donnera tout à Lucinde. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  794. Quel remède donc, Valère, (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  795. Je n'y en vois point. (Acte 4, scène 7, VALÈRE)
  796. Ni moi non plus ; mais Lucinde en trouvera bien, elle, et travaillera pour nous, en croyant travailler pour elle. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  797. Elle revient, retirez-vous. (Acte 4, scène 7, LISETTE)
  798. Quel conseil prendre ? (Acte 4, scène 7, VALÈRE)
  799. Que je suis malheureuse ! (Acte 4, scène 7, ANGÉLIQUE)
  800. Ah ! (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  801. Lisette, quel contretemps ! (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  802. Mon maître vous attend pour signer le duplicata ; il s'impatiente. (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
  803. Mon cher Monsieur, nos affaires vont mal. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  804. Hé comment cela ? (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
  805. Je ne t'ai pas encore dit, Lisette, que je suis d'accord avec le Marquis, je t'expliquerai la chose, mais il est question à présent d'agir tous de concert. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  806. J'ai autant d'intérêt que vous autres : rompre ce maudit mariage. (Acte 4, scène 8, LISETTE)
  807. Quel mariage donc ? (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
  808. La Malade veut épouser certain jeune homme. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  809. Ah Ciel ! (Acte 4, scène 8, LAVALÉE)
  810. Il la guérira de l'envie de vous donner son bien : adieu le fondement de notre société. (Acte 4, scène 8, LAVAL?E)
  811. Elle m'appelle : imaginez ensemble quelque expédient pour détourner ce mariage. (Acte 4, scène 8, LUCINDE)
  812. J'imaginerai tout, pourvu que Lisette m'échauffe l'imagination par l'espérance. (Acte 4, scène 9, LAVALÉE)
  813. Il me vient une idée... (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  814. Seriez-vous assez habile... (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  815. Pour peu que vous m'animiez, vous dis-je ? (Acte 4, scène 9, LAVALÉE)
  816. Pour exécuter... (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  817. Je suis homme d'exécution. (Acte 4, scène 9, LAVALÉE)
  818. Suivez-moi, je vais vous instruire. (Acte 4, scène 9, LISETTE)
  819. Concertons-nous un peu en particulier : je ne sais comment m'y prendre pour détourner mon amie du mariage ; il faut que je lui sois devenue bien suspecte, car je lui parle de ses maux, et elle ne m'écoute plus. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  820. Ses maux occupent pourtant la première place dans son imagination, Valère n'y tient que la seconde ; vous voyez qu'elle est résolue de consulter pour son mariage cet habile Médecin, qu'elle a tant souhaité de voir, et que vous craignez tant qu'elle ne vît. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  821. Je le crains encore, car c'est un Médecin de bonne foi qui lui dira naturellement qu'elle se porte bien, qu'elle peut se porter bien, et qu'elle peut se marier. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  822. Il lui dira tout le contraire. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  823. Est-ce que tu l'as mis dans nos intérêts ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  824. Vous n'êtes pas au fait. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  825. Explique-toi donc ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  826. On ne connaît céans que la réputation de ce Médecin, car on ne l'a point vu. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  827. Hé bien ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  828. Je substitue à sa place... (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  829. Hé qui ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  830. Le valet de votre nouvel associé, le valet de Faussinville. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  831. Fort bien : il faut donc que j'aille au plus vite signer la promesse de mariage, dont je suis convenue avec lui. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  832. Oui, oui, allez ; j'attends ici notre fameux Médecin. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  833. Je viens de le faire travestir, et de l'instruire ; il va paraître en habit décent. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  834. Mais un valet soutiendra-t-il bien ce personnage ? (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  835. Diantre ! (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  836. Celui-ci est un esprit universel ; il a de l'étude et de l'ignorance, de la politesse et de l'effronterie ; il est babillard, historien, nouvelliste, médisant, il sait tout hors la médecine, et c'est ce qui met un Médecin en vogue parmi les Dames. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  837. La Malade vient ; jouons bien notre jeu. (Acte 5, scène 1, LUCINDE)
  838. Que dites-vous donc là toutes deux ? (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
  839. Je querelle Lisette, de vouloir introduire ici un charlatan que j'ai toujours défendu de voir (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  840. Tu crains qu'il ne me conseille le mariage ; je vois ton intérêt. (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
  841. Je ne m'en cache point, je me déclare ouvertement contre un mariage, qui romprait notre amitié. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  842. Je ne t'en aimerai pas moins. (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
  843. Quand on est marié, a-t-on le loisir d'avoir des amis ? (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  844. Rien n'est plus opposé à l'union que le mariage. (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  845. Le mariage endurcit le coeur. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  846. Le mariage empoisonne l'humeur, aigrit le sang, fait murmurer, gronder, bouder, hargner, pointiller, picoter, quereller : les approches du mariage ont déjà plombé votre teint, obscurci votre physionomie... (Acte 5, scène 2, LISETTE)
  847. Quoi je te verrais une physionomie de femme, un visage marié ! (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  848. Tout cela ne me fait point peur ; c'est ma santé, qui doit décider de tout. (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
  849. Lisette, as-tu fait avertir ce Médecin. ? (Acte 5, scène 2, LA MALADE)
  850. Tu as ta conservation en tête, je te suis suspecte, je te laisse en liberté. (Acte 5, scène 2, LUCINDE)
  851. Je me suis déchaînée contre le mariage en sa présence, car elle m'a pensé chasser vingt fois, parce que je n'entrais pas dans ses vues intéressées ; elle a bien peur qu'un mari ne prenne sa place auprès de vous : franchement, je vous conseille moi d'épouser Valère. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  852. Je t'ai toujours trouvé fille de bon conseil. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  853. Épousez-le dès aujourd'hui, si votre santé vous le permet da. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  854. Oh bien entendu. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  855. Valère est si aimable ! (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  856. N'est-il pas vrai ? (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  857. On dira peut-être que plus il est aimable, plus il sera sensible à votre santé. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  858. C'est ce que je crains, Lisette : ce Médecin me fait bien languir, que ne vient-il donc ? (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  859. Je crois que le voici ; c'est lui-même. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  860. Où est-il donc ? (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  861. Je ne le vois point. (Acte 5, scène 4, LA MALADE)
  862. Le voilà qui entre. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  863. Cela un Médecin ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  864. Tu te moques. (Acte 5, scène 4, LA MALADE)
  865. Ce n'est pas un Médecin de robe ; c'est un Médecin d'épée. (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  866. C'est la dernière mode, Madame, et toutes les femmes, qui sont curieuses de leur santé, ont banni les Médecins noirs ; elles aiment mieux les Médecins de couleur : en effet ils sont enjoués, galants, badins, traitent la médecine cavalièrement. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  867. On me l'a bien dit, Monsieur, que vous étiez un Médecin tout différent des autres. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  868. Rien n'est plus opposé que ma méthode, et la leur ; car j'allonge la vie en abrégeant la maladie, les remèdes, et les consultations. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  869. Abrégez donc, Monsieur, et voyons si je puis me marier, ou non. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  870. Mon intérêt serait de vous conseiller le mariage sur l'étiquette ; car le mariage produit le chagrin, le chagrin fait de la bile, la bile nourrit les maladies, et les maladies nourrissent le Médecin. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  871. Dépêchons, Monsieur, je vous prie. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  872. Je déciderai, Madame, quand je vous aurai fait seulement trente ou quarante questions sublimes ; car je dédaigne le terre à terre de la Faculté. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  873. Ah ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  874. Ah ! (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  875. Ah ! (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  876. Est-ce une mort subite ! (Acte 5, scène 4, LAVAL?E)
  877. Ne parlez pas. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  878. Un peu de mon eau... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  879. Ah la tête ! (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  880. Je viens d'entendre une sonnette perçante, c'est cette sonnette du voisin, qui m'a fait un tintamarre dans le crâne, comme un coup de tonnerre ; la fatale sonnette ! (Acte 5, scène 4, LA MALADE)
  881. Il faudra que je déloge pour cette sonnette-là. (Acte 5, scène 4, LA MALADE)
  882. Je n'ai plus de question à vous faire, Madame, et cette faiblesse de tête me fait connaître à fonds la fragilité de votre constitution ; j'ai tant vu de ces cerveaux à sonnettes : oui, Madame, Sans vous étudier davantage, je lis dans votre tête à crâne ouvert, et j'y vois des membranes d'une délicatesse... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  883. les fibres de votre cerveau ne sont pas plus gros que des cheveux. (Acte 5, scène 4, LAVAL?E)
  884. Je ne m'étonne plus, si ma tête est toujours toute prête à rompre. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  885. Je conclus de là que les ressorts, qui composent le reste de la machine, ne tiennent ensemble que par des filaments, dont la contexture est si fine, si fine... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  886. En effet, je sens quelquefois que je ne tiens à rien. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  887. Vous avez de petites veines si déliées, si fragiles, que le moindre bouillonnement est capable de les faire crever. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  888. Vous me faites trembler, Monsieur, car mon sang ne coule qu'à gros bouillons. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  889. Il faut le calmer, Madame, et sur ce pied-là les moindres passions vous sont mortelles. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  890. Quoi, Monsieur, il ne me serait pas permis d'aimer un honnête homme ? (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  891. Non : l'amour est de l'arsenic pour vous. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  892. Madame, je viens vous donner avis que... (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  893. Chut. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  894. Ah Valère ! (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  895. La moindre agitation passionnée achèverait de briser les ressorts... (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  896. Ah Monsieur ! (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  897. Je suis bien plus malade que je ne pensais. (Acte 5, scène 5, LA MALADE)
  898. Pour guérir, il faut vous ensevelir dans une tranquillité paresseuse. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  899. Dans un repos oisif. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  900. Je vous ordonne un engourdissement de passion. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  901. Une inaction d'âme. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  902. Une inquiétude indolente. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  903. Vous comprenez bien, Monsieur, que tout cela est très opposé au mariage. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  904. J'en suis très persuadé. (Acte 5, scène 5, VALÈRE)
  905. Voyons encore, s'il n'y aurait point dans le pouls de Madame, quelque ressource pour le mariage : ah Ciel ! (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  906. Qu'y a-t-il ? (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  907. Hon ! (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  908. Vous ne dites mot. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  909. Je calcule que vous n'avez de la vie, que ce qu'il vous en faut tout juste : non, Monsieur, si elle donnait la vie à un enfant pas plus gros que le poing, il ne lui en resterait plus pour elle. (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  910. Enfin, Monsieur, ma destinée veut que je ne sois propre à rien dans le monde, qu'à prendre un parti que je vous dirai : Monsieur le Médecin entrez dans ma chambre, j'irai vous satisfaire dans un moment. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  911. Quel mystère est ceci ? (Acte 5, scène 5, LAVALÉE)
  912. Puisque monsieur est de la consultation, j'en puis bien être aussi. (Acte 5, scène 6, LUCINDE)
  913. Tout est décidé : Monsieur le Médecin, laissez-nous donc un moment. (Acte 5, scène 6, LA-MALADE)
  914. Il se va passer là quelque chose qui pourrait être contre les intérêts de mon Maître ; allons vite l'avertir. (Acte 5, scène 6, LAVALÉE)
  915. Les jeunes Médecins sont curieux ! (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  916. Je suis bien aise de vous tenir là tous deux ensemble, pour me débarrasser au plus vite la tête d'une dernière résolution, que j'avais prise dès tantôt ; car je me doutais bien que j'étais confisquée : je vous dirai donc que ma tendresse pour Monsieur, est toute fondée sur l'estime ; je ne l'épousais que pour l'enrichir, et l'attacher à moi ; mais je puis vous enrichir tous deux, et vous attacher à moi, en vous mariant ensemble. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  917. Me marier avec Monsieur ! (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  918. En voilà bien d'une autre ; tout est perdu. (Acte 5, scène 3, LISETTE)
  919. Non, ma bonne, non, je ne veux point me marier. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  920. Je sais bien que vous ne vous entraînez guères, c'est pour cela que je veux vous marier ensemble ; car vous ne vous aimerez que pour l'amour de moi. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  921. Hay ! (Acte 5, scène 3, LA MALADE)
  922. Je n'en puis plus ; je vous conjure de ne me pas faire parler davantage... (Acte 5, scène 3, LA MALADE)
  923. Ah la gorge ! (Acte 5, scène 3, LA MALADE)
  924. Ma voix est éteinte. (Acte 5, scène 3, LA MALADE)
  925. Je n'écoute point tes propositions. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  926. Je le veux. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  927. Je n'épouserai jamais que toi. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  928. Je le veux. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  929. Non, te dis-je. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  930. Je le veux, je le veux, je le veux. (Acte 5, scène 3, LA-MALADE)
  931. Tu me fais parler, tu me contredis, tu m'obstines le sang, mon sang bouillonne, il se rompra quelque petite veine, et ce sera toi qui m'auras tuée. (Acte 5, scène 3, LA MALADE)
  932. Non, ma chère, non ; tu es en péril, je consens à tout : ah Lisette ! (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  933. Aidez-moi à me résoudre ; Valère acceptera le parti, car il n'en veut qu'au bien. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  934. Je l'accepte aussi moi, ce mariage-ci est le plus sûr ; va vite amuser Faussinville, pendant que j'épouserai Valère. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  935. Ah ma bonne comme tu es cruelle ! (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  936. Où tout ceci nous mènera-t-il. (Acte 5, scène 3, VALÈRE)
  937. Je vous ferez la donation à vous deux. (Acte 5, scène 8, LA-MALADE)
  938. Qu'entends-je ! (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  939. On me trahit. (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  940. Mais je m'aperçois que j'oublie tout pour toi jusqu'à la bienséance ; et sans savoir les sentiments de Monsieur, j'ai consenti à l'épouser. (Acte 5, scène 8, LUCINDE)
  941. À l'épouser, dites-vous ? (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  942. Ah Ciel ! (Acte 5, scène 8, LUCINDE)
  943. Oh parbleu, j'empêcherai bien ce mariage ; j'ai tout entendu, je prends le plus sûr parti ; lisez, Monsieur, c'est une promesse de mariage qu'elle vient de me signer. (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  944. Je suis perdue, je suis perdue. (Acte 5, scène 8, LUCINDE)
  945. Qu'est-ce donc que tout ceci ? (Acte 5, scène 9, LA-MALADE)
  946. Sa perfidie est claire, lisez à votre tour Madame. (Acte 5, scène 9, VALÈRE)
  947. Elle me promet pour sa dot tout votre bien. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  948. La perfide ! (Acte 5, scène 9, LA-MALADE)
  949. Elle disait que c'était ma nièce qui s'entendait avec Monsieur, et c'était elle-même ; que de tromperies ceci me fait apercevoir !... (Acte 5, scène 9, LA MALADE)
  950. Vous me le disiez bien, Valère, elle ne m'aimait que par intérêt. (Acte 5, scène 9, LA MALADE)
  951. Je n'ai tiré d'elle cet écrit que pour vous désinfatuer d'une créature, qui m'empêchait de m'accommoder avec vous : cela sera facile à présent ; et l'accommodement le plus naturel, c'est que vous me donniez votre nièce. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  952. Ma tante, je ne veux pas que vous soyez heureuse à demi ; on vous a délivrée d'une amie scélérate, je vais vous délivrer encore du plus malhonnête homme du monde. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  953. Mademoiselle. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  954. Non, non Monsieur, je veux prouver à ma tante le mépris que j'ai pour vous, et la tendresse que j'ai pour elle ; et afin que vous ne puissiez jamais la chicaner en mon nom, je lui cède tous mes droits sur la succession nouvelle ; oui ma tante, je veux bien dépendre entièrement de vos bontés, puisque Lucinde n'en empêchera plus l'effet. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  955. Je suis charmée de votre procédé ! (Acte 5, scène 9, LA-MALADE)
  956. J'ouvre les yeux ma nièce, et je vois que c'est vous qui êtes ma vraie amie. (Acte 5, scène 9, LA MALADE)
  957. Vous voilà réunies ; quelle douleur pour Monsieur, le testament reste inutile entre ses mains ! (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  958. Et c'est ce qui fait ma rage ; je perds la tante, je perds la nièce ; et ce qui me désespère, je perds une occasion de plaider, que je ne retrouverai de ma vie. (Acte 5, scène 9, FAUSSINVILLLE)
  959. C'est donc vous, Monsieur, qui me délivrez de tous mes ennemis ? (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  960. Par ma foi, il me vient une bonne pensée. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  961. Hé quoi Lisette ? (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  962. Pour engager un si bon ami à se charger de la fatigue de vos affaires, faites une forte alliance avec lui ; vous vouliez lui donner votre fausse amie, donnez-lui votre véritable. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  963. Ha, ha mais vraiment... (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  964. Si vous êtes sûre de leur attachement pour vous. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  965. Si ma nièce et mon bien... (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  966. n'est-ce pas Monsieur. (Acte 5, scène 10, LA MALADE)
  967. N'est-ce pas Mademoiselle ? (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  968. Si vous le souhaitiez, et qu'elle y consentît... (Acte 5, scène 10, VALÈRE)
  969. Ma tante vous a tant d'obligation, que je serais ingrate de ne vous pas attacher à elle par des liens solides. (Acte 5, scène 10, ANGÉLIQUE)
  970. Ne me faites donc pas languir ; je suis lasse d'être debout, mariez-vous vite, que je m'aille mettre au lit. (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)
  971. Allons, soyez récompensés ; les scélérats sont punis et nous guérirons la Malade. (Acte 5, scène 10, LISETTE)

LE DOUBLE VEUVAGE (1699)

  1. Hé bonjour, mon cher Marquis. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  2. Mon cher ami, je me suis bien affligé pour toi ; on m'a dit que tu as perdu un procès qui te ruine, que ton fils unique est mort, que tu as encore des affaires affligeantes ; tu sais comme je partage tes chagrins, et avec quelle tendresse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  3. Peut-on te rendre quelque service ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. Conte-moi tes malheurs. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  5. Je n'aime point à fatiguer un ami de mes chagrins, n'en parlons point. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  6. Ah ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  7. Je t'en conjure ; pour me satisfaire dis-moi quelques particularités. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  8. Pour contenter ton amitié, puisque tu l'exiges de moi, je te dirai que mon affliction... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  9. Dis-moi un peu, Marquis, qu'est-ce que c'est que cette Comédie nouvelle qu'on va jouer ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  10. Puisque ce n'est qu'à la Comédie que tu t'intéresses, je te dirai premièrement qu'elle a pour titre le double Veuvage. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  11. Le double Veuvage, quel titre est-ce là ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  12. Je n'y comprends rien. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  13. Il faut que la Pièce ne vaille pas le diable. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  14. Il ne faut pas condamner une Pièce sur le titre, mais tu pourras condamner le titre, quand tu auras vu la Pièce entière. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  15. Moi ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  16. Me donner la patience d'écouter toute une Pièce ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  17. Hé ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  18. Que sais-je si elle en vaut la peine. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  19. C'est pour le savoir qu'il faut l'écouter : le silence, qui règne à présent dans le parterre, t'apprend que les gens de bon esprit écoutent avant que de juger. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  20. Ce silence sera bientôt troublé. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  21. Si le trouble est universel, cela prouvera que la Pièce est mauvaise : car les mouvements passionnés du particulier ne déterminent point le général ; et le public conserve toujours certaine équité dominante, qui sait maintenir une attention proportionnée au mérite des Pièces. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  22. Tu me fatigues avec tes idées d'attention ; je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne : je veux pouvoir causer, badiner, prendre du tabac à droit, et à gauche, sortir au milieu d'une Scène, rentrer à la fin d'une autre, et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  23. Un homme censé ne se réjouit que des plaisanteries qui naissent du sujet. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  24. Que me fait le sujet à moi, il n'y a que cela qui m'ennuie. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  25. Le sujet n'ennuie point, quand il est intéressant. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  26. On aime à voir des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations qui surprennent, quoiqu'elles soient bien préparées, et de temps en temps quelque plaisanterie sans grossièreté. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  27. Oh ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  28. Je veux un peu de gros sel, la... de ces équivoques claires. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  29. Tu n'en trouveras point dans cette Pièce-ci. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  30. Est-ce que tu l'as lue ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  31. Oui : l'Auteur est de mes amis. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  32. Il est de tes amis ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  33. Ah ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  34. Parbleu je protégerai sa Pièce, j'y viendrai tous les jours. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  35. Est-elle longue ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  36. Elle est longue comme une pièce en cinq actes, quoiqu'elle n'en ait que trois. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  37. Il n'y a que trois Actes, dis-tu ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  38. Non, et quelques accompagnements qui font la longueur du spectacle ordinaire. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  39. Ordinaire tant qu'il te plaira ; Mais enfin ce ne sont que trois actes, et il m'en faut cinq, je ne suis pas dupe. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  40. L'Auteur se moque-t-il de moi de rogner ainsi mes plaisirs ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  41. C'est la même longueur, te dis-je. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  42. N'importe, ces trois Actes me blessent l'imagination, je vais ressortir. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  43. Adieu, Marquis, adieu, je pars pour Versailles. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  44. Mais à Versailles on me va demander mon sentiment sur la Pièce nouvelle ; Je veux avoir le mérite de la décrier le premier. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  45. Dis-moi les défauts que tu y as trouvés ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  46. Tu me regardes, est-ce qu'il n'y a point de défauts à cette Comédie ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  47. Il y en a mille ; mais ce n'est point aux défauts que je m'attache d'abord. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  48. Tu n'es donc pas connaisseur ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  49. Je ne m'en pique point : mais toi qui t'en piques, crois-tu être capable de... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  50. Qu'appelles-tu capable ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  51. Sais-tu que quand je veux me donner la peine de m'appliquer au solide, j'en suis plus capable que toi. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  52. Je le crois. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  53. Et pour examiner à fond une Comédie, et pour en faire ce que l'on appelle l'analyse... l'analyse, tu vois que j'ai de l'érudition ; car enfin nous savons ; Poème Épique, Dramatique. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  54. Je crois que tu sais comme Aristote, la Protase, l'Épitase et la Péripétie. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  55. De quoi s'agit-il dans ce Poème ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  56. Je vais te le dire : premièrement la Scène est dans le Château d'une Dame d'une grande qualité, d'une Comtesse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  57. La Protase ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  58. Cette Comtesse s'ennuie fort à la campagne. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  59. L'Épitase ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  60. Cet Aristote avait de plaisants mots. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  61. Pour se désennuyer, et pour faire un mariage où elle s'intéresse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  62. La Péripétie. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  63. Cette Comtesse, entends-tu cette Comtesse... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  64. La Comtesse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  65. J'entends bien. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  66. Veut avoir le consentement d'une Tante. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  67. Péripétie, la Comtesse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  68. À qui l'on fait croire qu'elle est veuve. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  69. Péripétie, La Comtesse, péripétie... péripétie... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  70. Adieu Marquis, je vais expliquer tout cela à la Cour. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  71. Et moi, je vais demander au Musicien des chansons. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  72. Des chansons ! (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  73. Est-ce qu'il y a des chansons dans la Pièce ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  74. Oui. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  75. Je la verrai donc, je ne pars plus. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  76. Que ne me disais-tu cela d'abord ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  77. J'ai commencé par l'essentiel. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  78. Qu'entends-tu donc par l'essentiel ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  79. Quoi un verbiage, qui ne fait que passer par les oreilles ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  80. Des chansons demeurent dans la tête, on emporte cela. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  81. En sais-tu quelqu'une ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  82. Chante-la moi. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  83. Tu es fou ; moi chanter sur un Théâtre ! (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  84. Pourquoi non, j'y danse bien moi derrière les Acteurs. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  85. J'entends les violons, on commencera dans peu : où vas-tu te placer, sur le Théâtre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  86. Non. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  87. Dans les Loges ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  88. Non. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  89. Dans le Parterre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  90. Non parbleu. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  91. Où te placer donc pour bien entendre ? (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  92. Où je me place d'ordinaire, dans les foyers. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  93. Dans les foyers pour bien entendre ! (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  94. Ce n'est pas pour cela ; mais on y est à son aise, et on s'avance, quand on entend rire : je m'y en vais, tu m'appelleras aux chansons. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  95. On ne laisse pas d'avoir souvent dans les foyers, des scènes aussi comiques que sur le Théâtre. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  96. Je suis ravie de vous voir de retour, Monsieur ; il y a une heure que je vous cherche dans le Château, dans les jardins ; partout enfin. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  97. Bonjour, Frosine, bonjour. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  98. Vous êtes arrivé tout à propos. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  99. Madame_la_Comtesse, toute la maison et moi, Monsieur, nous vous attendons avec impatience ; mais dites-moi vite des nouvelles de votre Oncle, est-il mort ou en vie ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  100. Je n'en sais rien. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  101. Nous sommes dans la même incertitude. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  102. Il n'y a que ma Maîtresse qui en soit certaine ; nous lui avons confirmé cette mort, pour la faire tomber dans le panneau que nous lui tendons ; elle se croit veuve, c'est là-dessus que nous fondons le projet de votre mariage... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  103. M'entendez-vous, Monsieur ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  104. Hé ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  105. Plaît-il ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  106. Je vous dis que pour faciliter votre mariage avec Thérèse, Madame_la_Comtesse qui vous protège tous deux, a fait jouer mille ressorts pour certifier à ma Maîtresse, que votre Oncle est mort ; elle est si sûre d'être veuve, qu'elle a pris le deuil dès hier... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  107. Monsieur ! (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  108. Que me contes-tu donc là ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  109. Je vous conte vos affaires et les miennes, car les trente Louis d'or que vous m'avez promis, ont autant d'appas pour moi, que Thérèse en a pour vous : écoutez-moi donc. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  110. Pour nous seconder, vous devez cacher à la veuve, l'amour que vous avez pour sa nièce ; car si... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  111. Hé ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  112. Je sais tout cela, je viens d'entretenir Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  113. Pardon, Monsieur, de mes discours inutiles, je devais m'étendre d'abord sur les appas de cette jeune beauté, qui... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  114. Qu'elle a de charmes, Frosine, qu'elle a de charmes ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  115. Ce sont les plus jolis petits charmes, ils n'ont que quinze ans ces charmes-là : il lui en vient de nouveaux tous les jours, et vous épouserez bientôt tout cela. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  116. C'est le plus grand malheur qui me puisse arriver. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  117. Un malheur, de posséder ce que vous aimez tant ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  118. Voici quelques-unes de vos délicatesses bizarres : vous êtes le Gentilhomme de France le plus raisonnable, mais votre amour n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  119. Parlez-moi raisonnablement, souhaitez-vous d'épouser ?... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  120. Si je le souhaite ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  121. Puisque vous souhaitez ardemment ce mariage, travaillons-y donc de concert, et j'espère que Thérèse sera votre femme dès aujourd'hui. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  122. Hélas ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  123. C'est ce que je crains. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  124. Encore, ô vous extravaguez : de grâce Monsieur, est-ce folie amoureuse, ou folie folle ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  125. Non, Frosine, non ; ce n'est ni caprice, ni extravagance ; je crains avec raison, ce que je souhaite avec ardeur. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  126. Je sens bien que je ne puis vivre sans l'aimable Thérèse, mais je prévois, que nous serons malheureux ensemble ; en un mot nous ne nous convenons point. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  127. Est-ce qu'il faut se convenir pour s'épouser ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  128. Si tu savais la réception qu'elle vient de me faire ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  129. Elle a tort. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  130. Elle m'a reçu d'un air... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  131. Est-il possible ! (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  132. Après huit jours d'absence... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  133. Elle vous reçoit froidement ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  134. Elle me reçoit en sautant, dansant, je la vois accourir d'une gaîté... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  135. Par ma foi vous n'êtes pas sage. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  136. Quoi ! (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  137. Vous vous désespérez de ce qu'elle est ravie de vous voir ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  138. Ravie de me voir ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  139. Ah je ne confonds point cette gaîté dissipée, avec le plaisir sensible et passionné que doit causer la vue de ce qu'on aime. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  140. Moi, par exemple, que son abord a pénétré, je suis resté immobile ; un saisissement... une langueur... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  141. Mon coeur palpite... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  142. Ma vue se trouble... (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  143. Ah ! (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  144. C'est ainsi que devrait s'exprimer sa passion ; mais elle est incapable de cet amour solide et sensible qui peut seul contenter le mien. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  145. Si j'étais homme, je choisirais pour mon repos, une femme qui fut toujours gaie, et jamais sensible. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  146. Je veux de la sensibilité. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  147. J'en voudrais dans une maîtresse, mais dans une épouse... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  148. Hon ! (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  149. C'en est tout l'agrément. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  150. C'est un agrément bien dangereux pour le mari. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  151. On peut être sensible, et avoir de la vertu. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  152. La vertu ne rend pas toujours une Épouse vertueuse. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  153. Et j'aimerais mieux une femme qui n'eut pas de passions, qu'une femme qui les sût vaincre. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  154. Là, là, là. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  155. Là, là. (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  156. Là, là, là, là, là. (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  157. Entends-tu, Frosine, entends-tu ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  158. Elle a la voix jolie, n'est-ce pas ? (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  159. Après m'avoir vu contre elle dans un chagrin... (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  160. La Fille la plus sage, v.1 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  161. Dans le Printemps, v.2 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  162. Pense à mettre en usage, v.3 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  163. La danse et les chants ; v.4 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  164. On dit aussi que dans le Printemps, v.5 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  165. La Fille la plus sage, v.6 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  166. Là, là, là, là, là, là, là. v.7 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  167. Eh bien ! (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  168. La fille la plus sage. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  169. On dit aussi que dans le Printemps, v.8 (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  170. La Fille la plus sage, v.9 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  171. Pense au beau temps. v.10 (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  172. Je suis outré d'entendre cela. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  173. Hé ! (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  174. Vous voilà aussi vous, on ne vous voit quasi pas là ; vous êtes enveloppé dans votre humeur sombre. (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  175. Mon chagrin n'est que trop bien fondé. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  176. Vous êtes fâché de me voir rire, et moi je ris de vous voir fâché. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  177. Est-ce ainsi que parle l'Amour ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  178. À propos d'amour, le vôtre sera-t-il toujours affligé ? (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  179. Si j'avais moins de délicatesse... (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  180. Vous seriez plus raisonnable. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  181. Est-il rien de plus raisonnable que mes plaintes ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  182. Oh ! (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  183. Vos extravagances sont toujours pleines de raison, mais elles ne sont pas réjouissantes. (Acte 2, scène 2, TH?R?SE)
  184. Quels discours, hélas ! (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  185. Que votre caractère est éloigné du mien. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  186. Mon caractère n'est pas plus éloigné du vôtre, que le vôtre est éloigné du mien. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  187. Le mariage rapprochera tout cela. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  188. Ça, Frosine, je te fais Juge. (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  189. Je n'ai pas le loisir de juger ; accommodez-vous à l'amiable, je vais lever ma Maîtresse. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  190. Presse-la de s'habiller, car Madame_la_Comtesse veut la voir tout à l'heure. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  191. Votre tante n'est encore qu'éveillée, et entre le réveil et la sortie d'une demie vieille, il y a bien des cérémonies de toilette. (Acte 2, scène 2, FROSINE)
  192. Il faut tirer de l'argent de ma Tante, c'est l'essentiel. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  193. L'essentiel est de savoir, si nous nous convenons l'un à l'autre. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  194. Belle demande ! (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  195. À l'humeur près, nous nous convenons à merveille, et je vous corrigerai de vos bizarreries. (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
  196. Je ne suis point bizarre, lorsque après des raisonnements solides, je conclus que votre gaîté... (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  197. Ô ! (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  198. Ma gaîté, ma gaîté ; je conclus moi, moi, que ma gaîté vous doit prouver ma tendresse ; et voici comme je raisonne, car vous m'avez appris à faire des raisonnements ; vous savez avec quelle frayeur j'ai toujours envisagé le mariage, parce qu'il est triste, je crains donc le mariage naturellement, je vois qu'on me veut marier avec vous, et je n'en suis pas plus chagrine. (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
  199. Hé bien, être gaie en cette occasion-là, n'est-ce pas vous aimer ? (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
  200. C'est ne me pas haïr. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  201. Et ne me point fâcher du ton dont vous le prenez là, il me semble que c'est vous aimer assez passablement. (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  202. Passablement est une expression bien touchante... passablement. (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  203. Oh ! (Acte 2, scène 3, THÉRÈSE)
  204. Je veux que vous me teniez compte de la joie que j'ai. (Acte 2, scène 3, TH?R?SE)
  205. Cette joie serait à sa place, si vous étiez sûre que votre mariage réussit ; mais dans la situation où nous sommes, vous devriez trembler ; et si vous aimiez, on vous verrait comme moi inquiète, agitée ; et dans l'horreur d'une incertitude cruelle, languir, soupirer, gémir... (Acte 2, scène 3, DORANTE)
  206. Hé bien, Thérèse, je travaille à vous marier, n'êtes-vous pas ravie ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  207. Au contraire, Madame, je suis inquiète, agitée ; et dans l'horreur d'une incertitude cruelle, je languis, je soupire. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
  208. Est-ce comme cela qu'on aime, Monsieur ? (Acte 2, scène 4, TH?R?SE)
  209. Fort bien Thérèse, fort bien ; c'est moi, Dorante, qui lui ai dit de vous railler un peu de votre humeur chagrine. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  210. Ce n'est pas que je ne vous estime beaucoup l'intérêt que je prends à votre mariage, vous le prouve assez ; mais j'ai résolu de rire aujourd'hui du ridicule de tous ceux qui sont ici autour de moi ; je n'ai plus qu'un jour ennuyeux à passer à ma campagne, je veux me désennuyer de tout ce qui se présentera : notre Veuve sera le principal sujet de mon divertissement ; et la manière dont je m'y prends pour tirer de l'argent d'elle, est une espèce de Comédie que je veux me donner. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  211. Madame, si vous pouviez tirez beaucoup d'argent de ma Tante, et ne vous guères moquer d'elle : il faut avoir pitié des affligées. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
  212. Quand on lui annonça la mort de son mari, je m'aperçus que cette mort n'affligeait que son visage. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  213. Quoi qu'il en soit, je vous prie de l'épargner ; car enfin si son affliction est fausse, la mort de mon Oncle est peut-être véritable, et mon Oncle avait l'honneur d'être votre Intendant. (Acte 2, scène 4, DORANTE)
  214. Oh il s'est enrichi à mes dépens, je veux rire aux dépens de sa Veuve, après tout, c'est une extravagante, elle veut déshériter sa Nièce, qui est ma filleule ; en un mot elle hait celle que vous aimez, pourquoi la ménager, serait-ce parce qu'elle a de l'amour pour vous ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  215. Si elle a de l'amour pour moi, c'est un ridicule inexcusable. (Acte 2, scène 4, DORANTE)
  216. Un ridicule moins excusable, c'est l'empressement qu'elle eût hier de prendre le deuil. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  217. Mademoiselle, dites-moi un peu comment elle a pu trouver ici à la campagne tout le crêpe dont elle s'est chargée ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  218. J'ai su ce matin de Frosine, qu'elle gardait dans sa cassette, un habit de deuil tout prêt pour la mort de son mari. (Acte 2, scène 4, LA SUIVANTE)
  219. Elle dit qu'une femme régulière doit en user ainsi, pour pouvoir célébrer sa douleur, dès le premier moment du Veuvage. (Acte 2, scène 4, LA SUIVANTE)
  220. Et vous ne voulez pas que je me moque d'une telle vision ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  221. Ça Dorante, allez prendre le deuil aussi, pour lui prouver que vous êtes sûr de la mort de votre Oncle. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  222. Je vais aussi prendre le noir pour rendre la chose plus touchante. (Acte 2, scène 4, THÉRÈSE)
  223. Mademoiselle, il faudra que vous chantiez quelque petit air dans l'Opéra que Gusmand me prépare. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  224. Il est juste que mon domestique contribue aujourd'hui à me réjouir. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  225. Je voudrais que votre Suisse fût ici, car il chante plaisamment ; sa femme est d'assez bonne humeur, et danse assez bien pour une Suissesse. (Acte 2, scène 5, LA SUIVANTE)
  226. La voici : que vient-elle m'annoncer ? (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  227. Réjouissez-vous Madame, mon mari vient d'arriver des Eaux. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  228. J'en suis ravie ; il va nous apprendre si mon Intendant est mort ou en vie : ne te l'a-t-il point déjà dit ? (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
  229. Mon mari ne me dit jamais de secrets, il a raison, car je suis trop babillarde, et je n'aime point non plus qu'il me conte rien, car il est si landore ; il a la parole si longue, si longue, que j'aurais plutôt écouté cent douceurs d'un autre, qu'il ne m'en aurait dit une. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  230. Que ne paraît-il donc. (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
  231. Madame, pour paraître devant vous en courrier poli, il est allé se friser, se poudrer. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  232. Il se fardera aussi, car il était allé aux Eaux pour s'éclaircir le teint. (Acte 2, scène 6, LA SUIVANTE)
  233. Ne vous moquez point de lui, Madame, il était allé aux Eaux, pour se bien porter, et pour me plaire ; car comme il m'aime beaucoup, j'aime sa santé. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  234. Je suis ravie de vous voir de bonne humeur. (Acte 2, scène 6, LA COMTESSE)
  235. J'y suis, parce que mon mari est revenu, et aussi parce que vous avez commandé à votre Officier de nous faire boire tous à discrétion ; les femmes de mon pays sont nées pour le vin, comme les Françaises pour l'amour, chacune a son usage, et souvent l'un n'empêche pas l'autre. (Acte 2, scène 6, LA SUISSESSE)
  236. Voici votre Suisse, Madame. (Acte 2, scène 6, LA SUIVANTE)
  237. Il vous va faire un beau discours ; car il a de l'érudition votre Suisse. (Acte 2, scène 6, LA SUIVANTE)
  238. Mondeme, Mondeme. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  239. Ne perdons point de temps en révérence, dites-moi si mon Intendant est mort ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  240. Je savoir tou ces chouse-là dans l'extrême exaltitude. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  241. Toutes ces choses-là consistent en un mot : est-il mort ou ne l'est-il pas. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  242. Fau que moi conte ça par ordonnance ; car quand je vous quitta... vous m'ordonites... que je vous apporta... toutes les circonvenances de notre voyage, en arrangement par écriture. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  243. Fort bien, ce que je veux savoir est écrit sur votre Journal. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  244. Ma Jornale, c'est de la parole sans papier, car je l'écriva dans mon jugement, par trois petites chapitres ; ce que nous partâmes, ce que nous séjournîmes, et ce que nous revenâmes. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  245. Voilà une relation dans un bel ordre ! (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  246. À l'égard de premièrement, Monsieur notre Intendant, l'être fort ridicule, fort ridicule ; il dit qu'il y a dix ans que sa femme a du mariage, et qu'elle n'a point de génération ; et que c'est pour cela qu'il allait quérir des enfants aux eaux, vla de quoi il m'entretena tant qu'il arrivit... (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  247. Si ce récit ne me réjouissait pas, il m'impatienterait beaucoup. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  248. À l'égard de secondement, Monsieur l'Intendant est encor pu ridicule, car j'aime le bon vin moi, et lui fut aux eaux pour boire de l'eau, et dans cette eau-là, au lieu d'enfants, il y trouvit tant de maladie, tant de maladie, qu'il en était mort quand il en ressuscitit. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  249. Nous voilà au fait. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  250. Il a pensé mourir, et n'en est pas mort. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  251. Écoutez Suisse, il faut dire à la Veuve, que quand son mari fut mort, il en mourut tout à fait. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  252. Ha, ha, ha, quand a ne se trouvera Veuve que d'un homme en vie, nous rirons bien. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  253. Quand arrivera mon Intendant, où l'avez-vous laissé. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  254. Je passimes hier par trente lieues d'ici, et tou contre-là son petit calèche romput, va t'en donc devant, me dit-il ; car j'ai envie d'être malade ici tant qui sera Dimanche, pour qu'on refasse mon calèche Lundi, et je m'en vas Mardi tout bellement. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  255. À ce compte-là il n'arrivera que demain, et ne viendra point troubler aujourd'hui notre projet. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  256. Ça Mademoiselle, que celles de mes femmes qui savent danser se préparent pour la Noce que je prétends faire. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  257. Nous ferons de notre mieux pour vous plaire ; et moi qui chante fort mal, je ne laisserai pas de chanter quelqu'airs sur le Veuvage. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
  258. C'est mon maître d'Hôtel qui les a faits : il se pique d'être maître de Musique, mon maître d'Hôtel. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  259. C'est encore un autre original. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
  260. Le voici, je crois qu'il compose, car il marche de mesure ; tenez, tenez, Madame, de la force dont il se tourmente, il est possédé du démon de la Musique. (Acte 2, scène 7, LA SUIVANTE)
  261. Chut, il ne nous voit pas, je veux m'en donner le plaisir. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  262. La, la, la, la, cela ne vaut rien, morbleu : ne trouverai-je point quelque idée toute neuve... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  263. La, la, la, la, la, non ce début-là est dans Lulli... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  264. La, la, la, la, la, la... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  265. Lulli encore... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  266. La, la, la, la... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  267. Encore Lulli, quoi Lulli partout... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  268. De quelque côté que je me tourne... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  269. Je suis bien malheureux de n'être venu qu'après lui, car parce que j'ai dans la tête tout ce qu'il a fait de beau, on dit que je le pille.... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  270. La, la, la, la, la... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  271. Fort bien cela. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  272. La, la, la, la, la, la. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  273. Admirable. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  274. La, la, la. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  275. Merveilleux. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  276. Et le second dessus. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  277. La, la, et la basse... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  278. Ton, ton... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  279. Quelle fécondité. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  280. La, la, la, la, la, la, la, la, quel reflux de génie. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  281. La, la, la, la, la, la, la, la, (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  282. Les Notes me gagnent, notons vite. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  283. Pardon, Madame, pardon... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  284. hon, hon, hon, (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  285. Je crains de perdre une idée. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  286. Hon, hon, hon, dont vous serez enchantée. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  287. Hon, hon, hon... (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  288. Je note le dernier ton, (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  289. C'est un Duo, pour un air de Veuvage que vous m'avez commandé, (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  290. Tenez Mademoiselle, vous savez chanter à livre ouvert. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  291. J'aperçois la Veuve dans la galerie, je vais au-devant d'elle. (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  292. Chantons toujours, cela nous servira de répétition. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  293. C'est vous qui représentez la Veuve, imitez bien l'affliction des Veuves, pleurez depuis les yeux jusqu'au menton. (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  294. Pleurons, pleurons les malheurs du Veuvage v.11 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  295. Sur un lugubre habit un crêpe à triple étage v.12 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  296. Effarouchera les Amants : v.13 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  297. L'horreur d'un linge uni qui me bat le visage ! v.14 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  298. Ni prétentailles, ni rubans, v.15 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  299. Pendant deux ans ! v.16 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  300. Pleurons, pleurons les malheurs du Veuvage. v.17 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  301. Chantons, chantons les douceurs du Veuvage. v.18 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  302. Une fille craint le courroux, v.19 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  303. D'une mère un peu trop sage ; v.20 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  304. Une femme craint son époux, v.21 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  305. Mais la Veuve hors d'esclavage v.22 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  306. Ne craint ni mère ni jaloux : v.23 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  307. Chantons, chantons les douceurs du Veuvage. v.24 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  308. Je perds un cher époux qui m'aima constamment. v.25 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  309. Jusques au jour charmant v.26 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  310. De votre mariage. v.27 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  311. Il me tenait sans cesse un si tendre langage, v.28 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  312. Sa complaisance, sa douceur. v.29 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  313. Cachait toujours quelque infidèle ardeur, v.30 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  314. À votre jalouse fureur. v.31 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  315. Ah ! Qu'il était d'une agréable humeur. v.32 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  316. Quand il soupait chez sa voisine. v.33 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  317. Quelle union fut pareille à la nôtre, v.34 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  318. Nous n'avions entre nous que le oui, et le non. v.35 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  319. Mais quand vous disiez l'un, il disait toujours l'autre. v.36 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  320. Il était bienfaisant. v.37 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  321. En ville libéral. v.38 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  322. Et de tous les maris enfin. v.39 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  323. Le plus brutal. v.40 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  324. Que de vertus il avait en partage. v.41 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE)
  325. Que de défauts il avait en partage. v.42 (Acte 2, scène 9, GUSMAND)
  326. Pleurons, pleurons les malheurs du Veuvage. v.43 (Acte 2, scène 9, LA-SUIVANTE_GUSMAND)
  327. Chantons, chantons les douceurs du Veuvage. v.44 (Acte 2, scène 9, LA SUIVANTE, GUSMAND)
  328. Retirez-vous, ma Maîtresse s'approche. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  329. Elle vient pleurer ici chemin faisant. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  330. On en tirera plutôt de fausses larmes que de bon argent. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  331. Ne plaisantez point : je crains bien que tout ceci ne soit périlleux pour elle. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  332. Comment donc ? (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  333. Elle m'a fait pitié, quand Madame_la_Comtesse lui a certifié son Veuvage ; c'est un coup de poignard qu'elle lui a enfoncé dans le coeur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  334. Quoi ! (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  335. Elle a senti le coup ! (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  336. Ce qui la fera mourir, ce n'est pas le coup, c'est le contrecoup : car ce moment qui la détrompera d'un veuvage si doux, la fera mourir de douleur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  337. Venons au fait : dis-moi, est-il bien vrai qu'elle soit amoureuse de Dorante ; et qu'elle pense à l'épouser, aussitôt qu'elle croit son mari mort ? (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  338. Elle y pensait bien dès son vivant, et je me suis toujours doutée, qu'elle destinait au Neveu la survivance de son Oncle. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  339. Par les confidences que le mari m'a faites, j'ai jugé qu'il destinait aussi à la Nièce le poste de la Tante ; il me dit souvent que Thérèse n'est Nièce de sa femme qu'au troisième degré. (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  340. Ma Maîtresse veut que Dorante ne soit quasi pas neveu de son oncle. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  341. Ces sentiments m'étonnent dans une femme, qui se pique d'une régularité de moeurs... (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  342. Elle est régulière dans ses moeurs de parade ; mais chez certaines femmes les moeurs de parade et les moeurs négligées sont aussi différentes, que coiffure de jour et coiffure de nuit. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  343. Tout bien considéré, je conclus que le mari et la femme excellent également dans l'hypocrisie conjugale. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  344. Ils s'embrassent à proportion des biens qu'ils espèrent l'un de l'autre. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  345. Oui l'intérêt lui seul produit dans certaines familles plus d'embrassades fausses, que l'amour et l'amitié n'en produisent de sincères dans tout Paris. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  346. La tendresse affectée de ces deux époux me réjouit ; car en certains moments, tel des deux qui a envie de dévisager l'autre, caresse la succession qu'il en espère. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  347. J'admire la sagesse des Lois de notre Province, qui permet aux époux de s'entredonner leurs biens ; car l'espérance d'hériter l'un de l'autre, est la seule digue qu'on peut opposer aux torrents des querelles domestiques. (Acte 2, scène 10, GUSMAND)
  348. Retire-toi, voici ma Maîtresse. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  349. Pour gagner sa confiance, je vais lui aider à contrefaire l'affligée. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  350. Ménagez votre poitrine, Madame, ménagez votre poitrine : gémir, soupirer, sangloter, toutes ces démonstrations de douleur vous feraient plus de mal, que la douleur même. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  351. Hélas ! (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  352. Ça, Madame, n'éludez point la proposition que je vous fais ; répondez-moi précisément : vous n'aimez point à voir votre Nièce, je veux l'éloigner de vous, et la marier en Province : ne voulez-vous pas bien lui faire quelque présent ? (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  353. Voici le quatrième jour de mon veuvage : le quatrième, n'est-ce pas Frosine ? (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  354. Le quatrième, oui. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  355. Hé bien ! (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  356. Madame, depuis ce temps-là je n'ai pris aucune nourriture. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  357. Nous ne nous nourrissons que d'affliction et d'orge mondée. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  358. Tout ce que je mange me reste sur l'estomac comme un plomb. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  359. Nous ne mangeons point, et tout ce que nous mangeons nous étouffe. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  360. Répondez-moi donc, Madame, consentez-vous... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  361. Non, je ne serai pas en vie dans quatre jours. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  362. Vivez, et ne pleurez plus. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  363. Ah ! (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  364. Je pleurerai encore dans trente ans. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  365. Mourir bientôt, et pleurer longtemps, c'est notre dernière résolution. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  366. Je ne sais ce que je dis, Frosine. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  367. Je le vois bien. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  368. J'ai l'esprit troublé, Madame, je ne suis pas en état de parler d'affaires, je suis si faible. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  369. Nous n'avons pas la force de marier Thérèse. (Acte 2, scène 11, FROSINE)
  370. Tant que votre mari a vécu, vous m'alléguiez pour excuse, que vous espériez avoir des enfants ; mais vos espérances et vos excuses sont mortes avec votre époux, vous êtes maîtresse de vos volontés, il faut ou marier Thérèse, ou me dire que vous ne le voulez pas. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  371. Je ne puis me résoudre à marier ma nièce. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  372. Hélas ! (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  373. Je ne lui veux pas assez de mal pour l'exposer au mariage. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  374. À vous entendre parler ainsi du mariage : on croirait que vous vous en seriez mal trouvée. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  375. Au contraire, c'est parce que mon bonheur était parfait, que je ne veux pas marier ma Nièce. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  376. C'est une raison pour la marier. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  377. J'ai eu un mari trop aimable, je ne veux pas qu'elle en ait de sa vie. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  378. Expliquez-vous mieux ? (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  379. Elle serait trop affligée de le perdre ; la marier, ce serait l'exposer à être veuve et malheureuse comme moi. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  380. Ah ! (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  381. Madame, dans l'abîme d'affliction où je me vois, la retraite et la solitude... (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  382. c'est le parti que ma nièce doit prendre. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  383. Ce n'est pas à votre nièce, que la retraite convient. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  384. Ne m'en parlez plus, je suis trop affligée. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  385. En un mot, votre nièce... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  386. Non, non, je suis trop affligée ; je veux qu'elle passe sa vie dans un couvent. (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  387. Par les mauvaises raisons que vous me dites, je comprends les bonnes que vous ne me dites pas. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  388. Vous voulez garder votre argent pour vous remarier. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  389. Moi ? (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  390. Me remarier ? (Acte 2, scène 11, LA VEUVE)
  391. Écoutez, pour parvenir à un second mariage, vous avez besoin des grands biens que votre époux vous laisse, et ces grands biens ayant été gagnés d'une certaine façon dans mes affaires... je pourrais... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  392. (Car je n'avais pas encore signé les comptes de votre mari)... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  393. C'est pourquoi, je vous prie de ne me point refuser dix mille écus que vous avez dans votre cassette ; je vous en prie, je vous en prie. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  394. Je vous en prie, dit-elle, je vous en prie. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  395. Elle vous prie d'un air... (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  396. Ces gens de qualité... (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  397. Le prennent sur un ton... (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  398. Croient que leurs prières... (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  399. Sont des commandements. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  400. Un grand Seigneur qui prie un Bourgeois de lui faire une grâce, c'est comme un Sergent qui prie de payer une lettre de change. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  401. Elle parle comme si on la craignait beaucoup. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  402. Vous la craindriez moins, si votre mari vivait ; car il était aussi habile à défendre sa proie, qu'il était fin pour l'attraper. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  403. Hélas ! (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  404. J'ai bien perdu. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  405. Madame_la_Comtesse pourrait bien vous chicaner, oui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  406. Vous me direz, qu'elle ne peut faire que de mauvaises chicanes à la Veuve d'un honnête Intendant, qui s'est enrichi comme les autres, à embrouiller des affaires ; mais enfin, si elle allait vous faire rendre par injustice, ce que votre mari a gagné équitablement. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  407. C'est ce que je crains, Frosine. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  408. On opprime les Veuves, parce qu'elles ont perdu leur appui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  409. Leur appui, c'est bien dit. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  410. Hélas je suis sans appui. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  411. Sans appui ! (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  412. C'est pourquoi vous devez contenter Madame_la_Comtesse, afin que possédant paisiblement de grands biens, vous trouviez quelque jeune homme qui soit votre appui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  413. Ah ! (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  414. Frosine, si je pense m'accommoder avec Madame_la_Comtesse, ce n'est que pour avoir du repos : mais avant que de lui rien donner, je veux consulter quelque homme d'esprit. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  415. Comme Dorante. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  416. Quelque homme d'esprit : oui... (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  417. Quelque homme de bon conseil. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  418. Fort bien. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  419. Quelque homme de tête. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  420. À propos, Madame, Dorante est arrivé ce matin. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  421. Dorante est arrivé ? (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  422. Oui, Madame, il est homme d'esprit, Dorante. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  423. Assurément. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  424. Homme de bon conseil. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  425. Sans doute. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  426. Homme de tête, si vous lui communiquiez vos petites inquiétudes. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  427. Il savait les affaires de mon mari. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  428. Les vôtres seront bien entre ses mains. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  429. Va lui dire qu'il vienne me trouver dans le Jardin. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  430. Tout à l'heure, Madame. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  431. Une personne sage doit prendre conseil. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  432. Vous suivrez celui de Dorante. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  433. Quelle sagesse, quelle sagesse ! (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  434. Dites-moi donc vite, ce qu'a produit votre conversation avec ma Tante. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  435. J'ai tourné son esprit de façon, qu'elle me laisse arbitre entre elle, et Madame_la_Comtesse ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  436. La plaisante chose. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  437. Je la vois disposée à vous donner tout ce que je jugerai à propos ; en un mot, elle facilitera notre union, sans le savoir. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  438. Sans le savoir ! (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  439. C'est ce qui me réjouit. (Acte 3, scène 1, TH?R?SE)
  440. Comprenez-vous quel est notre bonheur ? (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  441. Vous prendre pour juge contre elle-même ! (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  442. Rien n'est plus plaisant, cela me charme. (Acte 3, scène 1, TH?R?SE)
  443. Vous êtes charmée du plaisant, c'est le plaisant seul qui vous touche d'abord. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  444. Hé ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  445. Votre premier mouvement ne devrait-il pas être un sentiment vif et passionné de bonheur... (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  446. Ce bonheur-là me touche aussi. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  447. Aussi, aussi ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  448. Non elle a des expressions... (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  449. Oh ne me chicanez point. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  450. Je vais bien faire rire Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 1, TH?R?SE)
  451. Quoi ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  452. Me quitter sans me témoignez... (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  453. Je vous témoignerai des merveilles. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  454. Ah ! (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  455. Frosine, tout va le mieux du monde, tu me vois dans une joie... (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  456. mais en récompense, Dorante est bien chagrin ; je crois qu'il souhaiterait quasi que notre mariage ne se fît point, et qu'il survînt quelque obstacle. (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  457. Il peut se réjouir, car l'obstacle est survenu ; votre Oncle est arrivé, Monsieur. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  458. Mon Oncle ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  459. Ah Ciel ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  460. Je suis au désespoir. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  461. Voilà tous nos projets renversés. (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  462. Ah ! (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  463. Dorante ! (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  464. Pourquoi m'aimez-vous tant ? (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  465. Que vous allez être malheureux ! (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  466. Hélas ! (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  467. J'aurai autant de chagrin que vous : plus d'espérance, je suis désolée. (Acte 3, scène 2, TH?R?SE)
  468. Désolée, dites-vous ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  469. Désolée, désespérée. (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  470. Quoi ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  471. Vous ressentez ?... (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  472. Que je suis malheureuse ! (Acte 3, scène 2, THÉRÈSE)
  473. Ah ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  474. Quelle joie pour moi ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  475. Vous êtes sensible, je suis aimé, je ne souhaite plus rien au monde, je ne voulais que votre coeur. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  476. Vous n'aurez que cela aussi. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  477. Mais, Frosine, est-il bien vrai que mon Oncle soit ici ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  478. Quoi dans le moment, que je suis convaincu, que je serais heureux ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  479. Ah Ciel ! (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  480. Est-il un malheur égal au mien ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  481. L'Intendant de retour ! (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  482. Quel contretemps ! (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  483. Prendre la poste, pour venir nous désoler ! (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  484. La rage de sa femme va retomber sur nous ; fût-elle déjà où elle croit son mari. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  485. Pour moi je leur souhaite à tous deux ce qu'ils désirent : à la femme, la mort du mari, et au mari, la mort de la femme. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  486. À moins que leurs désirs ne s'accomplissent subitement, vous ne serez jamais mariés. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  487. Voici mon Oncle. (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  488. Que lui dirons-nous ? (Acte 3, scène 3, THÉRÈSE)
  489. Je n'en sais rien. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  490. Ouais ! (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  491. Que signifie donc tout ceci ? (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  492. J'ai beau questionner tous nos gens, chacun me tourne le dos sans me répondre... (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  493. Que vois-je ! (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  494. Tous trois en deuil ! (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  495. Mon Neveu, de qui portez-vous ce deuil-là ? (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  496. Monsieur... (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  497. Autre muet qui me fuit. (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  498. Et vous, Thérèse me direz-vous ?... (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  499. Je n'en sais rien, Monsieur. (Acte 3, scène 4, THÉRÈSE)
  500. Encore. (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  501. Hé je te prie, Frosine, tire-moi d'inquiétude ; pourquoi ce grand deuil ? (Acte 3, scène 4, L'INTENDANT)
  502. C'est pour courir le bal. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  503. Et vous Gusmand, m'expliquerez-vous ce que je commence à soupçonner ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  504. Car enfin ce n'est pas Madame_la_Comtesse qui est morte, tous ses gens seraient aussi en deuil. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  505. Mon cher Gusmand, ne me cachez rien, vous êtes mon confident unique. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  506. Eh mais... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  507. Que diantre lui dirai-je ? (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  508. Que dois-je penser en voyant cela ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  509. En voyant... leurs habits... noirs... vous devez penser... qu'ils sont en deuil. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  510. Hom, je me doute... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  511. Dites-moi de quoi vous vous doutez, je verrai bien si c'est la vérité. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  512. C'est assurément... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  513. Mais je n'ose le croire. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  514. Ni moi le dire. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  515. Mon coeur me le dit assez... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  516. Ma femme est morte. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  517. Il me vient une idée, faisons-lui croire ;... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  518. Il est amoureux de Thérèse, et cela fera que... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  519. Cela est bon, oui ma foi. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  520. Monsieur, on devine toujours d'abord ce qu'on craint, ou ce qu'on souhaite le plus ; vous l'avez deviné, votre femme est morte. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  521. J'ai bien vu que personne n'osait m'apprendre la nouvelle... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  522. Cela saute aux yeux ; je n'osais vous le dire non plus, moi. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  523. Mais je me suis ressouvenu que vous avez l'esprit fort. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  524. Il faut s'attendre à tout dans la vie. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  525. Vous soutenez cela comme un César. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  526. Je gagerais qu'elle est morte la nuit du lundi au mardi. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  527. Justement. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  528. Car je me réveillai en sursaut. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  529. Voyez la sympathie quand on s'aime. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  530. Je sentis une main froide. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  531. Elle vous disait adieu. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  532. Je vis un fantôme invisible... là... qui disparaissait. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  533. Mais comment cette mort est-elle arrivée ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  534. Je vais vous le dire, Monsieur. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  535. Vous saurez que... la nuit du lundi au mardi... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  536. Oui. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  537. Dans le moment qu'elle vous apparut... il lui prit... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  538. mais le fantôme vous aura dit tout cela. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  539. Mais encore ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  540. Il lui prit... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  541. Je n'aime point à faire des récits douloureux. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  542. Dites-moi quelque circonstance. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  543. Si vous voulez absolument savoir les circonstances de sa maladie, je vous dirai que d'abord elle est morte subitement. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  544. D'apoplexie. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  545. Non, Monsieur, de chagrin. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  546. On vient lui dire chez elle, que vous étiez mort aux eaux ; tout d'un coup un saisissement la saisit... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  547. elle tombe évanouie, l'évanouissement prit racine et vous voilà veuf. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  548. S'il est vrai qu'elle est morte de douleur, je suis bien obligé de la pleurer... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  549. Hon... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  550. Ne pleurez pas encore, j'ai à vous parler d'affaires importantes. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  551. Hélas ! (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  552. J'ai fait une perte irréparable... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  553. Hon. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  554. Cela se réparera, Monsieur, car... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  555. C'était la meilleure femme... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  556. Hon, hon (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  557. Écoutez-moi de grâce. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  558. Une complaisance, une douceur... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  559. Hon... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  560. Écoutez-moi donc. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  561. Une tendresse... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  562. Hon... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  563. Sincère... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  564. Désintéressée... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  565. Hon... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  566. C'était le meilleur coeur, c'était le meilleur coeur... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  567. Hon, hon, hon... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  568. Il va pleurer ici une heure, cela romprait mes mesures... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  569. Monsieur, vous me faites compassion, et je fais conscience de vous laisser pleurer une femme qui s'est point morte de douleur ; je vous ai dit cela d'abord pour vous consoler ; mais la vérité, c'est que tous les Médecins convinrent que... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  570. On a vu des femmes mourir de joie. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  571. Je ne puis croire qu'elle souhaitait ma mort. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  572. Pour souhaiter votre mort, non ; mais elle craignait que vous vécussiez plus qu'elle. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  573. Oh ! (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  574. Pour cela, je le croirais bien. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  575. Elle voulait hériter de vous. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  576. Oui... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  577. L'intérêt... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  578. L'intérêt la rendait caressante ; mais dans le fond elle avait une dureté pour vous. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  579. Ah c'était un mauvais coeur. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  580. Vous souvient-il qu'un jour, enragée contre vous, elle se contraignit tant, pour vous aller embrasser, qu'elle en eût crevé ; mais elle s'avisa de dire à son petit Laquais, toutes les injures qu'elle n'osait vous dire, et pensa l'étrangler à votre intention. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  581. C'était une méchante femme. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  582. Une malice... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  583. Cachée. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  584. Noire. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  585. J'en étais si indigné... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  586. Une malignité... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  587. Si outrée... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  588. De démon. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  589. Si excédé... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  590. C'était un diable. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  591. Que si elle n'était morte, j'en serais mort. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  592. À présent que vous ne pleurez plus, souvenez-vous de la tendresse que vous aviez pour Thérèse, lorsque vous me fîtes confidence, que vous vivriez plus longtemps que votre femme. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  593. Si vous aimez encore cette petite Thérèse, je vous plains, car Madame_la_Comtesse la marie aujourd'hui. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  594. Aujourd'hui ! (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  595. C'est de quoi j'ai voulu vous avertir en ami ; mais avant que d'entrer en matière là-dessus, il est essentiel que vous évitiez Madame_la_Comtesse, jusqu'à ce que nous ayons pris quelques mesures avec Thérèse ; mais cachez-vous vite au fond de cet appartement, pendant que j'irai avertir Thérèse. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  596. Tu m'inquiètes, et... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  597. Entrez vite, et pour cause, je vous amènerai Thérèse à l'instant : entrez vite. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  598. Mon idée est bonne, il donnera dans le panneau, c'est un petit génie faible, habile dans les affaires, et sot partout ailleurs. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  599. On en voit tant comme cela. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  600. Courons avertir... (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  601. Mais si quelqu'un venait le détromper. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  602. Il faut pourtant que j'aille. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  603. Il faut que je reste aussi. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  604. Par où commencer, appelons quelqu'un de nos gens. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  605. Ah ! (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
  606. Monsieur le Maître, notre Intendant est revenu, quel malheur ! (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
  607. Y revenir en poste, et vlà le malheur, (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  608. Vlà le malheur. (Acte 3, scène 7, LE SUISSE, UN LAQUAIS)
  609. Drès que son femme l'aura vu, a se doutera bien qu'il n'est plus mort. (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  610. Plus de mariage. (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
  611. On ne boira point ; pu de noce. (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  612. Nous ne boirons plus. (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  613. Plus. (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE, LE LAQUAIS)
  614. Écoutez-moi. (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  615. Si vous voulez boire, il faut lui faire croire que sa femme est morte. (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  616. Ho, ho ! (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  617. Les vlà donc morts tous deux ! (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  618. Et les voilà tous deux veufs ! (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
  619. S'il vous questionne, ne répondez autre chose, que, elle est morte ; mais quand cela ? (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  620. Mais comment ? (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  621. Mais pourquoi ? (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  622. Elle est morte. (Acte 3, scène 7, LE SUISSE)
  623. Fort bien, mais ce n'est pas le tout, il faut l'empêcher de sortir de ces deux Salles-ci : et pour cela, il faut contrefaire les ivrognes. (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  624. Je conduirai tout cela, nous le ferons boire malgré lui. (Acte 3, scène 7, LA SUISSESSE)
  625. Oui, gardez-le moi, jusqu'à ce que je revienne. (Acte 3, scène 7, GUSMAND)
  626. Faut lui dire pour toute guialogue, votre femme est morte, et buvons. (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  627. À propos de sa femme morte, il nous écoute. (Acte 3, scène 8, LA SUISSESSE)
  628. Chante lui cette Chanson que tu sais. (Acte 3, scène 8, LA SUISSESSE)
  629. Chagrin, chagrin contre ta noir fisage, v.45 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  630. Moi savoir prendre un joyeux trinquement ; v.46 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  631. Poire un pti coup, pour un pti chagrinage, v.47 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  632. Pour un pu grand, poire pu grandement. v.48 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  633. Mais quand ché nou mon fame fait tapage, v.49 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  634. En enrageant avalir tout. v.50 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  635. Moi craindre point sti rage. v.51 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  636. Si pour mourir mon fame était partie, v.52 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  637. Moi consolir par un pti trinquement, v.53 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  638. Pour consolir de ce qu'al est en vie, v.54 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  639. Me faut trinquer beaucoup pu grandement. v.55 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  640. Quand son galant veut que moi ne voir goutte, v.56 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  641. Par tremblement avalir tout, v.57 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  642. Sans l'y perdre un pti goutte. v.58 (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  643. Ah ! (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  644. Ah ! (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  645. Ce Chanson de consolation à boire : là vlà... (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  646. Hem... (Acte 3, scène 8, LE SUISSE)
  647. Qu'est-ce à dire donc, se réjouir ainsi de mon affliction ? (Acte 3, scène 9, L'INTENDANT)
  648. Votre femme est morte et buvons. (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  649. Et buvons. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE, LE LAQUAIS)
  650. Ces marauds-là sont ivres. (Acte 3, scène 9, L'INTENDANT)
  651. Il faut boire l'affliction. (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  652. Qu'est-ce à dire donc ? (Acte 3, scène 9, L'INTENDANT)
  653. Consolez-vous dans ce fauteuil. (Acte 3, scène 9, UN LAQUAIS)
  654. Morbleu. (Acte 3, scène 9, L'INTENDANT)
  655. Votre femme est partie, il faut boire jusqu'à ce qu'elle revienne. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  656. Quand ma fame... sera morte, je m'enivrerai sur l'Épitaphe. (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  657. Je ne gagnerai rien avec ces ivrognes-ci ; rentrons pour attendre Gusmand. (Acte 3, scène 9, L'INTENDANT)
  658. Ma Voisine est très jolie, v.59 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  659. Mais ce qui me déplaît fort, v.60 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  660. Elle est toujours endormie, v.61 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  661. Son mari jamais ne dort. v.62 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  662. Quand leur humeur me chagrine, v.63 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  663. Je porte chez eux d'un vin, v.64 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  664. Qui réveille la voisine, v.65 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  665. Et fait dormir le voisin. v.66 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  666. En attendant que Gusmand vienne, chantons une petite chanson à boire. (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  667. Mon voisin me dit sans cesse, v.67 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  668. Qu'il me veut fournir de vin, v.68 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  669. Je connais bien sa finesse, v.69 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  670. Mais moi l'être encore pu fin. v.70 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  671. Fais semblant d'être facile, v.71 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  672. Moi ferai semblant de rien, v.72 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  673. Pendant qu'il fera le gille, v.73 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  674. Je lui boirai tout son bien. v.74 (Acte 3, scène 9, LE SUISSE)
  675. Mon mari je suis très sage, v.75 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  676. Mais mon coeur simple et bénin, v.76 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  677. N'aura jamais le courage v.77 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  678. De tromper un bon voisin. v.78 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  679. Et s'il faisait la dépense, v.79 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  680. D'apporter du vin chez nous, v.80 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  681. Je croirais en conscience v.81 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  682. Devoir le payer pour vous. v.82 (Acte 3, scène 9, LA SUISSESSE)
  683. Chut, retirez-vous tous. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  684. Ça, Mademoiselle, entrez là-dedans. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  685. Le voici : je vais jouer mon rôle à merveille. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  686. Ah ! (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  687. Les voilà partis, allons joindre Gusmand. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  688. Je viens implorer votre bonté, Monsieur, je suis désolée. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  689. Consolez-vous, ma chère enfant, j'empêcherai bien que Madame_la_Comtesse ne vous marie. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  690. Elle veut me marier à un homme qui n'a pas un sol, c'est ce qui me désole. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  691. Pas un sol ! (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  692. Monsieur, vous savez qu'elle n'a rien, et quand rien se marie avec rien, cela fait des enfants si tristes... (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  693. Madame_la_Comtesse dit, que cet homme-là fera fortune. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  694. Je ne me connais en fortunes, que quand je les vois toutes faites. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  695. Elle dit qu'il est jeune. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  696. Il en sera plus inconstant. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  697. Plus un homme est âgé, plus il y a d'apparence qu'il vous aimera le reste de sa vie. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  698. J'ai toujours souhaité un mari dont l'humeur fut éprouvée. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  699. Qui eût déjà été marié. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  700. Qui ait toujours eu pour sa femme mille complaisances. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  701. Comme vous, par exemple. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  702. Hélas ! (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  703. Je ne serai jamais si heureuse que ma tante l'était. (Acte 3, scène 10, TH?R?SE)
  704. J'admire la prudence, la sagesse, et le bon goût de cette personne-là. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  705. C'est mon goût naturel ; vous savez, Monsieur, que je suis incapable de ces amours de jeunesse ; mais en récompense, je suis capable d'une bonne petite amitié naturelle pour ceux qui me font du bien. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  706. Les baux sentiments ! (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  707. Les baux sentiments... (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  708. J'en suis si charmé, si transporté, que je vais de ce pas trouver Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  709. Ah ! (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  710. La voilà dans la galerie. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  711. Je vais lui parler de bonne sorte. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  712. Cela ne va pas mal ; mais si ma tante allait rentrer. (Acte 3, scène 11, THÉRÈSE)
  713. Ne craignez rien, nos deux défunts ne sauraient se rencontrer sitôt ; car Dorante s'est emparé de la femme dans le jardin, et nous tenons ici le mari : Madame_la_Comtesse a le mot, et elle va le ramener dans son appartement. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
  714. Tâchons donc de faire aussi bien de notre côté, que Dorante a fait du sien. (Acte 3, scène 11, THÉRÈSE)
  715. Il faut que vous mettiez à contribution l'amour du vieillard veuf, pendant que Dorante fait consigner sa vieille veuve. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
  716. L'amour ne se cache point, Monsieur, et vous m'avez abordé d'une manière à me persuader que vous en avez beaucoup pour Thérèse. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  717. Point du tout, Madame, mais enfin... (Acte 3, scène 12, L'INTENDANT)
  718. Je n'ai qu'un mot à vous dire là-dessus, si vous voulez que je ne marie point Thérèse, et que je vous la garde, pour vous consoler de votre veuvage dans quelque temps d'ici, il faut que vous fassiez du bien à votre neveu ; vous savez que je l'estime, je vous ai parlé cent fois inutilement pour lui, je me sers de l'occasion ; le Notaire est là-dedans, je vais marier Thérèse à vos yeux, si vous n'assurez quelque bien à votre neveu. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  719. Je suis raisonnable, Madame. (Acte 3, scène 12, L'INTENDANT)
  720. Nous allons voir : mais pour convenir de nos faits, entrons dans mon appartement, suivez-nous Thérèse, votre présence facilitera cet accommodement-ci. (Acte 3, scène 12, LA COMTESSE)
  721. Hé bien Frosine ! (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  722. Ils sont après à taxer votre oncle. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  723. Qu'avez-vous fait pour hâter la libéralité de la veuve ? (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  724. Je la presse vivement ; mais elle me presse vivement aussi. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  725. C'est que son amour la presse de même. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  726. Je feins de ne rien comprendre à ses discours passionnés ; mais moins je lui parais intelligent, plus elle se rend intelligible ; je n'y pouvais plus tenir ; je l'ai laissée seule dans le jardin, où elle est restée pour cacher son trouble : elle soupire, elle s'agite. (Acte 3, scène 13, DORANTE)
  727. C'est la déclaration qui opère, cela veut sortir, elle en aura le coeur net... (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  728. La voici, voyez si ces portes sont bien fermées, de peur d'accident. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  729. Elle médite quelque déclaration, qui soit obscure et intelligible. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  730. Ah, Frosine, que j'ai de honte de t'avoir avoué là-bas, les vues éloignées que j'ai sur Dorante. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  731. Pourvu que ces vues éloignées ne s'approchent point trop tôt, je les approuve. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  732. Serai-je donc moins vertueuse, que ces femmes anciennes, qui n'envisageaient d'autre consolation, que d'avaler les cendres de leurs époux. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  733. Vous voyez dans un neveu les cendres vivantes de son oncle. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  734. Une prise de ces cendres-là, vous guérira de vos scrupules. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  735. Frosine, dis-moi, Dorante ne se douterait-t-il point de mes sentiments ? (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  736. Non vraiment ; mais soyez discrète ; car un homme entend les veuves à demi mot. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  737. Je viens de l'entretenir avec une indifférence, une froideur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  738. Voilà ce que fait la vertu. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  739. J'ai éloigné toutes les idées de tendresse, avec une circonspection ; mais finement, délicatement. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  740. Hélas ! (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  741. Avec toutes ces précautions, je ne laisse pas d'avoir des remords continuels ; je m'imagine sans cesse, que l'âme du défunt me reproche... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  742. Oui dans ce moment même, j'entends ses plaintes, le son de sa voix est actuellement dans mes oreilles. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  743. Madame ? (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  744. Ah Ciel ! (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  745. Ah ! (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  746. C'est vous Dorante ? (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  747. Vous m'avez fait une peur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  748. j'ai cru entendre la voix de mon mari. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  749. J'ai en effet le son de la voix tout semblable à celui qu'avait mon oncle, tout le monde s'y méprenait. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  750. Il avait le son de la voix fort agréable, mon mari. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  751. Parlons de vos affaires. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  752. C'est une chose merveilleuse que la ressemblance dans les familles. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  753. Vous avez toutes les manières de votre oncle ; et ses manières me charmaient. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  754. Suivant les conseils que je vous ai donnés... (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  755. Vous avez son geste, sa démarche, son air de visage ; j'aimais tant votre air de visage. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  756. Pensons à terminer... (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  757. Ce qui me charmait encore dans mon époux, c'est votre douceur, votre esprit, votre personne enfin. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  758. Madame, je vous ai dit de quelle conséquence il est pour vous, de contenter au plus vite Madame_la_Comtesse ; vous ne m'honorez point de votre attention. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  759. De l'attention ? (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  760. C'est vous qui n'en avez guères. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  761. Vous me pressez de donner tout mon bien, vous ne savez pas que plus j'en aurai... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  762. Mieux ce sera pour vous... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  763. N'est-ce pas Frosine... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  764. Car dans la suite... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  765. Vous entendez bien, Monsieur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  766. Je pourrais bien vous... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  767. N'est-ce pas Frosine... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  768. Je ne m'explique point... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  769. Vous entendez bien, Monsieur... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  770. Bar la bienséance me défend de vous dire... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  771. Tout ce que vous lui avez déjà dit. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  772. Je vous dirai seulement, qu'ayant fait réflexion sur ce que Madame_la_Comtesse ne veut point me dire quel est le mari qu'elle destine à ma nièce, je crains que ce ne soit vous. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  773. Moi, Madame ? (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  774. Monsieur est trop sage, pour ne pas aller droit à la source du bien. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  775. Je le crois ; mais de peur que Madame_la_Comtesse ne vous donne malgré vous à ma Nièce, j'ai résolu de ne donner mon argent, qu'en signant le Contrat de ma nièce, avec un autre mari que vous, avec un autre... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  776. Et j'ai mille bonnes raisons à vous communiquer là-dessus. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  777. Suivez-moi tous deux. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  778. Frosine. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  779. Monsieur. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  780. Ah ! (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  781. Gusmand, tout va mal de ce côté-ci. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  782. Ah ! (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  783. Frosine, tout va encore plus mal de l'autre. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  784. Elle veut bien donner à la vérité. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  785. À la vérité il veut bien donner aussi. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  786. Mais Gusmand. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  787. Mais Frosine. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  788. Elle veut s'assurer Dorante. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  789. Il veut être nanti de Thérèse, il donnera en signant le contrat, dit-il. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  790. En signant le Contrat, dit-elle. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  791. C'est-à-dire, que mon malheur est sans ressource. (Acte 3, scène 15, DORANTE)
  792. Je n'y en vois nulle. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  793. Mon génie est épuisé. (Acte 3, scène 15, FROSINE)
  794. Notre intrigue tombe d'elle-même. (Acte 3, scène 15, GUSMAND)
  795. Juste Ciel ! (Acte 3, scène 15, DORANTE)
  796. Que deviendrai-je ! (Acte 3, scène 15, DORANTE)
  797. Frosine, donnons-nous au moins à nous deux le plaisir de voir ce double veuvage. (Acte 3, scène 16, GUSMAND)
  798. Que veux-tu que je voie, nous n'en pouvons tirer nulle utilité ; et je n'ai pas le courage d'en rire. (Acte 3, scène 16, FROSINE)
  799. Moi, j'ai toujours le courage de me réjouir. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
  800. Voyons ce que deviendra tout ceci, le mari est resté seul dans cet appartement-là, sa femme est seule dans celui-ci, ils ont tous deux la bride sur le col. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
  801. Voyons qui sortira le premier. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
  802. Bon, voici le mari : j'aperçois aussi sa femme : éteignons les lumières, pour faire durer plus longtemps le double veuvage. (Acte 3, scène 17, GUSMAND)
  803. Madame_la_Comtesse croyait avoir trouvé sa dupe, et tirer de l'argent de moi, sans me donner Thérèse : elle veut la marier de force à un autre ; mais Thérèse serait au désespoir de ne me pas épouser : elle m'a promis qu'elle ne serait jamais à d'autre qu'à moi, je lui ai dit tout bas de me venir retrouver pour prendre des mesures ; elle y viendra : attendons-là ici. (Acte 3, scène 18, L'INTENDANT)
  804. Dorante ne m'a point suivie, il est resté ici, et on a éteint les lumières, ne serait-ce point un rendez-vous qu'il aurait donné à Thérèse. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  805. Si Thérèse y consent, je l'épouserai malgré la Comtesse... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  806. Je n'ai qu'à l'emmener secrètement, qu'en arrivera-t-il ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  807. J'entends quelqu'un, c'est Dorante qui attend Thérèse. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  808. Oui Thérèse me suivra ; car elle m'a promis de m'épouser : que je serai aise ! (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  809. Ah ! (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  810. Comme il soupire... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  811. Le petit traître. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  812. C'est Thérèse qui me cherche. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  813. Me voici. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  814. Cette ressemblance de voix me surprend toujours. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  815. Est-ce moi, que vous venez chercher ici ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  816. Ce son de voix me fait frémir... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  817. mais je suis folle, c'est la voix de Dorante qui a ce son-là. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  818. Pour découvrir ses sentiments contrefaisons la voix de Thérèse... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  819. Je viens au rendez-vous, mon cher Dorante. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  820. Dorante... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  821. Quoi, c'est Dorante que vous cherchez, après m'avoir promis de n'être jamais qu'à moi. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  822. Ah ! (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  823. C'est la vraie voix de feu mon mari. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  824. Ingrate, perfide. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  825. Son âme... me reproche... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  826. Me trahir ainsi ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  827. C'est mon âme qui revient ; fuyons... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  828. Les jambes me manquent, crions... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  829. Ma voix s'éteint. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  830. Vouloir épouser Dorante ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  831. Je ne dis pas cela. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  832. Quoi, j'ai mal entendu, ce n'est pas Dorante. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  833. Eh non... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  834. Je ne serai jamais à d'autre qu'à vous. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  835. Jamais à d'autre qu'à moi ! (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  836. Non, mon mari, non. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  837. Elle tremble en m'appelant son mari ; elle craint Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  838. Il n'y a que moi ici, ne tremblez plus, suivez-moi. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  839. Ha... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  840. a, a, a. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  841. Où êtes-vous donc ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  842. Ah !... (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  843. N'ayez pas de peur, c'est moi qui vous tiens. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  844. Oui, puisque vous m'appelez votre mari, vous serez ma femme ; vous m'aimerez un peu, n'est-ce pas ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  845. Hé plaît-il, la pudeur vous rend muette... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  846. Hon... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  847. Que cette main-là est bien meilleure à baiser que celle de ma femme, la sienne était rude, celle-ci est douce... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  848. Mais ne perdons point de temps Venez avec moi. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  849. Qu'est-ce donc, vous trouvez-vous mal ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  850. Hé. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  851. Ah ! (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  852. Dorante. (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  853. Qu'entends-je ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  854. Que faites-vous donc là tête à tête... (Acte 3, scène 19, GUSMAND)
  855. Ah ! (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  856. Ah ! (Acte 3, scène 19, LA VEUVE)
  857. Je tourne la chose en raillerie, car j'ai une idée qu'il faut communiquer à Frosine. (Acte 3, scène 19, GUSMAND)
  858. Notre Intendant est outré de n'être plus veuf : il peste contre Madame_la_Comtesse qui lui a donné cette fausse joie ; mais il n'ose rompre avec Gusmand, il craint qu'il n'apprenne à sa chère épouse son infidélité. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  859. Il vous aime, mais il est encore plus amoureux de la succession de sa femme : enfin Gusmand fera de son mieux pour ramener cet esprit là. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  860. Hélas que pourra produire tout ceci ? (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  861. Cela pourrait peut-être... par hasard... supposé que... mais franchement, je crois que cela ne produira pas grand-chose ; ils viennent, retirez-vous : je vais voir en quel état est ma Maîtresse. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  862. Oui, Monsieur, c'est la dissimulation qui maintient parmi les hommes la société civile et matrimoniale. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  863. Ouf. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  864. À l'abri de la dissimulation, les Courtisans s'embrassent, les femmes se complimentent et les Auteurs se saluent de loin ; la dissimulation, farde les amitiés nouvelles, et recrépit les vieilles haines. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  865. Ouf. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  866. Sans la dissimulation, que de séparations secrètes s'érigeraient en divorces publics ; mais la dissimulation tient lieu de sagesse aux femmes, et de bonté aux maris ; c'est ce qui fait tant de bons ménages qu'on voit à présent. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  867. Ah ! (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  868. Mon cher Gusmand ? (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  869. Vous commencez à dissimuler, vous me caressez, de peur que je ne dise à votre femme... (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  870. Ne craignez rien, je suis discret, et elle ne peut pas s'être aperçue que vous la preniez pour Thérèse ; car vous parliez bas, et elle était évanouie. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  871. Je suis outré quand je pense... (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  872. Qu'elle n'était qu'évanouie. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  873. La perfide. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  874. C'est avec cette perfide, que vous avez intérêt à dissimuler. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  875. Quoi ! (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  876. Toutes les caresses qu'elle m'a faites pendant dix ans, ce n'était que pour avoir mon bien ? (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  877. C'est ce qui nous autorisait à la caresser aussi pour avoir le sien. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  878. Une femme espérer vivre plus longtemps que son mari ! (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  879. Cela est bien dénaturé. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  880. Qu'un mari souhaite vivre plus longtemps que sa femme, cela est dans la nature, cela. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  881. Avoir pour mon neveu un amour criminel. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  882. Vous n'avez pour sa nièce qu'une tendresse innocente. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  883. Le Ciel la punira ; et ceux qui souhaitent la mort des autres, meurent toujours les premiers. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  884. Sur ce pied-là, vous mourrez tous deux ensemble d'un coup fourré. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  885. Enfin je dissimulerai, pour conserver la paix chez moi, et mon honneur dans le monde. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  886. Fort bien ; mais souvenez-vous de l'essentiel, c'est d'envoyer votre neveu aux Indes. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  887. Aux Indes ; oui, je n'épargnerai rien pour l'établir là. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  888. Ça, commencez votre dissimulation par Madame_la_Comtesse : allez rire avec elle du tour qu'elle vous a joué, et plaisantez-en à la barbe des gens, afin qu'ils n'en rient point à la vôtre. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  889. C'est le parti que je vais prendre. (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  890. Hé bien ! (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  891. Gusmand. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  892. Je l'ai amené à notre but... (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  893. Il dissimulera... (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  894. J'ai bien eu de la peine à calmer ses transports. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  895. Les transports de ma Maîtresse sont encore plus violents : pour les adoucir elle s'est évanouie deux fois. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  896. C'est la force du sexe, que d'avoir ces faiblesses à commandement ; car dans les grands accidents, quand l'attaque est trop forte, une femme se sauve dans l'évanouissement. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  897. Elle se retranche là contre les réflexions, et quand la force lui revient, ce sont des tirades d'injures contre son mari ; mais elle met le nom en blanc. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  898. Finissons. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  899. Est-il temps de ménager l'entrevue ? (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  900. Oui. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  901. Voici la femme, fais venir le mari. (Acte 3, scène 3, FROSINE)
  902. Je vais te l'amener. (Acte 3, scène 3, GUSMAND)
  903. Où es-tu donc Frosine ? (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  904. Tu m'abandonnes dans ma colère, je suis outrée... (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  905. contre Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  906. C'est-à-dire votre mari. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  907. Me tromper, me trahir : il souhaite ma mort, le cruel, le traître ! (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  908. Oui, c'est une traître que cette Madame_la_Comtesse ; mais votre mari mérite aussi votre colère, premièrement parce qu'il est en vie, et de plus, parce qu'il est infidèle ; mais de peur qu'il ne s'aperçoive que vous l'êtes aussi, feignez, comme je vous l'ai dit, d'être ravie de le revoir. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  909. Je tremble de peur qu'il ne me soupçonne ; j'aurai peut-être dans mon trouble nommé Dorante innocemment. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  910. Innocemment, d'accord ; mais enfin la vertu veut que vous changiez en un clin d'oeil, votre amour en estime, et dès que votre mari deviendra mort, vous rechangerez en un autre clin d'oeil, votre estime en amour. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  911. Tes conseils sont si sages... (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  912. Je suivrai celui que tu m'as donné, d'envoyer ma nièce à cent lieues d'ici. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  913. Ça allons embrasser votre Époux, comme si de rien n'était. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  914. J'aurai bien de la peine à cacher mon ressentiment. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  915. Le voici, rappelez-vous toute la tendresse que vous aviez le jour de vos noces. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  916. Je frissonne... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  917. Mon sang se glace. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  918. C'est la tendresse conjugale qui rentre. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  919. Plus j'approche d'elle, plus mon indignation redouble. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  920. Contraignez-vous. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  921. Point de rancune sur votre visage. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  922. Courage, Madame. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  923. Faites un effort, Monsieur. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  924. Ferme. (Acte 3, scène 5, FROSINE)
  925. Allons donc. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  926. Je revois ma chère femme. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  927. Voilà mon cher mari. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  928. Aïe. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  929. Ouf. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  930. Ma joie est si grande que... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  931. Aïe (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  932. Je suis ravie que... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  933. Ouf. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  934. Qu'est-ce donc, votre joie paraît troublée ? (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  935. Cela est vrai, il me vient des mouvements de colère... contre Madame_la_Comtesse... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  936. Car enfin, en vous faisant croire que j'étais morte, elle vous exposait à quelque saisissement. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  937. Elle se jouait à me faire mourir. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  938. Dieu merci, vous avez bon visage, vous paraissez avoir une santé... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  939. Je suis outrée... contre Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  940. Tout ceci n'a fait que redoubler ma tendresse. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  941. Je sens aussi que mon amour... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  942. Hon que je hais Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  943. Enfin ceci est un renouvellement d'union. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  944. Oui, une espèce de second mariage. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  945. Un mariage posthume. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  946. En renouvelant mon amour, je veux renouveler aussi les petites précautions, qui vous assurent mon bien après ma mort. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  947. Je souhaite que vous me surviviez, pour jouir du mien. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  948. Afin de n'avoir plus autour de moi personne qui puisse espérer ma succession à votre préjudice, j'ai résolu d'envoyer mon neveu aux Indes. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  949. Et moi je marie ma nièce à cent lieues d'ici. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  950. Vous me dites cela avec un peu d'aigreur ! (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  951. C'est innocemment que je vous parle d'éloigner mon neveu. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  952. Moi je n'entends point finesse en éloignant Thérèse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  953. Voici Madame_la_Comtesse qui vient se réjouir ; nous allons chanter et danser toute la nuit, et ce n'est pas trop pour trois mariages, que je vois sur le tapis. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  954. Provisions de noces, comme vous voyez. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  955. Qu'est-ce que c'est donc que ces trois mariages ? (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  956. Le vôtre premièrement : car Madame_la_Comtesse regarde cela comme un mariage tout neuf. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  957. Elle a raison. (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  958. Et les deux autres. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  959. Ne les savez-vous pas ? (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  960. La plaisanterie qu'on vous a faite, n'était-ce pas pour tirer de votre bourse de quoi marier votre neveu en Gascogne ? (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  961. Et vous, Madame, vous avez bien compris, que l'argent qu'on vous demandait, c'était pour marier votre nièce en basse Normandie ; comme vous n'avez rien voulu donner, Madame le Comtesse fait ces deux mariages à ses dépens. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  962. Dorante en Gascogne ! (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  963. Faites bonne contenance, la vertu. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  964. Thérèse en Basse-Normandie ? (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  965. Taisez-vous, Monsieur, la dissimulation... (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  966. Je viens prendre part à la joie que vous avez de vous revoir ; prenez part aussi aux deux mariages que je fais. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  967. Allons, réjouissons-nous. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  968. Rien n'est si gai que la tristesse v.83 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  969. Ou d'une fille, ou d'une nièce, v.84 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  970. Qui, pour suivre un mari va quitter ses parents ; v.85 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  971. Son coeur sensible à la tendresse, v.86 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  972. La fait pleurer et rire en même temps. v.87 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  973. C'est grand dommage v.88 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  974. D'envoyer aux Normands une fille si sage ; v.89 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  975. Car fille sage apparemment v.90 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  976. Sera fidèle en mariage, v.91 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  977. Et femme si fidèle avec mari Normand, v.92 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  978. C'est grand dommage. v.93 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  979. Suspendez vos chansons pour un moment. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  980. Je crois m'apercevoir qu'au lieu de vous réjouir, ceci vous attriste, il y a quelque chose là, que je ne comprends point ; quand je marie à mes dépens, un neveu qui vous déplaît, afin de l'éloigner de vous... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  981. Éloignez-le, Madame, c'est ce que je souhaite. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  982. Et quand je vous débarrasse d'une nièce... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  983. Vous me faites plaisir, Madame. (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  984. Votre nièce partira demain pour la basse-Normandie. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  985. J'y consens, mais... (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  986. Et votre neveu pour la Gascogne... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  987. C'est ce que je souhaite, mais... (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  988. Pourquoi donc êtes-vous fâchés tous deux de ce que je vous contente tous deux. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  989. Madame voudrait bien qu'on n'éloignât point... sa nièce unique. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  990. Monsieur voudrait bien voir toujours auprès de lui... son cher neveu. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  991. Je ne croyais pas que vous les aimassiez tant ; votre tendresse pour eux me ferait venir une idée, ce serait de les garder dans ma maison, et de les marier ensemble, si vous y consentez. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  992. Ce mariage fera enrager votre femme, et Thérèse restera près de vous. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  993. Ce mariage punira votre mari, et vous verrez toujours Dorante. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  994. Vous hésitez encore à cette seconde proposition, cela me ferait soupçonner que... (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  995. Point du tout, Madame. (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  996. Vous vous trompez. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  997. Qui peut donc vous arrêter ? (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  998. Madame, c'est que ayant destiné mon bien à un époux que j'aime... (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  999. Oui, Madame, et je veux garder aussi tout le mien à mon épouse. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  1000. Ah ! (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  1001. Je suis ravie de m'être trompée dans mes soupçons ; puisque je vois le seul point qui vous arrête, je ne vous demande rien pour eux, vous hériterez l'un de l'autre ; mais ils hériteront du dernier vivant, et vous leur assurerez tous vos biens. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  1002. Madame, empêchez qu'on ne m'éloigne. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  1003. Monsieur, souffririez-vous qu'on me marie en Province ? (Acte 3, scène 6, THÉRÈSE)
  1004. Ce qui me détermine, c'est la peur... de déplaire à ma femme. (Acte 3, scène 6, L'INTENDANT)
  1005. La crainte que j'ai de... de fâcher mon mari. (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  1006. C'est donc un mariage fait, donnez-vous la main. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  1007. Un si joli mariage mériterait un divertissement complet ; mais nous n'avons dans ce Château, ni Musiciens, ni Danseurs, et il nous est défendu d'en prendre en ville, contentez-vous donc d'une petite danse, que je vous donnerai tantôt. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1008. Nous allons la répéter en votre présence. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1009. L'excès de votre enjouement v.94 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  1010. Chagrine votre amant. v.95 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  1011. L'excès de sa tendresse v.96 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  1012. Vous blesse : v.97 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  1013. L'hymen va vous guérir, l'hymen en moins d'un jour, v.98 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  1014. Sait corriger l'excès d'enjouement et d'amour. v.99 (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  1015. Quand un galant bien fait, de bonne mine v.100 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1016. Me conte fleurette, croit-on v.101 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1017. Que j'en sois chagrine ? v.102 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1018. Non, non, non ; ma foi non : v.103 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1019. Je voudrais même en quelque sorte v.104 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1020. Récompenser son joli jargon ; v.105 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1021. Mais ma vertu n'entend non plus raison, v.106 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1022. Qu'un Suisse qui garde sa porte. v.107 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  1023. La la la la : je vais chanter, La la la la, v.108 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1024. Mon Opéra, La la la. Donnez-moi le ton. Je n'y suis pas. v.109 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1025. Trop haut, trop bas. v.110 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1026. Ha ! Ha. v.111 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1027. M'y voilà. v.112 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1028. D'abord une ouverture, v.113 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1029. La, la, la, d'une beauté, v.114 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1030. D'une gravité. v.115 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1031. Chant naturel, d'après nature. v.116 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1032. La reprise est d'un goût v.117 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1033. Fantasque et bizarre Ta ri ta ri ta tou, v.118 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1034. Voici la Pièce, écoutez jusqu'au bout. v.119 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1035. Une Ritournelle tendre, v.120 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1036. Vous prépare au récit que vous allez entendre. v.121 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1037. La lire v.122 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1038. La, La ri ta ri ta tire, v.123 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1039. La li ta ra v.124 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1040. Et cætera, v.125 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1041. J'admire v.126 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1042. La science v.127 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1043. De mes choeurs : v.128 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1044. Et la Magnificence v.129 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1045. De mes clameurs. v.130 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1046. Quelles horreurs ? v.131 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1047. Des fureurs. v.132 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1048. Ce qui m'étonne, v.133 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1049. C'est ma chaconne : v.134 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1050. Où puis-je prendre un feu si beau ! v.135 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1051. Ma passacaille est encore un morceau, v.136 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1052. Hou ! Je m'égare v.137 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1053. En Bécarre, v.138 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1054. Rentrons vite en Bémol, pour chanter mon rondeau. v.139 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1055. Duo, Trio, Sourdine, Écho. v.140 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1056. Écho, Écho, Écho. v.141 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1057. Pour ma gigue elle n'est pas si belle, v.142 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1058. Mais elle est nouvelle. v.143 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1059. Voici le beau ; v.144 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1060. Mais il n'est pas nouveau, v.145 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1061. C'est un Tombeau. v.146 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1062. Je descends aux Enfers, v.147 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1063. De là je monte aux Cieux, et parcourant les airs, v.148 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1064. Je dors ; et mon sommeil est un enchantement. v.149 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1065. Je fais le tout en badinant ; v.150 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1066. Mais la saillie, v.151 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1067. Et l'effort d'un grand génie, v.152 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1068. C'est mon petit menuet, et ma loure, v.153 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1069. Et mon rigaudon, v.154 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1070. Digue don. v.155 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1071. Dans mes chansonnettes, v.156 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1072. De tendres sornettes v.157 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1073. Charment les grands coeurs. v.158 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1074. On y voit des chaînes si belles, v.159 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1075. Des nouvelles ardeurs, v.160 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1076. Et des ardeurs nouvelles. v.161 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1077. J'ai mis partout des coulez, murmurez, v.162 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1078. Des régnez, v.163 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1079. Courez, volez, v.164 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1080. Des triomphes, victoire, et gloires immortelles ; v.165 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1081. Que vous dirai-je enfin : Tous les traits les plus beaux, v.166 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1082. Des Opéra nouveaux. v.167 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  1083. Puisque nous manquons de Musiciens, je vais chanter moi seul une espèce d'Opéra en raccourci. (Acte 3, scène 6, GUSMAND)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 18 textes (soit une présence dans 0,95 % des textes) dans lesquels il y a 17024 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 945,78 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Total
1 LA JOUEUSE2122252492201921098
2 LA JOUEUSE9221431076
3 LA NOCE INTERROMPUE4270000427
4 LA NOCE INTERROMPUE84000084
5 LES MAL-ASSORTIS22450000274
6 LES MAL-ASSORTIS7373000380
7 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOS?200002
8 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ6394370001076
9 LE D?PART DES COM?DIENS1700000170
10 LE DÉPART DES COMÉDIENS1220000122
11 LE CHEVALIER JOUEUR442950172311822
12 LE N?GLIGENT165363532001060
13 LE NÉGLIGENT533410097
14 L'ESPRIT DE CONTRADICTION4680000468
15 LA RÉCONCILIATION NORMANDE4214304082973111867
16 LE JALOUX HONTEUX2572491592702071142
17 LES ADIEUX DES OFFICIERS1690000169
18 LES ADIEUX DES OFFICIERS3200000320
19 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU004004
20 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU426443391001260
21 LE FAUX INSTINCT18915610100446
22 LE FAUX INSTINCT15090024
23 LE FAUX SINCÈRE4274403793764462068
24 LE FAUX HONN?TE HOMME28731128400882
25 LE DÉDIT6240000624
26 LA MALADE SANS MALADIE222210203183153971
27 LE DOUBLE VEUVAGE9529452700916
28 LE CHEVALIER JOUEUR080008
29 LE DOUBLE VEUVAGE04412300167
  Total6078435334241549162017024

 

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